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 Government Hooker ft. Bambi

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MessageSujet: Government Hooker ft. Bambi   Government Hooker ft. Bambi Icon_minitimeMer 12 Mar - 10:47



" Let's go out, Rapunzel "

Never mind what I did 'cause the best comin', I'm the King in a game like chess to me. So put the cash in the bag, give the rest to me, tell the pilot to put gas in the jet. I went from rolling wit' them rocks on the block to controlling my position at the top of every chart and I will not stop. But we rock and we roll and you stop, and we don't, and we don't.



Octobre 2312, Capitole


« Oh mon cher Tywin, toujours aussi ponctuel que d'habitude! Viens, entre, entre! » J'étouffais un rire en entrant dans le hall de la grande maison resplendissante de marbre et autres matériaux nobles. Même un aveugle aurait comprit que la famille qui vivait ici était blindée aux as et en essayant d'estimer la valeur monétaire de la propriété, j'arrivais approximativement à rebâtir à neuf un quartier entier du district douze en utilisant l'argent virtuel stocké ma tête. Dingue, quand même. Est-ce que ces gens haut-placés du Capitole se rendaient vraiment compte de leur privilèges ? Je n'en n'étais pas certain... plus après tout ce temps passé à les côtoyer. Pour eux, c'était normal d'obtenir ce qu'ils voulaient, qu'il s'agisse d'objets ou d'êtres humains... et par-là, on en venait donc à la raison de ma présence dans la demeure. Le fait est que j'avais été amicalement convié à rencontrer la fille des Poezyn par la mère de cette dernière, dans le but de passer du temps avec la jeune femme, tout ceci moyennant bien entendu une certaine somme d'argent. Pas besoin d'être magicien pour comprendre que son but était de nous mettre en contact dans l'espoir qu'il se passerait 'quelque chose', mais il ne fallait pas se faire trop d'espoirs sur mon cas... et ça, elle le savait pertinemment. Tss.... franchement ? Ca m'agaçait au plus haut point qu'après toutes ces années, je garde encore un statut si différent des habitants de la capitale aux yeux des gens. Malgré ma notoriété, on pouvait encore me louer et m'utiliser comme un animal de compagnie durant le temps imparti, si ça c'était pas ce qu'on appelle du foutage de gueule. C'était dégueulasse, mais je devais quand même éviter de me plaindre parce que j'avais accepté cette situation en connaissance de cause il y a longtemps, même si je n'avais aucune idée de quand tout cela prendrait fin, de quand on arrêterait de vouloir de moi parce que je ne susciterais plus assez d'intérêt. C'était pas demain la veille, en tout cas, d'autant plus que je n'aidais en rien à arranger mon cas, étant donné que j'étais tout sauf quelqu'un qui cherchait à se faire oublier.

Paradoxal. Non, mon nom, c'est Tywin.

Et Tywin sait très bien ce qu'il fait ici : il entre en contact intime avec l'entourage des Flickerman et il n'en n'a plus rien à cirer du politiquement correct, parce que son meilleur pote Noa a décidé de se barrer au district treize pour rester en vie et qu'on le reverrait pas, parce que son autre meilleure pote Jules est mort durant la Purge et que la seule fille qu'il aime s'est faite emporter par le rébellion elle aussi. De toute façon, tous ceux qui lui importent crèvent à un moment ou à un autre, alors Tywin, il en a assez de vos conneries. Il va se ramasser un maximum d'infos confidentielles avant de tout balancer aux membres de la résistance pour qu'ils viennent vous enculer, et puis il ira ensuite se faire tuer à son tour pour qu'on le laisse enfin tranquille. Comme ça il pourra retirer son collier de petit chien d'appartement et retrouver ses amis et ses amours, si tant est qu'ils veulent encore d'un homme aussi sali. Et on écrira sur sa tombe

« Ci gît la plus grande salope que j'ai jamais vu

cordialement,

tous les gens qui se sont prit un coup de couteau dans le dos. Mdr »

C'est bien vrai, ce qu'on dit... quand on n'a plus rien à perdre, c'est là qu'on se sent le plus libre de ses mouvements. Actuellement, j'avais tellement touché le fond à la suite des derniers hunger games que j'avais même l'impression que des ailes me poussaient dans le dos, tant toute chose avait perdu de son importance.

Un grand sourire sur le visage, j'écoutais attentivement ce que me racontait Mme Poezyn tout en montant à l'étage en sa compagnie pour me laisser amener jusqu'à la chambre de sa fille. C'est dingue, toute cette richesse qui nous entourait... rien que les poignées des portes auraient pu nourrir une famille pendant une semaine dans d'autres contrées si elles avaient été vendues contre de la nourriture. Fin bref, je dis ça, mais c'est pas comme si j'étais pauvre non plus... je gardais juste un certain sens des réalités, j'imagine.

Arrivés à hauteur de la chambre, je m'arrêtais et me tournais vers la maitresse de maison pour poser une main sur son épaule tout en établissant un contact visuel, avant qu'elle fasse quoi que ce soit. « Je pense que ça ira à partir de là, merci beaucoup. » Après un instant d'hésitation, la femme retourna donc sur ses pas, mais j'étais prêt à parier qu'elle resterait dans les alentours pour vérifier que tout 'se passait bien' de notre côté, ce qui ne me dérangeait pas plus que ça.

Je fermais les yeux un instant et soupirais en silence avant de me redresser pour toquer à la porte. Salut Bambi, c'est l'prince charmant. On s'est jamais rencontrés et j'ai dix ans de plus que toi, mais c'est qu'un détail, l'âge est une variable relative ici bas. Il paraît que sa mère voudrait bien qu'on s'marie.

Et sinon, ça va ?


Dernière édition par Tywin I. Nasuada le Dim 1 Juin - 19:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Government Hooker ft. Bambi   Government Hooker ft. Bambi Icon_minitimeMar 15 Avr - 21:38

Une larme glissa sur sa joue. Immobile, elle la laissa courir sur sa peau de porcelaine, sentant bientôt l’eau salée venue goûter ses lèvres. Elle observait l’horizon, le regard vide, les yeux perdus dans l’immensité du monde. Le temps filait à toute vitesse, mais il lui semblait que tout s’était arrêté. Comme si le sablier avait stoppé les grains de sable qui tentaient de s’échapper en vain, comme si la vie s’était mise sur pause. Elle avait l’impression d’être un fantôme dans sa propre vie, étranglée par sa peur, son agoraphobie, cette timidité maladive qui la rongeait depuis toujours. Si seulement sa sœur avait été là… elle aurait pu l’aider. Lui montrer la voie, ce qu’elle devait faire, ne pas faire. Elle aurait pu être son guide. Elle l’était déjà, mais de bien trop loin. Pourtant, Ruby était partout. Partout et nulle part à la fois, loin, puis trop proche pour distinguer quoi que ce soit. Souvent, Bambi se demandait ce qu’elle faisait, ce qu’elle était devenue. Qui elle était devenue. Elle se demandait si Ruby pensait à elle, si elle n’avait pas peur.
Tant de questions sans réponse.
Elle s’était souvent demandé quelle aurait été sa vie, si elle était née dans un district. Loin du Capitole, de cette richesse dont elle n’avait que faire, de ces montagnes pourpres qu’elle aimait tant regarder, le soir, alors que le soleil se couchait lentement, de ces immeubles à l’architecture si précise, si gracieuse et parfaite, de ces fêtes dont on parlait partout, des mois avant. Elle n’aurait pas eu la famille qu’elle avait là, elle n’aurait pas eu Silver, sa marraine, elle n’aurait eu rien de tout cela. Rien. C’était un bien grand mot pour une enfant comme elle. Elle était née au Capitole. Depuis dix-neuf ans, elle y vivait, princesse maudite qui refusait involontairement de voir un quelconque mal quelque part.
On toqua à la porte.
Bambi resta immobile, incapable de laisser les mots franchir ses lèvres. Elle sécha la petite larme qui avait coulé près de son œil et entendit la porte s’ouvrir doucement. Trop doucement. Elle était habituée à reconnaître ses parents, leur manière de se déplacer, cette allure toujours magnifique qu’ils avaient en toutes circonstances, cette démarche parfaite qu’ils travaillent depuis si longtemps. Silver aussi était reconnaissable, mais simplement parce que peu de gens toquaient à sa porte, sinon ses parents et la Flickerman. Lorsque l’inconnu fit quelques pas à l’intérieur de la chambre, elle se concentra pour écouter le bruit de ses pas, mais ne reconnut que le silence. Elle se retourna, trop curieuse, telle une enfant à qui l’on va donner son cadeau. Oh bordel. Elle serait tombée si sa chaise ne l’avait pas maintenue. Il était entre le blond et le brun, assez grand. Bambi le détailla un moment, trop étonnée de le voir ainsi dans sa chambre. De voir cet inconnu dont le visage lui était familier, sans qu’elle ne se rappelle où elle l’avait déjà vu. Son visage était mince, sans imperfections. Qui qu’il puisse être, il ne venait pas des districts. Elle en était certaine, et Silver avait passé une après-midi toute entière à lui décrire les gens des districts tels des sauvages indiens dont les armes se résumaient à des lances, bien que Bambi sache qu’ils étaient des hommes, comme elle. Comme sa sœur. Elle baissa instantanément les yeux lorsque leurs regards se croisèrent, rougissant comme une enfant. Elle balbutia, avala sa salive, gardant la tête baissée. « Qui êtes-vous ? », murmura-t-elle, presque terrifiée, peinant à retenir ses mains de trembler. C'était même tout son corps qui commençait doucement à trembler.



Dernière édition par Bambi Poezyn le Dim 13 Déc - 17:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Government Hooker ft. Bambi   Government Hooker ft. Bambi Icon_minitimeDim 1 Juin - 19:46



" Let's go out, Rapunzel "

Never mind what I did 'cause the best comin', I'm the King in a game like chess to me. So put the cash in the bag, give the rest to me, tell the pilot to put gas in the jet. I went from rolling wit' them rocks on the block to controlling my position at the top of every chart and I will not stop. But we rock and we roll and you stop, and we don't, and we don't.



Octobre 2312, Capitole


Il n'y a pas à dire, j'avais beau avoir passé une éternité au Capitole, j'arrivais encore et toujours à m'étonner de certaines découvertes que j'y faisais. Un peu comme celle de Bambi, ce jour-là. Jeune femme élégante, mignonne et bien entretenue.. pourtant, la première impression qu'elle m'avait donné était celle d'une fleur fanée... ou alors d'un petit animal blessé. Sa manière de se tenir et l'expression sur son visage laissaient présager un mal-être bien enfoui que je cernais quasi immédiatement... et pas besoin d'aller chercher trop loin pour comprendre que je l'intimidais. Pourquoi ? Hm... est-ce que sa mère lui avait parlé de moi avant que j'arrive ? Je plissais légèrement les yeux, puis fis quelques pas en avant, tout en refermant la porte derrière moi. Une fois seuls à seuls, j'étouffais un léger rire, puis, les lèvres étirées en un sourire chaleureux, me penchais poliment en avant, une main dans mon dos. « Je suis désolé si je t'ai fais peur, ce n'était pas le but. » Après m'être redressé, mon regard éclatant d'une joie de façade croisa le sien et j'écoutais alors sa question. 'Qui étais-je'. Quoi ?! Elle me posait sérieusement la question ? Je ne pus me retenir de hausser un sourcil de surprise face à sa méconnaissance de mon identité. Qu'est-ce que c'était que cette famille où l'on ne communiquait pas ? Sont cinglés, ma parole... ? Le simple fait de me rendre compte que Mme. Poezyn m'avait engagé dans le dos de sa fille me fit un peu plus bouillir de l'intérieur et il me fallut faire un petit effort pour ne pas avoir l'air dégoûté d'être là, autant pour moi-même que pour cette gamine. Je ne comprenais décidément pas leur système de pensée, à ces riches des hautes sphères... si j'étais son père, jamais j'aurais forcé quoi que ce soit dans sa vie sans qu'elle en ait envie. « Juste un ami. » Mes jambes me portèrent jusqu'au lit adjacent à l'endroit où se tenait la demoiselle et je m'assis sur le rebord. Un temps de réflexion s'en suivit. « Iyorik. » Mon regard se leva au plafond deux secondes d'un air pensif. « C'est pas mon premier prénom, mais tu peux m'appeler comme ça. » Après avoir reposé mes yeux sur ceux de mon interlocutrice, je croisais mes mains sur mes genoux. J'avais l'impression de me trouver face à une personne qui pouvait se briser en mille morceaux pour un rien et encore, je suis gentil quand je dis ça. « ... est-ce que tu sais pourquoi je suis ici, Bambi? »
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MessageSujet: Re: Government Hooker ft. Bambi   Government Hooker ft. Bambi Icon_minitimeLun 23 Juin - 23:23

« Je suis désolé si je t'ai fait peur, ce n'était pas le but. » L’enfant baissa doucement les yeux, posant un doux regard sur ses pieds nus. Elle semblait si chétive, ainsi baignée de lumière. Le soleil frémissait derrière l’imposante vitre, et Bambi en devenait presque blafarde. Pourtant, même si tout en elle traduisait le calme et la douceur, l’innocence, elle fulminait. Conquise par la peur, elle se mouvait à peine, se retenant de griffer ses maigres bras avec ses fins ongles. Se levant et faisant un pas vers l’homme, elle hésita un instant, et remit son châle, couvrant son épaule nue. « Ce… ce n’est pas grave. » Son visage lui paraissait familier, et elle aurait sans doute su qui il était à l’instant même où elle aurait levé les yeux pour le regarder, mais elle n’osait pas, se laissant guider une nouvelle fois par sa timidité qui la rongeait. Bambi avait toujours été la personne effacée. Celle qui préférait rester seule, l’enfant ignorée au lieu d’être contemplée. Elle était celle au regard perdu, celle douce et passive. Alors qu’elle était l’air, l’eau, Ruby était le feu. Elles se complétaient, jumelles que le temps avait peu à peu séparées.
Et puis elle leva les yeux, et le visage se transforma en certitude. Tywin Nasuada. Elle revoyait les Jeux qu’il avait gagné, elle revit toutes ces réceptions pendant lesquelles il était là, elle aussi, mais qu’il ne l’avait pas remarqué, sans doute obnubilé par autre chose. Elle ne lui avait jamais parlé, mais elle l’avait déjà observé. Plus d’une fois, en réalité. Bambi tenta de se rappeler comment il lui avait paru, mais ne lui venaient que des bribes de souvenirs, rien de bien concluant. « Juste un ami. » Un ami. Bambi ne comprit pas, sur le moment. Tout était trop confus dans son esprit embrumé. Silencieuse, la jeune fille regarda Tywin s’asseoir près de son lit, et elle s’y assit doucement, remontant de nouveau son châle sur ses frêles épaules. « Iyorik. » Elle haussa les épaules. « C'est pas mon premier prénom, mais tu peux m'appeler comme ça. » Regard vers ses pieds. Elle rougit, sans dire un mot, ne fait qu'écouter. « Tywin Nasuada. Mais je… je préfère Iyorik. »
« ... est-ce que tu sais pourquoi je suis ici, Bambi ? » A cet instant, elle avait réellement l’air d’une enfant. Il lui était facile de deviner qu’elle était encore trop ignorante. Qu’elle dansait un ballet avec le silence, avec l’ignorance, avec la peur. « Pourquoi êtes-vous ici ? » A dire vrai, elle n’en savait rien. Mais elle avait une confiance aveugle en ses parents, et cela lui suffisait amplement.

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