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 (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.

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(silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Vide
MessageSujet: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeMer 18 Avr - 4:23

VIHA & SILK
« Dites, vous trouvez ça amusant de vous pavaner comme ça dans les rues? » C’était sorti tout seul, de ma bouche, sans prévenir, ou que je puisse me la fermer. Je venais de dire cela à une dame qui marchait tout bonnement dans les rues du district. Une gagnante des jeux. Je le savais, comme je l’avais déjà vue, souvent, durant les cérémonies et tout le tralala. Elle était du huit, ou quelque chose comme cela. Elle avait gagné il y a plusieurs années, alors, je n’avais pas de souvenir précis à savoir comment elle avait gagné. A vrai dire, à ce moment précis, je préférais rester dans l’ignorance, et ne pas imaginer tout ce qu’elle pouvait me faire. Ce serait toujours plus doux que de mourir de faim. Je levai le regard pour observer la dame qui se posait devant moi. Il était plutôt rare que j’aille le loisir de voir des gens si riche de près… et j’en eus des hauts le cœur. Ce n’était pas de la jalousie, ni de l’envie. Seulement, elle représentait quelque chose d’inaccessible pour nous, population du district onze. Un idéal pour lequel des gens laissaient mourir leurs proches. Qui faisait rêver de jeunes gens qui, un peu fou, croyaient avoir peut-être une chance de gagner les jeux, et pouvoir vivre ce genre de vie, un jour. Personne n’aime les hunger games, mais personne n’est indifférent à un gagnant bien présenté. Ils représentaient l’espoir pour certains, et la mort de leur proche pour d’autres. Être à sa place, je me serais pendue à un pommier en sortant de l’arène. « Je veux dire, tous ces gens, alentours, ils vous regardent, vous savez. » Ils la regardaient, la fixaient, à chaque pas, sans arrêt, se demandant si elle n’allait pas échapper de l’argent ou quelque chose de valeur. La population avait soif, on aurait dit qu’ils étaient prêts à lui sauter dessus pour prendre tous ses avoirs, pour boire son sang, et je ne sais autre action dégoutante. « Certains vous voient comme un signe d’espoir, se disant que leurs enfants ont peut-être une chance de revenir des jeux. D’autres vous détestent, parce que vous avez égorgé leurs frères ou leurs sœurs en pleine télé. Certains vous voient comme leur quatre heures… » Je la voyais, là, dans ma tête, se faire déchirer par les dents de mes co-citoyens… mais le cannibalisme, comme a peu près tout dans le district onze, devait être interdit. « Ce qui me dégoute le plus, je dois dire, c’est que je me sens mal de vous détester, même si je m’y sens forcée. Vous êtes un produit, vous vendez quelque chose qui n’existe même pas, pour nous faire travailler, plus fort, jusqu’à ce qu’on tombe comme des mouches. Pourtant, je sais qu’au fond, vous ne pouvez pas être si mauvaise, vous êtes probablement juste aveugle, ou idiote de vous laisser faire comme cela. » Je repris mon souffle, prête à crever.

Avoir a réécouter mon monologue, je n’aurais probablement pas compris contre quoi je me battais. C’était un peu contre le capitol, un peu contre la personne qui se tenait devant moi, et un peu contre les gens qui la regardaient. J’en avais contre le monde. Pire, contre la vie en général. J’étais en pleine crise identitaire, cherchant a savoir d’où on venait, et pourquoi nous étions destinés à ça. Une existence atroce. Peut-être qu’après tout, nous n’étions que des éléments d’un grand spectacle, que quelqu’un nous regardait, tout ce temps, de son fauteuil. Des Hunger games sans fin. Cette idée me donnait des frissons, tellement elle était horrible, mais en même temps si… réaliste. Je reposai mon regard sur cette femme, en face de moi. Elle avait gagné les jeux de la faim, mais pourtant, un jour, verrait sa fin venir aussi. Même là, elle n’était pas à l’abri. « Je suis Viha. Sandoval. Ce n’est probablement d’aucune importance pour vous, mais bon, voilà. » J’essayai de la marquer, pour une raison que j’ignorais, me disant que, peut-être, je pourrais avoir un impact sur sa vie, changer sa vision des choses, lui faire passer mon message pour qu’elle le repende, et que les gens, partout à travers Panem réalise que nous étions que des pions, tant au capitol que dans le plus pauvre des districts, et que nous sommes tous destinés à la même fin. C’était de l’idiotie à l’état pur. Elle n’allait jamais comprendre, et puis, de toute façon, elle ne pouvait rien faire. Je n’étais pas la première à penser à cela, plusieurs autres devaient l’avoir fait, et rien n’avait changé. On ne pouvait pas lancer des bombes partout pour finir au plus vite, tout le monde n’étant pas aussi désespérés que moi… C’était peut-être moi, dans le fond, qui devait penser à la pendaison?

Je déconnectai mon regard de sur la gagnante devant moi, et laissai mes yeux évaluer l’environnement. Les gens s’étaient approchés, curieux. La plus part du temps, quand nous avions de la visite du genre, nous restions près des portes de nos maisons, regardant la parade… Mais je n’avais pas pu m’empêcher d’en faire à ma tête. De m’avancer, et d’essayer d’ajouter mon grain de sel. Le pire dans tout cela, c’était que je ne ressentait aucune gêne, à lui parler, comme ça, vêtue d’un simple débardeur tâché, et de shorts usés, la peau sale comme si j’avais passé la journée à me rouler dans la terre. Peut-être que j’avais sauté une case, après une si longue journée de travail, ou que j’étais, tout simplement, stupide. Dans tous les cas, je savais que cette conversation n’allait m’apporter que des ennuis… que les coups viennent d’elle, insultée, ou des pacificateurs, je devais bien avoir brisé une règle ou deux… Sinon, ils inventeraient.
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Silk Preston
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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeJeu 19 Avr - 3:07

    Le filtre de la cigarette consumée tomba sur le sol, elle l’écrasa avec le talon et soupira. Adossée à l’un des poteaux en béton, elle contemplait les mécaniciens à l’œuvre. Elle jeta un coup d’œil à sa montre encore une fois. Le soleil de fin d’après-midi illuminait le quai de la gare d’une douce lumière orangée. Elle ferma les yeux et laissa la chaleur lui caresser le visage. Elle n’était pas particulièrement pressée de rentrer au district 8, mais l’attente commençait à être longue. Elle alluma une nouvelle cigarette d’un geste rapide avant d’approcher les deux hommes afférés à tenter de réparer le train, le fleuron de la technologie du Capitol, mon cul.

    « Vous pensez que ça va être encore long ? »

    L’un des deux hommes secoua légèrement la tête et se releva, essuyant ses mains couvertes de cambouis sur son bleu de travail.

    « Aucune idée madame. J’ai bien peur qu’il nous manque une pièce. S’il faut la faire venir du District 6, il y en a encore pour quelques heures. »

    Il lui adressa un petit sourire d’excuse et se remit au travail. Merveilleux. Totalement merveilleux.

    Elle plongea la main dans la poche de son jean, bien décidé à laisser son désespoir partir en fumée, mais elle ne sortit d’un morceau de carton dénué d’intérêt. Son paquet de cigarettes était vide. Fantastique. Elle se pencha une nouvelle fois vers les mécaniciens et leur demanda :

    « Dites, vous savez où je pourrais acheter des cigarettes.

    — Je crois qu’il y a une boutique de première nécessité à l’entrée des habitations, vous devriez essayer là bas. »


    Elle soupira une nouvelle fois et se dirigea d’un pas lourd dans la direction indiquée par les mécaniciens. Elle n’avait pas souvent eu l’occasion de venir dans le district 11. L’endroit était plutôt agréable, avec ces grands vergers et ses champs à perte de vue. Pourtant elle n’y avait pas mis les pieds depuis des années. Le fait qu’elle ait égorgé le tribut de leurs districts semblait poser un léger problème aux habitants. Comme s’ils n’auraient pas fait pareil dans son cas. D’ailleurs, la gagnante des 75éme Hunger Games n’était-elle pas originaire du District 11 ? Cela la faisait rire de voir les gens s’offusquer des méthodes utilisées par les gagnants. Ils ne savaient pas, ils ne savaient rien de qu’était la vie dans l’arène, quand la seule chose qu’il reste est l’instinct de survie. Et la peur, cette peur qui fait faire des choses incroyables, qui pousse à se dépasser, qui vous réduit au rang d’animal. Lorsque la terreur est si forte qu’elle vous enserre la gorge, il n’y a qu’une seule chose qui compte, vous-même. Elle se demandait parfois si elle aurait réagi de la même façon, si elle avait eu conscience de ce qui l’attendait à la sortie de l’arène. Si elle avait su que les jeux ne se termineraient jamais, qu’elle serait toujours l’esclave du Capitol, se serait-elle battue avec la même ferveur ? Aurait-elle simplement eu l’envie de se battre ? Elle essayait de repousser ce genre de pensées hors de son esprit. Ressasser le passé n’avait jamais apporté rien de bon. Les Hunger Games étaient la preuve même de cela, une manière de rappeler sans cesse aux habitants des districts leurs erreurs vieilles de presque un siècle à présent. Pourquoi ne pas oublier, passer l’éponge et reconstruire un pays uni comme dans ses vieilles légendes qui parlaient de ce qu’était le monde avant les grandes catastrophes, avant Panem, avant le Capitol. Non, les dirigeants avaient peur, peur de voir se reproduire les mêmes événements, les jours sombres de la rébellion. Le cercle vicieux de la peur, toujours la peur.

    Elle était presque arrivée au niveau des premières habitations, et le besoin de fumer commençait à se faire sentir. Elle stressait, un petit peu. Elle n’était pas certaine d'être reconnue, après tout elle n’était pas revenue ici depuis la tournée du Vainqueur dix-sept ans auparavant. Pourtant, une cigarette aurait été la bienvenue. Elle s’était résignée, si le Capitol ne l’achevait pas, son habitude de fumer comme si sa vie en dépendait finirait par le faire. C’était ironique, de survivre aux Hunger Games et de finir tuer par une chose aussi banale que le tabac. C’était peut-être mieux ainsi. Elle essuya ses mains moites contre son jean et soupira de soulagement en voyant l’enseigne indiquant le petit magasin. Et puis, elle s’arrêta soudainement.

    « Dites, vous trouvez ça amusant de vous pavaner comme ça dans les rues ? »

    Silk se retourna lentement, ne sachant pas avec certitude si les mots lui étaient destinés. Ils l’étaient. Ils avaient été prononcés par une adolescente, pas bien vieille, famélique. Elle portait sur elle la faim et les conditions de vie difficiles auxquelles elle était confrontée. Elle était jolie, de grands yeux tristes et un visage en cœur, déformés par le dégout que Silk lui inspirait.

    « Je veux dire, tous ces gens, alentours, ils vous regardent, vous savez. »

    Elle était impétueuse cette petite. La plupart des gens se taisaient simplement ou préféraient murmurer sur son passage des insultes qu’elle prétendait ne pas entendre. C’était intéressant, et peut être un peu vexant de se faire interpeller par une gamine.

    « Tu n’as pas autre chose faire, jouer à la poupée ou quelque chose comme çà, plutôt que d’embêter les grandes personnes ? »

    Silk n’avait pas l’impression de se pavaner, mais il était certain qu’en comparaison avec les habitants du district habillé de loques et de vêtements rapiécés, le contraste était saisissant. Cela avait arrêté de la mettre mal à l’aise depuis longtemps. Elle n’allait pas s’excuser d’avoir gagné. Elle n’allait pas s’excuser d’avoir survécu. Ses vêtements n’étaient pas extravagants, un simple jean et un T-shirt noir, mais ils étaient neufs, apparemment c’était déjà trop pour elle.

    « Certains vous voient comme un signe d’espoir, se disant que leurs enfants ont peut-être une chance de revenir des jeux. D’autres vous détestent, parce que vous avez égorgé leurs frères ou leurs sœurs en pleine télé. Certains vous voient comme leur quatre heures. »

    « Encore une fois, en quoi ce sont tes affaires gamines ? »


    « Ce qui me dégoute le plus, je dois dire, c’est que je me sens mal de vous détester, même si je m’y sens forcée. Vous êtes un produit, vous vendez quelque chose qui n’existe même pas, pour nous faire travailler, plus fort, jusqu’à ce qu’on tombe comme des mouches. Pourtant, je sais qu’au fond, vous ne pouvez pas être si mauvaise, vous êtes probablement juste aveugle, ou idiote de vous laisser faire comme cela. »

    En voilà une qui n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait. Et Silk encaissa, car c’était la pure vérité. Oh certes, elle n’était ni idiote ni aveugle, mais parfaitement consciente de sa condition de marchandise, cela n’en était pas moins vrai. Au fond peut-être était-elle aussi mauvaise que la jeune fille le pensait mauvais et perverti parce qu’elle se laissait faire. Silk s’approcha de l’adolescente, pour lui parler face à face. Un sourire étira ses lèvres, presque triste et résigné.

    « Et qu’est-ce que tu y connais à la vie toi petite fille ? Tu ne connais rien, tu n’es jamais sorti de ton district. Tu crois que vous êtes les seuls à crever de faim ? Que je n’ai pas vu des dizaines de gamines dans ton genre, la rage au ventre et l’agressivité en étendard ? Personne ne peut changer le système, personne, pas toi, pas la rébellion, personne. Excuse moi donc de vivre petite, peut-être que je devrais mourir pour te faire plaisir. Peut-être que je devrais rejoindre la rébellion et me battre pour une cause perdue ? Se la fermer c’est le seul moyen de s’en sortir. Il va falloir t’y faire. »

    Un nom, un simple nom. Et l’adolescente devenait quelqu’un. On moquait souvent sa tendance à s’attacher à ses tributs, et cette petite, Viha était encore en âge de partir aux Hunger Games. Elle saisit les joues creusées de l’adolescente entre ses doigts, enfonçant presque ses ongles dans la peau tendue et murmura pour elle seule.

    « Tu devrais te taire Viha Sandoval. Tu n’as aucune idée de ce que le Capitol est capable de faire, aucune idée de ce qu’ils te ferraient s’ils t’entendaient. Les jolis bouts de fille comme toi, on leur coupe la langue pour la donner aux chiens. C’est plus dur de crier comme çà tu ne crois pas ? Ça, c’est si tu es chanceuse. Le Capitol n’est pas une blague, pas quelque chose duquel on peut plaisanter ou s’offusquer. N’as-tu donc peur de rien Viha ? Qu’est-ce qui peut te garantir que je ne vais pas aller te dénoncer à un pacificateur pour ta petite scène ? »
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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeJeu 19 Avr - 6:52

VIHA & SILK
Je n’aurais pas sût dire si cette femme était déconnectée, ou juste incroyablement fatiguée. En train de crever à petit feu à cause de blessures profondes qui n’ont jamais guéries. Des infections, qu’elle n’avait pas la force de combattre. Elle me parlait comme à un enfant, me faisant la leçon et me revoyant aux poupées que je n’avais jamais eu, et dont je n’aurais pas voulu, de toute façon. Jouer à faire semblant n’était pas pour moi, et ne l’ai toujours pas. Ça représentait un danger : Je pouvais me perdre en imaginant un autre monde. Me mettre à y croire, vraiment. À me dire qu’un jour, je sortirais de ce district de merde et que j’irais vivre au capitole, parmi ses gens étranges, mais aux sourires si grands. Je prendrais probablement les jeux comme le meilleur moyen d’y arriver, et je croirais réellement à mes chances… Mais non. Je serais l’une des premières à tomber. Personne ne vraiment des jeux. Ils sont tous changés. Différents. Fous. C’était pourquoi j’avais toujours rejeté les poupées, et m’était contentée de lancer des pierres. Elles étaient partout, gratuites, et ne me donnait pas espoir en un monde fini.

Elle me traitait comme un tas de bouse, littéralement… mais elle avait bien raison. C’était ce que j’étais. C’était ce que tous les habitants du district étaient. Des défécations laissés là à pourrir. De l’engrais pour les gens du capitole. ceux qui doivent payer pour être moins gras. Je restais là, à la regarder droit dans les yeux pendant qu’elle me demandais de quoi je me mêlais, après quoi je continuais, gardant mes yeux bien plongés dans les siens. Il n’était pas question qu’elle s’enfuisse. Je devais faire mon impact… mais elle me souriait. J’étais une blague a ses yeux. Rien d’autre. Ça ne me surprenait pas trop, je devais le dire, je ne m’attendais pas à grand-chose, mais je ne voulais pas non plus passer pour une idiote. La moisson, tranquillement mais surement, approchait, et cette femme était mentor d’un autre district. Elle pouvait devenir ma pire ennemie, comme ma meilleure amie, si j’étais pigée… et avouons-le, la chance n’allait probablement pas être de mon côté : J’avais accumulé beaucoup trop d’inscriptions pour cela. Je devais donc mettre toutes les chances de mon côté. « Madame. Je sais très bien que tout le monde a faim. Je vois les jeunes des districts arriver aux jeux, comme tout le monde. J’en vois aussi se mourir dans la rue. Je suis probablement idiote, mais je ne suis pas coupée de la réalité, contrairement à certaines. Je sais qu’en dehors, la vie n’est pas plus belle. Je sais que la rébellion, ça ne sert à rien. Notre vie, ici, c’est de travailler, et de trépasser. Ce que je vous demande, madame, c’est justement, de ne pas faire comme si. De ne pas inspirer l’espoir, parce qu’au fond, il n’y en a pas. Vous n’avez pas idée de ce que votre passage ici peut causer. Des gens sont démolis en pensant à leurs enfants partis juste en croisant votre route. D’autres, eh bien, ils se disent que la vie est meilleure ailleurs, et vont aller se tuer à l’ouvrage le lendemain. Restez chez vous, et profitez du temps qui vous reste pour vous amuser, comme vous le pouvez. » Cette fois, elle n’avait pas le choix d’avoir compris. Autrement, je devrais lui faire un dessin, chose pour laquelle je n’avais aucun talent. Je la regardais toujours, déterminée à faire passer mon point. Ça devait marcher. Je ne pouvais pas supporter voir les gens trop plein d’espoir, ou trop tristes.

Soudainement, elle me toucha. Mon nom. Cette connerie lui avait fait un grand effet. Ses ongles me perforaient presque la peau tellement elle me serrait fort. Elle tentait de me faire peur, peut-être? Je continuais à la fixer. Elle ne m’aurait pas. Puis, la dame se mit à parler, tout bas, comme si je devais être la seule à entendre ses mots. Je ne savais pas trop si elle voulait m’effrayer, ou réellement me prévenir de quelque chose. Certes, j’étais au courant que le capitol n’était pas des plus doux, mais nous étions tous déjà condamnés à la pire des morts, ici, dans les districts. « Je crois que le capitol à des préoccupations plus grandes que les dires d’une enfant de quinze ans, madame. S’ils veulent ma langue, qu’ils la prennent. Elle est déjà a eu, techniquement. De toute façon, j’aime le silence. Je suis très consciente que les gens du capitol ne sont pas de petits chatons tout doux, je ne cherche pas à les ridiculiser, non plus, je veux seulement qu’ils nous laissent crever. Je ne suis pas certaine si je suis effrayée par quelque chose, Madame. La peur est a mes yeux, une invention que l’on peut toujours combattre en cas de besoin. Avez-vous peur de quelque chose, vous? Et puis, les pacificateurs, vous pouvez les appeler. La peau, après un moment, devient beaucoup moins sensible aux coups de fouets. » Je soutenais toujours son regard, et je continuerais, tant qu’elle ne détournerais pas le sien. Je l’avais touchée. Je le savais, mais je ne pouvais pas deviner ce qu’elle pensait de moi. J’étais peut-être toujours une petite folle, ou quelqu’un d’incroyablement sensé. J’allais probablement le savoir, un jour ou l’autre, ici ou… juste avant que j’expire pour une dernière fois.

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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeVen 20 Avr - 23:09

    « Et qui es-tu toi, Viha pour donner des leçons sur ce que tu ne comprends pas ? Il n’y a pas d’espoir, nulle part, pour personne. Et ce n’est certainement pas moi qui vais donner de l’espoir à quiconque, regarde-moi. Tu penses vraiment que quelqu’un a envie de finir comme çà ? Tu penses peut-être que tout devient facile une fois les jeux gagnés ? Il n’y a aucun moyen de leur échapper, aucun. Tu crois que je suis stupide ? Grand bien t’en fasse, je n’en ai rien à foutre de l’avis de quelqu’un qui n’a pas encore fini sa puberté. »

    Silk pris une grande inspira et relâcha la pression de ses ongles sur la peau tendue de la jeune fille, y laissant une petite marque rouge qu’elle caressa du bout du doigt. Ce n’était pas la faute de la jeune Viha, elle n’était qu’une enfant parmi tant d’autres, une enfant qui crevait de faim, qui se tuait au travail pour vivre au jour le jour sans savoir si elle serai encore en vie demain. Silk ne pouvait pas lui en vouloir, pas vraiment. Elle avait toujours été le genre de fille à se rebeller, ne pas se laisser faire par quiconque, elle l’avait été, avant. Avant que le sang ne vienne tâcher ses mains, avant que des hommes trop vieux pour elle ne viennent posé les leurs sur son corps. On l’avait dressée, comme un chien au bout d’une laisse et elle s’étaient laissé faire. La colère, froide et grondante commençait à remonter le long de sa colonne vertébrale comme une vague glaciale. Elle serra les poings, laissant ses ongles s’enfoncer profondément dans la chair de sa main, une ancre dans la réalité du moment, pour ne pas sombrer et se noyer dans la colère provoquée par une simple adolescente à la langue un peu trop pendue. Elle ferma les yeux pour chasser les images. Elle pouvait se voir, passer ses mains autour de son cou blanc et fragile et serrer si fort qu’elle la supplie d’arrêter. Mais elle ne l’écouterait pas et resserrerait encore son étreinte, jusqu'à ce que ses lèvres deviennent bleues et que ses yeux se révulsent et que l’incident soit clos. Juste pour qu’on lui fiche la paix, pour ne plus entendre les paroles qui sonnaient beaucoup trop vraies à ses oreilles.

    Elle se faisait peur parfois, lorsqu’elle en prise avec les pensées violentes qui la saisissaient sans qu’elle n’ait aucun contrôle. Cette haine fulgurante et viscérale qui réchauffait ses entrailles, qui lui donnait envie de hurler. Cette même rage qui l’avait saisit dans l’arène quand elle avait simplement planté un couteau à la diagonale dans la gorge d’un enfant et tiré, arrachant les chair, sectionnant la carotide et tout ce qui se trouvait sur son passage. Elle se souvenait encore, du sang chaud et collant sur son visage se mélangeant aux larmes qu’elle ne pouvait pas arrêter, les sanglots et la colère contre elle-même, contre ceux qui avait fait d’elle le monstre qu’elle était devenue. Elle avait vomi ensuite, le peu d’eau qu’elle avait dans l’estomac et restant prostrée sur le sol, attendant que l’Hovercraft vienne récupérer les corps inertes. Dix minutes plus tard, elle avait reçu un parachute, de la viande séchée et de l’eau, comme pour la remercier de ce qu’elle venait de faire, un beau spectacle de chair à vif et de sang frais, de la nourriture pour les loups.

    Non Viha ne comprenait pas, car seuls ceux qui ont vécu les jeux peuvent le comprendre. Comprendre ce qui se passe dans la tête d’un simple adolescent pour le transformer en tueur, elle espérant sincèrement que la douce Viha avec ses jolis yeux ne le comprendrait jamais.

    « La peur, une invention ? Tu crois vraiment qu’on peut combattre la peur Viha ? Évidemment que j’ai peur, tout le monde à peur. Et si tu n’as pas peur du Capitol, alors tu es une sacrée sotte. Ils ne supportent aucun acte contraire à leur politique. Tu penses qu’ils ont des choses plus importantes à faire ? Les actes isolés sont le nerf de la guerre Viha Sandoval. Tu devrais te méfier, ici même les murs ont des oreilles. »

    Silk arrêta soudainement de parler et désigna d’un geste de tête le pacificateur qui approchait, vêtue de son uniforme blanc et tenant sa matraque à pleine main. Silk lui sourit, presque innocemment, et le salua d’un « Bonjour Soldat ». Pas d’esclandre et tout se passerait bien. Il ne lui répondit pas et demanda d’un ton suspicieux.

    « Il y a un problème ici ?

    — Aucun problème soldat, mon train est en panne et je demandais simplement à cette jeune fille si elle savait où je pouvais acheter des cigarettes. »

    Derrière sa visière il était difficile de savoir s’il avait cru à son histoire, mais Silk était une bonne actrice, une excellente actrice. Elle lui sourit encore une fois et ajouta plus bas, presque sur le ton de la confidence.

    « Elle m’a été d’une grande aide, les enfants de ce district m'ont l’air bien élevés. »

    Le Pacificateur jeta un regard inquisiteur sur la scène, mais acquiesça d’un hochement de tête sec avant de s’éloigner. Lorsqu’il fut hors de portée, elle rajoute à l’attention de Viha.

    « Tu vois, c’est aussi simple que cela. Les problèmes te trouverons bien assez tôt, ne les provoques pas gamine. »

    Silk se dirigea alors vers la petite boutique. C’était une petite pièce sombre où s’entassaient des objets et des denrées divers. Le propriétaire était un homme qui fit la moue lorsqu’elle lui tendit les pièces. Les gens n’aimaient pas la monnaie du Capitol, préférant le troc entre habitants. Ils voyaient certainement l’argent comme un moyen de plus d’aliéner le peuple.
    Son paquet de cigarettes et deux pommes en main, elle sortit de la boutique pour trouver Viha encore à l’endroit où elle l’avait laissé. Elle lui envoya une des pommes et lui demanda en croquant dans la sienne.

    « Tu as quel âge ? Combien de Terresea sur ton nom ? »
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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeMer 25 Avr - 18:02

VIHA & SILK
« Je sais très bien qu’il n’y a plus d’espoir, et qu’il y en a jamais eu. Nous en sommes conscientes, toutes les deux, mais ces gens, tous ceux qui sont collés à leur fenêtre pour vous voir, mes camarades, mes voisins, mon petit frère, eux, croient que tout va s’arranger un jour. Qu’ils peuvent, comme vous, se sortir de n’importe quelle situation s’ils se battent, même si la chance n’est pas toujours en leur faveur. Ces gens sont faibles, et vous représentez quelque chose pour eux. La survie, la force, le beau temps après de longs jours de pluie. Ils ne vous voient pas comme je vous vois, comme vous vous voyez. Je suis à vos yeux qu’une de ses personnes. Une idiote de plus. Peut-être, peut-être que j’en suis une, après tout, mais j’aime croire que non. Je me doute aussi qu’il n’est pas facile d’être une gagnante, qu’il est probablement plus simple de se laisser mourir dans l’arène, mais voyez-vous… Il ne faut pas, je pense, gagner pour soit. Il faut gagner pour les autres. Pour que ceux que vous aimez aient une meilleure vie. Vous êtes morts dès que votre nom est pigé, de toute façon. » J’oubliai ses supposées insultes sur ma puberté. Elle ne savait pas de quoi elle parlait, elle ne me connaissait pas. Je la regardais toujours, tentant de lui faire oublier que j’avais 15 ans, que je n’étais qu’une petite fille du onze qui n’avait jamais connu la vraie vie, les carrés de sucre et la douleur, essayant de lui prouver que j’étais bien Viha, une jeune fille sans âge, ayant probablement déjà plus travaillé dans sa courte vie que le président lui-même, ayant regardé des gens trépasser à la tonne, tant sur les écrans de la grande place que dans les rues, et qui avait fait de la mort, en quelques sortes, son gagne-pain. Elle ne devait pas avoir remarqué mes mains sales, tachées de boue et de sang, et mes yeux vides, fatigués. Aujourd’hui seulement, je devais avoir tué trois grosses bête. Je leur avais écrasé la tête, sautant dessus avec tout mon poids, sans même sourciller. Pas le temps d’être attristés, dans le district onze.

La gagnante qui me faisait face continuait son discourt, me disant que la peur existait, qu’elle-même, la ressentait, et que j’étais sotte de taire la mienne, comme elle me vaudrait probablement une punition, un jour où l’autre, avant qu’un pacificateur ne vienne l’interrompre. Il portait son uniforme blanc, trop blanc, qui détonnait avec le gris du reste du district. D’ici le soir, il trouverait probablement le temps d’ajouter quelques touches de rouge vif à sa tenue. Peut-être même que j’allais être sa source d’inspiration. « il y a un problème ici ? » J’aurais bien aimé répondre. Lui dire que oui, il y en avait un. Que le monde ne tournait pas rond, que les gens devenaient, lentement mais surement, tous fous, et que le pire dans tout cela, c’est que l’on ne pouvait rien y faire. Rien. Malheureusement, ma nouvelle amie avait déjà répondu, disant que je l’aidais à trouver un endroit où elle pourrait trouver des cigarettes. Elle croyait que ce monsieur en uniforme était stupide, lui aussi, probablement. Notre discussion, même de très loin, n’avait pas l’air d’un échange de service. Il le savait, avait vu toute la scène, mais ne dirait rien : il n’allait pas accuser une des chouchous du capitol de mentir, pas devant tous ces gens. Mademoiselle la gagnante ajouta quelque chose, mais trop bas, je n’en saisit donc rien, et me contentai de fixer la scène, ma spécialité. Vite, le pacificateur se retourna et parti. Pas de coup de fouet, ni d’avertissement, seulement un autre discourt sur le fait que je devais me la fermer. Je ne dis rien, car je n’eus pas le temps. La gagnante partait déjà vers une petite boutique. Moi, je restai là. Je n’avais jamais mis les pieds là-bas : on risquait de m’accuser d’y avoir volé quelque chose. Les gens avaient toujours le regard fixé à l’endroit où je me trouvais. Ils étaient figés, essayant de comprendre tout ce qu’ils avaient vu. Ils allaient probablement rester comme cela un moment, perdu, puis la faim les ramèneraient sur terre. Comme toujours.

Et la gagnante revint, pommes et cigarettes à la main. Elle m’en lança une, que je n’eus d’autres choix que d’attraper. Je l’observai, quand elle croqua pour la première fois dans le fruit. Elle avalait. Sans même se préoccuper du goût, de la texture. Elle mangeait, et point. Cette pomme devait être pour elle, qu’un aliment de base, quelque chose que l’on mange tous les jours. Rien de spécial. Elle devait penser que, pour moi, c’était la même chose. Que comme les pommes étaient un produit de mon district, j’en mangeais tout le temps…. Mais non. Chez moi, on se contentait de grains et d’huile. La vraie base. Je continuai à la fixer, fascinée… Puis elle s’arrêta, pour me poser une question. Je revins sur terre, brutalement. « 15 ans. A la prochaine moisson, j’aurais 16 noms d’inscrits. Rien de bien impressionnant. » Je vivais pour faire vivre ma famille, ça aurait donc pu être bien pire. Nous survivions, suivant les lois, payant nos dus et ne demandant aucune aide des autres. Mon père, mon frère et moi faisions partis des rares habitants qui ne dépendaient pas de leur voisin pour survivre, qui n’avaient pas de dette envers personne, sauf peut-être le capitol. Je tendis donc le bras, pomme à la main, vers la gagnante. « Vous l’avez échappée. Je crois. »


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Silk Preston
DISTRICT 8
Silk Preston
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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeLun 30 Avr - 2:00

    « Il n’y a personne que j’aime petite fille. Personne à aimer, personne à perdre, c’est aussi simple que çà. Je n’ai personne pour qui me battre à part moi-même. L’altruisme n’a jamais payé crois moi. L’amour rends faible, la tendresse pour quelqu’un d’autre, s’attacher c’est risquer de manquer à quelqu’un. Tu crois vraiment que c’est la chose à faire dans le monde dans lequel nous vivons, imposer aux autres le fardeau de risquer de nous perdre ? Il n’y a que les enfants et ceux qui n’ont pas compris que cela n’apportaient que des emmerdes qui continuent à parler d’amour. »

    15 ans. C’est l’âge qu’elle avait lorsque son nom était sorti de l’urne. 15 ans depuis quelques jours seulement quand on l’avait envoyé se faire massacrer sans y réfléchir à deux fois. Elle n’avait pas de famille, sa tante était trop faible pour faire le déplacement jusqu’à la mairie pour lui dire au revoir. Elle avait attendu dans la petite pièce, mais personne n’était venu, le pacificateur qui gardait la porte lui avait jeté un regard désolé et plein de compassion qui lui avait donné envie de vomir. Elle n’avait personne. Elle n’avait pas pleuré, elle n’avait pas souri. Peut-être avait-elle pensée que c’était injuste, elle ne se souvenait pas bien, que les autres enfants aient des familles qui les pleurent et qu’elle n’ait rien, pas d’au revoir, pas de chagrin pour son sort. Elle avait oublié ce que signifiait même la notion d’injustice à présent. Le district avait dû être soulagé, de la voir partir, pas une fille de bonne famille, pas quelqu’un qui allait manquer à la communauté. Peut-être même qu’ils avaient été déçus de la voir revenir. Elle n’était même pas heureuse, d’avoir gagné. Elle n’était pas sûre de savoir ce qu’était vraiment le bonheur, mais elle était persuadée que ce n’était pas ce à quoi cela ressemblait.
    Voir une enfant de 15 ans parler comme si le poids du monde reposait sur ses épaules, comme si la vie n’avait plus rien à lui apporter. Silk avait arrêté de se battre depuis longtemps, son sort était tracé, il n’y avait plus de marche arrière possible pour elle. Viha n’était qu’une enfant qui n’avait peut-être jamais connu son premier baiser, n’avait peut-être jamais gouté une sucrerie.

    « Si tu penses que la vie est si injuste, si tu crois qu’il n’y a plus rien, pourquoi ne te jettes-tu pas sous un train. Tu pourrais même te pendre, il y a de très jolis arbres qui feront l’affaire dans le coin. Oh, j’oubliais faut se battre, pour les autres. Tu as une famille peut-être. Oublie-les ! Ils t’oublieront à leurs tours. La vie est ainsi. On meurt tous seuls de toute façon. »


    Le suicide, c’était un bien grand mot. Elle y avait pensé elle-même, n’en avait jamais eu le courage. C’était de la provocation, faire comprendre à Viha que ses mots n’avaient pas d’impact sur elle. Rien ne pouvait changer la situation dans laquelle, ils étaient empêtrés. Il fallait essayer de survivre, de tenir un jour de plus. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Que quelqu’un comme Silk, une part de ce système, avec un quelconque pouvoir sur le déroulement des choses ? Silk n’était rien de plus qu’un pion qui se faisait manipuler joyeusement. Elle n’avait aucune leçon à recevoir d’une enfant, parce qu’elle ne pouvait rien faire, même si elle en avait eu envie. Parce que le monde était trop grand pour les gens comme Silk, ceux qui n’avaient pas le courage de se battre, ceux qui n’avaient plus foi en rien. Ceux qui n’avaient plus la rage, plus le feu ardent qui brulait chez les jeunes comme Viha. Il ne lui restait rien, juste se battre pour les tributs qu’on lui confiait, des enfants comme celle qui se tenait face à elle, qui croyaient encore que les miracles existaient, qui malgré la vie dure avaient encore des illusions. Car malgré son discours désabusé, Viha pensait certainement qu’elle allait avoir une influence sur la vie de Silk, qu’elle en ressortirait changée, avec une nouvelle vue sur le monde. Qu’une gamine de 15 ans pouvait ébranler le roc des convictions de Silk. Cela lui donnait presque envie de pleurer, se rendre compte soudainement, au milieu du district 11 que même la plus sincère et la plus touchante des adolescentes n’arrivaient plus à la faire réagir.

    Puis, Viha lui tendit la pomme. Ce n’était rien, juste une pomme un peu acide peut-être. Mais c’était de la nourriture, Viha ne devait pas en voir tous les jours. C’était juste une ironie de plus de la part du Capitol, laissé passer entre les mains des habitants des districts des produits auxquels ils n’avaient pas le droit de toucher. Des vêtements dans le 8, des fruits dans le 11, ils étaient dans le même bateau. Et l’adolescente ne voulait pas accepter sa pomme. Les gens étaient trop fiers, trop bornés pour accepter quoi que ce soit. C’était plus facile de crever. Ils avaient raison, il ne fallait faire confiance à personne, elle en était la preuve.

    « C’est une simple pomme, pas un acte de charité. Je n’ai pas le temps d’avoir pitié de toi. Tu ferais mieux de la manger. »

    Silk s’assit sur un muret, laissant ses pieds se balancer dans le vide, terminant sa pomme rapidement avant d’allumer une cigarette, se tuant à petit feu parce qu’elle n’avait pas le courage de le faire proprement. Elle croisa le regard de l’adolescente, incapable de le soutenir, elle contempla le bout de ses chaussures.
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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeJeu 10 Mai - 18:30

VIHA & SILK
J’avais dix ans quand ma mère est décédée. Quand elle a décidé qu’une bouche de plus à nourrir serait une plus grosse charge à prendre que son départ. Elle avait probablement raison, maman était quelqu’un d’une intelligence certaine, elle n’avait pas peur de tout remettre en question pour faire des décisions éclairées. A quelque part, je suis persuadée qu’elle savait qu’elle ne reviendrait pas de sa petite visite chez la voisine. Elle avait, en fait, accepté qu’on lui enlève la vie. Elle s’était jetée dans la gueule du loup. Ma mère c’était portée volontaire pour sauver notre famille de la faim, et n’était jamais revenue, comme tous ces tributs qui partent pour ne jamais revenir. J’avais toujours vu le suicide comme un acte égoïste. Que je n’allais jamais commettre. La gagnante, devant moi, me croyait peut-être centrée sur moi-même et ma personne? Elle voyait peut-être en moi un peu d’elle? Peut-être que, par son message, elle essayait de se convaincre elle-même? Dans tous les cas, ses conseils ne me touchaient pas. Jamais je n’allais me prendre où me jeter sous un train. À qui ça allait servir, de toute façon? Je préférais de loin me sacrifier, prendre la place d’un tribut durant une moisson et tenter ma chance dans une arène. « Pourquoi perdre son temps à planifier un suicide, madame, quand on a les hunger games? Ils sont là, autant les utiliser à notre avantage. Nous pouvons oublier nos proches, mais eux, ne le peuvent pas… alors, pourquoi ne pas les honorer un peu? Se donner pour sauver quelqu’un, perdre la vie durant les jeux. Que notre fin ait un peu plus de sens qu’une simple pendaison, qui aux yeux de tous, n’aura pas de sens profond. » c’était sans parler du fait qu’il y avait une faible possibilité de revenir vivant des jeux…. Et de vivre dans le luxe pour toujours, avec sa famille, d’avoir une vie meilleure. C’était le plan parfait.

La moisson était toute proche, on commençait à entendre les éligibles les plus jeunes pleurer, le soir, avant de s’endormir. Les jeunes populaires de l’école étaient moins bavards. Mon petit frère était un peu plus effacé qu’à l’habitude… et les rares personnes, qui, comme moi, gardaient la tête froide avait commencé à faire des économies, et à mettre des denrées de côté, au cas où leur nom serait appelé, pour que leurs proches ne manquent de rien. J’avais, pour ma part, caché suffisamment de biens pour que ma famille passe un mois sans travailler, comme j’avais travaillé là-dessus toute l’année. Il y avait de tout, des grains en passant au lacet de cuir pour arriver au bout de tissus. Autant de choses qu’ils pouvaient avaler que troquer pour mieux. Seul mon père était au courant que je tenais un garde mangé secret, mais il n’avait aucune idée d’où il se trouvait. C’était mieux ainsi. Il n’était pas tenté d’aller y piquer des items en temps plus difficiles.

La pomme qui me brûlait la main pouvait être facilement échangée pour un peu d’argent, peut-être même pour de la farine ou du savon. Tout cela aurait été une bonne addition à ma cachette, mais je ne pouvais pas me réduire à l’accepter. Je n’avais pas besoin d’aide, surtout pas de la part d’une personne comme elle, la gagnante, qui dormait tous les soirs sur un bon matelas et qui n’avait pas à se préoccuper de si elle allait avoir ou non à manger dans son assiette. J’allais profiter des bienfaits de gagner les jeux seulement après les avoir gagnés. Je préférais crever de faim plutôt que d’avaler un fruit qui m’avait été donné, que je ne méritais pas. Je n’écoutais pas la femme qui me disait de la manger, et lui tendait toujours la pomme, le bras bien tendu. Je n’allais pas faire comme cette fille des légendes anciennes, Blanche neige ou quelque chose comme cela, dont ma mère me racontait les péripéties plus jeunes. « Il était une fois une jolie jeune femme nommée Blanche neige, elle venait d’un district plus riche, plus beau que le nôtre. Elle vivait avec son père, qui était maire, et la seconde épouse de son père, la mère de Blanche Neige étant partie depuis sa naissance – tu sais, Viha, donner la vie demande beaucoup de force et d’énergie. La jeune femme était d’une beauté exceptionnelle, elle avait la peau pâle, comme celle d’un enfant qui n’a pas connu le soleil des jours d’été, les lèvres d’un rouge magnifique et les cheveux noirs, plus noirs que la nuit. Sa belle-mère, elle aussi, était jolie, et elle obligeait un miroir magique à lui rappeler sa beauté, tous les soirs. « miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle » elle disait, et « vous ma reine » il répondait… sauf un soir, ou sa réponse fut différente : « Blanche neige est la plus belle.» Cela mit la belle-mère dans une colère noire, comme tu sais, certaines personnes ne supportent pas d’arriver deuxième, surtout les gens du capitole. Elle décida donc de prendre les grands moyens et d’envoyer un chasseur à sa poursuite, pour la tuer et ramener son cœur. Il poursuivit blanche neige dans la forêt, mais ne réussit pas à l’attraper : elle avait fui dans la foret. Blanche Neige vivait une existence correcte, cachée, loin des ennuis. La belle-mère, par contre, bien que son ennemi fût loin n’était pas satisfaite. Elle prit donc les grands moyens; Elle se déguisa, et chercha blanche neige à travers tout Panem, pour finalement trouver sa cabane, et y toquer, toujours travestie. Ne se doutant de rien, Blanche neige ouvrit la porte, et ne vit qu’une vielle dame, un panier de pomme à la main. « Je vends des pommes, en voulez-vous, ma belle enfant? » « Non merci, je n’ai pas d’argent » répondit-blanche neige. « Pauvre jeune fille, tenez, c’est un cadeau. » dit la vieille déguisée, en tendant magnifique pomme à la belle, qui accepta, sans se poser de question. Affamée, Blanche neige croqua dans la pomme qu’on lui avait donné… QUI ÉTAIT EMPOISONNÉE!

Mon bras s’était abaissé, mon visage avait pris une expression quelques peu effrayé. Jamais je ne laissais mes souvenirs revenir, comme cela, à la surface, mais cette fois, ça avait été plus fort que moi. Des frissons me parcouraient tout le corps. Je me voyais encore couchée dans mon lit, maman assise à mes côtés, essayant de nous endormir avec ses histoires, Io et moi. J’avais toujours la pomme de la gagnante dans la main, et encore plus qu’avant, j’avais la conviction que je devais m’en débarrasser. Je retendis le bras, insistant plus que jamais, j’ajoutais même d’une façon saccadée « Je n’en veux pas. Je n’en ai pas besoin. Je me débrouille toute seule. On pourrait croire que je l’ai volée. Si vous n’en voulez pas, donnez là, à n’importe qui. Je n’ai pas besoin de votre poison. » Je lançai finalement le fruit à sa propriétaire, avant de me retourner; Je n’avais plus envie de parler. J’avais seulement envie d’en finir, de ne plus faire une folle de moi, de ne plus subir de perte de contrôle de la sorte. J’avais seulement envie d’Hunger games.





désolée, c'est vraiment long et mauvais.
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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitimeLun 11 Juin - 2:44

Les jeux n’étaient que l’une des manières de mourir trop jeune dans les districts. La faim, la soif, les mauvais traitements, la fatigue, les maladies, des choses courantes. Quand on est confronté à la mort à un si jeune âge, elle fait presque partie de nous, une compagne terrifiante, une présence constante.
La mort est stupide, la mort n’a aucun sens. Un instant, on vit, l’instant d’après on meurt, quelques minutes entre l’existence et le néant. Parce qu’un cœur ne bat plus et qu’un cerveau n’est plus irrigué. La mort est un phénomène biologique, rien de plus. Pas un chemin vers un autre monde, pas une belle aventure. La mort est pourriture et noirceur. Silk le savait, elle n’avait jamais cru à ces histoires.
Et pourtant, combien les morts avaient l’air paisible. Silk se souvenait encore des cheveux blonds flottant doucement au fil de l’eau, la douce couleur violette de ses lèvres, le visage calme de la tribut du district 2 qu’elle avait dû noyer. Aussi belle dans la mort que dans la vie, un ange au visage pâle. Viha ferait une jolie morte, la tête posée sur un coussin blanc.

« Alors, fais le Viha. Pourquoi ne te portes-tu pas volontaire ? Après tout, c’est du pareil au même. Crèver ici ou là-bas, quelle importance vraiment. On vit, on meurt le cycle de la vie toute cette merde. Si tu penses que ta mort pourra faire une différence, alors fais-le. Je n’y compterais pas trop si j’étais toi. On oublie vite les perdants. »


Oui, fais-le donc Viha, jette-toi dans la gueule du méchant loup. Oublie qui tu es, enlève ta parure humaine pour devenir une bête. Enfile ton déguisement de mouton pour faire un carnage dans la bergerie. Avec tes petites dents et tes os d’oisillons, peut-être réussiras-tu à les égratigner.

L’adolescente n’était au premier abord pas vraiment différente des autres gamines des districts. Elle portait sur son visage les séquelles d’une vie de privation et de travaux trop durs pour son âge. L’air maladif, les joues creusées et la stature chétive. Elle était marquée par la faim et une vie beaucoup trop difficile pour une enfant de 15 ans. Pourtant, Viha était autre chose. Malgré sont air apathique et son discours, elle avait en elle une colère flegmatique. Pas contre les rebelles, pas contre le Capitol, contre le monde entier. Et qui pouvait l’en blâmer vraiment ? Le Capitol qui l’affamait ou les rebelles qui ne s’intéressaient pas à son sort. Choisir entre la peste et le Choléra, qui pouvait vouloir d’un choix pareil ? Silk avait choisi de ne pas choisir. Servir son propre intérêt, vivre au jour le jour, ne croire personne et se laisser posséder par qui détenait le pouvoir. La vie était plus simple ainsi, obéir, se cacher dans l’ombre du plus fort sans faire de vague, flotter entre deux eaux, toujours se laisser porter par le courant. Elle changerait de camp sans hésiter, sans même sourciller si les rebelles réussissaient à conquérir le Capitol. Elle n’était pas loyale, elle n’avait pas d’honneur.

Cette pomme n’était qu’une pomme. Pas une une de ces pommes d’or de la mythologie antique dont lui avait parlé Noah. Juste une pomme. Silk attrapa le fruit au vol et contempla le dos de Viha pendant quelques secondes avant de se lever. La discussion semblait close. C’était peut-être mieux ainsi, mais Silk ne put s’empêcher d’ajouter :

« Tu devrais vraiment manger cette pomme, les quelques calories ne te ferons pas de mal. Vois çà comme une avance sur ta fortune de gagnante. Tu me payeras une pomme lorsque tu auras gagné les jeux. »

Elle déposa la pomme sur le muret et fini d’épousseter son jean avant de tourner les talons. Sans se retourner. L’échange avec Viha lui restera à l’esprit quelque temps, Silk finira par ne plus s’en soucier. Jusqu’à la rediffusion de la moisson où elle vit Viha se porter volontaire. L’adolescente du district 11 qui l’avait pris au mot et qui allait se battre. Au fond, peut-être qu’elles n’étaient pas tout à fait différentes.
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MessageSujet: Re: (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive.   (silk - viha) ▲ i'm sorry we're alive. Icon_minitime

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