NOAH REX HARVEY-CAIN

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

C’est une question à laquelle je n’ai jamais vraiment réfléchi. Autrefois, en tant qu’habitant du Capitole, on pouvait prétendre à avoir une vie longue et heureuse jusqu'à mourir paisiblement de vieillesse entouré par ceux qu’on aime. Mais désormais, aucune place ne garantit vraiment la sécurité, surtout lorsque l’on prend le risque de pactiser avec le camp adverse comme je le fais. Si je dois mourir, je préférerais que cela se fasse de manière rapide et sans trop de douleur. Je n’aimerai pas avoir affaire à un amateur incapable de viser correctement les parties vitales. Un coup bien placé en plein cœur, par exemple, plutôt que mon corps soit complètement mutilé parce que le premier coup ne m’aurait pas été fatal. Je tiens à garder une certaine dignité même dans la mort. Un empoisonnement me conviendrait également. Après tout, n’est-ce pas le moyen privilégié des politiciens et des femmes pour commettre un meurtre ? Dans mon cas, c’est certainement ce qui me guette le plus…

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

La plupart des gens se sacrifierait pour leur famille, leurs amis ou leur amour. Je doute que mes parents auraient voulu que je meure pour eux, quant à Orube… Soyons honnête, je me demande si cela servirait vraiment à quelque chose de me sacrifier pour elle. Plus sérieusement, je pense que je pourrais mourir pour une cause plus noble, telle que la révolte, la libération des districts, la chute de Panem. Des choses comme ça qui me semblent importantes. Puisqu’au fond, se sacrifier uniquement pour ceux qu’on aime, c’est plutôt égoïste et ça en revient au même. Il y aura toujours de la souffrance sentimentale des deux côtés. Mourir pour défendre ce en quoi l’on croit me parait être la cause la plus juste, la plus utile, car on ne mourra jamais vraiment en vain.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Sans aucun doute mon intelligence. Je me repose principalement sur mes compétences intellectuelles pour me sortir de toutes sortes de situations. Je ne reste jamais bloqué par un problème bien longtemps. J’ai une certaine capacité d’analyse et de compréhension qui me permet de rapidement cerner les personnes que je côtoie et d’appréhender leurs faits et gestes. Cela m’est utile aussi bien pour mon travail de juge que pour mes ambitions politiques. Dans ce monde-là, on ne peut vraiment faire confiance qu’à soi-même, il faut se méfier de tout le monde. Moi y compris. Cependant, j’ai un charisme et une aisance en tant qu’orateur qui fait que les gens ont tendance à baisser leur garde avec moi. On dit aussi que j’ai une excellente mémoire et une grande culture historique qui me confère de nombreuses références en matière de politique et d’économie.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Je me vois mal être juge et gamemaker des Hunger Games sans les aimer. On peut trouver cela monstrueux de voir ces gamins s’entretuer mais je pense qu’il faut regarder au dessus de ça. Je trouve les jeux fascinants. C’est une expérience humaine incroyable pour ces enfants. Il n’y a rien de mieux que ce genre de situation pour découvrir la vraie nature des gens. Une panoplie de personnalités diverses s’ouvre à nous. J’avoue avoir toujours eu un petit coté psychologue, analyser les gens, leurs réactions, c’est une de mes passions. Je suis même plutôt doué et c’est ce qui fait que les pièges que j’invente pour les tributs marchent quasiment à chaque fois. Ils sont tellement prévisibles… Chaque année, on pense que ce sont les mêmes, mais il y a parfois des personnes surprenantes, à qui on s’attache. Quoi qu’il en soit, ces jeux sont pour l’instant l’unique moyen de distraire la population, de détourner leur attention sur autre chose que leur misérable vie.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Cette annonce est sans aucun doute la meilleure chose qui ait pu arriver, je n’aurais jamais pu espérer mieux. Cette dictature n’a que trop duré. Je les aiderai à mener à bien cette révolte en leur fournissant toutes les informations dont ils auront besoin. Mon soutien leur est utile pour se tenir au courant des agissements du gouvernement et eux peuvent m’aider à obtenir ce que je souhaite : la chute de ce régime. Toutefois, je reste prudent quant aux intentions de certains rebelles à qui j’ai du mal à accorder ma confiance, notamment Coin, qui me semble plus louche qu'elle veut bien le faire croire. Mais bon, je vais attendre d’avoir des résultats pour poser définitivement mon jugement sur elle.

tell us your story.

La lumière, les couleurs fluorescentes, les paillettes, la musique…C’était toute somme qu’une banale soirée mondaine au Capitole. Rien de plus ordinaire lorsque l’on a l’habitude de fréquenter les hautes sphères de la hiérarchie. Mais lui, n’aimait pas ça. Il était venu ici exclusivement pour faire plaisir à ses parents, qui eux-mêmes, n’appréciaient guère cela. Cependant, il fallait que la famille Harvey-Cain donne une bonne image d’elle, qu’elle soit intégrée au sein de la communauté capitoline et surtout qu’on la croit être foncièrement derrière le président Snow. En réalité, ils étaient derrière lui plutôt pour lui planter un couteau dans le cœur que pour le soutenir. Les Harvey-Cain n’aimaient pas ses méthodes et sa dictature écrasante. Ils étaient trop intelligents et cultivés pour penser que ce régime était ce qu’il fallait pour le bien de Panem. Les dictatures dans l’histoire finissaient toujours d’une façon tragique. Noah rêvait déjà d’un nouveau Panem uni et démocratique. Il espérait que d’autres pensaient comme lui, mais lorsqu’il regardait autour de lui dans cette salle de fête immense, il ne voyait que des gens vides d’esprit qui se complaisaient dans toute la luxure que le capitole pouvait offrir. Le fait de savoir que quelque part, dans un autre district, des enfants mourraient de faim ne leur coupait nullement l’appétit. Ils étaient pitoyables, par leur futilité, leur inintérêt. Noah restait dans un coin, une coupe de champagne à la main, il n’aimait se mêler à ces gens-là. Ils n’avaient rien à raconter, ils n’avaient d’opinion sur rien si ce n’était sur les vêtements haute couture. Perdu dans ses pensées, il fixait le buffet et tous ceux qui étaient regroupés autour. Le monde autour de lui devenait flou, les musiques et les rires s’assourdissaient. Ce n’est que lorsqu’il s’aperçut que sa coupe de champagne penchait dangereusement qu’il revint à lui, se rendant compte que depuis tout à l’heure, il était en train de fixer du regard une jeune femme. Cela n’était apparemment pas passé inaperçu pour elle. Gêné, il alla à sa rencontre. Elle s’appelait Orube et tous deux finirent par passer le reste de la soirée ensemble, en discutant et dansant. Bien que cela n’ait eu guère d’impact sur lui sur le moment, juste une simple distraction durant cette fête barbante, ses parents le poussèrent bien vite par la suite a revoir cette jeune femme, issue d’une famille très respectée au capitole. La fréquenter permettait d’entretenir l’image du parfait capitolin. Mais il n’était pas amoureux d’elle et pour tout dire, Noah ne s’imaginait jamais pouvoir tomber amoureux d’une habitante du Capitole. Ce n’était pas son genre. Elles étaient trop superficielles, trop dans le paraitre… Rien qui ne pouvait lui donner envie de connaitre vraiment la personne qu’elles étaient. Cependant, pour le bien de toute sa famille, il consentit à l’épouser et c’est ce qu’ils firent. Pour le meilleur et pour le pire…

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L’épaule collée contre la porte, il observait de loin tous les écrans qui retransmettaient en direct les images de la 60eme édition des Hunger Games. Tout en remuant son café, il ne pouvait décrocher le regard de toutes ces atrocités. Cela pouvait paraitre étrange mais il adorait ça. Pas tant le coté sanguinaire des choses, mais plus la personnalité des tributs. Chacun avait son propre genre dans la manière de vivre ces jeux, de tuer ou même de se faire tuer. C’était aussi curieux de voir à quel point cette situation pouvait les changer pour en faire de vrais monstres. Il en était fasciné. Harvey-Cain se prenait toujours de passion pour les outsiders, ceux que l’on espérait jamais voir gagner, ceux que l’on traitait de perdants des le début des jeux. Certes, rares étaient ceux qui gagnaient mais Noah les trouvait plus intéressants et surprenants que les carrières. Il n’avait cependant pas le droit de parier, et pour cause, on lui avait ouvert les portes des jeux en le nommant concepteur, il y a deux ans de cela. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Enfin, on reconnaissait son génie. Son mariage avait peut-être aussi joué dans la balance et pourtant, mis à part sa nomination, il était loin de lui apporter le bonheur. Noah avait beau apprécier son épouse, les choses n’étaient pas faciles entre eux. Ils savaient très bien tous les deux qu’ils n’étaient pas ce que l’un attendait de l’autre. Orube aurait aimé un mari plus aimant, plus attentif et doux. Noah, une femme plus forte, avec des opinions plus marquées. La petite flamme qu’il y avait eu en eux au tout début avait rapidement disparu. Ils menaient leurs vies presque séparément, lui au travail, elle dans les boutiques. Il ne se privait pas pour fréquenter d’autres femmes, et de toute façon, elle ne le remarquait pas. Ou du moins, c’était ce qu’il pensait. Il n’y avait vraiment qu’ici, dans cette salle de contrôle de l’arène des jeux, qu’il pouvait penser à autre chose qu’à sa vie conjugale ratée et à la politique désastreuse de Snow. Son regard et ses réflexions se portaient sur une jeune fille, tribut du district 8, qui venait à l’instant d’égorger tous ses alliés durant leur sommeil. La scène était difficile à voir tant il y avait de sang et pourtant, c’était dans l’attente de ce genre d’événement qu’Harvey-Cain regardait depuis toujours ces jeux. C’était des surprises comme ça qui les rendaient inoubliables. Il avait eu beau la suivre et l’observer depuis le début, il ne l’aurait jamais cru capable de cela. Et pourtant Noah avait toujours été particulièrement doué pour anticiper les actions des autres. Rien ne l’avait jamais prit au dépourvu auparavant. Elle remporta les jeux cette année-la. La Louve, comme on la surnomma, lui donnait enfin raison de ne jamais sous-estimer les outsiders. C’est quand on les attend le moins qu’ils sont plus à même de nous surprendre. Cette jeune fille marqua les esprits, et surtout le sien. Il avait décidé de la rencontrer, Silk Preston, l’intrigante, celle qu’il n’arrivait pas à comprendre.

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U.C. U.C. U.C.