| Sujet: ❝ I learned here that there can be no true despair without hope. ❞ ⧩ HAWKSANA. Lun 12 Nov - 22:20 | |
| ❝ and then, you have my permission to die. ❞ You're sick of feeling numb, you're not the only one, I'll take you by the hand, and I'll show you a world that you can understand. This life is filled with hurt, when happiness doesn't work, trust me and take my hand, when the lights go out you will understand. Pain, without love, I can't get enough, I like it rough, 'cause I'd rather feel pain than nothing at all.
Iron Hawksley Flickerman était complètement inconscient. On vous l’a déjà dit ? Non ? Et bien dans ce cas, maintenant vous le savez. Mais alors, laissez-moi m’expliquer un peu plus sur la connerie ambulante d’un jeune Flickerman. Vous voyez, Iron, c’est un petit peu un Capitolien, right ? Et en plus, les Flickerman, c’est pas n’importe quelle famille, right ? Ben y avait actuellement que deux Flickerman au monde capable de se balader dans Panem avec un drapeau blanc en ces temps de révoltes. Et la première de ces deux Flickerman était morte. Gold. Elle avait passé son temps à se balader de district en district. Elle s’était faite enlever une fois. Elle avait continué ensuite. Et finalement, Iron avait appris sa mort. Après le choc, le déni. Non. Gold ne pouvait pas être morte. C’était tout à fait absolument juste impossible. Gold était vivante, elle était détenue quelque part, c’était obligé. Ou bien le Treize lui avait fait un lavage de cerveau. Mais elle ne pouvait pas être… Morte. Pas Goldy. Pas sa Goldy. La seule fille qu’il avait un jour respecté réellement dans sa vie — Hilda mise à part. Elle ne pouvait pas, c’était tout simplement impossible. Depuis qu’il avait appris la nouvelle, Iron n’était plus qu’un fantôme. Il ne vivait plus. Il ne souriait que parce qu’on l’y obligeait, et que sa famille le priait bien aimablement de continuer de le faire, pour maintenir leur image. Une image ? Mais quelle image ? Bordel, cette bande de crétins consanguins venaient de perdre leur fille cadette. Ils n’en étaient donc pas plus attristés que ça ? Ils s’en foutaient, qu’une des descendantes Flickerman soit morte ? Mais merde, à la fin, ils étaient égoïstes à ce point ? Non, bien sûr. Iron savait bien que la perte les avait affligés, comme tout le monde. Il aurait simplement aimé que sa famille réagisse davantage à cette disparition soudaine. Et puis peut-être que l’un d’entre eux aurait pu émettre l’hypothèse d’une quelconque survie possible de la part de la petite, non ? … Non. Iron semblait être le seul à croire à cette hypothèse désespérée d’une survie. Aux yeux de tous, sauf des siens, Gold était morte. Ses parents et sa sœur tentaient de passer outre tout cela, de continuer à vivre et à avancer. De continuer avec plus d’acharnement le combat contre les rebelles, afin de leur faire payer la mort de leur chère et tendre fille. Mais Iron, lui, n’avait plus ce goût de la bataille. Il détestait les rebelles, c’était un fait. Plus qu’il ne pourrait un jour détester quelqu’un, à part peut-être son père. Car voilà, ex æquo avec les rebelles, dans son cœur, il y avait sa famille. Cette bande d’ordure Capitoliennes égocentriques. Au final, il leur rejetait la faute de la mort de Gold dans la figure tout autant qu’aux rebelles. Il ne faisait pas de distinction. C’était triste, il n’y avait pas à dire. Mais c’était une arme d’auto-défense. Ainsi, il espérait atténuer la culpabilité qu’il ressentait face à la disparition de sa sœur. Il avait l’impression que tout était de sa faute. Alors pour moins ressentir cela, afin que le poids soit plus supportable, il faisait également porter aux rebelles et à sa famille leur part de responsabilités. Ainsi, le fantôme parvenait à retrouver un peu de consistance. Au moins pour les caméras, quoi. C’était mieux que rien.
Revenons à notre Iron Flickerman dans toute sa connerie, si vous voulez bien. Car oui, le deuxième Flickerman capable de se balader dans les districts en temps de révolte était bien sûr notre Hawksley. Et d’ailleurs, c’était ce qu’il faisait actuellement. Enfin non, il n’était pas à proprement parler dans un district. Disons plutôt dans une forêt bordant le district neuf. Et où est-ce qu’il allait comme ça ? Là où on lui avait dit qu’il allait pouvoir retrouver la trace de Gold. Histoire de savoir ce qui lui était réellement arrivé. Pourquoi écouter Siam ? Parce que Siam l’avait déjà aidé par le passé, et qu’il avait totalement confiance en lui. Et parce qu’il était plus que désespéré, aussi. S’il y avait la moindre chance pour que Gold soit vivante, il n’hésiterait pas à foncer dans la gueule du loup. Sans sa sœur, il était perdu. Ce qui pouvait donc facilement expliquer son comportement suicidaire. Car oui, il était là. Pauvre Flickerman perdu au milieu d’une forêt, à se promener avec une arme pas très intimidante au poing. Il avait beau avoir mis des fringues qui collaient bien à une escapade en pleine nature, ça n’en restait pas moins totalement inconscient. Ironman nous avait quitté, au profit de Robin Wood. Charmant, vous ne trouvez pas ?
Lentement, le jeune homme tourna la tête, ayant cru percevoir un bruit. Il ne vit personne. Sa capuche bien rabattue sur sa tête, il continua d’avancer. Il allait passer la nuit dans un coin tranquille. Et au matin, il se mettrait à la recherche de l’homme qui était censé l’aiguiller un peu plus sur Gold. Voilà. C’était un bon plan. Pour le moment, il lui fallait trouver un endroit calme pour la nuit. Un endroit où il pourrait manger, aussi, accessoirement. Il commençait à avoir faim. Finalement, il aperçut au loin un petit coin tapissé de feuilles, au pied d’un arbre, et entouré de buissons. Ben voilà. Il allait crever de froid, mais au moins, il serait caché, et pas trop mal installé. S’approchant doucement de l’endroit, Iron ôta son de son épaule. Il le posa au sol. Et, au même moment, un choc sourd à l’arrière de la tête le fit vaciller. Une seconde plus tard, avant qu’il n’ait pu comprendre ce qui se passait, il s’effondrait. Et ce fut le noir complet.
C’est con, n’empêche, comme histoire. Tu marches. Un coup. Et pouf. Plus rien.
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❛ time is running out. ❜ --------------------------------------------------------✂
Lentement, Iron ouvrit les yeux. Et, en même temps, un long gémissement rauque sortit d’entre ses lèvres. Ses paupières battirent quelques instants, tandis qu’il essayait de s’habituer à la luminosité pourtant minime de la petite pièce dans laquelle il était… Enfermé. Et enchaîné, aussi. Il voulut bouger légèrement, mais ses épaules lui arrachèrent immédiatement un nouveau gémissement. Ouvrant totalement les yeux, les braquant sur le plafond, il vit avec un air totalement paniqué, et extrêmement douloureux, qu’il était bel et bien attaché. Deux grosses chaînes, passée dans une poulie au plafond. Qu’on pouvait de toute évidence rallonger, ou bien raccourcir, afin de manipuler la position du prisonnier. Et aux extrémités des chaînes, un poignet du petit Iron. Merveilleux. Doucement, les pieds du jeune homme se déplacèrent, essayant de se poser sur le sol. Il y parvint, mais de justesse. Nul aucun doute que si on tirait un peu plus sur les chaînes, il se retrouverait suspendu dans les airs. Essayant de reprendre un peu ses esprits, le Flickerman tenta à nouveau de bouger. Malheureusement, ses épaules le rappelèrent une fois encore à l’ordre. Il les bougea, douloureusement, essayant de faire passer les affreuses douleurs témointes de la position dans laquelle il se trouvait. Il avait mal. Bien plus qu’il n’avait jamais pu avoir mal de toute sa vie de Capitolien. Avait-il seulement déjà souffert d’autres douleurs que des ampoules aux pieds à cause de ses nouvelles chaussures ? Ou de griffures de ses groupies ? Pas dans son souvenir. Et en tout cas, maintenant, il sentait bien passer le petit confort de cette vie riche et agréable qu’il avait menée jusqu’à lors. Maintenant, il semblait parti pour… Mais pour quoi, au fait ? Qu’est-ce qu’il faisait, pendu là au milieu d’une petite pièce sombre et exiguë ? Et depuis combien de temps y était-il ? La fin lui tiraillait le ventre, tout autant que la tension lui tiraillait les épaules. Il n’était qu’un corps douloureux de courbatures. Mais heureusement, pour le moment, il ne semblait avoir pris aucun coup. Ou tout du moins aucun autre coup que celui qui lui avait fallu sa conscience. Il bougea doucement la tête, à nouveau, réveillant la douleur de sa nuque et de l’arrière de sa tête. Il poussa un nouveau gémissement de douleur.
Et, soudain, alors qu’il tentait à nouveau de rassembler ses esprits, il se stoppa net. Il sentait une présence, dans la pièce. Nouvelle ? Plus ancienne sans qu’il ne l’ait remarqué ? Il n’en savait foutrement rien. Il n’arrivait même pas à parler, la gorge sèche et rauque. Les pensées trop confuses.
Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était grave dans la merde.
musique : hans zimmer — born in darkness. |
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