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 Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON

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MessageSujet: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeMar 6 Mar - 2:15

Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Lanpper-21df8dbb69

Le District Quatre. Cette terre maritime où la pêche prédomine n'avait rien a envier aux autres districts. Les habitants avaient une vie plus ou bien nantis, ils avaient une belle réputation auprès du Capitole. Ils étaient doués dans le maniement des filets, des tridents et autres instruments de pêche. Mais, à mes yeux, il s'agissait de l'endroit le plus hostile de Panem. J'ai toujours craint d'y mettre les pieds. Ne devrais-je pas plutôt être curieux? Non. Je vis le jour sur les terres du Quatre, auprès de gens dont je ne me souviens même plus le nom, ni le visage. Je ne me souviens rien de cette ancienne vie, de ma supposée enfance. Tout ce dont je sais m'a été divulgué par le Capitole, par ceux responsables de ma réhabilitation suite à mon réveil du coma. Je grandis au Quatre, y vécu vingt années avant que mon propre père ne m'enlève cette vie... On n'avait nullement eu besoin de m'imposer une barrière, jamais je ne voudrais y retourner pour me rappeler le moment où je perdis la mémoire, où je perdis tout ce qui était important à mes yeux. Qui voudrait revivre une telle tragédie? Peut-être était-ce une bonne chose que je ne me rappelle plus de rien... Toutefois, depuis quelques temps, mon esprit semble perturbé par une pensée. Une pensée qui fleurit peu à peu dans ma tête et qui ne cesse d'empoisonner mes rêves. Une ancienne gagnante des Jeux m'exposa le monde de Panem d'une toute autre manière. Des informations dont je n'aurais jamais pu me douter m'étaient jetées au visage sans que je ne puisse les analyser davantage. Qu'avais-je comme certitude? D'un côté, le Capitole, la loi de ce monde, le guide de tout habitant, et de l'autre, une jeune femme égarée et torturée par ses expériences passées. L'un paraissait beaucoup plus crédible, mais l'autre n'était pas à écarter... Clover ne m'avait que donner l'opportunité de voir Panem d'un tout autre oeil, au travers des yeux de gens qui avaient beaucoup plus de souvenirs que moi. J'étais confus. Je n'osais démentir tout ce qu'on m'avait appris au Capitole durant ma formation de Pacificateur, mais quelque chose clochait, je ne pouvais le nier. Même si une partie de moi me dictait de demeurer sur le droit chemin et de ne pas chercher à creuser davantage les doutes qui hantaient mon esprit, une autre partie de moi désirait des réponses. Une partie de moi voulait retourner dans le District Quatre afin de mieux comprendre ce qui m'était arrivé et peut-être trouverais-je clarifications à certaines de mes questions. Peut-être me fallait-il un choc pour que ma mémoire me revienne enfin...

Je n'aurais jamais cru être affecté à une mission au Quatre. Je croyais que le Capitole s'acharnait tout autant que moi à m'éloigner de ce District pour ma santé morale tout comme physique - car qui sait, peut-être y avait-il encore des acolytes rebelles de mon père qui n'attendaient que le moment de venger sa mort. Mais voilà que j'étais envoyé à ma terre natale, là où je vis le jour et perdis la vie. Dire que je ne fus pas surpris de cette affection serait mentir. Dire que je ne ressentis aucune anxiété à l'idée de visiter le Quatre pour la première fois depuis ma 'renaissance' serait me voiler les yeux. De quoi avais-je peur? De découvrir la vérité? De savoir enfin qui j'avais été à l'époque? Tout, en fait. Je craignais tout. Toutefois, comme ma formation m'avait appris, lorsque j'étais réclamé ailleurs, je devais obéir sans attendre. J'ignorais encore on quoi consistait mon devoir à accomplir là-bas, mais je devais répondre à mes supérieurs dans les délais demandés. Je quittai le District Cinq, qui était à présent ma demeure, le coeur fébrile, la tête bourdonnante de questions et d'appréhensions. Je fus donc contraint de laisser Clover, celle que je retenais 'captive', seule dans ma maison, le temps que j'accomplisse ce qu'on attendait de moi. Je ne lui divulguai aucun détail sur mon devoir, lui exposant simplement qu'une mission importante m'était attribuée. Je pourrais craindre qu'elle s'enfuit lors de mon absence, qu'elle profite de cette occasion pour s'éclipser plus profondément dans les terres de Panem, mais, pour une raison qui m'échappait, je ne croyais pas qu'elle s'en aille. C'était dans mon plus grand intérêt qu'elle demeure cachée, puisque si elle devait être découverte, je perdrais sans aucun doute plus que mon simple titre de gardien de la paix. Ceci dit, je dus voyager plusieurs heures afin d'atteindre le quatrième district. Comme il m'a été demandé, je ne fis aucune halte malgré mon envie de parcourir les environs afin de constater si ma mémoire était toujours défectueuse, et je me dirigeai directement vers l'hôtel de ville. Dans la bâtisse, le maire me trouva automatiquement et me pressa sans tarder vers l'étage. « Monsieur Hessfield, veuillez me suivre! Il est très aimable à vous de vous être déplacé aussi rapidement, malgré cette requête de dernière minute. Mademoiselle Heavensbee vous a tout spécialement réclamé auprès du Capitole comme garde. Elle pourra vous exposer mieux que moi ce qu'elle attend de vous! » m'expliqua-t-il d'un ton rapide. Ma tête commençait déjà à être confuse par ce flot d'informations, mais je n'eus nullement le temps de m'attarder plus longuement puisque le maire entrait déjà dans une pièce où je dus le suivre. À l'intérieur, une jeune femme attendait.
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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
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△ à Panem depuis le : 03/10/2011
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeMer 7 Mar - 20:35

Effectuer un déplacement au district quatre n’était pas désagréable en soin, mais le fait d’y être accompagnée par un garde du corps, si. Je n’étais pas fan de ce système mis en place par le Capitole, consistant à me ‘’baby-sitter’’ autant que possible. À croire qu’ils n’avaient pas suffisamment confiance en moi pour me laisser déambuler dans le district de la pêche à ma guise. Cette pensée n’était pas des plus agréables, car cela éveillait une fois de plus mes craintes que ma double-identité soit découverte par nos dirigeants. Et je sais très bien que si c’était le cas, on pouvait dire adieu à Pepper-Swann Heavensbee. Je soupirai et évacuai ces mauvaises pensées en me concentrant sur mon voyage au sein du district quatre. J’affectionnai particulièrement ce district de carrière. Non pas pour l’entraînement totalitaire que les adultes infligeaient à leurs gamins, mais parce que je m’y sentais bien. Ici, on ne me regardait pas avec de gros yeux si je vantais les mérites des Jeux. On acceptait avec plaisir ma présence, et les multiples paysages naturels étaient fort appréciés par ma personne pour me relaxer. Le voyage au quatre n'avait pas réellement lieu d'être, étant une simple machination du Capitole entre deux moissons pour exhiber un vainqueur et motiver les jeunes de la région a s'entraîner encore plus durement. Et pourquoi pas me poser des questions sur l'arène. Je n'avais aucunement hâte de cette dernière partie, mais cela faisait partie de ma vie Capitolienne, je devais donc m'y plier sans ronchonner. Un seul détail n'était pas encore réglé, et pas de moindre, à savoir qui aurait le privilège de m'accompagner durant mon séjour, faisant office de garde du corps. On m'avait proposé bons nombres de Pacificateurs auxquels j'avais déjà eu à faire, et autant dire que je ne voulais plus avoir le moindre contact avec ces derniers, qui avaient les mains un peu trop baladeuses à mon goût. Et c'est là que mon idée des plus stupides émergea de mon esprit. Quitte à être accompagnée par un Pacificateur, au quatre qui plus est, autant que ce soit Landon.

Ce n’était pas l’idée du siècle, j’en avais pleinement conscience. Quoi qu’il en soit, sur le moment, cela me semblait logique. C’est pour cette raison que, quelques minutes avant mon départ pour le quatre, j’avais ordonné à ce que Landon Hessfield soit mon protecteur. Le Capitole n’avait pas bronché, tant que je revenais saine et sauve parmi eux, ils s’en fichaient pas mal de savoir qui se tiendrait à mes côtés pour assurer ma sécurité. Landon. Rien qu’à l’évocation de ce prénom, mon estomac se tordait. Je n’arrivais toujours pas à croire aux nouvelles prétendant qu’il n’était plus ce rebelle tant apprécié et impliqué, mais bien l’un des toutou de Snow en devenant un Pacificateur. Cela faisait de nombreuses années que nos chemins ne s’étaient pas croisés, et je me contentai de prendre des nouvelles par l’intermédiaire de rumeurs. J’étais dans le déni. Oui, c’était ça. Car je n’arrivais pas à croire que le garçon que j’avais connu, avec qui j’avais passé les plus beaux moments de ma vie, non, je n’arrivais pas à croire que sa carrière se résume à être Pacificateur, et donc, à exterminer tous les êtres humains qu’il croisait. Non, c’était pas possible. Il n’est pas ainsi. Il ne peut pas être devenu méchant, inhumain, je refusais pertinemment de le croire. Et je savais que j’avais entièrement raison.

Le rendez-vous était fixé à l’hôtel de ville. Il devait me rejoindre avec le maire. Je m’y étais rendue en avance, chose qui n’était pas une bonne idée. Je tournais en rond dans la petite pièce, mon esprit était occupé à deviner quelle attitude adopter. Mon cœur battait de plus en plus vite, à mesure que les secondes défilaient. Que pouvais-je lui dire ? À quoi ressemblait-il aujourd’hui ? Je n’arrêtai pas de faire les cent pas, jouant avec mes mains, tandis que le stress me faisait tourner la tête. Je soupirai. Quelle idée m’avait-il pris de faire cette stupide demande ? C’était inutile. Il était amnésique, m’avait-on dit. Landon ne se souvient absolument pas de moi. J’hésitai. J’hésitai à quitter cette minuscule pièce, et fuir le plus loin possible, laissant derrière moi toutes les idées stupides que j’avais eu, qui consistait à l’aider à redevenir lui-même, ce rebelle tant impliqué dans la cause du treize. J’étais presque convaincue que la fuite était la meilleure des solutions quand, en plaçant ma main sur la poignée, des voix se firent entendre, et que cela remettait en question mes projets de disparaitre. Il fallait que j’assume ma demande. Il fallait que j’accepte de me retrouver face à lui après toutes ces années, et si possible, sans me laisser déstabiliser par mes émotions. Je me tournai vers la fenêtre à la minute où la porte s’ouvrit, repoussant un maximum le moment où je devrais faire face à Landon. « Merci monsieur le maire, vous pouvez disposer. » dis-je simplement, tandis que mon regard était toujours plongé sur l'extérieur. Dès que la porte claqua, désignant la sortie du maire de la pièce, j'inspirai un grand coup, avant de pivoter le plus doucement possible sur mes jambes, et de faire face à cet homme pour qui j'étais une inconnue totale. Je le dévisageai silencieusement pendant de - trop - longues minutes. Il était devenu un jeune homme extrêmement charmant, mais en gardant la même bouille que quand il était plus jeune. J'eus un sourire à cette pensée, tandis que mes yeux se focalisèrent sur son uniforme de Pacificateur. Mon sourire se transforma immédiatement en moue. Pacificateur. Landon. Je n'arrivais toujours pas à associer ces deux mots ensembles, cela me semblait tellement irréel. Je ravalai ma salive, afin de ne pas paraître déstabilisée. « Hum, bonjour... Landon. » dis-je finalement, bien que les mots eurent du mal à se frayer un chemin jusqu'à ma bouche. « Ça te dit une promenade ? » demandai-je avec un léger sourire, attendant sa réponse, tout en ayant gardé cette certaine distance avec lui. Sans savoir pourquoi, je me sentais très mal à l'aise, même si j'étais ravie de le revoir après toutes ces années.
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeJeu 8 Mar - 16:50

Je n'avais toujours pas su mettre le doigt sur la raison de mon voyage jusqu'au District Quatre. Le Capitole avait ce don de toujours bien cacher le motif d'un travail et j'eus nombres de surprise dans le passé. Cependant, généralement, il s'agissait de missions avec certains de mes collègues Pacificateurs, missions qui me rendaient mal à l'aise, car elles impliquaient souvent de traquer des rebelles ou de torturer des habitants des Districts afin d'obtenir quelques informations. Je n'étais pas un homme cruel et barbare de nature, j'effectuais mon travail aussi passivement que possible, mais quelques fois, cette passivité n'était pas la bienvenue. C'était l'une des raisons pour lesquelles je n'avais pas beaucoup d'amis parmi les Pacificateurs. Ils trouvaient que je manquais de fermeté, que j'étais trop doux, trop bon avec les gens des Districts. J'étais bien conscient que Panem était en pleine dictature et que le rôle des gardiens de la paix étaient sans aucun doute de maintenir ce régime partout, peu importe si cette tâche impliquait de donner quelques coups de fouet ou d'exécuter un rebelle sur la place publique. Toutefois, je ne pouvais renié qui j'étais... Et si Snow accepta que je fasse partie de ses rangs, c'était peut-être parce qu'il voyait en moi un bon soldat. J'étais prêt à servir le Capitole, mais je n'étais pas prêt à sacrifier mon âme pour ce travail. Certes, mon allégeance pour le Président commençait à se faner, à s'amoindrir, mais si je voulais survivre, je devais faire preuve de discrétion et ne rien changer de mes habitudes. Alors, lorsqu'on me proposait un travail, je devais être prêt à accepter sans délai. Malgré qu'on ne me laissait guère le choix d'accepter ou de refuser. J'ignorais ce qui pouvait m'attendre là-bas, près des côtes maritimes, mais j'allais accomplir mon devoir peu importe ce que cela signifiait. Tout ce dont je savais était qu'une gagnante des Jeux, fort aimée du Capitole et des Districts, m'avait réclamé. Pourquoi moi précisément? Je n'en avais aucune idée. Étant Pacificateur que depuis trois ou quatre années, je n'avais pas eu beaucoup de contact avec les différents tributs des Districts et encore moins avec ceux du Quatre. Peut-être ma réputation m'avait précédé? Peut-être avait-on parlé de moi au Capitole qui avait attiré l'attention d'une vainqueur? Ce que je doutais. Mais je ne voyais aucune autre explication à cette situation.

Malgré toutes mes interrogations, il n'était pas de mon devoir d'obtenir des réponses. J'étais là simplement pour garder et protéger. Ainsi, lorsque le maire m'expliqua brièvement le contexte dans lequel je me trouvais et qu'il me conduisit jusqu'à ma future protégée, je ne posai aucune question et demeurai aussi professionnel que possible. Je n'étais pas reconnu pour être très bavard, j'avais appris à demeurer silencieux lorsque j'étais en service. Un Pacificateur servait ses citoyens, et contrairement à ce que l'on pourrait croire, je n'aimais guère imposer la terreur pour obtenir du respect. Il y existait d'autres moyens plus délicats pour l'atteindre. Dans la pièce bordée de fenêtres se trouvait une jeune femme qui nous faisait dos. Silhouette fine, cheveux soigneusement coiffés, vêtements raffinés, sans pour autant être choquants. « Merci monsieur le maire, vous pouvez disposer. » Sa voix était douce, mais ferme. Elle avait vraisemblablement l'habitude de donner des ordres et d'être servi. Enfin, c'était l'impression qui me traversa l'esprit en premier lieu. Aussitôt demandé, aussitôt fait. Le maire s'inclina légèrement et quitta la salle en prenant soin de refermer la porte derrière lui. Incertain, je demeurai en place, tout juste à côté de la porte, croisant les mains devant moi, la tête haute. Mon air de Pacificateur en service. Maintenant que nous étions seuls, la brunette pivota enfin sur elle-même, me faisant face. Comme mon entraînement de Pacificateur m'avait appris, je regardais au fond de la pièce afin de ne pas fixer ma cliente. Il était tout à fait impoli de décortiquer une femme alors que mon devoir n'était pas de créer un lien, mais bien de la garder en sécurité. Cette dernière ne bougea aucunement, restant inerte, à m'observer longuement. Malgré mon air impassible, au fond de moi, je ressentis un certain malaise, comme si elle m'analysait des pieds à la tête. Son comportement était tout à fait inhabituel... Généralement, je passais pour invisible, comme faisant partie du décor. Et pourtant, je ne bronchai guère, gardant cette façade impénétrable. « Hum, bonjour... Landon. » Incertain, mon front se fronça subtilement alors que je me balançais légèrement sur mes pieds d'un mouvement inconfortable. Jamais on ne me saluait de la sorte... Que devais-je répondre? J'osai jeter un bref coup d'oeil - un très bref coup d'oeil - sur le jeune femme afin de constater plus attentivement son visage. Elle était jolie, très jolie même. Ce qui ne fit qu'accroître mon inconfort. Il fallait que je reprenne sur moi et garder mon rôle bien en tête. « Bonjour, Mademoiselle Heavensbee. » répondis-je froidement. Il était tout aussi impoli de ne pas répondre aux dires de sa protégée. J'étais parvenu à parler sans laisser transparaître l'étrangeté de la situation - enfin, je l'espérais - et je continuai de fixer mon point invisible au fond de la pièce.

« Ça te dit une promenade ? » Sa question me prit de court. Cette fois, je ne pus empêcher mon regard de se poser un long moment - qui me parut beaucoup trop long - sur la brunette qui m'observait un petit sourire aux lèvres. Mes sourcils s'étaient instinctivement élevés et j'avais la certitude que l'on pouvait lire facilement de la confusion sur mon visage. Me repositionnant de nouveau sur mes pieds, je tentai de procéder cette demande dans mon esprit, n'étant nullement habitué à ce que l'on requiert mon opinion. Habituellement, on me donnait des ordres ou je suivais simplement ceux que j'avais le devoir de surveiller, ceux-ci ne demandaient jamais mon avis et se contentaient de s'exaspérer de ma présence. « Hum... Comme vous le désirez, Mademoiselle. » Ma voix avait perdu de sa froideur et laissa place à un ton beaucoup plus incertain et inoffensif. Je détachai enfin mon regard de son visage parfait et mouvai enfin mes jambes. Je saisis la poignée derrière moi et ouvrit la porte afin de laisser passer Mademoiselle Heavensbee la première. Je sentais mon corps crispé, rigide, alors que j'avais certainement les airs d'une statue de marbre. Certes, il était dans mon habitude d'être aussi sérieux lorsque j'arborais mon habit de Pacificateur, mais cette fois c'était différent. J'avais l'impression que quelque chose m'échappait.
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeSam 10 Mar - 4:03

Landon était amnésique. Il ne se souvenait de rien. De ce fait, le district quatre ne devait pas être une visite difficile pour lui. J'aurai très bien le demander sur une autre mission, dans un autre district, mais l'effet escompté n'aurait pas été le même. Je ne connaissais rien sur l'amnésie et la potentielle chance de retrouver ses souvenirs. Je pensais bêtement que si le jeune homme se retrouvait dans son district d'origine, l'impact serait plus considérable. C'est ridicule. Mais qu'importe, un jour ou l'autre, j'aurai dû me confronter à lui, et tenter de lui révéler le véritable Landon, celui qui existait avant le lavage de cerveau du Capitole. L'attente était interminable. Mes doutes m'envahissaient comme jamais, profitant de l'absence d'un quelconque bruit. Il fallait qu'il arrive vite, ou j'allais fuir. J'en étais capable. Au point que l'idée s'était faite si persistante que je m'apprêtais à ouvrir la porte, pile au moment où le maire et Landon firent leur apparition. Je prenais cela comme un signe, même si mon premier réflexe fut de me retourner pour ne pas le voir, comme une lâche. Si je restai coincée ainsi, face à la fenêtre, regardant l'extérieur, mes pensées m'encombreraient et je perdrais mes moyens. C'est pour cette raison, qu'au prix d'un effort surhumain, je ravalai les moindres émotions visibles sur mon visage, le doute, la peur, la tristesse, pour me retourner face à Landon. « Bonjour, Mademoiselle Heavensbee. » Sa voix était froide. Bien trop froide. Cela me perturbait, au point que des frissons parcoururent mon épiderme. Je n’aurai jamais pensé me sentir si mal à l’aise en présence de Landon, ce gamin que je considérai comme un frère. Cet adolescent avec lequel j’avais fait les quatre cents coups lors de mes visites au district quatre. Il était la seule personne qui me permettait de m’évader de l’univers des Jeux, du Capitole, de la mort de mes parents. Dès que je quittai le quatre, la nostalgie m’envahissait rapidement. Ce sentiment de liberté et d’insouciance était réel qu’en présence de Landon et de ses parents. Je pouvais revivre des passages de l’adolescence que je n’avais pas en temps normal, et dieu sait combien cela me faisait de bien. Sans remplacer mes vrais parents, les siens avaient su me rassurer, être une présence parentale appréciée. Je me sentais normale, comme une gamine qui grandit, et non pas comme cette gagnante des Jeux qui avaient massacrés presque une dizaine de tributs de ses mains nues. Mon cœur palpitait plus rapidement, mon estomac se tordait, et je tentai de ne pas me laisser submergée par mes émotions, une nouvelle fois. Non, je ne parvenais pas à croire que ce gamin auquel se rattachait tant de bons souvenirs, que ce gamin était là, face à moi, vêtu d’un uniforme de Pacificateur. Je tentai de me rassurer comme je le pouvais. Dès l’instant où j’avais puisé la force pour paraître totalement antipathique – ce qui n’était, en réalité, peu réussi – je le dévisageai en silence durant de longs instants. Je me fichai qu’il me prenne pour une dingue, ou pour une de ses gagnantes avides de chair fraiche et dévisageant le prochain bout de viande qu’elle mettrait dans son lit, mais je devais l’analyse. Je devais reconnaître que la maturité lui allait plutôt bien, et qu’il s’était construit un physique agréable au fil des années durant lesquelles je ne l’avais pas revu. Je m’attardai sur son visage, recherchant la moindre ride, la moindre trace, le moindre indice qui me laissait présager que j’avais face à moi un Pacificateur avide de sang et totalement fou. On les reconnait au premier coup d’œil, ceux-ci. Mais ce n’était pas le cas de Landon. Il semblait … tout à fait normal, sain. Peut-être était-ce mon imagination qui me jouait des tours, l’image du garçon que je considérai comme mon frère m’apparaissait, et donc il m’était impossible de considérer le jeune homme que j’avais face à moi comme une machine de guerre appréciant le sang et les cris. Mais je savais que ce n’était pas ça. Non, il semblait bien trop équilibré. Rien ne le trahissait. Ou alors, il jouait extrêmement bien son jeu, comme rares de ses collègues savent le faire, pour vous apparaitre finalement plus monstrueux que Snow en personne.

Il fallait qu’on sorte. Je ne pouvais pas rester une minute de pièce dans cette pièce étouffante. Je préférai les grands espaces, et puis, ici, nous étions surveillés. Je risquai gros si j’avais la naïveté de croire que je pourrais avoir une conversation à cœur ouvert avec Landon. L’idée de marche, presque de fuir, m’apparaissait comme étant la meilleure des solutions. « Hum... Comme vous le désirez, Mademoiselle. » J’avançais en direction de la sortie tandis qu’il m’ouvrait la porte, passant la première, ce qui était parfait pour montrer le chemin. Je cherchai la sortie de cet hôtel de ville le plus vite possible, oubliant le jeune homme par la même occasion. Ce n’est qu’en arrivant à l’extérieur, profitant de l’air frais, que je m’accordai un coup d’œil en arrière afin d’évaluer la distance nous séparant. « J’espère que tu n’as pas le vertige, car les falaises nous attendent. » dis-je simplement, alors que mes pas me guidaient instinctivement à ce lieu tant convoité. C’était mon endroit préféré dans ce district. Quand je me rendais au quatre, et que la famille Hessfield m’hébergeait, je passai la majeure partie de mon temps dans les endroits naturels, tout particulièrement la falaise. Bon nombres de citoyens avaient le vertige, et c’était donc l’endroit parfait pour se retrouver seule avec mes pensées. Et surtout, pour enfin avoir cette conversation avec Landon. J’hésitais toujours autant. C’était probablement un pari fou, que d’essayer de lui rouvrir les yeux sur sa véritable personnalité. Je marchai aux côtés de Landon, dans un silence qui me gênait de plus en plus. Je ne savais vraiment plus comment me comporter en sa présence. C’était une situation totalement éloignée de notre adolescence. Cette froideur entre nous m’était insupportable. « Ça fait longtemps que tu es Pacificateur ? » demandai-je pour briser la glace, et par curiosité, je devais l’avouer. Je n’arrivai toujours pas à associer cet uniforme à Landon. Je préférais ne pas entrer dans le vif du sujet immédiatement, à savoir de lui parler de son ancienne vie, car nous n’étions pas encore arrivé à destination, et les habitants du quatre ont une forte tendance à avoir l’oreille qui traîne.
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeLun 12 Mar - 3:11

Escorter des gens importants de Panem, je savais faire. Au Cinq, dans les trois années de ma profession, j'ai été affecté à chaque Moisson à la protection et à la surveillance de l'hôtesse ainsi que les futurs tributs choisis pour les Hunger Games. J'avais donc acquis une certaine expérience en la matière et de devoir effectuer de nouveau ce travail ne m'importunait guère. Bien au contraire, je me sentais beaucoup plus à l'aise de suivre gentiment une personnalité connue que d'infliger des punitions à des habitants qui n'ont pas su respecter les lois du Capitole. Toutefois, aussi à l'aise puis-je être à effectuer ce type de travail, je me sentais hors de ma zone de confort en présence de cette jeune femme. Je ne connaissais qu'une mince poignée d'informations à son sujet et elles ne me venaient pas de mes supérieurs. Par ses différentes apparitions au Capitole ainsi que son titre de gagnante des Jeux, je savais que Pepper-Swann Heavensbee était fortement appréciée des habitants des Districts tout comme ceux du Capitole. Toujours bien vêtue et de son charisme propre à sa personne, je ne pouvais être surpris de sa popularité. Toutefois, c'était la première fois que je me retrouvais à ses avants, l'ayant aperçu que très brièvement au travers de mon écran de télévision. Je devais avouer que sa présence pouvait facilement intimider. Non seulement elle possédait une beauté à faire fléchir les coeurs insensibles, mais je constatai rapidement que sa gentille était inégalable. J'avais l'habitude d'être ignoré, méprisé, insulté, et c'était des réactions auxquelles je m'attendais de la part de mes clients, mais je ne retrouvai guère cette attitude ici, au Quatre. Alors que je croyais recevoir des paroles haineuses me dictant combien ma présence était inutile et non désirée, je fus surpris d'être gentiment et poliment salué. Et pour rajouter un peu de mystère au tout, Mademoiselle Heavensbee semblait me porter un intérêt tout particulier. Elle m'observait, sans broncher, comme si elle cherchait quelque chose de spécifique en ma personne. S'attendait-elle à quelqu'un d'autre? Elle m'avait elle-même réclamé auprès du Captiole, mais savait-elle réellement qui j'étais? Pensait-elle trouver un homme plus mature, plus grand, plus chaleureux? Je ne pourrais dire ce qu'elle recherchait réellement, à quoi elle s'était attendue en m'invitant à ses côtés. C'était bien la première fois depuis mon réveil au Capitole que l'on me portait autant d'attention, une attention qui n'avait rien de négative ou de mal placée. Enfin, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine gêne malgré tout...

Lorsqu'elle me proposa une promenade, je fus d'autant plus déboussolé. Il fallait que j'assimile les circonstances de ma venue en ces lieux et que je cesse de me laisser intimider par l'étrangeté de la situation. Et ce, le plus vite possible. De nature galant - mais surtout afin de reprendre mon rôle de protecteur plutôt que d'interlocuteur -, je laissai la jeune femme passer devant afin qu'elle puisse se balader où elle le souhaitait. Après tout, on ne m'avait donné aucun détail précis concernant ma tâche de protecteur - j'aurais cru qu'elle s'en chargerait, mais je me trompai, visiblement -, donc je ne possédais aucun argument pour l'empêcher de prendre l'air. Tout juste derrière elle, je suivis ses pas vers l'extérieur de l'hôtel de ville. Je me sentais enfin à ma place. Là où je devais être. Elle dictait le chemin, je me pliais à ses désirs. Et le fait qu'elle me fasse dos l'empêchait certainement de me décortiquer du regard au peigne fin, je devais m'avouer ce soulagement... Cependant, je ne pouvais me réjouir aussi facilement de ce répit, puisque Pepper-Swann décida que le silence entre nous avait déjà assez duré. « J’espère que tu n’as pas le vertige, car les falaises nous attendent. » Conscient de ses yeux posés sur ma personne, je regardais au loin, comme si je pouvais apercevoir les hautes falaises de notre position. Je ne m'étais jamais posé la question pour être honnête. Mis à part les hauts édifices du Capitole, je n'eus pas beaucoup d'occasion de tester mon niveau de vertige en altitude. Peu m'importait, peut-être y découvrirais-je de beaux paysages? Je n'avais pas eu la chance de voir beaucoup de pays et c'était ma foi rafraîchissant de visiter d'autres Districts. À l'affirmation de la demoiselle à mes avants, je ne répondis rien. Et aussi insistant soit mon envie de demeurer à l'écart et légèrement derrière, elle écourtait toujours la distance afin de m'avoir bien en vu. Soit. Un Pacificateur devait savoir s'adapter à toutes situations et, même s'il s'agissait d'une première pour moi, je saurai en mesure de servir ma cliente comme il se devait. Nos pas se rejoignirent, marchant à présent côte à côte. Je pouvais apercevoir les habitants du District qui nous jetaient des coups d'oeil intrigués tout comme surpris. Peut-être que certains d'entre eux reconnaissaient mon visage? Peut-être que cette dame au coin de la rue avait été proche de ma famille autrefois? Et cette petite boulangerie à ma droite, était-ce un commerce où j'avais l'habitude de faire des achats? Mon coeur se mit à cogner violemment dans ma poitrine, m'interrogeant enfin sur mes origines. Je me suis si longtemps battu contre cette envie de connaître mon passé oublié que maintenant que j'ouvrais une porte, j'en perdais presque la raison. « Ça fait longtemps que tu es Pacificateur ? » Ce fut la voix de l'ancienne vainqueur des Jeux qui me ramena au moment présent et je dus faire preuve d'une grande force d'esprit pour ne pas laisser transparaître ma perdition. C'est également à ce moment que je réalisai qu'une douleur bien familière commençait à naître au niveau de mes tempes... Ignorant mon égarement, je me permis de croiser le regard de Pepper-Swann et d'afficher un air un peu plus détendu. « Un peu plus de trois ans, Mademoiselle. » Je ne pus m'empêcher de jeter d'autres regards autour de moi alors que nous avancions dans les rues du village, ma tête de nouveau submergée par des interrogations. Et pour éviter l'apparition d'une migraine, je ne trouvai d'autres distractions que de poursuivre la conversation. « Je ne sais pas si vous le saviez... » débutais-je dans un murmure presque imperceptible. Me retournant vers mon interlocutrice, je poursuivis d'une voix plus claire. « Je suis né ici, au Quatre. » J'ignorais pourquoi je lui confiais une telle information. Un Pacificateur, nostalgique? C'était totalement déplacé. Je secouai subtilement la tête alors que je me raclais nerveusement la gorge, trouvant mes propos tout à fait inappropriés. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, à elle?
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Pepper-Swann Heavensbee
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Pepper-Swann Heavensbee
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeSam 17 Mar - 19:10

Il était évident que ma mission ne se déroulerait pas de la façon dont je l’avais imaginée. En réalité, me rendre au district quatre n’était qu’un prétexte. Le Capitole risquait de me faire quelques commentaires désagréables sur le fait que je n’avais pas effectué ma mission correctement. Et, honnêtement, je n’en n’avais rien à faire. On me passerait un savon, je jouerais à la soumise qui reconnait ses erreurs, et affaire classée. Mais je n’appelais pas cela une mission que de devoir se pavaner devant les pauvres citoyens des districts. Malgré tout, j’arrivais à tourner cela en ma faveur. Au lieu d’avoir face à eux une gagnante qui exposait ses richesses comme le Capitole le pensait, je faisais de mon mieux pour ne pas avoir l’air austère et prétentieuse. Et j’étais ravie de découvrir que cela marchait. Il était inutile d’essayer de paraitre quelqu’un que je ne suis pas, étant donné que j’arrivais à me faire apprécier en restant moi-même. C’était l’un de mes meilleurs atouts pour le recrutement des rebelles des districts. Tant qu’on me voyait déambuler dans les rues, le Capitole était heureux. En l’occurrence, si je pouvais, par la même occasion, avoir une conversation des plus sincères avec Landon, c’était bon à prendre. Je n’avais donc pas hésité à le demander lui et non un autre Pacificateur. J’espérais que le fait qu’il revienne au district quatre pourrait déclencher quelque chose en lui, un flash dans sa mémoire, par exemple. J’étais conscience d’être pleine d’espoirs, et que ces derniers allaient probablement s’effondrer brusquement, mais je ne pouvais m’en empêcher.

J’avais l’impression de commencer un véritable interrogatoire. J’avais conscience que ce n’était que le début, ma curiosité était bien plus forte que ma délicatesse à amener les questions peu-à-peu au fil de la conversation. Je n’étais passez patiente pour attendre que Landon en parle de son propre chef, c’était donc pour cette raison que ma question franchit mes lèvres rapidement, oubliant toute règle de politesse ou quoi que ce soit. Ma première question était celle qui me perturbait le plus. J’espérais seulement obtenir une réponse, vu qu’il ne semblait pas particulièrement causant. « Un peu plus de trois ans, Mademoiselle. » Un sourire se dessina sur mes lèvres alors qu’il paraissait plus détendu et non plus comme une … statue. Cette froideur m’avait perturbée, et même si cela n’allait peut-être pas durer longtemps, j’étais contente d’apercevoir l’ancien Landon. À vrai dire, il n’avait pas réellement changé, si ce n’est qu’il était moins chaleureux qu’auparavant. Les minutes passèrent et je m’apercevais que mes craintes étaient infondées. Il était bien loin de l’image que je m’étais faite de lui. Landon n’était pas comme les autres Pacificateurs. Cela se voyait qu’il n’était pas sanguinaire comme tant d’autres. À ses pensées, je me sentis tout de suite plus à l’aise, et moins sur mes gardes. « Je ne sais pas si vous le saviez... » Le court instant durant lequel il resta silencieux me parut durer des heures. J’étais impatiente de découvrir la suite de ses paroles, et je restais muette, toute à son écoute. « Je suis né ici, au Quatre. » J’eus un nouveau sourire, mélangé à un léger rire. Bien évidemment que je le savais. Mon but en venant ici et en le demandant pour ma garde était de le confronter à son passé, ce passé où il vivait ici. Malgré tout, j’hésitais un court instant. J’avais envie de lui révéler les véritables raisons de son affection à ma sécurité, et du véritable lien qui nous unissait. Mais c’était bien trop d’un seul coup. Et peut-être même qu’il n’allait pas me croire ! J’aurais l’air bien maligne dans ce cas-là. « Pour être honnête, oui, je le savais. » dis-je finalement, brisant le silence par la même occasion. Je marquais une nouvelle pause. Comment me présenter autrement que comme sa ‘’mission’’ ? « Je t’expliquerais tout quand nous serons arrivés. » murmurai-je finalement, en croisant son regard. Je n’étais pas à l’aise de parler de son ancienne vie, lorsqu’il était un rebelle particulièrement impliqué, dans les rues bondées du quatre. Surtout que ce district est loin d’être celui qui déteste le plus notre gouvernement. Si certaines de mes paroles venaient à être entendues, je risquais gros. C’est pour cette raison que je pressais le pas, sachant pertinemment que Landon allait me suivre, vu qu’il était censé s’occuper de moi. Les falaises n’étaient plus qu’à quelques dizaines de mètres, même si ceux-ci étaient les plus difficiles en raison de la pente particulièrement rocheuses. Mais pas suffisamment pour m’effrayer. Au bout de quelques minutes, j'arrivais enfin au sommet, et je m'occupais enfin de savoir si Landon avait su tenir le rythme. Je n'en doutais pas, son entraînement de Pacificateur ayant dû bien plus éprouvant. Je restais silencieuse durant quelques instants, afin de reprendre mon souffle. Puis je me retournais vers Landon, qui avait bel et bien suivi, et je lui adressais un timide sourire. « Tu ne te souviens pas de moi, pas vrai ? » demandai-je, bien que la réponse était clairement évidente. Son amnésie ne devait lui avoir laissé un quelconque souvenir de ma personne, même si j'espérais que ce soit le cas. Ce serait bien plus facile et ... moins douloureux. « Je sais que tu es né ici, je t'ai connu avant ton amnésie... Avant que tu enfiles cet uniforme de Pacificateur qui ne correspond pas à l'ancien Landon. » Maintenant que nous étions seuls, je ne prêtais plus attention à mes paroles. J'avais bien observé les alentours, aucun corps inconnu ne se faisait remarquer. Et, à cette hauteur, il était peu probable qu'une oreille indiscrète puisse nous espionner. « C'est pour cette raison que je t'ai tout particulièrement demandé. Nous étions amis, auparavant. Je te considérais même comme un frère. Et voilà que désormais, tu portes cet uniforme ! » Malgré mes efforts, ma voix ne pouvait cacher mon agacement face à ce nouveau métier. « Il faut que quelqu'un t'ouvres les yeux. » J'étais consciente que cela faisait beaucoup à encaisser d'un seul coup. Je marquai une courte pause, le temps qu'il puisse enregistrer toutes ces informations. « Qu'est-ce que le Capitole t'a raconté sur ton amnésie ? » dis-je après un long moment de silence. Il me fallait découvrir quel mensonge notre gouvernement avait pu lui implanter dans le crâne. Et Dieu sait encore quels sont ces mensonges.
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeDim 1 Avr - 18:07

J'avais beau regarder tout autour de moi, ma mémoire ne parvenait pas à trouver la moindre impression de familiarité. Pourtant, j'étais natif de ce District, non? J'avais supposément grandi dans ces rues, j'avais vieilli avec ces habitants, j'avais vécu toutes les Moissons, sans être pigé pour les Jeux. Ces visages auraient ultimement pu me rappeler quelque chose, mais rien ne me venait à l'esprit. Et je savais que si je m'attardais trop longtemps sur cette tentative de retrouver la mémoire, une douleur cuisante au niveau de mes tempes allait bientôt me faire perdre conscience. Éventualité que je devais à tout prix éviter. De quoi aurais-je l'air de sombrer dans l'inconscience alors que j'avais une mission à accomplir? Alors que mon devoir était de protéger cette vainqueur bien aimée de tous? J'aurais l'air d'un Pacificateur faible et vulnérable. J'étais déjà suffisamment méprisé par mes confrères et mes supérieurs, je n'avais guère besoin d'une tâche de plus sur mon dossier. Me fermer à ces pensées qui fleurissaient dans mon esprit n'était pas chose facile. Je les avais repoussé depuis si longtemps qu'une partie de moi se foutait des conséquences et désirait simplement en savoir plus. Toutefois, ma grande discipline me permit de me distraire avec des paroles - réaction qui n'était guère dans mes habitudes. Aussitôt que je prononçai ces mots, je sus que j'avais trop parlé. Je ne faisais que tourner le couteau dans la plaie après tout, je dévoilais à ma protégée une des seules informations que je possédais concernant mon passé. Mais encore, je ne pouvais avoir la certitude qu'elle était exacte. Seul le Capitole pouvait confirmer que j'étais bel et bien fils du Quatre, personne ne put acquiescer jusqu'à maintenant. Si ça se trouve, ce n'était qu'un mensonge, je pouvais bien provenir du Trois ou du Douze, je ne pouvais savoir. Les idées de Clover commençaient à me brouiller l'esprit... Embêté par ma propre attitude, je me secouais légèrement la tête, comme si je tentais de reprendre les dires que je venais de prononcer. Je m'égarais peu à peu de mon but premier et je devais me ressaisir avant que j'oublie réellement ce que j'étais venu accomplir dans ce District. Cependant, le rire cristallin de Pepper-Swann qui marchait toujours à mes côtés me fit automatiquement rehausser le regard, intrigué par cette réaction. Lorsque j'aperçus son visage, je fus surpris d'apercevoir un sourire perché à ses lèvres. Et ses paroles m'égarèrent davantage. « Pour être honnête, oui, je le savais. » Mes idées se figèrent à ce simple aveu, comme si ma tête ne parvenait pas à procéder l'information. Elle le savait? Comment pouvait-elle le savoir? M'étais-je trompé à son sujet? Se pourrait-il qu'elle... Non, impossible. Elle s'était simplement renseignée à mon sujet afin de s'assurer de savoir à qui elle avait affaire. Et puis, elle était brillante, elle avait certainement déduit que je ne provenais pas du Cinq, là où je fus affecté en tant que Pacificateur. Aucun garde ne travaillait dans son District d'origine. N'est-ce pas...? Aussi fort soit cette envie de me convaincre, mon regard subjugué ne quittait toujours pas la jeune femme. « Je t’expliquerais tout quand nous serons arrivés. » M'expliquer quoi? Elle n'avait rien à expliquer, j'avais déjà tout compris! Une boule d'angoisse commençait à naître au creux de mon estomac. J'étais familier aux situations inconnues, en tant que Pacificateur, nous devions être prêts à toute éventualité. Mais cette fois-ci, c'était différent. J'avais un drôle de pressentiment et je craignais de découvrir ce qu'elle tenais à m'expliquer. Tout était trop étrange depuis le moment où je franchis cette porte à l'hôtel de ville.

Angoissé, je ne parvins pas à prononcer le moindre mot du reste du trajet. Je tentais de ne pas me faire trop d'histoire, mais ma tête ne parvenait pas à se libérer. Je laissai Pepper-Swann avancer devant et diriger le chemin alors qu'elle escaladait avec adresse la paroi rocheuse qui menait aux falaises. Une paroi rocheuse... Voilà que les dires du Capitole me revenaient en mémoire et me faisaient revivre ma 'mort' il y a quatre ans. J'écartai aussi habilement que possible cette sombre pensée et escaladai à mon tour le rocher. Je gardais un oeil précautionneux vers la gagnante, craignant qu'elle ne perde pied et qu'elle ne se blesse. Mais elle s'avéra plutôt habile et atteint le sommet sans grande difficulté. Je me surpris moi-même à monter aisément la paroi, alors que je n'avais jamais vraiment eu la chance de m'expérimenter en matière d'escalade. Je ne cherchai pas davantage cette aisance soudaine qui m'habitait, je mis la faute sur mon entraînement de Pacificateur qui m'avait préparé à toutes situations. Une fois au sommet, je fus subjugué par le paysage qui s'offrait à moi. La mer d'un bleu azur s'étendait à l'horizon, jusqu'au bout de ce monde. On pouvait entendre les vagues se fracasser contre la falaise alors qu'une forte brise me fouettait le visage. J'en restais sans voix. « Tu ne te souviens pas de moi, pas vrai ? » Mon regard se décrocha enfin de cette beauté naturelle afin de se poser cette fois sur ma protégée dont j'avais pratiquement oublié la présence. Sa question me fit cligner nombres de fois les paupières, comme si je tentais d'y trouver un sens. Mais si... Je me souvenais d'elle en tant que gagnante des Jeux, je l'avais déjà aperçu à l'écran. Mes sourcils se froncèrent avec l'impression qu'elle ne parlait pas de sa popularité... « Je sais que tu es né ici, je t'ai connu avant ton amnésie... Avant que tu enfiles cet uniforme de Pacificateur qui ne correspond pas à l'ancien Landon. » Je sentis mon coeur cogner douloureusement contre ma cage thoracique, cherchant bientôt à sortir de son nid. Je pouvais sentir mes battements cardiaques se répercuter jusqu'à mes tempes alors que ma gorge devenait soudainement étroite. Elle me connaissait? « Qu...Quoi? » dis-je d'une voix étranglée. J'avais certainement mal entendu. Le vent qui soufflait m'avait joué un tour et m'empêchait de percevoir clairement ce qu'elle me divulguait. Mais au fond de moi, même si je refusais de comprendre, je savais que j'avais bien entendu. « C'est pour cette raison que je t'ai tout particulièrement demandé. Nous étions amis, auparavant. Je te considérais même comme un frère. Et voilà que désormais, tu portes cet uniforme ! » Non... Impossible... Ça ne pouvait pas être vrai, elle devait mentir! Ami? Comme un frère? Je n'en avais aucun souvenir! La douleur à mes tempes fracassa de nouveau alors que je n'arrivais pas à retrouver la mémoire. Ses traits demeuraient inconnus, j'avais beau décortiquer son visage, son regard, ma tête n'arrivait pas à se rappeler. Et j'en devenais confus, furieux! Je fus contraint de fermer les paupières par la douleur qui se propageait sous mon crâne, rivalisant avec ma propre amnésie. « Il faut que quelqu'un t'ouvres les yeux. » Sa voix semblait si sincère, si affectée, que je me surprenais à vouloir la croire. Mais qui était-elle? Je n'en avais aucune idée! Peut-être cherchait-elle simplement à me brouiller davantage l'esprit. Peut-être désirait-elle me manipuler, me moduler à sa guise!

« Qu'est-ce que le Capitole t'a raconté sur ton amnésie ? » Mes yeux retrouvèrent le chemin vers son visage. Je n'avais pas réalisé que mon souffle était devenu si fébrile, que mon masque de froideur avait soudainement tombé et que je laissais transparaître ma perdition et mon anxiété. Je ne savais plus quoi croire, qui écouter. Clover m'avait prévenu et maintenant Pepper? Ça ne pouvait pas être qu'une simple coïncidence... n'est-ce pas? « Mon... amnésie... » répétais-je dans un souffle épuisé. Je ne savais plus. Je ne savais plus rien. Mes yeux bifurquèrent vers l'horizon et balayèrent la mer, la falaise ainsi que la paroi rocheuse derrière nous, tel un pauvre animal égaré. Mes mains tremblaient à présent et je tentai de camoufler cette faiblesse en les déposant contre mes cuisses, laissant croire que j'essuyais leur moiteur. « Ils... m'ont sauvé. » Pourquoi lui racontais-je mon expérience? Que lui devais-je? Rien à mon souvenir, mais je me surpris à vouloir tout lui dire. « Mon père... C'était un rebelle et... il voulait se venger. Il me fracassa la tête contre un rocher, me laissant pour mort. Et ils m'ont sauvé. Le Capitole m'a sauvé. » Mon regard devint soudainement plus confiant, plus dur. Oui, Snow est mon sauveur. Sans lui, je serais à présent mort. Être dans ce District m'apparut alors comme amère, une profanation. C'était ici que j'avais perdu la vie. « Ils m'ont offert une deuxième chance, une nouvelle vie. C'est ça ma nouvelle vie et je ne suis rien sans cet uniforme. » Ma main était venue se poser contre ma poitrine, montrant l'insigne du Capitole gravé sur le vêtement. C'était tout ce que je savais aujourd'hui et si je le perdais... je n'étais personne.
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeLun 9 Avr - 18:04

Le district était loin d’être désert à cette heure-ci, et c’était la raison pour laquelle je ne désirais pas parler à cœur ouvert à Landon. J’avais peur que des oreilles indiscrètes écoutent notre conversation. Car cette dernière allait contenir un grand nombre d’informations capitales sur son ancienne vie. S’il venait – par miracle – à m’écouter et à se souvenir de quelques instants marquants de sa vie, il ne serait plus le même. Il allait forcément se remettre en question, et je préférais que personne ne sache que les doutes qui l’envahissaient faisaient suite à une conversation avec moi. Je savais déjà que ce psychopathe de Mason en avait après moi. Il ne supportait pas de me voir tourner autour de Karel. Il se doutait de quelque chose, mais n’avait pas encore pris conscience que j’avais rallié le jeune homme à notre cause, et que désormais il agissait en tant que rebelle au sein des Pacificateur. J’étais persuadée que si Mason venait à découvrir que j’avais causé des doutes à Landon concernant son identité, il chercherait forcément à m’éliminer. Je pressai le pas, impatiente d’arriver aux falaises, là où nous serions seuls, et où je pourrais me montrer parfaitement honnête avec Landon sans craine de représailles. Restait encore la possibilité que ce soit le jeune homme lui-même qui me balance à ses collègues. Mais je ne préférais pas imaginer cette possibilité. Je grimpais sans grande difficulté les rochers afin d’atteindre le sommet de la falaise. La vue y était splendide. Quand j’étais plus jeune, et que je me rendais au quatre, j’adorais passer du temps ici. Je pouvais me retrouver avec mes pensées, au calme, sans qu’on vienne féliciter la gagnante des Jeux. Je laissais cette fille derrière moi le temps de quelques heures. Me retrouver ici des années après me provoqua un léger malaise. Car, à vrai dire, la majorité des souvenirs qui étaient associés à cette falaise impliquait également Landon. Et cela me rendait presque malade quand je voyais ce qu’il était devenu, bien que son caractère ne soit pas si éloigné de celui que je connaissais auparavant. Il semblait perdu mes propos. Il est vrai que je ne lui avais pas réellement laissé l’occasion de dire quelque chose. Et de toute évidence, il devait digérer mes paroles et tenter de les comprendre. « Qu...Quoi? » parvint-il à articuler entre deux discours venant de ma part. Il était perdu, je le remarquai bien. Mais ce n’était pas pour autant que je m’arrêtais pour le rassurer. Je ne devais pas faire dans l’émotionnel. Je devais me montrer détachée. Du moins, je tentais.

Dès l’instant où je posais ma première question concernant son amnésie, j’aperçus un changement d’attitude flagrant chez Landon. Un court instant, je me sentis mal-à-l’aise d’être aussi direct, et de le déboussoler autant d’un seul coup. Il ne me connaissait absolument pas il y a encore quelques minutes – si ce n’est en tant que gagnante des Jeux – et voilà que je lui balançais à la figure que nous étions de vieux amis ! Il était évident que cela n’allait pas être facile pour lui d’enregistrer toutes les phrases que je débitais. Il semblait si perdu que cela me brisait presque le cœur. Je le mettais dans cet état-là, j’étais l’unique responsable avec mon manque de délicatesse. Malgré tout, je devais entrer dans le vif du sujet rapidement, et ne pas préparer le terrain durant de longues minutes. Il serait d’autant plus perdu par mes propos si je laissais traîner le sujet. J’avais une furieuse envie de le prendre dans mes bras, car même s’il ne se souvenait pas de moi, je ne voyais en lui, à cet instant précis, que l’adolescent avec qui j’avais passé les meilleurs moments de ma vie. Je voulais le rassurer, m’excuser pour mon indélicatesse, et j’espérais, pendant un court instant, qu’il ne soit plus amnésique et qu’il se souvienne de tout. Je soupirai doucement face à mes espoirs qui s’avéraient irréalisables. Même au prix d’un millier d’efforts, il n’y avait aucune chance pour que sa mémoire lui revienne. Peut-être quelques souvenirs par ci, par là, mais elle ne reviendrait sûrement pas en sa totalité. « Mon... amnésie... » Je reportais mon attention sur le jeune homme, pendue à ses lèvres et attendant qu’il développe ses propos. J’étais curieuse de savoir quel tissu de mensonge le Capitole avait bien pu lui raconter sr sa perte de mémoire. Était-ce un minimum réaliste, au moins ? Je ne quittais pas Landon des yeux, bien que ce dernier ait détourné les siens pour observer les alentours. « Ils... m'ont sauvé. » Je restai bouche-bée, incapable d’émettre le moindre son. Ils l’avaient sauvé ? C’est donc ça pour eux, que de mentir à un homme et lui faire gober toutes sortes de mensonges plus stupides les uns que les autres ? De lui cacher sa véritable identité ? C’est ça sauvé un homme ? Ses propos ne faisaient qu’accentuer la haine que je ressentais déjà envers le gouvernement. « Mon père... C'était un rebelle et... il voulait se venger. Il me fracassa la tête contre un rocher, me laissant pour mort. Et ils m'ont sauvé. Le Capitole m'a sauvé. » Je tombais presque à terre tant l’annonce me fit perdre mes moyens. C’était donc ça le mensonge. Que son père l’avait tué. Je ne parvenais plus à réagir, tant la colère montait en moi. J’étais totalement perdue. Comme allais-je pouvoir lui ouvrir les yeux après ce terrible mensonge ?

Il faudrait que je me monte des plus convaincantes, mais cela dépassait mes capacités. Car, pour la première fois, ça me touchait personnellement. Avant d'être l'objet de ma mission, Landon était un ami, un frère, l'une des personnes ayant le plus compté dans ma vie. Et ça me tuait à petit feu de le voir ainsi manipulé. Et son père... Il était incapable de faire du mal à quiconque. Mes yeux s'embrumaient, et je baissais la tête tentant de retenir les sanglots qui se frayaient un chemin jusqu'à ma gorge. Je ne pouvais pas croire que le Capitole avait osé aller aussi loin. J'avais considéré ses parents comme les miens après la mort de ces derniers, ils s'étaient occupés de moi comme leur propre fille. Je les avais connus, aimés, détestés, idolâtrés, enviés. Ils avaient eu un impact positif sur ma vie. Je perdais mes moyens face à cette révélation, à tel point que je ne parvenais pas à prononcer le moindre mot. « Ils m'ont offert une deuxième chance, une nouvelle vie. C'est ça ma nouvelle vie et je ne suis rien sans cet uniforme. » C'en était trop. Une deuxième chance, une nouvelle vie ? N'importe quoi. Ils l'utilisaient comme un brave toutou et il ne réalisait pas. Je relevai la tête, essuyant d'un revers de main la larme qui glissait sur ma joue et fixait le jeune homme dans les yeux. « C'est ... c'est n'importe quoi ! » articulai-je avec peine. Je tentais de me raisonner, de trouver la meilleure façon de lui dire que tout ceci n'était qu'un tissu de mensonge, mais je ne voyais aucune bonne façon de lui annoncer qu'on se servait de lui. « Landon, le Capitole t'a menti depuis le début ! Ils ne t'ont pas sauvé, c'est ridicule ! » Je commençais à m'emporter, j'hurlai presque, je me laissai dominer par mes émotions. Je marquai une courte pause, le temps de reprendre le dessus. « Il n'y a pas que ton père qui était un rebelle. Tu l'étais aussi, et tu étais même l'un des meilleurs du district quatre. Tu aurais fait n'importe quoi pour voir le Capitole tomber. Tu étais l'un des nôtres ! » Je me tus un court instant, réalisant que je venais de lui confier que j'étais moi-même une rebelle. Je laissai échapper un soupir. Nous étions seuls, et si l'envie lui venait de m'arrêter, je n'aurai qu'à courir le plus vite possible. « Ton père ne t'a pas fracassé le crâne. Il n'en aurait jamais été capable. » Je m'arrêtais finalement, marquant une pause afin de le laisser enregistrer toutes ces informations qu'il recevait d'un seul coup. Je ne le quittais pas du regard, guettant la moindre de ses réactions.
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeVen 13 Avr - 23:13

Ma nouvelle vie. Techniquement, il s'agissait bel et bien d'une nouvelle vie, d'une deuxième chance offerte ouvertement et humblement par le Capitole. Mais en principe, pour moi, c'était ma seule et unique existence. Je ne pouvais comparer avec ma vie d'avant, je ne pouvais voir ce qui était différent ou ce qui était similaire, puisque je n'en avais aucun souvenir... C’était comme si je venais de naître et que je découvrais le monde qui m’entourait, sans parents, sans famille, sans repère. Je n’avais pas de véritable maison malgré mon allégeance envers le Capitole et les quelques années passées au District Cinq. Oui, je m’y étais senti à l’aise, confortable, en sécurité. Mais tout se bousculait dans ma tête… Où était réellement ma place? À qui devais-je faire confiance? Comment trouver les réponses à mes questions sans risquer d’être manipulé et trompé? Je vagabondais parmi un océan brumeux et mystérieux qui n’avait aucune fin et qui ne m’apportait que confusion. Et qui était responsable de ces doutes? Beaucoup de gens. Tout d’abord, il y avait Clover. Elle était arrivée dans mon district, seule et fuyante, et m’avait exposé une vision de Panem dont j’ignorais l’existence. Ensuite, j’avais observé mes confrères, les Pacificateurs, et je me surpris à douter de ma loyauté. Certes, il y a longtemps que j’avais remarqué cette disparité de caractère entre eux et moi, mais jamais je n’y avais prêté une aussi grande attention. Était-ce normal que je ne ressentais aucun désir de blesser ou de torturer? Était-ce chose courante pour des gens de mon statut de détester les Hunger Games et toute forme de barbarie? Et finalement, voilà que Pepper-Swann semait un autre doute dans mon esprit. Contrairement à mes autres réflexions, elle me révélait des parcelles de mon passé, des souvenirs qui m’avaient quitté. Mais ma tête refusait d’accepter ses dires. J’en venais même à lui porter une certain colère et indignation, surtout en raison de sa critique envers ma profession. C’était moi – enfin, le ‘nouveau moi’ – et je ne connaissais pas d’autre manière d’être. Et par ses paroles, elle tentait de m’enlever le peu de chose qui était mienne… Si au départ je me montrais confus par son intervention, maintenant j’avais retrouvé une parcelle de mon masque dur et froid. Je me défendais, voilà tout. Je me sentais attaqué, jugé, par cette ancienne vainqueur qui cherchait à me brouiller l’esprit. Peut-être m’avait-elle réellement connu autrefois, mais ce n’était plus le cas. Son visage m’était inconnu, comment pouvais-je lui donner toute ma confiance? Je ne pouvais pas. Je refusais de m’abandonner.

Ma mâchoire se contracta sous l’effort de demeurer neutre et fort. Toutefois, malgré mon acharnement, je ne puis ignorer cet air surpris et sidéré qu’affichait à présent Pepper-Swann, suite à mon récit concernant mon amnésie. Je n’avais jamais rien dit à qui que ce soit… Alors pourquoi m’ouvrais-je aussi facilement à cette étrangère? Peut-être que je cherchais simplement à lui faire comprendre que ma profession était digne et que j'avais ma place. Pourquoi ressentais-je ce besoin de me justifier? C’était une bonne question… à laquelle je n’avais encore aucune réponse. Pepper-Swann redressa la tête afin de me faire face à nouveau alors que l’une de ses mains venait balayer ses joues. Des larmes? À la vue de ce reflet miroitant sur son visage, je perdis tout courage. Elle était bouleversée. Et j’en devenais que plus confus. Mon masque tomba aussi spontanément qu’il était apparu et je ne pouvais que la toiser d’un air d’incompréhension et de perdition. « C'est ... c'est n'importe quoi ! » Sa nouvelle intervention réussit presque à me faire sursauter. N’importe quoi? Que voulait-elle dire? Que je mentais? J’aurais bien aimé pouvoir me révolter contre son impulsivité, mais je demeurais passif, questionneur. « Landon, le Capitole t'a menti depuis le début ! Ils ne t'ont pas sauvé, c'est ridicule ! » Je sentais ma respiration s’accélérer soudainement, entendant ce que j’aurais espéré ne jamais entendre. Non. Ils ne pouvaient pas m’avoir menti. Pas sur ce point! Comment auraient-ils pu me faire croire qu’ils m’avaient sauvé? Ils étaient humains, non? N’avaient-ils donc pas une conscience? Je ne voulais plus entendre, je désirais m’enfuir et quitter cette falaise qui me rendait de plus en plus inconfortable. Je voulais m’éloigner d’elle avant qu’elle me divulgue d’autres absurdités qui ne feraient qu’accroître mon mal de crâne! Oui, je devais partir. Mais mes jambes demeuraient immobiles… Je restais sur place, figé comme une statue de cire. « Il n'y a pas que ton père qui était un rebelle. Tu l'étais aussi, et tu étais même l'un des meilleurs du district quatre. Tu aurais fait n'importe quoi pour voir le Capitole tomber. Tu étais l'un des nôtres ! » Je sentis toute chaleur quitter mon visage. Si j’avais pu me regarder dans la glace à cet instant, j’étais persuadé d’y retrouver un visage blême aux airs malades. J’avais la tête qui tournait, mon corps qui vacillait sous le poids soudainement trop lourd de mes membres. L’air ne parvenait plus à atteindre mes poumons, me laissant au bord de l’asphyxie. Ma vision se brouillait, je perdais la tête! C’était trop, trop d’informations! Trop de révélations incongrues qui ne faisaient aucun sens! Landon, prends les jambes à ton cou et quitte ce maudit District! « Ton père ne t'a pas fracassé le crâne. Il n'en aurait jamais été capable. »

Un rire nerveux brisa mon inertie. Un rire sans plaisir, sans mélodie, un rire froid et triste. Je cherchais de mes yeux confus quelque chose à m’accrocher, n’importe quoi, quelque chose pour me rassurer. Mais j’étais seul dans ma bataille. Je devenais cet enfant que je ne me souvenais pas avoir été, je régressais et me laissais sombrer dans l’amertume de mon pauvre sort. Pour la première fois depuis ces quatre dernières années, je ressentais une réelle tristesse face à mon amnésie… Un vide incommensurable. Elle m’aspirait, me brisait petit à petit. Et je ne m’en étais même pas rendu compte. Qui étaient ces gens qui avaient été mes parents? Comment étaient-ils réellement? Comment pouvais-je être rebelle? L’était-elle, Pepper? Eux, l’étaient-ils vraiment? Je posai un regard effaré et vulnérable sur mon interlocutrice qui venait de me donner un véritable coup de massue sur le crâne. « Je… je ne peux pas être… rebelle… Impossible… » Moi qui me battais contre la Rébellion. Moi qui avais promis fidélité au Capitole jusqu’à mon dernier souffle. Moi qui croyais emprunter le bon chemin. Qui étais-je réellement? Au bout du compte, depuis cette fameuse journée où je me suis finalement réveillé dans cette salle d’un blanc nacré et que le Président était venu à mon chevet, cette même journée où je m’étais interrogé sur ma véritable identité sans trouver de réponses, je n’avais fait aucun progrès. Je ne savais pas plus qui j’étais. Au contraire, j’avais l’impression de m’en éloigner peu à peu jour après jour… « Comment auraient-ils pu me mentir? » Mes sourcils se froncèrent. Je tentais de comprendre ce qui poussait Pepper à supposer une telle chose. Toutes les preuves avaient été présentes après tout; mes nombreux ecchymoses sur le corps, mon mal de crâne chronique, ma perte de mémoire… Tout y était. « Comment peux-tu insinuer qu’ils m’ont menti? Qu'est-ce que t'en sait? Qu’est-ce que ça leur apporterait? Ils m’ont trouvé, à moitié mort, et m’ont simplement divulgué les faits, c’est tout! » Si ma voix était faible et posée au début de mes interrogations, maintenant elle s’était légèrement haussée. Je me brouillais dans mes propres réflexions et je ne parvenais pas à les rassembler… Je me secouai distraitement la tête, tentant de reprendre mes esprits et faire disparaitre ce mal de tête qui me percutait toujours les tempes. Je me laissais prendre à son jeu… Je me laissais amadouer! Je devais reprendre le dessus de mes émotions et ne pas me laisser influencer par ses paroles – même si elles provoquaient une grande confusion. « Il n’y aucune autre explication. Je n’étais pas rebelle, mon père était un salaud et le Capitole ne m’a pas menti! » récapitulais-je en hurlant à mon tour, perdant tout mon sang froid. Mais je n’arrivais plus à croire à mes propres paroles. Le désespoir commença à s’immiscer en moi, transparaissant au travers de mes claires prunelles. Je tremblais. Je n'en pouvais plus, je n'arrivais plus à réfléchir convenablement... Je ne cherchai plus à camoufler ma perdition et mon désarroi. Je laissais ma respiration siffler, mes mains trembler et mes yeux s'emplir de ces larmes égarées que j'avais tenté de chasser. J’étais au bord du précipice, sur le point de fléchir sous le fardeau que représentait cette foutue amnésie. Et je la suppliais du regard... Je la suppliais de me venir en aide...
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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
Pepper-Swann Heavensbee
△ correspondances : 569
△ points : 25
△ multicomptes : alexiane, hunter (leevy)
△ à Panem depuis le : 03/10/2011
△ humeur : go fuck yourself
△ âge du personnage : trente ans
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeSam 21 Avr - 23:37

Je baissais à nouveau la tête, totalement perdue. Je voulais m'enfuir, quitter cette foutue falaise et renoncer. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais je n'étais pas en mesure de supporter cette situation. Ce qui à vrai dire, était stupide. J'avais supporté diverses situations bien plus inconfortables que celle-ci, et pourtant, c'était bien cette rencontre qui me donnait envie de fuir. Alors qu'en fait, je ne faisais que ... que lui balancer la vérité en pleine figure. Et bien évidemment, avec ma délicatesse légendaire, je ne l'aidais pas à se sentir en confiance en ma présence. J'avais une impression de déjà-vu. J'avais agi pratiquement de la même manière avec Karel, lorsque j'avais tenté de le rallier à notre cause. Je l'avais agacé au plus haut point, et je m'étais sentie incroyablement mal. J'avais craqué, bien même si j'étais parvenue à le rallier dans notre camp des rebelles. Mais j'étais à deux doigts de craquer à nouveau face à Landon. Je commençais à douter. À douter de moi. Et si je n'étais plus capable d'endosser les deux rôles ? Et si je n'étais plus capable de m'en sortir dans mon double-jeu ? Et si je continuais à craquer sous la pression ? Je menaçais de griller ma couverture à tout moment en me montrant aussi faible. Et dieu sait que j'étais mal barrée si on venait à apprendre que ma fidélité envers notre gouvernement était en réalité feinte. Je laissais échapper un soupir. Que pouvait-il m'arriver ici, sur ses falaises ? J'étais seule avec Landon. Personne ne pouvait nous écouter. J'étais ... presque en sécurité, du moins je comptais sur Landon pour ne pas aller divulguer le contenu de notre conversation à ses supérieurs. Sinon, j'étais fichue. À moins que ... à moins que Landon décide de me pousser dans le vide. Mouais, j'osais croire qu'il ne m'en voudrait pas autant suite à mes paroles. Je tentais d'être indifférente à mesure que je continuais mon petit discours sur les mensonges du Capitole et sur la vérité sur sa prétendue mort. Je marquais enfin une pause, et je regardais le jeune homme, attendant une réaction, n'importe quoi, quelque chose qui me prouverait que mes paroles ne lui étaient pas indifférentes, bien que difficile à entendre.

Son rire me perturba au plus haut point. D'accord, finalement, cette réaction n'était pas celle espérée. Avais-je dis quelque chose de drôle ? Certainement pas. Sa réaction me bloqua, et je le regardais sans comprendre. Ce n'était pas un rire franc, mais cela en restait un. J'étais confuse, à nouveau. Je venais de lui dire que son père ne lui avait pas fracassé le crâne, et tout ce qu'il trouvait à faire était ... de rire ?! Je n'arrivais pas à lire à travers cette réaction. Qu'est-ce qu'il pensait ? Il devait me prendre pour une folle, sans aucun doute. Après tout, il n'était pas censé me connaître, encore moins converser avec moi. Il était juste censé assurer ma sécurité, du moins c'est ce qu'il pensait avant que je le confronte à son passé. « Je... je ne peux pas être... rebelle... Impossible... » Et pourtant. Pourtant il l'était, il l'avait été du moins. Je pouvais comprendre son sentiment de perdition. Après tout, je n'avais pas été par quatre chemins pour lui annoncer la vérité. De plus, son statut de Pacificateur était incompatible avec l'idée même d'être pour la Rébellion. « Comment auraient-ils pu me mentir? » Oh oui, comment ? C'est vrai quoi, le Capitole est l'incarnation de la sincérité et du dévouement envers ses citoyens, c'est bien connu ! Cette seule pensée me fit frémir, et le fait que Landon croyait en eux plus quand n'importe qui me donna un haut le coeur. « Comment peux-tu insinuer qu’ils m’ont menti? Qu'est-ce que t'en sait? Qu’est-ce que ça leur apporterait? Ils m’ont trouvé, à moitié mort, et m’ont simplement divulgué les faits, c’est tout! » Je sentais au soin de sa voix que je commençais à le pousser à bout. Ce n’était pas étonnant, je l’avais cherché, après tout. Mais je commençais à le regretter. « Il n’y aucune autre explication. Je n’étais pas rebelle, mon père était un salaud et le Capitole ne m’a pas menti! » Il venait définitivement de perdre son sang-froid. Je tentais de me mettre à sa place, même si je ne pouvais ressentir les mêmes choses que lui. Si les situations avaient été inversées, comme je me serais sentie si quelqu’un osait ainsi briser mes convictions ? Je le détesterais. Il était Pacificateur depuis quelques années, il devait exercer correctement son travail étant donné qu’il portait toujours l’uniforme. Le Capitole l’avait recueilli, lui racontant tous ses mensonges qui malheureusement, au fil des années, s’étaient ancrés dans son esprit. Je ne savais quoi répondre, j’étais perdue, déstabilisée. Je n’étais pas délicate, peu douée dans les relations humaines, et je n’avais aucune idée de la façon dont calmer le jeune homme. À vrai dire, je commençais même à avoir peur de lui, raison pour laquelle je me sentais de plus en plus mal à l’aise, jusqu’à vouloir fuir, moi qui n’était pas partisane de la lâcheté.

Je posais mon regard sur lui, évitant ses yeux, mais fixant son uniforme. Pacificateur. C’était sa nouvelle identité, désormais. Et même si je ne voyais aucune cruauté dans son regard, je ne pouvais m’empêcher de me poser des questions. Il était si loyal envers le Capitole. Avait-il déjà torturé des femmes ou des enfants ? Avait-il un goût prononcé pour la souffrance humaine ? Il était peut-être devenu légèrement psychopathe sur les bords, qui sait ? Je savais mieux que quiconque qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Landon n’avait pas l’air méchant, loin de là, mais il restait un Pacificateur. Et rare était ceux qui avaient un peu de sympathie pour les citoyens de Panem. Soudain, je le voyais bien loin de l’image que je m’étais faite de lui. J’eus des frissons à l’idée des meurtres qu’il avait possiblement commis. Jusqu’à présent, je l’avais vu comme mon ami, certes plus adulte, mais comme l’adolescent que j’avais connu, même si j’étais une parfaite étrangère pour lui. Et maintenant, je le voyais enfin pour ce qu’il était : un Pacificateur. Je tentais de m’accrocher à son regard, son regard qui était loin d’être mauvais, et qui m’implorait. Landon semblait aussi perdu et mal que moi. Comment pouvait-il être sadique ? Mais rien n'y faisait. J'avais ... j'avais peur de lui. Peur de ce que la colère pouvait déclencher en lui. Je me sentais soudainement mal, incapable de lui répondre, laissant un grand silence entre nous. Ma tête tournait, ma vision se brouillait et mon corps me brûlait. Et si je n'y arrivais pas ? Et s'il était impossible de le raisonner ? Il est amnésique, tout de même, Pepper ! Comment as-tu pu croire que tu arriverais à lui ouvrir les yeux ? Mes jambes commencèrent à céder sous le poids de mon propre corps, et je me laissais tomber au sol, déboussolée. Malgré tout, je ne pouvais pas abandonner. Hors de question. Sa mémoire ne reviendrait probablement jamais, mais je ne pouvais pas accepter de le laisser dans les rangs des Pacificateurs sans avoir tenté de le faire changer de voie. « Tes parents étaient rebelles, tout comme toi. Quoi que, tu étais bien plus fou qu'eux dans tes idées de révolutionner Panem. » dis-je avec un léger sourire, même si j'étais toujours incapable de croiser ses yeux. « Si j'essaie de t'ouvrir les yeux, c'est parce que je te connais Landon. Ou plutôt, je t'ai connu. Tes parents sont morts, et toi ... et toi tu as disparu, du jour au lendemain. » Etonnamment, ma voix était plus calme qu'auparavant, bien que mes nerfs aient lâchés. « Tu sais ce que ça leur apporte ? Un nouveau toutou à leurs ordres ! Je peux comprendre que tu sois déboussolé, Landon. Mais le Capitole s'est servi de toi, ils ont profité de ton amnésie pour te manipuler à leur guise, pour te façonner à leur image ! Tu le dis toi-même, ils t'ont divulgués des faits, mais est-ce que tu as des preuves de ce qu'ils t'ont racontés ? Est-ce qu'ils t'ont prouvés que ton père t'avait fracassé le crâne ? » Je marquai une pause, ne trouvant plus mes mots. « Crois-moi. Crois-moi Landon, je t'en supplie. » Oui, je t'en supplie. Je levais enfin le regard en sa direction, bien qu'embrumé par les larmes.
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeJeu 3 Mai - 17:58

Rares étaient les fois où j'étais poussé au point de perdre mon sang froid. Les Pacificateurs, surtout ceux partageant mon District, se faisaient un plaisir de tester mes limites et de voir jusqu'où ils pouvaient aller avant que je ne répliquent. Et jamais je ne flanchais. Je gardais toujours mon calme et ne laissais pas leurs paroles m'atteindre. Cette attitude d'indifférence avait le don de les mettre au défi. Jamais je ne leur portais l'attention qu'ils méritaient. Alors pourquoi perdais-je les pédales aujourd'hui? Pourquoi laissais-je les dires d'une inconnue m'atteindre au point de perdre mon légendaire sang froid? Parce qu'elle touchait une corde sensible. Elle avait mis le doigt exactement où il ne fallait pas. Je ne parlais jamais de mon amnésie, ni d'un quelconque aspect de ma vie ou de ma personnalité d'ailleurs. Lorsqu'on me posait des questions, je changeais de sujet, je demeurais aussi vague que possible, car je n'avais pas les réponses à ces interrogations. Et cette ignorance m'apportait une telle frustration. Mais voilà que Pepper-Swann m'éclairait. Comment était-ce possible? M'avait-elle réellement connu ou se plaisait-elle à larguer un pauvre amnésique? C'était bien la première fois que je parlais aussi ouvertement de ma personne et je comprenais pourquoi je ne le faisais pas auparavant. Ça m'apportait beaucoup trop de confusion et de haine. Car oui, je la détestais. Je n'avais aucun souvenir d'elle et je la haïssais. Elle ouvrait une vieille blessure que j'avais longtemps tenté d'enterrer afin de ne plus souffrir. Je voulais vivre dans mon ignorance, je ne cherchais pas à connaître la vérité, elle était bien trop lourde à supporter. Je parvenais à vivre avec cette absence de souvenirs, mais il fallait bien qu'un jour ou l'autre j'en apprenne davantage... Même si je voulais éviter cette éventualité, il m'aurait été impossible de fuir toute ma vie. Et pourtant, je n'avais rien demandé... Je ne demandais pas à ce qu'on s'occupe de moi, à ce qu'on me dévoile tout de mon passé. J'en savais suffisamment. Enfin, je le croyais. Il était pourtant trop tard, beaucoup trop tard pour faire marche arrière.

Je voulais toujours fuir. Et j'ignorais pourquoi je me tenais toujours sur ses falaises. Je pourrais très bien la faire taire, mais je ne pouvais m'abaisser à faire le moindre mal à un être humain pour mon simple bénéfice personnel. J'étais rongé par cette rage, par cette confusion, que j'en perdais littéralement toute logique. Je refusais de croire à ces balivernes et je ne me gênais guère pour la contredire. De toute manière, je ne pouvais me retenir plus longtemps. Une douleur cuisante à mes tempes brouillait mon esprit et je sentais mon coeur frapper si fort que j'avais le sentiment qu'il pourrait bientôt sortir de ma poitrine. Je ne remarquai à peine le regard effrayé de mon interlocutrice, jamais je n'instaurais la crainte autour de moi. Avais-je perdu la tête au point de lui faire peur? Et pourtant, je n'en ressentais aucun remord, aucune culpabilité maintenant. Pepper-Swann flancha sous le poids de son corps, éventualité que j'avais su éviter quelques secondes plus tôt. Elle se retrouva à genou sur la paroi rocheuse, complètement désemparée. Je n'eus même pas le réflexe de m'accroupir à ses côtés et de m'assurer de son bien-être... Car je ne savais plus qui j'étais. Je ne savais plus comment réagir, comment interpréter la situation. « Tes parents étaient rebelles, tout comme toi. Quoi que, tu étais bien plus fou qu'eux dans tes idées de révolutionner Panem. » Elle ne lâchait toujours pas le morceau. J'en devenais fou! Je ne pouvais pas être rebelle, pas moi. Et mes convictions étaient plus grandes que celles de mes parents? Pourquoi étaient-ils morts alors que j'étais toujours en vie, alors? Pourquoi les avoir éliminer en premier alors que je représentais la plus grande menace? Ça ne faisait aucun sens. « Si j'essaie de t'ouvrir les yeux, c'est parce que je te connais Landon. Ou plutôt, je t'ai connu. Tes parents sont morts, et toi ... et toi tu as disparu, du jour au lendemain. » Je n'en pouvais plus. Je voulais être sourd, ne plus rien entendre. Je me mis à faire les cent pas sur la paroi, mes mains se fracassant contre mon crâne de plus en plus douloureux. Je voulais qu'elle la ferme! « Tu sais ce que ça leur apporte ? Un nouveau toutou à leurs ordres ! Je peux comprendre que tu sois déboussolé, Landon. Mais le Capitole s'est servi de toi, ils ont profité de ton amnésie pour te manipuler à leur guise, pour te façonner à leur image ! Tu le dis toi-même, ils t'ont divulgués des faits, mais est-ce que tu as des preuves de ce qu'ils t'ont racontés ? Est-ce qu'ils t'ont prouvés que ton père t'avait fracassé le crâne ? » Elle mentait! Elle perdait la tête! Et moi, je continuais à faire mes vas-et-vient alors que ses paroles atteignaient toujours mes oreilles. S'en était trop! Je sentais ma tête sur le point d'exploser! « Crois-moi. Crois-moi Landon, je t'en supplie. » « La ferme! LA FERME!! »

Immobile et tremblant, je me tenais droit devant l'ancienne gagnante qui était toujours agenouillée au sol. Mes mains n'étaient pas stables, faisant trembler l'arme. Je n'en avais pas eu conscience. Dans un excès de colère, j'avais dégainé. Ma respiration était sifflante, douloureuse. Mon regard fixait la jeune femme avec haine, mon pistolet pointant toujours sa tête. Je n'y arriverais pas. Je ne pouvais pas lui faire le moindre mal. Mais j'y avais songé. J'avais eu le réflexe de le faire. Étais-je devenu ce qu'elle craignait de moi? Mes bras tremblèrent davantage à cette pensée et je ne pus maintenir ma position de pouvoir plus longtemps. J'abaissai mon arme et m'éloignai d'un pas chancelant. Mes paupières voilèrent mes yeux égarés un bref instant, me sentant soudainement nauséeux. J'avais littéralement perdu mon calme. J'avais pointé mon arme sur elle... J'avais désiré la faire taire... à jamais... Cette pensée m'effraya. J'élevai le pistolet que je tenais toujours dans ma main afin d'y jeter un oeil. D'instinct, je remis le cran de sécurité... que j'avais inconsciemment enlevé quelque secondes plus tôt. Qu'avais-je fait? Qu'est-ce que je foutais? Mon regard se perdit un instant à l'horizon alors que je ne comprenais plus ce que je devenais. Un meurtrier. Un vrai Pacificateur. J'en étais dégoûté. Et pourtant, n'était-ce pas ce que je souhaitais? Être des leur? « Ne cherches plus à me voir... Je t'en pris... » murmurais-je, la tête basse, sans jamais jeter un oeil à celle à qui ces paroles étaient adressées. Je n'y arrivais pas. Je ne voulais plus la voir. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec elle. Je la laissais vivre, mais valait mieux qu'elle ne cherches plus à me rencontrer. Je ne pourrais garantir que je parviendrai à me contrôler la prochaine fois... « Laisses-moi tranquille... » Et je tournai les talons. Je fis demi-tour, quittant cette falaise qui représentait tout ce qui avait de plus sombres dans mon existence. Jamais je ne reviendrais au Quatre, peu importe ce que ça me coûterait. Et plus jamais je ne voulais la revoir.
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Pepper-Swann Heavensbee
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△ âge du personnage : trente ans
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MessageSujet: Re: Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON   Someone I've been missing ▬ PEPPER&LANDON Icon_minitimeDim 13 Mai - 16:01

Pendant un court instant, j'imaginais ce qu'il se serait passé si ses parents n'étaient pas morts et s'il n'avait pas disparu. Ma vie aurait probablement été plus agréable. Nous aurions mené une bonne équipe tous les quatre, ses parents, lui et moi. Avec des rebelles comme nous, et surtout comme Landon, le quatre aurait très bien pu monter en puissance bien plus tôt. Nous étions motivés à faire tomber le gouvernement comme personne. Je me voyais déjà passer de district en district, récupérer chaque information qu'on me glissait à l'oreille et retourner vers eux pour les informer. Chacun aurait eu un rôle à jouer. Et nous aurions été bons. Oui, très bons. Mais plus que des alliés, nous aurions été des proches. Une famille. Landon aurait continué son rôle de grand frère trop protecteur tandis que ses parents s'inquiétaient pour moi dès que je disparaissais. J'aurai eu une famille à laquelle me rattacher, bien même si aucun lien du sang ne nous unissait. Une famille. Oui, si ces enfoirés de Pacificateurs n'étaient pas intervenus, j'aurai pu en avoir une. À nouveau. J'aurai été probablement plus apaisée qu'aujourd'hui si j'avais eu quelqu'un à qui me confier. Peut-être aurai-je été une meilleure personne ? Peut-être que mon caractère aurait été beaucoup plus doux ? Peut-être aurai-je refusé d'ôter des vies ? Il était inutile d'imager cela. Rien ne se serait passé comme dans mes rêves. De toute manière, aussitôt le statut de rebelle découvert, une balle dans la tête vient à votre rencontre. C'était ainsi. Tôt ou tard notre petit cercle aurait éclaté. Notre vie n'aurait pas été douce et sans difficulté. Une bataille constante contre le gouvernement ne peut que se finir dans le sang.

J'aurai dû m'arrêter plus tôt. Dès le moment où je réalisais dans quel état se trouvait Landon suite à mes paroles, j'aurai dû me taire. J'aurai dû oublier l'ami, et penser au représentant de la loi. À celui dont on avait appris de multiples méthodes pour ôter la vie. Celui qui l'avait probablement déjà fait. Celui qui avait pour collègues et exemples des êtres inhumains ayant un gout prononcé pour les nuques brisées. Oui, j'aurai dû penser à cet être que je m'étais imaginé, sanguinaire et violent, sans tenter de me dissuader en vue du comportement adopté par le jeune homme. J'aurai dû. Au lieu de quoi je continuais à le confronter à mes paroles bien peu indélicates. Le cas de Karel ne m'avait-donc pas servi d'exemple ? Visiblement non. Puisque le ton de ma voix argumentait, tout comme le nombre de mes supplications. Comme si cela allait changer quelque chose. Comme si j'étais en mesure de redonner la mémoire à Landon.

J'étais stupide. Incroyablement stupide. Je foirais tout ces dernières semaines. Je ne faisais plus mon travail correctement, et cela me m'insupportait, moi qui mettait un point d'honneur à toujours effectuer mon boulot de la manière la plus sérieuse et propre possible. Et là ? Je faisais n'importe quoi ! J'avais poussé au bout Karel, et voilà que je faisais de même avec Landon ! Tu parles d'une rebelle. Si le treize venait à apprendre mes derniers fiasco, il ne faisait aucun doute que je serais renvoyée au Capitole afin d'y passer le reste de mes jours, adieu la Rébellion ! C'était une option inimaginable. « La ferme! LA FERME!! » Je sursautai sous l'agressivité de sa voix, me faisant baisser instinctivement les yeux sur le sol. Quelle idée, mais quelle idée Pepper ! Comme si ta simple présence allait effacer son amnésie ! Je soupirais, tentant de prendre le dessus sur mes émotions. Et cela commençait par lui faire face, ou du moins à regarder mon ancien ami dans les yeux. Je relevai doucement la tête, avant de rester pétrifiée. Il ... il me visait avec son arme. Des frissons parcourent mon corps tout entier, tandis que mon coeur s'accéléra brusquement. Je ... Je ne savais pas comment réagir, je n'osais plus bouger. Et si ... et s'il était devenu cet être sanguinaire que j'avais imaginé en dernier recours ? Il ne faisait que confirmer mes dires en pointant cette arme sur moi. Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans ce genre de situation, mais le fait que ce soit Landon qui tienne l'arme était une image traumatisante. Il avait l'air si décidé à tirer que je fermais les yeux, attendant que son doigt glisse sur la détente et qu'une balle vienne se loger dans mon crâne. J'attendais, mais aucun bruit ne se faisait entendre. Je rouvris les yeux et je découvris qu'il n'avait pas bouger. Je me mis à espérer, à espérer que malgré cette arme pointée sur moi, sa raison l'empêchait de tirer parce qu'il savait que ce type, ce n'était pas lui. Peut-être étais-je parvenu à mettre le doute en lui ? Je tentais de m'en persuader, mais je ne pouvais détourner mon regard de l'arme. Il avait voulu me tuer, merde ! Il aurait pu le faire ! Il le voulait ! « Ne cherches plus à me voir... Je t'en pris... » J'acquiesçai silencieusement. J'étais ... j'étais d'accord avec lui. J'allais laisser tomber, et Landon ne deviendra plus qu'un souvenir des plus douloureux. Je ... je ne voulais plus le revoir. Cela me faisait trop de mal d'avouer que je ne pourrais jamais le sauver de cette situation. Et ... je ne pourrais probablement jamais oublier cette image de lui pointant son arme sur moi, prêt à tirer. Non, je ne pourrais plus. Cette image remplacerait celle du jeune adolescent que j'avais connu et avec lequel j'avais tant ri. Tant mieux, la séparation serait probablement plus facile à gérer. « Laisses-moi tranquille... » Une nouvelle fois, j'acquiesçai. Oui, j'allais le laisser tranquille, il n'avait aucun souci à se faire sur ce point-là. Il détournait les talons, et je regardais nostalgiquement sa silhouette s'éloigner. Une fois qu'il était hors de ma vision, je me couchais sur la pierre et laissait enfin les larmes roulaient le long de mes joues.

THE END Cool
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