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 do i wanna know ? + arsen

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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
Pepper-Swann Heavensbee
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△ à Panem depuis le : 03/10/2011
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do i wanna know ? + arsen Vide
MessageSujet: do i wanna know ? + arsen   do i wanna know ? + arsen Icon_minitimeSam 27 Juil - 19:49


L’invitation trône sur ma table de chevet depuis le début de la semaine. Ornée du sceau du Capitole, enveloppée dans un papier précieux, invitant les anciens vainqueurs et autres personnalités importantes du Capitole à célébrer le début des septante-septième Hunger Games. À vrai dire, ils avaient déjà commencé, mais au Capitole ; toute occasion est bonne pour faire la fête. Les Jeux ne dérogent pas à la règle, et ils sont certainement la raison de la plupart des réceptions organisées durant l’été. D’abord on fête l’annonce de la moisson dans les districts, puis la moisson elle-même, on célèbre les pauvres gamins qui vont être sacrifiés pour le divertissement du Capitole, on fête également le défilé au Grand Cirque, sans oublier les notes qu’ils obtiennent à l’entraînement. Ensuite, on fête le commencement des Jeux, le Bain de Sang, le premier jour, puis le second, le troisième, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Les festivités ne s’arrêtent pas là, puisqu’il faut ensuite fêter la victoire du vainqueur, son passage dans chaque district et enfin son retour chez lui. Les réceptions entourant ce qui touche les Jeux pullulent l’été venu, et bien évidemment, je suis conviée à chacun d’entre elles. Et ma présence est plus qu’attendue cette année, puisque Gemma est la dernière gagnante en date, et qu’elle est originaire du district six. Ainsi, à chaque occasion l’équipe entière du six est conviée à venir faire la fête. Ça ne doit pas la déranger, Gemma, puisqu’elle éprouve une admiration à toute épreuve pour nos dirigeants. Quant à Jain, elle est folle à lier, il est probable qu’elle ne sache même pas où elle se trouve lorsqu’elle se rend jusqu’au Capitole. Richard, bien qu’apprécié, reste quelqu’un qu’on évite de montrer, de par ses tatouages et sa nonchalance légendaire qui fait tâche dans la Capitale. Quant à moi … j’aimerais leur faire comprendre que je n’y suis pour rien dans la victoire de Gemma, que Richard est le seul et l’unique qui lui a prodigué les conseils nécessaires, étant donné que j’étais bien trop occupée à surveiller ce gamin de Fenugreek. Il n’avait pas fait long feu dans l’arène, et ce n’était pas étonnant puisqu’il s’était caché dans un placard durant quasiment tout son séjour au Capitole. Difficile alors d’entamer une discussion avec lui sur ses forces et faiblesses. Je n’ai pas aidé Gemma, ni même Jain quelques années plus tôt. Je pensais sincèrement que cette dernière ne reviendrait jamais. Trop faible, trop perturbée, trop innocente. Et pourtant. Contre toutes attentes, elle était ressortie de l’arène.
Si on se base sur le nombre de tributs qu’un mentor peut parvenir à ramener, nul doute que je serais bonne dernière. Malheureusement, ce n’est pas un critère qui entre en compte pour être oublié du Capitole. À côté de ce détail, on peut dire que je réunis toutes les conditions du gagnant type qui est apprécié au Capitole ; jeune, fourbe, prêt à tuer son co-tribut, et avec une demi-douzaine de morts sur la conscience. De quoi recevoir une invitation à chaque réception, afin de me rappeler à leurs bons souvenirs, ma victoire remontant à onze ans. Je ne me suis pas rendue aux premières. Je ne vois pas l’intérêt de fêter la mort prochaine de vingt-trois gamins, dont au moins un qui venait de mon district. Malgré tout, j’ai conscience que je ne pourrais pas repousser ma présence indéfiniment, d’autant plus que je ne peux pas me permettre de griller ma couverture après toutes ses années. Ainsi, ne plus pointer le bout de mon nez après tant d’années à écumer les soirées serait forcément louche. Je ne peux pas décevoir le district treize et les rebelles. Pas maintenant, alors qu’on a perdu le contrôle des districts, que la rébellion a échoué et que nous avons perdu certains de nos éléments. On ne peut pas se permettre de perdre encore plus de gens. Et s’il faut que je fasse le poing dans la poche durant trois ou quatre heures pour ne pas éveiller les soupçons sur moi, je le ferais. Après tout, ça fait des années que je le fais. Ce n’est pas parce que ça devient de plus en plus lourd à porter que ce double-jeu va s’arrêter aujourd’hui.
Je regarde l’enveloppe ; la réception a lieu ce soir. Je n’ai pas de temps à perdre, puisque le voyage en train du district six jusqu’au Capitole dure quelques heures. Je monopolise la salle de bains pendant bien deux heures. Il faut que je sois impeccable de la tête aux pieds. Je pourrais faire appel à une assistance pour me choisir des vêtements dignes de ce nom, mais en dix ans, j’ai appris à connaître les goûts exubérants du Capitole. Il faut que ça tape à l’œil. Pour autant, je n’aime pas ressembler à un clown. Je prends une robe au hasard. Longue, bleu clair, brodée, prêt du corps. Simple, mais tout de même voyante. J’accentue le maquillage de ma bouche, met des bijoux bien voyants, et me voilà fin prête à aller supporter ses idiots le temps d’une soirée.
À peine arrivée au Capitole, je m’engouffre dans l’immense salle de réception. J’ai un peu de retard, mais qu’importe, on me le pardonnera bien, l’avantage d’avoir des privilèges avec le statut de vainqueur. Comme d’habitude, la salle est décorée avec des matériaux tous aussi luxueux les uns des autres. Ça fait presque mal aux yeux tant ça brille. Partout dans la salle, des buffets sont disposés, pris d’assaut. Qu’importe, ils pourront se faire vomir à l’aide de leur produit magique pour continuer à s’empiffrer jusqu’à ce que la soirée se termine. Dégoutant. Au mur, des écrans diffusent les Jeux en direct ; il serait bien dommage de louper une mise à mort. Certains regardent les écrans avec une telle fascination que ça en devient malsain. De mon côté, après les salutations d’usage, je me précipite sur la première coupe de champagne que j’aperçois, et je la descends d’une traite dès que je sens que les regards ne sont plus là. J’en prends une seconde et écume à nouveau la salle, tandis qu’on me félicite encore pour ma victoire, et la finale que j’ai offerte, bien même si cela remonte à plus de dix ans. Je souris, je raconte à quel point c’était jouissif d’achever mon meilleur ami, je prends des paris concernant le vainqueur de cette année. Je deviens comme eux le temps d’une soirée. À mesure que la soirée avance, je me retrouve toujours face à de nouveaux visages. Pratiquement toujours, en réalité. Je ne sais pas à quoi ils pensaient, mais ils oublient que j’ai été dans l’arène. Que je sais ce que c’est d’être traquée. Alors quand on me surveille, même de loin, depuis plus d’une heure, je le repère facilement. D’autant plus que ce type n’est pas des plus discrets. Quoi qu’il est soit, on ne peut pas dire que la situation me plaise. Pourquoi on me surveillerait moins et pas quelqu’un d’autre ? Même si je me tente de me raisonner en me rappelant que je n’ai – à priori – pas commis d’erreur, je ne peux m’empêcher d’angoisser. Réalisant que ça pouvait certainement se voir sur mon visage, je prie mon interlocuteur de m’excuser afin que je me refasse une beauté. Pendant deux ou trois minutes, je me passe de l’eau sur le visage. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Si ça trouve, c’est juste un … fan un peu envahissant. C’est surprenant, mais ça existe. Les vainqueurs deviennent de véritables célébrités après leur victoire, et ce n’est pas rare de croiser des … admirateurs. Je ne comprends pas comment on peut admirer un meurtrier, mais soit, si ça leur fait plaisir. Oui, c’est certainement ça. Rien d’autre. Au bout de quelques minutes, rassurée, je repars en direction de la salle. Je longe le long couloir jusqu’à ce que je sois arrêtée par une silhouette qui me bloque le passage. Je sursaute avant de reconnaître son visage. « Je peux vous aider ? » dis-je en croisant les bras. S’il pense qu’il va s’en tirer ainsi. Qui qu’il soit, je n’aime pas qu’on me prenne par surprise. Et même si je ne connais pas ses raisons pour me surveiller de cette façon, il a intérêt à être convaincant dans ses explications. « J’ai quelque chose sur le visage peut-être ? » lâchai-je, agacée, sans le quitter du regard, comme lui l’avais fait toute la soirée.  

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do i wanna know ? + arsen Vide
MessageSujet: Re: do i wanna know ? + arsen   do i wanna know ? + arsen Icon_minitimeDim 28 Juil - 10:29



Quand il se réveille, la lune domine le ciel entièrement et il lui semble que le soleil a fuit depuis un moment. Ses jambes lui font un peu mal, sa tête lui tourne et il y a une odeur de renfermé dans l'appartement qui lui parvient jusqu'aux narines. Il a oublié d'ouvrir les fenêtres avant de s'allonger, quelques heures plus tôt. Au fond de sa gorge, il goûte encore aux restes du vin qu'il préfère. Mais Arsen déteste la sieste, il n'y a rien de moins professionnel qu'une sieste, et en vérité, il est furieux contre sa personne. Il s'est laissé couler avec Morphée et maintenant, il risque d'avoir du retard, tout ça parce qu'il a été assez idiot pour fermer les yeux. Il se maudit, marmonne quelque chose, secoue ses jambes et s'étire de tout son long. Là n'était pas le bon jour pour tarder. Aujourd'hui, tout devait, était, sera, millimétré.
Quarante huit heures qu'il avait renié la douceur et le confort de son lit, peaufinant la moindre phrase, parole, attention, le moindre regard, geste et pas qu'il devra effectuer lors de cette fameuse réception; car ce soir le véritable bal commence, mais pas exactement celui auquel elle s'attend. Quarante huit heures à finir de s'exaspérer devant l'incapacité de son assistant, à regarder une dernière fois, puis encore une dernière fois, puis encore une fois, juste, vraiment, les visages tuméfiés d'amis proches d'une personne qu'il n'a jamais connu sans même sourciller; il s'est habitué à la violence, et à entendre leurs informations pleines de sanglots de l'utile au plus futile, à crouler sous des dossiers jaunis par le temps et des fichiers informatiques, à ordonner une photo de l'autre, ou plutôt, de lui-même bientôt, et à se poser une dizaine de questions, comme s'il se préparait à la plus complexe des évaluations.

Mais Arsen se sentait prêt depuis longtemps. Seulement, il ne pouvait pas se tromper, ne pouvait admettre la moindre erreur, surtout au début, surtout quand tout commence. Il doit charmer le serpent pour qu'il sorte lentement de son trou; la moindre fausse note le fera rentrer sous terre immédiatement.
Quand il se lève, ses pieds touche le carrelage froid de son appartement et il prend une minute à admirer la vue qui se dresse devant lui.
Panem est toujours aussi belle. La capitale s'étale de tout son long devant lui, et il aime cette hauteur qu'il a sur elle, sur toutes les choses qui la caractérise; ses courbes pavées et immaculées, ses multiples yeux brillants dans la nuit, son relief imposant et dominateur, et cette grandeur qui là, dans la nuit, n'offre aucune finitude. Il a beau en connaître les moindres recoins, il ne se lasse jamais de la redécouvrir chaque fois qu'il se retire de son sommeil; le rêve lui même ne lui arrive pas à la cheville.

Le ronronnement de la télévision arrache son regard amoureux de la vue et l'appelle à se poser sur elle. Il n'a pas mis une chaîne des jeux, parce qu'il en a vu déjà une émission avant de s'endormir et connaît globalement ce qu'il s'y est joué. En découvrant le lieu où se déroulerait les hostilités, il avait presque plaint les participants. L'arène était magnifiquement horrible, et il avait envie de féliciter les cerveaux si imaginatifs des créateurs. Une oeuvre d'art. Il regardait une chaîne vantant les mérites d'un nouveau restaurant quand on toqua à la porte. Son assistant n'attendit pas qu'il lui somme de rentrer; il avait l'habitude de ne pas recevoir de réponse. Dans ses fins bras étaient drapés un costume noir flambant neuf, jonché de petits détails très design digne d'un vieil et respecté styliste; le style de l'habit était trop classique pour que ce soit un frais créateur. Sans même voir Arsen, plongé dans la pénombre de la cuisine à peine illuminée par la télévision, il le déposa avec délicatesse sur le canapé d'angle blanc, et se retira sans le moindre bruit. Idiot, incapable, il l'était, mais il était aussi indéniablement et agréablement discret et très peu curieux (enfin du moins, parfois).
Après une douche rapide et une mise en beauté légère, Arsen se dévêtit et enfila le costume doux comme une plume. L'odeur qui s'en dégageait était très agréable, et il était légèrement tiède. Il n'avait pas l'habitude de se rendre à des festivités, encore moins à cette période de l'année, mais son travail le réclamait. Sans les détester, il ne portait pas non plus dans son coeur les aller-retours des trop gourmands vers les toilettes pour se vider la panse, ni les discours stupides de certains habitants, ni même la musique qu'il trouvait trop forte à son goût. Mais il adorait néanmoins les mets qu'on y servait et l'alcool qui coulait toujours dans son verre sans qu'il ait même besoin de lever le petit doigt. Quand il se rend dans le salon, il croise son reflet et prend son temps pour s'analyser. Il ébouriffe légèrement ses cheveux, balaie son regard sur l'ensemble de son corps puis finit par se fixer intensément. Yeux dans les yeux avec son propre reflet, il commence à réciter son mantra : je suis River Blackwell. J'ai vingt-six ans. J'ai survécu aux Jeux sans les gagner. On m'a sauvé. J'ai disparu. Je suis River Blackwell...
Il avait l'air fou, perdu dans un flot de paroles répétées encore et encore, debout, droit comme une de ces tours du Capitole, les yeux noyés dans des nimbes d'informations qui n'appartiennent qu'à lui, qui regardent sans même plus voir. Puis il s'arrête, soudainement, subitement, et avec toute l'assurance du monde, il finit par laisser éclater sa voix une toute dernière fois. « Je suis River Blackwell. »

La salle est magnifique. Des tâches bariolées éclatent un peu partout, la rétine agressée. Mais ici on a l'habitude. La moitié ne fait pas attention.
Arsen est appuyé contre un des piliers qui jonchent l'immense pièce. Des gens lui parlent, ravis d'être écouté sans être interrompus, mais il ne prend pas la peine d'essayer d'entendre leurs déblatérations parfumées à l'alcool. Un verre à la main, il se retient de triturer nerveusement sa cravate qui l'étouffe un peu. Son regard balaie et re-balaie et re, re-balaie sans cesse chaque tête brune entrant dans la salle de fête. Mais elle n'est toujours pas là. Lâchant sans le vouloir un claquement de langue agacé qui fit froncer les sourcils de la jeune femme en face de lui, il a du mal à contenir son agacement :pourtant elle n'est pas tant en retard que cela, mais ce n'était pas prévu. Il a beau scruter les environs, tendre l'oreille à chaque "Oh !" peu discrets des invités, avec l'espoir qu'on s'émerveille devant un gagnant, et préférablement cette gagnante là, mais elle demeure introuvable. Jusqu'à ce qu'elle fasse finalement éruption.
Il a beau ne pas vouloir se l'admettre depuis longtemps, depuis le moment où l'écran de son ordinateur afficha pour la première fois le visage de sa cible, il y a des vérités qui ne peuvent pas être reniées aussi facilement : car elle était et demeure véritablement radieuse. Charmante, sans nulle doute, même lors des Jeux qu'elle avait remporté, le regard déchiré, les mains ensanglantées, il l'avait remarqué. Mais ce soir, elle faisait particulièrement preuve d'une certaine beauté. Son sang-froid reprend place, et la température de son corps cesse de grimper. Les yeux dirigés vers Pepper, il porte son verre à ses lèvres et laisse l'alcool lui brûler agréablement la gorge. Il ne risque plus de la quitter du regard maintenant, il a trop peur de la perdre encore de son champ de vision. Après ce qui lui parut une éternité , son interlocutrice qui l'avait rejoint en lui faisant un rentre-dedans agaçant, remarque finalement que son attention n'était pas du tout portée sur elle. « Qui avez-vous vu donc ? Oh ! mais c'est Pepper-Swann Heavensbee ! Quelle grande gagnante, et si charmante ! Je me demande si sa robe... » Sa voix stridente et son accent se perd dans le brouhaha de la foule, et Arsen manque presque de lâcher son verre.
Ses yeux se sont posés sur lui une fraction de secondes. Elle sait qu'il la regarde. Il se retient doucement de sourire quand il voit, d'abord, le doute s'installer sur son visage porcelaine, puis il songe que c'est finalement l'agacement qui transparaît peu à peu, ou peut-être est-elle un peu effrayée : mais il en doute, elle doit être habituée aux regards appuyés des habitants du Capitole. Il feint un froncement de sourcils, comme pour faire croire qu'il tente de la reconnaître, tente de la jouer naturel, de scruter son visage, mais subitement, il la voit flotter vers une des sorties de la salle. Il pose trop brusquement son verre sur la table la plus proche et ne prend pas la peine de s'excuser auprès de la jeune femme en face de lui : il n'est même pas sûr qu'elle l'a vu partir, à dire vrai.

Le couloir, vide, fait tellement résonner le bruit des talons de Pepper sur le sol qu'il est presque trop aisé de suivre sa trace. Sans surprise, il la voit, du coin d'un retour de mur, s'engouffrer dans les toilettes. Il soupire un peu, laisse son dos se reposer sur le mur et finalement, reprend son mantra. Je suis River Blackwell... Je suis River Blackwell...
Mais le bruit des pas claquants de sa cible l'arrête. Il respire, ferme les yeux. Il est temps.

Son parfum fond dans ses narines et ses poumons. Elle s'est arrêté devant lui, et il se surprend à la trouver petite. De près, elle est encore un peu plus jolie, et désormais ça lui semble normal, naturel, de penser ainsi. Son petit air agacé lui donne envie de rire « Je peux vous aider ? » Il ne dit rien, se contente d'analyser sans retenue le moindre trait de son visage. « J'ai quelque chose sur le visage, peut-être ? » Il force un petit rire, comme s'il s'était échappé d'entre ses lèvres. Finalement, il se racle un peu la gorge, feint un sourire gêné. « Non, je hm— désolé, j'ai... je... » Il soupire, les lèvres toujours étirées. « Tu n'as pas changé, Pepper. » Il laisse ses yeux s'humidifier un peu, laisse encore éclater un rire un peu raillé par l'émotion. Il ne la lâche pas du regard. « Je savais que je te retrouverais. » et comme si c'était le geste le plus naturel du monde, il tend sa main vers elle, puis se rétracte rapidement : c'est si facile de jouer l'hésitation. Arsen le fait très bien.

Mais il n'y a plus d'Arsen.

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Pepper-Swann Heavensbee
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do i wanna know ? + arsen Vide
MessageSujet: Re: do i wanna know ? + arsen   do i wanna know ? + arsen Icon_minitimeLun 16 Sep - 19:19


J’ai beau essayer de me le cacher à moi-même, je sais bien que la pression devient de plus en plus forte. Qu’au fil des ans, je ne suis plus aussi sûre de mes actes. Non pas que je doute de ma loyauté envers la Rébellion, mais je doute de mes capacités à tenir ce rôle encore longtemps. Je n’ai plus l’innocence de mes débuts. J’ai été confrontée à la réalité de Panem, aux Jeux, à son Gouvernement oppressant et à son dictateur de Président. Je doute, comme tout le monde. Je doute de notre combat. La récente Purge des Rebelles n’a fait que donner le coup de grâce. Depuis, ça n’a cessé d’embrouiller mon esprit. À quoi cela sert-il de se battre pour une cause qui s’avère perdue ?  Est-ce réellement nécessaire de se battre alors que le seul résultat est la vie perdue de nos hommes ? Coin a l’air persuadée que oui, que chacun homme mort au combat n’est qu’un dommage collatéral. C’est facile à dire pour elle, puisqu’aucun de ses proches ne participent à cette Rébellion. Quant à elle… Elle se contente de tirer les ficelles depuis ses souterrains, associant un simple numéro et pas une véritable identité à ses soldats. C’est bien facile d’assumer les pertes ainsi. Je doute. De la Rébellion, de Coin, de tout. Et ça commence à se voir. Mais ma haine pour toutes ces personnes présentes dans la salle, pour tous ceux qui croient dur comme fer en la propagande du Capitole, cette haine est plus forte que les doutes.

J’ai l’impression d’avoir tout donné pour cette Rébellion. De n’avoir plus personne à qui me raccrocher. Les derniers représentants de ma famille sont morts il y a des années à cause de ma fidélité à cette cause. Les rares personnes que j’ai essayé d’éloigner de l’emprise du Capitole y ont aussi laissé la vie. Ces derniers temps, il faut se rendre à l’évidence, j’ai plus merdé que réussi. J’ai accumulé les erreurs, et pour preuve, deux Pacificateurs qui n’avaient rien à voir avec la plupart de leurs collègues, sont mortes par ma faute. Parce que j’ai naïvement cru que j’arriverais à les convaincre de rejoindre notre cause sans que le Capitole ne le remarque. Je me sens honteuse. Honteuse de tout foirer alors que de toute évidence, ce n’est pas le moment pour lâcher prise. Parfois, je me surprends à rêver d’avoir une vie normale. La vie de la gagnante ordinaire. Qui profite de sa richesse, qui se noie dans l’opulence du Capitole. Il est sûr que tout serait bien plus simplement ainsi. J’aurais pu l’être, d’ailleurs, si j’avais voulu. On  m’avait élevée de telle façon que je tolère le Capitole, sans pour autant être abrutie par le Gouvernement. Si seulement. Si seulement j’étais restée cette fille qui se tenait à carreaux, qui ne s’était pas trompée de chemin et d’idéologie. Ça aurait été plus simple. Mais je suis là, au milieu de cette pièce, jouant le rôle que je me suis créé pour cacher mes véritables pensées. Le seul rôle que, finalement, je connais sur le bout des doigts et que je n’abandonnerais pour rien au monde malgré mes doutes, puisque c’est le seul qui me raccroche à quelque chose de réel.

Comme si être filmé dans l’arène ne suffisait pas, il faut que la surveillance continue à l’extérieur. Que ce soit parce qu’on me soupçonne ou simplement pour détailler ma tenue, je sais très bien quand un regard me suit où que j’aille. C’est même le propre du bon rebelle, d’être sûr que personne ne détaille nos gestes. Autant dire que cette surveillance ne me plait absolument pas, d’autant plus qu’avec les doutes de plus en plus présents dans mon esprit à chaque fois que je fais le déplacement jusqu’au Capitole, je ne suis absolument pas à l’aise d’être scrutée de la force. Raison pour laquelle je m’éclipse discrètement, tentant de me calmer. Ce n’est pas le moment de flancher. Que les Jeux arrivent à grand pas et que je déteste ça n’est pas une raison pour lâcher prise. Loin de là, même. J’ai tenu mon rôle pendant de nombreuses années. C’est un automatisme. Un automatisme me répétai-je, et ce n’est pas aujourd’hui que cela changera. Ressortant finalement de la salle d’eau après quelques minutes, je tombe nez-à-nez avec celui que j’avais pourtant pris soin d’éviter. Et puisqu’il est désormais face à moi, autant lui demander ce qu’il veut, histoire que je sache à quoi m’en tenir. Je le questionne une première fois, et puisqu’il n’est pas décidé à répondre, je tente ma chance à nouveau. Cette fois, il semble réagir. Enfin. « Non, je hm— désolé, j'ai... je... » Je secoue légèrement la tête en grimaçant, comme pour le pousser à parler. Je n’ai pas que ça à faire, de rester ainsi plantée au milieu d’un couloir désert. Je ne peux pas me permettre de disparaitre trop longtemps dans ce genre de réceptions. Chaque petit détail a son importance. « Tu n'as pas changé, Pepper. » C’est bon à savoir, même si j’ignore totalement à qui j’ai à faire. Il me parle comme si nous étions de vieux amis, mais je doute sincèrement de cette hypothèse. Je n’ai pas d’amis au Capitole, et il n’a pas le visage d’un ami éloigné que je croiserais de temps à autre lors d’un voyage dans un district quelconque. « Vous … » Vous vous trompez de personne ? Non, impossible, il a bien prononcé mon prénom. Et jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas quinze personnes qui portent le prénom Pepper-Swann. C’est une folie propre à mes parents, pour montrer notre appartenance à une famille aisée, une sorte de tradition qui veut qu’on affuble d’un prénom ridicule son gosse pour bien montrer qu’on fait partie de la haute, comme certains le font dans les premiers districts. Quoi qu’il en soit, il sait à qui il s’adresse, il ne fait pas erreur. Je ne peux pas en dire autant. Je ne connais pas ce type, et s’il y a bien une chose que je déteste ; c’est de ne pas savoir à qui je m’adresse.  « Je suis désolée, je n’arrive pas à me souvenir de vous. » C’est probablement une vieille connaissance, faite au cours d’une soirée il y a quelques années. Je croise tellement de visages dans ce genre de réception, que la plupart sont oubliées dès le lendemain. Si on ajoute à cela que ça fait plus de dix ans que j’ai remporté les jeux, j’ai eu l’occasion de rencontrer pas mal de monde, dont la moitié m’est sûrement inconnue désormais. Et c’est sûrement le cas de cet homme. D’ailleurs, s’il connait mon prénom, j’ignore toujours le sien, ce qui définitivement, ne m’aide pas à le replacer dans mes souvenirs. « Je savais que je te retrouverais. » Je jette un coup d’œil à sa main tendue avant qu’il se rétracte. Je reste silencieuse quelques instants, sa phrase m’ayant particulièrement déstabilisée. Il savait qu’il me retrouverait ? Qu’est-ce que c’est supposé vouloir dire ? Si pendant quelques instants il m’a semblé être un homme tout à fait normal, la donne vient de changer. Il est définitivement bizarre. Les coups d’œil insistants, et maintenant ça …  Si seulement je pouvais me souvenir de lui, sûrement que ça m’aiderait à me détendre. Malgré tout, je n’y arrive pas, probablement parce qu’il n’apparait dans aucun de mes souvenirs. « Vous devez certainement faire erreur. » J’écourte la conversation, même si je reste curieuse de connaître où nous nous sommes rencontrés. Mais le fait est que nous sommes tous les deux dans un couloir pratiquement désert, et que cet homme ne m’inspire aucune confiance pour rester deux minutes de plus ici. Je lui adresse un sourire, avant de détourner les pieds, tentant de marcher le plus normalement possible, même si j’ai une furieuse envie de rejoindre la salle en courant.

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do i wanna know ? + arsen Vide
MessageSujet: Re: do i wanna know ? + arsen   do i wanna know ? + arsen Icon_minitimeDim 5 Jan - 11:46



Il n'y a rien de naturel dans ces petites rencontres. Mais avant toute chose, il y a les gestes.
Ce sont les premiers qui trahissent, comme incapables d'obéir correctement, de se soumettre à l'attention. Parfois trop rapides, trop lents, trop assurés ou pas assez. Un coup d'oeil qui ne fallait pas donner dans un coin, à droite, ou un nez qui se retrousse par dégoût tandis qu'un sourire s'étale sur les lèvres, imperceptiblement tremblantes. Les sourcils qui se soulèvent ou se froncent par une soudaine inquiétude, la bouche qui se pince pendant une fraction de seconde. Les doigts qui tremblent, la main, le poignet, la jambe. Le pied qui tape le sol doucement. Tout ceci contribue à une observation poussée, lente et toujours méticuleuse. Et un oeil de lynx, par la même occasion, qui avale des images et les analyse.
D'abord, il y a les gestes. Faciles à interpréter, à remarquer, pour Arsen. Il n'y a rien de plus simple, parce qu'il les connaît tous par coeur, depuis le temps. Leurs significations sonnent à ses oreilles dès lors que ses yeux les remarquent. Il y a cette auto-satisfaction qu'il ressent toujours, lorsqu'on tente maladroitement de se draper dans des attitudes, de l'inviter à emprunter un pont de mensonges tout justes inventés, mais dont la construction tremble à l'instant même où le pied d'Arsen se pose dessus. Les mots, eux, ne viennent qu'ensuite. Ils ne franchissent les lèvres que bien plus tard, lorsque les gestes ne nous semblent plus assez persuasifs, que l'on a besoin d'un soutien, d'un soutien qui s'entend et qui se ressent. Comme si les paroles pouvaient consolider un pont déjà bringuebalant.

Arsen aime beaucoup la seconde partie. Voir ses suspects emmêler leurs pinceaux, leurs paroles se draper dans des tissus verbaux peu convaincants, tentant vainement de peindre un mensonge superficiel, qu'il a déjà découvert.

Il voit le visage de Pepper se tordre un peu. Embêtée, gênée. C'est parfait.
« Je suis désolée, je n'arrive pas à me souvenir de vous. » Il bat des cils plusieurs fois, et ses yeux s'humidifient. Ses mots, il veut qu'elle croît que ça le blesse, et que le doute s'installe lentement, doucement chez elle, qu'il s'infiltre comme un poison dans ses veines. Juste un instant, son regard se baisse, et ses pieds deviennent sa nouvelle cible. Il n'a presque plus à penser pour jouer. Il n'y a rien de plus naturel pour lui alors, de s'immiscer dans des façons de faire qui lui sont étrangères. River laisse un autre éclat de rire mourir dans l'air, sur le bord de ses lèvres, la tête toujours un peu baissée. « Pas étonnant. », il marmonne. Puis il secoue la tête, la relève, passe une main dans ses cheveux, marmonne de nouveau la même chose. Il a l'air perdu, comme s'il se retenait d'hurler quelque chose. Il n'y croit juste pas ses yeux, et ils brillent beaucoup, peut-être trop. « Vous devez certainement faire erreur. » Oh, non, non. Il est plutôt rare qu'il se trompe. Mais à peine se met-il à penser ça qu'elle écourte la discussion. Oui, c'était prévu.
Dans sa tête défile les différents scénarios : il a prévu jusqu'à l'intervention même d'un pacificateur, ou à une gifle, ou à une quelconque possibilité. Arsen pense à tout.

Il sent son parfum flotter derrière elle et elle est partie. Juste derrière lui, frôlant à peine son épaule. Que ferait River ? Que ferait un homme qui n'a pas vu son amie depuis tant d'années ? Il la rattraperait, même si elle est aussi insaisissable que l'eau. Tout ce que Arsen peut faire est imaginer, après tout. Jamais il n'a eu affaire à ce genre de situations. Jamais il n'a eu à retenir quoique ce soit, puisque tout ce qu'il prend a pour destin d'être abandonné. Tout ça pour Panem.
« Attends ! » Sa voix déraille. Elle se brise, elle tremble un peu, comme si le poids de l'aveu qu'il s'apprête à faire est trop lourd pour elle. Ses grandes jambes la rattrape sans difficulté, et son bras fend l'air, comme prévu. Sa main lui attrape maladroitement le bras droit, trop violemment, trop brusquement. Mais rien n'est fait au hasard. Toutes les doses sont calculées. « Pardon, je... » Il la défait vite de son emprise, inspecte légèrement son avant-bras d'un air soucieux, et ses yeux se noient dans les siens, le visage presque déformé par la peur d'échouer. River ne veut pas la perdre, pas une seconde fois. Pas maintenant qu'il l'a enfin retrouvé. « Pardon, mais, Pepper, il faut que tu écoutes, c'est moi. » Les mots ont du mal à sortir, ça va être dur à entendre, mais c'est encore plus dur à dire. Il racle sa gorge, inspecte de nouveau les alentours, avec le même air inquiet qu'elle revêt elle-même parfois. Il le sait, il a passé bien assez de temps à regarder chacune des vidéos sur lesquelles elle apparaît. Il faut qu'elle se sente aussi proche de lui qu'elle l'était avec l'autre. Et finalement, il se reconcentre sur elle.

Une seconde passe, il croit. Peut-être que deux, ce serait mieux.
Le temps de chercher des mots qu'il sait déjà.

« River. »

Et les dés sont lancés. Sa tête tourne d'un côté, puis de l'autre, il n'attend pas de voir sa réaction transpirer sur son visage. River. Sa nervosité est palpable, et ses mains se posent doucement sur les épaules de Pepper, qui ne doit certainement pas le croire. Sa voix est basse, rauque. Il murmure. « C'est pas vraiment le bon endroit pour en parler, c'est trop... Je sais que ça paraît fou, je sais que je parais —il laisse échapper un rire sans joie— dingue... Mais, mais il faut absolument que tu me croies. »


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