| Sujet: Alone in Kyoto Ven 27 Jan - 19:46 | |
| (c)TumblrSolveig émergea de l’eau et remonta à bord, son père s’empressa de lui jeter les serviettes de bain et la couverture. C’était peut-être l’hiver à Panem mais la haute société du Capitole ne renoncerait pas à son précieux poisson pour autant ! Les marins et autres pêcheurs continuaient donc à exercer leur métier bien que le temps ne soit pas propice à la pêche. Et comme il faut toujours bien une péripétie dans la matinée d’un marin, le filet s’était pris dans quelque chose et les trois hommes présents sur le navire avaient dû tirer à la courte paille celui qui se jetterait à l’eau. D’ordinaire, ils se seraient davantage disputés pour savoir lequel resterait sur le bateau à ne pas pouvoir profiter d’une baignade improvisée … Mais avec cette météo, même les fervents nageurs préféraient rester bien au chaud chez eux. Solveig avait été pris au piège, il avait donc dû y aller. Au contact de l’eau fraîche contre sa peau, il avait férocement frissonné mais ensuite, tout en nageant, il avait moins ressenti le froid !
Seulement maintenant, de nouveau à bord sur le navire et victime du vent glacial … Solveig avait la cruelle impression qu’il avait se faire dévorer en une seule bouchée par les bourrasques. Le jeune homme se glissa dans la cabine où il faisait un peu plus chaud qu’à l’extérieur et entreprit de sécher son corps encore dégoulinant d’eau. Il se rhabilla ensuite passa la couverture autour de ses épaules, son père et son grand frère avaient échappé au supplice de la baignade en plein hiver ! Cependant, ils ne pourraient pas toujours s’esquiver … La prochaine fois, ça serait probablement eux qui iraient se geler dans les eaux glacées de Panem. Quand la journée de boulot prit fin, Solveig s’éloigna d’un pas léger pour retourner à la maison.
« Mina ? »
Il venait à peine de rentrer à la maison mais il apparaissait déjà clairement que la jeune femme dont il était fou amoureux n’était pas là ! Il faisait beaucoup trop calme pour qu’elle puisse être quelque part, Solveig haussa les épaules et abandonna ses affaires à côté du canapé. Il se dirigea ensuite vers la salle de bain, il avait absolument besoin d’une bonne douche bien chaude ! L’eau presque brûlante coulait sur sa peau et franchement, ça lui faisait le plus grand bien. Le jeune homme passa les mains sur le visage, oubliant la mauvaise expérience de ce matin passée dans l’eau gelée et profitant de celle-ci, enveloppé dans la chaleur.
Solveig alla se choisir d’autres vêtements dans sa chambre, une tenue décontractée qui lui permettrait de marcher, de courir ou de faire tout ce qu’il voulait sans être encombré dans ses mouvements. Un t-shirt noir et un jeans feraient l’affaire, il chaussa ses bottes et enfila sa veste noire. Le jeune homme plongea les mains dans les poches et commença à marcher, le district quatre n’était pas le plus pauvre … Pas non plus le plus triste ! Solveig aimait son district, il ne s’imaginait pas vivre dans le douze ou le treize. Y croiser tous les jours des gens rachitiques qu’il mourrait d’envie d’aider, non mieux valait qu’il habite ici.
Ses pas l’éloignèrent peu à peu de la ville. Le marin prenait de la distance avec les habitations, s’engouffrant dans la nature de Panem ou plus précisément de son district. Il marcha dans la forêt quelques instants, errant quelque peu sans véritable but puis son esprit étrangement embrouillé aujourd’hui, le mena jusqu’aux falaises. C’était un endroit dangereux mais tellement beau ! C’était comme s’asseoir face à un magnifique tableau ! De là, il avait une vue imprenable sur l’horizon. Solveig s’assit tranquillement au sol en indien et observa le ciel qui se nuançait peu à peu de lueurs rouges orangées. Les paupières fermées, il sentait la brise lui caresser le visage et s’engouffrer dans son cou.
Quelques bruits se firent entendre derrière lui, il y avait du mouvement dans son dos mais le jeune homme ne se retourna pas. Quelqu’un marchait dans sa direction, sans doute quelqu’un qui venait aussi profiter de la vue des falaises. Solveig ne fut qu’à peine surpris lorsqu’il entendit la personne s’arrêter en arrivant près de lui, il n’eut à attendre qu’un instant pour qu’elle vienne s’asseoir à ses côtés. Il rouvrit les yeux et tourna la tête sur la droite, un visage magnifique s’offrit alors à lui. La jeune femme était très belle, elle avait des yeux immenses et de jolies lèvres étirées en un sourire léger. Solveig lui adressa un franc sourire.
« Salut Valériane ! »
C’était une amie, peut-on dire cela comme ça ? Elle l’avait bien aidé un jour où il était dans la galère, sans elle, il serait probablement mort à l’heure qu’il est … Ou très mal en point ! Solveig lui devait une fière chandelle, c’était un fait !
- Spoiler:
Désolé de cette entame carrément nulle ...
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