Adrayan Ermes Nehru

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

La mort ? Ma mort en particulier ? Je ne suis pas trop sûr, je n'y ai jamais véritablement songé. Il faut dire que je n'ai pas à me soucier de la faim, je ne m'endors pas tous les soirs la peur au ventre à l'idée de ne pas me réveiller le lendemain. Je vois la mort, j'y suis confronté tous les jours, des gens viennent me voir pour que je les soigne, mais on ne peut pas sauver tout le monde. Malheureusement et je ne peux pas soigner des gens mourant de faim. Je pourrais le souhaiter de toutes mes forces que ça n'y changerait rien. Alors, mourir ? Je ne sais pas trop. J'espère juste m'éteindre pas trop douloureusement, marquant en bien les gens qui me sont chères de mon emprunte.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Je pense que mourir pour les personnes qui me sont chères ne serait pas une mauvaise chose. Je dois bien avouer que je ne pense pas ainsi généralement. Je ne suis pas un grand optimiste, néanmoins je préfère occulter le négatif. Alors, mourir pour mes proches me parait logique. Une personne en particulier, je pense bien à une fille. Mais si mon père savait, il me dirait qu'il est sot d'être prêt à donner sa vie pour une personne qui n'en ferait pas autant pour vous. Pourtant, mourir pour cette fille précisément ne me déplairait pas. Ce n'est pas pour rien que je veille sur elle comme je peux. Comme je l'ai dit, mon père serait contre cette idée et justement c'est bien là tout le problème. Il n'est pas prêt à se battre pour ses idées, à défendre ses idéaux. Mourir pour une cause, pour une idée ne me déplairait pas. Mourir en utilisant correctement ma vie me semble le mieux à faire, mieux même que de laisser une trace de mon passage derrière moi. Alors, oui, je suis prêt à mourir pour un idéal qui me touche. Cependant, je ne sais pas si j'aurai jamais le courage de dresser l'étendard et partir au front.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Depuis que je suis un jeune enfant je vois mon père soigner des personnes. Il s'agit parfois de brûlure, d'éraflures, mais parfois c'est plus grave, on amenait tous genre de cas à mon père avant. Avant qu'il ne décide de ne s'occuper que des personnes ayant de quoi le payer. J'ai donc grandi en voyant de manière journalière mon père soigner des personnes. C'est ainsi que, comme ce dernier, je suis devenu guérisseur. Je sais très bien soigner les personnes qu'on me présente et lorsque je ne sais pas les soigner, je sais au moins rendre leur douleur moins accaparante. Ce don me serait fort inutile si je ne connaissais pas un minimum les plantes qui me sont utiles. Il faut dire que les médicaments coûtent énormément chère. Il est donc tout naturel de préparer des baumes en tout genre à base de plante que je vais cueillir. C'est pourquoi je suis plutôt un bon guérisseur qui n'a aucun problème et un sang-froid à toute épreuve. Beaucoup de personnes du district viennent me demander de l'aide, qu'il s'agisse de petits bobos ou de grandes blessures.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Non, pas vraiment. Personne n'a été repris dans ma famille depuis ma naissance. Il faut dire que mon père est fils unique, je n'ai pas de frère et quant à la famille de ma mère, il ne lui reste personne. Alors, en effet, on peut dire dans un sens que j'ai été épargné. Néanmoins, je n'ai pas raté les personnes qui sont parties. Qu'il s'agisse du gars de mon âge qui a été repris l'année de nos quatorze ans, la jeune femme que je croisais tous les jours sans exceptions et qui me souriait au détour d'une rue. Chaque tribut semble prendre un malin plaisir à me rappeler un instant de ma vie. A croire que je les ai tous connus personnellement, même si ce n'est pas le cas. C'est juste qu'il est impossible de faire le deuil d'une personne qui pourrait être vous-même. Un gars de votre âge, qui a eu la même vie que vous et qui tout un coup se fait tuer sans raison valable. Comment l'expliquer ? Comment l'assumer ? Je n'ai toujours pas trouvé de réponse et je crains le jour où une personne m'étant proche deviendra un tribut. Ce même si je sais qu'on est juste du bétail attendant d'être mené à l'abattoir. La prochaine fois ça sera peut-être moi.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je ne sais pas, je n'ai jamais vraiment su. J'ai toujours rêvé du jour où nous serions enfin délivrés du joug infâme du Capitole. Mais je crains pour nos vies, je crains qu'une rébellion n'apporte que des morts et des survivants qui auraient préféré être mort. J'ai foi en la liberté. Je la désire ardemment, mais comme toujours je ne sais pas. J'ai besoin d'un déclic, quelque chose qui me pousserait à faire un pas en avant. En attendant, je suis indécent, je ne suis pas contre la rébellion, mais je ne fais rien pour aider les rebelles. J'espère juste que le jour où je serais prêt à faire quelque chose, il ne sera pas trop tard. Je ne suis pas un rebel, pourtant je suis un révolté. Je voudrais me révolter contre les horreurs que je vois tous les jours, contre ces Jeux de la Faim chaque année plus ignoble que l'année précédente. Je voudrais me révolter contre le Capitole et son emprise de fer qui nous étouffe, mais je ne fais rien. Je n'ai encore rien fait.



JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM A six fois . J'EXERCE LE MÉTIER DE guérisseur ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 8 ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

"J'aurais pu." Nous ne parviendrons jamais à comprendre le sens de cette phrase. Car, à chaque instant de notre vie, certaines choses qui auraient pu arriver, finalement ne se sont pas produites.

Le pain posé sur la table, la pièce était ensevelie sous le silence. Fixant mon père tout en restant muet, je le regardais manger immobile. En face de moi se trouvait ma mère, courbée comme à son habitude, à croire qu'elle cherchait à se fondre dans le décor et disparaître. J'avais moi-même aussi, parfois, envie de disparaître. Oublier pour un instant que le monde était ce qu'il était et avoir l'espoir de pouvoir un peu rêver. Rêver à autre chose, un monde meilleur. Côtoyer des malades et des personnes blessées à longueur de journée ne m'aidait pas vraiment à m'échapper. Je les aidais autant que je pouvais, mais je n'étais pas un surhomme, je n'avais pas le don de soigner la faim. J'en voyais certains dépérir à petit feu avant de disparaître trop faible pour continuer à affronter le monde. Mes yeux baissés sur mon assiette que j'avais à peine touchée, je soupirais légèrement honteux. Avoir du pain et un repas dans son assiette et ne pas y toucher alors que d'autres mourraient de faim, c'était dur à avaler. Mais j'étais né du bon côté de la ligne. Avoir un père pharmacien vous promet une vie tranquille, tout du moins à part en temps de Moisson. Laissant mon assiette sur la table, je prenais un généreux morceau de pain avant de me lever. Mon père n'avait pas besoin d'explication, il savait déjà ce que je m'apprêtais à faire et ne le cautionnais certainement pas. « Assieds-toi Adrayan. » Toisant mon paternel du regard, j'hochais négativement la tête, ce n'était pas parce que personne ne tentait de faire bouger les choses que je ne pouvais pas faire un geste. C'était bien peu, mais je faisais ce que je pouvais à mon échelle. En garder pour Velvet, ou n'importe quelle autre personne affamée me semblait normal. Un petit rien que je pouvais faire et ainsi me sentir moins coupable. « Qu'est-ce que tu veux faire Adrayan ? Tu vas leur donner un morceau de pain et puis quoi ? Un repas, ton lit pour dormir !? Tu vas commencer avec un rien et ils vont tous débarquer... » Piquer à vif par sa remarque, je fis un pas vers lui en reposant le pain sur la table. « Qui ça papa ? La vermine ? Les pauvres gosses affamés que le Capitole laisse crever de faim ? » Nettement refroidi, mon paternel posa ses couverts gardant un air distant alors que je rageais à l'intérieur. C'était toujours la même sempiternelle litanie. Je la connaissais d'avance. Je savais où cet accrochage allait nous mener pourtant j'étais incapable de me rétracter. J'étais incapable de le laisser dire ou penser de pareilles choses. Las, mon paternel me regarda de ses yeux usés alors qu'il passait une main sur ses cernes marquée. C'est la voix atone et faible qu'il fini par souffler comme vaincu : « Tu ne peux pas sauver tout le monde Adrayan. » Ma mâchoire crispée, mes mains se posèrent sur le dossier de ma chaise alors que je le regardais avec mépris : « Je ne veux pas sauver tout le monde. Et même ! Est-ce une raison pour ne pas essayer ? » J'avais certainement encore la fougue de la jeunesse et c'était cette dernière qui me poussait à me lever contre mon père bien qu'il avait raison. Je le savais, je ne pouvais pas le nier, je préférais juste l'occulter, ne pas me l'avouer. « Tu verras, tu te bats contre du vent, tu ne gagneras jamais. » Ma mère se leva silencieusement, débarrassant la table comme si elle ne voulait pas avoir à assister à la suite de cet échange. Depuis des années mon père et moi nous affrontions à ce sujet. Enfant, je me rappelle les longues heures que j'ai passés à le regarder soigner des gens. Il leur offrait ce qu'il avait, un peu de pain, un peu d'argent. Il faisait comme il pouvait et tentait encore d'aider son prochain. Puis le temps s'est envolé, mon père à cesser de donner, cessé de soigner des personnes contre le peu qu'ils avaient. Mon père c'était laissé abattre, il les avait laissés gagné. Ceux d'en haut, ceux qui nous oppressent et contre lesquels on ne pouvait se révolter. « Je me bats peut-être contre du vent, mais je me bats quand même. Je ne leur appartiens pas, je ne leur appartiendrai jamais. » Sentant une présence derrière moi, je laissais ma mère passer sa main dans mes cheveux avant de l'entendre murmurer : « Tu ne peux pas lui en vouloir... il y a des provisions dans la cuisine, va. » Me retournant, je fixais la femme qui m'avait élevé dans les yeux avant de lui sourire. Elle savait toujours d'une certaine manière ce qu'il me fallait, même si elle restait silencieux la majeure partie du temps. Cette dernière replaça quelques mèches de mes cheveux avec tendresse avant que je ne me dirige vers la cuisine, laissant mon père seul avec ses regrets qui finissaient de l'achever.

Ever J. Collins a écrit:

SKYYYYYYYY[...]YYYYYYNOUNINET D'AMÛÛÛÛÛÛR
OMG comment ça fait trop trop plaisir de te revoir, t'imagines même pas à quel point
Tu veux bien m'épouser dis ? Tu nous a fait tellement peur quand tu es parti comme ça, d'un seul coup
Brefouille, je suis overarchimegahypersupercontente de te revoir parmi nous
Réserve moi un lien du tonnerre mon confectionneur d'attelle atitré
Ne t'aime