J'étais à un banquet, un gala de charité plus précisément. Une soirée dédiée aux orphelins du Capitole. Je n'avais pas envie d'être ici mais ça ferai partie des nombreuses fois où j'aurais fais semblant. Toujours est-il que j'y suis allé. Nombreux étaient celles et ceux qui voulaient une photo de moi à leur côté. J'étais connu et réputé pour mon côté "exotique". Et plus ça allait, plus on me collait. J'ai horreur de ça.
La nourriture était bonne et encore une fois trop abondante.. -On aurais pu nourrir la moitié du district 8- J'aimais bien l'alcool mais n'en abusais jamais. Trop peur de terminer comme mon père qui étais entrain de se suicider à petit feu.
J'avais mangé un tas de plats tous plus délicats et généreux les uns que les autres. Pas adepte du tout au petit cocktail "miracle" qui permet de manger et manger encore. J'avais fini mon repas.

J'en ai marre. Les gens sont plus que chiants. Tout est fait d'apparences mais il faut voir les quelles.. Les femmes ressembles à des toiles d'artiste raté que l'on qualifierai de croutes et les hommes.. Aussi. Encore une fois on est bien loin du peu de maquillage noir qui mets mon visage en valeur et soutient mon regard. C'est vraiment n'importe quoi. Leurs tons pompeux et faux, leurs cris stridents. Tout cela m'exaspère. A tel point que je brûle. J'en ai chaud. Vraiment trop. J'ai vraiment trop chaud. Je décide de m'éclipser et de sortir. 

Je me dirige donc vers l'un des grands panneaux de verre qui recouvrent le mur. Ces porte-fenêtres sont immenses. J'en ouvre une et la referme aussitôt que je suis passé. Je ressent une étrange sensation. Je suis observé. En même temps, ça paraît logique.. Qui sortirai en plein hiver avec ce froid? Je n'y prête donc pas attention. Je me contente  laisser l'air glacé engourdir mon visage. Je trouve cette sensation grisante. Je plonge souvent mon visage dans une coupe d'eau gelée. L'herbe scintille de mille feux. Les goutte d'eau immobiles qui perlent sur le tapis végétal dansent à la déambulation des lumières de la fête. Je me sens enfin bien ici. J'y serai probablement tranquille un moment, pour le reste de la soirée et de la nuit. Seul avec moi même, le silence et ce froid..

Soudain, j'entends un hurlement qui se rapproche à grande vitesse. "A mort!". Je me retourne et mon poing s'écrase dans un visage. L'inconnu se relève et titube avant de me sauter dessus. Nous tombons à terre. Nous roulons et je me retrouve sur lui, le ppoing brandit. Mon regard est plongé dans le sien. Il le foudroit avec une force qui n'est ni humaine ni animale. C'est pire. C'est un mélange des deux.