|
fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
|
| far far away • dolce&eloïse | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: far far away • dolce&eloïse Ven 6 Avr - 12:07 | |
| Eloïse s'était levée tôt ce matin là. Ses parents étaient déjà partis travailler, et elle était donc seule. Un rapide coup d'oeil par la fenêtre lui apprit que le temps serait clément aujourd'hui, une bonne nouvelle pour elle. Elle se prépara rapidement et partit finalement de chez elle, après avoir laissé une note à ses parents concernant son absence. Elle leur avait parlé la veille de sa petite escapade, mais elle préférait leur laisser un mot pour être sûre qu'ils ne s'inquiètent pas. Ils n'étaient pas trop pour cette sortie, mais Eloïse ne leur avait pas demandé leur avis sur la chose. Probablement avaient-ils peur qu'elle se fasse prendre, ou encore même qu'elle y prenne goût. Mais elle était d'une très grande discrétion, et il y avait très peu de chances qu'elle apprécie la vie de nomade. Le soleil commençant à peine à se lever dehors. La jeune fille était rarement sortie de son district. Elle n'en voyait pas l'utilité, sa vie était ici, et elle n'osait pas vraiment se risquer dehors, vers l'inconnu. Bien sûr, elle avait tenté, quelques fois, d'aller voir ce qu'il y avait derrière les grillages du district neuf. Elle avait rapidement rebroussé chemin, elle n'était pas très à l'aise, seule dans la nature. Tout ça l'effrayait un peu. Elle ne savait pas se battre, et n'avait presque jamais touché à une arme, si ce n'est un couteau, mais pas pour cet usage. Elle en avait d'ailleurs glissé un dans son sac, dans lequel elle avait également mis de l'eau, quelques trucs à manger et une couverture, histoire de ne pas mourir de froid au pied des montagnes. Le district onze était à mi chemin entre le district neuf et le district quatre. Probablement deux des districts les plus éloignés. Malgré tout, il restait quand même quelques jours de marche à faire pour arriver là-bas. Mais ça en valait la peine, même si les choses auraient été beaucoup plus simples si elle avait rencontré une fille de son district, ou encore d'un district avoisinant, comme le sept ou le trois. A vrai dire, le neuf était très éloigné de tout les districts, séparés par les montagnes du reste de Panem. Jusque là ça n'avait pas posé problème à Eloïse, mais aujourd'hui elle se rendait compte à quel point ils étaient confinés. La raison pour laquelle elle avait décidé de passer outre tout ça, était Dolce. Cette fille blonde du district quatre, qu'elle avait rencontré il y a un certain temps déjà. Elles ne pouvaient pas se voir aussi souvent qu'elles l'auraient aimé, parce qu'elles étaient trop loin l'une de l'autre. Mais Elo était prête à faire des efforts pour elle, et si elle pouvait faciliter les choses, elle souhait le faire. Dolce avait l'habitude, contrairement à elle, de sortir de son district, et de voyager dans tout Panem. C'était d'ailleurs elle qui avait proposé de se retrouver au lac du district onze. Eloïse ne savait pas où toute cette histoire allait la mener. Certes elle était prête à voyager dans tout Panem pour voir Dolce, et ce parce qu'elle était vraiment très attachée à elle. Mais après ? Combien de temps leur relation à distance allait-elle marcher ? Et combien de temps avant que les sentiments ne deviennent trop forts, et que la jeune brune ne supporte plus d'être aussi loin de son amie ? Oui, parce que tout doucement, les sentiments s'installaient. Mais il ne fallait pas. Avoir une amie dans un district éloigné est déjà difficile, mais avoir la personne qu'on aime aussi loin, c'est encore plus difficile. Sans compter les jeux. Et si l'une d'entre elles étaient choisie ? Et si les deux étaient choisies ? Elo savait qu'elle ne serait pas capable de tuer la blonde, si elle avait à le faire. Trop de questions qui bouillonnaient dans la tête de la petite brune. Elle les chassa d'un mouvement de tête, et continua sa marche, en fredonnant les paroles d'une chanson de son district pour s'occuper l'esprit..
Eloïse arriva finalement à destination, non sans efforts. Elle avait passé les dernières nuits à dormir dans les arbres, ou au sol quand la forêt n'était pas présente. Mais désormais elle avait en vue le lac du district onze. Un dernier effort, et elle se retrouva au bord du lac. Elle laissa tomber son sac au sol, et s'assit à côté, observant la vue, et le curieux îlot qui se dressait au centre du lac. Elo avait probablement plus vu en quelques jours que dans toute sa vie. Et même si marcher toute la journée était éreintant, elle avait aimé, parce qu'elle avait voyagé.
Un bruit derrière elle la fit se retourner. Dolce se tenait, debout, à quelques mètres. Un sourire trouva sa place sur le visage d'Eloïse, et elle attendit que la blonde vienne la rejoindre. « T'avais raison, c'est un super endroit, on a bien fait de venir ici. » Eloïse, à qui les derniers jours avaient parût interminables, se retrouvera apaisée en la présence de son amie. Elle se dit que tout ce chemin avait vraiment valut la peine d'être fait.. |
| | |
| Sujet: Re: far far away • dolce&eloïse Ven 6 Avr - 21:20 | |
| Dolce passait plus de temps en dehors du district 04 qu'à l'intérieur. Ses parents étaient contre cette manie, en particulier depuis que les pacificateurs se faisaient de plus en plus présents et sévères. Mais Dolce était incapable de rester chez elle ou même dans le quatre. Elle était toujours ne vadrouille, pour une raison particulière ou simplement parce qu'elle avait besoin de bouger. Elle voyageait encore plus depuis cette fameuse journée, où elle avait mis fin à sa relation avec Améthyste. Elle avait même quitté le quatre pendant un petit moment après ce jour-là, elle était montée au Nord, vers les limites de Panem. Dolce avait passé quelques jours dans le 09. Il se passa quelque chose qui dépassait grandement les limites de son imagination. Elle avait d'abord cru voir Améthyste, mais non, finalement, elle avait su en s'attardant sur cette fille que ce n'était pas son amie. Que ferait-elle dans le neuf, de toute manière ? C'était idiot. Mais cette jolie brune, elle était le parfait sosie d'Améthyste. Dolce pensait en avoir fini pour toujours avec ça, et pourtant, elle n'avait pu s'empêcher d'aller vers elle. Elle avait engagé la conversation et tenté d'en savoir plus sur la belle inconnue. La ressemblance était incroyable. C'était presque trop pour être réel. Mais il parait qu'on a tous un double dans ce monde. Dolce venait de tomber sur le clone d'Améthyste. Sa curiosité dévorante l'avait emporté sur la prudence. Son escale dans le neuf tira en longueur, Dolce ayant été incapable de partir avant d'avoir lié un minimum avec la jeune fille. C'était tellement stupide. Elle venait de s'éloigner d'une telle relation, et voilà qu'après une petite semaine, elle replongeait dedans. Mais c'était différent. Cette fille, ce n'était pas Améthyste. Elle était différente. Mais ça ne déplaisait pas à Dolce. Elle avait envie de la connaître...
Un mois s'était écoulé depuis cette rencontre. Elles faisaient e qu'elles pouvaient pour se voir. Et Dolce était à nouveau prête à se rendre dans les districts du Nord pour voir Eloïse, car tel était le nom de la jeune fille. Elle avait quitté son district quelques jours plus tôt. Sa nature sportive et son habitude de la marche lui permettaient de se rendre assez vite d'un district à un autre. Elle avait passé la dernière nuit près de la limite nord du district cinq, chez une connaissance qu'elle avait acquise lors de l'un de ses nombreux voyages. Le matin, elle s'était levée à cinq heures et avait utilisé la douche, en vitesse cependant car l'eau était froide. Pas glaciale, car l'air s'était bien réchauffé ces derniers jours. Elle savait qu'elle devrait beaucoup marcher, c'est pourquoi elle préféra mettre son short en jean, plutôt que le pantalon qu'elle avait jusque là. Dolce remballa vite ses affaires, glissa ses pieds dans ses rangers, et déposa un billet sur la table de chevet de son amie, la remerciant de son hospitalité. Puis elle s'en alla. Sur le chemin, elle s'arrêta pour voler un paquet de cigarettes et un briquet à un pacificateur qui ne remarqua absolument rien, trop occupé à engueuler un de ses collègues. Dolce alluma une cigarette et continua sa route vers le district onze. Elle passa la clôture, manquant de justesse de s'égratigner la cuisse. Il était à présent neuf heures et demie, et le soleil tapait sur Panem. Dolce s'arrêta cinq petites minutes pour faire ses réserves d'eau, puis elle reprit sa route.
Elle pensait à Eloïse, et à l’ambiguïté de ses sentiments envers la brunette. Elle ne savait pas si elle était amoureuse, elle la considérait simplement comme une amie. Mais il y avait quelque chose de plus qu'elle tentait d'ignorer. Une petite voix dans sa tête qui lui disait de foncer... Mais elle faisait la sourde oreille. C’était la première fois de sa vie que Dolce décidait d'être prudente, de prendre son temps. Elle était du genre à foncer, à ne pas réfléchir aux conséquences. Elle savait que si elle se laissait avoir à ses sentiments, ça finirait comme avec Améthyste. Elle ne pourrait se passer d'Eloïse, et Dolce ne voulait pas être dépendante. Plus maintenant, c'était terminé. Il fallait en tout premier lieu qu'elle apprenne à connaître Eloïse, elle ne voulait pas se laisser aller à des sentiments qui lui pourriraient l'existence. Mais Dolce était si imprévisible, même pour elle-même. Elle ne pouvait pas se faire de promesses et jurer de s'y tenir. Elle agissait sur l'instant, faisait les choses parce qu'elle pensait que c'était le mieux, mais sans réfléchir une seule seconde.
Elle arriva finalement aux alentours du lac. Elles avaient rendez-vous ici. Dolce avait choisi cet endroit. Elle connaissait bien Panem, à vrai dire, à force d'avoir voyagé. Elle savait où on se trouvait en sécurité, elle connaissait les plus beaux endroits. Elle savait aussi où il ne fallait pas aller et connaissait les endroits à éviter. Contrairement à Eloïse, qui n'était, à ce que Dolce avait compris, pas sortie de son district de nombreuses fois. Elle y était. Dolce aperçut la silhouette d'une jeune fille assise près de l'eau. Elle accéléra le pas, et Eloïse se tourna, alertée par les bruits de pas, sans aucun doute. Elle souriait. Dolce lui rendit le sourire, et s'approcha. Elle retira son sac à dos et le posa au sol. « T'avais raison, c'est un super endroit, on a bien fait de venir ici. » Dolce s'assit à côté de son amie. « Je sais » répondit-elle en souriant comme elle le faisait rarement. « Tu vas bien ? Il ne t'est rien arrivé durant le voyage au moins ? » demanda-t-elle doucement. Elle voulait s'assurer que la jolie Eloïse n'avait pas fait de mauvaise rencontre, et qu'il n'y avait pas eu d'accident ou de problème.
|
| | |
| Sujet: Re: far far away • dolce&eloïse Lun 9 Avr - 14:56 | |
| Tout ça était vraiment nouveau pour la jeune fille, qui n'avait pas vraiment l'habitude de sortir de chez elle. Elle avait vu beaucoup de choses durant ces quelques jours de marche, et tout ça lui avait permis d'approfondir ses connaissances. Et de voir que, au-delà du district neuf, les choses étaient si différentes.. C'était vraiment bizarre. Elle savait que la plupart des gens de son district n'aurait jamais la chance qu'elle avait d'être partie. Les habitants de leur district étaient un peu lésés sur ce point là : ils étaient vraiment mis à l'écart de tout le reste de Panem, et peu de gens se risquaient à aller dehors, voir ce qu'il pouvait y avoir par delà les montagnes. Et c'était compréhensible. Jamais Eloïse n'aurait pensé sortir de chez elle avant il y a quelques semaines après tout. Surtout pas pour venir au district onze. Autant de nouvelles expériences, et tout ça grâce à Dolce. A cause de Dolce ? Non, grâce à elle. Elle ne l'avait pas forcé, certes, mais sans elle, sans leur amitié, jamais tout ça ne serait arrivé. Et c'était tant mieux.
« Je sais. » La jeune femme rendit son sourire à Eloïse. Elle se sentait vraiment bien en sa compagnie. S'attacher à une personne n'était pas exceptionnel pour elle, mais Dolce était différente des autres personnes à qui elle parlait. A vrai dire, elle l'impressionnait un peu. Parce qu'elle faisait preuve de temps de force et de courage, qualités qu'Eloïse ne possédait pas. C'était ce genre de personnes charismatique, qui dégage une aura impressionnante. Et la brunette ne savait pas trop pourquoi elle avait décidé de lui parler, à elle. Pourquoi elle tolérait sa présence, et pourquoi elle faisait tous ces efforts pour la voir. Mais elle n'allait pas s'en plaindre. « Tu vas bien ? Il ne t'est rien arrivé durant le voyage au moins ? » Eloïse secoua doucement la tête. Elle n'avait pas eu à se servir de son couteau, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Elle restait assez maladroite avec une arme en main, même si Aiden essayait de la former un peu et de la rendre plus dangereuse. Elle avait mangé la moitié de ce qu'elle avait emmené, et avait ramasser quelques trucs comestibles sur son chemin. Des baies, des plantes.. Tout ce qu'elle connaissait. Elle ne voulait pas prendre le risque de manger quelque chose d'inconnu, et de tomber malade, à des kilomètres de chez elle, seule, dans les bois. C'était la mort assuré. Pour une raison vraiment stupide qui plus est. Non non, Eloïse était une personne raisonnable. « Je vais très bien et toi ? Non non, ça c'est étonnamment bien passé d'ailleurs. Pour un premier voyage aussi long, je suis surprise ! Tant mieux tu me diras. J'espère que le retour se passera aussi bien . » Eloïse était légèrement bavarde, et ça depuis qu'elle était toute petite. Elle essayait de faire des efforts, mais les mots semblaient sortir seuls de sa bouche. En général, ce petit défaut amusait plus que dérangeait les gens autour, surtout qu'elle n'était pas une pie à proprement parlé, elle savait se taire quand il le fallait. « Et toi, ton voyage ? Tu n'as pas eu de problèmes ? » Eloïse regardait Dolce, pour voir si la demoiselle semblait mal en point, blessée, ou quoique ce soit. Elle semblait en pleine forme, et ceci rassura la jeune fille. Elle ignorait comment ça pouvait être de l'autre côté du district onze. Ni comment c'était au district quatre. Si les pacificateurs étaient très vigilants ou quoi. Elle n'avait même pas pensé à eux en partant de chez elle.. Ni en passant près des autres districts. Alors qu'au final, la plus grande menace n'était pas ce qu'elle aurait pu trouver dans la forêt, mais bien les pacificateurs sur qui elle aurait pu tomber, et qui lui auraient fait payer sa petite escapade. Un frisson courut le long de son dos rien qu'en pensant à ça. Elle chassa d'un mouvement de tête toutes ces mauvaises pensées, et se concentra sur la jolie blonde. Elle était vraiment contente de la voir. Le Capitole n'encourageait pas les relations à distance, et tout était mis en oeuvre pour que deux personnes de districts différents ne puissent devenir amies. Et ça Eloïse le savait. Ca n'allait pas être facile, si elles choisissaient de continuer à se voir. Et leur rendez-vous risquaient d'être rares. Mais après tout, qui ne tente rien n'a rien. Cette amitié commençait trop bien pour qu'Eloïse tire un trait dessus dès maintenant. Beaucoup de gens arrivaient à entretenir une relation à longue distance, alors pourquoi pas elles ? |
| | |
| Sujet: Re: far far away • dolce&eloïse Lun 9 Avr - 20:21 | |
| Se balader dans Panem n’était pas autorisé, et c’était punissable. Tout le monde le savait. Dolce avait pris l’habitude de quitter le district 04, mais elle y revenait régulièrement pour ne pas éveiller les soupçons. Elle n’était pas de nature très prudente à vrai dire, mais jusque là, elle s’en était toujours tirée. Il était clair qu’elle n’arrêterait pas de se promener, pas avant qu’on ne découvre son petit manège. Et même si c’était le cas, il y avait moyen que ça continue. Elle ne supportait pas le district quatre de toute façon, pas qu’il lui soit désagréable. C’était juste que passer deux ans dans le même espace réduit finissait par vous donner envie de voyage. Si Dolce ne sortait jamais du 04, elle finirait par étouffer. Alors transgresser les règles et quitter son district était devenu une habitude, quelque chose de banal. Elle ne se souciait plus vraiment des Pacificateurs, ne s’inquiétait pas. Elle ne sortait pas de chez elle la boule au ventre de peur d’être vue. Et le bon point, c’était qu’elle n’hésitait pas pendant trois heures, elle ne jetait pas des regards inquiets autour d’elle, et ne se faisait pas repérer.
Elle savait que pour Eloïse, quitter ainsi son district était quelque chose de neuf. Contrairement à Dolce, la petite brune n’avait pas grand-chose à se reprocher. Elle suivait les lois, appliquait les règles. Il ne serait même pas étonnant qu’elle soit bien vue par les Pacificateurs de son district. Eloïse était bien différente de Dolce. Elle était plus prudente, plus douce aussi, moins provocatrice et rebelle. Elle n’avait pas besoin de faire des choses insensées pour s’amuser. Elle avait l’air heureuse, pleine de vie. Elle souriait tout le temps, et c’est pour cela que Dolce l’aimait tant. Parce qu’elle ne lui ressemblait pas. Et elle était à la fois différente d’Améthyste, et en même temps lui ressemblait. Pas que physiquement. Ces petits rendez-vous, Dolce les avait déjà expérimentés avec celle qu’elle avait décidé d’oublier. Elle savait ce que ça faisait. Quelques heures idylliques, puis la séparation. Mais si Dolce avait tiré un trait sur son amie d’enfance, elle était incapable de le faire pour Eloïse. L’attrait du neuf, de la nouveauté. La curiosité dévorante. Le temps d’Améthyste était révolu, mais Eloïse arrivait et Dolce recommençait tout. L’histoire semblait se répéter. Dolce savait que ce n’était pas forcément bon, mais elle était bien trop attirée par cette nouvelle amitié grandissante. Du coup, elle savait que demander ainsi à Eloïse de quitter son district pour voir Dolce, c’était beaucoup. Ca pouvait être dangereux. Mais si la brunette n’avait pas voulu le faire, elle ne l’aurait pas fait. Et si un jour elle ne se présentait pas au rendez-vous, Dolce saurait pourquoi, et elle irait jusqu’au neuf sans hésiter. La blondinette s’assura que tout allait bien, et Eloïse lui répondit d’un hochement de tête. Dolce la savait débrouillarde, même si elle ne le montrait pas. Elle était persuadée qu’Eloïse savait se débrouiller en pleine nature. Elle était capable de trouver à manger, et dans des cas extrêmes, de se défendre s’il le fallait. Elle n’avait peut-être pas été entraînée pour, ou habituée à un environnement hostile. Pas comme l’était Dolce. Mais Eloïse saurait se défendre si elle se retrouvait face à une situation périlleuse. « Je vais très bien et toi ? Non non, ça c'est étonnamment bien passé d'ailleurs. Pour un premier voyage aussi long, je suis surprise ! Tant mieux tu me diras. J'espère que le retour se passera aussi bien. » Eloïse était bavarde, et ça plaisait à Dolce. Très honnêtement, il n’est pas rare que les gens qui parlent trop lui tapent sur les nerfs, mais elle ne se lassait jamais de la présence et de la douce voix de son amie. Dolce eut un vague sourire. Le retour se passerait bien, elle n’en doutait pas. Et dans le pire des cas, elle n’hésiterait pas à accompagner la jeune fille jusqu’au neuf. Dolce ne craignait plus les balades dans Panem, elle y était habituée, et elle pouvait très bien se permettre de rentrer avec quelques jours de retard.
« Et toi, ton voyage ? Tu n'as pas eu de problèmes ? » Dolce secoua la tête. Elle aurait pu se faire remarquer à chaque voyage qu’elle faisait, car plus les jours passaient et moins elle faisait attention. Mais rien de grave n’arrivait. Il était arrivé une ou deux fois qu’elle se fasse remarquer, mais elle échappait aux Pacificateurs, et ils finissaient par laisser tomber. « Tout est allé comme sur des roulettes… » répondit Dolce. Le soleil brillait, et ça sentait les fleurs. Le printemps. Dolce aimait ce genre de journées. Il faisait déjà chaud, et elle était certaine qu’il ne pleuvrait pas. L’herbe était sèche, et il y avait une légère brise qui réduisait la chaleur. Dolce s’allongea sur le dos, dans l’herbe, ses cheveux s’étalant sur le sol. Elle fouilla dans son sac et en sortit son briquet et le paquet de cigarettes qu’elle avait volé plus tôt. Elle en coinça une entre ses lèvres et l’alluma. Puis elle inspira en fixant le ciel. « Qu’est-ce que ça fait du bien de se casser du quatre et de se poser dans un endroit comme ça… Je pourrais rester là tout la vie... » lança-t-elle, un sourire en coin sur le visage. En réalité, elle aurait vite fini par s'ennuyer et par se lever pour grimper à un arbre ou faire quelque chose de fou et d'insensé. Mais bon... Si elle avait du se forcer à rester installée à une endroit pour toujours, elle aurait choisi ce lac, cet endroit.
|
| | |
| Sujet: Re: far far away • dolce&eloïse Lun 16 Avr - 18:46 | |
| Eloïse regardait devant elle, perdue dans la contemplation du paysage. Le printemps avait toujours été sa saison préférée. La saison des amours, la saison où tout fleurissait, repoussait après un hiver souvent rude, le printemps marquait le renouveau. Les familles du district neuf mourrait souvent de faim ou de froid durant l'hiver. Mais avec l'arrivée du printemps, on pouvait recommencer à travailler aux champs, à chasser, et tout ça redonnait un peu d'espoir à tout le monde. Eloïse avait même remarqué que les gens étaient souvent plus gentils et plus généreux lors du printemps.
La présence de Dolce à ses côtés lui donnait l'impression d'être intouchable. Peu importe ce qu'elle ferait, il ne lui arriverait rien. La jeune blonde sortait souvent de son district, à en croire ce qu'elle avait pu lui dire, elle avait voyagé énormément, et ne s'était jamais fait prendre. Elle était très débrouillarde, courageuse aussi. C'était ça qui rassurait la brunette. Etre avec une personne qui serait capable de l'aider, de la défendre, si jamais quelqu'un venait les déranger. Eloïse avait du mal à comprendre le sentiment que ressentait Dolce, cette envie de liberté qui ne semblait que grandir au fil du temps. Sortir ou pas, tout ça lui était bien égal. Le district neuf était assez grand pour lui permettre de se balader si elle le souhaitait. Pas besoin de partir vagabonder dans les autres districts, avec le risque supplémentaire de se faire prendre par les Pacificateurs. Mais ils étaient tous enfermés. Et elle s'en rendait bien compte. Tous captifs, comme des oiseaux enfermés dans des cages. C'était ça en fait. Avec l'interdiction de communiquer entre eux. Le Capitole ne voulait pas que les districts puissent faire amis-amis, non, il voulait voir de la haine, garder constamment ce sentiment qui était présent entre les tributs lors des jeux. C'était ça au final. Ils étaient tous des ennemis mortels. Eloïse n'avait jamais pensé à ça, mais et si elle se retrouvait dans les jeux, face à Dolce ? Certes il y avait très peu de chances que ça arrive, mais le nombre de fois où le sort avait été contre les tributs sélectionnés, leur rendant la tâche encore plus difficile. La jeune brune savait qu'elle ne pourrait pas tuer son amie. Elle ou n'importe quel autre de ses proches. Elle n'en serait pas capable, et la voir mourir risquait d'être encore plus difficile. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts, et à prier pour que le sort leur soit favorable cette année..
La voix douce de Dolce sortit Eloïse de sa rêverie. « Tout est allé comme sur des roulettes… » Elle tourna la tête vers la blondinette, qui était désormais allongée dans l'herbe. Eloïse entreprit de se natter les cheveux sur le côté, tandis que Dolce sortait un paquet de cigarettes de son sac. La brune n'avait essayé que quelques fois de fumer. Ca n'était pas vraiment pour elle, le goût la dégoûtait, sans compter qu'elle le gardait pendant de longues heures dans sa bouche, peu importe ce qu'elle pouvait faire pour s'en débarrasser. Mais elle avait essayé à plusieurs reprises, pour être sûre. « Qu’est-ce que ça fait du bien de se casser du quatre et de se poser dans un endroit comme ça… Je pourrais rester là tout la vie... » Eloïse se mit à sourire, et acheva sa natte, qu'elle attacha avec un petit élastique qu'elle avait à son poignet. Elle se laissa finalement aller en arrière, et se coucha à son tour à côté de Dolce. C'est vrai que cet endroit était vraiment parfait. Le temps semblait s'être comme arrêté ici, et un instant, Eloïse en oublia tout le reste : ses parents qui l'attendaient au district neuf, le Capitole, Panem, les Hunger Games.. Elle serait bien restée ici en compagnie de Dolce, mais la perspective de ne rien faire trop longtemps ne lui plaisait pas. Eloïse avait tendance à se lasser très vite. « C'est vrai que c'est parfait. Si seulement on pouvait sortir de nos districts sans problèmes.. Je suis sûre qu'il y a des endroits comme ça dans chaque district, et j'aimerais bien les voir. » Eloïse regardait le ciel, parfaitement dégagé. Elle pouvait sentir la légère odeur de la cigarette que Dolce était en train de fumer à côté d'elle. Et elle entendait les oiseaux qui se trouvaient dans les arbres derrière elles. « Comment est-ce que c'est au district quatre ? » Eloïse était très curieuse de la vie dans les autres districts. Elle savait que chaque district avait sa spécialité, cultiver les champs, élever le bétail, et tout ça, mais qu'en était-il du mode de vie ? Différait-il vraiment d'un district à l'autre ? Evidemment, dans les districts comme le un ou le deux, le niveau de vie devait être bien plus élevé que dans le district neuf ou douze par exemple, mais mis à part ça ? Le Capitole prenait un malin plaisir à entretenir le mystère concernant tout ça. |
| | |
| Sujet: Re: far far away • dolce&eloïse Sam 21 Avr - 20:05 | |
| L'air frais pénétrait dans les poumons de Dolce, par grandes bouffées. Elle inspirait, expirait, profitant de cette impression qu'elle avait. L'impression que tout allait bien, que tout était parfait. Elle se sentait bien, heureuse, et la présence d'Eloïse y était pour beaucoup. Dolce se sentait légère. beaucoup plus qu'elle ne l'était en général. Elle paraissait l'être tout le temps, mais ce n'était pas le cas. Elle ressentait toujours cette pression sur ses épaules, sur son cœur. Et elle n'avait pas le pouvoir de la faire s'envoler. Elle était incapable de tout relâcher. Mais depuis un mois, depuis que tout était fini avec Améthyste, et depuis qu'elle connaissait Eloïse, elle se sentait réellement mieux. Un poids s'en été allé, et ça avait été une surprise pour Dolce. Lorsqu'elle avait mis fin à cette partie de sa vie, elle ne s'était pas attendue à se sentir si bien par la suite. Elle avait imaginé que l'effet serait inverse, et qu'il lui faudrait du temps. Elle passa à autre chose si facilement que l'on pourrait croire que la situation est destinée à se retourner à nouveau.
La blondinette fouilla dans son sac et alluma finalement une cigarette, et pendant ce temps, Eloïse s'était fait une natte, qui lui allait d'ailleurs très bien, puis elle s'allongea. Dolce fixait le ciel, ce sourire niais qui ne lui ressemblait pas collé sur le visage. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été heureuse. Les gens heureux ne courraient pas les rues à Panem. Du moins, pas les gens réellement heureux. Il y avait ceux qui se contentaient de ce qu'ils avaient et en tiraient un certain bonheur, ceux qui avait réussi à se convaincre qu'ils n'avaient besoin de rien d'autre, et ne désiraient rien de plus que ce qu'ils avaient. Dolce était incapable de dire si elle était réellement heureuse, ou si ce n'était qu'un sentiment passager, qui aurait disparu dans quelques semaines. Que voulait-elle dans la vie ? Une jolie maison et une famille ? Pas vraiment. Être seule et vivre comme elle l'étendait ? Pas forcément non plus. Elle aurait voulu partir, très loin, emporter avec elle les gens qu'elle aimait. Et partir. Mais il y avait des centaines de raisons qui allaient en sens contraire.
« C'est vrai que c'est parfait. Si seulement on pouvait sortir de nos districts sans problèmes.. Je suis sûre qu'il y a des endroits comme ça dans chaque district, et j'aimerais bien les voir. » La liberté. Ce à quoi elle aspirait. C'était sans aucun doute l'un des plus grands désirs de chaque habitant des districts de Panem. Être libre. Mais en même temps, si se balader partout était autorisé, Dolce ne trouverait plus ça intéressant. Ce ne serait plus aussi excitant. L'attrait de l'interdit. Son besoin constant d'enfreindre les règles. Des endroits comme celui-là, il y en avait. Selon le district, les choses changeaient cependant. Dolce savait que les gens voyaient le quatre -ou l'imaginaient- comme un district beau, attractif. La mer et la grande taille du territoire. Les habitants des districts continentaux pensaient que le quatre était un endroit agréable, ou la vie était facile, parce qu'on y était moins pauvre, que les falaises et l'océan offraient un décor de rêve et que la pêche ne semblait pas être une activité horrible comparée aux travaux qui étaient donnés dans certains districts. Parce que le quatre et ses Carrières devait bien mieux se porter que les districts qui n'avaient aucune chance de voir leurs enfants revenir. La vie devait être facile au quatre. Et Dolce, qui avait vécu dans le district six pendant quinze années, elle s'était vite habituée à sa nouvelle maison. Parce que oui, la vie y était plus facile, même si elle s'était sentie éloignée de ceux qu'elle aimait pendant longtemps. Mais Dolce ne serait pas prête à retourner au six à présent. Sa vie avait changé. Elle tourna la tête vers Eloïse et lui adressa un petit sourire en guise de réponse. « Comment est-ce que c'est au district quatre ? » Dolce se surprit à sourire en entendant cette question. Elle voulut d'abord répondre du tac au tac, en disant à Eloïse qu'elle allait l'y emmener le jour-même. Mais elle chassa cette pensée de sa tête. On risquerait de s'inquiéter au neuf, si la brunette disparaissait durant trop longtemps. Et elle pourrait avoir des ennuis, qui plus est. Son sourire s'effaça lentement, alors qu'elle fixait les nuages blancs qui traversaient le ciel. Comment décrire le quatre... ? Dolce avait des sentiments radicalement opposés à propos de son district. Elle voyait en celui-ci du bon, et du mauvais. A le décrire, on aurait pu croire qu'elle parlait de son coin de paradis. Mais en réalité, elle ne supportait plus le district de la pêche. Y être enfermée était intolérable, et elle connaissait chaque recoin comme le fond de sa poche. Elle était en réel besoin de nouveauté, et à ses yeux, le district quatre était une belle fleur, qui ne faisait que faner encore et encore depuis des mois. Et à chaque fois qu'elle espérait que la fleur finirait par tomber, et qu'une autre pousserait, les choses allaient encore plus mal, et la fleur fanait, encore et encore. Le district quatre, il n'avait plus aucun intérêt à ses yeux. Il n'était qu'un enclos vide dans lequel on la gardait enfermée en attendant qu'elle casse les barrières pour qu'on puisse la poursuivre. Mais pour les autres... Peut-être qu'il représentait la nouveauté, l'espoir ? « C'est... » débuta-t-elle en souriant vaguement, perdue dans ses pensées. « C'est comme partout. Excitant, beau, neuf, intriguant, au début. Puis ça devient lassant, répétitif, étouffant, invivable... » Ce n'était sans doute pas le genre de réponse qu'attendait Eloïse. Mais c'était la vérité. « Je pense pas que ça soit mieux qu'ailleurs » Mais Eloïse voyait peut-être le district quatre comme cette nouveauté, cet inconnu, ce que Dolce recherchait désespérément. Ce à quoi elle aspirait réellement dans la vie. Ce après quoi elle courait depuis des années et des années...
- Spoiler:
Je m'excuse pour le temps d'attente, surtout que je t'avais dit que je te répondrai mardi ou mercredi J'ai eu une petite panne d'inspiration durant la semaine
|
| | |
| Sujet: Re: far far away • dolce&eloïse | |
| |
| | | | far far away • dolce&eloïse | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|