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 This world is not made for anyone #minial

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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeMer 4 Sep - 14:31

C’est bien lui. Niallan est bien là. Ici, dans ma maison. Est-ce que j’ai bien rangé ? Je n’aimerai pas qu’il rajoute le désordre à la liste de mes défauts. Déjà qu’il me prend pour une fillette qui va se perdre pour ses rêves… Je souris légèrement malgré mes paupières close, un sourire éphémère, qui ne dure que le temps d’un bref répit. – Je… te l’avais… dis… Le dernier mot se perd dans un soupir, tandis que l’instinct conduit la jeune fille dans l’inconscience. Le corps répond à sa manière à la souffrance et préfère activer un mode plus… Calme. Certes la douleur subsiste, mais elle est minime par rapport à ce qu’elle ressent quand elle est réveillée. Sa respire s’apaise aussi, tellement qu’elle peine souvent à garder un rythme constant. La fièvre l’a fait légèrement trembler, tandis que Daï se presse de mieux couvrir ses pieds et sa poitrine. Encore une couche de plus.
Elle se pince la lèvre regardant Niallan, qui ne bouge pas d’un pouce. Imbécile. As t-il trop bu pour ne pas se rendre compte qu’ils n’ont pas de temps à perdre ? Que Miliale n’a pas une seconde à perdre ? Elle se retient de le frapper, de le secouer, de lui crier aux oreilles qu’il n’est qu’un homme irresponsable. Quand bien même il ne serait pas son père, quel homme digne de ce nom resterait inactif ? Aucun.

Elle le maudit. Maudit sa sœur. Maudit la maladie et le reste du monde pendant qu’elle y est. Elle y comprit. Elle a beau dire, elle sait pertinemment qu’elle aurait dû faire plus pour sa nièce. Mais son instinct de mère, la pousse à protéger ses enfants de la faim et de la misère quoiqu’il puisse lui en coûter. Et même si elle ne l’avouera jamais, elle préfère voir Miliale mourir plutôt que de prendre le risque de l’amener chez elle et contaminé un de ses chérubins. Elle s’en veut de penser de pareil chose, et quand elle croise la gamine, elle ne peut que culpabiliser, mais elle n’y peut rien. A ses yeux, sa mort est préférable à celle d’un de ses mômes.

Elle a continué de fixer Niallan avec colère, c’est toujours plus facile de lui en vouloir pour son absence durant toutes ses années ( l’ignorance n’étant pas une excuse) que de s’en vouloir à elle, pour toutes ses fois où elle n’a rien fait pour sa nièce. –Effectivement. Elle peut au moins offrir à Miliale son expérience de mère. Même si cela ne remplacera jamais Cely… Et dire que sa sœur à toujours su quoi faire pour ses filles. Toujours là. Toujours présente. Et la dernière que Milale a été aussi malade, elle a trouvé une solution : de l’argent. Daï ne préfère pas penser à la manière dont elle l’a eut, mais elle sait qu’elle aussi serait prête à ça pour sauver l’un des siens.
La dernière phrase du père qui s’ignorait, lui tire un sourire, presque plus tendre qu’ironique. Il serait presque mignon de ne pas vouloir toucher sa fille. Ce qu’il l’est moins, c’est qu’il ne fasse pas la différence entre appliquer un onguent pour sauver sa vie que de tripoter une paire de seins au détour d’une ruelle. – Perspicace. Privilégie de la nourriture facile à avaler. De la soupe, bouillie de légumes et autres. Ce qu’elle ne lui dit pas, c’est que quand il sera temps de la faire manger, elle-même devra sans doute partir pour rejoindre sa famille et préparer son réveil. Elle n’attend pas qu’il quitte la pièce pour redresser légèrement la tête de sa nièce : - Miliale… Miliale. Réveil toi. Il faut que tu boives ça. Allez.
Elle est plus tendre avec la gamine, son regard s’apaise et se fait aussi doux que possible. Elle amène la tasse à sa bouche et laisse le liquide couler entre ses lèvres ouvertes. – Doucement.
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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeMer 4 Sep - 20:01

run boy run
❝ Run boy run ! This world is not made for you
Run boy run ! They’re trying to catch you
Run boy run ! Running is a victory
Run boy run ! Beauty lays behind the hills ❞

« Je sais c’que j’dois prendre » la cingle-t-il en se dirigeant vers la sortie, se retenant de claquer la porte par égard pour Miliale plus que pour ne pas brusquer le petit égo de Daïphné.
En réalité, c’est la guérisseuse qui l’a renseigné et lui a donné une liste d’aliments à privilégier et l’a bien mis en garde contre certains autres. Prendre l’air et quitter l’atmosphère étouffant de l’appartement de la petite lui fait du bien et il s’accorde un peu de répit avant de commencer son errance dans les rues du D8. Niallán n’a aucune idée de l’heure qu’il est et ne sait pas trop comment il va se débrouiller pour trouver quelque chose à acheter au milieu de la nuit. Mais il ne compte pas revenir les mains vides, quoi qu’il arrive. Là encore, ce n’est pas pour éviter de s’attirer les foudres de la tante de Miliale, mais bien évidemment parce que la santé de la gamine est en jeu et qu’elle va avoir besoin de toutes ses maigres force pour lutter contre le mal qui la dévore. Il connaît quelques adresses susceptibles de lui fournir ce qu’il réclame et se met en route, ignorant si oui ou non il trouvera quoi que ce soit à mettre sous la dent de la môme.

Il essaye de ne penser à rien durant le trajet, mais c’est peine perdue. Il repense à Celenia, déjà maman quand il l’a connue et aux conversations qu’ils ont pu avoir dans les temps suivants leur partie de jambe en l’air. Il se souvient l’avoir revue peu de temps après, peut-être trois mois, mais Niallán n’arrive pas à se souvenir si son comportement lui a parut étrange ou non, si elle était déjà ronde ou pas. Il essaye de se souvenir de Miliale et des points physiques qu’ils pourraient avoir en commun. Sauf que son esprit encore dans le déni n’y parvient pas et que l’exercice finit par devenir absolument frustrant.
Ce qu’il sait, c’est qu’ils ont des visions du monde absolument opposées. Il trouve la blondinette naïve, voire carrément stupide et imprudente. Et de son côté, elle le trouve pessimiste et vieux (s’il se souvient bien). En même temps, quel jeune a les mêmes idéaux que ses parents ? Lui-même était très différent de son père et de sa mère…
Et puis à quoi bon penser à tout ça si c’est pour qu’elle lui claque entre les mains de toute manière ? Pourquoi a-t-il fallut que Daïphné vienne frapper à sa porte ? Pourquoi Celenia ne s’est-elle pas débarrassée de la moutarde quand elle en avait l’occasion ? Pourquoi est-ce qu’il faut que ça lui retombe dessus, et surtout : pourquoi ce soir ? Il ne se laisse jamais aller, il essaye toujours de tenir le coup, d’encaisser sans broncher, et le seul soir où il s’accorde un peu de répit, se permet de trouver un moyen d’évacuer un peu la pression, une salope frigide vient lui annoncer qu’il est perd et doit assumer ses responsabilités… Elle lui parle d’une fille qu’il ne connaît même pas et la lui colle dans les bras alors qu’elle est mourante. Qu’a-t-il donc bien pu faire qui soit si terrible pour que le foutu sort s’acharne de cette manière sur lui ?  Ou peut-être qu’il prend le problème à l’envers… Peut-être que c’est sur Miliale que le sort s’acharne. Ou peut-être que les choses doivent se rééquilibrer et que sa naissance accidentelle doit être effacée.
Mais cette solution ne convient pas à Niallán. S’il n’a jamais voulu assumer le rôle de père et donner la vie, c’est justement pour ne pas avoir à supporter le deuil d’un enfant à lui. Donner deux enfants de son district au Capitol pour son bon divertissement est déjà une punition suffisamment difficile, un prix trop élever à payer. S’il devait sacrifier son propre enfant…  Non. Jamais. Il ne peut pas laisser Miliale mourir, si elle est sa fille. Il ne peut pas la laisser se faire moissonner ou se faire tuer par un foutu microbe ! Pas sans s’être battu.

Et pour le moment, c’est contre les effets de l’alcool qui se dissipent peu à peu de son organisme qu’il se bat. Contre la fatigue aussi. Mais avant tout contre l’idée de plus en plus insupportable que Miliale pourrait s’éteindre pendant qu’il n’est pas là. S’éteindre tout court. Il revoit son visage s’illuminer face à la nourriture qu’on a déposée sur son ordre devant elle à l’auberge. Niallán revoit ses yeux encore embués de larmes quand il a fait fuir ses persécuteurs. Il entend encore sa voix nasillarde et l’entend tenir des propos ahurissants sur la vie et la mort, sur le bonheur qu’elle éprouve d’être en vie et son envie de tout savourer avant…
Il a envie d’hurler. Il a envie de cogner dans chacun des murs qu’il croise, de frapper les rares habitants qu’il croise, de brûler tous les bâtiments officiels. Il veut voir couler du sang et détruire tout ce qui n’est pas MIliale.

« Hey ! Toi là-bas ! »
Niallán sursaute et fait volteface, se trouvant nez à nez avec deux pacificateurs. C’est bien sa veine…  


Dernière édition par Niallán A. Strøm le Lun 9 Sep - 10:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Sep - 7:46

Run Boy Run
Loreley était bien loin d’être une amatrice des patrouilles de nuit. Plus tranquilles la plupart du temps, elles pouvaient vous réserver de très mauvaises surprises, voire vous être fatales. Tout était forcément plus effrayant à la lueur pâle de l’astre nocturne. Les visages des habitants du district huit semblaient plus émaciés, plus ciselés par les jeux d’ombres, leurs regards paraissaient plus pernicieux et brillants de mesquineries, leurs dents plus aiguisées… Ils étaient également plus éméchés, plus agressifs et plus désespérés qu’en journée et elle-même devait plus souvent qu’à son habitude avoir recours à la force, ce qu’elle n’appréciait pas spécialement. La jeune femme n’avait jamais autant le mal du pays que lorsqu’elle devait travailler de nuit.
« Je veux refaire un tour par là » lança la brune à son partenaire de patrouille qui poussa un soupir.
« Tu sais, on pourrait simplement se poser dans un coin et attendre la relève. Tout le monde fait ça. »
« Je ne suis pas tout le monde. »
Il l’irritait depuis le début de leur garde. La nuit, alors que tout était plus inquiétant dans les rues du D8, les pacificateurs qui l’entourait semblaient également plus agaçants, plus machos, plus fainéants et plus stupides que de jour. Celui qu’elle devait se coltiner ce soir avait passé son temps à se plaindre, trainer des pieds et réclamer qu’ils se fixent, certainement pour piquer un petit roupillon pendant qu’elle montrait la garde pour deux. Ca n’arriverait jamais. Pas sous sa surveillance. On leur demandait de patrouiller : Loreley patrouillerait jusqu’à avoir des fichus ampoules à éclater. Et même à ce moment, elle continuerait à piétiner des heures durant. La population avait besoin de les voir circuler, de les voir s’activer dans les rues encore marquées par les récents bombardements. D’une part pour les rassurer et leur montrer que malgré tout, ils étaient présents pour assurer leur protection, mais également pour la raison tout à fait opposée. Ils devaient se montrer pour les dissuader de se soulever une nouvelle fois. C’était primordial, surtout en cette période de Jeux où les tensions étaient nombreuses et l’air électrisé par la violence visuelle qu’on leur servait chaque jour.  

Loreley s’engagea la première dans l’une des ruelles étriquées du district par laquelle ils étaient déjà passés deux fois au moins depuis le début de leur ronde. Elle scruta les environs comme on lui avait appris à le faire pour repérer le terrain et éviter les mauvaises surprises. D’abord une observation d’ensemble et puis il fallait s’intéresser aux détails. C’était devenu un automatisme pour elle et la pacificatrice ne s’y soustrayait jamais. Elle repéra une silhouette se dirigeant vers eux dans le fond, d’une démarche titubante. Un homme à priori.
« Hey ! Toi là-bas ! »
Visiblement, son collègue l’avait repéré lui aussi. Loreley lui adressa un regard exaspéré, soupira puis fit mine de s’approcher du passant qui s’était immobilisé, comme un animal prit dans les phares d’une automobile qui s’approche trop vite et ne pourra pas l’éviter.
« Ouais toi ! Tu vas où comme ça ? »
« J’ai… J’dois… Y a une gamine qui… »
« Une gamine qui quoi ? Qu’est-ce que t’as traficoté avec cette gamine ? » s’agaça son partenaire, ses mains s’agitant sur son arme.
Tout allait plus vite la nuit. A une vitesse effrayante... Ce type pourrait se faire abattre comme un chien au beau milieu de la rue s’il faisait un mouvement un peu trop brusque, avant même d’avoir pu dire « Hunger Games ». Loreley décida d’intervenir avant qu’un drame ne survienne et elle s’avança donc légèrement, de manière à se placer entre les deux hommes.  
« Qu’est-ce qui s’passe, monsieur ? » le questionna-t-elle d’une voix calme mais ferme.
L’homme avait l’air légèrement imbibé et déboussolé. Elle lui avait tout de même donné du "monsieur" pour lui rappeler qu’il était humain et devrait se comporter comme tel face à eux. C’était peut-être stupide et une précaution bine mince, mais Loreley croyait en l’humanisation et ses bienfaits.  
« Y a une gamine qu’est malade. Elle a une pneumonie. J’dois lui apporter à manger… Je cherche… »
« Quelle gamine ? Pourquoi tu t’occupes d’une gamine ? C’est la tienne ? »
L’homme, d’une bonne trentaine d’années, ne répondit rien et fixa son collègue avec… de la rancœur ? Les sourcils froncés par la curiosité, gardant ses distances avec lui, elle reprit les choses en mains.
« Une pneumonie vous dîtes ? Elle a un traitement ? »
« Ouais… J’ai juste besoin de lui trouver à manger. Si elle mange pas, elle s’en sortira jamais. Trop d’gosses sont morts aujourd’hui… »
Il avait raison sur ce point. Loreley en avait vu tomber aujourd’hui encore sur les écrans mis à leur disposition par le Capitole. Elle jeta un regard à son partenaire de patrouille et leva une main dans sa direction pour lui intimer l’odre muet de se détendre un peu et de la laisser gérer la situation. Le pacificateur tiqua mais céda et ne garda qu’une main sur son arme de service. Toujours ça de prit…
« Vous savez où en trouver ? »
« Pas vraiment » lui confessa l’homme avec méfiance, affichant une expression butée qu’elle notait un peu trop souvent à son goût sur les visages de ses nouveaux voisins.
« D'accord. Peut-être qu’on pourrait vous aider. »
« Quoi ? On va pas… »
« Y a une gamine malade qui a besoin de manger. On va faire quelque chose pour ça » trancha Loreley avec agacement, tournant un instant le dos à l’inconnu. Elle regretta aussitôt son geste mais, heureusement pour elle, s’il avait bel et bien choisit de les abattre, le trentenaire n’avait pas choisi cet instant de relâchement de sa part pour le faire. « Où est la petite en ce moment ? »
« Chez elle… Dans l’secteur neuf » la renseigna finalement le type du bout des lèvres, jetant des regards nerveux en direction de son collègue.
« Bien. Je vais passer un appel radio pour prévenir nos supérieurs de l’endroit où on se dirige. J’aurai besoin de votre nom, monsieur. Au cas où... »
« Niallán. Strøm. »
Là encore, la réponse semblait avoir été transmise sous la contrainte. Peu importait de toute manière, tant qu’elle obtenait satisfaction. Loreley joignit donc le poste de liaisons pour les prévenir de son nouvel itinéraire et annoncer qu’elle signalerait sa position toutes les cinq minutes, au cas où les choses tourneraient mal. On n’était jamais trop prudent après tout, certainement pas par les temps qui couraient. Son partenaire rechigna évidemment mais leur emboita tout de même le pas, contraint et forcé, lorsque la jeune femme les orienta vers un endroit susceptible de leur procurer de quoi ravitailler la gamine. Sur le trajet, elle essaya de faire la conversation au dénommé Niallán qui ne semblait absolument pas décidé pour sa part à être engageant. Il puait l’alcool et ses conséquences, mais son désir apparemment sincère de venir en aide à la gamine lui attirait sa sympathie, au moins pour l’instant.

Ils trouvèrent effectivement leur bonheur chez un petit revendeur du secteur onze et l’homme proposa même de payer, s’attirant évidemment des questions et un regard soupçonneux de la part de son coéquipier. Comment s’était-il procuré l’argent ? Avait-il dévalisé quelqu’un ? Et pour l’amour de Dieu : qui était cette foutue gamine ? Niallán resta vague et Loreley finit par intervenir une fois encore avant que les deux hommes ne se sautent à la gorge. Si ça devait arriver, elle ne donnait pas cher de la peau de l’habitant… S’il el fallait, elle presserait elle-même la détente.
Ils n’eurent heureusement pas à en arriver à de telles extrémités et, une fois les vivres achetés, ils retournèrent en direction du secteur où habitait la petite. Miliale, d’après l’homme. Des lumières commençaient à s’allumer un peu partout dans les immeubles, signe que le district huit commençait à s’éveiller pour une nouvelle journée de labeur. Signe que sa journée à elle allait prendre fin également.
« C’est là » grogna Niallán alors qu’elle observait les alentours.
Elle lui adressa un petit sourire qui se voulait réconfortant puis lui emboita le pas tandis qu’il s’aventurait dans un immeuble. Mais alors que son collègue essayait de l’imiter, elle le stoppa net d’une main.
« Non. Reste en faction à l’extérieur et contacte moi au moindre problème. »
« Tu déconnes ? J’vais pas rester là tout s… »
« C’est pas ce que tu m’as tanné pour faire toute la nuit ? Te poser quelque part et attendre la relève ? » ironisa-t-elle avant de le planter là sans autre forme de cérémonie, sans prêter davantage d’attention à ses jérémiades.  
Elle suivit ensuite Niallán Strøm jusque dans les étages, sur ses gardes, et le vit ouvrir une des portes sans prendre la peine d’y frapper. Aussitôt, la voix d’une femme s’éleva, pleines de reproches. Visiblement, quelqu’un était pressé là-dedans… Pressé et inquiet. Loreley décida de se montrer et se glissa donc jusqu’à l’embrasure de la porte, faisant face à une femme blonde d’une quarantaine d’année probablement, à l’air peu commode. Son expression se figea quand elle l’aperçut, observant son uniforme de haut en bas.
« Je suis là pour aider. Monsieur Strøm m’a fait part du problème de Miliale. »  
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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Sep - 18:28

Qu'il prenne du temps pour revenir, ça aurait pu passer. Qu'il préfère perdre son temps à boire une autre bouteille, ça lui aurait semblé logique. Même qu'il rentre chez lui la queue entre les jambes, ne l'aurait pas choqué, elle s'y attendais à ce qu'il laisse sa fille mourir incapable d'assumer sa tâche. C'était ce qui pouvait arriver de mieux à Miliale si Niallan se décidait à reprendre sa vie comme si elle n'existait pas. Mais qu'il ramène sous le toit de Cely, un pacificateur, Daï a du mal à le digérer. C'est un affront. Une dernière offense à la mémoire de sa soeur. Il n'ignore pas comment elle est morte, tué par ce genre d'individu et si la tante n'irait jamais afficher publiquement sa haine et sa rancoeur, elle n'en garde pas moins un arrière goût amer. Elle se redresse, figeant son regard glacial dans celui du nouveau père, secouant la tête.
Et si Miliale voyait ça, si l'idée de savoir avec qui vivait la gosse trottait dans l'esprit de l'intruse, c'est directement à l'orphelinat qu'elle irait. Mais peut être est ce au final, le but recherché. - Bien... Elle prend sur elle, remettant son châle correctement sur ses épaules. - Maintenant que tu es en bonne compagnie, je peux te laisser. Mes enfants vont se lever et je n'ai pas le luxe de les faire attendre. Cette remarque aurait pu être anodine, mais ses yeux chocolats ne quittent pas l'homme qui lui fait face.

Avant de partir, elle se tourne vers sa nièce, remettant un peu mieux la couverture en place que Miliale retire à chaque fois qu'elle s'agite. Sa main passe doucement sur son front, et faisant fit de sa fièvre, caresse ses cheveux. - Soit forte Miliale. Murmure t-elle à son oreille. Oui, soit forte. Ne meurs pas. Elle est la dernière chose qui lui reste de sa petite soeur. Cely. Daï ne se fera jamais pardonner pour la manière dont elle occulte Miliale, mais elle prie pour que Cely puisse le faire. Elle se relève et tourne les talons, quittant la pièce après un en revoir des plus polies, laissant le sort de la petite entre les mains de son père sans savoir si c'est une bonne idée ou non... De tout façon, elle n'a pas le choix. L'heure tourne et le temps passe.
Quand à Miliale, elle retrouve un semblant de conscience quand sa tante la tire involontairement de son sommeil. Elle papillonne des yeux, disparaissant presque sous la couette pour se protéger d'un froid qu'elle sent comme mordant. Son regard se referme bien vite alors qu'elle tente de retrouver un souffle pénible, mais au moins, elle ne tousse plus à en perdre un poumon. Elle sent comme une sorte de pâte épaisse sur sa chair et une odeur agréable, enfin du peu qu'elle arrive à la respirer.
Sa tête se penche légèrement pour tenter d'apercevoir au travers de la brume, de qui ou de quoi provient les sons qu'elle entends entre les bourdonnements de son crâne qui la tourne, de plus en plus au fur et à mesure qu'elle se force à garder les yeux ouverts. Elle ne distingue que quelques vagues silhouettes dont une qui lui parait toujours aussi familière. Niallan est toujours là.A moins qu'il ne soit partie et revenu... Il lui semblait bien que sa tante était seule quelques minutes auparavant. Alors pourquoi ? Il lui avait dit pourtant que la vie ne lui ferait pas de cadeau, lui y comprit.
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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Sep - 10:41

run boy run
❝ Run boy run ! This world is not made for you
Run boy run ! They’re trying to catch you
Run boy run ! Running is a victory
Run boy run ! Beauty lays behind the hills ❞

La situation échappe totalement à son contrôle. Encore que le trentenaire n’ait pas vraiment la sensation d’un jour avoir contrôlé quoi que ce soit dans sa vie. Ils ne sont après tout que les jouets du destin, le destin étant imaginé par lui comme un sale gosse capricieux ne prenant aucun soin de ses affaires. Plutôt que d’essayer vainement de nager en contre courant, Niallán prend rapidement la décision de se laisser porter et de voir où la vie va choisir de l’emmener. Tôt ou tard, il atteindra de toute manière la cascade qui les délivre tous de leur enveloppe charnelle. Il ne voit ni l’intérêt de s’y précipiter, ni celui de s’agiter en vain et de s’épuiser pour être finalement déçu et mort de toute manière. Si le sort veut que Miliale s’en sorte, alors c’est ce qu’elle fera. Elle trouvera en elle la force de surmonter la maladie et de contourner l’obstacle placé sur sa route. S’il est temps qu’elle chute dans l’éternel, alors ce sera comme ça, qu’il se débatte ou pas. De toute manière, au final, ce n’est pas son combat, c’est celui de la gamine et le sien seul.
Quand sa route croise celle des deux pacificateurs, il se résigne. Elle n’était pas destinée à survivre et peut-être que lui non plus. Peut-être qu’il partira avant elle finalement et sera libre de l’attendre en bas des chutes. Peut-être qu’il la rattrapera et l’emmènera manger quelque chose de chaud…  
Sauf que le destina  vraisemblablement d’autres plans et, si l’homme parait hostile et semble avoir la gâchette facile et les nerfs à vifs, la fille, elle, est plus posée et apparemment disposée à lui venir en aide. Elle le guide jusqu’à un bouge où les pacificateurs ont vraisemblablement leurs habitudes et lui permet d’acheter de quoi préparer quelques soupes à Miliale et lui donner une chance de plus de survivre à tout ça. Niallán ne lui en est pas spécialement reconnaissant. Il se contente de la suivre, de faire ce qu’on lui conseil en gardant l’autre à l’œil pour éviter de trop lui tourner le dos et de recevoir une balle dans la nuque. Il connaît la façon de procéder de certains d’entre eux… Leurs achats terminés, ils retournent en direction du domicile de la gamine. A un moment, il se demande s’il ne devrait pas les planter là et tenter se chance, mais cette idée absurde le quitte aussi rapidement qu’elle lui ait venu. Ils ont sont nom, seront où il vit et pourrait bien s’en prendre à la fois à Miliale et à Silk pour lui mettre la main dessus. Encore que… se donneraient-ils tant de mal pour un gars comme lui ? Certainement que non. De toute façon, ils ont l’air de vouloir aider et il n’a aucune envie de se battre alors…

Il est un peu soulagé lorsque la dénommée O’Connor demander à son partenaire de rester en faction devant l’immeuble. C’est sans doute imprudent puisqu’elle ne sait pas exactement ce qui l’attendait à l’intérieur, mais ça démontre un certain cran et une intelligence certaine. L’autre pacificateur est un fumier, fouille merde et mesquin. Loreley le sait apparemment et n’a aucune envie de le voir trainer aux côtés d’une gamine sans doute mourante. Ca en dit long sur elle et Niallán décide de lui faire confiance.
Ce n’est pas le cas de Daïphné qui, à la seconde où elle l’aperçoit, adopte une position défensive et le fusille de ses grands yeux clairs. Il en a l’habitude à présent et décide de laisser ses insultes et autres reproches muets glisser sur lui. Il n’est pas là pour elle et la déteste autant que la réciproque est juste. Peu lui importe qu’elle reste, parte, s’énerve, n’approuve pas ses choix et le juge ouvertement. En vérité, peu lui importerait aussi qu’elle éprouve la moindre reconnaissance à son égard si jamais Miliale venait à s’en sortir. Il s’en fiche. Il se fiche de pas mal de chose à cette seconde.
Il ne répond donc rien quand elle tire sa révérence avec une froideur coutumière. La pacificatrice lui adresse quelques mots et la prévient que son collègue est en bas, mais Daïphné ne lui répond même pas. Pas besoin du moindre commentaire quand son regard est si expressif… un autre que la recrue O’Connor le lui aurait probablement fait payer et, l’espace d’une seconde, Niallán se surprend à espérer qu’elle se risque à la même attitude face au second pacificateur. Une part de lui espérer entendre une détonation rompre la quiétude et voir son cadavre au bas de l’immeuble quand il le quittera…  

Il préfère chasser ces pensées et se mettre aux fourneaux. La pacificatrice reste dans l’entrée un moment, sans savoir quoi faire d’elle-même, puis elle finit par refermer doucement la porte et s’avancer dans la pièce, rangeant son arme dans son étui. Elle observe le trentenaire puis fait porter ses yeux chocolats sur la silhouette de Miliale. La gamine a rouvert les yeux et Niallán sait qu’il devrait aller la voir, lui expliquer la situation, la rassurer un peu sans doute, mais il n’arrive pas à s’y contraindre et continue de s’occuper de sa viande qu’il hache menue.
C’est donc la femme qui se plie à la tâche après avoir échangé quelques mots à son partenaire par radio. Nial la voit s’installer au bord du lit et l’entend chuchoter quelques mots réconfortant à la petite. Il ressent une pointe de jalousie à la voir faire avec tant d’aisance et puis finalement laisse tomber ce sentiment aussi. Le vide émotionnel est la clé et il a du poulet (où il ne sait trop quelle volaille l’homme a bien pu lui vendre) à décortiquer. Cuisiner lui occupe l’esprit, mais quand le tout mijote, il n’a plus d’autre choix que de refaire face à la situation et aux deux filles.

« C’est votre fille ? » demande Loreley, assise sur le lit, le dos appuyé contre le mur, les jambes croisées sous elle.
Niallán la dévisage sans rien répondre puis détourne les yeux vers la chaise tirée près du lit et sur laquelle la femme a déposé sa ceinture et ses armes…
« J’éviterai si j’étais vous. »
« Hein ? »
« De les regarder. J’ai des réflexes. »
« J’ai pas… »
« Tenez-vous le pour dit, c’est tout. »
« Vous avez rien d’mieux à foutre ? »
« Faut croire que non. Elle est à vous alors ? »
Il ne répond pas. Le silence s’installe un instant et c’est finalement Miliale qui le rompt en essayant de se redresser un peu. Loreley ne l’en empêche pas et l’aide même.
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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Sep - 13:27

C'est qui ? J'ai beau chercher, tenter de me concentrer du mieux que je peux, je n'arrive pas à remettre le visage de la jeune femme. En tout cas, elle est belle et gentille au vu de ce qu'elle me murmure, je crois que je l'aime déjà bien. Je crois, parce qu'à l'heure actuelle, je ne suis sur de rien, pas même de sa réel présence ici. Si ça se trouve, je me suis déjà rendormit et je rêve. Sauf que c'est un rêve très douloureux. Je crois que je brûle de l'intérieur, tandis que ma peau, elle, me glace jusqu'au sang.
Je garde les yeux ouverts, essayant de savoir si tout cela est bien vrai. Nial, l'odeur de la nourriture, la femme à côté de moi, sa chaleur toute douce... J'y arrive pas et en fin de compte, ce n'est pas si important que ça. Si je dors, c'est une jolie rêve, si je suis réveillée, c'est un miracle. Les deux sont bons à prendre alors autant savourer.
J'écoute leur conversation et j'aurai rit si j'avais pu. Nial, mon père... c'est stupide. Je me contente donc de légèrement sourire, me redressant tant bien que mal, mieux quand elle m'aide à le faire...

Oh... Elle porte un uniforme ? C'est un pacificateur. Là, c'est sur, je dois halluciner. Qu'est ce qu'elle ferait ici ? Mon coeur s'affole soudainement et si Daï en avait eut marre, qu'elle avait signalé que je vivais toute seule, qu'il fallait que j'aille à l’orphelinat... Non, non c'est pas possible, ça ne serait plus un rêve là, mais un cauchemar. En même temps que mon palpitant s'emballe, mon souffle se coupe légèrement et je peine à le retrouver. Il se bloque, il m'échappe, tandis que la peur me gagne... Il faut que je me calme, c'est pas possible que se soit ça. Niallan ne serait pas là sinon, il laisserait pas faire ça, hein ? Parce que c'est bien pire que des brutes du quartier qui en veulent à mon argent.
Et puis, elle a pas l'air méchante, elle a pas l'air de vouloir me mettre debout pour m'emmener loin de ma maison. Tous les pacificateurs ne sont pas des monstres, de ça j'en suis convaincu, peut être qu'elle vient juste.... Aider. Ou que c'est une amie du grand ours. Ou une copine. J'en sais rien, mais elle n'est pas là pour m'enlever d'ici, il faut que j'en soit sur.

Je retrouve péniblement un souffle stable, une quinte de toux m'échappant malgré moi. ça, ça fait mal. Et là, je suis sur d'être bien consciente. Je me rassois correctement sur mon lit, les regardant tour à tour. Ils en tirent une tête. Je ne suis pas encore morte à ce que je sache, j'ose espérer que c'est moins douloureux que ça, alors je ne sais pas, ils pourraient essayer de sourire. - J'ai... de la tisane... si vous voulez. Bah oui, parce que de ce que j'en sais, soit il est très tôt, soit il est très tard et dans les deux cas, ça ne peut pas leur faire du mal. - Et... faites pas une tête pareille... Je sais... Que... tu dois pas beaucoup aimer sourire Nial et que... tu es un éternel rabat joie... Mais quand même ! Je souris légèrement et lui tire la langue avant de refermer quelques secondes les yeux, histoire de ne pas vomir. ça tangue tellement que j'en ai le tournis. - Oh... et moi, c'est Miliale. Bonjour. ça, c'est pour la jolie femme. Parce que j'ai bien été élevé, et que maman était très à cheval sur la politesse.
J'ouvre rapidement les yeux, parce que je crois que sinon je vais trop rapidement me rendormir et que j'ai assez dormi. Faudrait que je puisse me lever, aller travailler un peu, au moins raccommodés quelques robes qui me restent à finir. Mais au final, j'arrive même pas à m'appuyer sur mes bras pour me sortir de mon lit et mes jambes sont bien trop lourdes pour être levées.
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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Sep - 10:51

run boy run
❝ Run boy run ! This world is not made for you
Run boy run ! They’re trying to catch you
Run boy run ! Running is a victory
Run boy run ! Beauty lays behind the hills ❞

Niallán voudrait pouvoir se soustraire au regard bouffi de sommeil de la gamine. Il ne veut pas avoir à la regarder et il ne veut pas qu’elle pose ses yeux azurés sur sa silhouette. Si le trentenaire lui souhaite de s’en sortir sans trop de dommage, il n’a absolument aucune envie de lui faire la conversation et espérait presque la voir rester inconsciente. Ce serait plus simple pour tout le monde, mais avant tout pour lui, bien entendu. Il se raidit tandis que l’adolescente se met en position assise, soutenue dans son entreprise par O’Connor.
Vis à vis d’elle également, le matelasseur se trouve tiraillé entre deux sentiments, deux envies. Celle de la voir partir parce qu’il n’apprécie en rien la présence d’une pacificatrice et ensuite, celle de la voir rester pour prendre Miliale en charge à sa place. Une chance que ce ne soit pas à lui de trancher et qu’il doive se plier au bon vouloir de la brune qui n’a pas l’air décidée à mettre les voiles de si tôt. C’est étrange d’ailleurs. Il connaît quelques pacificateurs plutôt à l’écoute et sincèrement désireux de venir en aide aux populations, mais ils sont loin d’être légions… S’il est tombé sur elle ce soir, alors c’est peut-être un signe. Celui que Miliale mérite de vivre. Mais Nial y croira quand elle sera totalement rétablie et pas avant. Faire son deuil est facile, se laisser gagner par l’espoir est dangereux.
 
Et voilà que la gamine prend la parole de sa voix faible et légèrement enrouée. Elle n’aurait pas pu l’atteindre plus efficacement. C’est comme s’il recevait un coup dans l’estomac. Elle parle, elle bouge, elle respire. Et c’est en partie grâce ou à cause de lui. Miliale est sa création, le fruit de son union fugace avec une femme rencontrée quelques instants qu’il l’allonge pour la baiser.
L’espace d’une seconde, il veut sa mort. C’est la chose qu’il désire le plus au monde. Il voudrait qu’elle soit partie pour l’arène à la place de Cashmere et que ce soit ses cheveux à elle qui se retrouvent empoissés de son propre sang. Il veut lui sauter dessus, les mains tendues comme des serres, pour les refermer sur son cou et le briser net. Ca ne lui demanderait pas le moindre effort… Elle n’est pas censé exister. Elle n’est pas censé être là, elle n’a pas sa place dans son monde. Et pourtant elle lui fait face, lui parle et lui sourit. Et il a envie de vomir, envie d’hurler et de se sauver en courant. A la place, il reste figé dans son coin de la pièce, les yeux écarquillés comme si elle était une bizarrerie de la nature. Ce qui est indéniablement le cas pour Niallán puisqu’il lui est difficile d’accepter son existence même.  

« Enchantée Miliale. Moi c’est Loreley O'Connor. »
Son regard se déporte légèrement en direction de la pacificatrice qui sourit à la môme en lui tendant la main. Et il voit la petite blonde glisser la sienne, affreusement pâle, et les observer échanger une poignée de main en se souriant l’une à l’autre. Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde… Il voudrait leur signaler qu’elles ne peuvent pas faire ça. C’est impossible puisque Miliale n’est pas même censé exister.
Niallán se sent perdre pied et, sans vraiment y faire attention, il se voit tirer une chaise pour se laisser tomber dessus avant que ses jambes ne ploient sous son propre poids. Il a le tournis et son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. Faisant fi des deux jeunes femmes, il appuie ses coudes sur la table encombrée par ses soins et plaque ses deux mains contre son visage en se répétant qu’il va bientôt se réveiller avec une gueule de bois monumentale chez lui. Tout ce ci ne peut être qu’un affreux cauchemar. C’est simplement son imagination qui lui joue des tours après la mort de Cash. Il l’a considérait comme un genre de fille et maintenant qu’elle n’est plus là, il s’invente un substitut, cherche quelqu’un, quelque chose, à qui se raccrocher désespérément. C’est forcément ça…

Il n’entend même pas Loreley demander à Miliale de l’excuser une seconde puis se lever pour venir le rejoindre. Du coup, lorsqu’elle pose tout à coup une main sur son épaule, il a un sursaut et manque de tomber de sa chaise en essayant de s’éloigner de se soustraire à son contact.
« Hey doucement » le prévient-elle, levant ses deux mains en signe de paix. « Vous vous sentez bien ? Vous n’êtes pas malade vous aussi, hein ? »
Il n’est toujours pas capable de lui répondre.
« Ecoutez, Monsieur Strøm… je suis venue pour vous aider mais il va falloir m’aider à le faire, vous saisissez ? »
« J’ai juste… trop bu » finit-il par répondre en se raclant nerveusement la gorge.
« Si vous êtes malades et si c’est contagieux, j’ai le droit de le savoir. »
« Non… Y a que la gamine. »
« Bon… Alors ressaisissez-vous et allez surveiller vos fourneaux » reprend-t-elle d’un ton autoritaire qui lui rappelle un peu celui de Daïphné. « Et mangez quelque chose vous aussi. Vous avez une sale mine. »
Sur ce, elle se rapproche de Miliale, restant debout cette fois.
« Tu connais cet homme petite ? Tu peux me dire qui il est pour toi ? »
Méfiante la bougresse… Cependant, impossible de savoir si c’est une bonne chose pour Miliale qu’elle se sente si concernée par son sort.  
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MessageSujet: Re: This world is not made for anyone #minial   This world is not made for anyone #minial - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Nov - 18:11

Je n'ai pas les idées claires. Je ne suis pas ce qu'il y a de plus lucide, et j'ai même du mal à faire la différence entre ce qui se passe réellement et le reste... Mais le regard que Nial me lance, lorsque je me redresse un peu plus pour ne pas resombrer... Me glace le sang, aussi surement que la fièvre qui me ronge. J'ai du dire ou faire quelque chose de pas très bien... Ou alors, il a peut être simplement pas l'envie d'être ici. Après tout... Pourquoi il est là ? Pourquoi ? Rien qu'avec sa présence, il va à l'encontre de tout ce qu'il m'a dit ou fait comprendre.
Et je ne vois pas quelqu'un le forcer à venir ici. Pas même ma tante. Pas même un pacificateur. Si il est là, c'est qu'il le veut.... Ou qu'il n'a pas le choix ou... j'en sais rien. Mes idées s'embrouillent et se mêlent, se perdant dans un brouillard opaque. J'arrive pas à penser. Je n'arrive même pas à rester bien éveiller... Il faut dire que la scène qui se passe sous mes yeux ne m'aide en rien.... C'est difficile qu'une chose pareille sans possible... Nial, ici... Avec une pacificatrice. Juste là. Comme si ils étaient présents pour moi.

Je serre la main de Loreley avec un léger sourire, mais mes yeux retournent rapidement sur l'ours mal léché. Il ne veut pas être là. Même moi j'arrive à le voir. Il ne veut pas être là, et au vu du regard qu'il me lance, il ne veut surtout pas me voir. Les larmes me montent aux yeux, mais j'arrive à les refouler, pas la quinte de toux qui vient secouer mon corps.
Je me rallonge ensuite, laissant les adultes à leur discussion. Quand bien même je voudrai les écouter, je n'y arriverai pas. Chaque idée que j'effleure, me file aussitôt entre les doigts. Il n'y a plus que le sommeil qui revient me harceler, fermant pour quelques secondes mes yeux. Ma tête se repose sur l'oreiller... Je suis bien là. Toute seule. Loin de la colère de Nial, de la rancœur de ma tante, et du reste du monde. Au fond, il a peut être raison. Il est grand temps que j'abandonne mes rêves et mes espoirs, là maintenant, tout de suite... Et que je me laisse mourir, parce qu'il est hors de question que je vive sans.

J'ouvre les yeux dans un sursaut, surprise par le retour de Loreley. Il me faut bien quelques secondes pour assimiler ce qu'elle vient de dire et encore plus pour tenter de répondre à sa question. C'est dur, de réussir à trouver quoique ce soit de cohérent, dans l'enfer qu'est actuellement mon esprit. J'ai froid, j'ai chaud, j'ai mal... J'ai peur... Mais je sais que je ne dois pas le montrer. Que je dois être forte. Juste ça. - C'est... un ami. enfin je crois... Parce que vu ses réactions depuis tout à l'heure, j'ai plus l'impression qu'il me déteste qu''autre chose. J'aimerai bien me souvenir des détails de notre rencontrer, enfin, je veux dire, je sais qu'il m'a aidé, qu'il m payé à manger avant de me ramener, mais toute la trame m'échappe, comme si que je n'avais que le script en main....

Je finis par me rallonger, gardant les yeux ouverts vers la fenêtre. Le soleil commence à se lever, et même à travers le voile qui tétanise mes sens, j'en perçois la beauté. Un bref sourire.

- Vous... Pouvez partir... hein. Je vais... juste dormir maintenant.

Et peut être oublier aussi. De toute façon, j'ai rien à faire d'autre. Je ne peux pas me lever, je ne peux pas travailler, ou même lire... Je n'ai même pas envie de manger. Et surtout, surtout, je n'ai pas envie que Nialan reste, si son premier désir est celui de partir.
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