| Sujet: fire of my loins (ft r. armitage) Jeu 30 Jan - 12:15 | |
| aurèle eugen heightmeyer❝ I STAYED IN THE DARKNESS WITH YOU ❞ Je suis l'un des illustres Heightmeyer, un nom qui tombe comme un fardeau, parfois ; surtout que mes épaules sont frêles et tremblantes. Certes, ce nom est mien, pourtant je m'en trouve dépossédé. Longtemps je reste l'ombre juvénile de grand-père, je suis « en devenir ». Ni Aurèle, ni moi ; tout au plus une épure. Le descendant, l'héritier, le fils de. Alors je suis presque orphelin de moi-même, par ce patronyme. Je m'y accroche, essayant de prêter un quelconque sens à ces voyelles, consonnes. C'est étrange, oui, mais un parmi les autres. Heightmeyer est l'épée qui plane sur ma cabasse, lame sifflante et coupante ; il faut pourtant s'en servir, et ne pas s'y laisser des gouttes pourpres. L'autre mot qui m'est attribué est celui de Pacificateur. Heightmeyer, Pacificateur. Deux substantifs pour résumer un homme. Depuis mon jeune âge, j'ai été tendu vers ça. Je me suis enrôlé, fier et convaincu. J'avais l'ambition qui coulait en moi ; elle affluait de toute part. Pour la fierté de la famille! Que je sois craint, et reconnu. Aurèle Heightmeyer, le Pacificateur. Alors tout s'enchaîne. District deux ; major de la promotion ; affectation au district cinq. Pas à pas, j'ai monté. Prenant mon mal en patience, j'ai songé, calculé, planifié. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, où je suis à la tête des Pacificateurs du Capitole. Ce n'est pas venu tout seul. Il a fallu être froid, impassible et méticuleux. Devenir un autre, quelqu'un qui déploie ses charmes; un homme d'autorité et de sévérité. Mais je demeure aussi comme j'ai été fait, arrogant, manipulateur et caustique. Et cette nature déteint sur mon physique. Je porte des vêtements sobres, sombres et seyants ; loin des fantaisies en vogue. Je préfère l'élégance, et simplement souligner ce que la Nature m'a offert. Ce don, je l'ai travaillé : exercices, entraînements, combats. Mon corps, je le sens dur et d'acier. Aussi, je suis quelqu'un de simple ; et mes plaisirs en sont tel. Pas d'extravagance ou de frivolité, mais un peu de vin et du charnel. Tout cela à la gloire et la pérennité du Capitole !
about games and relative.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Oui, non. Je ne sais vraiment qu'en dire. Des jeunes gens se battant à mort, voilà tout. N'est-ce pas révoltant ? Légitime ? Moi, Aurèle Leightmeyer, fils de Eugène, fils de Dawson, je trouve cela plaisant. Je me divertis tout à fait ; que de scènes délicieuses, de la hargne et de l'animalité ! Encore ! Bravo ! Moi, Pacificateur, je pense que c'est amusant. De la chair fraîche en pleine ébullition, sanglante et dégoulinante. J'observe la vigueur, la force et la lâcheté d'un regard condescendant. Moi, je n'en peux plus, à tel point que j'en reste froid. Rien. Ni ému, ni choqué. Une houle tranquille dans l'océan de mon être, éloignée des ondes, coupée de la tempête. Le néant absolu, et tant mieux.
➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ? Des ombres, des fous. Eux aussi, me laissent perplexe. J'ai même peur, quand je croise le regard d'un enfant. Je me vois, et ce double spéculaire se tient ; fantôme, ruine. Je crains ce reflet, il persiste dans nos vies. Il représente, dit-on, le legs du Capitole. Un survivant, pour nous rappeler tous les autres. Sur ses épaules, je vois le prix de sa vie. A son dos, les ombres des autres tribus. Dans sa voix, l'écho des cris et des pleurs. Il est un condamné, un déshérité. On le traîne, on le montre. « Regardez ! Admirez ce pauvre fou ! ». Dix, vingt années à errer. Il est le souvenir pâle, et la Mort le guette et l'entoure.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS EVENEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ? J'ai fait les deux. Je suis l'onde qui s'étend aux deux ports, aux vibrations imperceptibles. Car il faut être habile. Ni couler, ni se révéler dans l'éclat miroitant. Mon premier, est d’œuvrer pour le Capitole ; qu'il soit chéri et reconnu. Je suis sa Force, son bon soldat. Commandant, disciplinant, organisant. Tout répond à la rigueur et à l'ordre. Mon deuxième, est de pisser sur le Capitole ; de le prendre par derrière. Dans l'ombre, doucement, je vais contre le régime. Divulguant des informations, prenant quelque contact. Ce n'est pas aisé, et parfois même je m'égare dans ce double jeu... je.
➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ? Des êtres merveilleux, charmants ! De beaux enfants de cœur et de paix. Je les aime tous. Comme mes rejetons, mes semblables. Des rats, des condamnés aussi ! Tous on l'est. Ou presque. Ils sont enivrés, enivrants ; des tueurs, des meurtriers, des hommes, aveuglés. Certains sont mauvais de nature. D'autres se taisent. Il est si délicieux d'obéir, de ne pas avoir à penser. « Mais, c'est mal. - Eh bien, on m'a dit de le faire ». Lâches, couards et parfois braves et héroïques. Ils sont moi. Et je suis eux. Une même pièce, gravée dans le sang, l'honneur, la honte.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? Oui, parfaitement. J'y crois, et seulement parce que j'y crois, je erre encore en ce bas lieu. Longtemps j'ai oublié ce concept. Froid, distant ; quelque chose que l'on balance, dans le vide, pour se donner un peu de courage. Et puis, j'ai rencontré ce garçon. Même dans l'érèbe surgit un éclat. Alors qu'on se déchire et qu'on s’entre-tue, frères et sœurs, il y a quelque chose. Un lien, une filiation. J'ai eu le désir. Ce n'est pas une faiblesse, bien au contraire. J'en suis plus lucide, et même, moins fou. Il est mon bonheur.
tell us your story.
ALORS TU VAS VRAIMENT FAIRE « CA ». Oui, je veux les abysses. Ce qui est enfoui, et brûle sous le marbre ; de mon visage, des mes bras, de mon torse. Je devine les ombres obscures, « ça ». Qui sont miennes, « moi ». Je sens que ça fourmille, le long de mes veines. Il n'y pas d'éclat. Seulement des masques livides, flous ; souvent les cris et la douleur. J'ai été marqué au fer rouge, saigné par des visions qui s'échappent ; qui tendent vers l'ailleurs, l'expiation. Mais ça stagne, ça reste là, au creux. Le ténébreux passé, emmitouflé, nié. Et tout m'accable, j'en reste sans voix ; paralysé dans une vie. Les principes et les honneurs tombent avec fracas, dévoilant leur vide, leur trou béant. Moi, semblable à la brebis égarée, je dérive du chemin glorieux. Je prends les petits sentiers escarpés, interdits. Je deviens autre. ET DANS LE MALHEUR, BRISEIDA. Passée comme une brise, laissant les débris d'un ouragan. Sans vergogne, avec hargne, on t'a conduite. Je ne te veux pas, mais l'avantage pécuniaire, la fourberie familiale ont vite fait de ma volonté. Elle me hante, cruelle infamie. Ses yeux perçants, sa voix posée. Son visage est finement ciselé, et rigide. Une beauté qui s'enlise dans la froideur la plus coupante. Elle est mienne ; ma femme, mon épouse. Et je la déteste. Son rire tranquille, ses commentaires acides. « What a pathetic death, really ». Je ne crois pas l'avoir aimée. Jamais. Tout au plus m'a-t-elle charmé. Son esprit est vif, vagabond. Son port est élégant, gracieux. Mais la voici, fulminante, divinité vengeresse ! Elle poursuit les esprits et les accable. Sa langue persifle, et les autres tremblent. Alors l'indifférence coule et baigne en moi, salvateur nectar. Son regard dérive, croise le mien. Elle hausse les épaules, « I'll eat you alive ». Hystérique païenne, tu veux prendre mes entrailles, découper mes membres et laisser ma tête chantante. Je crois que tu le sais. Et tu meurs, d'un arrêt du cœur, toi qui n'en avais pas. AQUAPHOBIA. Je suis encore jeune quand je perds pied. Je ne sais plus pourquoi. Mais d'un coup, je ne respire plus. L'eau infiltre ma bouche, et s'empare de mes poumons furieux. La vision se trouble ; les arbres, le ciel, tout vacille. C'est bleu, froid. En vain je me débats, je tends les bras vers la surface miroitante. Ô je meurs ! Je veux crier. En écho au silence abyssal, quelques éclats de rire ; des voix distinctes et tranquilles. Je suis terriblement seul ; abandonné, poussé ! Comme un forcené, un beau diable ayant perdu sa queue, je perce la ligne. L'air s'engouffre par bribe, et affolé, je lance mes bras. Ma main touche un bout de terre, et je me tire ; misérable, choqué. Je sors de l'eau, ruisselant et mes larmes qui se mêlent aux gouttes. Des visages se tournent vers moi, j'entends un « Eh bien ? » étonné et amusé. Pour eux, rien ne s'est passé. Je suis tombé, je me suis relevé. Un de mes cousins m'a fait une petite farce, voilà tout. « C'est normal de savoir nager à cet âge ». Moi je n'ai personne, seulement mes poings à serrer. Foutue, sale vie ! On est terriblement, seul. LES LONGS ÉBATS. Je prends tes lèvres, ta vie. Je les épargne, tantôt, et puis je les malmène à nouveau. C'est que tu me rends fou. Tes yeux, surtout. Je me damne pour un regard ; que tu glisses sur moi, que j'éveille le désir en toi. Tu es le feu à mes veines, le souffle à ma passion brûlante. Je veux ton corps jusqu'à ce qu'il ne soit plus que poussières. Et qu'on se consume, qu'on se chauffe à n'en plus pouvoir. L'interdit même nous excite : deux hommes que tout sépare. Pourtant, tu viens dans mes draps te salir chaque nuit. On tombe un peu plus, à tour de bras, dans une folie passionnelle. Les soupirs me sont si précieux.
reality is here.
Bonjour/soir, je suis sterennade. mais vous pouvez m'appeler Mélanie. J'ai dix-neuf ans, je vis dans le sud ouest de la France et je suis étudiante en lettres classiques. FEATURING richard armitage © COPYRIGHT bloodbuzz-smartypants.tumblr
Dernière édition par Aurèle E. Heightmeyer le Dim 2 Fév - 23:32, édité 35 fois
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Charlie T. Seearden △ correspondances : 181 △ points : 0 △ multicomptes : Reed, Julian & Gold △ à Panem depuis le : 21/09/2013 △ humeur : Troublée. △ âge du personnage : Vingt-sept ans. △ occupation : Pacificatrice, médecin de terrain.
| Sujet: Re: fire of my loins (ft r. armitage) Dim 2 Fév - 20:58 | |
| Bienvenue parmi nous - Citation :
- Quo usque tandem abutere, Catilina, patientia nostra?
Jusqu'à quand, Catalina, abuseras-tu de notre patience ? Ouai, j'ai fait du latin au lycée, et c'est la seule phrase que je connais, ou presque, alors c'est le moment où je me la pète. Le personnage est marrant, j'espère que tu prendras un malin plaisir à emmerder Silver |
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