Sappho Ottilia Balantynn

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Moi ? Mourir ? Jamais ! On dit souvent que les meilleurs partent les premiers, baliverne ! Moi je ne partirai pas la première, je serai la dernière, une immortelle, même si physiquement je ne serais plus là, dans le mental des gens je résiderai, pas comme un souvenir je vaux beaucoup mieux que ça, mais plutôt comme une légende, une belle et grande légende et personne ne pourra renier, qui j'étais et ce que j'ai fait. Jamais je ne mourais, je serai toujours là, pour toujours, grandiose et exceptionnelle comme je le suis maintenant.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Bien sûr que oui j'apprécie regarder les jeux ! Je n'éteins presque jamais ma télévision. Je ne suis pas que simple spectatrice d'un jeu grandiose, non, je suis aussi hôtesse pour le district un, mon devoir est de les suivre et de les soutenir. Je me dois de me tenir informé et faire en sorte qu'ils survivent le plus longtemps possible. Je me dois donc d'aimer et de faire aimer les jeux à mon entourage, c'est une tradition à Panem et les traditions se perpétuent de génération en génération.

➺ QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

Les pauvres... en fait je les plains tellement, d'avoir cette lueur d'espoir, on sait tous, ici au Capitole que leurs efforts seront vains. Ils vont échouer comme tous les autres avant eux. Alors, j'aimerais personnellement dire aux rebelles, d'arrêter tout de suite ce qu'ils font, cela ne sert strictement à rien, vous allez droit dans le mur. Ne continuez pas, le Capitole est bien trop fort pour vous, laissez le temps reprendre son cours normal, c'est le mieux que vous puissiez faire. Regardez la dernière révolte, vous avez tous échoué.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Personnellement, je les admire, j'aime leurs tenues, leur élégance et surtout leur détermination pendant les jeux. Pour moi, les vainqueurs sont des légendes, des petits êtres qu'on doit choyer et mettre sur le devant de la scène, ils le méritent tous les uns et les autres. Puis ceux qui gagnent sont évidemment les plus forts, ils ont tout pour eux et c'est ça que j'admire chez eux, prêts à tout pour rester en vie et surtout gagner une gloire éternelle.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Jamais je ne me plaindrais de ma douce et confortable vie, vous voyez j'aime le fait d'avoir une vie confortable et de ne pas mourir de faim. Pourquoi me plaindrais-je de mon district, nous sommes les meilleurs, le gratin, tout le monde aimerait faire partie du Capitole et moi j'ai la chance d'y être et je n'échangerais ma place pour rien au monde. Faire partie de castre inférieur, non merci. Puis je trouve que le gouvernement actuel fait beaucoup de choses pour les autres districts

tell us your story.

25 Juin.

Cher Journal.
Cela fait mal, plus que mal, je ne sais pas comment réagir ni comment annoncer cette terrible nouvelle, j'ai peur, peur de tout, de mon futur... j'aimerais lui faire comprendre que jamais on ne pourra garder ce que j'ai dans le ventre, ce n'est pas dans mes habitudes et ce n'est en aucun cas dans mon projet de vie, mais je le connais, je sais comment il va réagir et j'ai peur, tellement peur. J'aimerais me faire toute petite et me cacher dans un trou de souris. Je l'aime oui, mais je sais qu'on ne fera pas notre vie ensemble et avoir ce bébé serait concrétiser un autre chemin que je n'ai pas envie de prendre. Je ne sais pas comment l'annoncer à mes parents, ni comment lui annoncer à lui. Mon monde s'écroule petit à petit, j'aimerais que tout ça s'arrête pour de bon...

27 Juin.

Cher Journal.
J'en ai parlé à mes parents, ils m'ont dit que la bonne décision serait de ne pas le garder et je suis complètement d'accord avec eux. Le seul problème c'est que je suis persuadée qu'il veut le garder, je n'en ai pas encore avec lui, mais je le connais par cœur, je connais ses réactions, je connais les gestes qu'il serait capable de faire sur moi. Je me dois de lui parler, c'est mon devoir.Même si j'ai cette peur au fond de moi, le moment est venu de devenir une adulte.

5 Juillet

Cher journal.
Désolée pour le temps que j'ai mis à répondre, beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière fois. J'ai parlé du bébé à mon copain et je lui ai aussi dit que je ne le garderais pas. Comme convenu il s'est mis en colère, mais pas la colère que j'espérais. C'était une colère noire et haineuse, je n'avais jamais vu ça dans son regard et j'ai vraiment eu peur. Il m'a poussée et je suis tombée dans l'escalier, j'ai perdu l'enfant. D'un côté je me sens soulagée et libre, d'un autre j'ai comme un grand vide au fond de moi. Depuis ce jour-là je me suis promise que plus personne ne me ferait du mal, que ce serais moi dorénavant la personne froide. Je ne tomberai plus amoureuse, l'amour c'est pour les faibles, je deviendrai une hôtesse et j'aurai mon monde dans la main. C'est peut-être égoïste de ma part, mais je ne peux plus vivre comme ça, je ne peux plus être la gentille petite Sappho, je ne veux plus l'être en tout cas et je suis bien assez grande pour décider de mes propres intérêts.

8 Décembre.

Cher Journal.
Je viens de te retrouver, en poussière et je t'avoue que je suis assez émue d'écrire à nouveau pour te raconter tout ce qui s'est passé durant ces années. Mes dix-huit sont passés bien vite, mon chagrin et ma haine ont fait ce que je suis aujourd'hui, impartiale, trop excentrique et froide avec les hommes. J'ai vingt-cinq ans maintenant, je suis devenue hôtesse et je réussis très bien ma vie, surtout quand je suis seule. Un super dicton disait « mieux vaux être seul, que mal accompagné » c'est un concept que j'ai adopté. L'homme, avec un petit h, me sert juste, pour le plaisir, je le consomme et le jette dès que j'en ai envie, malgré tout, ils reviennent, pensant que je suis cette petite chose fragile et que sans eux je ne pourrais pas réussir à continuer de vivre. Balivernes ! Ils me font bien rire... c'est eux qui ont besoin de moi et pas l'inverse. C'est la dernière fois que j'écris dans ce journal, je ne veux plus voir le passé, le présent et le futur sont bien trop beaux pour moi. Je veux juste, que tu saches, que la petite fille que tu as connue a bien grandi et qu'elle n'est plus aussi sotte qu'avant. J'ai banni de ma vie, l'amour, car c'est pour les faibles... Adieux. S