Le grand jour ! Le jour J! Les adieux étaient passés pour les participants aux Hunger Games de cette année. Il y a des personnes qui aimeraient se passer des adieux et Arthur à l'époque aurait aimé s'en passer. Certes il est un homme et la gente masculine ne montre pas les larmes et la fragilité mais quand on est âgé de quinze ans nous n'avons pas la même solidité que l'on a vingt ans plus tard quand on est un vrai homme plus mature et âgé. A son époque, il aurait préféré ne pas passer par cet étape car on se demande à quoi sert ce passage. On est sûr et certains d'être invincible et de se dire qu'on ne peut mourir si bêtement dans une lutte acharnée. Mais la réalité des Hunger Games des années passées nous revient. Elle nous ramène à la réalité et nous montre combien de familles ont perdu un membre de leur famille au dépend de la victoire de quelqu'un d'autre. Même quand c'était lui qui devait quitter sa famille et ses amis il vivait ce moment des adieux par obligation mais dans sa tête il était sûr et certain de ne pas pouvoir mourir pendant les jeux. C'est le fait de rencontrer ses concurrents et de voir des personnes trouver la mort devant lui qu'il a comprit qu'il pouvait être autant un vainqueurs qu'une de ses victimes. Il attendait avec impatience de pouvoir rencontrer et découvrir ces personnes dont il allait avoir la responsabilité. Bien entendu il ne pouvait faire les choses à leur place mais les aider sur certains points était possible. Il espérait pour le moment pouvoir rencontrer le tribut masculin du district 1 puisqu'il s'agit du district auquel il appartient et qu'il gère.


Le wagon dans lequel se trouvait notre mentor était plutôt confortable et autant dire que les tributs peu importe leur district allaient sans doute en profiter avec le plus grand plaisir rien qu'en pensant que par la suite il n'auront pas le droit à autant de confort une fois les Hunger Games commencés. Certes le voyage en partant du district numéro un ne prendrai pas trop de temps puisqu'ils ne sont qu'à une heure de leur destination mais il aura tout de même un petit instant pour parler avec la personne qui daignera venir à sa rencontre dans le wagon où il se trouve. Il n'attend que la venue de quelqu'un de toutes manières. N'ayant rien de spécifique à faire il était sur un fauteuil et un ouvrage se trouvait dans ses mains. Il aurait très bien put allumé une petite chose qui occupe beaucoup de personnes, ce petit cube qui projette tant d'images mais il n'en avait pas vraiment envie pour le moment et se plonger dans un ouvrage était ce qu'il désirait. Bien entendu même dans un moment de sérieux comme celui de la lecture on ne se prive pas forcément d'une petite distraction et d'un petit " remontant " comme une coupe de champagne ou un petit peu de rhum. Pour le coup le champagne se devait de rester rangé. Il sera sortit si l'un des deux tributs du district numéro un vient à gagner et bien entendu c'est une chose qu'espère notre cher Mentor. Quelques gorgées de son verre de Rhum entre quelques pages de son ouvrage et notre cher Arthur était partit dans un tourbillon qui allait l'occuper pendant un paquet de temps.


Enfin ceci c'était avant que la porte automatique du wagon s'ouvre derrière Arthur Tyler. Il avait beau être concentré dans la lecture il n'était pas si absorbé pour ne pas entendre un bruit non loin de lui. Il ne prit pas la peine de fermer et ranger le livre ou même de poser son verre. Il prit le temps d'écouter le bruit aux alentours tout en gardant son regard river sur les lignes blanches. Il examinait la cadence de la personne qui venait d'entrer, le bruit de ses pas qui pouvaient sembler inaudible pour certains.


- Puis-je vous offrir un quelque chose à boire? Des cacahuètes à manger? Quelque chose ?

Je me dresse là, sur mon lit dans le train des tributs, à chercher du regard la télécommande de cette saleté de télévision. Je veux voir les autres Moisson. Mes adieux avec Jewels m’avaient tellement mise en confiance que j’en ai oublié mes adversaires. Et puis, ce baiser. Je repasse doucement ma main sur mes lèvres, comme si c’était il y a 5 secondes que ses lèvres pressèrent les miennes. Comme si c’était il y a 5 secondes que les papillons virevoltaient dans mon estomac. Nan, ils y sont encore, je crois. Un sourire heureux se dessine une nouvelle fois sur mes lèvres. Un vrai sourire. Pas cette façade que je m’efforce de faire lors des défilés au Capitole. Là-bas, je serai confronté aux flashes des appareils, des gens nous saluant comme si nous étions des stars. Ce qui est vrai en soit. J’espère que les gens se rappellent de moi. La célèbre mannequin du Capitole. Peut-être que cela m’aidera avec les sponsors. Surement même. En tout cas je l’espère. Tout comme j’espère que Titus ne se soit pas porté volontaire. Je sais que même si il est dans un district pauvre, il reste et restera un carrière. Qui me déteste qui plus est. Mais je sais aussi, et c’est ce qui me fait le plus mal, qu’il se portera volontaire. Il m’a dit une fois à l’école, que si à 18 ans il n’était pas pigé, il se portera volontaire. J’ai bien peur qu’il tienne sa promesse. Et si je calcule bien, cette année il a 18 ans. Mon sourire devient un rictus, puis une grimace. Je sais que la prochaine fois que Jew’ me reverra se serra dans une boite, j’en ai bien peur. Mais il ne faut pas perdre espoir.

Je me redresse, énervé pour n’avoir pas réussie à trouver la télécommande quand je bute dedans. Génial, elle était par terre. J’allume donc la télévision. La rediffusion commence à peine. J’entends le nom de Mélusine sortir. Puis moi me portant volontaire. Je m’avance d’un pas triomphant vers l’estrade. Claudius est content. Il semblerait qu’il est déjà assisté à des défilé où je le tiens, car son commentaire me fais sourire jusqu’aux oreilles.

« Oh mais, Oh mais, c’est Glamoria Sparkles ! La mannequin de la marque éponyme. Je sens déjà les sponsors se bousculer pour permettre à leur protéger de rester en vie. Cette petite restera surement longtemps en compétitions ! »

Puis vient le tour de ce Jackson Quelque chose. Il a pleuré comme une madeleine. Pourtant, nous sommes dans le District 1, les volontaires se font par centaine de millier. Je ne comprends pas pourquoi personne n’a pris sa place, et encore moins pourquoi il a pleuré. Je me décide alors que ce sera moi qui vais le tuer, une cible trop facile à mon goût, mais tant pis. Vient alors le tour du District 2. Une certaine Hazel Leeves es tirée. Aucun volontaire. Un blonde, plutôt petite, mais dans son regard se dresse la flamme de la rage. Puis le tour du garçon. Là, je pousse le plus aigu hurlement que j’ai jamais fait.

«AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! »

C’est Titus. J’en tombe par terre, faisant trembler la table de chevet. Je ne sais pas si je suis consciente ou pas, mais mes pensées sont claires en tout cas.

J’aurai à me battre contre Titus Chamberlain. Mon second pire cauchemar. En plus, sans volontariat. Le sort ne m’a vraiment été en ma faveur, aujourd’hui. J’en pleure. Je sens que oui, la prochaine fois que Jewels va me voir, je serai dans une boite en bois, ça ne fait pas de plis.