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I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte]
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Sujet: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Sam 19 Oct - 20:32
Il s'élance, j'ouvre grand les yeux et mon cœur se met à battre plus vite, mes poings se serrant. J'ai déjà vu cette scène des dizaines, voir des centaines de fois. Pourtant, à chaque reprise, je suis plus tendu qu'à la précédente. Comme si le grand gaillard aux cheveux bruns aurait plus de chance de gagner que la fois précédente. Il est un peu plus petit que moi, semblant avoir le même regard, cependant. Des yeux en amande. Tellement en amande qu'ils se rapprochaient du bridé. Il était beau. Enfin, plutôt beau. Il me ressemblait, mais avait le teint un peu plus pâle et les yeux plus clairs. Il s’appelait Cimber et il s'était élancé vers la corne de la même façon que je le voyais faire à ce moment. Mêmes enjambées, même regard furtif et craintif sur tout ce qui pouvait se rapprocher de lui. Même lancé du tomahawk, même hésitation lui coûtant une oreille. Il saigne abondamment et gis au sol, bien conscient, bien vivant, hurlant de douleur et ne pouvait s'empêcher de plaquer une main tremblante sur ce qui en reste. Il se retourne, rampant, et voit un gamin du district huit brandissant une épée aux allures terrifiantes au dessus de sa tête. Puis une marre de sang gicle, les secondes s'écoulent sans savoir réellement ce qui s'est passé. Le gamin du huit est mort et mon père regarde la fille du 2, terrifié. Il est terrifié, et je me lève de mon siège, ma respiration s'accélérant. La pitié. Elle le regarde avec pitié et le laisse vivre. Il est heureux. C'est pas croyable. Quelle honte! La colère monte en moi et je serre un peu plus les poings. J’accélère l'enregistrement et arrive à une autre scène. Là ou tout se termine pour lui. Là ou il coule dans les sables mouvements. Là ou il panique et se met à pleurer. Observer. Je me devais d'observer, voir ce qu'il aurait pu faire. Voir ce qui lui aurait peut-être permis de survivre et de se sortir de cette merde. J'observe et j'admire. J'admire le désespoir dans les yeux de Cimber, qui observe avec moi. Qui ne vois rien, qui se débat, crie. Il s'enfonce et mon père disparaît. Il s'enfonce avec la tribut du 2, les deux du 4.
Puis voilà. C'est terminé. La mort de mon père est vite confirmée par un coup de canon, et la caméra change de plan. Quel parasite, cette caméra. Elle mange, absorbe, se délecte de chaque parcelle de souffrance. Elle boit chaque cris d'agonie, elle s'en sert pour satisfaire Panem en entier. Puis lorsqu'il n'y à plus rien, lorsqu'on est vidé de toute réactivité... Lorsqu'on est mort, elle passe au suivant. C'est ça, les Hunger Games. Au delà de la survie, on y voit un spectacle. On y voit les caméras et les sponsors derrière, n'attendant qu'un bon coup de notre part pour nous envoyer un joli parachute. On y voit la mort, bien sûr, mais on y voit aussi la vie. On voit avant chaque mort quel genre de personne ils étaient de leur vivant. On voit tout! Il me fallait observer. Tout voir, savoir ce que j'aurais fait dans chaque circonstance. Comprendre pourquoi cette fille s'était pris une flèche dans l’œil et pourquoi ce garçon à brûlé vif! Et alors je sors de mon salon un peu plus fort, un peu plus prêt pour les jeux.
Celle qui avait passé la nuit avec moi était partie tôt ce matin. Elle travaillait. Moi? Pas vraiment. Je me suis entraîné avec Amarinda cet avant midi, et j'ai consacré mon après midi à la 60ième édition des Hunger Games. Là ou Cimber mourrait. Quittant finalement le salon, je marchai d'un pas lent dans la cuisine, me prenant une pomme au passage, m'habillant avec autre chose qu'un simple sous vêtement, puis sortant à l’extérieur. Quoi faire? J'ai le choix. Un jogging à travers le district ou une marche un peu plus longue jusqu'aux plaines. Là-bas, je pourrais m'y baigner...
Décidé! Je met un pied devant l'autre et atteint rapidement ma vitesse de croisière, me dirigeant d'un pas rapide vers l'est, mon terrain d'entraînement habituel. J'ai l'habitude d'y surprendre deux-trois gamins, cassant la figure de celui qui à le malheur d'avoir le même âge que moi. Hors de question que la compétition d'installe. HORS. DE. QUESTION. Les minutes passent et deviennent des heures ou je vois autour de moi le district défiler, les gens me regardant. Me connaissant, soit parce que j'ai couché avec leur fille, ou parce que j'ai couché avec eux. Je croise un de mes potes au passage, lui fais signe et continue mon chemin.
Puis j'arrive aux plaines, plus précisément à un lac que j'avais découvert avec Amarinda. Elle m'obligeaient régulièrement à y faire des longueurs, et c'était principalement ce que je comptais y faire.
Mes vêtements au sol, mon corps nu dans l'étang, je me laissai flotter dans cette étendue de vase et d'eau, fermant les yeux, oubliant le froid et l'humiliation de mon père pendant quelques instants. Quelque instants de liberté...
Brisés par des branches craquants sous le poids d'une personne. Une personne de taille moyenne, assez mince. Soit un gamin, soit une fille d'environ mon âge. Je me redresse et observe, alerte. Qui donc pouvait bien venir ici?
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Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Sam 19 Oct - 21:32
Si tu veux voir l’âme de quelqu’un, demande lui à quoi il rêve.
Avec C. Lace WALDEN
Je ne sais pas où je suis. Je cours, j’halète, je trébuche, je tombe et ne me relève pas. Des mains m’attrapent les épaules. Elles me secouent, me broient les os, me traînent dans la boue de la forêt. J’ai beau me débattre, lui crier de me lâcher, rien n’y fait. Elles sont trop fortes pour moi. Je veux savoir qui est mon assaillant, qui me fait souffrir ainsi mais je ne peux pas. Chaque fois que je tente un coup d’œil, les coups pleuvent et je me retrouve la lèvre ouverte ou l’œil à moitié fermé. « Qui es-tu ? » Une voix rauque, un peu éteinte mais convaincante. Je ne savais pas que j’en étais encore capable. « Je suis la mort. Celle qui te tuera si tu ne fais rien. » Un murmure, rien qu’un et pourtant, mon sang se glace et la chair de poule s’installe sur ma peau tandis qu’un frisson descend le long de mon échine. Alors la voilà ma fin ? Laisser la faucheuse faire sans pouvoir lutter un seul instant ? Non ! C’est hors de question. Malgré sa pression sur mes épaules, sur tout mon corps, je réussis à planter mes ongles dans la terre meuble, jonchée de feuilles mortes et d’insectes étranges. Ils rampent sur mes bras, m’arrachent une grimace de dégoût mais je tiens bon. Je me bats. J’encaisse et je regarde mes ongles s’arracher, ma peau s’abimer. Je me transforme en poids mort, je lutte. Et je l’entends râler, souffler pour me traîner. Un rire m’échappe. Dément. J’ai gagné. Enfin … Jusqu’à ce que ses doigts glacés m’enserrent la gorge. Mes poumons me brûlent. C’est la fin.
« Non, lâche-moi ! Je veux gagner ! Je veux vivre ! » Les draps s’entortillent autour de mon corps et je me débats dans le vide, laissant échapper de longs cris dignes d’un animal que l’on égorge. Les cheveux se collent à mon visage, trempé de sueur. Mes poumons, comme dans mon cauchemar, se retrouvent en feu et moi … Je suis encore dans les brumes du sommeil où le réel et l’imaginaire se mêlent. « Maman ! Papa ! Aidez-moi ! » Lâchais-je dans un sanglot mais seul le silence me répondit. Ils ne sont pas là. Je devrais y être habituée pourtant mais à chaque fois, mon cœur se serre et les larmes affluent sous mes paupières. Je suis seule, livrée à moi-même. J’essaye de calmer les battements de mon organe principal qui viennent cogner contre mes tympans. Je tente de retrouver une respiration calme avant de me mettre en position assise, les mains croisées sur les genoux et le regard lointain. Ce rêve revient de plus en plus depuis que le manque de mes géniteurs s’installe. Les Hunger Games serait une façon de leur prouver que j’existe, que je suis bien digne d’être leur fille. Mes poings se serrent et je me lève, le regard déterminé. C’est bien facile de faire croire à tout le monde que je veux juste participer aux Jeux pour gagner, me faire reconnaître et devenir mannequin mais on but est tout autre. Je veux que mes parents me voient. Soient fiers de moi. A leurs yeux, il n’y a que le travail et rien d’autre. Un soupir s’échappe de mes lèvres tandis que le miroir me renvoie le reflet d’une fille aux cheveux éparses et au regard morbides. Je me pince les joues pour leur donner de la couleur, tente un mince sourire mais mes efforts restent vains. Je suis abattue et pourtant, il faut continuer à donner le change. Mon armoire est pleine à craquer. Certes, ce ne sont pas les vêtements du Capitole mais je suis quand même bien lotie. J’ai énormément de chance. Je ne travaille pas, me contente juste de ramener des bonnes notes. Mes géniteurs font tout le reste. Je revêtis alors un pantalon noir accompagné d’un petit pull gris en laine. Je ramasse mes cheveux en chignon et sors dans le District sans avoir rien mangé. Mon estomac ne le supporterait pas. Le cauchemar a souligné mes yeux de cernes violacés et je n’arrive pas à garder la tête haute. Ça chuchote sur mon passage, ça rie. La fille solitaire aurait-elle quelques soucis ? Parfois je leur lance un regard froid, d’autres, je laisse simplement couler. Ainsi va la vie après tout.
Quelques heures de marche ne me font pas de mal. L’air nettoie mes sombres pensées et je ne pense qu’à aller purifier a peau dans le lac qui se trouve dans les plaines. Son contact froid finira de me remettre les pensées comme il faut et je pourrais alors retourner à mes occupations sans que l’on se doute de quoi que ce soit. Les branches m’accueillent sous leur protection et un pâle sourire étire mes lèvres. Il n’y a que la nature pour m’aider à me remettre d’une nuit agitée. Les feuilles s’écartent sur mon passage, les oiseaux répondent à ma marche silencieuse et je me mets à repenser à la Mort. Et si cette dernière se trouvait derrière moi ? La peur au ventre, je me retourne et ne vois que les ombres de la forêt. Je m’appuie sur un tronc, tentant de me remettre en route mais mes jambes tremblantes ne semblent pas vouloir avancer. « Tu es à moi ! » Sa voix caresse mes oreilles. Je me redresse et détale dans les fourrées, me fichant totalement du bruit que je peux faire. Les végétaux se floutent tandis que je prends de la vitesse et mon souffle se fait saccadé. Sortir et vite ! Le lac n’est pas loin, je peux l’atteindre. Trois … Deux … Un. Enfin ! Puis je m’arrête, les yeux affolés. Devant moi se trouve l’homme que je ne voulais pas voir. Je suis à nue au figuré devant lui et ce dernier l’est au propre. « Et m*rde ! »
Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Sam 19 Oct - 22:31
Les pas s'accélèrent et je finis par réellement croire que je suis en danger, reculant d'un lent pas dans le fond boueux du lac. Alerte, près à... Enfin... Près à nager du mieux que je pouvais pour fuir l'ennemi ou tout du moins pour rejoindre la berge et le combattre complètement nu, je suivis des yeux la provenance de son si saccadés. Était-il seulement possible que cette personne sache que je sois là? Si j'avais été épié et suivis jusqu'ici, je l'aurait tout de suite su! Alors que pouvait-on bien faire ici? Est-il possible que quelqu'un connaisse l'emplacement de ce lac mise à part moi? Il n'y avait que... Amarinda! Mon mentor revenait sur ces pas et me cherchait! Peut-être voulait-elle poursuivre l'entraînement? C'est vrai, après tout celui de ce matin ne semblait pas avoir donné grand chose. J'avais grogné et je m'étais plaint tout le long! Peut-être lui devais-je des excuses. Peut-être était-elle venue pour ça? Mais alors pourquoi courrait-elle ainsi? Était-ce si pressant? Mais bon. Elle était qui elle était. Un peu folle sur les bords. Les pas continuent et se rapprochent effectivement. Cette personne venait sans aucun doute avec la ferme intention de trouver le lac, ne semblant pas hésiter une seule seconde quant à sa trajectoire. Ou bien... peut-être fuyait-elle quelque chose? Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt?! C'était probablement ça! Un animal sauvage s'était glissé dans notre territoire et menaçait Amarinda!... Ou peut-être quelqu'un d'autre. Bref! Quelqu'un était en danger et j'avais même l'occasion de prouver ma valeur. De montrer au district un que j'avais ce qu'il fallait pour être le prochain tribut, prouver que j'étais fort. Que Lace Walden savait ce qu'il faisait et qu'il n'était pas faible. Pas comme son père. Peut-être même rendrais-je de cette simple action ma mère heureuse? Peut-être la convaincrai-je que... Que je peut gagner les prochains Hunger Games! Sans plus hésiter, je me met à nager doucement vers le rivage, à quelque mètres de moi... Puis...
Puis elle arriva. Haletante, le teint pâle et les yeux horriblement cernés. Je pouvais voir sa détresse et son sommeil agité d'ici, à plusieurs mètres d'elle. Elle avait couru et semblait au bout du rouleau. Elle était clairement venue au lac pour relaxer, tout comme. Elle semblait en avoir beaucoup plus besoin que moi, d'ailleurs, ce qui me donna l'envie de déguerpir et de la laisser tranquille. Mais alors je lui donnerais l'impression que je la craint, que je ne veux pas avoir affaire à elle. Non, il me fallait tout du moins confronter. Il me fallait faire face à Kalixte, qu'elle en ait envie ou non. Et puis si elle n'était pas contente, elle n'aurait qu'à repartir vers le district et tomber nez à nez avec ce qu'elle fuyait avec un tel acharnement. J'avais arrêté l'école depuis un temps et ne l'avait plus revu depuis un moment. Dire que je n'étais pas content de la revoir aurait été un mensonge. Enfin même exténuée comme elle en à l'air, même ravagée par le manque de sommeil, je percevais très bien sa beauté. Ses yeux pâles, ses cheveux bruns, frôlant le châtain. Elle fait immanquablement partie des filles que je rêve de me taper au moins une fois dans ma vie. Le problème? C'est que Kalixte Emerson se respecte beaucoup trop, la pauvre. Elle ne baisse jamais sa garde, me repousse, me traite comme le moins que rien que je suis. Elle se respecte et je ne peux l'atteindre, peu importent les sourires enjôleurs que je lui lance et les petits gestes charmeur que je fais. Non, décidément, elle ne veut rien savoir de ma personne. Et ça la rend d'autant plus désirable. Toujours plus.
Et elle est maintenant devant moi, lâchant un grognement ressemblant à un joli mot. Merde? Ç'en était presque blessant, tiens! Étais-je vraiment un choix si difficile, comparé à ce qu'elle fuyait? D'ailleurs je me demandait bien ce qui avait pu la mettre dans un tel état. Elle semblait limite terrorisée! Lui adressant un sourire arrogant, je reculai légèrement dans l'eau. Histoire qu'elle ne puisse pas tout voir. Elle aimerait trop. Ou bien elle s'en servirait contre moi en disant que j'suis un exhibitionniste ou quelque chose comme ça. D'ailleurs...
«Si tu voulais prendre un bain avec moi, t'avais qu'à me le demander!»
Petit ricanement, puis je repris mon sérieux, plongeant un bon coup sous l'eau limpide et stagnante du petit lac. D'ailleurs pouvait-on appeler ceci un lac? C'est à peine si je pouvais nager dedans! Pas de doute que ceux, si il y en à, de l'arêne des jeux de la faim seront beaucoup plus colossales. Avec des grosses bestioles mutées assoiffées de sang qui me dévoreront les pieds dès qu'ils en auraient l'occasion. Bref. Autant en profiter tant que la seule chose susceptible de venir m'importuner était une jolie fille en panique. Ressortant ma tête de l'eau en un bond, je secouai celle-ci, histoire d'envoyer des gouttes un peu partout. Je n'ai vraiment aucun sérieux, et pourtant...
«Bon... Qu'est-ce qui t'amène par ici, Kalixte?»
Invité
Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Dim 20 Oct - 0:35
Si tu veux voir l’âme de quelqu’un, demande lui à quoi il rêve.
Avec C. Lace WALDEN
Je fuyais, poussant mon énergie à son maximum. Je sentais son souffle sur ma nuque et ses mains approcher de ma taille. Je me voyais déjà être aspirée dans son monde macabre. Sans lumière, sans bruits. Juste une éternité à flotter dans la noirceur. Non, je ne finirai pas comme ça ! Je savais que l’imaginaire prenait le pas sur la réalité, que la Faucheuse n’était pas derrière mes fesses mais c’était plus fort que moi. Je n’arrivai pas à me calmer. Était-ce le manque de sommeil, ces mauvais rêves à répétition ou le fait que je me ronge les sangs pour la future Moisson ? Je n’en savais rien. Je ne pouvais même pas répondre à ces questions tant j’avais besoin de courir pour échapper à ma peur démentielle. Mon cerveau n’était programmé que pour actionner mes jambes et les forcer à faire un pas après l’autre. Continuer. Toujours. Les larmes me montaient aux yeux, mes poumons semblaient brûler de l’intérieur mais je ne m’arrêtai pas. C’était bien trop prenant. Je l’entendais derrière moi me chuchoter « tu m’appartiens » ou « tu es à moi ». Sale mort, si tu voulais bien aller voir ailleurs si j’y suis ! C’est ainsi que je déboulai en trombe dans ma tendre prairie où un lac – enfin plutôt une mare – se trouvait là. J’aimais y aller pour me prélasser et penser à autre chose mais il semblerait que cette dernière se trouve déjà occupé par l’homme que toutes les filles convoitent. Je me suis arrêtée net tout comme la Mort qui me poursuivait. Je ne voulais pas le voir. Pas lui. Il était ma terreur au lycée et je le fuyais comme la peste. Il connaissait ses atouts et savait s’en servir. Je ne voulais pas perdre ce qui était de si précieux chez une femme avec quelqu’un comme lui. Être un jouet ? Non merci ! Quoi qu’il en soit, il se trouvait dans l’eau, son beau corps exposé à mes yeux encore hagards. Le souffle entrecoupé, je l’ai détaillé comme s’il venait de tomber du ciel, juste devant mon champ de vision. Puis j’ai serré les poings en m’approchant, tentant de reprendre un peu de ma superbe et de cet air intouchable dont je l’avais tant gratifié par le passé. Je sentais l’herbe mouillée par la rosée sous mes fines semelles et l’odeur de la pluie qui ne tarderait sûrement pas à tomber. Je tentais tant bien que mal d’éviter son regard. Je ne devais pas craquer même si mon ventre se nouait déjà rien qu’en entendant sa voix. Première flèche décochée. Cupidon, t’es vraiment un salaud quand tu t’y mets ! «Si tu voulais prendre un bain avec moi, t'avais qu'à me le demander!» Je ricane à sa phrase. Toujours aussi arrogant. D’humeur joueuse, je suis finalement ravie d’être tombée sur lui. Nos petits jeux vont pouvoir reprendre ne serait-ce que l’espace de quelques heures. Indifférente à l’herbe froide, je m’assieds au bord de la mare en retirant mes chaussures. Là, j’en viens à glisser mes pieds dans l’eau et tend mon visage vers le peu de soleil qu’il y a, savourant le bien-être qui revient prendre possession de mon corps. Les yeux fermés, j’accueille avec grand plaisir la brise qui s’active pour me caresser la peau et m’apaiser. « Chéri, te demander ton avis ne serait qu’une perte de temps, tu ne trouves pas ? Je préfère te surprendre. » Lui rétorquai-je en détachant mes cheveux et en dardant mon regard vers sur son si beau visage. Lui aussi pourrait s’essayer à une carrière de mannequin. Nous pourrions être un couple vedette après tout ! Je chasse bien vite ces pensées malsaines en nettoyant une tâche imaginaire sur mon pantalon. Je dérive progressivement dans mes pensées et ne peut m’empêcher de me retourner vers les arbres, m’apprêtant presque à voir surgir la Reine de mes cauchemars. «Bon... Qu'est-ce qui t'amène par ici, Kalixte?» Des gouttes d’eaux me firent refaire surface et je tournais rapidement la tête vers lui, laissant quelques instants le voile de peur recouvrir mes prunelles avant de reprendre un masque neutre. Je m’avance encore, laissant le liquide limpide venir frôler le bas de mon pantalon. Avec un sourire espiègle, je me relève avant d’ôter mes vêtements et de laisser apparaître des sous-vêtements que j’utilise seulement pour venir ici. « La même chose que toi Walden. » Puis je me glissai dans l’eau, me dépêchant de mouiller tout mon corps puis d’immerger ma tête, laissant les abîmes me couper de la réalité. Quelques secondes plus tard, j'ouvris les yeux et perçais la surface, me mettant face à Lace. « Alors, tu n'as aucune fille à sauter pour te trouver là ? » Bam ! Prends ça dans les dents !
Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Dim 20 Oct - 6:11
Elle et moi avions toujours eu cette étrange envie de jouer. Cette envie de l'embêter me submergeant et me forçant à dire un paquet de conneries, espérant qu'elle finisse par sortir de ses gonds. Jusqu'ici, ça n'était jamais vraiment arrivé. Kalixte à les reins solides et il m'est impossible de la battre à ce petit. Ça ne m'empêche cependant pas à être combatif, histoire de lui montrer que j'étais très capable de prolonger mes petites piques. Le problème était bien sûr qu'elle ripostait avec une aisance assez déconcertante. Enfin, assez, parce qu'avec le temps j'ai finis par m'habituer. Aussi, quand j'entendis sa réplique, j'étirai mon sourire. D'humeur joueuse, à ce que je vois. C'était tant mieux, j'ai bien envie de me détendre après cette dure journée à regarder mon paternel se faire assassiner par une couturière maintenant riche et aimée pour son exploit. Vraiment, elle tombait à point! Me redressant un peu plus, l'eau m'arrivant alors jusqu'au bas de la taille, je ne pu m'empêcher de répondre.
«Alors ça, pour une surprise...» dis-je, gardant le même ton et le même sourire «... Mais ça aurait été encore mieux si t'étais pas arrivée en courrant comme une hystérique.»
Manière subtile de lui dire que j'avais bien remarqué qu'un truc clochait. Que j'avais bien remarqué qu'elle s'état ramenée en courrant, qu'elle avait le teint mortifié et les yeux hagards. Je voyais bien qu'un truc clochait et je l'invitais à se confier. Mais ça ne serait pas aussi simple, n'est-ce pas? Kalixte restait Kalixte, elle ne dirait jamais rien. D'ailleurs j'étais assez surpris qu'une fille dans son genre puisse ne serait-ce qu'avoir de réelle craintes et émotions. Je la croyais toujours au dessus de tout ça. Peut-être eu-je tort de penser ça. La jeune fille qui était désormais devant moi, plongeant délicatement ses pieds dans l'eau, était bien loin de celle que j'avais l'habitude de parler. Pourtant celle-ci me fascinait autant que la précédente. Elle n'avait pas changé, c'était l'angle de vue qui semblait différé. Je la voyais sous un autre profil, d'un côté qu'elle ne semblait décidémment pas habituée de montrer au grand jour. Ma première pensée ne fût pas la plus sympathique : m'était-il possible d'exploiter cette faiblesse qu'elle tentait de cacher? Si elle me disait tout, qu'elle me faisait confiance, me serait-il possible d'utiliser ceci contre elle? Ou pour la faire faire ce que je veux? Fort probablement. Mais je n'avais alors là aucune envie de lui faire une chose pareil. Chez moi, c'est une chose assez rare mais... j'avais du respect pour cette fille. Elle respirait quelque chose que je ne voyais pas chez les autres, et c'était probablement cette même chose, cette force, qui l'immunisait à... à moi, disons.
Petit plongeont rapide et hop, je suis déjà un peu plus rafraichis, et disponible pour parler. Cette eau n'à définitivement aucun défaut : elle est fraîche, mais pas trop. Limpide, mais pas trop non plus... comme ça, je bénéficie d'une certaine censure quant au regard curieux de mon interlocutrice. J'en envois d'ailleurs un peu sur elle par -enfin plus ou moins- inadvertance, reportant à nouveau mes yeux sur celle-ci. Pour constater un instant que son visage dur, sinon froid, à laissé place à une expression que je n'ai pas l'habitude de voir chez Kalixte. Un sentiment que chacun connais, moi y compris, mais... Mais qui ne lui fait pourtant pas du tout. Ou plutôt, non. Le problème vient de moi. La voir comme ça me rend... mal à l'aise. Mon cœur est tout à l'envers et je n'ai plus envie de la regarder, comme si sa peur m'atteignait un peu. Mais c'est impossible! C'est que la fille que j'aurais envie de me taper éventuellement, c'est tout! Je ne la connais pas tant que ça! On se taquine, on se tape sur la tête, on se dit 'salut' et on se sépare pour mieux s'embêter la prochaine fois! Comment puis-je me soucier d'elle? Et pourtant, son regard change et redevient en une seconde celui que j'ai l'habitude de voir. Voilà. Fini. Comme c'est arrivé. Et ça m'énerve. Une frustration grandissante nait en moi et je veux tout savoir. Comprendre. La décoder.
Elle se lève et je l'observe, mon sourire maintenant, et finalement, disparu. Je l'observe et ne bouge pas d'un pouce. Je l'observe et ne cligne pas des yeux, la voyant se déshabiller et m'offrir une vue des plus... agréables. Des sous-vêtements! Un instant j'eu espoir qu'elle ne les retire, mais je me souvins vite à qui j'avais à faire. Non! Elle se respectait beaucoup trop! Elle répond nonchalament à ma question. La même chose que moi? Se baigner? La manière dont elle m'appel par mon nom de famille me redonne un léger sourire, qui sû s'élargir quand elle poursuivit avec une nouvelle pique. Round two! Elle s'était complètement immergée et était maintenant face à moi. Pas mal, elle savait quoi dire. Sauf que moi aussi. La détaillant du regard de haut en bas, suivant ses courbes avec exagération, mon sourire s'élargis à nouveau. Et puis...
«Bien sûr que si...»
Bam. C'est mon tour de riposter, avec une petite remarque bien perverse qui aurait probablement tôt fait de la, du moins j'en ai l'espoir, déstabiliser. Mordant ma lèvre inférieure, je ne bouge toujours pas d'un pouce. Réalisait-elle qu'elle venait de se poster devant un mec complètement à poil? Non pas que je comptais lui sauter dessus. J'étais un gentleman!
Invité
Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Dim 20 Oct - 16:39
Si tu veux voir l’âme de quelqu’un, demande lui à quoi il rêve.
Avec C. Lace WALDEN
Être assise sur le bord me faisait le plus grand bien. Plus je restais loin de Lace et mieux je me portais. En effet, ces petits jeux commençaient sérieusement à me fatiguer et un jour je finirai sûrement par lui dire l’impensable. Mais je devais tenir bon donc m’éloigner de son corps si désirable pour une fille de mon âge. J’appréciai le vent qui soufflait légèrement et me caressai le visage. Sa main n’était pas aussi glaciale que la mort qui me poursuivait et je pouvais donc me délecter du cadeau qu’il me faisait. J’étais revenue de mon cauchemar. Sauvée par l’apparition de Lace. Que serais-je devenue s’il ne s’était pas trouvé là ? Si ça se trouve, je me serais griffée jusqu’au sang pour enlever la présence de cette abomination. Je chassai ces morbides idées en fermant brièvement les paupières, cachant mes yeux émeraude derrière un rideau. Comme au théâtre. Derrière ce dernier, les acteurs reprenaient le dessus sur leur personnage et c’est exactement ce qu’il se passait à présent avec mes prunelles. Fini le voile de supériorité et de je m’en foutiste. Là, je redevenais la petite Kalixte. Souriante, possessive, jalouse et surtout apeurée par le sort que pouvait lui réserver les Jeux de la Faim. Et si Lace s’y retrouvait lui aussi ? Glacée d’effroi, je rouvris abruptement les yeux pour les détourner aussitôt. Les vagues crées par le vent venaient délicatement caresser sa taille, l’eau s’arrêtant pile où il fallait. Je me mordis la lèvre inférieure, gênée. Mais ses dernières paroles me firent plonger mon regard dans le sien. Des étincelles de colère y brillaient et mes poings se serrèrent, arrachant quelques brins d’herbe au passage. Ma réponse ne fut que plus glaciale. « Qu’est-ce que ça peut te faire la manière dont j’arrive Lace ? Occupe-toi de tes putes ainsi que ta vie de débauche et je m’occupe de la manière dont gérer au mieux mon existence. » Le message était bel et bien passé. Fini ce petit jeu. Ici, il ne restait qu’un goût amer de reproches. Il me rappelait la Mort, l’absence de mes parents et ce n’est certainement pas à lui que j’en parlerai. Ce qui me fait d’ailleurs me retourner. Et pendant quelques secondes, je suis à nue devant lui. Une nouvelle fois et je sais qu’il m’a vue. Je sens son regard peser sur moi mais je ne dirais rien, ne ferais rien. Il ne saura que ce que je veux bien lui montrer et tant pis s’il s’interroge, s’il a envie de savoir. La curiosité est un vilain défaut. Il ne devrait pas faire l’impasse là-dessus.
Après quelques minutes d’hésitation, je finis enfin par me lever et me déshabiller. Mes gestes sont calculés malgré tout. Il m’observe et j’aime plutôt ça. Je lui donne une partie de ce qu’il veut et le reste demeure ombragé. Après tout, tout ceci n’est qu’un jeu, n’est-ce pas ? Je plongeai dans l’eau, laissant son calme m’assaillir. J’étais dans mon élément. Elle me correspondait tellement. De tranquille, cette dernière pouvait remuer ciel et terre. Faire des milliers de victimes. J’étais comme cela. On me voyait sous un jour et le lendemain, j’étais tout autre. C’est sûrement de là que viendrait ma principale qualité lors des Jeux. On me prendrait pour une frêle petite, n’étant pas apte à se défendre et pourtant … Je saurais me montrer comme une adversaire redoutable. Je suis une carrière après tout. C’est mon boulot de donner du fil à retordre et de ne rien lâcher. Mais si je devais me retrouver face à Lace, que deviendrais-je ? Serais-je capable de le tuer pour vaincre ? Pendant un instant, je ne le quittai pas des yeux, en proie à d’horribles doutes. Je ne me voyais pas lui planter un couteau en plein cœur ou dans l’œil pour l’abattre car, au fond, il reste celui qui me considère comme une égale. Nos petits jeux le montre bien d’ailleurs. Je suis sa rivale avant tout. Et tuer mon rival qui fait chavirer mon cœur dès que je pose mes yeux dessus … Non, ça ne pouvait pas être possible. Je ne sentis pas ma main avancer vers lui ni lui toucher tendrement la joue. J’étais perdue dans mes pensées. Rêveuse. Oh que oui et comme mes cauchemars, mes doux rêves se matérialisaient aussi devant moi. « Je ne te laisserai pas mourir … » Un chuchotement si ce n’est un murmure qui s’échappa de mes lèvres avant que tout ne redevienne réalité et que je me recule précipitamment, mon dos allant cogner la rive. Mais tu es folle ma pauvre fille ! Malheureusement oui … Mais je ne pouvais rien y faire. L’imaginaire prenant toujours le pas sur ma vie. Cependant, personne ne l’avait encore jamais vu. C’était une grande première que de me dévoiler ainsi face à quelqu’un et, un instant, le rouge me monta au joue et j’eu fortement envie de m’excuser. J’allais d’ailleurs le faire avant que sa réplique qu’il avait prononcée juste avant ma dérive ne me pique au vif. Et là, j’aperçus ma vengeance. Ma revanche n’en serait que plus dure. Pour lui comme pour moi car après tout, c’est contre mes chimères que je devais me battre. Un sourire espiègle éclaira mon visage et je me rapprochai dangereusement de lui. Bien trop près pour ne pas sentir mon sang s’échauffer dans mes veines. « Alors vas-y mon amour, prends moi dans tes filets. Après tout, je n’attends que ça ! » Lui susurrai-je au creux de l’oreille, mon corps frôlant dangereusement le sien. Mon doigt effleura son cou puis sa clavicule et se perdit sur son torse assez bien dessiné. Nos visages étaient qu’à quelques centimètres et je pouvais sentir son souffle sur ma peau. J’effleurai ses lèvres d’un baiser et un sourire aguichant se répandit sur ma bouche. « Après tout, c’est ce que tu fais avec toutes les filles. Aurais-tu du mal à attraper le frêle moineau mon chaton ? »
Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Jeu 24 Oct - 5:34
Y'a pas à dire, certaines questions méritaient mes pensées les plus profondes. Pourquoi Kalixte était-elle arrivée en courant? On aurait dit qu'un prédateur était à ses trousses! Mais... n'était-ce seulement possible? Enfin je veux dire... Nous sommes au district 1! On est les préférés du capitole! Les animaux sauvages parcourant librement notre territoire peuvent bien être pratique courante chez les gueux du douze, mais ici? Tout ça prend cependant tout son sens et un léger sourire anime mes lèvres. À nouveau. Comme elle est mignonne! Elle à eu peur et est venue me voir, se sachant en sécurité. Après tout, je me suis tellement entraîné qu'un simple chat sauvage ne saurait m'effrayer! J'avais donc posé cette question le plus naturellement du monde -ou presque, parce que je ne peux m'empêcher d'y ajouter mon attitude- et j'avais eu une réaction des plus intéressante. Une colère flagrante dans les yeux, elle me crache son venin dessus encore mieux qu'un serpent défendant ses petits. Enfin... un serpent... ça défend ses petits, si? J'crois pas, en fait. Bref. On s'en fou. Kalixte est soudainement enragée et j'ai cette impression, cette douce impression, que j'ai gagné. Que je l'ai fait craquer et que mes mots ont un réel impact sur elle. D'ailleurs, rien de mieux pour tisonner un peu sa furie que de le souligner, n'est-ce pas? Ce même sourire au lèvre, je réponds nonchalamment.
«Très bien, je ne voulais pas vous froisser, princesse.»
Une soudaine sympathie s'empare de moi en la voyant se montrer sous un angle plus vulnérable. Ce qui l'avait fait venir ici la terrifiait assez pour qu'elle accepte ma compagnie, apparemment. Qu'est-ce que ça peut bien être? Quoi qu'il en soit, elle commence à me fasciner. Cette hésitation dans son visage, la manière dont elle exprime cette émotion sans même le réaliser. Car oui, sur le coup, elle ne le réalise pas. Elle s'en rend d'ailleurs finalement compte et replonge dans ce masque de chair et d'indifférence qu'est la Kalixte que j'ai eu l'habitude de connaître. Sauf que pour la première fois, je compris que c'est un masque. Du moins certaines parties d'elle le sont. J'ouvres la bouche pour parler, pour mentionner ou pour piquer. Peut-être les trois. J'ouvre la bouche, mais rien ne sort. M'en prendre à ce côté d'elle n'est pas loyal. Alors je ne serais plus qu'un simple connard qui tape sur les nerfs. Je serais un ennemi détesté. Ça n'est pas la relation que je souhaitais avec elle.
Oh parlant de relation. Elle se lève et je l'admire. Elle retire ses vêtements, et je jubile. Elle vient vers moi, dans cette eau tiède, dans ce fond vaseux, et je me mord la lèvre inférieur. Je l'admire un peu plus à chaque centimètre qu'elle franchis entre nous deux. Ces jeux. Ceux entre moi et elle... Deviennent un peu plus chaud à chaque fois. Peut-être ne s'en rend-t-elle même pas compte, mais ce qu'elle fait en ce moment, elle n'aurait osé le faire à nos premières... Hmm... comment dire... À nos premières altercations? Parties? Considérant que tout ceci prend l'allure d'un jeu bien amusant, partie semblait approprié.
Maintenant devant moi, mon regard ne la quitte plus. Je l'admire, la contemple comme tout garçon devrait la contempler. Puis une question me traverse l'esprit : aimait-elle quelqu'un? Ça serait le comble, tiens! Elle ne serait pas la première fille que j'arrache aux bras d'un autre... Mais... Euh... L'idée qu'elle ait quelqu'un d'autre dans sa vie me fait quelque chose. Mais... c'était pas possible. Enfin si oui elle ne serait pas dans ce lac, à moitié nue -alors que moi, entièrement- devant moi! Je me perd donc dans mes pensées et mes yeux s'attardent dans les siens, simplement. Puis sa main se pose sur ma joue et je reviens à moi. Partiellement. Ce contact, je l'aime bien... Ce regard aussi. Les mots qu'elle murmure alors aussi, ont un effet des plus étranges sur moi.
Le temps recommence alors à avancer. Soudainement. Elle réalise, je réalise. Elle recule et je reste figé, un peu interdis. C'était quoi, ça? Ça n'était jamais arrivé avec les autres filles. Jamais. Clignant un certain temps des yeux, je remonte finalement mon regard jusqu'au sien. Puis tout est passé, presque déjà oublié. Enfin, on fait comme si. C'était peut-être... mieux comme ça. Kalixte était vraiment étrange, aujourd'hui. Craintive... Proche... Je ne l'avais jamais connu comme ça au par avant.
Puis ma réplique d'un peu plus tôt semble fonctionner. Elle revient à la charge, maintenant beaucoup plus comme celle que j'avais l'habitude de voir. Joueuse, aguicheuse. Elle se rapproche, se poste devant moi. Près de moi. Presque contre moi. Contre mon corps. Mon cœur s'accélère légèrement et mon nez ne suffit plus pour respirer. Sa réplique, envoyée à quelques centimètres de mon oreille, à un effet dévastateur sur moi. J'ai envie. Tellement envie. Je voudrais lui montrer ce que je sais faire. Ce que toutes ses filles m'ont appris avec les temps. Mais... Non. Ça n'est pas dans mes méthodes. Mes lèvres très, trop, près des siennes tremblent légèrement. Son souffle contre celles-ci ne peut me garder indifférent...
«Après tout ce temps...» une seconde pour déglutir et garder le contrôle de ma respiration s'accélérant «... Tu devrais savoir que.... Que je ne suis pas comme ça...»
Mes mains bougent et rejoignent ses hanches, sous l'eau. Elles s'y posent et les caressent légèrement, sans pour autant prendre des allures perverses. Ç'en était presque gallant. Mon regard, reprenant une pointe d'assurance même d'arrogance, se plante dans le sien encore plus. L'espace entre nos lèvres s'amincit un peu plus alors que je poursuis.
«... Je tisse une toile et j'attend qu'on s'y prend...»
Comme une araignée. Puis je m'approche, je la laisse se débattre. Puis de quelques mots doux, de quelques gestes déplacés, je l'emprisonne. Elle est prise au piège, mais elle est vivante. Toujours vivante et ce même lorsque je la ramène dans mon entre. Toujours bien vivante alors que je la dévore. Puis lorsque j'ai terminé avec elle, je la jette et tisse un nouveau piège. Kalixte est le seul moucheron assez téméraire pour s'approcher de la toile, mais assez agile pour ne pas y rester prise. Elle n'était pas mal du tout.
Spoiler:
Pardon j'ai pas vraiment fait avancer :s
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Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Mer 30 Oct - 16:31
Si tu veux voir l’âme de quelqu’un, demande lui à quoi il rêve.
Avec C. Lace WALDEN
Je repense à ses phrases que j’ai superbement ignorées lorsque je me trouvais assise au bord de la marre. Ses piques pour me déstabiliser et me faire perdre pied encore plus profondément, m’enfonçant dans une boue qui ne cesserait de m’ensevelir jusqu’à ce que mon contrôle ne soit plus qu’une minime souvenir. Je voyais déjà cette monstruosité de la nature s’infiltrer entre mes jambes et me monter à la taille, m’enserrant de sa force surnaturelle. Elle montait et se propageait sur tout mon corps, comme une prison qu’un puissant mage aurait créée pour me neutraliser. Elle me dévorait entièrement, ne laissant que des muscles pétrifiés et mes yeux se révulsaient au fur et à mesure que la douleur se faisait forte, toujours plus forte. Ma poitrine se trouvait isolée et bientôt, j’aurais pu sentir mes côtes se briser sous sa poigne. Non, ce n’était pas ainsi que la colère devait m’assaillir. Il avait donc bien fallu que je reprenne mes esprits et que je me batte face à mes propres sentiments. Face à la haine – et à l’amour – que m’inspiraient Lace. Il voulait que je devienne la souris ? C’est vraiment mal me connaître car je deviendrai le lion qui terrasse tout sur son passage d’un simple rugissement. Lorsque j’étais petite, avant que ma mère ne soit complètement prise par son travail, elle me racontait de vieilles histoires datant d’avant Panem. Je me souviens encore du mythe de ce Lion qui se nommait Aslan et qui, grâce à sa puissance, venait à bout de tout ennemi se dressant face à lui. Aujourd’hui, je me devais de ressembler à ce noble animal et de me battre. Je ne voulais pas craquer face à cet autre futur tribut, je ne voulais pas que cela se finisse en bagarre qui, sans aucun doute, se terminerait par de très graves blessures. Des blessures … Je me suis mise à moitié nue devant lui en oubliant les agissements de Dante. En oubliant les coups qu’ils me portaient presque tous les soirs. Mon ventre et ma peau en étaient zébrés. Comment avais-je pu me dévoiler de la sorte ? Je portais donc les bras à mon abdomen, les croisant tant bien que mal sur les plaies pour éviter que cela se voie. Peut-être n’avait-il rien vu ou faisait-il semblant de ne rien remarquer. Quoi qu’il en soit, j’aurais dû me montrer plus prudente. Ça m’apprendra.
Le temps a passé sans que l’un des deux ne fasse quelque chose jusqu’à ce que mes rêves ne reprennent le dessus. Ce n’était plus la cohérence qui dictait mes gestes mais les sentiments. Ma main caressa sa joue et ce contact me fit fermer les yeux. J’étais indéniablement amoureuse de cet être abominable. Je ne voulais pas le voir mourir aux Jeux. Non, pas question de le voir s’éloigner de moi. Écarte-toi Kalixte, reprends tes esprits ! Mon cerveau reprit alors le dessus et je me retrouvais loin de lui. Son visage s’était transformé. Est-ce que Lace pourrait avoir des sentiments ? A cette pensée, je rougis violemment. Ce serait si agréable de sentir son corps sous mes mains sans aucune ambiguïté, sans plus aucun malentendu. Juste lui et moi … Mais non, ce n’était pas possible surtout de la manière dont il venait encore de me parler. Ma réponse ne se fit pas attendre et je repris mon attitude. Le provoquant fatalement. Mon Dieu que c’était tentant … Sa phrase m’arrache un petit rire que j’ai longtemps travaillé pour qu’il soit irrésistible et semble comme une invitation pour ce cher Walden. Il craquera un jour, je le sais. Alors, doucement, je dépose un baiser sur sa bouche, mon corps se collant encore plus au sien. Mon cœur accélère sa course mais je maîtrise mon corps et mon envie. « N’est-ce pas toi qui te prend dans la mienne ? » Je trace le contour de ses lèvres avec mon doigt alors que je m’écarte légèrement. J’humidifie les miennes avant ma langue. Tout serait tellement plus agréable si je me laissais aller dans son lit. Puis je me rapproche à nouveau, ma main s’attardant sur sa nuque. Je lui bloque la tête et enfouit mon visage dans son cou. A moins de me combattre réellement, il ne peut pas se libérer de mon emprise. Il a assez joué avec mes sentiments. Il sait ce que je ressens et je suis prête à tout pour me venger. Je lui ai assez couru après de toute façon. Alors je me plaque contre lui sans que plus aucun espace ne soit disponible. Son corps nu n’est rien pour moi et je souris avidement tandis que je lui arrache un baiser passionné où mes sentiments de haine et d’amour se mêlent. Et je repars vers le bord, sans crier gare, laissant ma peau frissonner au contact de l’air qui revient. J’adresse un clin d’œil assurée à Lace, le sourire carnassier. « A mon tour de jouer avec toi Walden. »
EKKINOX
Spoiler:
Désolée, c'est tout nul
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Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Jeu 7 Nov - 17:20
Je ne sais pas ce que Emerson fuyait. Mais il est de plus en plus certain qu'elle fuyait bel et bien quelque chose, quelque chose de réel qui aurait tôt fait de nous prendre tout les deux comme proie. Ou peut-être pas, en fait. Peut-être que dans l'eau, je suis en sécurité. Peut-être qu'à deux, on est en sécurité. Elle et moi. Kalixte et Lace. Ça se dit trop bien. Trop... facilement pour ne pas avoir un sens caché. Un sens que je ne comprend pas et qui me fait honnêtement peur. Emerson fuyait, en tout cas. Elle fuyait, j'en suis sûr. Il n'y avait qu'à regarder les marques sur son corps. Tous des cicatrices, certaines plus vieilles que d'autres. Je m'y connais, en scarification. Assez pour reconnaître une matraque de pacificateur ou même un coup de fouet. Ça et là des brûlures à la cigarette, et même... des morsures humaines. T'avait fait quoi, pour mériter un tel sort? Était-ce un pacificateur, que tu fuyais? Et un pacificateur ne mord pas pour te punir... Habituellement. Niveau professionnel, c'est moyen. Mais je ne dis rien et la laisse se dévêtir pour me rejoindre dans le lac à l'eau exagérément stagnante. Elle s'immerge et ne tarde pas à me rejoindre pour mon plus grand plaisir. Les jeux du charme se poursuivent de plus belle, et cette fois-ci, j'ai l'impression de ne pas avoir l'avantage. J'ai l'impression que c'est elle qui joue avec moi, et ce même à travers ma toile de soie si collante. Limite si c'est moi, le moucheron. La proie. Ça m'énerve. Ne pas avoir tout mes moyens ne m'a jamais plu, et face à elle encore moins. Je ne pouvais pas simplement la laisser me manipuler par le désir. Il me fallait résister. Mais ces genres de choses sont traîtres. Ma volonté n'est pas... sans faille. Son rire retentit et ne me donne pas moins envie de lui sauter dessus. De libérer toutes mes pulsions sauvages et de passer un bon temps avec Emerson dans ce même lac brunâtre aux eaux toujours aussi stagnantes que tout à l'heure. Mais si je cède, je ne serais plus le même. Je ne... Voilà. Tout ce que j'attendais, tout ce que je souhaitais intérieurement mais que je masquais derrière une volonté qui commençait sérieusement à être tout sauf « sans faille » venait de sortir d'un coup alors que ses lèvres se déposaient sur les miennes. Je ne me fais pas prié et je l'embrasse de plus belle. Mes lèvres contre les siennes, son souffle contre le mien. C'est trop bon pour simplement s'arrêter. Au diable la volonté, au diable ma fierté. Kalixte Emerson me rend dingue.
Puis sa phrase à un effet inattendu sur moi. Enfin, non. En fait, c'était très prévisible mais avait un impact que je n'aurais jamais imaginé sur l'ensemble de mon corps. Un léger étourdissement me prend et des frissons parcourent l'ensemble de mon corps, de la tête jusqu'au bout des orteils. Ce qu'elle venait de me dire avait éveillé en moi un instinct que je n'avais jusqu'ici jamais eu à utiliser. Un instinct social qui ne m'avait servit alors jusqu'ici que pour rassurer ma mère. La survie. Non pas physiquement, mais bien psychologiquement. Cette phrase avait malencontreusement pour elle, qui semble mener si bien la danse depuis le début, éveillé en moi un esprit combatif et une volonté d'acier que je compte bien utiliser contre elle. Et cette fois, ça pourrait faire mal. Certaines araignées crachent leur venin sans même se rapprocher. Elle revient à la charge et ma respiration ne sait qu’accélérer légèrement, mon visage s'enfouissant dans son cou et y déposant de subtils baisés. Puis elle revient, déposant à nouveau un fougueux baisé sur mes lèvres, baisé qui ne reste pas longtemps à sens unique et que je lui renvois avec ma langue, mes doigts caressant le haut de ses hanches et le reste de mon corps contre le sien. Puis quelque chose me frappe et je trouve une superbe arme. Kalixte n'aime pas que je me mêle de ses affaires. Voyons voir ce qu'elle en dira.
Paf. Elle se décolle tout bonnement pour rejoindre la rive, quelque mètres plus loin. Elle sort et m'expose encore plus chaque marque. Chaque blessure. Est-ce réellement acceptable de... lui en parler? Sachant pertinemment que chacune de mes questions lui ferait mal? Je voyais en Kalixte une jeune fille refoulant ses sentiments et ses pulsions, tentant désespérément de me faire croire que je ne suis rien pour elle. Bien des filles se sont essayés à faire pareille, mais aucune n'avait eu jusqu'ici une telle ténacité. Et je la respecte pour ça. Mais que sait-elle de moi? Que voit-elle en moi, mis à part le joueur? Peut-être me le révélerait-elle en une crise de colère. Il me fallait me lancer et planter mes crocs aussi profondément que possible.
«C'est quoi, ça?» un silence s'éternise «... Des brûlures, des morsures, des coups d'matraque et même un fouet.»
Mon ton se veut... moqueur, acerbe mais surtout plus défensif que je ne l'aurais dit. Peut-être voit-elle à quoi je joue? Après tout, la meilleure défense est l'attaque, et faut avouer que j'y vais fort. Si elle voit plus loin qu'une simple question déplacée, elle pourra me voir moi. À nu devant elle, tentant désespérément de faire tourner le vent et de reprendre l'avantage. Quitte à faire mal.
«Tu crois peut-être que je ne l'ai pas vu?» un sourire étire légèrement mes lèvres «... T'as fait quoi pour mériter ça, Emerson?»
Spoiler:
Meuhnooooon j'adore, moua!
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Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Jeu 7 Nov - 19:57
Si tu veux voir l’âme de quelqu’un, demande lui à quoi il rêve.
Avec C. Lace WALDEN
Je voulais rester dans ses bras et ne plus jamais en partir. Son odeur, sa présence, sa virilité contre ma peau me faisait perdre totalement la raison. Déclare-moi ta flamme Lace. Laisse-moi être tienne. Délivre-moi de mes cauchemars, protège-moi. Je t’en supplie. Mais tout ceci, je ne pouvais pas lui dire alors je me contentais de le charmer, de jouer avec son cœur comme il le faisait avec le mien. D’ailleurs est-ce que je jouais réellement ? J’en doutais fortement. Il n’était pas du genre à aimer une fille comme moi. Non, lui il préférait celles qui disparaissaient au petit matin. Sans attaches, sans sentiments, sans rien. Tel était Lace Walden. Une machine qui ne faisait que le mal autour d’elle. Mais je ne pouvais pas m’éloigner de lui. Je ne le voulais pas, il était ma raison de vivre. Je me levais juste pour le croiser et l’ignorer par la suite. Voir qui de nous deux sera le chat ou la souris. On parlait de toile tout à l’heure. Qui sera l’araignée cette fois-ci ? Au milieu de cette fois, dans cette mare, nous n’étions plus que des pions sur un damier d’échiquier. Nous ne savions plus qui tentait de blesser l’autre. Nos rôles se mélangeaient, s’inversaient pour mon plus grand plaisir. Pour une fois, je pouvais le toucher sans que cela paraisse incorrect. Je menais la danse et cachais tant bien que mal les sentiments qui me dévoraient de l’intérieur. Mais là ça devenait vraiment beaucoup trop pour moi. Je ne pouvais plus résister à sa façon de me toucher. Ses mains sur mes hanches, sa langue dansant avec la mienne. Je … Non, ça devenait trop. Fais-moi tienne Lace ! NON STOP ! Mes yeux s’ouvrirent d’un seul coup et il fallut que je sorte de l’eau et vite. M’éloigner de lui, de mes fantasmes grandissants.
«C'est quoi, ça?» J’avais encore oublié toutes ces marques. Ahurie, je le regarde et mon masque tombe. Chaque paroles de Lace me fait serrer les poings et obstrue ma gorge de larmes contenues. Je revois le fouet, je sens encore l’odeur du sang et les rires toujours plus hargneux de Klaus, ce vil Pacificateur. Je me laisse tomber au sol et toute ma peur, toute ma tristesse s’échappe. Mes poings vont serrer mes cheveux et j’hurle. Comme possédée. C’est trop, trop de choses à vivre, à encaisser. « Tu vas te décider à t’allonger sur ce lit sale conne ? » Les larmes affluent toujours plus et je tremble de tous mes membres. Je me plie sous le coup du fouet. « Non, jamais je ne me soumettrai à toi Klaus ! » La morsure du vent m’arrache un nouveau cri. Le sol vint à ma rencontre, je me tords et certaines plaies se rouvrent. Pourquoi ? Pourquoi me rappeler tout ça ? Il faut que je lutte mais je n’en ai pas la force. Me relever, faire face à Lace. Pitié, que ce cauchemar se termine et vite. Mes yeux se rouvrent, déjà rouges d’avoir fait s’échapper autant de larmes en quelques secondes. Je me tourne vers lui, tremblante, le pointant du doigt. « Alors ça t’éclate de démolir les gens avec tes belles paroles ?! » Je m’approche de la mare et le regarde sortir, le visage sans aucune expression. Sa nudité manque me faire défaillir. Il est si beau et n’a jamais été aussi inaccessible. Alors je lui jette toute ma haine à la figure. Cette situation à beaucoup trop duré. Je parle bien trop fort mais je m’en fiche. « Ces morsures, ces brûlures je ne me les fais pas moi-même. On me les procure parce que je ne veux pas coucher avec un Pacificateur et tu sais pourquoi ? Parce que c’est toi que je veux espère d’abruti ! C’est ton corps et ton cœur que je rêve d’obtenir. Mais je ne peux rien avoir de tout ça alors j’ai choisi l’autre option. Celle d’exister aux yeux de mes parents. » J’étais partie dans mes révélations. Mon armure venait de se briser et ma fragilité se révélait au grand jour et j’en voulais à Walden de m’avoir forcée à le faire. Alors mue par une détresse mêlée à le la colère, je couvrais la distance qui me séparais de lui et lui assenait des gifles et des coups. Sur le visage, sur le torse. Là où je pouvais. « J’ai du me prostituer pour un Pacificateur. Il pense que mes parents pourront lui ouvrir les portes du Capitole et moi que je pourrais obtenir un regard de mes parents en me mettant en couple avec lui. Mais regarde ce que je suis Lace ! » Je désignai alors mon corps de mes mains. « Je ne suis qu’une fille manipulée qui n’a pas d’autres choix que de se faire tuer. Aux Hunger Games ou sous les attaques de cet homme. Jamais je ne serais celle qu’ils veulent. » Et je m’accroche désespérément au seul être qui connaît maintenant tous mes plus profonds secrets. Celui qui est mon pire ennemi. « J’en ai marre de toi. » Lui avouais-je dans un souffle en enfouissant mon visage souillé de larmes dans son cou.
Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Jeu 7 Nov - 21:15
L'émotion qui atteint son visage ne pu que m'en faire ressentir autant. Ahurie, j'étais quant à moi satisfait. Satisfait de la voir surprise, satisfait de voir que je venais de frapper à l'endroit le plus sensible. Ces trucs, je n'étais pas censé les voir. Mais comment puis-je les ignorer, franchement? Kalixte en est parsemée! De la tête au pied! Elle se faisait violenter comme ça, et personne n'avait un mot à dire? Eh bien moi, oui. Et ses parents... putain, ils foutent quoi, ses parents?! Ils laissent tout ça se faire, simplement? Emerson s’effondre. Simplement. Elle s’effondre comme un pantin désarticulé et se met à pleurer. À pleurer, à crier, son frêle corps aux constellations macabres tressautant à chaque sanglot. Et moi? Moi je reste là, et cette fois, c'est moi qui suis ahuri. Je réalise à quel point j'ai frappé fort, à quel point je viens de briser Kalixte. Un château de carte émotionnel sur lequel on aurait abattu un marteau. Je la vois alors comme elle est vraiment, entièrement. À nue. Comme ça, simplement. Celle que je voyais à travers les minces fentes d'une armure s'offrant alors à moi entièrement libre de toute carapace. Et j'ai soudainement horriblement honte. Honte de ce que je viens de faire, honte de ce que je suis. Un peu comme un gamin jouant trop et finissant par blesser quelqu'un. Tout ça n'est plus qu'un jeu. Ça ne l'avait jamais été réellement, pour elle... n'est-ce pas? Mon regard changea alors en la voyant finalement relever la tête. Ce qui fût un jour une expression de surprise muta pour devenir... rien. Enfin, rien étant quelque chose dans le langage de ma vie. Rien étant le plus près de « triste » qu'on pourrait obtenir de moi. Qu'avais-je fait? C'est principalement ce qu'elle me demande avec cette phrase venimeuse qui ne manque pas de me faire tressaillir. Ça m'éclate? De faire souffrir avec mes simples mots? La réponse me fait peur. La réponse me fait réaliser à quel point toute cette vie de carrière, tout ces entraînements, tout ces rêves et cette obsession quant aux jeux de la faim m'ont modelés à leur image. Impitoyable. Suis-je vraiment devenu un tel monstre? Se réjouissant à la vue des dégâts que son simple passage dans une vie pouvait causer?
Un pas. Deux pas. Trois pas. Ralentis par l'eau, je ne peu que me rapprocher lentement de la côte. Me rapprocher de Kalixte. Pour mieux la voir. Pour mieux voir à quel point je venais de la blesser. Un chasseur se rapprochant de sa proie, regardant si elle est toujours vivante. Sauf que je ne suis pas un chasseur. Emerson aura beau réagir comme un animal sauvage, se sentant menacée, et me sautant à la figure, je ne venais pas plus proche pour l'achever. Mais à la vue de toute ces cicatrices, je ne sais plus quoi faire. À la vue de son chagrin, je ne sais pas comment réagir. À l'entendre me parler, je ne sais pas quoi dire. Donc je l'écoute. Je la laisse parler, parce que je sais que tout ce qu'elle va me dire est vrai. Trop vrai pour ne pas être indolore. Je la laisse parler et elle m'explique tout. Ce pacificateur qui la martyrise, ses parents... sourds. Absents. Elle lui résiste et il lui fait subir tout ça. Elle lui résiste... Pour moi. Mon cœur manque un battement et mes yeux quittent les siens pour rejoindre mes pieds au sol. Je ne peux plus la regarder dans les yeux. Celui qui lui infligeait tout ça, celui qui faisait que Kalixte souffrait chaque soir passé aux côtés de ce cinglé, c'était moi. Je n'étais pas celui qui levait la main sur elle. J'étais bien pire. Celui pour qui elle pleurait...
Je ne la vois alors pas arriver. Elle franchit la distance entre nous et se met à me ruer de gifles et de coup. Je tente de la serrer contre moi, mais elle continue. Elle se débat et sa main heurte ma joue d'une force que je reconnaissais. Cette même joue. Cette même gifle. Cette même... douleur. Je tressaille et recule d'un pas, ma joue rougie. Elle poursuit et désigne chacune de ses blessures... Et soudainement... j'ai envie de pleurer, sentant une pression dans le creux de ma gorge. Kalixte semble s'être calmée, mais je reste absent un moment. Cette gifle, je la reconnaissais. Elle ne m'est que trop familière. J'ai envie de réagir, de craquer moi aussi, de m'exposer comme elle venait de le faire. Mais ça n'est pas ce dont elle à besoin. Elle à besoin de mon aide, pas de ma compassion. Elle à besoin de ma protection, pas de mes larmes. Je ravale cette indescriptible pression et oublie la douleur et la chaleur de ma joue. Elle s'accroche à moi et enfouis son visage au creux de mon cou. Mes jambes fléchissent et nous nous retrouvons tout les deux au sol, à genoux. Elle pleure et je ne sais plus quoi faire. Elle pleure et... mes bras la serre contre moi. Lentement, sans la moindre assurance. Je ne connais que la tendresse mécanique que j'offrais aux filles que je me ramenais. Pas... pas celle dont Kalixe à besoin en ce moment. Pourtant j'essaie. Pourtant je lui donne le peu que je puis donner et la serre dans mes bras et la sentant pleurer contre mon épaule. Y'a-t-il une seule chose que je puisse faire? Je me répond à voix haute, oubliant presque que cette phrase était destinée à celle qui méritait mon affection. Elle et ma mère n'étaient pas les seules à m'avoir frappé. Je m'étais souvent bagarré avec les autres mecs et j'avais assez souvent reçu des crachats au visage de la part d'une fille mécontente de notre relation. Mais...
Kalixte Emerson et Tiara Walden étaient les deux seules à m'avoir frappé par amour.
«Et si il mourrait?» le silence que je laissai s'abattre entre nous deux ne pu que prouver ma détermination «... Et si tu gagnais les Hunger Games?»
Cette phrase prenait tout son sens. Si ce salopard mourrait par ma main, je serais fouetté à mort ou alors... on me couperait la langue et j'irais droit au capitole. Et si Kalixte gagnait les Hunger Games, ça signifierait que moi, non. Que je mourrais, que ça soit par sa main ou par celle d'un autre. Je mourrais pour qu'elle vive, et ça se terminerait ainsi. Ou alors je pourrais m'arranger. Je pourrais le tuer la veille de la moisson, cacher son corps et partir pour le capitole. Je partirais loin et la punition serait minime. De toute façon je mourrais bien assez tôt dans cette arène, n'est-ce pas? Kalixte serait libre de lui, après tout. La phrase que je venais de lui dire exposait là tout les sacrifices que j'étais prêt à faire.
Invité
Sujet: Re: I can see your eyes, shining in the dark [pv Kalixte] Jeu 7 Nov - 22:10
Si tu veux voir l’âme de quelqu’un, demande lui à quoi il rêve.
Avec C. Lace WALDEN
Je voulais qu’il m’aime, je voulais qu’il soit à moi et qu’il arrête toutes ces aventures. Il était si … Adorable ? Haha non, insupportable plutôt. Lace n’était pas une petite brebis égarée. Il était le loup réfléchi et sauvage qui ne faisait qu’une bouchée de ses proies. Il guettait et sautait ss bruit dessus. A présent, j’étais devenue l’une d’elle. Je m’étais ratatinée, j’avais perdu la force du lion que ma mère me racontait autrefois. Pourquoi est-ce que je t’aime Lace ? Un sanglot m’échappa encore tandis que je me tenais immobile dans ses bras. Il m’avait emporté avec lui sur le sol et je ne pouvais plus bouger. Il était si gauche dans sa manière de faire comme s’il avait peur de me briser. Aurait-il un tant soit peu d’estime pour moi ? Était-il capable de ressentir des choses ? Mes yeux s’ouvrirent et je regardais la mare où nous nous tenions quelques instants plus tôt. A ce moment-là, nous n’avions pas prévus de nous retrouver sur la terre ferme en train de craquer. Car j’avais vu son visage lorsque je lui avais asséné la gille, malgré mon désespoir, je n’étais pas dupe. Je ne voulais pas qu’il se force pour se confier à moi, je voulais que tout ceci vienne naturellement mais pourtant, je voulais savoir ce qu’il cachait. Je n’étais apparemment pas la seule à avoir des secrets, des blessures qui te marquent une personne et l’endommagent à vie. Est-ce qu’un jour je connaîtrai tout ceci ?
Quelques instants plus tard, j’étais toujours dans ses bras sans qu’aucune parole ne vienne briser le silence. Je me sentais si bien ici. Est-ce que ça ne pouvait pas devenir ma maison ? Je déposai un rapide baisé sur son omoplate, complètement vidée de toute ma résistance. Aujourd’hui, je ne pouvais plus sortir les griffes pour me battre. Mon énergie s’était envolée en même temps que mon désespoir. Si tout cela devait redevenir comme avant, que deviendrais-je ? Je suis forte quand je le veux. Mais après m’être dévoilée entièrement, ces petites attaques ne seraient plus là pour taquiner l’autre. Non, elles blesseraient chacun de nous un peu plus. «Et si il mourrait?» Le silence accueillant semblait s‘être matérialisé en quelque chose de lourd qui te tombait sur les épaules sans que tu ne le veuilles comme un manteau de givre recouvre la forêt pendant la nuit. Je ne sais pas si Klaus serait une libération si sa mort devait advenir. Je me crispais dans l’étreinte de Lace, devenu aussi gentil qu’un Labrador. « S’il devait mourir ? Je perdrais toute chance de rendre mes parents fiers de moi et je resterais invisible à leurs yeux. Et qui le tuerait franchement ? C’est un Pacificateur, les risques sont énormes. » Un soupir s’échappa à nouveau de mes lèvres entrouvertes et un frisson m’échappa tandis que je pensais au sort qui pouvait être réservé à celui qui oserait aller à l’encontre de la loi. Certains avais eu la ‘ chance ‘ d’avoir eu la langue coupée. D’autres s’étaient fait torturés puis étaient morts dans la discrétion la plus totale. Les familles ne revoyaient plus jamais les corps après ça. «... Et si tu gagnais les Hunger Games?» Et là, j’eus l’impression de recevoir un coup de poignard en plein cœur. L’air s’expulsa de mes poumons et je suffoquai, me serrant encore plus contre Lace. Alors c’est là qu’il voulait en venir ? C’était lui qui voulait tuer Klaus. Se sacrifier pour moi ? Non, cela ne pouvait pas être possible. Il n’en avait pas le droit, tout simplement. Alarmée par ses paroles, je me redressai et pris son visage en coupe entre mes deux mains avant de poser mon front contre le sien. A présent, je me fichais de devoir mesurer mes paroles ou de devoir laisser une distance raisonnable entre nous. C’était bel et bien terminé. Du moins pour le moment. Je plongeais un regard déterminé dans le sien, mettant toute ma peine de côté. « Gagner les Hunger Games sans toi … Ce serait impossible Lace. Et je ne veux pas que tu tentes quoi que ce soit contre ce Pacificateur. Je suis une grande fille bien plus solide que tu ne le crois. Sache que je ne baisserai jamais les bras. Je veux être ta coéquipière et te donner ma vie s’il le fallait pour te protéger. Mais hors de question que tu le fasses pour moi. Tu es bien meilleur que la plupart des tributs. » Je fermai brièvement les yeux avant de coller mon corps au sien. Je ne voulais pas le voir aussi vulnérable. Non, ça me brisait le cœur. « Je sais que tu me caches quelque chose et que tu te fabriques toi aussi une armure. Je ne te forcerai pas à m’en parler mais j’en ai marre de ces petits jeux. Nous sommes des tributs. Nous devons nous entraider pour que chaque plaie de l’un soit soignée par l’autre. Que nos adversaires ne se fraient pas un chemin dans nos failles. » Subtilement, je déposai un léger baiser sur ses lèvres avant de me dégager de ses bras et de me relever, fixant mon regard sur l’horizon. Des oiseaux passaient tranquillement en volant, allant sûrement vers un endroit un peu plus calme d’où ils ne pouvaient pas être dérangés. « Jamais tu ne connaîtras la mort Lace parce que … » J’inspirai un grand coup. Devais-je le dire maintenant, était-ce le bon moment ? Après tout, les bonnes périodes n’existent pas et il se pourrait que je n’en ai plus l’occasion par la suite. Alors, je rabaissai la tête vers lui, laissant mon visage cacher mes cheveux et une unique larme rouler sur ma joue pour atteindre la terre. « Je t’aime. » Je serrai une nouvelle fois les poings, faisant craquer quelques os au passage, voilà, c’était dit. Les joues en feu, je me détournai de lui pour ne pas voir sa réaction. Je préférais remettre mes affaires et commencer à marcher vers la forêt. Désormais, elle me paraissait être une cachette des plus agréables alors que tout à l’heure, elle devenait hôte de mes cauchemars. J’avais tellement peur de sa réaction que je fuyais le seul être que je puisse aimer. Pathétique …