Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: III.6 - tournée du vainqueur (district douze) Sam 18 Jan - 22:25 | |
| Tout le monde est présent sur la grand-place du l'hôtel de justice du district Douze. Prudence Thornfield, nouvelle gagnante des jeux, va faire une nouvelle apparition dans les districts qui lui sont étrangers pour la Tournée du vainqueur ! Les Pacificateurs commencent à arriver en masse, le maire fait son apparition. Après un long discours sur les jeux ainsi que la fierté du district de recevoir la gagnante, le moment arrive. Toute l'équipe de la jeune fille du district trois, Eliezer B. Rhodes et Kieran A. Whitaker, la devance. Prue Thornfield sort de l'hôtel de justice, sous de nombreux applaudissements. Après un discours sur l'honneur de remporter les jeux et tout le blabla formel, le temps de célébrer les anciens tributs morts pendant son édition arrive. La jeune fille n'oublie de se remémorer des tributs qu'elle a pu côtoyer lors des jeux.
Le discours se finit par quelques remerciements sur son accueil, puis les portes se referment. Les habitants du district retournent à leurs occupations alors que les convives se préparent à une grande soirée fastueuse.
plus de détails. N'hésitez pas à poster à la suite de ce message pour donner les réactions de vos personnages à la tournée du vainqueur.
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| Sujet: Re: III.6 - tournée du vainqueur (district douze) Jeu 23 Jan - 21:43 | |
| « Allez fais pas ta chieuse. »
Je me retourne brutalement en tirant la langue, sous le regard exaspéré de ma mère. Cette tournée, franchement, ça sert plus à se remplir la panse pour les prochaines semaines à venir que pour écouter le discours tout bien préparé de la nouvelle gagnante. David fronce les sourcils à nouveau et essaye encore de me faire remuer les fesses pour aller assister à ce stupide défilé.
« Mais j’irai pas t’as compris ou pas ? T’es quand même bête à ce point ? »
Il soupire bruyamment en lâchant plusieurs injures. Arthur se contente de ricaner en jouant avec un clou et une ficelle qu’il a sûrement déniché dans la boîte d’objets de récup’. Je soupire également en croisant les bras sur ma poitrine. Hors de question de bouger d’ici pour aller faire la gueule devant tout le monde. Je finis par piquer une crise.
« Bah pourquoi vous y allez pas sans moi. »
« Ce n’est pas raisonnable de venir juste pour profiter du buffet ... »
« Mais ils ont que ça a foutre de vérifier ça !! »
Papa arrive, encore tout crade. Il revient de la mine. Pendant la tournée du vainqueur, on peut finir plus tôt pour pouvoir profiter des festivités. Je baisse aussitôt la tête en fermant ma bouche. J’ai beau avoir un caractère de merde, il vient de mon père, alors quand on s’engueule tous les deux, ça peut prendre une éternité. Et généralement c’est lui qui a le dernier mot. Il s’allonge sur le vieux canapé tout ramolli du salon et s’éponge le front avec sa chemise.
« Elle râle encore ? »
Ma mère hausse les épaules.
« Ta fille ne veut pas participer à la tournée. »
Il éclate de rire.
« Tu es juste un peu obligée d’y participer, ma fille. »
***
Je traîne les pieds. Tout le monde a une mine déconfite, du moins, la plupart. J’ose même pas imaginer la gueule que je tire. Je suis David, qui a les mains dans les poches, tandis qu’Arthur me tient ma ceinture parce qu’il a toujours eut peur de se perdre - je crois même qu’il est agoraphobe, mais ça, c’est à vérifier. J’observe ces estrades surélevées où nous nous trouvions quelques années auparavant. Et cette sensation qu’on a au creux du ventre, ce poignard qui s’enfonce lentement dans notre chair, au niveau du cœur et ce tournis qu’on a, sans compter les sueurs froides, les tremblements et la nausée, je ne le souhaite à personne. Parce que c’est juste abominable de se retrouver là.
J’observe les familles. Puis je pose mes yeux sur cette fille. Elle doit se sentir bien. Ou peut être pas. Elle se sent peut être coupable ? Ou pas. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’elle connait bien son texte. Je soupire à plusieurs reprises en entendant tous ces remerciements et bonnes paroles. Facile à dire tout ça. Et chaque année c’est la même chose. Mais un jours, on fera changer ça. Et ils paieront leurs crimes. |
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