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 IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)

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IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Vide
MessageSujet: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitimeMer 4 Juin - 7:24




TAKE ME BY THE HAND, COME WITH ME TO THE FUTURE
I'M LEAVING TONIGHT, LEAVING TONIGHT
Je n'avais pas bougé de ma chambre. À vrai dire, je n'avais pas faim malgré le repas qui allait commencer d'une minute à l'autre, l'odeur me donnait la migraine et je n'avais surtout, mais surtout pas envie de voir qui que ce soit. Les gens m'avaient déçue, et même si j'étais certaine que demain je me lèverais plus ouverte, aujourd'hui, je me donnais le droit de jouer l'antisociale amère qui pensait ne plus jamais faire confiance à personne. Peut-être que le rôle allait rester, peut-être allais-je être incapable de croire nulle autre que moi, peut-être allais-je rejoindre les rangs de ces cyniques qui me mettaient tant mal à l'aise. Peut-être. Mais il ne me fallait pas baser mes pensées là-dessus, sans quoi je serais incapable de me sortir de ce vortex de négativité. Heureusement, les paysages au-dehors étaient intéressants ; la nature, si belle mais de loin. J'avais horreur des insectes et de l'humidité, et ne me voyait certainement pas gambader dans les sous-bois. Pas mal, pour une tribut.

J'étais en effet peu à peu en train d'assimiler l'idée que je partais pour les Hunger Games. Moi, Claire. C'était presque ridicule à quel point ça ne faisait aucun sens ; ceux qui allaient aux Jeux étaient habituellement ceux qui en avaient le plus peur. Même les carrières qui décidaient d'y aller volontairement en étaient en réalité terrorisés et y allaient pour conforter une certaine certitude, au final - un peu comme démystifier un monstre ; le fait qu'ils y pensaient tout le temps était un symptôme apparent. Je ne l'avais pas inventé : c'était de la psychologie humaine toute simple. Un peu comme moi, qui pensait sans cesse à mes compétitions et à atteindre la perfection. C'était parce qu'au fond de moi, je savais que la fascination que j'éprouvais envers tout cela relevait tout simplement d'une peur panique de ne pas être à la hauteur, et qui pense perfection pense fatalement à l'échec. Mais à chaque fois que l'idée d'être envoyée aux Jeux me frappait, je sentais une nouvelle crise de larmes me prendre honteusement. J'étais tellement épuisée à force de pleurer que lorsque je soulevais mon bras, je m'apercevais que je tremblais.

Ciel... qu'allais-je faire ?

Je ne pouvais rester une seconde de plus dans cette chambre ; j'étouffais. C'était l'attitude à prendre en cas de trac ou de crise de panique - deux événements qui me connaissaient bien -, et je sentais que j'étais sur le point d'en avoir une. Ce serait le comble. Nauséeuse, je me levai en voyant des points noirs, le sang n'arrivant pas assez rapidement à mon cerveau. Mais même si j'étais si étourdie que je devais m'agripper aux murs pour ne pas tomber, je sortis de la pièce en même temps que mon état redevint relativement normal. Le couloir était désert ; il n'y avait pas de ces serviteurs effrayants qui passaient sans bruit de temps à autre, pas d'hôtesse colorée et aussi enthousiaste qu'un ouistiti, pas de mentors moroses. Je lâchai un soupir de soulagement. J'entendis quelques éclats de voix suraigus dans la salle à manger, au fond ; on ne me voyait pas et on semblait trop occupé à se raconter des blagues sur la Moisson pour me remarquer. C'était la première fois de ma vie que je me sentais invisible, et je devais avouer que même si ça me faisait peur, ça me faisait du bien. Je fis quelque pas dans la direction contraire lorsque la porte sur laquelle j'étais pratiquement écrasée s'ouvrit, laissant sortir quelqu'un. Je me redressai en vitesse, lissant les plis de ma jupe toute froissée.

Mon co-tribut. Je n'y avais porté aucune attention lors de la Moisson et je m'en sentais un peu coupable, mais je pouvais désormais le faire sans gêne. Je ne l'avais jamais vu auparavant ; ses vêtements, qui n'avaient rien des tenues proprettes des jeunes que je connaissais, étaient signe qu'il venait probablement des quartiers ouvriers, là où je ne posais un pied que très occasionnellement ; cette zone de la ville était dangereuse pour une fille comme moi. Il était grand, costaud, quelqu'un qui me faisait me sentir toute petite, déjà que j'étais loin d'être imposante. Il me rappelait l'un des héros d'un roman à l'eau de rose que j'avais lu peu de temps auparavant - le vrai stéréotype du brun ténébreux, avec la belle gueule qui venait en prime. Sauf que celui-ci m'intimidait, voire me faisait peur ; je ne semblais pas digne de le regarder. Peut-être n'était-ce qu'une question d'expression naturellement renfrognée, aussi. Je me souvins alors de mes joues encore humides que je m'empressai d'essuyer, de mes yeux rougis. Je lâchai un petit rire sans conviction.

"Désolée... Quel belle image je renvois de notre district, non ?"




Dernière édition par Claire W. Chayton le Jeu 28 Aoû - 16:12, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitimeMer 4 Juin - 20:09



This is the bad before the worse. This is the storm before the storm
I haven't even hit the bottom of this ocean floor.
En montant dans le train qui l'amenait vers le Capitole, Kylian avait mis les pieds dans un tout autre un monde, bien que son cœur, il le savait, était resté au district six avec sa famille. Le voyage devait durer plus de vingt-quatre heures lui avait dit l'hôtesse, et bien qu'ils ne roulaient que depuis seulement quelques heures, il avait déjà le mal du pays. Sa mère lui manquait déjà, tout comme les jumeaux, ainsi que tous les gosses de la colocation. Le fantôme de leur étreinte marquait toujours sa peau, il pouvait toujours les sentir près de lui. Mais ils étaient déjà loin, et alors qu'il serrait la chaîne de son père, il faillit se laisser aller aux sentiments. Les larmes qu'il avait refoulé depuis l’hôtel de ville se bousculaient au bord de ses paupières, mais il secoua la tête avant d'avoir le temps de craquer. Ce n'est ni le moment, ni le lieu, se dit-il, même s'il savait au fond que ça lui ferait un bien fou de se laisser aller. La seule chose qui le bloquait était la peur que s'il commençait, il ne soit pas capable de s'arrêter. De plus, il devait cesser de s'inquiéter tant pour sa famille et commencer à s’inquiéter pour lui-même. Après tout, c'était lui qui se trouvait dans le train, sa famille elle, était restée au district, en sécurité. Les mots de sa mère résonnèrent dans sa mémoire : « Tu en es capable. » lui avait-elle dit, avec toute la sincérité du monde, et Kylian la croyait. Mais s'il voulait avoir une chance d'en réchapper, il devait se préparer, aussi bien mentalement que physiquement, et le plus tôt serait le mieux. Aussitôt monté dans le train, il s'était réfugié dans la chambre qu'on lui avait attribué et n'en était pas sorti. Il n'avait pas trouvé le courage d'aller voir Gemma, Pepper ou même la pauvre Claire pour discuter. Heureusement, l'odeur qui flottait jusque dans sa chambre lui indiquait que le repas allait bientôt être servi, l'occasion de se retrouver autour d'une table bien garnie et de discuter de leur possible mort. Kylian n'avait aucune envie de prendre part à ce genre de dîner, surtout qu'il n'avait pas très faim -il n'avait pas l'habitude de manger si tôt, au district, ils mangeaient bien plus tard, quand il rentrait de l'usine-, mais il se dit que faire preuve de bonne volonté était un bon départ. Il se félicita de penser de cette façon et se leva. Il cacha la chaîne de son père derrière son t-shirt et se dirigea vers la sortie, déterminé.

Il était loin de se douter que Claire se trouverait derrière et qu'elle tomberait pratiquement dans ses bras lorsqu'il ouvriraitt la porte. Elle se redressa avant que Kylian ait pu lui apporter son aide, et durant quelques secondes, les deux désormais co-tribut se jugèrent d'un regard pour le moins gêné. Kylian l'avait vu monter l'estrade, il l'avait regardé lorsqu'il y était monté à son tour et qu'il s'était tenu à ses côtés, mais il ne l'avait jamais vu d'aussi près, n'avait jamais remarqué à quel point la pauvre semblait malheureuse. Il n'avait non plus jamais remarqué à quel points ils étaient différents. Lui était pauvre, tandis que ses vêtements à elle suggérait le contraire. Lui était grand et assez imposant alors qu'elle était plus petite, et pas bien menue. Et enfin, elle ne semblait pas du tout à sa place dans ce train et ce malgré tout le luxe. Elle avait l'air d'une pauvre bête blessée et perdue, et le temps de quelques secondes, il lui parut si inconcevable et si … injuste qu'une petite chose si fragile soit envoyée aux jeux. Puis ensuite il se souvint que la vie était injuste, que ce système l'était tout autant, et la réalité le frappa comme une baffe tant c'était difficile à réaliser. Il ne pouvait pas voir Claire de cette façon, il ne pouvait pas la considérer de cette façon. C'était sa co-tribut, sa première alliée. Pourtant, la seule envie qu'il ressentait en l'instant, c'était de la prendre dans ses bras, de la coucher sur son lit et de lui caresser les cheveux jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Il voulait s'occuper d'elle comme il avait l'habitude de s'occuper de sa sœur, et des autres gosses de la colocation. Pas tant parce qu'elle avait l'air inoffensive et malheureuse, mais surtout parce qu'il voyait en elle sa propre sœur, et Loana, et Julia, et Kelly.
« Désolée... Quel belle image je renvois au Capitole, non ? » dit-elle fébrilement en s'essuyant les joues, et l'instinct de Kylian prit le dessus sur tout le reste. Il sourit. Le sourire qu'il avait toujours utilisé pour rassurer ses proches et la prit tendrement par les épaules, de peur qu'elle s'écroule de nouveau. « Personne ne regarde. » Ils étaient seuls dans le couloir. « C'est quand on sera arrivé au Capitole qu'il faudra faire gaffe à nos images, mais jusque là ... » Il marqua une pause, prit sa chaîne entre ses doigts. « … on a le droit de s’apitoyer sur notre sort. » Il lui fit un clin d’œil avant de remettre sa chaîne en dessous de son t-shirt. « Comment tu te sens ? »
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MessageSujet: Re: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitimeVen 6 Juin - 0:13





TAKE ME BY THE HAND, COME WITH ME TO THE FUTURE
I'M LEAVING TONIGHT, LEAVING TONIGHT

J'avais déjà conscience d'être un fardeau, d'être le maillon faible d'une équipe qui normalement aurait toutes ses chances, d'être celle qui n'était pas assez forte pour donner espoir à qui que ce soit. C'était difficile à admettre, surtout quand j'étais habituée d'être considérée comme plutôt indispensable - du moins, avant que je ne découvre que les gens ne faisaient que se servir de moi -, surtout quand j'avais été bercée dans des illusions positives, un monde de nuages roses et d'arc-en-ciels qui n'existait malheureusement pas et dont j'avais appris la véritable nature de la manière forte. À la réponse de mon excuse, mon co-tribut arbora étonnamment une expression sereine, suivie d'un sourire réconfortant. Peut-être n'était-il donc pas le sombre garçon aux intentions individualistes que son image renvoyait, après tout. Ses grandes mains solides se posèrent sur mes épaules de façon protectrice, de sorte que je ne m'effondre pas sur le sol comme je l'avais failli durant la Moisson - je devais être devenue la risée de toute la patrie, désormais.

"Personne ne regarde", me rassura-t-il.

Je baissai le regard, incapable de supporter le sien. Je sentais les larmes remonter en force, même si j'en avais marre, même si j'avais envie d'être plus que la petite blonde pleurnicharde. Mais il y en eu une qui réussi à s'échapper, bien entendu. Puis deux, puis trois. Elles étaient plus fortes que moi.

"C'est quand on sera arrivé au Capitole qu'il faudra faire gaffe à nos images, mais jusque là..." continua-t-il.

Cette fois-ci, je me forçai à relever les yeux. À essayer de prétendre que j'avais du courage. Même si c'était dur, même si présentement je ne voulais qu'aller me cacher dans mes couvertures et même cesser d'exister. Pas mourir, juste cesser d'exister. Mais je m'efforçai de soutenir les prunelles brun-ambré de mon co-tribut dont je ne connaissais même pas le nom mais qui s'efforçait tout de même de me remonter le moral. Tout le bien que j'avais cru faire, toute l'abnégation que je me tuais à atteindre, n'avaient probablement rien de ce que le jeune homme s'efforçait à faire, une sorte de chevalerie discrète dont j'étais reconnaissante. Il me faisait sentir que je n'étais pas totalement seule, même si on ne se connaissait pas du tout. Il appuya ses paroles en tirant sur la petite chaînette qu'il avait autour de son cou. Son Emblème.

"…on a le droit de s’apitoyer sur notre sort." me rassura-t-il.

Il me fit un clin d'oeil auquel je répondis d'un petit rire gêné.

"Comment tu te sens ?" me demanda-t-il.

Je haussai les épaules, incapable de vraiment trouver les bons mots pour mes émotions. Ce n'était qu'un tourbillon chaotique dans le fond de mon estomac, quelque chose qui vomissait du feu autant qu'il me noyait dans l'eau.

"Super, ironisai-je. Super."

Demi-sourire de ma part.

"Quelque chose comme abandonnée. Trahie. Oui, quelque chose comme ça."

Ma voix s'étais brisée vers la fin de ma phrase. C'était plus dur à faire que je ne le pensais. J'avisai la chaîne sous son t-shirt.

"J'ai oublié de m'en apporter un. Un Emblème."

Mon sourire n'avait pas duré bien longtemps.


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MessageSujet: Re: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitimeVen 6 Juin - 17:12




This is the bad before the worse. This is the storm before the storm
I haven't even hit the bottom of this ocean floor.
Après coup, Kylian ne regretta pas son geste. Il n'était pas utile d'être dur avec Claire, surtout à un moment pareil. Bien que « dur » soit justement un adjectif qui lui correspondait bien, tourner le dos à des individus qui avaient clairement besoin d'aide n'était pas son genre, et il n'était pas intolérant au point d'être insensible aux larmes de sa co-tribut. Il avait évidemment conscience que cette dernière ne pourrait pas continuer à pleurnicher éternellement, il ne pouvait pas le lui reprocher en l'instant, et puis il était persuadé qu'elle le comprendrait toute seule bien assez vite, et qu'elle se reprendrait. N'oublions pas qu'elle venait d'être arrachée à sa famille, à ses amis, à sa vie ni plus ni moins, et qu'on la conduisait en ce moment vers une mort quasi-certaine. Ce genre de choses bouleversent, et chacun avait sa manière de gérer ses émotions. Kylian lui, ne pouvait pas se résoudre à pleurer, et préférait s'occuper l'esprit pour ne pas laisser la peur s'emparer de lui, mais si Claire avait besoin de pleurer, qu'il en soit ainsi, il serait là pour elle, l'épaulerait et la comprendrait dans la mesure du possible. En temps normal, il l'aurait probablement laissé seule, car il n'était pas du genre à s'occuper des affaires des autres, mais les circonstances étaient loin d'être normales, il ressentait alors le besoin d'être présent pour elle, lui faire comprendre qu'elle pouvait lui faire confiance quand bien même ils venaient de se rencontrer. C'était très important, pour et selon lui, d'entretenir une relation positive avec sa co-tribut. C'est pourquoi il fut heureux de constater qu'elle ne le repoussa pas, ni ne l'ignora.

« Super, super. » ironisa-t-elle à sa question, et il hocha la tête, baissa les yeux vers le sol tout en plongeant ses mains dans les poches de son pantalon délavé. Il chercha des mots pour la réconforter, réfléchit à quelque chose qui pourrait lui faire du bien, il réfléchissait toujours avant de parler, mais là, rien ne lui vint. Que pouvait-il dire ? Que tout irait bien ? Elle n'était pas idiote. « Quelque chose comme abandonnée. Trahie. Oui, quelque chose comme ça. » Il hocha de nouveau la tête, mais releva les yeux vers elle, son sourire avait disparu. Son visage avait retrouvé les traits imperceptible qui le caractérisait et personne ne pourrait deviner ce qu'il ressentait vraiment. « Ouais, j'me sens super aussi. » Ce qu'il ne voulait pas exprimer avec son visage, il le formula avec des mots, puis les servit à Claire. Il pouvait faire croire l'inverse au reste du monde, il ne pouvait pas se mentir à lui-même, et la jeune femme le percerait à jour, inutile donc de prétendre quoi que ce soit pour le moment. Comme il l'avait dit lui même quelques instants plus tôt, ce n'était pas le moment de s'inquiéter de l'image qu'ils renvoyaient, ils n'étaient pas encore arrivés au Capitole. « Puis, t'es pas complètement abandonnée. » souffla-t-il. Ils avaient deux mentors pour les aider, et puis, elle l'avait lui. Toutefois, ces mots devaient être d'une bien légère consolation, il espérait tout de même qu'elles aient un minimum de valeur pour elle.

Kylian ressortit sa chaîne de derrière son t-shirt et se remit à la serrer. Il savait que c'était stupide, mais depuis que sa mère le lui en avait fait cadeau, il ne pouvait s'empêcher d'y toucher. Il y trouvait une sorte de réconfort, et en quelques heures seulement, c'était devenu instinctif. Il le sortait lorsqu'il en avait besoin et ne s'en rendait plus compte. Alors qu'il s'amusait à y entremêler ses doigts, il remarqua que Claire le regardait. Il fallait qu'elle la remarque le regarder pour qu'il se rende compte qu'il l'avait sorti. « J'ai oublié de m'en apporter un. Un Emblème. » Elle n'avait donc rien pour se remémorer son chez-soi ? Kylian trouvait ça triste. Il n'était pas du tout matérialiste, et accordait généralement peu d’intérêt à ce genre d'objets, mais il n'empêchait qu'il était heureux d'avoir un souvenirs de sa maison, de sa famille. C'était stupide certes, car les souvenirs demeuraient dans sa mémoire et dans son cœur, mais d'une certaine façon, avoir cette chaîne au cou lui donnait du courage. C'était un constant rappel à ce qu'il avait laissé derrière lui, ça représentait tout ce pourquoi il allait se battre pour survivre, en plus de sa propre vie. « Ca appartenait à mon père. » dit-il d'une façon anecdotique, en baissant le regard vers le bijoux. « C'était tout ce qu'il nous restait de lui, ma mère ne s'en séparait jamais. » La chaîne était devenue trop petite pour le coup du pauvre homme, mais il le gardait toujours sur lui quand même. Il avait toutefois oublié de le prendre le dernier jour de sa vie, et sa mère n'avait pû se résigner à le vendre comme ses autres biens. Aucune émotion ne faisait vibrer la voix de Kylian, il y avait longtemps qu'il avait cessé d'être triste à propos de la mort de son père. « Qu'est-ce que tu aurais voulu apporter ? »
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MessageSujet: Re: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitimeSam 7 Juin - 8:15




TAKE ME BY THE HAND, COME WITH ME TO THE FUTURE
I'M LEAVING TONIGHT, LEAVING TONIGHT

Je m'attendais encore à un rejet, qu'il me dise que j'étais encore trop collante comme River n'arrêtait pas de le faire quand nous étions ensemble - à bien y penser, bon débarras avec ce salaud immoral -, qu'il me rappelle qu'on n'était en réalité que des inconnus qui s'étaient retrouvés dans le même bateau par le seul fruit du hasard. Et il aurait eu raison, le pauvre, il aurait eu raison de croire toutes ces choses-là et encore même de me juger comme le boulet que j'étais et aurait bien pu me laisser me noyer dans mes propres larmes de princesse en détresse. Mais pourtant, non. Non, ce garçon-là n'était pas là parce que j'étais un défi à surmonter, ni parce qu'il n'avait pas le choix. Bien sûr, il n'avait en rien décidé de se retrouver à bord du même train que moi et de devoir me supporter comme un oiseau un peu lourd aux ailes brisées, mais s'il avait voulu me repousser, il n'aurait eu qu'à disparaître dans l'un des salons et profiter de l'ambiance faussement joyeuse que notre hôtesse semblait s'évertuer à maintenir. Il était resté là. Et il m'avait réconfortée, encore et encore.

"T'es pas complètement abandonnée", qu'il m'avait dit. Sans même savoir à quel point ces mots-là comptaient, pour moi. Mais j'avais peur, j'avais peur que s'il trouvait le temps de me connaître, il me fuirait comme tous les autres. Et surtout, j'avais peur de m'attacher avant que je ne doive me retrouver à nouveau toute seule.

"Ça appartenait à mon père," répondit-il à ma remarque sur mon manque d'Emblème. "C'était tout ce qu'il nous restait de lui, ma mère ne s'en séparait jamais."

Il avait l'air pensif sans être nécessairement triste, et je ne pouvais qu'essayer d'imaginer pour comprendre. Je savais bien que j'avais toujours été foncièrement chanceuse comparée aux autres habitants de mon district, voire de Panem en entier. Ma famille n'avait jamais connu de perte majeure hormis mon jumeau mort-né, j'avais toujours mangé à ma faim et même plus - rares étaient les jeunes filles pouvant prétendre porter une rivière de perles lors des grandes occasions -, je recevais une brillante éducation. Je n'avais rien à plaindre. Je n'avais même pas hérité d'un physique désavantageux ou d'un caractère difficile comme on aurait pu l'attendre. Me vint l'idée que peut-être que c'était pour ça, que j'avais été choisie pour partir au Capitole. Peut-être qu'il me fallait payer tous les privilèges dont j'avais été dotée depuis ma naissance, en contrepartie. Rendre ma dette au peuple en entier, en une sorte de sacrifice de Messie, même si je n'aimais pas la folie des grandeurs. Après tout, il fallait bien que quelqu'un paie, non ? Et même si je réussissais à m'en sortir - ce qui était hautement improbable, j'étais loin d'être dupe -, allais-je vraiment retourner à une vie heureuse ? Je n'avais qu'à regarder Pepper, Gemma, Richard ou Oswald, les récents vainqueurs du Six. Ils avaient tous le regard éteint, peu importe l'acharnement qu'ils mettaient à faire étinceler leur sourire. Quelque chose en eux était mort comme ils auraient dû l'être. Et si j'en venais à passer au travers de mes Jeux à moi, en me mettant objectivement devant la fragilité dont laquelle j'avais fait preuve en conséquence de la Moisson, je ne pouvais douter que je serais un exemple pitoyable. M'enfin. J'allais être la première à mourir de toute façon. Je ne fis que poser ma main sur l'avant-bras de mon co-tribut, tentant de me montrer aussi douce que je l'étais d'ordinaire. Essayer de ramener un peu de la Claire qui avait reçu une médaille d'honneur le jour de la Purge pour avoir sauvé les blessés de guerre. J'avais vu des enfants comme lui, souvent, et mon cœur n'avait cesse de saigner pour leur pauvre sort.

"Qu'est-ce que tu aurais voulu apporter ?" finit-il par me demander.

Je n'avais même pas besoin de réfléchir à la question.

"Ça n'a pas vraiment d'importance, crois-moi," plaisantai-je malgré ma voix chevrotante. "J'aurais probablement hésité pendant des heures. Je suis le genre de fille qui emmènerait sa maison au complet, vois-tu, avec les magasins si possible - et pour un voyage d'un week-end."

Je soupirai, faussement désespérée par mon propre comportement. Ça me faisait du bien, d'évacuer en disant des singeries. Je n'en faisais pas vraiment souvent, mes parents les trouvant inconvenantes et n'ayant jamais vraiment eu d'occasion de rire de quelque chose. J'étais plus du genre à sourire sans raison, ce qui me donnait un air un peu cruche, maintenant que j'y pensais. Je n'avais jamais vraiment vécu de choc psychologique ou de profonde détresse auparavant non plus, il fallait le dire ; mes plus sombres pathologies résidaient en mes occasionnelles crises de panique souvent causées par une surcharge de travail, sauf peut-être mon anniversaire de quatre ans où mon bichon maltais - Princesse - s'était noyé dans la fosse sceptique.

Voilà quelque chose dont j'aurais pu rire, finalement.

"J'ai un pendentif avec les photos de mes grand-parents," admis-je après un silence. "Ils ne sont pas morts ou quoi que ce soit, mais je les aime beaucoup. Et ma mamie... n'a plus toute sa tête."

Je haussai les épaules comme si ce n'était rien de grave, mais ma lèvre inférieure tremblait.

"Elle est alzheimer sévère", expliquai-je. "Elle se souvient de papy et un peu de moi parce que je lui rends tout le temps visite, mais..."

Les larmes me montèrent aux yeux subitement. Si la plaie était plus facilement ouverte à cause de mon récent tirage pour les Jeux, même en temps normal, c'était un sujet sensible. Très sensible. Trop sensible.

"J'ai juste peur qu'elle finisse par m'oublier," m'étranglai-je. "Que papy soit obligé de lui rappeler à chaque jour que sa petite-fille est morte à dix-huit ans."

Je pris un instant pour me calmer, prendre une longue inspiration. Je ne voulais pas me faire secourir, cette fois ; il fallait que j'apprenne à dompter mon chagrin avec le même sourire que je me collais au visage en permanence. Ou du moins, tenter d'être un peu plus forte. J'essuyai une nouvelle salve de larmes, honteuse devant un jeune homme dont je ne connaissais même pas encore le nom.

"J'ai zappé comment tu t'appelles, désolée," m'excusai-je.



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IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Vide
MessageSujet: Re: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitimeMar 10 Juin - 22:38




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I haven't even hit the bottom of this ocean floor.
Kylian s'étonna lui même de la facilité avec laquelle il venait de se « confier » à Claire. Elle était loin de connaître chaque parcelle de sa petite vie, et probablement ses connaissances à ce sujet s'arrêteraient à ce qu'il venait de lui révéler, mais d'ordinaire, il ne parlait jamais de son père. A qui que ce soit, même pas avec sa mère, ni avec son frère ou sa sœur. Son père n'avait plus compté à l'instant même où il s'est fait percuter par ce train. L'avait-il pleuré ? Oui, il n'avait que neuf ans à l'époque. L'aimait-il ? Oui il l'aimait, c'était son père. Mais sa mort n'avait pas arrêté le temps, et la vie avait continué malgré tout. Sa mère était enceinte et ne travaillait pas, leur ventres gargouillaient  et bientôt, noyés sous les responsabilités, il n'eut plus le temps à consacrer à son souvenir. Des souvenirs qui étaient devenus lointain, presque inexistants avec le temps. Tout ce qu'il restait de lui était ce collier, et c'était sa mère qui le gardait jusque là. Au sein de la colocation, il s'était trouvé une nouvelle famille, et honnêtement, le pauvre défunt n'avait pas eu le temps de lui manquer. Aujourd'hui, il ne ressentait plus de tristesse, et le collier qu'il portait autour du cou ne le symbolisait pas. A quoi bon porter le symbole d'un mort ? Ce n'était pas pour lui qu'il allait se battre après tout. Un léger sourire neutre sur les lèvres, il rangea la chaîne en dessous de son t-shirt. « Ça n'a pas vraiment d'importance, crois-moi. » répondit Claire à sa question, une réponse qui ne manquait pas de sens, une opinion que Kylian aurait partagé si il était monté dans le train les mains vides. « J'aurais probablement hésité pendant des heures. Je suis le genre de fille qui emmènerait sa maison au complet, vois-tu, avec les magasins si possible - et pour un voyage d'un week-end. » rajouta-t-elle cependant, ce qui fit sourire le jeune homme. Il était vrai que si on lui avait ordonné de choisir un objet, il n'aurait pas su quoi prendre. Car on ne pouvait pas simplement emmener n'importe quoi, mais surtout car il ne possédait rien. La nourriture et les vêtements étaient les seules choses qu'il s'était jamais payé, et ils n'avaient aucun objet de valeurs pour avoir tout vendu avant de déménager. Depuis qu'il travaillait, Kylian n'avait jamais voulu gaspiller de précieuses pièces en jouets ou autres babioles, préférant acheter un supplément de pain quand il le pouvait, ou mettre le reste de côté en cas d'accident. Des jouets, il essayait tant bien que mal d'en fabriquer pour les gamins à partir de bouts de bois ou de vieilles pièces détachées usées. Claire, elle, avait du avoir enfant tous les jouets qu'elle voulait, et devait aujourd'hui posséder des coffres remplis de bijoux -c'était ainsi qu'il s'imaginait les gens de classe plutôt aisée-. Dans un sens, c'était assez paradoxal que lui ait un emblème, et non pas l'inverse.

« J'ai un pendentif avec les photos de mes grand-parents, Ils ne sont pas morts ou quoi que ce soit, mais je les aime beaucoup. Et ma mamie... n'a plus toute sa tête. » Kylian hocha la tête, écoutant attentivement l'histoire de Claire, les mains toujours dans les poches. « Elle est alzheimer sévère, Elle se souvient de papy et un peu de moi parce que je lui rends tout le temps visite, mais.. » lui expliqua-t-elle la voix chevrotante. « J'ai juste peur qu'elle finisse par m'oublier, que papy soit obligé de lui rappeler à chaque jour que sa petite-fille est morte à dix-huit ans. » Sa peine lui fit mal au cœur, pourtant, il n'osa faire un geste. Il resta planté là, sans bouger, en baladant son regard sur le visage de Claire qui s'était fait plus pâle. Il ne savait pas quoi dire, car il n'y avait rien de bon à dire. Des mensonges en revanche, il pourrait en dire. Il pourrait lui dire que sa grand-mère ne l'oublierait pas, mais ça semblait inévitable. Il pourrait lui dire qu'elle n'était pas encore morte, et qu'elle avait toute ses chances, mais c'était un faux espoir qu'il n'était pas prêt à lui donner. Les mensonges aident parfois, mais ceux-ci ne serviraient qu'à lui voiler la face, le silence était encore préférable. Sans compter la gêne qu'il ressentait suite à ce témoignage beaucoup trop intime et personnel à son goût. « Je suis désolé. » murmura-t-il simplement. Il avait l'impression de ne pas avoir son mot à dire, et il se garderait bien de s'exprimer sur un sujet qu'il ne maîtrisait pas. Sa désolation était tout ce qu'il pouvait donner.

« J'ai zappé comment tu t'appelles, désolée » Non mécontent de ce changement de conversation, il sourit, nullement vexé que la jeune femme n'ait pas retenu son nom. « Kylian. » répondit-il d'un ton léger. « C'était ma dernière moisson à moi aussi, je pensais sérieusement y échapper. » d'un ton cette fois-ci rempli d'amertume. Tout semblait si irréel. « C'est dur de se dire qu'on se dirige vers l'arène. » rajouta-t-il, cette fois d'un ton résigné en soupirant. « J'ai toujours eu peur des moissons. Mais à tort, je pensais que ça n'arrivait qu'aux autres. »

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MessageSujet: Re: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitimeJeu 3 Juil - 19:28




TAKE ME BY THE HAND, COME WITH ME TO THE FUTURE
I'M LEAVING TONIGHT, LEAVING TONIGHT

"Kylian," répétai-je.

Je répondis à son sourire.

"Joli nom."

Le mien ne m'avait jamais vraiment dérangée, mais je réalisais aujourd'hui à quel point il était banal comparé à ceux venant des zones plus défavorisées. Je posai ma tête contre le mur, me rendant compte que j'étais éreintée par la journée à peine entamée et déjà forte en émotions. Je me sentais déjà mal de vider mon fardeau sur les épaules de Kylian qui devait en avoir beaucoup plus lourd que moi à la base à porter.

"C'était ma dernière moisson à moi aussi," me confia-t-il, "je pensais sérieusement y échapper."

Nous n'étions pas encore sortis de la déprime. Et ses paroles ne firent que me rappeler où j'étais, où je me rendais. L'information me fit l'effet d'une douche glaciale, mon regard se perdit dans le vague.

"Même chose," soufflai-je.

En fait, les Jeux, pour moi, c'était comme une bouteille d'alcool fort. Je ne buvais que très occasionnellement, mais je me souvenais du goût et c'était le même effet que l'amertume m'infligeais au fond de la gorge. Et à l'instar de l'alcool, à chaque fois que je réfléchissais à ma situation, je me sentais toute engourdie. J'avais perdu tous mes repères. J'étais... j'étais comme une tribut ivrogne.

"C'est dur de se dire qu'on se dirige vers l'arène," ajouta-t-il d'une voix lasse. "J'ai toujours eu peur des moissons. Mais à tort, je pensais que ça n'arrivait qu'aux autres."

Ces mots ne pouvaient être plus justes, et j'étais presque surprise de les retrouver dans la voix d'un habitant des quartiers plus pauvres. J'avais toujours cru, pour une raison obscure, que les plus démunis étaient ceux qui s'inquiétaient le plus de la pige. Peut-être à cause du système de tesserae. Mais non, nous étions tous dans le même bateau, au Six. Nous croyions tous s'en échapper parce que nous n'avions rien à craindre. Alors qu'il y avait tout à craindre.

Et l'Arène. L'Arène... Entendre ce mot me donnait une sensation désagréable de chatouillement dans l'oreille, un pressentiment propre aux mauvais présages. C'était un endroit où nous allions nous rendre pour ne plus jamais revenir, non ? Mais j'écartai ces pensées. Je ne voulais pas me mettre à sur-réfléchir sur sa nature, sur quels pièges tordus les Juges auraient trouvé pour nous éliminer. Et ce fut la dernière fois que je pensai à l'Arène avant d'y être moi-même.

Une odeur alléchante réveilla mon ventre qui s'avéra être à l'agonie, bientôt suivie du claquement rapide de talons hauts. Je vis les couleurs éclatantes portées par notre Hôtesse avant de la voir elle. Son sourire chaleureux d'une blancheur éclatante était tout ce que je pouvais contempler de voir lorsqu'elle nous annonça de sa voix suraiguë que le repas était servi. Elle repartit aussi vite qu'elle était arrivée.

"Ça tombe bien," me réjouis-je, "je meurs de faim."

Je fis quelques pas avant de m'arrêter.

"T'es gentil. Vraiment gentil. Pourquoi ?"

Mais je ne lui laissai pas le temps de répondre, allant rejoindre cet oiseau de couleur qui passa une main sur mon épaule alors que je m'apprêtais à affronter pour la première fois mes mentors.



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MessageSujet: Re: IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6)   IV,I ≈ chasing the horizon, clailian (d6) Icon_minitime

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