Lloyd Ezekiel Moriarty

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Sa mort, Ezekiel se l'imagine douce et solitaire. Mort dans son sommeil, les draps encore chauds d'une conquête et son vieux tourne-disque diffusant du jazz en boucle. Mourir juste comme ça, sans réelle cause, pas trop vieux mais pas trop jeune, sans une seule goutte de sang versée. Mais il sait que ça n'arrivera pas. Il sait que son métier le pousse à se mettre en danger et il sait qu'il mourra sûrement lors d'une intervention et qu'il rejoindra le cimetière militaire. Il deviendra alors une tombe comme une autre, sans personne d'autre pour la visiter que le croque mort. Pour lui ce serait sûrement l'enfer sans billet retour. Il aurait vraiment dû suivre ce « Ne fais pas à ton prochain ce qui est détestable à tes yeux, voilà toute la loi » que sa mère ne cessait de lui rabâcher . Mais c'est trop tard maintenant, alors autant rendre sa vie glorieuse puisque sa mort ne le sera pas. De toute façon, elle ne l'est jamais.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Mourir ? Ezekiel ne l'a jamais envisagé ni pour une cause, ni pour une personne. Il préfère vivre avec égoïsme, se souciant de lui-même avant des autres. Un simple instinct de survie qui le pousse à abandonner toute personne menaçant de le mettre en danger. Mourir pour quoi que ce soit n'est même pas une option pour lui et « sacrifice » est un mot rayé de son vocabulaire. S'il devait trahir pour survivre, très bien. Il le ferait sans un moindre soupçons de remord et peut-être même avec un petit sourire narquois. Mais malgré tout ce qu'il peut dire, il continue de suivre sa doctrine de : « Aucun soldats n'est laissé derrière. ». Peut-être qu'en situation, il se rendra compte qu'il n'est pas si égoïste qu'il veut le laisser croire. Pour l'instant, il n'a pas de personne importante au point de lui faire abandonner sa vie.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Quand il était gosse, regarder les jeux à la télévision était une tradition de famille. C'était comme regarder un immense show de télé-réalité. Il espérait que son favoris allait rester en course, boudait quand ce dernier mourait et il le soutenait en mangeant des pop-corn. Et puis les nouveaux Hunger Games débutaient et tout ça recommençait. Il n'arrivait pas à se mettre dans la tête que les gamins jetés dans l’arène étaient des gosses de son âge, parfois plus jeune, qu'ils devaient sûrement être terrifiés et qu'ils mouraient pour de vrai. Et puis, peu à peu il s'est rendu compte que ce n'était pas comme dans les films. Il a désormais perdu tout intérêt au visionnage. Non pas que la mort de ces enfants l'émeut ou quoi que ce soit, il trouve simplement pathétique que des gens s'amusent d'une activité aussi primaire que celle des Hunger Games.

QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ?

Il n'en pense pas grand chose. Ce n'est pas ce qui le préoccupe. Il protège le Capitole parce que c'est son métier mais sa place dans cette relation rebelles-Capitole n'est pas aussi évidente qu'elle en a l'air. Pour lui, Pacificateur ne veut pas dire pro-capitole mais plus « tradition de famille ». Si les rebelles ont perdu, c'est simplement parce que le Capitole est plus fort. Et il vaut mieux être du coté des puissants. Pourtant, il a observé pendant près de 5 ans la vie au district 12 et travaille maintenant au district 5. Il sait comment les gens vivent là-bas, et il comprend leur cause face à la famine et au travail difficile. Peut-être que s'il était né dans un de ces districts et qu'il n'avait pas été aussi lâche, il aurait essayé de faire quelque chose pour changer tout ça lui aussi. Mais il serait alors mort, tabassé par les forces de l'ordre. Comme quoi, la volonté sans le pouvoir, ça ne sert pas beaucoup.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Le bonheur ? Il ne connaît pas vraiment sa définition. C'est subjectif, impalpable et, selon lui, inutile. Il ne se considère pas vraiment comme malheureux ou à plaindre. Il est entre les deux il suppose. Peut-être existe t-il des gens réellement heureux, qui sait ? Mais comment la vie peut-elle toujours aller dans le sens qu'on veut ? Il y a toujours des événements qui nous rendent tristes ou déçu.. La vie linéaire où seules de bonnes choses arrivent doit être extrêmement ennuyante, c'est ce que Ezekiel se dit. Il se le répète, encore et encore, comme pour se le graver dans le crâne. Auto-persuasion de quelqu'un qui aimerait goûter au bonheur au moins une fois dans sa vie.

tell us your story.

Ezekiel était planté au même poste depuis des heures. Ses jambes le faisaient souffrir et il sentait la transpiration couler sur sa tempe. Mais il ne bougeait pas. Il observait les gamins parqués devant l'estrade. Des animaux envoyés à l'abattoir, voilà comme il les voyait. Mais il ne bronchait pas. Il ne ressentait rien d'autre qu'une étrange nostalgie face à cette scène. Il se souvenait de comment la réalité était romancée au Capitole. Il se souvenait d'avoir regardé les Hunger Games avec sa famille et d'avoir aimé voir ces gamins se faire massacrer. Il se souvenait aussi de son habitude de parier sur le district 5 à chaque nouveaux jeux. Son chiffre fétiche et, pour lui, le district le plus utile.

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« Maman ! Dépêche-toi, ils vont choisir les tributs ! »

Le petit garçon frappait dans ses mains, excité. Il fixait l'écran avec intérêt, absorbant chaque mot, chaque son. Lloyd ne pouvait pas retenir son enthousiasme face à ces nouveaux Hunger Games. Il guettait le moment où les tributs du district 5 seront choisis. Il ne pouvait plus attendre. Il sourit à sa mère qui s'installa à coté de lui sur le canapé.

« Je suis sûr que le district 5 va gagner cette fois ! L'année dernière, la fille avait presque botté le train au second district ! Dommage qu'elle soit morte avant d'avoir battu ce sale type ! »

Sa mère lui lança un petit regard souriant. Il ne remarqua pourtant pas la petite étincelle de peine qui brilla dans les yeux de la femme en entendant une gamine de 12 ans être appelée à la télévision.

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La réalité était toute autre évidemment. Ce n'est jamais pareil qu'à la télévision. Surtout quand on fait parti de la scène. Assigné au district 5 pour empêcher les tributs de s'enfuir de panique en entendant leur nom tiré au sort pour les Hunger Games. Maintenant il savait. Il savait que ces enfants étaient terrifiés. Quand donc les choses avaient-elles changé ? Quand s'était-il rendu compte que la vie n'est pas aussi juste que ce que l'on pouvait bien le croire ?

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« Pacificateur n° 145282, Lloyd Ezekiel Moriarty. Vous serez assigné au district 12 en tant que gardien. Votre navette part demain à 10h00 pile. Ne soyez pas en retard. »

Le district 12 ? Non, ce n'est pas ce qu'il voulait ! Il voulait être assigné au 1er ou au 5ème district ! Certainement pas à ce taudis rempli de chiens bouffant de la boue. Il s'apprêta à protester mais le regard de son supérieur le fit vite se raviser. Il ferma la bouche et planta ses yeux dans ceux de l'homme en face de lui.

« Oui chef ! »

Après cette entrevue, il ne dormit pas de la nuit. Il ne faisait que penser aux paroles de ses collègues qui dénigraient ce district pauvre et recouvert de poussière de charbon. Les rumeurs à la caserne disaient que les cadavres squelettiques dans le quartier près de la Veine jonchaient les rues. Il y en avait aussi des ragots plus farfelus qui racontaient que les pauvres de ce district se dévoraient entre eux, qu'ils avalaient des roches pour ne pas mourir de faim et que leurs habitants étaient petits et déformés à cause du travail à la mine. Il ne s'attendait pas à ce que certaines de ces légendes soient vraies. Ce fut un choc pour lui. Un retour à la réalité qui lui hurlait de foutre le camp d'ici et de retourner au Capitole pour réclamer un autre poste. Mais il ne le fit pas et fut confronté à la pauvreté du district et à l'humanité douloureuse de ses habitants pendant près de 5 ans avant d'être nouveau transféré. C'est sans doute là qu'il perdit son goût prononcé pour le visionnage des jeux. Ce n'était plus des barbares qu'il voyait se faire tuer mais des barbares qui prenaient plaisir à les regarder faire.

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Il soupira à ce souvenir alors que son regard dérivait sur la foule et sur les parents qui priaient pour que leur progéniture ne soient pas envoyées à l'abattoir. Il pensa fugacement à ses propres géniteurs et secoua la tête. Sa mère était morte dix ans plus tôt d'une maladie et son père n'était qu'un égoïste qui ne lui adressait même plus la parole. Et dire qu'il était devenu pacificateur pour lui ressembler. Quelle blague.

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Le jeune Ezekiel était excité aujourd'hui. Son père revenait de mission et il ne l'avait pas vu depuis près de deux mois. A peine l'homme avait-il franchi la porte d'entrée que son fils lui fonçait droit dessus pour se blottir dans ses bras.

« Papa !! »

L'interpellé baissa les yeux vers son fils dont il flatta  la tête avec un faible sourire, éteint.

« Salut mon garçon. Tu as encore grandit ?

Lloyd hocha la tête, enthousiaste.

« Ouais ! Il faut que je devienne super grand pour devenir pacificateur comme toi et grand père ! Tu as gagné contre les méchants aujourd'hui ? »

Les étoiles dans ses yeux firent tiquer son père qui se contenta de lui flatter la tête.

« Oui. Papa a retenu ces sauvages dans leurs districts et a protégé le Capitole comme il faut.»

Le garçon hocha de nouveau la tête, fier, et son père se mordit la lèvre. Il fallait bien que quelqu'un prenne la relève de cette famille. Ils étaient Pacificateurs de père en fils et, tout comme son père avant lui, il s'abstiendrait de préciser combien de personne sans défense il avait tabassé et combien de rebelles il avait torturé ces deux derniers mois.

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Ezekiel porta sa main à poignet par automatisme, sentant les perles de son chapelet sous sa combinaison. Une antiquité qui lui portait bonheur. Il releva la tête en entendant une voix aiguë annoncer un premier nom. Mais contrairement à ses premiers Hunger Games, il ne broncha pas en voyant la jeune fille de 13 ans s'avancer en larmes vers la scène. De toute façon, il ne bronchait plus depuis longtemps. Cela faisait presque dix ans qu'il ne ressentait plus rien. Il se contentait de sourire gentiment, même en dessous de son casque. Sourire comme si tout allait bien. Sourire comme s'il était heureux de l'état actuel des choses. Sourire même en arrêtant avec violence la mère qui fonçait à ce moment même vers la scène pour récupérer sa fille.

Tu viens d'être validé(e), mais il reste encore plusieurs endroits où tu devras passer pour que nous puissions mettre à jour quelques informations.Voici donc les liens que nous te demandons de visiter à présent.

Pour commencer ton pacificateur doit être recensé dans le listing officiel disponible ici. S'il est natif d'un district, il peut être vainqueur et avoir eu des proches morts aux jeux, n'oubliez pas de les recenser ici. Il peut également faire parti de la famille du maire, tu peux le recenser ici pour éviter toute incohérence.
Tu peux ensuite recenser le district de ton personnage ici. Pour cela, tu auras besoin de créer ta fiche de liens ici et ton journal de bord ici.
N'oublie pas de vérifier que ton avatar est bien réservé dans le bottin ici, des oublis peuvent parfois être faits. Tu pourras aussi créer un scénario ici.
Il ne te reste plus qu'à passer de bons moments sur mockingjay