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| DOLZRAEL - ceci est un énième porn :arrow: | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: DOLZRAEL - ceci est un énième porn :arrow: Jeu 1 Nov - 20:26 | |
| Dolce n'avait absolument rien à faire là. Rien du tout. Surtout pas avec les évènements récents. Et pourtant, elle restait toujours aussi stupide et irréfléchie. Même plus qu'avant. Elle perdait la tête, et même ses quelques amis ne la comprenaient plus. Ça durait depuis quelques semaines déjà. Depuis la fin des Jeux de la Faim. Voir même quelques jours avant. Le fait était que quelque chose avait changé : elle était devenue encore plus dingue qu'elle ne l'était avant. Et la voilà, trainant en-dehors de son district. Étrangement, elle était devenue plus prudente, malgré tout... Elle regardait à nouveau derrière elle, prenait le temps d'observer, de s'assurer que personne d'indésirable ne se trouvait dans les parages. Elle était méfiante. Et c'était nouveau. Elle se trouvait dans le district 08 pour une raison bien précise. C'était ici que l'on s'occupait du textile. Et si elle était là, c'était simplement parce que le magasin de pêche de ses parents était devenu un lieu de travail trop ennuyeux. Disons qu'elle s'était légèrement réorienté... Oh bien sûr, elle continuait dans le commerce, mais cette nouvelle occupation était bien plus intéressante que la vente de vers en pots et de filets. Elle se rendait dans les districts voisins, faisait son petit marché, et rentrait au 04, où elle avait des clients prêts à prendre quelques risques pour payer moins cher. Disons que quand la marchandise ne passait pas par le Capitole, tout le monde y gagnait. Son sac à dos serait rempli de vêtements pour son retour dans son district. Dans le lot, elle cachait un ou deux uniformes de pacificateur : les rebelles étaient prêts à y mettre le prix. C'était du business, rien de plus. ► ► ► Trois mois plus tôt. Elle était installée, seule, face à son écran. Sa jambe tremblait nerveusement, comme chaque soir depuis une semaine. Elle venait d'allumer une énième cigarette : ça l'occupait, ça l'empêchait de frapper dans les murs, ça apaisait ses nerfs. Le salon était plongé dans la pénombre, un nuage de fumée épaisse empoisonnait l'air. Dolce suivait les jeux comme une fanatique. Ses yeux se plissait, elle analysait, elle y était. Et pourtant, elle était loin d'admirer ces jeux malsains. Mais c'était différent, parce que cette fois, c'était Sagitta. Sagitta... Dolce avait promis à Jessie de veiller sur elle. Elle se l'était juré à elle-même. Pourquoi devait-elle constamment échouer dans tout ce qu'elle entreprenait ? C'était affreusement injuste. Elle aurait du être dans l'arène, à la place de la fille Chase. Au fil des jours, Dolce avait vraiment commencé à croire en une possible victoire. Le mec sexy du 11 était mort. Ça valait mieux. Dolce espérait juste que Chase se dépêcherait de saigner la pétasse... Viha. Mais tout alla très vite. Sagitta était morte. Morte. Morte. MORTE. MOOOOOORTE. Ça résonnait dans le crâne de Dolce. Ça ne s'arrêtait plus. Elle resta figée, jusqu'à sentir la brûlure de sa cigarette sur ses doigts. Elle l'écrasa sur le tissu tâché du canapé, se leva et sortit s'appuyer sur la rambarde en bois de sa terrasse, fixant la mer qui s'étendait à perte de vue. Elle avait besoin d'air. Il faisait frais, et pourtant, c'était comme si le feu lui dévorait les poumons. Sagitta était morte.► ► ► Elle avait rendez-vous avec son client dans cette rue. L'après-midi touchait à sa fin. Elle s'appuya contre un mur, scrutant la rue de ses yeux perçants, observant les passants. Celui qu'elle attendait se pointa enfin. Il semblait nerveux. Sa main tremblait, il l'enfonça dans sa poche. Geste stupide, instinctif... qui ne faisait que rendre soupçonneux par le manque de naturel. Dolce eut un sourire moqueur. Les gens étaient cons. Incroyablement cons. Il s'approcha d'elle, et la jeune femme eut la soudaine envie de lui sauter à la gorge et d'en arracher la chair avec ses dents, tant cet imbécile manquait de discrétion. Il la mettait en danger. Le district grouillait de pacificateurs qui ne se feraient pas prier pour les fouiller au moindre signe. La rue. C'était une véritable jungle. C'était peut-être pour cela que leur rendez-vous avait lieu ici, plutôt que dans un coin discret. Ils se fondaient dans la masse. Et les gens avaient tendance à ne rien voir de ce qui se passait là, juste sous leurs yeux. Dolce n'aurait pas pris le risque de faire venir les gens chez elle, ça aurait été la plus stupide des erreurs. Les ruelles peu fréquentées avaient tendance à être les plus surveillées, surtout ces derniers temps... Elle faisait preuve d'un sang froid plutôt déconcertant, quand on la comparait à cette boule de nerfs qui lui servait de client. Son petit trafic fut vite terminé. Il avait eu ses fringues, elle avait eu son fric. Ça ferait sans doute plaisir à ses parents adoptifs. Elle n'avait plus qu'à trouver une excuse en béton qui expliquerait l'origine de son butin. Dolce ne s'inquiétait pas pour ça : elle avait toujours su mentir. Elle l'avait déjà fait de nombreuses fois, ils n'y avaient vu que du feu. Elle compta rapidement et enfouit le tout dans ses poches, puis elle laissa l'homme s'éloigner et resta un moment là. Finalement, elle commença à se diriger vers son quartier. Mais elle ne venait que de partir lorsqu'elle sentit une main s'abattre sur son bras et la tirer vers le côté.
Dernière édition par Dolce-Rocksane Anderson le Lun 5 Nov - 11:59, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: DOLZRAEL - ceci est un énième porn :arrow: Jeu 1 Nov - 21:05 | |
| Ca le brûlait. Peut-être pas au sens premier du terme - bien qu'on aurait pu lui passer une flamme sur l'avant bras, il aurait ressenti la même chose - mais ça le brûlait. Cette sensation de manque, il l'avait apprivoisée avec le temps. Elle était devenue une vieille amie dans l'ombre, attendant un moment de faiblesse de sa part pour revenir, à la fois si malsaine et si nécessaire à Azrael. Les instants de manque étaient un fil qui le raccrochait à quelque chose de concret. Mais ce fil si précieux, ce fil qu'il s'amusait à chérir et à entretenir avant un autre goût depuis ça. Un goût de mort, un goût morbide dans sa bouche. Un goût qu'il aurait aimé, quelques mois auparavant, mais qui était à présent insoutenable. Oui, cet état de manque, en plus de lui faire mal, faisait remonter en lui des minuscules fragments d'humanité. Humanité. Voilà bien un mot qu'il n'aurait pas employé pour parler de lui, auparavant. Non, il était un queutard, un fou, un maniaque, psychorigide, violent, froid, sanguinaire, dépourvu de toute morale et constamment en proie à ses démons. Il était tout sauf humain.
Azrael sentit son esprit divaguer et ses pieds tanguer. Il se serait presque pris pour un funambule. Chaque pas était une souffrance, physique et morale. Chaque fois qu'il posait son pied au sol, les images de ça revenaient, avec leurs lots d'horreurs amplifiées et glorifiées. Un pas. Le bruit de sa soeur se débattant alors qu'Aileen commençait ça. Un coup d'oeil à gauche. Les yeux exorbités de cette pauvre petite Ariane, jeune, frêle, innocente, encore pure et ne comprenant pas qu'on allait la tuer parce que son frère, son odieux frère qui avait poignardé son lapin plus jeune, avait eu l'audace de répondre faux à une question mortelle. Il avait répondu faux et elle avait payé les pots cassés de sa propre vie. Azrael se mordit l'intérieur de la joue jusqu'à sentir son sang couler. Au moins, ce geste idiot et impulsif calmait le feu ardent du manque. Depuis combien de temps n'avait-il pas tiré avec délice sur un joint? Ou même bu une petite goutte de whisky? L'abstinence et la raison étaient deux valeurs qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve, et il finissait par se forcer à s'astreindre à elles.
Il se mit assis sur un banc, regardant la foule qui grouillait dans la rue. Il connaissait plus ou moins le district Quatre, mais tout lui semblait étranger. Peut-être qu'il aurait mieux fait de se poser près de la mer et d'attendre quelque chose - un signe, un coquillage, quelque chose, pour l'amour de Dieu! - mais il avait finit par simplement s'asseoir, le regard fuyant, apercevant les autres au travers du voile qui s'était installé devant ses yeux depuis ça. Ariane, morte, ressemblait à Titus, mort. La peau blanche, livide, les veines pointant de manière sordide le long de leurs membres. C'était bizarre. Les autres morts qu'il avait vu ne lui faisait pas le même effet. Au contraire, il en était excité, pas... triste. Triste. Ce mot sonnait un peu comme si on parlait de quelqu'un d'autre. Qui, un jour, aurait pu croire qu'Azrael Kennedy, qui avait assassiné froidement, pourrait ressentir de la tristesse? Il en était le premier troublé. Il espérait qu'à cet état légumineux succéderait une crise de colère, mais il attendait depuis déjà un mois, et tout ce qu'il avait fait de productif, c'était une écharpe en laine ratée avec laquelle il avait essayé de se pendre.
Quelque chose attira son regard. Oh, pas grand chose, juste un tremblement, un mouvement incontrôlé et incontrôlable, pile dans son champ de vision. Il vit quelque chose passer d'une main à une autre. Cela aurait pu sembler normal, mais quelque part, Azrael savait que ce n'était pas une simple transaction. Non. Ce geste avait quelque chose de nerveux, presque honteux, un petit secret que l'on aimerait cacher. Azrael se sentit se lever alors que les deux protagonistes de cet échange sordide se séparaient. Il voulut d'abord se diriger vers l'homme, mais se résigna quand la foule l'absorba dans son flux constant. Il se retourna et n'eut presque que à tendre la main pour attraper le poignet de la seconde personne, l'attirant sur le côté. « Tu es une rebelle? » Le ton dans sa voix était presque suppliant, comme si il n'attendait que ça. Comme si, si elle l'était, il aurait une chose à laquelle se raccrocher. La rébellion. Cette solution lui apparut comme un mince espoir, espoir qui se délita presque instantanément. Le manque lui retirait toute énergie, n'insufflant en lui qu'un peu de vide poussiéreux et des relents de joints excitants. « Dis moi que tu es une rebelle, je t'en supplie, je t'en supplie... » Sa prise sur le poignet de la jeune fille se relâcha. Peut-être que si elle ne l'était pas, elle allait le dénoncer. Peut-être qu'on allait lui faire ça aussi.
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| Sujet: Re: DOLZRAEL - ceci est un énième porn :arrow: Jeu 1 Nov - 22:53 | |
| Les rebelles avaient pris certains districts. D'un côté, c'était jouissif. Un peu d'action, c'était toujours intéressant. Et voir des gens bouger leur cul, ça lui plaisait. En plus de ça, ça faisait royalement chier les pacificateurs : d'ailleurs, ça se voyait. Ils semblaient à cran, nerveux. Plus qu'ils ne le sont d'habitude. Ils étaient deux fois plus nombreux, mais tout ce stress ne les rendait pas forcément plus efficaces. Dolce avait toujours eu des idées rebelles, sans pour autant se joindre à eux. Elle était plus anarchiste qu'autre chose... Ça ne l'intéressait pas d'aller faire pan-pan avec une bande d'imbéciles qui pensaient pouvoir changer le monde, ça ne la branchait pas de suivre les ordres d'une nana qui se planquait dans son souterrain. Elle s'amusait beaucoup plus en faisant sa petite vie, sans avoir à rendre de comptes à qui que ce soit. Elle avait toujours eu des idées rebelles, dans le fond. Et elle éprouvait une certaine rancune envers les pacificateurs... Disons que son expérience avec eux lui laissait un gout assez amer. Pour couronner le tout, il avait fallu que Jessie se pointe en costume blanc. Elle aurait préféré qu'il reste mort. Mort et enterré. C'était toujours mieux que de jouer à la pute. Elle essayait de se convaincre de cela, en tous cas. Mais Jessie, vivant, c'était aussi une bouffée d'oxygène, aussi paradoxal que ça puisse paraitre... Les rebelles contrôlaient les districts les plus pauvres. Autant dire qu'il faudrait un moment avant que le 04 se libère de l'emprise de Snow. Et même, elle avait le pressentiment que les gens d'ici ne souhaitaient pas vraiment le changement. Est-ce qu'elle le souhaitait ? Oui, mais peut-être pas pour ce que la rébellion envisageait. Et puis... Le Capitole savait se défendre. Il faudrait du temps et de l'acharnement pour le renverser. Snow et ses chiens avaient leurs chances d'écraser la rébellion. Il étaient plutôt doués pour écraser tout ce qui leur tombait sous la main. Jusqu'à ce qu'ils tombent sur quelqu'un qui écrase plus vite. Plus fort. La rébellion. Sagitta aurait surement adoré tout ça, voir ce qui se passait dans les districts rebelles. Sauf qu'elle était morte. Trop tôt. Trop tôt pour voir ça.
Dolce ne réagit pas lorsqu'elle se retrouva tirée sur le côté de la rue. Elle se trouvait nez-à-nez avec un mec qui devait avoir à tout casser cinq ans de plus qu'elle. Il n'était pas très grand, pas très imposant non plus. Il n'était pas beau non plus... Du moins, il avait quelque chose. Quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Elle avait déjà vu son visage, mais impossible de dire où, comment, quand. Dans quelle position. Elle ne l'avait jamais rencontré cependant, c'était certain. Elle aurait reconnu son corps, sa carrure, son odeur. Ces détails sur lesquels elle s’attardait plus que sur le visage même. « Tu es une rebelle ? » Ahum. C'était quoi ça ? Dolce n'aurait pas été surprise s'il s'était mis à genoux. C'était qui ce mec ? Un imbécile complètement inconscient ? Décidément, elle qui pensait en avoir eu sa dose pour la journée... Y'avait clairement un truc qui tournait pas rond chez lui, personne de sensé ne posait ce genre de questions. C'était presque comme signer son arrêt de mort. Surtout dans le district 04, surtout avec tous ces pacificateurs, surtout avec les temps qui couraient. On était à la limite de la panique générale. Dans quelques semaines, les autorités redoubleraient de vigilance, et la pression serait telle que les citoyens seraient prêts à dénoncer leurs voisins pour s'éviter les ennuis. A quoi jouait-il ? « Dis moi que tu es une rebelle, je t'en supplie, je t'en supplie... » Est-ce qu'il la prenait pour une débile ? Même si elle avait fait partie de la rébellion, elle n'aurait pas commencé à le crier sur les toits. Croyait-il vraiment qu'une "rebelle" aurait accordé sa confiance au premier junkie désespéré ? Elle le toisa un instant, haussant un sourcil. Il la suppliait, si c'était pas mignon... Sa prise sur son poignet se relâcha. Dolce répondit avec cynisme, parce qu'elle ne savait rien faire d'autre. « Ouais ouais... J'suis une rebelle. J'fais exploser les nains de jardin devant les maisons des pacificateurs » Elle le gratifia d'un sourire presque aussi sincère que ses paroles. Elle tâta ses hanches et le haut de son pantalon à la recherche de son paquet de cigarettes -paquet qu'elle avait piqué sur le chemin du retour depuis le 08- mais impossible de mettre la main dessus. Ces deux débiles -d'abord son client, puis ce malade mental- avaient réussi à la rendre anxieuse. Elle qui gardait un sang froid incroyable depuis quelques semaines. Depuis la fin de jeux, et toutes ces conneries qui étaient arrivées. Elle n'avait pas vraiment été gâtée. C'était hallucinant de voir à quel point tout se cassait lentement la gueule. Le pire, c'est que parfois, elle en avait conscience, au point de se l'avouer. Entre l'épisode avec le pacificateur, la moisson, puis la mort de Sagitta, le retour de Jessie. C'était étonnant de voir à quel point elle était capable de tenir. Elle n'était pas totalement folle. Pas encore. Voyons le bon côté des choses. Elle trouva enfin son paquet et alluma une clope. L'autre débile était toujours là. Il ne semblait pas vouloir bouger. Elle tira sur sa cigarette et le fixa, haussant un sourcil, lui adressant un signe de tête interrogatif.
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