Romeo Djem Burgess-Stone

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je préfère ne pas la voir... La mort n'a pas l'air très palpitante et en tant que scientifique j'aime savoir où je vais, hors, personne n'est encore revenue de l'autre côté pour nous dire "hey, c'est plutôt pas mal ici". Le mieux, c'est donc de trouver un moyen de ne pas mourir... On arrive déjà à rallonger considérablement l'espérance de vie des êtres humains, alors je pense qu'on est assez prêt du but, que d'ici quelques années, on pourra rendre certaines personnes immortels. Parler de ma mort n'a donc que peu d'intérêt.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Encore sans intérêt... Se sacrifier pour quelqu'un c'est stupide, parce qu'on ne sait jamais ce que la personne va faire de sa vie après ça... Et si on s'était sacrifié pour rien? Si cette personne venait à foutre sa vie en l'air? A mourir quelques heures plus tard?... On aurait au final perdu deux vies pour rien.... Le sacrifice ne fait donc pas partie de mon vocabulaire, je crois que même pour un membre de ma famille, je ne le ferais pas, parce que c'est idiot et tellement incertains, hors, encore une fois, en tant que scientifique, j'aime la certitude.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Mes connaissances extrême dans la majorité des sciences sont un atout indéniable, c'est certains, je suis après tout officiellement médecin, mais aussi scientifique et je voyage depuis si longtemps dans les districts que j'ai apprit à reconnaitre les plantes car c'est le meilleur moyen pour ses gens de se soigner quand il n'y a personne autour d'eux, alors il a bien fallut que je m'adapte à certaines situations. Je suis un cerveau ambulant c'est donc un fait, après je ne suis pas non plus totalement incapable de me défendre physiquement parlant, j'ai apprit beaucoup de chose avec certains Pacificateurs que j'ai côtoyé toute mon enfance, je sais manier certaines armes même si c'est une espèce de secret, mon atout en somme, et puis en général, je préfère laisser les autres ce battre à ma place, risquer ma vie, se serait priver le monde d'un génie presque parfait.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Je n'ai jamais trouver palpitant de regarder des gamins s'entretuer, j'ai d'ailleurs toujours eut du mal à comprendre pourquoi le Capitole continuait de passer ses jeux stupides. Ça ne sert à rien, ça n'a fait que mettre en place une rébellion qui finira un jour par remporter la victoire, parce qu'on le sait tous, les dictature et les empires sont fait pour s'écrouler et uniquement pour ça, l'histoire en compte de nombreux exemples. Mais je suppose que je ne peux pas blâmer les idiots qui constituent notre gouvernement, tous n'ont pas ma sublime intelligence. Quoi qu'il en soit, je n'aime pas les jeux, je n'ai pas peur de le dire, que ce soit au Capitole ou non, d'ailleurs, en général les gens évitent de parler des jeux devant moi, tout le monde connait la réputation sulfureuse de ma famille, tout le monde sait qu'on boycottent à notre façon les jeux en les ignorant officiellement, en les combattant ardemment officieusement.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Ma famille finance discrètement les rebelles, moi, je les aides parfois lorsque j'en croise dans des districts, je les soigne, leur donne à manger, mais en règle en général, mon aide reste officieuse et presque lointaine, pour le moment.

reality is here.

tell us your story.

Les repas de famille. Ils sont toujours interminables peu importe leur fréquence, mais ils le sont encore plus quand la famille en question est aussi nombreuse que celle des Burgess-Stone. Des oncles à foison, des neveux en veux tu en voilà, des sœurs plus qu’il n’en faut… Quand un repas était organisé chez eux, la table pouvait atteindre plusieurs dizaines de mètre, le brouhaha ambiant était insupportable et les discussions des plus inintéressantes… Heureusement, perdu au milieu de tout cela, il y avait Romeo, assise presque au centre de cette grande tablée, les yeux rivés dans le vide, hochant la tête de temps à autre en direction d’un cousin ou d’une tante afin de lui signifier, faussement, qu’elle l’écoutait, mais au fond, c’était loin d’être le cas. Le silence régnait en elle, elle ne voyait que leur langue claquer à chaque syllabe, elle parvenait à capter quelques mots en lisant sur les lèvres, arrivant autant que faire ce peut à reconstituer des phrases, par logique, mais suivre une conversation qui implique autant de personne ce n’est jamais aisé lorsque l’ont doit se servir de ses yeux pour comprendre les choses. C’est surement pour cette raison qu’elle haïssait tant ses repas de famille. Au fond, être avec les gens qu’elle aime, chaque membre de son clan, ce n’était pas si horrible que cela, mais ne pas parvenir à suivre leur discours, à comprendre leur rire, c’était si frustrant… presque douloureux, elle qui pourtant n'avait jamais souhaité être entendante ne pouvait s'empêcher d'en rêver en ce genre de circonstance même si le rêve restait éphémère.

Romeo ne le remarqua pas tout de suite, les yeux fixant le vide, comme une statue de pierre, mais sans crier gare chacun des convives sembla stopper ses discussions, c’est sa sœur qui lui donna un coup de coude dans le bras pour la réveiller, elle comprit alors que sa grand-mère allait faire un discours. Elle était debout, au bout de la table, les cheveux bombés de jaunes et de orange, ses lunettes brillants de milles diamants et ses fines lèvres recouvertes d’un rouge des plus voyants, une vrai Capitolienne en somme. Villédita Burgess-Stone était considéré comme la « sainte-patronne » de la famille, la matriarche, la plus ancienne, celle sans qui rien n’aurait été possible. Intelligente, froide et excentrique, elle avait sut au fil des années se faire autant d’ennemies que d’amis au sein du Capitol, son nom et sa force de caractère était reconnue depuis longtemps, aujourd’hui plus qu’hier et moins que demain. Personne ne discutait ses ordres ou ses conseils chez elle, car tout le monde avait la même vision du monde, le même rêve et chaque membre de la famille savait que quoi qu’il pouvait arriver, elle ferait toujours au mieux pour sa famille, la contredire était donc inutile, à moins de vouloir admettre implicitement ne plus être du côté des siens. Romeo ne dérogeait pas à la règle, elle obéissait aveuglément à cette grand-mère coloré, c’est donc avec un sourire qu’elle la fixa, observant ses lèvres pour ne pas louper un mot de son discours. « Que j’aime vous voir réunis ainsi… Tout les Burgess-Stone les uns à côté des autres, dévorant leur repas tels des ogres! » Tout le monde laissa échapper un rire. « Aujourd’hui, est un jour particulier, puisque nous fêtons le troisième anniversaires de… » La sexagénaires (officiellement tout du moins) eut un blanc durant quelques secondes, elle pencha alors la tête vers son « valet » afin qu’il lui murmure le nom de l’enfant en question. Oui, la famille était si nombreuse depuis quelques années qu’il était parfois difficile de se rappeler de chaque prénom… Romeo aussi avait le droit à ce genre d’oublie, plus d’une fois sa grand-mère l’avait appelé Malana ou encore Ikoos, nom de ses frères et sœurs… Autant dire que ça ne choquait plus grand monde même si la mère du petit, une tante de notre demoiselle, qui tenait l’enfant dans ses bras, afficha une moue légèrement embarrassé. « L’anniversaire de Pathos, notre cher et tendre petit Pathos… Ha trois ans, les années passent vite n’est-ce pas?… Hier nous mettons au monde un enfant et demain il s’envole dans le monde obscur de la vie d’adulte… C’est un jour de joie que de fêter l’anniversaire de ce bambin, ils sont notre avenir après tout… Malgré tout, il reste toujours cette ombre planant sur notre famille et justement, sur sa pérennité futur… Snow et son gouvernement… Nous obéissons à ses règles absurdes depuis trop longtemps, nous ne sommes pas nées pour nous soumettre, pas à cela en tout cas… Les jeux approchent… Vous et mois, observerons ses enfants mourir … Nous avons été chanceux, chanceux d’être née au Capitole… Nous vivons dans l’opulence et même dans l’excès pour certains… » De son verre levé elle montra implicitement l’un des cousins de Rom’, un jeune homme très enrobé, adorable, mais loin d’être aussi malin que la première génération des Burgess-Stone. Tout le monde eut un sourire, même lui, avant que la matriarche ne reprenne. « Mais n’oubliez pas… Tout ses enfants auraient put être des membres de notre famille… Aujourd’hui, les jeux n’ont plus de raison d’être et le gouvernement doit passer la main… Nous grandissons, dans l’ombre, nous devenons plus fort jour après jour et bientôt… Nous éliminons les vermines pour abattre la plus grande d'entre elles... Nous serons au sommet de Panem, car Panem nous attends depuis trop longtemps, répondons à son appel et envoyons Snow et ses diligents dans les flammes des enfers… ou dans celui des mines d’un quelconque district lointain, c’est tout ce qu’il mérite! A nous! » Tout le monde leva son verre, laissant échapper un « à nous » à l’unisson. Oui, y’a pas à dire, cette mamie avec la tchatche pour parler vulgairement, elle savait galvaniser ses troupes et il ne s’agissait là que de l’un de ses nombreux talents. Romeo l’admirait, réellement, plus que tout au monde, plus qu’elle n’admirait son père ou même sa mère, car elle était simplement le symbole de leur pouvoir et au fond, l’image du passé autant que de l’avenir de leur clan.

Ce genre de discours, Romeo les entends depuis toutes petites… Dire qu’elle y croit serait un grand mot même si elle admire chaque parole prononcé par Villédita… Mais elle suit ses mots, et fait tout pour aider sa famille à atteindre les sommets du Capitole. Pour le pouvoir, oui, mais aussi et surtout pour Panem, tout simplement, car au fond, aussi machiavélique, cruelle et narcissique soient les Burgess-Stone, leur unique but reste d’aider Panem, de changer les choses dans le bon sens et de mettre un terme à cette dictature, car ils se considéraient comme affublé d’une mission, celle de sauver les districts, de sauver les capitoliens, tel des héros de la Grèce antique et c’est presque ainsi que marche leur maison, perdu entre des coutumes d’un lointain passé et les fastes d’un futur soi-disant modernes.

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« Tu vas encore le faire hein? » « Tais-toi un peu… pour changer… » Cette voix de femme qu’elle entendait depuis toujours, la seule et unique à part la sienne, avait le don de l’agacer au plus haut point, tout du moins, de temps en temps. Une hallucination, un ami imaginaire, il était difficile de dire exactement ce qu’était cette Baro, cette femme qui avait grandit en même temps que Romeo et qui la suivait partout depuis ses cinq ans. La belle est un génie, et pourtant, malgré les années, elle ne semblait pas vouloir admettre que cette illusion n’était qu’une illusion justement, alors que les signes étaient plus que révélateur, le simple fait qu’elle entende sa voix, comme raisonnant à l’intérieur de sa tête, était une preuve flagrante de son inexistence, puisque la jeune femme était sourde, malgré cette évidence, elle continuait de lui parler, de lui demander conseil, comme si il s’agissait d’un être à part entière et au fond, c’est peut-être ce qu’elle est devenue au fil des années… « Tu ne devrais pas faire ça… Tu réduis de moins en moins l’écart entre tes tests… Y’a à peine deux jours un homme est mort à cause de tes injecterions… » Poussant une espèce de table d’opération à travers un couloir des plus glaciale, Romeo secoua la tête, l’air blasé par les dires de son amie qui la suivait assidument, marchant devant elle. « Des cobayes meurent tous les jours, c’est ainsi que l’ont fait avancé la science… » Romeo poussa alors une porte , se retrouvant au milieu d’une espèce de laboratoire, moderne, propre, trop peut-être, presque brillant et plutôt imposant, autant dire que tout le monde ne pouvait se payer un tel luxe. Au fond de la pièce se trouvaient une espèce de grande cage en verre dans laquelle étaient « entreposé » des êtres humains… Oui, des hommes, des femmes, de tout les âges, pas d’enfant cela dit, ni même d’adolescent, seulement de jeunes trentenaires, parfois quelques jeunes adultes, mais c’est tout. Ils semblaient à la fois apeuré et à moitié drogué, titubant à l’intérieur de leur cellule, laissant échapper quelques « à l’aide » de temps en temps, des cris de pitiés qui auraient pu avoir leurs effets si la belle pouvait les entendre, malheureusement, ce n’était pas le cas. Imperturbable, elle se mit à lire une liste, tout en observant les quelques futurs cobayes du coin de l’œil. Aujourd’hui, ce serait numéro 3556, un jeune homme d’une trentaine d’année, sous-alimenté, trouvé errant, à moitié saoul, dans le district 9. Sa particularité? Être un violeur de jeune fille. Oui, si elle semblait psychopathe sur les bords, Romeo avait une conscience, comme toute sa famille, elle ne faisait le mal que pour aider le bien à gagner du terrain, ses cobayes n’étaient donc que des violeurs, des meurtriers, qu’elle ne peinait pas à trouver avec les temps qui cours, même si par logique, elle se retrouvait toujours avec plus de cobayes masculin que féminin, mais ça, elle n’y pouvait rien, la loi de la nature.

En quelques dizaines de minutes numéro 3556 se retrouva sur la table d’opération, attaché fermement, à moitié endormis à cause de diverses drogues qu’elle leur administrait afin de les rendre plus docile. Un masque sur la bouche, des lunettes sur le bout de sonnez, elle planta une aiguille dans son bras, lui injectant une substance bleuté, puis c’est avec un naturel déconcertant, comme si de rien n'était, qu’elle alla s’asseoir à son bureau pour… colorier une espèce de dessin féérique réservé en général aux enfants en bas âge. « Pourquoi tu fais ça? » « Les coloriages sont très bon pour les personnes intellectuellement supérieurs… Ça me permet de faire le vide, de me détendre, et puis j’aime ça c’est tout… Je ne vois pas pourquoi les adultes ne pourrait plus colorier , après tout, on en est capable... » « Je te parle pas de tes coloriages stupide… » Un silence se fit sentir, Romeo tourna la tête vers cette jeune femme qui ne la quittait jamais, elle était assise au bord du bureau, semblant jouer avec un crayon. Elle avait le même âge qu’elle et ressemblait à une femme comme les autres, hormis le fait qu’elle était asiatique et qu'elle avait les cheveux rose ou rouge, difficile à dire, elle portait des tenues digne d'un mangas futuristes, comme si elle n'était qu'un personnage de fiction se baladant sans cesse avec une espèce de katana dans le dos. Quoi qu’il en soit, pour Rom’, Baro était là, bien réelle, ressentant les mêmes choses qu’elle… Elle était un être humain et en général, elle en parlait comme telle… Sa famille savait que Baro n’était que le fruit de son imagination, mais les autres, eux, l’ignorait totalement et quand elle parlait de cette amie, de cette Baro, tous imaginait une vrai personne. Qui irait penser qu’en réalité, ce n’était qu’une illusion, une folie pure et dure. « Je fais ça pour le bien de la science et je débarrasse les districts de personne qui ne mérite rien d’autre que la mort… Ce type est un violeur… Personne n’ira le pleurer… » « Ouais, lui peut-être… Mais les crimes de tes cobayes commencèrent sérieusement à diminuer avec le temps… Regarde ce type » Baro pointa du doigt un jeune homme d’une vingtaine d’année. « C’est juste un voleur… Ok, il a bousculé certaines personnes, mais c’est pas un monstre… » « A une époque, on coupait les mains des voleurs, il s’en tire plutôt bien je trouve… » « Je croyais que ta famille voulait changer les choses, pas les rendre pire… » Romeo se leva, laissant échapper un soupire tout en se rapprochant de son cobaye encore endormis, elle se mit à observer ses yeux avec une petite lampe avant de reprendre, souriant presque innocemment. « Si tu y tiens, je le libérais celui-là... » « Tu sais que c’est pas… » Baro n’eut pas le temps de terminer sa phrase, elle disparut comme un éclair alors qu’une sorte de scientifique, tout du moins vécus comme tel, entra dans la pièce, se stoppant net en regardant Romeo, sentant qu’il venait d’interrompre quelque chose de plus ou moins important. « Je tombe mal hein?… » « Non, Baro m’emmerde un peu c’est tout… » « Comme d’habitude j’ai envie de dire… » Cet homme, il n’était pas de sa famille, mais il aidait souvent Romeo dans ses « expériences », il savait qu'elle souffrait de trouble psychologique qui la poussait à voir des choses qui n’existaient pas, entre autre des personnes ayant une certaine influence sur ses actes, mais il faisait comme si de rien n’était, ou plutôt il acceptait cette différence et ne la traitait pas de folle comme pourrait le faire le reste de l’humanité. Il était un peu son garde fou… et autant vous dire que cette appellation aurait le droit à cette réplique bien connus : c’est l’hôpital qui se fout de la charité, au vu de la santé mental de cet individu… Mais qui mieux qu'un lion peut protéger un autre lion?

Ce jour-là, le patient de Romeo est mort, il n’a pas survécu à l’injection, cela dit, sa dissection fut plus intéressante que son existence et au fond, la belle n’eut pas l’impression d’avoir raté quoi que ce soit. Son corps fut brulé, incinéré, comme tous les autres, comme si il n’était rien, car pour Rom’, ses gens ne sont que des cobayes que l’ont peut jeter comme on jette des souris et pour l’instant, elle ne voit aucun problème existentielle à cette vérité... Reste à savoir si cela va empiré ou au contraire changer...