adriane candice wolff

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

Spoiler:

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM AVAIT 7 RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE cueilleuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 11ÈME DISTRICT. AYANT trente ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

« Timothée Wolff ».

Le claquement impétueux d’une annonce infâme. Ce fut froid tel un cœur mort. Plus rien n’avait subitement de sens. Le monde écroulé à terre était devenu l’ébauche de l’enfer. En une seule seconde, l’horreur avait surgi du tréfonds des ténèbres. Et elle ne se rendait pas encore compte de toute l’ampleur de la noirceur. Elle était terrorisée, incapable de concevoir la réalité odieuse qui prenait place. Le souffle lui manquait, elle étouffait littéralement de l’intérieur. En elle, un combat épique se déroulait. Une lutte acharnée pour ne pas bouger. Elle faisait preuve d’une force surhumaine pour demeurer statique. Complètement statique. A tel point qu’elle devenait rigide comme la pierre. Rien n’aurait pu être pire que cette unique seconde. Elle avait tellement mal au cœur qu’il lui était impossible de respirer. Elle fermait péniblement les paupières, tentant en vain d'imaginer le bruit de l'eau. Le bruit d'une rivière dont la couleur rappelait l'infinité du ciel, ô grand ciel. Elle imaginait un endroit calme, une clairière où le soleil n'aurait pas peur de briller. Et puis, de la pluie, des gouttes de pluie en abondance. Tim aimait la pluie, il lui trouvait des attraits transcendants. Tim avait peur, et de cette peur incommensurable, Adriane en avait une image noire. Elle avait en tête des images abominables. Un bordel qui tournait en rond, qui faisait rebondir des moments plus que d'autres: le regard transperçant de l'enfant agonisant par la peur, la larme meurtrie de l'innocence qui mourrait en lui, la déchire de lui dire au revoir, la crainte de ne plus le voir, l'apogée de la douleur devant cette porte trop loin pour l'atteindre, le regard profond d'un homme, cet homme Blackward, l'émotion qu'elle lui communiqua comme un fardeau qu'il ne pourrait oublier, la détermination qu'elle inocula dans leur échange et pour mieux l'achever ... une larme de la peine la plus féroce qui ronge l'âme. Tout à coup elle leva les lourdes paupières qui lui barraient la vue pour finir par respirer. Et puis elle commença à hurler, à hurler tellement fort que la souffrance qui l'habitait, vibrait dans l’air telle une abominable mélodie. L'eau du lac était pourtant calme, à tel point qu'on n'imaginait pas qu'une vibration l'accable. Adriane l'ignorait encore, mais cette intervalle temporel était doux comparé à ce qui l'attendait. A la torture de voir mourir celui pour qui elle aurait donné n'importe quoi, c'est à dire tout. Khalil Gibran a dit: la souffrance a donné vie aux plus grandes âmes. Et alors qu'on pense avoir tout perdu, il se passe quelque chose d'étrange. On voit au-delà de la douleur. On arrive à apercevoir une lueur dans l'ombre. Une étincelle dans les cendres. Jamais elle ne sut ce qui lui permit de tenir le coup, mais c'était fort. Une force transcendante que la souffrance ne pouvait atteindre; la rébellion avait de ça en commun: elle était animée d'un feu qui ne s'éteint pas ...