Callis Marley Anderson

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

J'aime croire qu'elle sera douce et paisible, mais bien évidemment c'est ce que tout le monde se plaît à penser. La mort m'effraye particulièrement, je n'aime ni imaginer la souffrance, ni la vieillesse, mais malheureusement je serais forcée de passer par l'un des deux. Ma mort, je l'espère non comme une délivrance, mais plutôt comme la sensation d'avoir accompli tout ce que je devais, une sorte d’apaisement final.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Comment ne pas apprécier ce genre de divertissement ? J'y ai été habituée depuis que je suis toute petite et je ne m'en lasse jamais. Lorsque je pense à la tristesse des familles qui voient leur enfant se faire tuer en plein milieu de l'arène, bien sûr que cela me fait un pincement au cœur, mais il part bien vite dans l'excitation du moment. Je dois aussi avouer être déçue quand l'une de mes préférences décède et à chaque fois je me promets de ne plus regarder la suite des jeux, bien évidemment je ne tiens pas cette promesse et me retrouve bien vite devant ma télévision.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

En tant que riche habitante du Capitole, je ne peux qu'y croire. Pour moi, l'argent rempli une bonne part de notre bonheur, je peux manger à ma faim, m'acheter tout ce qui me fait envie et me délecter des nombreuses animations que possède le Capitole. Évidemment, j'aimerai aussi croire à d'autres sortes de sentiments, comme l'amitié et l'amour, pour l'instant je n'en ai pas eu l'occasion et ne peux donc pas en manquer.

➺ QUE PENSES-TU DE L'ORGANISATION DE PANEM (DISTRICTS/CAPITOLE) ?

Cette organisation est la meilleure possible, du moins pour les capitoliens. Il évident que le ressenti n'est pas le même pour les habitants des districts les plus pauvres et la révolte en est la meilleure preuve. Néanmoins, ce que beaucoup oublie, c'est que le Capitole est lui aussi régit par des règles strictes, mais je ne m'en plains aucunement, il le faut pour garder l'ordre dans une ville.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Excitée, c'est le mot précis. Savoir que le début des Hunger Games est proche me rend on ne peut plus hystérique. Chaque année, j'attends avec impatience de connaître les nouveaux tributs et je perçois directement vers qui va aller ma préférence. J'ai aussi un assez bonne oeil et arrive souvent à déceler le futur gagnant et ne m'empêche jamais de parier.

tell us your story.

La nuit commençait doucement à tomber, le soleil s’enfouissait derrière quelques immeubles alors que la lune se faisait de plus en plus apparente. Hannah, les cheveux blonds et le teint pâle, tournait en rond, elle attendait impatiemment le retour de son mari. Il lui avait promit de lui ramener sa glace préféré en revenant du travail, pistache meringuée. Hannah ne pouvait plus s’en passer depuis le début de sa grossesse, elle était capricieuse au possible, mais Eric se faisait un plaisir d’accomplir ses moindres désirs. La jeune femme finit par s’asseoir sur l’un des nombreux fauteuils dont elle disposait. Elle s’installa confortablement posant ses pieds sur la table basse et ferma doucement les yeux. Soudain, ses mains serrèrent son ventre et un cri s’échappa de sa bouche. La douleur avait été telle, qu’elle avait immédiatement su qu’il s’agissait d’une contraction.

Sa respiration s’accélérait petit à petit, Eric était en retard et elle n’avait personne à qui demander de l’aide. Elle se leva, le regard paniqué, sa valise était prête depuis trois jours et attendait fièrement son arrivée à l’hôpital, Hannah se tenait à ses côtés lorsqu’une autre contraction fît surface, la forçant à s’agenouiller. Elle tenta d’agripper une armoire pour se relever, mais elle était bien trop faible. Elle attendit là, à terre, pendant encore quelques minutes avant que la porte d’entrée ne s’ouvre. Tout sourire, Eric fît un premier pas dans le hall. Son visage se mua rapidement en une grimace effrayée. Il se précipita vers sa femme, inquiet. « Hannah, qu’est ce qu’il y a ? » Elle n’eut pas le temps de lui répondre, un liquide transparent coula le long de ses cuisses et il comprit immédiatement. Paniqué, il aida sa femme à se relever lentement, attrapa la valise et la conduisit jusqu’au véhicule.

★★★

« Callis, viens manger ! » La petite fille souffla et déposa son crayon, elle admira son dessin pendant quelques minutes avant de se lever. Elle savait pertinemment que sa mère allait encore crier une bonne dizaine de fois avant qu’elle ne daigne se rendre à table. Callis adorait se faire attendre et à même pas sept ans, elle savait déjà comment charmer ses parents pour obtenir ce qu’elle désirait. Dans sa jolie robe rose, elle descendit les marches comme si elle effectuait un défilé de mode. Arrivée en bas, elle remarqua immédiatement l’absence de son père et fût déçue. Elle ne le voyait que très rarement, il travaillait beaucoup, il lui arrivait même de rester dormir à son bureau. Même si Hannah faisait semblant d’être dupe, elle savait parfaitement qu’il avait une relation avec une autre femme, après tout, c’était loin d’être la première fois. Elle n’était cependant pas prête à laisser sa vie de palace derrière elle et préférait de loin fermer les yeux.

La petite fille s’approcha de la table et souffla. Elle ouvrit la bouche prête à faire une remarque désagréable, mais s’arrêta lorsqu’elle croisa le regard triste de sa mère. Au lieu de s’asseoir, elle fila vers sa mère, passa ses mains autour de sa taille et la serra aussi fort que ses petits bras le pouvaient. Malgré son jeune âge, elle ne supportait pas voir sa mère malheureuse et même si elle n’était pas capable de tout comprendre, elle savait que ces larmes qui coulaient sur les joues de sa maman, c’était uniquement à cause de son père.

★★★

Toute excitée, la jeune femme n’arrivait absolument pas à trouver le sommeil. Elle était bien trop enthousiaste à l’idée d’entamer bientôt sa vie d’adulte. En effet, la brunette avait obtenue le travail dont elle rêvait depuis longtemps. A à peine huit ans, elle avait décidé qu’elle deviendrait styliste, les vêtements, la mode, les nouveautés, tout ça l’attirait déjà beaucoup. En grandissant, cette passion ne fît que s’amplifier, superficielle au possible, elle était persuadée que ce métier était fait pour elle. D’autant plus qu’elle adorait les Hunger Games et même si elle trouvait quelques fois ces jeux barbares, elle ne pouvait s’en détacher.

Avec ce nouveau travail, venait aussi le moment de prendre son envol. Son père lui avait offert les clés d’un appartement on ne peut plus somptueux. Ce cadeau lui avait fait extrêmement plaisir, même si elle avait du mal à imaginer laisser sa mère seule dans cette grande maison. En vieillissant, elle avait vite compris qu’Eric était un homme à femmes et qu’il ne pouvait rester plus de deux semaines sans maîtresse. Cette constatation avait rapidement rapprochées les deux femmes Anderson et elles étaient également devenues confidentes.

Callis, ayant vécue dans une famille ou tromperie rimait avec quotidien, éprouvait beaucoup de difficulté à accorder sa confiance aux hommes. Bien entendu, elle eut quelques aventures, mais jamais rien de sérieux. Elle préférait vivre solitaire plutôt que d’être cocue. Évidemment, plus les années avançaient, plus la jeune femme rêvait d’avoir une vie de famille. Elle savait pertinemment que pour cela, elle serait obligée de s’engager corps et âme dans une relation, alors pour l’instant elle reléguait cette envie au second plan en espérant ne pas vouloir faire changer les choses trop tard.