arizona alix quinzel

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Pour commencer, Arizona n'a pas spécialement prévu de mourir, alors c'est une question délicate. Comme tout le monde, elle espère mourir vite. Nan, en fait, elle aimerait vraiment mourir vite. Sauf que toutes les fois où elle a vu sa mort, c'était... Très lent. Plusieurs flèches dans la poitrine et elle agonisait tranquillement en regardant les étoiles. Ou bien encore accident où elle passait par une fenêtre et elle se cassait les deux bras et les deux jambes, et personne ne venait l'aider, alors elle se vidait de son sang, sauf qu'impossible de regarder les étoiles ou les nuages cette fois e_e. Dérangée ? Du tout. Elle aimerait bien mourir vite. L'honneur ne l'intéresse pas. Ni la gloire. Mais au fond, elle pressent qu'elle va mourir trèèèès lentement et beaucoup souffrir. Alors ce n'est pas vraiment être masochiste que de se faire à l'idée... Non ?

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Actuellement, c'est difficile à dire. Pour sa mère, qui reste sa seule famille, cela ne ferait aucun doute qu'Arizona pourrait donner sa vie. Elle l'aime, sa maman, brave fille qu'elle est. Mais bon, elle sait très bien que la vieille femme ne la laisserait pas gâcher sa jeune vie pour la sienne. À part elle... Il y a tous ces enfants dont elle s'occupe à longueur de journée. Elle est médecin, mais plus spécialement pédiatre, souvenez-vous, même si les spécialités en médecine ne se font plus vraiment. Elle s'occupe de tous ces gosses, qui lui offrent des fleurs, qui la coiffent, qui veulent l'habiller comme une princesse, qui lui apportent des petits fruits, des gâteaux. Tous ces enfants qu'elle aime tant, qui ne sont pas les siens mais tout comme. Ceux dont sa mère s'occupe aussi. C'est sa grande famille. Et en fait, quand on y réfléchir, Arizona donnerait sa vie pour n'importe qui. Tant qu'elle peut sauver une vie qui a encore des années devant elle pour être heureuse. Généreuse ? Folle à lier ? Suicidaire ? Non. Protectrice et maternelle, même si au premier abord elle a l'air d'une folle égoïste.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Ce qu'Arizona maîtrise ? La médecine, bien entendu, et donc forcément, les plantes qui vont avec. C'est pas un don inouï, ça s'apprend, comme tout. Elle en a même fait son métier, c'est vous dire. Ce sont ses deux réels points forts. Sinon, pour ce qui est de se défendre... Elle a passé la période d'être recrutée pour les Hunger Games. Néanmoins, son père lui avait appris à être plutôt douée avec un couteau durant cette époque. Au cas où, comme son frère, elle serait tirée lors d'une Moisson. Avant cela, il avait essayé de l'initier au camouflage et à la discrétion. Et ça s'était avéré perdu d'avance au bout d'à peine deux jours. Il a bien fallu trouver autre chose. Mais c'est la médecine qui la sauvera si elle se retrouve en difficulté. Pas vraiment les couteaux, même si elle se débrouille.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Pire que cela même. À vrai dire, Arizona a été plutôt chanceuse. Son entourage, un peu moins. Lorsqu'elle avait onze ans, son grand frère a été sélectionné pour participer aux Hunger Games, pour la 62ème édition. Il y a été sauvagement tué sous ses yeux par un concurrent quelque peu déjanté. Six ans plus tard, c'est sa petite amie qui s'est sacrifiée pour la sauver, en se portant volontaire. C'est à ce moment-là qu'on remarque à quel point l'amour rend aveugle, même si Charlie n'avait plus rien à perdre. Et là encore, Arizona l'a vue mourir. Peut-être moins affreusement que son frère, mais elle l'a vue mourir. Depuis, elle se concentre sur les garçons.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?  

Très franchement, oui. Le Capitole ça suffit. Boooon, d'accord, c'est assez courant de penser ça chez les jeunes, et bla et bla, crise d'adooooo. Sauf qu'Arizona n'est plus une adolescente. Elle n'est pas non plus complètement demeurée, elle ne va pas s'opposer au régime jusqu'à être transformée en Muette. Parce qu'en plus, elle, si elle ne peut plus parler, autant la tuer tout de suite. Non, mais elle n'en reste pas moins quelqu'un d'impulsif. Elle veut la fin du Capitole. Cette mascarade de jolies personnes en costume proutprout et tout coloré qui empeste le parfum en regardant les pauvres paysans encore enfants s'entretuer dans une arène... Sérieusement. Où va le monde ? Ils sont les seuls à s'amuser. Ils profitent de tous les autres. Alors stop. Trop c'est trop. Après, Arizona n'est pas folle. Elle souhaite un soulèvement, mais ne le crie pas haut et fort. Elle se cache. Elle attend sagement. Elle guette, embusquée avec les autres rebelles qui attendent leur tour. Elle souhaite tout simplement prendre contact avec les vrais rebelles. Retrouver des habitants de ce fameux District 13. Lentement mais sûrement, elle progresse, en espérant ne pas se faire attraper. Mine de rien, elle ne cache pas son dégoût pour le Capitole. Elle se contente de le formuler poliment pour ne pas avoir d'ennuis.


JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est dans mon assiette sans trop de difficulté, mais je n'en abonde pas non plus. DU COUP, MON NOM AVAIT peu de chances d'être tiré au sort . J'EXERCE LE MÉTIER DE pédiatre — plus généralement médecin — ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime vraiment ce que je fais.. JE SUIS DANS LE 6ÈME DISTRICT. AYANT 25 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

« ATCHOUUUUUUUUM ! » Brièvement, Arizona jeta un regard circulaire autour d'elle, histoire de voir si quelqu'un l'avait entendu. Bon, oui, tout le monde était tourné vers elle, ça voulait probablement dire qu'on l'avait entendue. Mais pas sûr, hein. Sait-on jamais, qu'ils la regardent parce qu'elle avait une énorme pustule sur le nez. Soudainement prise d'un doute, la jeune femme attrapa son petit miroir, et vérifia qu'elle n'avait aucune pustule sur le nez. Bon non, c'est bon, elle était sauvée. Les gens devaient la regarder parce qu'elle avait éternué bruyamment, en plein milieu de la petite boulangerie. La petite Quinzel était sortie pour acheter du pain, histoire que sa mère puisse préparer un bon repas pour les petits. Oui, elle vivait encore chez maman, et alors ? Il ne fallait pas oublier que le district n'accueillait pas un nombre infini de maisons, et elle préférait les laisser pour les autres. Une pédiatre n'était pas de refus auprès de sa génitrice qui s'occupait d'enfants à longueur de journée. Son père était pacificateur, bien que le métier qui lui était destiné par l'héritage familial était tout autre. Il aurait dû être médecin. Mais il désirait se rapprocher davantage du Capitole, histoire de gagner plus d'argent, de mieux faire vivre sa famille. La vie dans le District 6 ne changea pas énormément au fil des années. Leur famille restait aisée grâce aux boulots respectifs de leurs parents, et les enfants n'avaient à se plaindre de rien. Leur père n'était pas un des pacificateurs les plus détesté, et il n'était même pas particulièrement injuste. On le regardait de travers parce qu'il bossait pour le Capitole, mais sans plus. Pourtant, cette petite vie paisible qu'elle menait avait été vite perturbée.

Arizona sortit doucement de la boulangerie, après avoir acheté le pain comme convenu. Sur la place principale, les gens marchaient vite. Ils rentraient chez eux. Ce soir se tenait la 76ème Moisson, pour les Jeux. Bien que la jolie brune n'ait plus aucune chance d'être tirée au sort, elle angoissait. Elle connaissait quasiment tous les gamins du District, de par son métier, et il en allait de même pour sa mère, qui allait encore pleurer tout ce qu'elle savait à l'annonce des noms des tributs. Parce que non seulement elle les connaissait presque tous, pour être une institutrice charmante et appréciée, mais en plus cela lui rappelait la Moisson qui avait littéralement changé leur vie. Quatorze ans plus tôt, le nom de Jack Quinzel avait été tiré au sort. Et malgré les hurlements de sa mère, ses pleurs incontrôlés, la bouille terrifiée de sa petite soeur qui elle vivait sa première Moisson, malgré les plaintes de son père, l'espoir que quelqu'un se porte volontaire... Malgré tous ces efforts, Jack s'en était allé. Tribut du District 6. Ils l'avaient vu pour la dernière fois en face à face avant qu'il prenne le train pour le Capitole, et pour la dernière fois tout court au bout du deuxième jour des Jeux, où un concurrent un peu malade l'avait poignardé par quinze fois, avant qu'un autre fiche une flèche dans le crâne du grand malade. La mère d'Arizona s'était évanouie sous le choc, tandis qu'Arizona était restée assise par terre, les joues et les yeux secs, attendant que quelqu'un s'occupe d'elle. Les gens étaient venus lui parler, mais elle n'avait pas prononcé le moindre mot. Tout le monde s'était empressé d'aider sa mère, et elle était restée là, à ne pas bouger. Jusqu'à ce qu'un ami de la famille la voit, et essaie de lui parler. A ce moment-là, elle s'était effondrée. Non pas en larmes ; simplement de sommeil, de faim et de chagrin, elle avait perdu connaissance quelques instants puis s'était endormie comme un bébé. Dès lors, la vie n'avait plus jamais été la même. Son père avait démissionné de son travail de pacificateur, pour reprendre le métier de tradition familiale. Il avait déjà un grand nombre de connaissances en la matière, et n'avait pas tardé à devenir un des médecins les plus réputés du district. La mère d'Arizona, elle, n'avait qu'une seule frayeur : qu'à son tour, sa fille soit tirée au sort lors d'une Moisson. Et six ans plus tard, le cauchemar se produisait.

Arizona fronça doucement les sourcils, serrant la miche de pain dans ses bras, accélérant le pas dans les petites ruelles. Alors elle regardait le sol sans se préoccuper du reste, elle rentra dans quelqu'un. Une personne qui ne devait pas être très grosse, vu qu'elle ne fut même pas projetée à terre, malgré son gabarit de fillette. Elle baissa les yeux vers la petite fille, et lui servit un sourire rayonnant, avant de l'aider à se relever. La gamine mourrait de faim, cela crevait les yeux. Elle reluquait la miche de pain d'un air las et fatigué, comme si toute la peine du monde s'abattait sur ses épaules. Avec ses grands yeux bruns et ses boucles d'un blond vénitien sublime, elle rappelait terriblement quelqu'un à la petite pédiatre. Une personne qu'elle avait perdue. Charlie. Charlie aussi n'avait plus rien à perdre. Ses parents étaient tous deux décédés, et elle n'avait jamais eu de frère ni de soeur. Elle avait vécu aux crochets d'une famille qui avait bien voulu s'occuper d'elle, mais elle tenait autant à eux qu'un milliardaire à une chaussette usée et trouée. Elle était pourtant tombée amoureuse d'Arizona, et de ses grands yeux bleus, d'Arizona et de son petit caractère exubérant et hyperactif. Et Arizona avait succombé au charme de la belle Charlie. Toutes les deux avaient donc commencé à se voir en cachette. Tout le monde ignorait leur relation ; il valait mieux, sous peine d'être jugées par tous. Arizona avait déjà eu des copains, mais Charlie était sa première copine. Et puis était venue la Moisson, alors qu'Arizona avait 17 ans, et Charlie le même âge. « Arizona Quinzel ! » entendait encore la jeune fille. Immédiatement, la réplique avait fusée. « Je suis volontaire. » Arizona avait hurlé non, mais Charlie avait fendu la foule, et était montée sur le podium avant qu'elle n'ait pu la devancer. Charlie n'avait plus rien à perdre, hormis Arizona. Et Arizona avait encore tout à perdre. Charlie était allée aux Jeux à sa place. Et elle y était morte. Très mauvaise expérience de l'homosexualité pour Arizona, qui avait dès lors décidé de se concentrer sur les hommes, se remettant extrêmement difficilement de la mort de Charlie, qui lui avait simplement sauvé la peau. L'année d'après, le prénom d'Arizona n'avait pas été tiré au sort. Et les Moissons étaient définitivement finies pour elle. Elle s'était alors attelée directement à la tâche minutieuse d'apprendre à son tour les ficelles de la médecine. Elle adora tout de suite ce métier, qui la rapprochait des autres. Son père lui enseigna son art avec beaucoup de patience et d'intérêt. Et rapidement, la jeune demoiselle devint talentueuse. Elle ne savait pas spécialement se débrouiller avec un arc, n'arrivait pas à porter des poids très lourds, mais elle savait guérir, et pas qu'un peu. Douée d'adaptation et intelligente, elle savait tirer profit des situations et soigner avec presque rien était devenu comme une seconde nature. C'est bien beau d'exceller en tuerie, mais ça ne sert à rien si on n'a aucun instinct de survie.

Doucement Arizona arracha un gros morceau de la miche de pain, et le glissa dans les mains de la petite Camilla. Une adorable choupette. Aussitôt, la gamine écarquilla ses beaux yeux. Et, juste avant qu'elle prenne la fuite en serrant son trésor contre elle, la pédiatre crut déceler une trace d'amour, d'admiration et d'espoir dans ses yeux. Accroche-toi à la vie, ma jolie. Un jour, le Capitole tombera, et on sortira de cette merde ambiante dans laquelle on s'enlise depuis des années. Tu peux faire confiance à tata Arizona. Elle vous aidera à sortir de là.