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Sujet: REEKEN - two faces of the same coin. Lun 27 Mai - 23:09
un beau jour ou peut-être une nuit.
Une odeur fétide vint m'agresser les narines tandis que les rayons du soleil s'attaquaient à mes paupières encore closes. Allongé à même le sol, je reprenais peu à peu pied dans la réalité. L'esprit encore à moitié embrumé par mes songes je me levais, sans doute trop brutalement. Un rictus plaintif vint fendre la courbe de mes lèvres. La douleur. La nuit me l'avait presque fait oublier. Par réflexe, je posai mes yeux sur mon corps meurtri. Ma peau, d'un naturel si blême, avait pris de par et d'autre une teintes mauve. A trop observer les marques de son passage, j'en vins à revivre pour un bref instant les coups. Colère, honte... peur. Dieu seul savait à quel point je le haïssais, je voulais le voir mort, mon bien aimé grand-père. J'aurais pu y arriver. Si la révolte avait abouti. Mais elle avait échoué, j'avais échoué. Ree, ma Ree, que j'avais vu peu à peu revenir vers moi s'en était allée. Je ne l'avais pas revue depuis mon exquise visite chez grand-père. M'en voulait-elle ? Sûrement, je n'osais toujours pas recroiser ses prunelles glaciales. J'étais celui qui l'avait entraîné dans cette misérable sottise qu'était la rébellion. Je n'osais imaginé quel sort lui avait-il réservé. Avait-elle vécu le même enfer que moi, ou pire encore ? Je le voyais la toucher, la faire hurler d'horreur. Cette simple pensée me mit hors de moi. Les poings serrés, le corps raide, la rage s'éprit de tout mon corps. Un bruit de verre brisé raisonna dans l'unique pièce de l'usine, mon poing venait de s'enfoncer dans la vitre désormais ornée d'une fissure. Je ne m'attardai qu'un instant sur ma main lacérée par le verre, au milieu des autres plaies elle faisait pâle figure à mes yeux. D'un geste las, je m'éloignai des débris de la fenêtre pour rejoindre l'autre bout de la pièce. Là-bas, trois sacs régnaient au milieu de la poussière. Nourritures, vêtements, matériel de premier secours. Il n'y avait pas grand chose, seulement assez pour qu'un misérable sans-habit puisse survire, mais cet amas de rien était déjà beaucoup trop. Si je m'étais approprié une partie par mes propres moyens, une autre venait des filles. De Lyme et de Ree, encore. Je n'avais quitté le manoir que dans un seul but, ne plus dépendre des Skenandore, de mon père, de mon grand-père. Ironie du sort, je dépendais aujourd'hui de ma petite soeur et de ma jeune cousine. Bien sûr j'avais résisté un moment, par fierté surement, puis la réalité me donna un grand coup en pleine figure. Tout seul je n'étais rien. Dépendant, c'était le mot. Et on dit que le ridicule ne tue pas. Agacé par cette soudaine réflexion, je pris possession, avec hâte, d'un passement suffisamment large par ma main. Mes réserves de premier soin avait diminué depuis la révolte, je devrais m'approvisionner à nouveau. J'irai surement demain. Aujourd'hui, l'air sec du district deux se faisait trop pesant. Les gouttes de sueurs perlant sur mon front témoignaient de la chaleur. Sans jamais n'avoir rien connu d'autre, je ne m'accoutumais pas au climat du deux. Trop sec, trop chaud, trop. Je préférai les températures glaciales, à l'image des jeux de l'année dernière. Les jeux. Cette pensée me fit tressaillir. Combien de jours encore avant que le verdict ne tombe ? Trop peu de temps.
Dernière édition par Falken-Niek Skenandore le Dim 2 Juin - 9:51, édité 1 fois
Reeven-Sham Skenandore
△ correspondances : 1381 △ points : -5 △ multicomptes : ❝ ever (d13) & sagitta (kaput) △ à Panem depuis le : 02/12/2012△ humeur : ❝ dans un petit coin de paradis où tout va enfin bien, aux côtés de cette famille qui n'avait pas pu voir le jour △ âge du personnage : ❝ dix-sept ans
Je savais que Falken n'apprécierait pas ma visite. Je savais également que je dérogeait aux règles de Grand-Père malgré ma rééducation, et que cela était particulièrement dangereux. Toutefois, je ne comprenais pas en quoi je me devais de respecter cela à la lettre; si ma rééducation m'avait enseigné quelque chose, c'était bien la dévotion familiale, et ce que je faisais l'était.
Car justement, ce principe disait que mon frère ne pouvait pas être arraché à nos racines. C'était abstrait et incongru; Grand-Père pouvait être si illogique, des fois.
Je me faufilai sans problème dans l'usine qui abritait désormais mon frère. Abandonnée, pratiquement en ruines dans son intégral, elle était une excellente cachette. Personne n'irait le chercher là.
J'arrivai là où il avait établi son campement presque les yeux fermés. Dès que je le vis, je crains que je n'étais plus la bienvenue. Après tout, j'avais moi-même abattu six de ses compatriotes, de ses nouveaux frères.
- J'ai fait cela pour t'épargner cette besogne, m'excusai-je du tac au tac en entrant.
Je savais qu'il savait de quoi je parlais. C'était la première fois que je le voyais depuis un mois, et même s'il s'était produit une liste si exhaustive de choses qu'elle ne tiendrait pas dans le plus grand ouvrage de médecine, nous nous étions laissés sur cette note.
- Allez, assieds-toi, le sommai-je. Tes cheveux sont trop longs et sales. Laisse-moi te les couper.
[Ree est venue seule, finalement, j'expliquerai un peu plus tard Là j'en profite pour approfondir leur relation ]
Invité
Sujet: Re: REEKEN - two faces of the same coin. Dim 16 Juin - 1:03
un beau jour ou peut-être une nuit.
J'ai fait cela pour t'épargner cette besogne. Sa voix aigre résonna dans l'espace vide. Je n'avais pas entendu ses pas résonner sur le sol froid si bien qu'un instant je crus que le son de sa voix ne fut rien d'autre qu'une pure machination de mon esprit fatigué. Pourtant je savais que Ree savait soigner ses entrées, elle était grâce et discrétion, voilà ce qu'on lui avait appris pendant des années d'entraînement, glisser sur le sol pour surprendre sa proie. Je tressaille, pourquoi était-elle là ? J'attendis un instant avant de lui faire face, pesant le poids de ses mots. Elle parlait de la révolte. Des morts, de ceux dont la vie avait été écourtée par son intervention. Je sentis mes phalanges se resserrer sur mes paumes, puis sûrement trop rapidement, je me décidai à affronter son visage de poupée de porcelaine. Un mois de séparation et, voilà tout ce qu'elle trouvait à me dire. Incapable de choisir entre la haine et la joie de croiser enfin son regard, je demeurais de marbre. Que pouvais-je lui dire ? Je me sentais aussi honteux qu'en colère et, tandis que mes sentiments s'entrechoquaient dans un fastidieux tumulte, Ree s'avançait. Allez, assieds-toi. Tes cheveux sont trop longs et sales. Laisse-moi te les couper. Je m'exécutais comme un vulgaire pantin. Assis, mes prunelles ne cessaient de fixer ses orbes bleues. J'étudiais peu à peu son comportement, y cherchant désespérément la moindre trace de logique. Pourquoi était-elle là ? Je me répétais mille fois cette question ridicule. Je ne savais que penser de la Reeven qui se tenait devant moi. Elle devrait m'en vouloir. M'en vouloir de l'avoir entraînée dans la révolte, de l'avoir laissée aux mains de notre grand-père, de l'avoir encore une fois abandonnée. Pourtant, elle se tenait devant moi, ses traits semblaient moins durs qu'à l'habitude. Peut-être avait-elle l'intention de se saisir de la paire de ciseau pour me trancher la gorge, qui sait. Je vivais alors les dernières minutes de mon existence, ma vie s’achèverait donc en ce jour de canicule. Je surpris un rictus se dessiner sur mes lèvres carmins, serai-je réellement près à m'abandonner à sa lame si jamais cette dernière venait à approcher ma gosier ? J'en doutais. Tu devrais partir. Trois mots, cinq syllabe prononçaient sur un ton qui se voulait implacable. Je n'avais rien à rajouter. Je ne voulais pas la voir, pas à quelques jours de moisson, pas maintenant. Elle risquait de s'en aller, de crever avec tous les autres, son corps serait peut-être rendu à la famille. Mais je n'étais plus de la famille. Je pouvais d'or et déjà dire adieux à la dépouille de ma défunte sœur. Je n'espérais même pas la voir survivre si le sort la choisissait. Certes, elle avait appris à tuer. Elle me l'avait prouvé en tuant mes frères et arrachant la vie de notre père. Mais elle restait mortelle. Peu importe son entraînement, si elle devenait une tribut, elle n'avait qu'une chance sur vingt-quatre de me revenir vivante et, dans quel état... Maintes fois pendant ce long mois, je m'étais préparé à la perdre. Je l'avais pleurée, maudite et regretté, parce que Ree était morte. Il ne restait plus rien d'elle, mis à part la coquille vide que Grand-père avait su forger à la force des coups. Peu importe si j'avais aperçu un court instant l'ancienne Ree. Je devais m'y faire, peu importe la personne qui se tenait devant moi aujourd’hui, elle n'était plus ma sœur. Les choses seront plus simples ainsi.
Reeven-Sham Skenandore
△ correspondances : 1381 △ points : -5 △ multicomptes : ❝ ever (d13) & sagitta (kaput) △ à Panem depuis le : 02/12/2012△ humeur : ❝ dans un petit coin de paradis où tout va enfin bien, aux côtés de cette famille qui n'avait pas pu voir le jour △ âge du personnage : ❝ dix-sept ans
Les cliquetis des ciseaux s'enchaînèrent rapidement alors que je découpais avec précision les mèches rebelles de mon frère. Un mouvement ici, un autre là, je tentais de redonner une quelconque forme et dignité à Falken, malgré sa réticence. C'était de famille. Aucun de nous n'était capable d'accepter de l'aide, sans quoi notre orgueil et notre honneur s'en verraient affectés. Je faisais fi du regard dur qu'il me lançait, comme d'habitude. Ainsi assis sur le sol, les dents serrés et l'air obstiné, il me faisait penser à un enfant. Un enfant...
Ça remontait à loin, l'enfance. En avais-je jamais eu une? La question était mal posée. Qu'était l'enfance? serait plus juste. Je n'en avais qu'un concept vague et flou, et si peu de souvenirs accompagnaient cette époque que j'en venais à douter de son existence. Y avait-il déjà eu une Reeven-Sham douce et gentille? Attentionnée et rieuse? La froideur, le vide qui m'accompagnait désormais semblait dévorer toute preuve de cette glorieuse époque. Pourtant, j'étais là, à couper les cheveux de mon frère, à m'occuper de lui, bravant tous les interdits de notre dynastie. Finalement, cette Reeven légendaire était elle morte, ou simplement endormie?
- Tu devrais partir, me recommanda Falken.
- Tais-toi, répliquai-je doucement.
Au loin, nous entendîmes des cris; une famille devait se voir arracher un ou plusieurs de ses membres, soupçonnés d'avoir participé à la révolte. La purge allait de bon train. Un hurlement étouffé et lointain suivi d'un claquement nous indiqua qu'au moins un des malheureux avait été abattu. Je ne bronchai pas, mais soulignai l'événement:
- C'était eux ou nous, Niek. Tu sais que j'ai fait le bon choix.
Ma voix était neutre, mais pourtant avec une certaine forme d'impériosité. Il était temps que mon frère comprenne, peu importe la façon dont je m'y prendrais, que je nous avais sauvé la vie. Les morts n'étaient que des obstacles que j'avais dû écarter, rien de plus.
Je savais ce qu'il voulait que je me dise, que je ressente. Il souhaitait me voir atteinte par mon geste, marquée par une vie arrachée. Mais il était également temps qu'il se rende compte que cela m'était impossible.
- Tu iras te laver après, conclus-je. Aurais-tu besoin de vêtements?
Je n'attendis pas la réponse, que je lâchai:
- J'ai trouvé une rebelle dans le désert. Presque morte de soif. Elle séjourne dans notre entrepôt abandonné où nous jouiions, enfants. J'ai pensé que tu aurais aimé être au courant. Après tout, elle est des vôtres.
[désolée pour le temps de réponse et en plus je RP trop rikiki, c'est incroyable ¸]