gaïa anouk cyrz

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

(merci de répondre aux questions en suivant les indications de lignes. certaines questions sont seulement pour certains personnages, merci de supprimer celle(s) qui ne correspondraient pas au vôtre.)

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

ma mort ? je l'imagine douce et rapide. je voudrais m'endormir. m'endormir et ne simplement jamais me réveiller. ce serait la fin parfaite : sans douleur, paisible, inoffensive. je mourrais comme j'ai toujours vécu : dans un silence, dans un soupir et dans l'indifférence la plus totale. comment pourrais-je m'attendre à une mort héroïque ? comment pourrais-je espérer que l'on se souvienne de moi alors que je ne fais rien pour ? non. je vais mourir comme une petite fille. pas de belles paroles, pas de bras levé vers les autorités, non. un rêve et puis plus rien.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

je suis d'une telle naïveté que je pourrais me mettre dans de beaux draps et risquer ma vie sans même m'en rendre compte. je suis tellement tête en l'air que je pourrais tout simplement me perdre dans la forêt et finir par mourir de faim. mais j'ai quelque chose pour moi : je suis une peureuse, une vraie de vraie. alors les aventures un peu trop risquées, très peu pour moi. alors, voilà ma seule faiblesse : mon meilleur ami, priam. il est tout pour moi : un grand-frère, un père, un confident. je crois que, malgré la peur, je n'hésiterais pas à donner ma vie pour la sienne.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

je n'ai pas beaucoup de qualités, je ne suis pas vraiment débrouillarde, je ne sais ni me battre, ni chasser. je tiens à peine sur mes deux jambes et la moindre motte de terre pourrait me faire un croche patte. pire que ça : avec un couteau dans les mains, je serais bien capable de me blesser. par contre, je suis plutôt discrète - enfin, quand je ne m'étale pas de tout mon long sur de bruyantes brindilles, cela va de soi. et mieux, toutes ces années passées à ne pas manger à ma faim m'ont rendu résistante au manque. j'ai un appétit d'oiseau, je grignote à peine et je le vis plutôt bien.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

j'aimerais dire non. du fin fond du coeur, j'aimerais pouvoir répondre : non, je ne connais personne, fin de l'histoire. question suivante. mais ce serait un mensonge. je connais une personne qui est partie. comme on peut s'en douter, elle n'est jamais revenue. elle avait quatorze ans, j'en avais à peine huit. elle était belle, blonde et forte. je crois que tous les garçons en pinçaient pour elle - mais je ne sais plus, j'étais jeune. toujours est-il qu'elle s'appelait laïla, qu'elle était la soeur de priam - donc presque la mienne - et qu'elle est morte. un couteau planté dans le coeur après seulement une dizaine de minutes de jeu. elle faisait partie des victimes du bain de sang initial. encore aujourd'hui, il m'arrive de faire des cauchemars : je revois son regard, comme illuminé avant la mort. ce trou dans sa poitrine. le sang. partout. c'est son visage que je vois, chaque année, quand un tribut meurt. son visage, ses yeux suppliants et ses longs cheveux blonds tâchés de sang.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

je n'ai pas pour habitude de me mêler de ces choses-là. j'ai pour seule habitude de rester dans mon coin et d'observer les choses se faire. sans rien dire. parfois en pleurant, mais toujours en silence. je ne sais pas pourquoi, mais je pense que mon avis n'intéresse pas les gens. qu'il est bien inutile : qui voudrait savoir ce qu'une gamine pense ? qui voudrait même de son aide ? je ne m'engage pas. j'ai bien trop peur de mal faire. mais cette révolte, c'est comme une brindille qui commencerait à s'embraser à l'intérieur même de mon corps. c'est une poussière d'espoir. quelque chose qui pourrait se transformer en feu de joie - pourquoi pas. j'observe, j'écoute, je prends des nouvelles du district treize quand je le peux. les rebelles ont cette force, ce courage que je n'aurais jamais : celui de se lever, de s'exprimer, de tenter de vivre libres. libre. je ne suis pas prête à me battre pour la liberté. pas encore.



JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est rare. DU COUP, MON NOM A douze chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER D' écolière ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE sature légèrement. JE SUIS DANS LE 12ÈME DISTRICT. AYANT dix-sept ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je tremble en pensant à la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Gaïa... Il te caresse la joue, doucement. Mais tu dors comme une enfant et rien – ou presque – ne peut te tirer de tes rêveries. Gaïa ! Maintenant, ce sont tes épaules qu'il attrape et qu'il secoue. D'abord lentement, puis un peu plus sèchement. Il commence à s'impatienter, tu souris presque. Debout. Sa voix te fais l'effet d'une caresse. Il ouvre grand la fenêtre de ta chambre. Dehors, il fait frais. Le vent s'engouffre, il fait voler tes rideaux et ton corps tout entier est parcouru par un frisson. Tes yeux s'ouvrent, comme par magie. Avant de se refermer, tout aussi rapidement. Tu resserres ta couverture autour de toi. Allez, lève-toi. C'est l'heure. Tu reconnais la voix de Priam. Priam. Ton meilleur ami, ton frère, ton tout. Tu soupires, grognes presque : le monde des songes est bien plus agréable que la réalité, tu ne le sais que trop bien. Laisse-moi dormir... S'il te plaît. Tu serais prête à le supplier pour quelques minutes de sommeil supplémentaires. Pas que tu sois particulièrement fatiguée, non. Mais tu voudrais finir ton rêve. Il ne te laisse pas une minute de répit et enchaîne, sur un ton presque sévère : Non. Je vais travailler. Et toi, tu dois aller en cours ! Il tire tes draps à tes pieds. Tu es bien obligée de bouger. Tu t'assois, le regarde fixement. Dix-sept ans, déjà un corps d'homme. Dix-sept ans, une famille à gérer. Sa mère – qui est aussi un peu la tienne – et toi. Sa mère qui a décidé de t'accueillir chez elle quand tes parents sont morts : tu n'avais que cinq ans et ton monde à toi venait de s'écrouler. Priam qui descend dans la mine, chaque jour. Pour te nourrir, toi. Pour t'habiller. Pour t'acheter de quoi peindre. Pour pouvoir te chauffer, l'hiver.
Tu ne peux t'empêcher de sourire, tant tu lui es reconnaissante. Oui Papa. Lui ne rigole pas. Il a déjà les idées ailleurs – sûrement préoccupé par la dure et longue journée qui l'attend. en cours