Callie & Alice



Ils disent qu’un vainqueur apporte la gloire à son district, la renommée, la popularité. Mais qu’est-ce que la gloire pour nous ? La gloire ne change rien, ne remplit pas les ventres, ne sauve pas les mourants. Non, la gloire n’est rien. Ils disent que le vainqueur nous apportera de la nourriture, des vivres, un peu plus de sérénité. Ils disent, mais rien ne se fait, rien ne change. Tout est similaire à hier, à l’année dernière et sans doute à demain. L’hiver s’est abattu sur Panem, le froid détient le district onze et glace nos maisons. Les voisins se réunissent dans l’une des maisons, on allume un maigre feu que la réunion de quelque monnaie restante permet et l’on attend. On attend que la faim soit oubliée, que le sommeil nous emporte enfin ou que le froid nous engourdisse assez. On attend, sans agir, que le temps passe. Adossée à un mur, légèrement en retrait, j’observe l’ensemble de notre groupe. Mes yeux se portent d’abord sur Jeremiah, jouant avec la petite dernière. Le reflet des flammes illumine sa peau, joue dans ses cheveux bruns, danse sur ses lèvres souriantes. Il a l’air heureux, sans doute insouciant. Se rend-il compte de notre état ? Puis j’aperçois Mado, reculée, se balançant sur son rocking-chair. Nos yeux se croisent, elle sait ce à quoi je pense, inutile de le lui cacher. Et alors son regard se porte sur le fond de la salle. Là, Mary tamponne un linge humide sur le front de Tom, endormi dans les bras de sa mère.

- Le couvre-feu n’a pas encore été sonné, j’irai lui chercher une plante.

Je me lève et l’on me dévisage. Ils me regardent tous, m’observent, pendant que mes mots se frayent un chemin dans leurs pensées. Ce n’a aucune importance. Parce qu’aucun d’entre eux ne parlera, nous savons tous que Mary est la seule à décider. Alors nous nous jaugeons du regard. Ses yeux sont ancrés dans les miens, elle les scrute comme s’ils donnaient accès à mes pensées et j’attends. Un instant passe, silencieusement. Dans la pièce, le temps semble s’être arrêté. Je ne bouge plus, dressée face à ma tutrice, attendant qu’elle me réponde. Mon visage est calme, détendu, faisant fi des coups d’œil que l’on nous jette. Je lis sa réponse sur ses traits sans qu’elle ne la prononce et sourit gentiment. Puis je me dirige vers l’entrée, enfile un blouson chaud, et franchit le seuil de la porte. Elle ne pouvait m’obliger à rester, Tom a besoin d’aide. Il est affaibli par la famine, une simple fièvre n’est pas sans danger et, comme moi, elle le sait. Pourtant, je sens son inquiétude m’accompagner. Les règles ne nous interdisent guère de cueillir quelques plantes sauvages pour un usage personnel, mais les pacificateurs ne tiennent que rarement compte des règles. Qu’importe, je ne peux être battue, il ne le faut pas.

A peine dehors, je prends un gorgée de l’air pure, en remplit mes poumons, me délecte de cette sensation. Enfin seule. Je peux marcher dans les rues désertes, sans craindre d’être épiée, sans avoir à tenir ce masque de sérénité. Personne n’est là pour me juger, pour prendre de mes nouvelles, je suis seule. Vous ne pouvez me comprendre. Pourtant, la nature offre ce calme qu’est la solitude et le silence, ce calme que j’aime tant. Et Jeremiah est à la maison, avec Mary et tous les autres, il ne craint rien.

La journée ce terminée pour moi, l'école qui ne durais que 1 heure était enfin terminée, puis la vente des affaires aussi. Sa n'avais pas encore bien marché et j'avais attendue longtemps dans le froid . Le vieux pantalon sale que je portais depuis je ne sais pas combien de temps et la grosse veste de mon père me servais bien .J'avais aussi les bottes de ma mère bien camouflante et confortable pour mes pieds gelés . Je regarda les affaires de mon père avais la neige qui tomber sur mes cheveux blonds qui tombais en cascade dans mon dos . Ses veilles pipes qu'il fabriquer avec on vieux couteaux, il me faisait rappeler des bons souvenir quand je repris mes esprits, il était mort, ma vie était morte ! Je n'avais plus une seule joie de vivre et me laissa l'apparence d'une poupée . Le vent était glacial et mon bonnet en laine ne me protégée pas vraiment . Je remis c'est affaire dans mon sac et repartis vers ma maison . Je regarder mes pas dans la neige, elle était si blanche . Soudain j'entendis des pas et je leva la tête, et regarda autour de moi .Une jeune fille blonde comme moi ne devrais pas traîner dans les rues le soir surtout qu'il était tard .
Je remarqua que je n'étais pas la seule personne dehors . Une jeune fille un peu plus jeune que moi avec des cheveux longs et raide marron clair . Elle me donna l'air abandonner, triste et cherchez des choses . Au district 11 je ne passais pas inaperçus parfois, tout le monde me connaissaient pour le drame de la famille Jonhson . Les gens disaient que j'était une battante et moi je me disais que c'était des abruties qui perdaient leur temps . Je m'approcha et lui parla d'un air un peu froid .

"-Tu ne devrais pas traîner si tard dans les rues, on ne sais pas ce qu'il peut t'arriver à ton âge !"

Un, deux. Mes pas crissent sur la neige, tandis que mes bottes laissent de larges traces. Un, deux. Les flocons descendent sur les rues, éparses, et parsèment mes cheveux. Je porte mes doigts gelés devant mes lèvres et souffle, expire un air chaud pour les réchauffer. J’ai froid, vraiment froid mais j’avance encore. Un, deux. Je continue, le vent dans le dos, je continue parce que Tom a vraiment besoin de ces plantes. Et puis, que dirait Jeremiah si je rentrais les mains vides ? Si je n’aidais pas ? Par ailleurs, je suis seule, au calme. Alors j’avance. Un, deux. Il semble que j’ai parlé trop vide car des pas approchent. Alors j’inspire, règle les derniers détails d’un visage poli, puis lève les yeux.

-Tu ne devrais pas traîner si tard dans les rues, on ne sais pas ce qu'il peut t'arriver à ton âge !

Une jeune fille se tient face à moi. Un sourire poli, des pensées qui le sont moins. La blonde n’est pas si vieille, un ou deux ans de plus que moi, tout au plus, mais elle se permet de critiquer ma conduite. Nous ne nous connaissons pas, elle n’a à juger ma conduite. Mais qu’importe, ce n’est qu’une intention aimable. Sans doute s’inquiète-t-elle quelque peu de ce qu’il pourrait m’arriver, des risques que je pourrais encourir à sortir seule. C’est attentionné, mais bien inutile. Je continuerai mon chemin.

- Ne vous en faites pas, tout ira bien. Bonne soirée.

Sur ce, je tente de continuer mon chemin. Cette discussion n’a pas besoin d’être plus longue après tout. Je ne la connais pas, ne veux pas la connaitre. Alors plus vite j’aurais récupéré mes plantes, plus vite je pourrais rentrer. Nous serons chacune mieux une fois rentrées. Cependant, je passe une main angoissée dans mes cheveux. M’en voudrait-elle ? Ai-je été trop sèche ? J’espère qu’elle ne m’en tiendra pas rigueur, il n’est guère judicieux de se faire des ennemis. Toutefois… Comment pouvais-je faire autrement ? Elle devait comprendre que cette discussion ne m’intéressait pas, que je n’étais en rien ouverte aux autres, qu’elle devait me laisser tranquille…

Je regardais la jeune fille, elle avait déjà du me croiser quand j'étais partie en courant de ma maison, le jour ou ma soeur est .... décédée . Ce mot "décédée" a une grande signification pour moi . Il me rappelle ma mère, mon père et ma soeur ... Toute la famille Jonhson brille dans le ciel en guidant les gens perdus le soir, ce sont des étoiles .Et moi elle mon abandonnée, on ma laisser seule dans la souffrance, la haine et la tristesse, aucun rayon de soleil n'est jamais apparue dans ma vie . Aucun ! Je me plains pas car y a encore pire mais je déséspaire de jour en jour, faire semblant chaque jour, chaque matin, chaque journée et chaque soir ... Si je le pouvait j'aurais était criée ma haine partout dans Panem mais cela était bien impossible à moins que je voulais me prendre une balle dans la tête ... Pourquoi la vie est belle pour ceux qui ne le mérite pas ?Je ne comprenais pas, je ne comprend pas et je ne comprendrais jamais !
Cette discution à l'interieur de moi ce termina rapidement car la jeune fille me répondis .

"- Ne vous en faites pas, tout ira bien. Bonne soirée.

Je la regarder étrangement faire, je me sentis tout de suite minable, en voulant être gentille avec quelqu'un je ne récolte que des "Ne vous en faite pas ..." "Bonne soirée" .J'étais humiliée au fond de moi même et me suis dis que je n'aiderais personne mais je regarda Callie .Elle paraissait si fragile, si douce .... Elle fouilla dans un buisson remplie de plante et elle en cherchez une . Elle en cuiller tour à tour et les jetées car ce n'était pas les bonnes .Je reconnue tout de suite la forme, elle cherchez ma plante préférée, celle que ma mère et ma soeur aimais tant . Je m'approcha d'elle et du buisson .Regardent la bonne plante qu'elle ne trouver pas, je la cueillis délicatement de mes grands doigts et ma regarda .

"-C'est cela que tu cherche ?"