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 (BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.)

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(BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.) Vide
MessageSujet: (BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.)   (BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.) Icon_minitimeMer 6 Jan - 20:20



Billie, elle n’aime pas plus jouer au petit soldat que les autres — au contraire. Non, elle, elle avait toujours voulu devenir médecin. Les vies sauvées, la reconnaissance, l’impression d’accomplir quelque chose d’important, et le pouvoir de faire un tant soit peu changer les choses. Elle le savait, que ça lui irait comme un gant. Malheureusement, on a l’air d’avoir perdu sa taille, question gants. Elle n’a plus que des cicatrices en guise de remerciements, et une salle de repos insalubre pour saluer l’apogée de sa gloire. Et puis, Billie, plus elle répète son nom devant la glace, moins elle en trouve le sens. Elle se terre des heures entières dans la salle de bain réservée aux médecins, pour choisir une robe fleurie à la fin de la journée — de celles qu’on lui a aimablement glané lors d’une excursion au District 8. Ensuite, elle déambule à travers les souterrains, lueur solaire au milieu de toutes ces ténèbres. Et puis, parfois, elle s’en va simplement faire la guerre. Et elle revient. Toujours, c’est un fait. (Elle s’est solennellement promise de ne plus jamais les abandonner.) Donc, elle revient pour panser les plaies de ses patients ; et serrer ses sœurs dans ses bras, avec l’odeur subtile des cadavres. Enfin, elle utilise la douche, et fait couler l’eau. Elle verrouille la porte pour regarder son petit corps rougir sous cette pluie brûlante. Les cicatrices se détendent et le sang s’écoule, paresseux. Il faut quelqu’un pour venir la tirer de sa léthargie. Les pieds collés aux carreaux défoncés et les cheveux emmêlés. On toque à la porte, et elle s’empresse de s’enrouler dans une serviette, de se coiffer. Un chignon négligé dans sa beauté perdue, et la porte s’ouvre. C’est Miles. Il lui sourit — et c’est comme un verre qui se brise dans le cœur de Billie —, mais détourne aussitôt les yeux. Elle goûte à sa gêne du bout de la langue. Elle a l’impression qu’on a défoncé la porte ; et le sang tâche le sol, et elle manque de mourir à chacun de ses souffles. Stop. Changement de décor, et encore la douche. Seulement la douche : vapeur et eau. Elle s’habille à la va-vite. Des vêtements faits pour l’extérieur, la guerre et la douleur. Un tee-shirt sombre, et trois fois trop ample, pour masquer ses plaies, et l’absence de kilos.

Là, entre ses côtes, la peau est encore une fois entaillée de coupures, de plus en plus nettes et régulières. Un tracer franc propre à l’habitude, ignoble. Douleur fantomatique, elle sent encore le scalpel s’enfoncer lentement dans sa chair tendre — elle n’a pourtant poussé ni cri, ni gémissement. (La première fois, pourtant, il y a des années de ça, elle avait cherché à le faire si profondément qu’elle en avait ressenti une douleur atroce dans son thorax, mais également dans son cœur.) Cœur qui saigne, blessure béante, ouverte il y a quelques minutes seulement. Et puis, de toute façon, même celles d’il y a une décennie ne se sont jamais totalement résorbées ; elle y a veillé, elle mérite de ne jamais oublier. Elle a cessé le massacre depuis un moment, et contemple désormais son œuvre. Là, énième nom d’une liste déjà trop longue ; et se découpent les lettres amères, qui dansent sur ses os avec une grâce subtile et macabre. Ça suscite toujours en elle une douleur si intense que ça lui en fait presque tourner la tête, bien qu’aucune larme ne roule sur ses joues. (Elles bordent pourtant ses yeux, et tranchent sur ses lèvres plus surement que ses couteaux les plus aiguisés.)      

Tu le connaissais bien ? ” semble demander le silence de Miles, lequel a le nez résolument plongé dans sa tasse de café. Il n’a pas l’air de vouloir la laisser seule. Il ignore qu’avec lui, elle est juste un peu trop entourée. Chaque fois qu’elle pose les yeux sur lui, elle a juste l’impression de revoir ce gamin de quatorze ans ; celui qui se battait fiévreusement contre la Faucheuse, laquelle ne demandait qu’à simplement l’enlacer — et qui a fini par fatalement l’embrasser. Oh, elle l’adore, avec ses sourires candides, et ses silences contre lesquels elle se fait toujours violence. Entendez bien, il n’y a rien devant quoi elle reculerait pour le voir si innocemment heureux. (Elle plongerait, tête la première, jusqu’aux tréfonds des Enfers. Si elle les a jamais quittés.) Juste qu’elle étouffe. Que, chaque fois qu’elle le regarde, elle a l’impression d’être une criminelle en fuite. C’est comme ce fantôme, qui vient langoureusement la hanter, avec ses yeux clairs, et ses poumons vides du souffle qui l’a depuis si longtemps déserté. Et il a la voix de leur enfance volée, éraillée de leurs éclats de rire arrachés. (Des éclats de vie que le Capitole a écrasé.) Et, oui, elle étouffe. Elle étouffe sans arrêt, ici, dans les souterrains, depuis qu’elle a goûté de nouveau à la lumière du jour et au soleil mordant sa peau. Machinalement, ses doigts viennent effleurer les toutes premières cicatrices sur ses côtes. Celles, maladroites et encore gorgées de larmes coupables, qui tracent le nom de Jonathan. (Si elle s’écoutait, ça ferait longtemps qu’elle y aurait enfoncé les doigts, dans sa chair meurtrie, pour en faire couler à nouveau ce sang vicié. Quelle différence ? Ses mains sont encore rouges.) Elle se lève brutalement. Elle a la tête qui tourne, et le cœur qui valse au bord de ses lèvres. “ Je dois aller voir quelqu’un. ” souffle-t-elle ; et d’aussitôt prendre la fuite sans demander son reste.

Contre la porte close de la salle de repos, elle s’adosse, et soupire longuement, la main sur le cœur — autre stigmate ineffable, si lourd de sens. Ses doigts glissent, jusqu’à s’assurer que la compresse recouvre bien sa plaie qui, comme toutes les autres, finira par cicatriser. En chemin, elle esquisse un sourire fatigué à l’adresse des trois jeunes infirmières qu’elle croise, en train de discuter joyeusement, se livrant les derniers potins du centre de soins. Elle hoche vaguement la tête, lorsqu’un énième collègue lui conseille d’aller dormir — une recommandation qu’elle s’empresse pourtant d’oublier. Dehors, Attila et les autres membres de l’unité continuent d’errer, à faire les cent pas ; presque à tirer la courte paille, voir lequel d’entre eux ira annoncer la triste nouvelle à la femme de Calixte. À cette simple pensée, Billie, elle sent l’hémoglobine s’écouler lentement des lettres sanguinaires désormais ancrées dans son épiderme. Ses yeux émeraude sont cernés, lourd fardeau hérité de l’insomnie ; ils ne brillent d’aucune lueur douloureuse, noyée par les larmes asséchées.

Ils sont arrivés au Treize en catastrophe, dans le creux de la nuit. Le froid leur mordait violemment la peau, et seule la respiration souffreteuse de Calixte venait briser ce silence macabre. Ce silence de fin du monde. Entre ses doigts, il tenait fiévreusement une fleur — rose, évidemment, pour Rose — et la rouge lui poussait sur l’estomac. Ses pétales se répandaient. Ses pétales perdaient les pédales. Le rouge coulait à flot. Il ricanait doucement sur la civière de fortune qu’on lui avait confectionné (Elle l’entend encore : “ Moi qui pensais crever sous les balles des Pacificateurs. ”) et ses éclats de rire ne cessaient de perforer le cœur de Billie. Elle s’échinait à stopper l’hémorragie — en vain : les crocs du puma s’étaient enfoncés si profondément dans l’abdomen qu’ils semblaient l’avoir même littéralement transpercé. Les portes du District fantôme s’étaient finalement ouvertes, telles les portes des Enfers, et l’unité, comme six ou sept Charon essoufflés, avait escorté blessé et médecin jusqu’au centre de soins. Là-bas, elle avait passé quatre heures à s’agiter dans tous les sens, comme une âme perdue ; souvent, elle criait à Calixte de ne pas fermer les yeux, de rester avec elle — et Attila, à côté, qui lui gueulait qu’il le tuerait s’il osait clamser —, et puis, elle exhortait les infirmières de presser le pas, jamais assez rapides pour lui apporter le matériel qu’elle demandait. Après, il lui fallait violemment repousser les autres soldats qui s’approchaient d’un peu trop près, dans l’espoir de surprendre une expression plus sereine sur le visage de leur camarade. Mais, surtout, surtout, de se maudire, avec sa putain d’impuissance. À songer à sa jolie femme, à Calixte, et ses longues tresses brunes, et ses beaux yeux sombres qui l’avaient regardé partir avec une sorte d’appréhension résolue, comme si elle l’avait su. Comme si elle avait cherché à l’avaler dans le creux de sa pupille pour qu’il ne puisse jamais vraiment la quitter.    

Telle la main du destin, Sainte Providence et roulette russe en un seul corps, elle tend la fleur maladive à Attila — celui-ci soupire à s’en fendre le cœur, Atlas consentant finalement à porter sa charge. Sans un mot, elle s’en va. Et puis, lorsqu’elle bifurque dans les souterrains, à l’abri des regards, finalement, elle s’effondre. Ses larmes amères lacèrent son visage blême. Fiévreuse, elle perd l’équilibre, et il lui faut s’appuyer contre le mur pour ne pas chuter. Ses ongles s’enfoncent furieusement dans sa chair. Elle sent le flux vital qui s’écoule, d’abord hésitant, puis avec plus de fougue. Elle incline sa tête en arrière, tandis que le sang se déverse sur sa peau, gouttelettes macabres gorgeant progressivement sa compresse. Ses yeux vides se plissent, sa chair ouverte, au fil des secondes que les entailles reprennent forme et vigueur. Un affreux tressaillement, signe d’une faiblesse quelconque, elle est à deux doigts de s’énerver contre elle-même, de perdre à ce point le contrôle lorsqu’elle s’est pourtant interdit de craquer. Elle se maudit, oh tellement, de songer qu’elle a l’habitude de cette scarification. Des pertes. Des morts. Des patients qui lui glissent inexorablement entre les doigts. Elle tape du poing sur le sol, et peut-être même qu’elle s’érafle deux ou trois phalanges. Elle gémit encore quelques interminables secondes, puis vient enfin sécher ses larmes sur ses joues pâles. Reprenant son souffle, elle se redresse finalement sur ses deux pieds, et hisse sur son visage son masque de marbre. Ne craque pas. Droite et fière, intouchable, elle continue d’arpenter les souterrains d’un pas sûr à la cadence presque militaire.

La salle des machines. Elle salue Caleb d’un clin d’œil faussement aguicheur, ponctué d’un baiser du bout des lèvres qui a le don d’immanquablement le faire sourire — Kathleen, elle, a l’habitude de ponctuer cet échange silencieux d’une grimace, ou en levant les yeux au ciel. Et, justement, elle est là, affairée à Dieu sait quoi sur une pièce, une espèce de taule froissée dont Billie ne saurait deviner l’usage. À pas de loup, sur la pointe des pieds, elle s’approche. Surprenant le haussement de sourcils du mécanicien de l’autre côté de la machine, elle lui intime le silence en plaçant un index sur sa bouche close et mutine — il ricane silencieusement, avant de replonger le nez dans son travail. Et, enfin, priant pour que ce qu’elle répare ne risque pas de leur exploser à la gueule à la moindre maladresse, elle s’élance, à pleins poumons : “ BOUH! ” Et de sauter sur le dos courbé de sa meilleure amie, encerclant le cou de celle-ci de ses bras frêles et un rien tremblants. La brune se retourne, certainement prête à la sermonner sans grande conviction ; mais elle la coupe dans son élan, la ramenant – l’écrasant – dans son étreinte fébrile. Ça fait trois mois qu’elle squattait le District 3 ; trois longs mois qu’elle n’a pas croisé le regard céruléen et complice de Kathleen ; trois interminables mois qu’elle n’a pas entendu le timbre de sa voix, ou l’un de ses éclats de rire. Plus violemment que jamais, elle se fracasse contre son humble vérité : elle lui a tant manqué, bordel. (Ces quatre derniers jours passés au District 12, elle n’a pas cessé de tourner à la manière d’un lion en cage ; désirant retrouver ses proches, même si ça signifiait revenir croupir dans l’ombre.) Elle s’écarte finalement, la détaille de la tête aux pieds d’un coup d’œil critique et professionnel — mais surtout, dans un sens, immensément maternel — : “ Tu te serais pas un peu épaissie, toi ? ” lâche-t-elle sur un ton délicieusement railleur. Elles le savent pourtant pertinemment toutes les deux, que cette simple idée la ravit. Elle reprend progressivement des forces, au fil du temps que la vie s’insuffle un peu plus dans ses veines, et l’étreint avec vivacité, acharnée à ne plus jamais la quitter. Plus jamais.



Dernière édition par Billie Sweenage le Sam 9 Jan - 1:48, édité 1 fois
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Kathleen S. Harper
DISTRICT 9
Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: (BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.)   (BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.) Icon_minitimeJeu 7 Jan - 21:54

C’est haletante qu'Harper se réveille en sursaut, son esprit résonnant encore de l’écho de ce cauchemar particulièrement vivide. Son cœur tambourine si violemment dans sa poitrine que c’en est presque douloureux. Elle porte une main tremblante à son front, décollant quelques mèches plaquées par la sueur tandis qu'elle essaye de calmer sa respiration. La brunette ferme les yeux en déglutissant avec difficulté. Elle était de retour là-bas. L’arène. Bordel. Elle a revu leurs visages, entendu leurs cris d’agonie. Eux, les autres tributs. Elle ne se souvient que trop bien de l’expression surprise de la gamine du cinq à qui elle a transpercé la gorge, l’acharnement bestial dont elle a fait preuve à l’encontre de la carrière du un. Elle peut encore sentir le goût du sang lui éclaboussant visage tandis qu'elle lui fendait le crâne avec une obstination non dissimulée. Son geste monstrueux restera à jamais gravé dans sa mémoire, comme une cicatrice invisible marquant son esprit confus jusqu’à ce qu’elle rende son dernier soupir. Ça fait un moment qu'elle n’a pas eu de mauvais rêve de ce genre.  Rien que d'y repenser, ça lui donne la nausée et lui fait monter les larmes aux yeux. Il lui faut quelques interminables minutes avant de pouvoir de nouveau respirer correctement. D’un geste rageur, elle se défait des couvertures dans lesquelles elle s'est empêtrée pendant sa panique nocturne et se redresse en grognant. Un frisson traverse son corps à l’instant où ses pieds touchent le sol glacial. D'un pas chancelant, elle s'avance à tâtons vers la minuscule salle de bain. Quand elle y allume la lumière, elle lui paraît soudainement trop agressive pour ses rétines habituées à la pénombre de la chambre. Plissant les paupières, Harper s'arrête devant le lavabo et ouvre l'eau avant de machinalement s'asperger le visage tout en essayant de mettre de l'ordre dans ses idées. Un rapide coup d'œil à sa montre et elle constate qu'il est à peine trois heures et demi du matin. Ça veut dire qu'il est encore bien trop tôt pour prendre son poste à l'atelier, mais toujours trop tard pour faire quoi que ce soit. D'expérience, Kathleen sait d'ores et déjà qu'elle n'arrivera plus à trouver le sommeil. Et si tel est le cas, il ne sera pas réparateur. Dans tous les cas, il est hors de question de rester ici à tourner en rond. Lâchant un grognement mécontent, elle sort de la salle d'eau et va récupérer son uniforme qui gît lamentablement sur le sol. Rapidement, elle enfile les vêtements gris puis enchaîne sur ses rangers, cirées avec une attention toute particulière. Il faut dire que tout est bon pour s'occuper l'esprit, et le cirage de pompe au sens propre, c'est plutôt efficace. Une habitude qu'elle a gardé de son séjour chez les Pacificateurs, il y a quelques années. Après avoir enfilé ses bottes, elle se dirige hors de sa chambre pour un footing nocturne. Le seul remède viable qu'elle ait trouvé pour faire passer les nuits blanches. Comme à son habitude, elle fait en sorte que son parcours passe par les zones les moins peuplées du district. Moins elle voit de gens, mieux elle se porte. Non pas qu'elle risque de rencontrer énormément de personnes vu l'heure tardive. Généralement elle ne croise que quelques gardes qui se contentent de lui lancer un regard méfiant avant de reprendre leur ronde. C'est environ une heure plus tard qu'elle retourne à sa chambre, épuisée. Le sang tambourine contre ses tempes, et ça commence à lui filer un léger mal de crâne. Ni une, ni deux, elle file sous la douche après avoir fait quelques rapides étirements. Pour être tout à fait honnête, elle ne sait même pas combien de temps elle est restée sous le jet d'eau. Trop, probablement. Le liquide est froid, presque glacial contre sa peau lorsqu'elle sort de là, frissonnante.

Sans trop se presser, elle va tirer la lourde cantine de métal de sous son lit et en sort des vêtements propres. Un léger rictus se dessine sur son visage lorsqu'elle pose les yeux dessus. Toujours le même gris anthracite. Cette même couleur présente partout dans ces foutus souterrains. Même les gens sont pour la plupart blafard, leur teint s'accordant parfaitement à leur entourage. Sans grande conviction elle enfile ses habits encore immaculés, avant de rassembler les sales dans un sac de toile, lui aussi arborant la même teinte que tout le reste. Nouveau coup d’œil à sa montre. Quatre heures quarante-deux. Un léger soupir s'échappe d'entre ses lèvres et elle prend la direction de la laverie. Sans plus de cérémonie, elle jette son bardas dans un bac prévu à cet effet et se dirige ensuite vers le mess. Seules quelques âmes s'y trouvent déjà et aucune ne prend la peine de lui adresser un regard, tous trop occupés à mettre en marche leurs esprits encore endormis. De toute manière, elle n'a pas prévu de s'y attarder plus que de raison. Elle mange une petite moitié de sa ration matinale (vraiment histoire de dire d’avoir quelque chose dans l’estomac quoi, elle sait qu’elle risque de se faire engueuler par Caleb qui a l’air d’avoir pris cette sale habitude, lui aussi), et descend une tasse de café avant de directement se rendre à l'atelier. Il est toujours très tôt et l’équipe de nuit a encore au moins une heure à tailler avant de laisser la place aux suivants. Pour la plupart, ils somnolent sur leurs postes de travail, tandis que d’autres ont l’air plus intéressés par la partie de cartes qui bat son plein dans un coin. La jeune fille leur adresse un vague signe de tête en guise de salutation et va chercher la caisse dans laquelle elle a stocké les pièces à inventorier ce matin. Tant qu’à faire, autant prendre de l’avance.

Absorbée par son activité, elle ne voit pas les heures s'échapper. Il faut dire que quand elle bosse, Kathleen a tendance à laisser tout le reste de côté. A commencer par les bruits ambiants dont elle ne se soucie plus. Même cette inquiétude permanente qui la ronge et lui tord les intestins semble s'atténuer. Allongée sur une planche à roulettes et à moitié planquée sous un moteur d'hovercraft démonté pour la maintenance, toute sa concentration est orientée sur cette foutue pièce qui fait de la résistance et refuse catégoriquement de se laisser démonter. Elle croit sentir son cœur s'arrêter lorsqu'une main agrippe son pied et la tire vers la lumière tout en beuglant : « Harper ! Tu m'écoutes ou quoi ? » Dans la panique, elle essaie de se redresser trop vite, oubliant l'énorme moteur au dessus de sa tête. Il ne faut qu'un instant. Un instant fatal et elle voit des lumières danser devant ses yeux, tout en lâchant une pluie de jurons. « Un mot, Caleb. Un mot et tu le regretteras. » le menace-t-elle de l’index, tout en frottant son front endolori par le coup particulièrement violent. Elle grimace et repose la tête contre la planche l'espace de quelques secondes avant de finalement reporter son attention sur le fauteur de troubles.  Le chef mécanicien, de son côté, semble au bord de la crise de rire. Elle voit bien qu’il fait de son mieux pour garder son sérieux, mais la manière dont il pince les lèvres et toussote le trahi. Dans le genre discret, on fait mieux tout de même. « J'oserai jamais, voyons. » répond-il finalement en affichant un large sourire. Kathleen lâche un grognement et fronce les sourcils avant de se redresser sur sa planche sans jamais se défaire de son air grincheux. « Désolé. » lâche le jeune homme en s'assurant tout de même qu'il n'y a rien de grave. A priori, elle aura juste droit à une jolie bosse. Rien d'insurmontable. Elle effectue un vague geste de la main avant d'attraper sa bouteille d'eau, posée un peu plus loin. « Tu disais quoi, sinon ? » elle descend la moitié de la bouteille pendant qu'il a l'air d'inspecter les pièces éparpillées sur l'établi d'un air absent. « Ha ouais, heu...- il semble chercher ses mots un instant, -ils... hum... sont revenus dans la nuit. » il crache enfin le morceau et elle fronce les sourcils, incertaine de la manière dont elle doit interpréter ce qu'il vient de lâcher. Inconsciemment, elle s'imagine déjà le pire. Pourquoi cette hésitation ? Pourquoi cette mine sombre ? Pourquoi- Sentant déjà le désarrois de sa subalterne, il claque des doigts devant son visage pour la sortir de sa léthargie. Elle croise son regard et s'apprête à lui poser la question. D'instinct, il y répond avant qu'elle n'ouvre la bouche. « Ils... ont perdu un gars sur le retour. » Implicitement : « Elle va bien. » Et dans son égoïsme, c'est tout ce qu'elle retient. Les pensées pour le pauvre bougre, victime de la providence, sont bien vite éclipsées par le soulagement qu'elle ressent.

Malgré la nouvelle, Caleb a tout de même demandé a ce qu'elle termine son boulot sur le moteur. Dans sa grande bonté, il a même assigné ce bon vieux Rhys pour être son assistant personnel. A moins que ça ne soit l'inverse. Dans tous les cas, ça leur prend un bon moment pour finalement virer toutes les pièces à changer, trier celles qui peuvent encore servir, ou celles qui seront utiles pour les parties détachées. Malgré l'impatience évident dont fait preuve Harper, elle reste très appliquée dans son travail. C'est tout ce qu'elle peut faire de toute façon. Un élément mal remonté et c'est l'hovercraft en entier qui merde. Et c'est elle qui prend. Ce qui est bien la dernière chose dont elle a envie. Trop focalisée sur le branchement des éléments électriques de la structure, il est déjà trop tard lorsque la furie blonde frappe. Lâchant d'abord un « BOUH! » à en réveiller les morts, puis sautant sur son dos sans plus de délai. Heureusement pour Harper, cette fois, elle ne se trouve pas sous le moteur. Sous l'effet de surprise, elle sursaute et lâche tout de même sa pince qui s'écrase au sol dans un fracas métallique. Elle ouvre la bouche et se retourne, prête à houspiller (gentiment) Sweenage, mais se retrouve rapidement attirée dans une étreinte chaleureuse de la part de son amie. Abandonnant bien vite toute volonté de sermon, elle enlace Billie sans se soucier de ses mains pleines d'huile, trop heureuse de pouvoir la serrer dans ses bras. Quand la blondinette s'écarte, Kathleen la fixe en plissant légèrement les yeux. « Tu te serais pas un peu épaissie, toi ? » Ah ! Elle l'attendait, celle là. Elle ouvre légèrement la bouche, adoptant une expression outrée qui serait convaincante pour n'importe qui d'autre que Billie. Pour toute réponse, elle l'étreint de nouveau avec force. Trois mois, c'est trop long. Pas un jour sans se rendre malade à la simple idée de ce qui pouvait se passer, là-dehors. Pas un jour sans s'imaginer les pires horreurs. « Tu m'as manqué. » murmure-t-elle alors, visiblement peu encline à lâcher sa prise. Finalement, il le faut bien et elle s'écarte, presque à contrecoeur, puis ramasse l'outil qu'elle a laissé tomber au moment de l’agression. Elle la pointe ensuite vers son amie, sourcils froncés : « Sois prévenue, Sweenage, la prochaine fois que tu me fais un coup pareil, c'est Caleb qui prend. » menace Harper, accentuant volontairement le prénom de son patron, lequel lâche un « Hey ! » outré quelques mètres plus loin. Un sourire presque mesquin s'étire sur ses lèvres tandis qu'elle pose l'ustensile sur la table, attrape son chiffon et commence à y essuyer ses mains. Se faisant, elle cherche le regard de Billie, et ne peut s'empêcher d'avoir l'air concernée, surtout vu l'air exténué qu'arbore cette dernière. Bon d'un côté, elle-même n'a probablement pas meilleure mine. Au moins, ses cernes s'accordent-elles à la graisse de moteur qu'elle a probablement d'étalé un peu partout sur la face. Croisant les bras, elle se cale contre l'établi, sans jamais détourner les yeux. « Alors, l'extérieur, c'était comment ? » demande-t-elle après quelques secondes de silence. Les détails non plaisants de ce fameux séjour viendraient plus tard.
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(BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.) Vide
MessageSujet: Re: (BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.)   (BILEEN) † think i know where you belong. (think i know it's with me.) Icon_minitimeDim 14 Fév - 19:39


Tu m’as manqué. ” Elle en a le souffle coupé. C’est un peu idiot, c’est trois fois rien ; juste leur humble quotidien. Elle l’étreint un peu plus fort, contre les nouvelles aspérités de son propre corps. Plus mince et exsangue — gamine, elle portait des robes évasées pour masquer ses formes naissantes ; aujourd’hui, c’est pour cacher leur absence flagrante. Billie, elle t’ouvre grand les bras, et c’est son grand vide qui semble vouloir t’avaler. Te bouffer ; elle n’en ferait qu’une bouchée. Et tout à coup, elle réalise qu’elle n’est rien, que pendant trois mois, elle n’était rien ; parce que Kathleen est son tout. Son essence, ses croyances, et son ultime dépendance. Elle la voit, et son cœur, tout à coup, danse. Et le masque s’effondre. On dit que la guerre lui a donné un visage amer. Avec ses airs de fière Valkyrie, on la qualifie d’impératrice polaire aux yeux secs. Billie ne pleure plus depuis des années mais, putain, combien de fois s’est-elle mis à pleuvoir ? Elle vient nicher son nez dans le cou de sa meilleure amie, quand bien même elle la dépasse de presque dix centimètres. (Elle se souvient, enfants, elle ne cessait de lui tapoter le dessus du crâne, chaque fois qu’elle s’énervait et s’égosillait, hurlait à l’injustice et contre la destinée. Et elle, insolente, qui souriait, sans arrêt.) Elle avale ses larmes avant même qu’elles n’aient le temps de couler, les goutte du bout de la langue. Amère douleur.

Billie, bien malgré elle, dans ces moments-là, elle pense à Coin. Elle se revoit, âgée seulement de treize années, et complètement paumée. Soudain débarquée dans son bureau où se réunissait cette étrange assemblée. D’un seul mouvement, hydre immonde, ils se sont tous retournés. Et son monde, tout à coup, s’est mis à valser. Débordante d’impertinence, elle n’a pas attendu qu’on lui offre un siège ; la politesse, elle a préféré s’asseoir dessus. (Qu’avait-elle à perdre, de toute façon ? Elle était déjà morte, tout à l’heure.) Elle a reconnu certains visages graves aux airs empruntés — comme embêtés que leur expérience ait fonctionné, ne sachant pas quoi faire de leur première miraculée — pour les avoir côtoyés dans l’hovercraft qui, lentement, la menait en exil, loin de sa vie, ses précieux amis et sa tendre famille. L’un d’entre eux s’est mis à parler, juché sur son assurance vacillante. Billie, elle, ne cessait pas d’assassiner des yeux l’homme posté à sa gauche. Durant tout le trajet, il n’a cessé de l’appeler “ mon cœur ”, ce connard qui contribuait juste à son malheur. Et puis, toujours, elle s’en souviendra : Coin, lentement, qui s’est tournée vers elle. L’acier de ses yeux qui a poignardé l’émeraude des siens, comme cherchant à la briser. “ Je crois, Obéron, que tu as vécu une véritable tragédie. ” Ils s’attendaient probablement tous à ce qu’elle s’effondre, à ce qu’elle pleure, et crie, et hurle à l’infamie. Et pourquoi elle, pourquoi eux, pourquoi nous ? Et toutes ces questions qui se seraient fracassées à leurs non-réponses. Elle a juste souri en coin, de traviole — le sourire canaille de Don Sweenage qui a toujours su faire fondre les cœurs, quand bien même il n’en voulait pas, plus, de toute cette chaleur. Elle n’a rien dit, mais elle l’a pensé tellement fort qu’elle est persuadée qu’ils l’ont tous entendue : la véritable tragédie, ç’aurait été de ne pas vivre, de n’avoir jamais connu Kathleen. Elle se souvient, la veille de la Moisson : elle a fait ce rêve étrange et terrifiant où l’on appelait sa chère brune pour la mener à l’abattoir. Au petit matin, elle est partie, en se jurant de prendre sa place, même si ça signifiait ne pas rentrer ce soir. Et puis, lors de l’interview, face à l’effarante bonhomie de Caesar Flickerman qui lui demandait, d’un air de conspirateur, quel objet personnel elle avait pu emporter avec elle. Le plus naturellement du monde, sûre d’elle, elle avait répondu : “ Le cœur de ma meilleure amie. ” (Sa paume en est encore chaude.) Et dans l’obscurité des souterrains du District 13, lorsque celle-ci ravalait des larmes qui refusaient de couler, et taisait ses silences haineux envers Elyas, elle se rappelle lui avoir dit que ça irait, qu’il ne lui avait pas cassé son myocarde acéré. Kathleen, pour la première fois, qui l’a fracassée contre sa furie contenue, et qui lui a demandé ce qu’elle en savait. Ce jour-là, elle a dit : “ C’est simple, je ne l’ai pas lâché. Ton cœur, ça fait longtemps que je le tiens dans ma main ; il est à moi. Et je ne laisserai jamais personne le briser. Et tant pis s’il n’y a que moi qui sache t’aimer. Tant mieux. ” Ainsi, tout irait pour le mieux.

Sois prévenue, Sweenage, la prochaine fois que tu me fais un coup pareil, c’est Caleb qui prend. ”, menace Kathleen du bout de sa pince en métal. Et de sourire à l’entente de l’indignation du susnommé, sans y prêter pour autant une réelle attention. Billie, son corps et son cœur tout entier tournés vers sa meilleure amie, seuls ses yeux, traitres, glissent en coin vers le chef mécanicien. “ Ne t’inquiètes pas, Caleb. Je m’occuperai personnellement de ton cas. On jouera au docteur. ” Comme une proposition tacite et jamais sérieuse, qui, pourtant, se voit payer de quelques sifflements se voulant discrets ; et face aux joues de leur supérieur qui ont le bon goût de délicatement rosir, la blonde se contente de les ignorer. Oh, elle ne sait que trop bien ce qu’on raconte à son sujet. On dit qu’elle ne fait plus payer l’entrée de son lit ; qu’elle n’est plus vraiment une gentille fille. Qu’y peut-elle, si elle dort mal sans un corps près du sien ? Elle s’en moque, elle peut bien leur laisser dire ce qu’ils veulent, qu’ils continuent leur sordide vie par procuration. Elle s’en fiche, elle passe ses nuits auprès de Reed, sans que jamais rien ne se passe, sans qu’aucun drap ne se froisse. Elle s’en fiche. Mais de qui se moque-t-elle ? Bien sûr que non, ça ne l’atteint pas ; du moins, tant que ça ne tombe pas dans le creux de l’oreille de Kathleen. Elles avaient quoi, onze ans, quand Billie revenait les lèvres gonflées des baisers des grands garçons. Le lendemain, elle surprenait la brune en train de les poursuivre furieusement au petit matin avec, parfois, Elyas ou Aiden sur ses talons. Aiden. Elle se mordille la lippe ; elle n’a pas arrêté d’y penser, ces dernières semaines. Elle espère qu’il va bien, mais ne peut pas se leurrer dans cet apparent sentiment de sérénité. Elle ne connaît que trop bien ce qu’il est en train de traverser.

Alors, l’extérieur, c’était comment ? ” Elle sourit, un rien énigmatique, se glisse presque contre elle avant de lui ôter son chiffon des mains, se servant de la face encore maculée, partant du front, elle efface les noirs vestiges de son dur labeur jusque sur ses pommettes, avant de retracer l’arête de son nez ; puis, de ponctuer le tout d’un chaste baiser effleurant délicatement sa joue. Des gestes d’une infinie tendresse, presque maternels, quand bien même d’autres tendent à y voir une romance sous le couvert de cette étrange amitié ; comme autant de rumeurs que la blonde se plait à accroître à la moindre occasion. Elle tourne un sourire particulièrement amène à l’assistance qui, aussitôt, détourne les yeux, voyeurs pris en faute, et retourne chacun à leurs tâches. “ Froid. J’ai même participé à une bataille de boules de neige avec des mômes. Elle se renfrogne une seconde, et bougonne doucement : Bon, les garçons m’ont vite rabrouée ; m’enfin. ” Elle songe surtout à Calixte, l’ainé de l’unité, celui qui s’imposait comme garde-fou parmi ces caractères trop bien trempés, ces feux libres et indomptables. Calixte, jamais tout à fait sérieux, dans son rôle de papa-colère. Inconsciemment, elle cherche à frénétiquement gratter ses cicatrices malgré le pansement pressé contre son flanc. Lorsqu’elle en ôte sa main, celle-ci est teintée de sang. Elle l’essuie aussitôt contre son pantalon. Puis, sourit. “ Tu sais, ce mécano était vraiment pas mal. Et son prototype risque de faire fureur ; surtout par ici, avec les soldats qui trouvent rien de mieux à foutre que de me sauter à pieds joints sur des mines. J’te jure. ” Son rire qui s’étrangle ; la joie qui ne lui va plus très bien au teint, pas lorsqu’elle porte cette peau de chagrin. Humour noir et grinçant — qu’est-ce qu’on disait, déjà ? ah oui, amère. En vérité, elle mise beaucoup d’espoir sur cette idée de prothèses mécaniques, développée par un ingénieur du District 3 avec lequel elle a activement collaboré ces derniers mois. Elle a pratiqué tant d’amputations depuis qu’elle part en mission. Elle en a vomi ses maigres repas, et le peu de forces qui lui restaient. Elle veut tant leur rendre ces jambes, pour qu’ils puissent enfin se tenir fermement debout, et avancer d’eux-mêmes vers leur avenir. (Coin parlerait de les réhabiliter ; et elle sait déjà qu’elles n’en auront pas fini de se disputer.) Elle veut leur offrir de nouveaux bras, pour qu’ils puissent à nouveau serrer leurs enfants dans leurs bras. Toutes ces vies, à demi-sauvées, elle veut leur en redonner la totalité.

Et toi ? Comment tu t’es occupée ces dernières semaines, sans moi ? J’espère que t’as bien mangé, et dormi assez. ” Elle fait couler un regard — qu’elle croit subtile — vers Caleb qui semble discrètement hocher de la tête, fidèle espion chargé de la tenir au courant. Bien. Elle ouvre à nouveau la bouche, la referme. Elle veut lui demander comment va Aiden, mais elle n’ose pas. Elle songe qu’elle ne peut pas encore reculer, qu’il lui faudra s’y frotter. Elle se promet qu’elle ne reculera pas ; qu’avant de retourner au Douze, la semaine prochaine, elle ira lui rendre visite, à lui aussi. Elle ira, demain. Demain, se promet-elle silencieusement. Aujourd’hui, elle veut exorciser ses démons auprès de sa meilleure amie.

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