Nous avions attachés les deux sacs de couchages ensemble, au-dessus de nos sacs vides. Nous avions fait un peu de lecture – les étiquettes des sacs – et normalement, ils s’ajustaient pour être a une température confortable, peu importe la température ambiante, nous allions être confortable pour notre temps de sommeil. C’était cette fille du quatre qui commençait avec la garde; ça ne me stressait pas trop. Elle n’oserait pas attaquer Ezea, ni moi, comme ça risquerait de le fâcher. Mon co-tribut et moi entrèrent dans nos petits lits. Je remarquai un échange de regard entre mes deux alliés. ils étaient tellement faibles. Je me rappelais en avoir parlé avec Lux, dans ma chambre, au capitole. Ils ne le réalisaient même pas, mais ils se détruisaient et allaient causer leur perte. Le pire dans tout cela, c’est qu’ils passaient la plus part de leur temps trop concentrés faire comme si, nous mettant tous en danger. Ezea ne se bougerait jamais. Il était trop nounours pour cela. L’autre devait arrêter de faire sa princesse. Ouais.

Je sortis du sac de couchage et avançai, marchant assez difficilement, vers sagitta, assise plus loin. J’allais être direct, parce qu’elle en avait besoin. « T’aimes Ezea. » Je ne lui laissais pas le temps de penser avant de continuer. « Il aime pas les princesses, et désolée, mais t’es pas Blanche Neige ou peu-importe. De toute façon, ton prince charmant, il a d’autres choses à faire qu’à protéger ta petite vie, il veut vivre, lui aussi. Si tu le veux, vas le chercher, montre lui, les mecs, ils captent pas la subtilité. et puis, arrêtes de faire la petite fille toute triste parce que un tel est mort. T’es dans les hunger games, putain. » Je ne la laissais pas répondre non plus et retournai au lit, auprès de mon co-tribut. Il avait un don pour choisir les filles les plus…. Ça.

Bobo-Maman. La méchante Sagitta m’avait dit des mots pas gentils et en plus, elle m’avait poussé. Cette jeune fille n’avait aucune idée, aucune. Elle était comme tous les autres qui au départ, me pensaient folle, totalement déconnectée, avant de se rendre compte, face aux faits, que j’avais raison. J’avais toujours raison. Ma famille le savait. Mon équipe pour les jeux le savait. Mais elle, semblait l’ignorer. Too bad for her. Elle avait été avertie. « Uh uh uh. Mon coeur est brisé. Personne n’est comme moi, Chase. Je suis soumise à ma propre volonté. Je suis faible, oui, sur certains points, mais contrairement à toi, je sais me l’avouer. Je me fiche du fais que je sois humaine ou pas. Tu ne me connais pas, Quatre. Tu n’as aucune idée de ce que j’ai fait dans ma vie, d’où je viens, de qui j’ai été et de qui je suis maintenant. N’hésites pas à me faire savoir quand tu auras envie de mourir, je vais te tuer avec plaisir… comme… tu sais » Je souris, reculant, face à elle. Je voulais voir son visage se décomposer, ou s’enflammer. Elle n’oserait pas, elle ne pouvait pas. J’étais bien trop pratique, je n’avais pas peur de me salir les mains. Jamais je n’aurais pensé avoir autant de plaisir dans l’arène, first, le garçon du quatre, et maintenant, tuer sa petite co-tribut avec des mots. Si je ne gagnais pas ces jeux, au moins, mes derniers jours aurait été des plus divertissants. Je reculais toujours, si amusée que j’en oubliais presque la douleur que m’occasionnait ma blessure au pied gauche. Elle se croyait forte, dure, la princesse des hunger games qui allait gagner les doigts dans le nez. Malheureusement pour elle, les jeux étaient réels, et dans la réalité, les gens trop bon et trop gentils finissent face contre le sol, dans une mare de sang, pendant que les autres se marrent bien. Je lui envoyai la main pour lui souhaiter bonne nuit, comme si elle allait dormir après cela. « Oh et d’ailleurs, Quatre, la viande ne pourris pas, à de tel températures. »

Elle voulait que j’aie un orgasme. Elle ne comprenait tout simplement pas à quel point ses dires me rendaient heureuse, qu’ils me faisaient du bien. Dans son esprit elle était ohh tellement méchante. Une mauvaise, très mauvaise fille. Elle faisait peur. Raawr grrr Rawr! Une vraie tigresse en habit de neige. Je ne pus m’empêcher de rire, lorsqu’elle me dit que ma journée serait bien longue, le lendemain. Elle avait raison pour une fois. Oui, ma journée serait bien longue. Je passerais un autre 24 heures dans cette arène, a tuer des petits tributs tout effrayés. « Ah oui, merci, toi eh bien…. Fais ce que tu veux hein, on sait jamais, tu ne verras peut-être même pas, demain. » Day is done, gone the sun. From the lakes, from the hills, from the sky. All is well, safely rest; God is nigh. je chantai dans ma tête, me préoccupant de moins en moins de la petite sagitta. Elle m’ennuyait presque, à présent. C’était presque triste, un jouet, qui a première vue semblait pas mal, soudainement me faire perdre tout intérêt. Avoir été seule, sans Ezea a côté, je l’aurais probablement jeté… Mais bon, de toute façon, son espérance de vie était assez limitée. Je pourrais toujours m’en servir comme bouclier humain. Je me mis dos à elle, continuant ma route vers mon petit lit pendant qu’elle continuait de parler, encore et encore. Je lui lançais un dernier « Tu es si méchante quatre. Je ne vais jamais m’en remettre. En tous cas, ravie de t’avoir aidé. Bonne insomnie. » avant d’aller me glisser dans le sac de couchage aux côtés de mon co-tribut qui déjà, avait bien réchauffé l’espace.

Avant de m’endormir cette nuit-là, je regardai les étoiles, probablement fausses, qui réussissaient tout de même à me rappeller mon district, ma maison, mon chez moi. Les gens que j’aimais devaient être sous les draps, à présent, eux aussi. Mon père et mon frère allaient passer une bonne nuit, probablement une des rares depuis la moisson. Ils devaient être fiers du fait que j’ai survécu à mon premier jour. Un peu moins de comment j’y étais arrivée, mais ils allaient comprendre, un jour ou l’autre. Un jour de passé. Je ne ressentais presque plus le froid, a présent habituée. Plus que quelques jours de plus, et ces jeux étaient terminés. J’allais être de retour au capitole, pour être couronnée gagnante. Tout irait comme prévu.