✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
Sujet: GAGARIA ∞ Fake Empire, meet a wolf at night. Dim 21 Avr - 2:07
We built a fake empire. Around us people die. Ain't true ? That's what I feel, when I breathe.
La nuit froide et effrayante m’obstine. Je suis dans ma maison, indignement gagnée, au village des Vainqueurs du Sept. L'hiver est rude, humide, glaciale. A chaque sortie le froid embrasse mon visage et gèle mes muscles faciaux. Je suis seule, terriblement seule, comme chaque soir dans la maison. Elle ressemble plus à un chalet. Un très spacieux chalet. Les murs du salon où je me trouve sont presque tous entièrement recouverts de rondins de bois venant apporter une sensation fictive de chaleur. Je me trouve sur le sofa, emmitouflée sous une couverture, une tasse de lait chaud à la main. C'est un luxe que je peux m'offrir. Et il fait noir, terriblement noir. Je n'ai pas allumé les lumières, la lune me suffit à distinguer les formes. A ma gauche se trouve la grande baie-vitrée donnant vue sur une entrée de la forêt inexploitée. Oui car elle est sur mon terrain, cet hectare de forêt m'appartient de droit, il fait partie de ma maison. La neige est omniprésente dehors. C'est beau. Et ça m'attriste. La neige me rappelle la dernière arène, où encore une fois je n'ai ramené aucun tribut au District. Enfin, si, dans une boîte en carton. Pourquoi ? Pourquoi je n'y arrive pas ? Je ne suis pas faite pour ça, c'est sûr. Chaque année on m'oblige à venir jusqu'au Capitole pour soi-disant aider les tributs. J'ai toujours eu l'impression de faire tout le contraire. Alors c'est ça ? Ma punition ? Pour quoi ? Pour avoir vu le jour ? Pour avoir tué des gens de sang froid ? Ou pour avoir divertit le peuple... ? Qu'ais-je fait ? Rien. Rien qui ne méritait d'être envoyée là-bas. Qu'ais-je fait pour mériter de gagner ? Rien non plus, j'ai gagner parce que je suis devenue folle. J'ai perdu les pédales. Pété un plomb. Je les ai tués. Je... J'ai... Merde. Je suis prise de sanglots, mes mains tremblent et je renverse ma tasse sur mes jambes, me brûlant le mollet. Elle roule sur le canapé et je ne fais rien pour l'empêcher de s'écraser au sol. Je cri, j'ai mal. Des éclats de porcelaine se sont glissés sous la peau du dos de ma main droite. Je saigne. Du sang. J'en ai déjà trop vu dans l'arène, jamais je ne pourrai oublier tout le sang que j'ai fait se verser sur l'herbe, dans l'eau, ou même sur moi. Comment oublier chose pareil ? Je voudrai être amnésique. Je ne veux pas. Je ne... peux pas. Alors je craque, je me relève d'un coup, marchant sans le remarqué tout de suite sur les débris de tasse par terre. Je cours en pleurant toutes les larmes de mon corps en direction de la cheminé à l'autre bout de la pièce, le feu est éteint. Et toujours en criant je tape à la fois des poings sur la pierre. « NON JE NE VEUX PAS, JE NE VEUX PAS QUE CA RECOMMENCE ! CE N’ÉTAIS PAS MOI, JE N'AI PAS MÉRITÉ CA ! CE N’ÉTAIS PAS MOI JE NE SUIS PAS RESPONSABLE ! JE... je... » Je m’essouffle. Je divague, je raconte n'importe quoi. Et je saigne davantage à la main qu'au pied à présent. Je sanglote à nouveau avant de m'effondrer en me laissant glisser contre le mur. J'essuie mon visage inondé avec mes deux mains je ne réussis qu'à y rajouter encore du sang, j'en ai une grosse trace sous l'oeil droit. Je respire, je ferme les yeux, lentement je tente de calmer mes sanglots. Ca fait tellement de bien de pleurer, de se lâcher. Je prie en mon fort intérieur pour que mes rares voisins n'aient rien entendu. Je crois que j'aime pleurer, c'est ma drogue. J'aime ça, je le fais tout le temps, mais personne ne le sait. C'est mon genre de thérapie. Mes sanglots s'apaisent et j'ouvre les yeux, le regard vers la baie vitrée qui donne sur l'extérieur. Au début je vois que mon reflet ; les yeux rouges, gonflés, humides, des cernes et le peu de maquillage que je portais qui a coulé laissant de grosses traces noirs sous mes yeux accentuant mes cernes. Et je vois aussi la trace de sang sur ma joue qui commence à sécher. D'ailleurs du sang, il y en a des traces un peu partout autour de moi. Et puis je regarde derrière la vitre, dehors, au fond du terrain. Un loup. Il est assez petit, blanc parsemé de tâches grises et marrons par-ci par-là. Ma première réaction fût la peur et un sursaut. Mais lui me regardait de ses yeux marrons, l'air humble et digne. Il est le roi de la forêt si on peut dire. Et on ne rencontre pas tous les jours des rois. Je me lève, et m'approche de la vitre avant de m'agenouiller. mon visage n'est qu'à un ou deux centimètres du verre. Le loup s'approche lui aussi et se met à distance égale de l'autre côté. Nous sommes à la même hauteur, yeux dans les yeux. Nous nous jaugeons. Et puis je remarque qu'il est blessé, lui aussi. Son flanc gauche saigne, ou bien est-ce du sang déjà sec car je ne vois aucune trace rouge dans la neige. Il recule, je me relève. Et j'ouvre la porte-fenêtre. Je sors, pieds nus dans la neige, juste devant la porte, pas plus loin. Je veux pleurer encore mais je me retiens. Le loup semble avoir peur et se met en position de défense, prêt à fuir au moindre de mes pas. Mais je plis un peu les genoux et lui temps ma main ensanglantée. « Je suis pareil. » Je crois qu'il hésite car il la fixe quelques secondes mais il finit par céder et s'approche à nouveau. Il lèche ma main -le sang par la même occasion-. Je m'attend à ce qu'il m'arrache la main mais il n'en fit rien et recula d'un pas avant de s'asseoir. Je souris. Je ris même. J'avance à mon tour, laissant des gouttes rouges de mon pied sur la poudreuse. Je lui touche la tête, mon dieu qu'il est doux. Je le caresse ainsi une minute. Et d'un il se releva, courut vers l'entrée de la forêt, se retourna pour me regarder. Je lui fit un signe de la main, souriante, et il retourna d'où il était venu. Je fis de même. Sûrement avait-il entendu quelque chose d'imperceptible à l'oreille humaine. Après avoir verrouillé la porte je monte l'escalier à la recherche de quelque chose pour me soigner.