haesen serena falcon

featuring Dianna Agron © thegroncyclopedia (tumblr)

NUMBER ONE .

NUMBER TWO .

TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? Durant mes années d’éligibilité aux Hunger Games, je croyais que j’allais mourir là, dans un bain de sang ou bien au courant des Jeux. Tuée de sang froid par une personne de mon âge. C’était lui ou moi, pourquoi lui en vouloir? Est-ce que j’aurais été capable de tuer une personne aux Jeux? Probablement. On doit entrer dans une sorte d’état second alors qu’on est forcé à ‘jouer’. On devient comme des animaux. Maintenant que j’ai franchit le cap des dix-neuf ans ce qui m’a enfin retirée, moi et mes vingt-huit billets de participation aux Jeux, du bol de pige, je ne m’imagine plus ma mort. Enfin, moins souvent. J’espère pouvoir mourir de ma ‘belle mort’, de vieillesse, par exemple…

POUR QUOI OU POUR QUI POURRAIS-TU MOURIR? Je crois que je pourrais mourir pour la liberté ou pour la postérité. Pour assurer une meilleure vie aux enfants et adolescents de Panem. Les Jeux de la Faim font une partie intégrale de ma vie depuis mon enfance. Je viens d’une Carrière, j’ai été élevée en fonction de la possibilité d’une éventuelle participation aux Hunger Games. C’est être un enfant soldat. Savoir qu’on devra aller affronter la mort, tuer ou être tué par d’autres enfants de différents districts pour le simple plaisir des amateurs de barbaries. Si je serais assurée que ma mort servirait à quelque chose dans une lutte pour la liberté et la paix, je serais capable de me sacrifier. Je pourrais sans doute le faire également pour mon fiancé, par amour.

NUMBER FOUR .

Bonjour, je suis Joanie. Je suis québécoise et on peut me connaître sous le pseudo de dr. Feelgood. (Dédicace à Mötley Crüe, héhé). Depuis quelques temps, j’entends (enfin je lis plutôt) beaucoup de trucs au sujet de The Hunger Game et bon la curiosité m’a menée jusqu’à Wikipédia et c’est là que j’ai découvert les livres. Je ne les ai pas tous lus encore. En fait, j’en suis toujours à la lecture du premier - plutôt vers le début je dois l'avouer - et j’avoue que j’espère ne pas commettre de grosses erreurs en créant mon personnage ou en jouant en RP. Je trouve que vous avez fait un très bon boulot avec le forum! J’ai bien lu tous les messages visant à expliquer le concept, les groupes, etc. Et je pense bien qu’une personne qui ne saurait pas du tout ce qu’est THG pourrait facilement s’intégrer au forum et s’y amuser. De plus, j’adore la bannière et les couleurs du design. Et j’ai pas hésité à me faire quelques avatars de Dianna la tête en rose ! .

NUMBER THREE .

« Sors de là, Hae… » Sa voix était redevenue douce, mais toujours aussi glaciale. Il se montrait rarement réconfortant, mais cette fois c’était pire que d’ordinaire. Haesen était assise sur le sol, recroquevillée sur elle-même dans un coin de la pièce, les bras serrant ses genoux contre sa poitrine, sa tête posée sur ceux-ci. Elle fermait les yeux et retint sa respiration; elle faisait la même chose lorsqu’elle n’était qu’une gamine qui avait peur des histoires de monstres que les plus vieux des enfants racontaient aux plus jeunes dans le District 2 où elle a grandit. Il l’avait encore fait. Une fois de plus. Il avait commis l’irréparable. Son fiancé avait levé la main sur elle, pour une quatrième fois. Haesen l’avait toujours aimé, elle l’avait toujours vu comme une sorte de Prince Charmant, dans sa belle armure et tout ce qui vient avec. En vieillissant, elle comprenait que sa vie avait été conditionnée, presque tracée à l’avance par le gouvernement avec les Jeux et aussi par ses parents et les gens du District. Ils avaient la chance d’être mieux nantis que bien d’autres Districts et elle avait été élevée pour se montrer reconnaissante envers les denrées qu’ils recevaient. Sa mère qui était originaire du troisième District lui avait souvent raconté comme la vie était plus belle depuis qu’elle était avec son père, comment elle n’avait pas à s’inquiéter de ne pas pouvoir manger avant plusieurs jours. Haesen n’avait donc jamais connu la misère. Sa famille, à l’image de leurs amis et voisins, était friande des jeux. On entraînait les enfants à se débrouiller avec des armes – ils étaient les mieux placés pour le faire puisque les hommes comme bon nombre de femmes travaillaient dans les usines de confections d’armes. On préparait une armée d’enfants, on leur disait qu’il pourrait venir un jour où ils devraient tuer d’autres enfants comme eux pour pouvoir survivre. Son oncle avait participé aux Jeux, il avait été pigé alors qu’il n’avait que treize ans et il s’était fait tué dès le commencement des Jeux, lors du bain de sang. Haesen pouvait encore se souvenir du jour où son fiancé s’était porté volontaire à dix-sept ans pour être le tribut masculin du District 2 lors des 71e Hunger Games. Elle avait éclaté en sanglot, croyant qu’elle devrait le regarder se faire tuer à la télévision. Haesen resta silencieuse, ignorant la voix de son fiancé de l’autre côté de la porte. Elle pouvait entendre la poignée qu’on esseyait de tourner, mais qui bloquait grâce à la serrure. Après de longues secondes, elle l’entendit se laisser glisser contre le mur du couloir, face à la porte. Il ne partirait pas avant qu’elle sorte de là. Lorsqu’ils étaient gamins, ils avaient été présentés l’un à l’autre très tôt. Leurs mères étant de grandes amies, elles se faisaient de petits scénarios – probablement pour se sortir leurs angoisses d’avoir mis au monde des enfants qui pourraient être abattus pour le simple plaisir de sadiques – elles s’imaginaient leurs enfants tomber amoureux, se marier, fonder leur famille, …

C’était plus fort qu’elle. Elle détestait les Jeux, elle détestait ce gouvernement et elle détestait même Panem. Elle voyait son fiancé agir comme un robot depuis sa participation aux jeux. Comme s’il n’avait plus de conscience ou la moindre trace de tendresse en lui. Il était froid, distant, sévère et sérieux. Haesen avait fait l’erreur de se montrer ouvertement dégoutée par les Jeux et la moisson qui approchait à grands pas. Il avait perdu patience et lui avait fait très clairement comprendre de ne pas ébruiter ses ressentiments envers les hauts dirigeants du Capitole. Après une vingtaine de minutes, Haesen se releva lentement, elle espérait qu’il se soit fatigué de l’attendre et qu’il soit parti. Elle marcha jusqu’à la porte et l’ouvrit. Il était là, debout – il avait dû l’entendre bouger dans la pièce – et il fit quelques pas vers elle, probablement de peur qu’elle referme la porte aussitôt. Haesen pouvait lire du regret et de la douleur dans ses yeux. Elle savait qu’il devait s’en vouloir et c’était pourquoi elle restait là, avec lui. Même s’il n’en parlait jamais, il ne pouvait pas ne pas être torturé ni hanté par ce qu’il avait fait et vu… Il s’occupa d’elle, nettoya la petite plaie qu’elle avait près de l’œil. Au fond, il ne savait simplement pas comment l’aimer après avoir subit ce lavage de cerveau…