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 LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}

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MessageSujet: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeLun 29 Aoû - 23:24

TIME IT TOOK US, TO WHERE THE WATER WAS. THAT'S WHAT THE WATER GAVE ME. AND TIME GOES QUICKER, BETWEEN THE TWO OF US. OH, MY LOVE, DON'T FORSAKE ME ; TAKE WHAT THE WATER GAVE ME. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. POCKETS FULL OF STONES. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. ϟ florence welch, what the water gave me.
Le soleil semblait avoir atteint son zénith. Depuis plus de quatre heures déjà je marchais, le dos vouté et les jambes lourdes. Ces marécages m'effrayaient, et j'évitais sensiblement de m'en approcher, préférant arpenter les alentours du labyrinthe. La chaleur commençait à me peser, tout comme la fatigue et la solitude. J'avais dormi dans la montagne, cette nuit, au creux de la roche abrupte et dangereuse. La veille, j'avais effectivement cherché à retrouver les tributs du douze. Je m'étais donc dirigée vers notre lieu de rendez-vous, mais ne les y avais pas trouvés, malgré trois longues heures de recherche nocturne. Une peur sans nom s'était alors installée dans mon esprit, cependant que je décidai de passer la nuit sur place. Où pouvaient donc se trouver Skyler et Kirsen ? S'étaient-ils faits tuer ? Je m'étais beaucoup inquiétée, et je n'avais pas réussi à trouver le sommeil. Heureusement, les racines que j'avais ramassées dans la journée avaient occulté la sensation de faim qui m'avait harassée auparavant. Il ne me manquait qu'une chose : des bras dans lesquels reposer et me sentir au chaud. Ceux de Skyler. Le jeune homme me manquait plus que je n'aurais souhaité l'avouer.

Tard dans la nuit, trois images furent projetées dans le ciel, suivies de l'hymne de Panem. Elles me rassurèrent instantanément, car les visages qu'elles avaient présentés n'étaient pas ceux des adolescents du district Douze. Les tributs tués lors de la journée étaient le garçon du Deux, un grand brun que j'avais à peine remarqué, l'un des tributs masculins du Quatre, et Mark. Ma victime. Qui ne m'avait pas survécu, mais qui m'avait à son insu légué une arme précieuse – la lance que je tenais à présent comme si ma vie en dépendait. Rien n'avait interrompu le cours tranquille de la nuit sinon les hululements d'un hibou. J'étais finalement parvenue à m'endormir, lasse et faible. Mon épaule me faisait tellement mal que j'éprouvais de la douleur physique même dans mes rêves. Ces derniers se firent moins insistants que la veille, mettant en scène ma vie dans le district Sept. Simplement. Et puis, à l'aube, je m'étais réveillée.

La première chose que j'avais constaté était que mon épaule me faisait encore plus souffrir que quand je m'étais endormie. Si je ne me soignais pas rapidement, ça allait devenir pour moi insoutenable. Si seulement je n'avais pas eu cette idée stupide de m'enfoncer dans les marécages... Et si Finley avait été un peu plus doux et ne m'avait pas complètement disloquée en me tirant de ces sables mouvants infernaux ! Mais s'il n'avait pas été là, je serais sans doute morte à l'heure qu'il était. Il fallait donc que je lui sois reconnaissante, malgré ce qu'il m'avait infligé involontairement. Bref, une fois complètement alerte, j'avais mangé quelques écorces trouvées la veille dans le labyrinthe, puis j'étais descendue de la montagne et avais retrouvé le point d'eau où j'avais tué le tribut du Dix. Toujours pas de Skyler ou de Kirsen. J'avais bu quelques gorgées dans le lac, et m'étais décidée à rejoindre une forêt que j'avais remarquée près du marécage. Rester au même endroit ne me serait pas favorable, et je devais bouger pour me changer les idées et rester en de bonnes conditions physiques.

Cependant, le trajet me parut beaucoup plus long que la veille. Lorsque j'eus rejoint les marais, j'avais déjà épuisé la plupart de mes forces, et ce fut avec une volonté inespérée que je poursuivis ma marche. Je ne m'arrêtais jamais, et finalement, je pris une pause vers midi. J'engloutis mes dernières racines, et me reposai pendant quelques minutes contre le mur végétal du labyrinthe. Je repris ma route, mais m'arrêtai pour écouter un coup de canon résonner. Était-ce Skyler ou Kirsen ? Voilà qu'une angoisse froide s'emparait à nouveau de moi. Non, ça ne pouvait être eux, il fallait que je chasse cette idée de mon esprit. Trois ou quatre heures plus tard, j'atteins la forêt. A défaut d'être accueillante, elle regorgeait de plantes comestibles, et l'air y était doux et humide. Ce serait parfait pour moi dormir, ce soir. A un moment, j'entendis une voix et me cachai précipitamment derrière le tronc d'un pin centenaire. Ce n'était que la tribut du neuf qui passait, mais je ne pipai mot, car c'était la jeune fille qui m'effrayait le plus. Elle avait toujours l'air aussi féroce et résigné, mais ne me remarqua pas. Ouf. Je marchai encore pendant une heure, ramassant des végétaux avant de les fourrer dans mes poches. Je pris finalement l'initiative de m'asseoir pour me reposer, contre un vieux sapin à l'écorce noire. Je soufflai un peu et m'imbibai de l'air bénéfique de la forêt, qui apaisait mon épaule déboîtée. Mais maintenant, qu'étais-je sensée faire ?


Dernière édition par E. Eglenver Blackheart le Mar 6 Sep - 17:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeMar 30 Aoû - 12:58


LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Bann6_10
DES LILAS DANS LES BOUQUETS, OUBLIE LE TEMPS DES MUGUETS. MOI JE NE VOIS QUE LES CHRYSANTHÈMES...
« On a prié pour Toi, on en a dessiné des croix A ton nom. On en a brûlé des livres, on a égorgé des enfants, juste de quoi tuer le temps. Mais toi t'as pris différents noms, t'as choisi différents drapeaux. Dis mais pourquoi ? Moi je me souviens de ma mère qui me chantait cette chanson : Alléluia. On en a fait toute une histoire où tu redescendais nous voir, mais t'es pas venu. Nos sanglots pour uniques armes, à combattre pour que nos larmes ne soient pas perdues. De siècle en siècle, de jour en nuit et d'horreur en miséricorde. On T'a attendu. Mais l'espoir n'est pas l'Éternel et mon Dieu que la nuit est belle sur notre plaine perdue » saez.

J'avais perdu, je l'avais perdu. Une fraction de seconde, un regard qui fui et voila qu'il n'y avait personne. Je m'en voulais et la rage obstruait ma gorge, je devais me venger. Ce mot à la douceur épineuse me hachait menu sans que je ne puisse lutter. Il n'y avait plus de Kirsen, il n'y avait plus que moi et ma vengeance, compagne d'infortune qui voulait encore bien de moi. J'avais laissé filé la jeune femme que je voulais tué et je m'en voulais. C'est abattu que je m'étais assis une demi-heure. Il fallait que je me reprenne, la douleur était toujours là, aussi intense dans son essence brute sans que je ne puisse lutter, ma cuisse n'était plus qu'une plaie énorme en sang, chaque parcelle de mon visage était douloureux, peut-être m'étais-je fait casser le nez. Je n'en avais pas la moindre idée, mais je ne pouvais pas me laisser mourir ainsi, pas avant d'avoir arraché tout ce que je pouvais ici bas. C'est à grand renfort de rugissement douloureux que je me remis sur mes deux jambes content de voir que l'hémorragie ne repartait pas. Je fis quelque pas, récupérais mon sac avant de repartir. Ce n'était pas comme ça que j'allais atteindre mes buts. Une sorte de douleur liquide mélangé à une rage de vaincre et une soif de sang me poussait à aller de l'avant. C'était un cocktail explosif qui me permettait de traîner ma jambe derrière moi pareille à un vulgaire tas de bois. Je retournais au lieu où j'avais commencé à poser un piège trouvant un lapin emmêlé dans les lianes que j'avais tendue avant de les laisser tomber. Il semblait jeune et bien charnu, la simple idée de le manger me fit saliver sans que je ne puisse me retenir. C'est plié en deux que j'attrapais l'animal apeuré, le serrant dans mes bras en caressant son pelage doux et soyeux. Me remettant à marcher la bête sembla se calmer sous mes caresses alors que je continuais désespérément d'avancer restant logique. J'avais à mangé, il ne me restais plus qu'à trouver comme le préparer. Procurant encore quelques caresses à l'animal ma main s'arrêta sur son cou le tordant sèchement... Il n'avait pas souffert lui au moi et avait cru que sa vie allait continuer. Je finis par m'arrêter afin de dépecer l'animal en bon et dû forme. Je gardais tout ce qui pourrait m'être utile avant de me remettre à marcher m'aménageant des pauses bien mérité.

C'est au bout d'une heure que j'eu une idée qui me paraissait pas trop mauvaise. Je n'avais qu'à entamer un feu avant de ne garder que les braises. Le seul problème était la fumée, si j'allumais un feu je serai facilement repérable, il me faudrait alors bouger le plus vite possible. Une autre idée me vint, la peau du lapin pourrait me permettre de transporter les braises dont j'aurai besoin alors que je laisserai le point repérable derrière moi. Joignant la pratique à mes idées, il me fallut une heure et demi peut-être pour cuir mon lapin mangeant un car avant de le conserver dans mon sac. Le ventre plein je n'avais plus ce problème sur lequel me concentrer, je me concentrais alors sur mon arme, sur le sang séché qui ce trouvait dessus, je me concentrais sur la douleur que provoquait mon coeur, que provoquait ma plaie et ça faisait mal. Plus mal encore que les blessures, plus mal que l'absence, plus mal que le fait de savoir que je retournerais jamais chez moi. Ça faisait mal. Ça faisait mal parce que j'avais perdu la raison qui me tenait debout dans ces jeux. Une raison noble et pur qui tenait presque à distance mes démons, pas comme ma vengeance qui appelait chacun d'eux pour les faire se joindre à moi. Marchant j'aperçus une silhouette qui m'était inconnue à quelques mètres. Je n'étais pas en état de me battre et je ne savais pas à qui je faisais face. J'allais me cacher quand la silhouette sembla me voir et s'approcher vers moi. Je n'eu aucun mal à reconnaître une silhouette féminine, mais je ne connaissais pas la jeune femme à qui elle appartenait. Soupirant, je fis mine de ranger mon poignard gardant une main sur ma ceinture levant l'autre en l'air en signe pacifiste avant de dire : « Tu es de quel district ? » Les traits doux de la jeune femme et ses cheveux d'un blond délicat laissait croire qu'elle ne pouvait pas faire de mal à une mouche, mais j'avais bien du mal à le croire. Je vis alors un mouvement sur ma droite qui me fit faire un pas de recul. Je n'étais quand même pas tombé dans un guet a pan ?
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Zoé E. Williams
DISTRICT 4
Zoé E. Williams
△ correspondances : 320
△ points : 0
△ multicomptes : Amarinda C. Carter, D. Aileen Carter-Lewis (RIP)
△ à Panem depuis le : 23/06/2011
△ âge du personnage : 19 ans


can you save me?
statut:
relationships:


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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeMer 31 Aoû - 12:34


LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} 600full-emilie-de-ravin
“Courage doesn't always roar. Sometimes courage is the quiet voice at the end of the day saying, 'I will try again tomorrow.'"
M.A. Radmacher

Mon troisième jour dans l'arène commença plutôt bien; j'avais enfin atteint une forêt et il n'y avait aucun ennemi en vue. La veille, j'avais marché pendant des heures pour trouver autre choses que les haies, toujours les mêmes, et les culs-de-sac truffés de pièges du labyrinthe. J'étais seule, car j'avais été séparée de mes alliées à cause d'une attaque des carrières. Etaient-elles encore en vie ? Leurs visages n'avaient pas été affichés dans le ciel, ce qui était plutôt bon signe. Je n'avais pas entendu de coup de canon depuis un bon moment et j'étais plutôt optimiste. Le soleil brillait timidement et je n'entendais que le doux bruissement des arbres dans le vent. J'ouvris mon sac, en sortis un petit pain et ma gourde d'eau. Dans l'arène, ce genre d'aliments était sans doute considéré comme un luxe; beaucoup de tributs ne se nourrisaient que de lapin à moitié cru ou d'autres choses peu appétissantes de ce genre. J'avais eu la chance de sauver ce sac à dos remplis de petits trésors -nourriture, eau, sac de couchage, trousse médicale- avant de quitter les carrières. Je dégustai mon pain assise contre un tronc d'arbre. Je ne m'étais pas trop enfoncée dans la forêt, de crainte de tomber dans un piège avant le petit déjeuner -si je devais mourir, autant le faire l'estomac plein ! Je faillis m'assoupir sur mon repas; je n'avais dormi que quelques heures. Avoir le vertige n'est pas très utile lorsqu'il faut passer la nuit dans un arbre, mais il le fallait pour ma sécurité et j'avais réussi à monter jusqu'à quelques mètres au dessus du sol sans m'évanouir. J'avais passé une mauvaise nuit, car le vent agitait l'arbre et je rêvais que je tombais lorsque j'arrivais enfin à m'endormir.

A présent, il me fallait continuer. Seule. Choisir ma direction, être aux aguets, ne jamais me fier à personne. Mes seules alliées dans cette arène de malheur étaient Alexiane et Kathleen. Tous les autres tributs auraient comme but unique de m'éliminer – enfin, pas spécialement moi, mais ils seraient heureux de se débarasser d'une personne de plus. J'avais tué, mon premier jour dans l'arène déjà, et cela m'avait horrifiée. Comme c'était simple, de planter ma lance dans le corps de ce tribut du district 5 ! Elle s'était si facilement enfoncée dans son coeur, et il mourut presque tout de suite. Je n'avais pas envie de recommencer. Vraiment pas. Le sang, ça colle, et l'odeur métallique ne me quittait pas. N'ayant aucune possibilité de laver mes habits, je portais un chemisier poisseux et presque entièrement rouge. Il y avait aussi mon sang, sur mon bras gauche, là où le chien des Enfers m'avait griffée. Un pus à l'odeur nauséabonde s'échappait des entailles et je craignais de perdre l'usage de mon bras. Cela me terrifiait, et je le désinfectais le plus possible avec les moyens du bord. J'avais reçu un coup de poing en plein visage, aussi, lors de mon combat avec les carrières. Sans miroir, impossible d'être sûre, mais je croyais avoir un oeil au beurre noir. Au moins, mon nez n'avait pas été touché. Je fis le tour de mes bobos – il s'agissait surtout d'écorchures et de bleus, mais il y avait aussi une méchante entaille le long de mes côtes, souvenir du poignard d'Owen. Je croyais que le tuer serait facile, parce qu'il était un carrière et que je le détestais. Eh bien, ce n'était pas le cas. J'avais même pleuré un peu, dans mon arbre, lorsqu'il faisait trop sombre pour que les caméras puissent me voir. C'était idiot, je sais. Les autres tributs pousseraient des cris de joie s'ils sortiraient vainqueurs d'un combat. Ils se réjouiraient d'avoir éliminé leur adversaire et de se rapprocher de la victoire. Gagner les Hunger Games: le rêve de tout carrière. Pas le mien. Non seulement parce que je pensais n'avoir aucune chance de m'en sortir, mais aussi parce que je croyais que survivre aux Jeux est pire que mourir. Mon ami au district 4, Théo Smith, en était la preuve vivante. Depuis son retour de l'arène, il s'était mis à boire pour oublier ce qu'il avait été obligé de faire pour survivre. L'image qu'il offrait lorsqu'il se réveillait en criant la nuit était celle de la défaite. Pas de la victoire.

Je me mis en route, perdue dans mes pensées. Que pensait Théo de moi, à présent qu'il m'avait vu tuer ? Etait-il heureux que je sois encore en vie ? Je soupirai; plus jamais je n'aurais une vie normale, une existence à moi, même si par miracle je sortirais vivante de l'arène. Le Capitole avait brisé mon avenir en m'envoyant ici; il m'avait enlevé toutes les chances de grandir normalement, d'exercer un métier que j'aime, de m'amuser avec mes amis et peut-être même de me marier un jour. Je n'avais pas besoin de gloire, ni d'argent ou d'admirateurs. Ma vie paisible me suffisait. Comme je haïssais le Capitole pour m'avoir enlevé même ça, la liberté de faire mes propres choix ! Depuis la Moisson, tout n'avait été qu'une gigantesque comédie, avec des costumes ridicules, des interviews truqués, l'entraînement et mon “alliance” avec les carrières. C'était tellement superficiel ! Je serrai les poings et lançai un regard noir à la caméra.

Un bruit de pas me sortit de mes pensées. Je fus aussitôt sur mes gardes en voyant la silhouette masculine devant moi. Je ne reconnaissais pas le tribut, mais il semblait être plutôt mal en point. Il avait du sang sur le visage et sur une cuisse; lui aussi avait dû se battre pour sa survie. Lorsqu'il me vit, il rangea son poignard et leva une main en signe de paix. Je fus surprise; la plupart des autres tributs m'auraient sauté dessus pour m'égorger. Etait-ce une ruse ? Ma lance n'était pas pointée dans sa direction, mais je la serrais de toutes mes forces, prête à parer une attaque. Le jeune homme me demanda d'une voix calme: Tu es de quel district ? . J'hésitai pendant quelques secondes avant de répondre: Le district de la pêche. . Je ne voulais pas dire “district 4”, car cela lui ferait immédiatement penser que j'étais une carrière. J'enchaînai rapidement, afin qu'il n'ait pas le temps de réfléchir: Je m'appelle Zoé Williams. Et toi ? . Mon ton était aimable, mais je n'arrêtais pas de scruter les alentours pour voir s'il n'y avait personne d'autre. Soudain, un mouvement sur ma droite m'alerta; quelqu'un arrivait ! Je fus aussitôt sur mes gardes; s'agissait-il d'un piège ? Ce tribut apparament inoffensif était-il l'appât ? Ou était il comme moi, une personne qui ne ferait pas de mal à une mouche et qui se trouvait là par hasard ? Je le vis reculer d'un pas; il était méfiant. La silhouette à notre droite se rapprochait de plus en plus de nous. C'était une fille aux cheveux bruns, dont j'avais oublié le nom. Celle du district 7. Qui es-tu et qu'est-ce que tu veux ? Demandai-je d'une voix ferme. J'étais prête à me battre pour sauver ma vie.
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeMer 31 Aoû - 16:35

TIME IT TOOK US, TO WHERE THE WATER WAS. THAT'S WHAT THE WATER GAVE ME. AND TIME GOES QUICKER, BETWEEN THE TWO OF US. OH, MY LOVE, DON'T FORSAKE ME ; TAKE WHAT THE WATER GAVE ME. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. POCKETS FULL OF STONES. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. ϟ florence welch, what the water gave me.
J'aurais peut-être dû me cacher dans un arbre, ou tout du moins me mettre à couvert. Même si je n'entendais personne, un tribut pouvait très bien se cacher ici, dans les fourrés, prêt à m'abattre de sang froid. Kathleen, la fille du neuf que je venais de croiser, m'avait peut-être vue et suivie jusqu'ici. Cette pensée me glaça le sang, et je me relevai en hâte, attrapant ma lance au passage. Je marchai pendant quelques mètres en tentant de trouver un arbre facile à escalader. Je n'étais pas très douée pour grimper dans les sapins ; j'en avais fait l'amère expérience dans mon district, où j'étais déjà tombée plusieurs fois non sans blessure à la clef. Tout à coup, alors que je tentais de me faire discrète, j'entendis une voix, au loin. Sèche et masculine. « Tu es de quel district ? » Je reconnus tout de suite à qui elle appartenait. Malgré la fatigue et la douleur qui suintaient de cette voix, elle m'était trop familière pour que je décide de l'ignorer. Skyler avait donc lui aussi échoué dans cette forêt. Et il n'était pas le seul, car j'étais trop éloignée pour qu'il s'adresse à moi, et de toute manière, il savait déjà à quel district j'appartenais. Non, il posait cette question à quelqu'un d'autre. Une fille, un garçon, un carrière, Kathleen ? Malgré la peur, j'étais trop intriguée – et trop curieuse de nature – pour rebrousser chemin. Je me pliai sur moi-même (mon épaule émit un craquement sinistre), et avançai à pas de loup vers l'endroit où j'estimais que le tribut du Douze pouvait se trouver. « Le district de la pêche. » C'était une fille qui venait de répondre, d'une voix atone et indéchiffrable. Je m'arrêtai un instant, pour tenter de deviner la silhouette des deux jeunes gens à travers le feuillage. J'aperçus quelques mèches de cheveux blonds, mais pas encore Skyler. C'est là que je la reconnus : l'une des tributs du Quatre. Mais oui ! Le district de la pêche, comme elle venait de le déclarer avec sang-froid. C'était donc une carrière. Une sueur froide dégoulina le long de ma colonne vertébrale, alors que je mesurais les conséquences de la rencontre entre cette fille et mon allié. Les tributs du quatre étaient connus pour être les acolytes de ceux du Un et du Deux ; des bêtes assoiffées de sang et de victoire. La fille n'hésiterait donc pas à tuer Skyler. Je m'apprêtais à m'interposer, ma lance pointée vers la blonde, lorsqu'elle reprit la parole. « Je m'appelle Zoé Williams. Et toi ? » Ce n'était pas normal. Une tueuse ne s'amuserait pas à questionner sa potentielle victime sur son identité. La blonde n'était peut-être pas nécessairement une carrière – à moins que ces paroles fussent une diversion ? Quelque chose pour attendrir le tribut du Douze, avant de se jeter férocement sur lui ? La jeune fille était-elle accompagnée d'alliés sur le point d'abattre Skyler ? Je jetai quelques coups d'œil stupides aux alentours, histoire de vérifier si un carrière ne se tapissait pas dans l'ombre. Mais à vrai dire, il n'y avait plus rien à faire. Soit nous étions cernés, soit l'adolescente du nom de Zoé était inoffensive. Dans tous les cas, je ne pouvais pas rester immobile à laisser les choses passer.

Je m'avançai à travers les arbres, écartant la végétation à l'aide de mes bras à la peau striée par les égratignures. J'embrassai rapidement la scène du regard, mais me retins de tout commentaire. Pourtant, je venais d'être profondément choquée. Skyler était beaucoup plus abîmé que moi. Sa jambe était sacrément amochée par une énorme plaie béante, son visage semblait s'être pris plusieurs coups et de multiples entailles parcouraient son corps svelte. Apparemment, il avait rencontré quelques problèmes depuis la veille. « Qui es-tu et qu'est-ce que tu veux ? » Je me tournai vers la tribut du Quatre et la toisai d'un air hautain, méprisant et surpris, comme l'on regarde un insecte déplaisant. Je remarquai qu'elle aussi n'avait pas l'air très en forme : plusieurs blessures déformaient son visage aux traits doux et angéliques. Elle possédait une lance, elle-aussi ; l'exacte réplique de la mienne. J'avançai vers Skyler sans lâcher Zoé du regard, et dit d'un air dégoûté : « Qu'est-ce qu'on en a à faire, de qui je suis, miss carrière ? Une tribut, comme toi, comme tous les autres. Tss. » Je concentrai mon attention vers Skyler, et lui souris, sincèrement. Il était tuméfié et son visage témoignait des affrontements qu'il avait dû avoir avec d'autres tributs. Mais il en était ressorti vainqueur – ça ne m'étonnait même pas. Une joie incommensurable s'emparait de moi, cependant que je me revoyais, arpentant le labyrinthe et ses alentours depuis que je l'avais quitté, sans but ni envie. Mon passage dans l'arène ne pouvait se faire autrement qu'aux côtés de Skyler. N'y tenant plus, je me jetai dans ses bras, appréciant son contact et reniant la douleur de mon épaule. « Oh, Skyler, tu m'as tant manqué, j'ai bien cru ne jamais te revoir ! » Je restai quelques secondes figée dans ses bras, heureuse et soulagée. Finalement, je me rendis compte que nous étions trop vulnérables ainsi, et je me reculai de lui, lui attrapant la main au passage. Cette ultime étreinte était destinée à Zoé, que je dévisageai à nouveau, le regard vide mais les sourcils froncés. Le message était clair : « Nous sommes deux, tu es toute seule, tu n'as aucune chance. Déguerpis. » Soudain, une pensée me frappa, et mes traits se figèrent. Je ne pris même pas la peine de me tourner vers Skyler, sachant qu'il n'accorderait aucune réponse à ce que j'allais dire. « Kirsen... elle... » Deux petits mots, à mi-voix, qui trahissaient toute mon hébétude. J'accordai tout de même un regard en coin au tribut du Douze, pour m'assurer qu'il ne fléchirait pas, et serrai ses doigts entre les miens. Le canon de ce matin, ç'avait été pour la petite fille blonde que j'avais à peine connue. Une fleur frêle et innocente, écrasée par le sadisme du Capitole. C'était répugnant. Je ne souhaitais même pas imaginer comment elle avait fini, et je repoussai cette pensée à plus tard. Pour l'instant, je devais me concentrer sur une seule chose : la tribut du district Quatre.
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeMer 31 Aoû - 17:22


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DES LILAS DANS LES BOUQUETS, OUBLIE LE TEMPS DES MUGUETS. MOI JE NE VOIS QUE LES CHRYSANTHÈMES...
« On a prié pour Toi, on en a dessiné des croix A ton nom. On en a brûlé des livres, on a égorgé des enfants, juste de quoi tuer le temps. Mais toi t'as pris différents noms, t'as choisi différents drapeaux. Dis mais pourquoi ? Moi je me souviens de ma mère qui me chantait cette chanson : Alléluia. On en a fait toute une histoire où tu redescendais nous voir, mais t'es pas venu. Nos sanglots pour uniques armes, à combattre pour que nos larmes ne soient pas perdues. De siècle en siècle, de jour en nuit et d'horreur en miséricorde. On T'a attendu. Mais l'espoir n'est pas l'Éternel et mon Dieu que la nuit est belle sur notre plaine perdue » saez.

J'étais dans un sale état, j'en étais bien conscient, la fille qui me faisait face pouvait en profiter, se jeter sur moi et me clouer au sol avant de me tuer. Rien de bien compliqué, pourtant je n'éprouvais aucune crainte. Je savais que même s'il lui venait l'idée de faire cela, malgré la douleur qui vrillait mes membres j'arriverai à avoir le dessus, j'arriverai à passer outre et à ma sortir. Pour une simple raison, j'avais un but, j'avais un but qui contrairement à précédemment me forçait véritablement à avancer, me forçait à être sans coeur. Mon poing n'était plus lié à mon cerveau, mais à cette rage qui brûlait dans chaque pores de ma peau, je savais ce que j'avais à faire et je mourrais pour ça, le prix ne me paraissait pas trop chère payer. La jeune femme le poing serré sur son arme me fixa quelques instants avant de répondre : « Le district de la pêche. » Mon cerveau embrumé par la douleur, la colère, le manque de sommeil mis quelques instants à faire le lien entre son district et les carrières. J'aurai pu réagir au quart de tour, lui aboyer je ne savais pas trop quoi ou me jeter sur elle, pourtant je restais désespérément immobile une main sur ma ceinture au cas ou. Il n'en fut rien, sa voix vint me faucher l'herbe sous le pied m'empêchant d'y songer plus longuement. « Je m'appelle Zoé Williams. Et toi ? » Hochant la tête je passais ma langue sur mes lèvres desséché avant de répondre : «Je suis Skyler Adkins, du douze... » J'allais ajouté quelque chose, mais un bruit sur ma droite m'interrompit. Quelqu'un arrivait et je craignais que ça ne soit un acolyte à Zoé, néanmoins la jeune femme semblait tout autant être sur ses gardes que moi. Je pu alors voir Eglenver légèrement égratigné qui s'avançait vers nous. Aucun sourire ne filtra sur mes lèvres, je restais apathique à fixer la jeune femme du sept alors que celle que je venais de rencontrer lui demanda sur ses gardes : « Qui es-tu et qu'est-ce que tu veux ? » Me tournant vers Zoé, je tendais la main dans un signe visant à l'apaiser, on avait rien à craindre de la nouvelle venue. « Qu'est-ce qu'on en a à faire, de qui je suis, miss carrière ? Une tribut, comme toi, comme tous les autres. Tss. » Jetant un regard désapprobateur à Eglenver je me retenais de lui clouer le bec calculant conscient que j'avais plus à gagner à l'avoir dans mon camp. La froideur de mes pensées ne me choqua même pas, je n'étais pas sur que quoique ce soit puisse me choquer à nouveau, plus après ce que j'avais vécu.

Le sourire que la jeune femme m'adressa ne me fit ni chaud ni froid, je tournais simplement mon visage vers une souche d'arbre songeant à m'asseoir dessus afin de reposer ma jambe raide qui se faisait de plus en plus douloureuse. Eglenver se jeta alors dans mes bras me faisant chanceler avant que je ne retrouve un semblant d'équilibre. Je passais mon bras gauche autour de ses épaules gardant néanmoins ma main droite à proximité de mon arme ne préférant rien laissé au hasard. « Oh, Skyler, tu m'as tant manqué, j'ai bien cru ne jamais te revoir ! » Hochant la tête je fixais Zoé à quelques mètres qui semblait ne pas savoir quoi faire face à cet épanchement sentimentale suintant. « Mais on s'est retrouvé. »Mon ton était bourru, à vrai dire je voulais retrouvé ma liberté et faire face à la jeune femme du quatre bien que mon alliée ne semblait pas fortement l'appréciée. La brune me lâcha enfin alors que je ne lui adressais pas un regard attrapant ma main au passage. Elle serrait mes doigts en douceur alors que je ne lui rendais même pas cette étreinte qui aurait dû me rassurer ou raviver une quelconque flamme dans mon regard, ne serait-ce que l'ébauche d'un espoir. Il n'en fut rien, le feu était désespérément mort et je n'avais pas envie de me battre pour le rallumer. « Kirsen... elle... » Je repoussais d'un revers de la main les larmes amer qui voulaient s'échapper de mes yeux, le coeur dur, elles restèrent bien profondément enfouie incapable de s'échapper. Mon silence fût pareille à la plainte douloureuse d'un loup esseulé qui pleure encore sur la dépouille de l'autre sans savoir comment faire pour la quittée. Les doigts de la jeune femme se pressèrent un peu plus fort autour des miens alors que la seule réaction que je su avoir face à son attention suffocante fût de me défaire de sa prise me traînant jusqu'à la souche que j'avais repéré. «Excuse là Zoé, elle s'appelle Eglenver, vient du district 7 et à la fâcheuse tendance de se mettre tout le monde à dos. » Guider par mes intérêts depuis que j'avais remarqué le sac que porté la jeune femme du 4 je préférais me la mettre dans la poche tant que je ne savais pas ce que son sac recelais. Dans ma tête c'était le même combat, la plainte de ce garçon que je cherchais à laisser derrière moi ce dernier trop fragile, toujours endormi dans une douloureuse léthargie et le nouveau moi qui ne cherchait pas à s'en sortir, juste à survivre jusqu'à trouver le repos une fois ma vengeance consommé. Posant un coup d'oeil à ma jambe je voyais le tissus dont je m'étais servit pour bander la plaie plein de mon sang. Le détachant je portais un regard qui hurlait à l'aide aux deux jeunes femmes en disant : «Vous n'auriez rien pour me soigner ? » On craint moins de celui qui nous fait ressentir de la pitié que de celui qui nous effraie par sa force. Je me mettais à la place piteuse de celui incapable de s'en sortir seul conscient que tout dans la pitié me faisait suffoquer. A défaut de savoir ce qu'il y avait dans le sac de Zoé, je savais ce que j'étais prêt à faire pour m'en débarrasser.
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Zoé E. Williams
DISTRICT 4
Zoé E. Williams
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeJeu 1 Sep - 8:49

LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} 600full-emilie-de-ravin
“Courage doesn't always roar. Sometimes courage is the quiet voice at the end of the day saying, 'I will try again tomorrow.'"
M.A. Radmacher

Je n'étais pas une carrière, même si je m'étais comportée comme telle lors de l'interview avec Caesar Flickerman et dans la salle d'entraînement. Tuer, ou même blesser un autre tribut m'horrifiait. Je ne pouvais tout simplement pas planter ma lance dans le corps de ce jeune homme. Il avait l'air aux aguets, prêt à se battre malgré la douleur qu'il devait ressentir. J'étais sûre qu'il n'hésiterait pas à me tuer s'il croyait que je pourrais lui faire du mal; cela se voyait dans son regard un peu fou. Voilà pourquoi je répondis Le district de la pêche. au lieu de dire franchement que je venais du quatre. Le tribut avait l'air fatigué; peut-être n'allait-il pas faire le lien entre mon district et les carrières ? Pour l'occuper mais aussi parce que j'étais réellement curieuse, je lui dis: « Je m'appelle Zoé Williams. Et toi ? » . Il hocha la tête et me dit qu'il s'appelait Skyler Adkins et qu'il venait du district douze. J'eus pitié de lui; ce district n'était sûrement pas le plus agréable. Il voulut ajouter quelque chose, mais un bruit de pas l'interrompit. Quelqu'un arrivait, à notre droite. Skyler avait l'air plutôt apeuré; il ne s'agissait donc sûrement pas d'un traquenard. La brunette qui s'avançait vers nous n'avait pas l'air sympathique. Elle venait du district sept, non ? Tendue, je lui lançai: « Qui es-tu et qu'est-ce que tu veux ? » . Skyler fit un mouvement comme s'il chassait une mouche, mais je ne lui prêtai pas attention. La fille répondit d'un air hautain: « Qu'est-ce qu'on en a à faire, de qui je suis, miss carrière ? Une tribut, comme toi, comme tous les autres. Tss. » . Elle s'avança vers Skyler, me tournant pratiquement le dos. C'est une folle, me dis-je, une toquée qui n'a peur de rien. Jouait-elle la comédie ? Je fronçai les sourcils, tentant de comprendre ce qui se passait. La jeune femme se jeta dans les bras de Skyler, le faisant chanceler. Je restai là à les regarder stupidement, trop étonnée pour réagir. Hé, on est dans l'arène ! avais-je envie de crier. Y a pas de temps pour ce genre de choses. . La brunette s'exclama:« Oh, Skyler, tu m'as tant manqué, j'ai bien cru ne jamais te revoir ! ». Je me raidis; ils se connaissaient donc ? Aïe aïe, à deux contre une, cela risquait de tourner mal pour moi si jamais ils m'attaquaient. Le jeune homme passa son bras gauche autour des épaules de son...alliée ? Amie ? Amoureuse ? Je ne savais pas quoi penser. Je remarquai que la main droite de Skyler restait posée sur son poignard; il était donc plus prudent que je pensais. J'aurais dû fuir, à cet instant-là. Les laisser à leurs retrouvailles sentimentales, me fondre dans les ombres, disparaître. Ils allaient sans doute bientôt m'attaquer. Pourtant, je ne réussissais pas à bouger; le regard fixé sur les deux tributs. Leur petite scène sentimentale était assez inhabituelle dans l'arène. Voir qu'il y avait encore de la place pour des sentiments et de de l'humanité dans leur coeur me redonnait espoir. Le Capitole pouvait bien nous envoyer aux Jeux, mais il ne contrôlerait jamais nos pensées ni notre essence. Je levai les yeux, à la recherche d'une caméra. Nous devions être en train de passer à l'écran.

« Mais on s'est retrouvé. » Dit finalement Skyler d'un air bourru. Il y avait quelque chose...d'étrange, chez ce tribut du district douze. Je l'observai attentivement alors que la brunette se redressait. Elle lui dit d'une voix étranglée: « Kirsen... elle... ». Elle devait parler de la co-tribut de Skyler. Le jeune homme ne répondit pas. Le coup de canon que j'avais entendu était donc pour cette jeune fille du district douze. Je regardai Skyler dans les yeux et eut presque peur en voyant son expression. Son regard était comme un miroir dans lequel je voyais ce que je deviendrais si je devais subir la même chose que lui. La douleur de la perte irradiait de lui; il se frotta les yeux comme pour chasser des larmes, mais il ne pleurait pas. Sa souffrance était trop profonde pour que je puisse la comprendre, mais je la comparai à celle que j'avais ressentie à la mort de mon père. A cet instant, il ressemblait tellement à Théo que j'eus envie de pleurer; le même regard lointain, comme celui d'un animal blessé qui veut lêcher ses plaies sans être dérangé, la même expression de tristesse et de lassitude à la fois. La jeune femme serra la main de Skyler dans la sienne; elle avait un comportement envahissant et possessif qui m'agaçait. Je réussis finalement à parler, et répondis en retard à la brunette: Si j'étais une carrière, je t'aurais déjà embrochée sur ma lance, et ton copain aussi. J'en ai largement eu le temps, miss Comme-tout-le-monde. . D'habitude, je suis plutôt du genre sympathique, mais là je me sentais menacée et énervée. «Excuse là Zoé, elle s'appelle Eglenver, vient du district 7 et à la fâcheuse tendance de se mettre tout le monde à dos. » me dit Skyler. Son ton était aimable, mais je me raidis. Pourquoi était-il si gentil ? Pourquoi me parlait-il ainsi ? Ce tribut avait presque tout perdu, et j'étais presque sûre que les épreuves qu'il avait dû traverser l'avaient changé en un être impitoyable. Il me faisait penser à un chien errant que j'avais soigné pendant quelques temps; j'avais l'impression qu'il n'agissait que par intérêt, pour survivre. En général, j'ai une bonne intuition pour ce genre de choses, et j'avais la certitude que je ne me trompais pas. Sa gentilesse n'est qu'un masque, me dis-je, avant de chasser cette pensée. Peut-être que je devenais un peu trop méfiante. Peut-être qu'il était vraiment sympathique...Après tout, c'était normal qu'il soit...secoué...après ce qui s'était passé. Merci, Skyler. Lui répondis-je donc gentiment. Il détacha le bandage qu'il avait à la jambe et nous demanda d'une voix suppliante: «Vous n'auriez rien pour me soigner ? » . Je lançai un regard à Eglenver; elle n'avait pas l'air d'avoir une trousse médicale comme moi. D'instinct, je serrai plus fort mon sac en constatant qu'il devait s'agir d'un trésor pour eux, un objet qu'ils aimeraient avoir. Un charmant petit toutou des Enfers a failli m'arracher le bras, et Kathleen a vidé presque tout le désinfectant sur la plaie. Dis-je néanmoins. J'aurais peut-être dû secouer la tête et dire que je n'avais rien, mais j'étais toujours trop gentille. Je ne voulais pas que ce pauvre tribut souffre. Cependant, je crois qu'il me reste un peu de bandage...Et une pilule contre l'infection aussi. Mais ne va pas croire que ta jambe va guérir comme par miracle; j'ai pris une pilule comme ça et ça ne m'a pas vraiment aidée. Je grimaçai en pensant à l'état de mon bras. Je ne m'y connais pas du tout en médecine. Peut-être que...Eglenver...pourrait te soigner ? D'une main, j'ouvris mon sac et le fouillai sans détacher mon regard des tributs. Je ne trouvai pas la trousse médicale et m'impatientai. Alors, je callai ma lance sous mon bras et fouillai à deux mains. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que j'étais bien stupide. Que pourrait m'apporter une alliance avec ces deux-là ? Franchement, j'allais être plus ennuyée qu'autre chose avec ce Skyler à moitié mort et cette Eglenver qui n'avait pas l'air de m'apprécier. Ils n'avaient pas de nourriture, pas de choses qui pourraient m'être utiles. Sans parler du fait qu'ils ne voulaient peut-être pas du tout s'allier à moi, mais juste profiter du contenu de mon sac avant de m'égorger. Je trouvai enfin un morceau de bandage et une pilule; je refermai mon sac, le mis sur mon dos et fis un pas en avant avec les médicaments dans une main et la lance dans l'autre. Dites-moi franchement...Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Quelle utilité pourrais-je avoir vivante ? Demandai-je d'une voix plus dure que prévu. J'avais honte de leur demander ça, mais je voulais savoir. Ils allaient sans doute me mentir, ou bien me sauter dessus pour me luiquider. Ou peut-être qu'ils allaient s'esclaffer et dire que j'étais bien bête de me méfier d'eux. Je restai là à les observer en attendant leur réponse. Quelque chose me dit que les choses allaient mal tourner.
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeJeu 1 Sep - 12:32

TIME IT TOOK US, TO WHERE THE WATER WAS. THAT'S WHAT THE WATER GAVE ME. AND TIME GOES QUICKER, BETWEEN THE TWO OF US. OH, MY LOVE, DON'T FORSAKE ME ; TAKE WHAT THE WATER GAVE ME. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. POCKETS FULL OF STONES. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. ϟ florence welch, what the water gave me.
Alors que j'enlaçais Skyler sans grande délicatesse, je sentais le regard de Zoé posé sur nous. Comment réagissait la tribut du Quatre ? Était-elle surprise, étonnée, jalouse ? Si tel était le cas, je me sentirais assez supérieure – j'étais alliée avec un gaillard sans foi ni loi et elle avec sa solitude, cherchez qui a le plus de chance de survivre. A vrai dire, je paraissais sans doute puérile, à retrouver le jeune homme avec tant d'euphorie. Nous participions aux soixante-quinzième Hunger Games, et il n'y avait généralement pas de place pour l'amitié ou l'amour dans ces Jeux. Cependant, chaque année, des couples naissaient dans l'arène, et récoltaient systématiquement les faveurs du public. Était-ce la même chose pour Skyler et moi ? A cet instant précis, nous passions sans aucun doute sur tous les écrans de Panem. J'accentuai donc mon sourire, et vis d'ici les étoiles brillant dans les yeux des citoyens du Capitole. Nous deviendrions peut-être leurs favoris. C'était ce que j'espérais, si du moins Skyler ne gâchait pas tout à se montrer trop grincheux. Malheureusement, je doutais sérieusement sur ce dernier point... Comme pour m'inviter à le lâcher, il me murmura : « Mais on s'est retrouvé. » Je me faisais sans doute trop collante. Je m'écartai de lui et refis face à la tribut du Quatre, tout en gardant ma main accrochée à celle de Skyler. Un éclair me frappa alors, faisant tanguer mon équilibre et mes certitudes. Kirsen n'était pas là. A trop être restée focalisée sur le garçon du Douze, j'en avais oublié la petite fille de son district. Sa disparition me mettait mal à l'aise, et je sentais Skyler fulminer à mes côtés. Il essuya ses yeux du revers de la main, mais aucune larme n'était apparue. Sa tristesse devait être bien plus profonde et faisait peine à voir. Je tressaillis, mais gardai la face pour Zoé. Ne fléchis pas. « Si j'étais une carrière, je t'aurais déjà embrochée sur ma lance, et ton copain aussi. J'en ai largement eu le temps, miss Comme-tout-le-monde. » Mes dents grincèrent. Elle m'agaçait. Je détestais qu'on me tienne tête. Oubliant un instant Skyler – c'était peut-être mieux ainsi pour lui – je me consacrai à la blonde qui me toisait toujours d'un œil irrité. Je lui répondis avec autant de volonté, crachant presque mes paroles : « Pourquoi n'agis-tu pas, alors ? Nous sommes vulnérables, et tu pourrais facilement nous liquider. On est ici pour ça, je te rappelle. » Je lui lançai un regard furibond, qui en disait long sur mes pensées. Le tribut du Douze me lâcha finalement, sans doute excédé par cette joute verbale digne de deux enfants de cinq ans. Il se dirigea vers une souche à quelques pas de moi, et s'y assit avec difficulté. Ses blessures le handicapaient grandement, et il ne fallait pas être médecin pour s'en apercevoir. «Excuse-la, Zoé, elle s'appelle Eglenver, vient du district sept et a la fâcheuse tendance de se mettre tout le monde à dos. » Je haussai les sourcils, encore plus touchée par cette réplique que par celle de la fille du district de la pêche. C'était comme s'il venait de se ranger du côté de cette dernière, en parlant de moi comme si je n'existais pas. Je fis de même en ignorant Zoé et en m'avançant de quelques pas vers Skyler. « Hum, pardonne-moi, mais qu'essaies-tu de faire ? De t'allier à cette fille ? Ça ne pourra nous amener que des problèmes ! » Je ne m'étais pas exprimée avec beaucoup de tact, sans chercher à parer ma voix de discrétion. La dernière chose que je désirais, c'était un autre tribut avec nous. J'estimais que nous nous débrouillions très bien à deux ; même si nous n'avions pas beaucoup de provisions, nous étions assez complémentaires et avions très bien survécu pour le moment. Quoique, à la réflexion, tout ne s'était peut-être pas déroulé comme prévu... Nous avions été séparés plus d'une journée, Kirsen était morte, et Skyler sacrément amoché. Mais si Zoé se greffait à notre groupe, ç'allait sans doute être pire, non ? Une nouvelle ration de nourriture à gérer, de nouveaux conflits, une nouvelle mort à déplorer...

« Vous n'auriez rien pour me soigner ? » demanda finalement Skyler. Je me tournai vers Zoé, un sourcil arqué. L'expression de haine que j'arborais n'avait toujours pas disparu, mais cette fois-ci, il était question de Skyler, alors nous ne pouvions pas continuer à nous chamailler comme si de rien n'était. Je restai immobile, attendant qu'elle agisse. Ce qu'elle fit. C'était peut-être pour nous prouver sa coopération, mais ça ne me toucha pas beaucoup. « Un charmant petit toutou des Enfers a failli m'arracher le bras, et Kathleen a vidé presque tout le désinfectant sur la plaie. » J'étais de marbre cependant que j'accusais le coup. Elle était donc l'amie de Kathleen, la tribut du Neuf qui m'effrayait tant. C'en faisait pour moi une ennemie de qualité. « Cependant, je crois qu'il me reste un peu de bandage...Et une pilule contre l'infection aussi. Mais ne va pas croire que ta jambe va guérir comme par miracle; j'ai pris une pilule comme ça et ça ne m'a pas vraiment aidée. » Je remarquai le sac qu'elle tenait contre elle, et me dis que, finalement, elle pourrait peut-être nous être utile. Une fois ses rations épuisées, je n'aurais plus qu'à l'abattre. Mais que pouvait-elle nous apporter ? De l'eau, de la nourriture, un sac de couchage ? Même si le sac de Skyler contenait le nécessaire, ça pouvait toujours être utile. « Je ne m'y connais pas du tout en médecine. Peut-être que...Eglenver...pourrait te soigner ? » Je sursautai. Moi, soigner quelqu'un ? Ça me faisait doucement rire. Les rares cas que j'avais eu à gérer étaient les petits bobos de mes frères et sœurs, autant dire que la blessure de Skyler n'avait pas grand chose à voir avec ces petites égratignures... « Ça peut se faire, oui. J'ai ramassé quelques plantes qui se sont avérées plutôt efficaces pour soigner les faibles blessures, mais je doute que ça ait le même effet sur … ça. On va bien voir. Avec ton bandage, ça pourrait peut-être stopper les saignements, au moins. » J'avais dit cela plus pour ne pas paraître inutile que par réelle envie. Je m'approchai cependant de Skyler et déposai ma lance contre un arbre. Quelque chose me disait que j'avais tort de le faire : si Zoé était une carrière, elle pouvait me voler l'arme et s'en servir contre moi. Je chassai cette idée, m'accroupis devant l'adolescent mutilé et relevai avec précaution le bas de son pantalon, sans me poser davantage de questions. J'évitai de regarder la blessure, comme pour me cacher l'horreur de la plaie, jusqu'à ce qu'elle soit totalement découverte. Je m'y confrontai finalement, et déglutis avec un goût âpre collé au palais. L'entaille était longue, assez profonde, et suintait un sang rouge et poisseux à allure régulière. Heureusement, ça n'avait pas encore l'air infecté. Je fouillai finalement dans le sac du tribut, et en ressortis la gourde d'eau. Je versai une bonne partie de ce qu'elle contenait sur la blessure – ce serait un désinfectant de fortune, nous faisions avec les moyens du bord. Je nettoyai les écoulements de sang sur le reste de la jambe de Skyler pour qu'il garde une apparence humaine ; il apprécierait sans doute cette attention de ma part. Je pris ensuite le temps d'appliquer la mousse apaisante que j'avais récoltée dans le labyrinthe au creux de la plaie, de manière à la recouvrir totalement. C'est ce moment que choisit Zoé pour parler. « Dites-moi franchement...Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Quelle utilité pourrais-je avoir vivante ? » Alors que je me saisissais du rouleau de gaze blanche qu'elle me tendait, je ne pus m'empêcher d'émettre un rire froid de petite fille. Je commençai à appliquer le bandage sur la jambe de Skyler, l'enroulant avec vivacité. Je choisis de répondre avec sincérité, sans adresser un regard à la blondinette. « Sincèrement ? Aucune. A part peut-être nous aider à soigner Skyler. » J'arrêtai de rire, croisant les prunelles accusatrices de mon allié blessé. Oups, je ne venais pas de me montrer très gentille. « Euh... Enfin... Ce n'est que mon humble avis. » Je me concentrai sur le soin de la blessure, ne pouvant m'empêcher de rougir sous l'effet du regard du tribut du Douze. Finalement, j'attachai le bandage à l'aide d'une résine récoltée sur la souche, et me relevai en m'époussetant.
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LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Vide
MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeJeu 1 Sep - 13:35


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DES LILAS DANS LES BOUQUETS, OUBLIE LE TEMPS DES MUGUETS. MOI JE NE VOIS QUE LES CHRYSANTHÈMES...
« On a prié pour Toi, on en a dessiné des croix A ton nom. On en a brûlé des livres, on a égorgé des enfants, juste de quoi tuer le temps. Mais toi t'as pris différents noms, t'as choisi différents drapeaux. Dis mais pourquoi ? Moi je me souviens de ma mère qui me chantait cette chanson : Alléluia. On en a fait toute une histoire où tu redescendais nous voir, mais t'es pas venu. Nos sanglots pour uniques armes, à combattre pour que nos larmes ne soient pas perdues. De siècle en siècle, de jour en nuit et d'horreur en miséricorde. On T'a attendu. Mais l'espoir n'est pas l'Éternel et mon Dieu que la nuit est belle sur notre plaine perdue » saez.

Je me retrouvais bien vite à jongler entre Eglenver et Zoé alors que je n'avais pas prévu les choses ainsi. Mon alliée aurait pu m'aider au lieu de nous enfoncer face à la jeune femme du quatre qui pourrait nous être utile. Je n'avais pas envie de les gérer toutes les deux et Eglenver ne faisait rien pour m'aider ce qui commençait à me taper sur le système. Je n'avais plus aucune tempérance, ma jambe me faisait atrocement souffrir et tout ce dont j'arrivais à faire c'était pensé à la dépouille de ma co-tribut et la jeune femme que j'étais prêt à tuer au prix de ma vie. La réplique d'Eglenver ne fit rien pour adoucir la tension qui se trouvait sur nos épaules, regardant les deux jeunes femmes j'excusais cette dernière auprès de la blonde qui nos faisait face me traînant jusqu'à la souche d'un arbre. « Hum, pardonne-moi, mais qu'essaies-tu de faire ? De t'allier à cette fille ? Ça ne pourra nous amener que des problèmes ! » Fronçant les sourcils je la regardais s'approcher lui jetant un regard noir et glacé. Je n'avais aucun compte à lui rendre et j'espérais bien qu'elle allait comprendre qu'il était dans son intérêt de se taire ou de modérer ses mots. C'est sans honte et remord que j'appelais pathétiquement à l'aide conscient que si je jouais sur la corde sensible de la pitié j'allais peut-être obtenir quelque chose. Bien que je ne le montrais pas, je fus étonné par la réaction de Zoé qui se mit à chercher dans son sac nous expliquant ses déboires. Dans ma tête je ne pouvais m'empêcher de pensé "naïve" et d'être dépité par cela, toutefois je continuais à jouer mon rôle faisant mine de souffrir et de ne rien calculer. J'accueillais l'idée d'avoir un véritable bandage et même un cachet contre l'infection qui ne marchait pas du tout avec un sourire pour la remercier. Au final, son sac renfermait bien des choses intéressante et plus j'y pensais, plus je voulais me le procurer. « Je ne m'y connais pas du tout en médecine. Peut-être que...Eglenver...pourrait te soigner ? » Hochant la tête je regardais celle que je savais être mon alliée attendant une réponse. Elle était partie cherché des plantes hier, elle devait bien avoir quelque chose pour m'aider et puis même si on s'y connaissait pas en médecine, on ferait avec les moyens du bord, éteindre le feu qui consumait ma jambe était la seule chose qui m'intéressait. Peu m'importait de me retrouver avec une balafre, de boiter jusqu'à ma mort dans ces jeux, tant que j'oubliais la douleur et que je pouvais passer outre. « Ça peut se faire, oui. J'ai ramassé quelques plantes qui se sont avérées plutôt efficaces pour soigner les faibles blessures, mais je doute que ça ait le même effet sur … ça. On va bien voir. Avec ton bandage, ça pourrait peut-être stopper les saignements, au moins. »

Refoulant les quelques éclairs de douleur qui cisaillaient ma jambe quand Eglenver releva le bas de mon pantalon, j'ajoutais un sourire que j'avais du mal à conserver aux lèvres à cause de la douleur : « C'est parfait. » Ma main se crispa alors sur le bois de la souche alors que des échardes s'enfonçaient dans ma main, respirant par à-coup je cherchais à trouver un point sur lequel me fixer alors qu'on s'occupait de ma jambe. Je ne faisais même pas attention à ce que faisais la jeune femme du sept jusqu'à ce que je sente quelque chose de frais venir calmer l'impression douloureuse de brûlure qui prenait ma jambe. Je sentais encore la douleur mais cette dernière ne me vrillait plus autant le cerveau me laissant un peu plus de place pour penser à la suite des événements. « Dites-moi franchement...Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Quelle utilité pourrais-je avoir vivante ? » Levant mes yeux sur Zoé je relâchais la pression de ma main sur la souche poussant un léger soupir avant qu'Eglenver ne vienne envenimer les choses : « Sincèrement ? Aucune. A part peut-être nous aider à soigner Skyler. » Je lui jetais un regard acide et en colère pour l'intimer au silence alors qu'elle terminait faire mon bandage. « Euh... Enfin... Ce n'est que mon humble avis. » C'est en tendant mon bras vers mon sac avant de fouiller à l'intérieure et sortir le reste de mon lapin cuit enveloppé dans la peau que j'avais au préalable retiré que je disais : « On est pas des assassins, mais tu as le droit de ne pas avoir confiance. » Je dépliais alors la peau qui recouvrait encore la viande cuite qui s'avérait être un vrai luxe dans ces jeux. « Si tu veux quelque choses en échange de tes services, j'ai du lapin cuit... Sinon on peut partager nos vivres et se séparer plus tard.» La fixant je voyais le doute qui s'immisçait dans son regard alors qu'Eglenver se relevait. On était deux face à elle, on avait l'avantage, surtout que, bien que toujours douloureuse, ma jambe me faisait déjà moins mal. Je n'allais pas être capable de bondir ou faire un 200 mètres, mais me battre me semblait moins insurmontable. « Si on avait voulu te tuer, on l'aurait déjà fait. J'ai juste la fâcheuse tendance de ne pas calculer et je pense que même dans ces jeux on peut s'entraider. Je ne veux pas ta mort, comme je ne veux pas celle d'Eglenver ou des autres tributs. » Mise à part celle de cette fille qui avait tué Kirsen. Les yeux de mon alliée se posèrent sur moi alors qu'elle semblait me croire, il fallait dire qu'avant c'était le cas, mais tout avait changé. C'était fini de jouer, il était temps de se mettre à tuer pour rentrer dans la cours des grands.
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Zoé E. Williams
DISTRICT 4
Zoé E. Williams
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeJeu 1 Sep - 19:48

LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} 600full-emilie-de-ravin
“Courage doesn't always roar. Sometimes courage is the quiet voice at the end of the day saying, 'I will try again tomorrow.'"
M.A. Radmacher

Pourquoi n'avais-je pas pris une autre direction ? J'aurais pu rentrer dans le labyrinthe, ou choisir un chemin différent, ou encore rester sur place. Par malheur, j'étais tombée sur deux tributs assez dangereux. La fille ne m'appréciait pas du tout; celle-là me planterait un couteau dans le ventre à la première occasion. Le garçon avait l'air faible, mais il était sans doute du genre sournois, à attaquer par derrière. Je n'avais qu'une envie: partir de là sans devoir me battre. Tous mes sens étaient en alerte et mon intuition me hurlait de me sauver. Ils étaient deux, et Eglenver avait une lance pareille à la mienne. Cette brunette s'hérissait facilement; elle me dit, crachant presque: « Pourquoi n'agis-tu pas, alors ? Nous sommes vulnérables, et tu pourrais facilement nous liquider. On est ici pour ça, je te rappelle. » . Houlà, c'était une vraie furie celle-là ! Bon, tout le monde est sur les nerfs dans l'arène, mais là...Elle s'énervait pour un rien. Je lui répondis sèchement: Parce que, espèce d'andouille, je t'ai dit que je ne suis pas une carrière idiote dont le but suprême est de hacher menu tous les tributs qu'elle rencontre ! Je ne suis pas suicidaire non plus, d'ailleurs, et je sais compter: vous êtes deux et je suis seule...pour le moment. Peut-être qu'ils seraient plus prudents s'ils pensaient que j'avais une alliée dans le coin. Je soupirai; j'aurais tellement aimé être en compagnie de Kathleen ! Elle n'aurait pas hésité à tuer les deux tributs. Je sais, ce sont les règles du jeu. C'est pour ça qu'on est là ? . Je fixai l'endroit où j'avais repéré une caméra et m'en rapprochai en disant d'un air provocateur: C'est bien ça le but, non, qu'on s'entretue pour votre plaisir ?! Vous voulez voir du sang et des tripes ?! Lançai-je aux spectateurs. Tant pis si les juges décidaient de m'envoyer une petite mutation génétique pour me faire taire; au moins, j'aurais dit la vérité. Eglenver s'avança vers Skyler et lui dit à voix haute: « Hum, pardonne-moi, mais qu'essaies-tu de faire ? De t'allier à cette fille ? Ça ne pourra nous amener que des problèmes ! » . Je serrai les poings; elle était vraiment insupportable celle-là ! Une vraie peste ! Le jeune homme lui lança un regard noir; il n'appréciait pas non plus ses paroles agressives. Hé, je suis là ! Lançai-je à Eglenver. Si t'as quelque chose à me dire, tu peux me parler. De toute façon, tu as raison. Je haussai les épaules et repris d'un air méprisant: Une alliance avec vous ne m'apportera que des problèmes. Ca me servirait à quoi de devoir supporter un fou boiteux et une harpie pendant toute une journée, sans être sûre de ne pas recevoir de coup de couteau à la première occasion ? Houlà, je ne me reconnaissais pas. Moi qui suis toujours trop gentille...Mais cette Eglenver m'avait poussé à bout; j'étais énervée, j'avais envie de dormir et mon bras me faisait mal. De toute façon, qui vous dit que je veux m'allier avec vous ? J'ai eu le malheur de passer par ici, c'est tout. . Je levai les yeux au ciel; pourquoi, pourquoi donc, arrivais-je toujours à me fourrer dans des situations compliquées ?

J'acceptai de donner un bandage et une pilule contre l'infection à Skyler. C'était bête de ma part, je le savais; j'avais besoin de bandages aussi, et ils n'allaient sans doute pas me remercier pour ma charité. Je me traitai de tous les noms et décidai d'essayer d'être un peu plus dure. Allez Zoé, du nerf ! me dis-je en me mordant les lèvres. « Ça peut se faire, oui. J'ai ramassé quelques plantes qui se sont avérées plutôt efficaces pour soigner les faibles blessures, mais je doute que ça ait le même effet sur … ça. On va bien voir. Avec ton bandage, ça pourrait peut-être stopper les saignements, au moins. » Dit Eglenver. Elle s'y connaissait donc en plantes; c'était bon à savoir. Elle s'approcha de Skyler et déposa sa lance contre un arbre. Je ne croyais pas mes yeux; était-elle tellement stupide ? Ou peut-être avait-elle compris que j'étais incapable de faire du mal à une mouche ? C'est parfait. Dit Skyler. Je les observai pendant qu'Eglenver soignait le jeune homme; il semblait souffrir beaucoup. J'aurais pu partir, à ce moment-là, mais je restai clouée sur place, le regard fixé sur la masse sanglante qui avait autrefois été une jambe. Je tendis le bandage à la jeune femme, mais demandai quand même: « Dites-moi franchement...Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Quelle utilité pourrais-je avoir vivante ? » . Il fallait que je le sache, même si la réponse n'allait sans doute pas me plaire. Eglenver eut un petit rire agaçant et répondit franchement: « Sincèrement ? Aucune. A part peut-être nous aider à soigner Skyler. » . Je haussai un sourcil, à la fois surprise par sa réponse sincère et fâchée. Elle se prenait pour qui, le président en personne ? La jeune femme dut se rendre compte qu'elle n'avait pas été très délicate, car elle ajouta: « Euh... Enfin... Ce n'est que mon humble avis. ». Je lui lançai un regard meurtrier et serrai plus fort ma lance. Skyler fouilla dans son sac et je me raidis; allait-il en sortir une arme ? Finalement, il me montra quelque chose qui ressemblait à de la viande de lapin. Sans doute avait-il lui-même tué l'animal. « On est pas des assassins, mais tu as le droit de ne pas avoir confiance. Si tu veux quelque choses en échange de tes services, j'ai du lapin cuit... Sinon on peut partager nos vivres et se séparer plus tard.» Me dit Skyler. Je secouai la tête et faillis dire que j'avais bien mieux dans mon sac. Inutile d'attisser leur convoitise pour cet objet; je comptais bien le garder. Je répondis d'un ton neutre: Si, vous êtes des assassins. Tout le monde ici l'est. Moi aussi, je l'avoue. J'ai tué, même si je n'avais aucune envie de le faire. S'il le faut, je recommencerai. Consciente que ces dernières paroles sonnaient comme une menace, je poursuivis: Garde ton lapin, Skyler. Tu pourrais en avoir besoin pour reprendre des forces, et je sais parfaitement me procurer de la nourriture toute seule. Mais c'est gentil de me l'avoir proposé. Eglenver se releva et épousseta ses vêtements. Je lui lançai un regard peu aimable; j'avais marre de cette fille et marre de cette situation. « Si on avait voulu te tuer, on l'aurait déjà fait. J'ai juste la fâcheuse tendance de ne pas calculer et je pense que même dans ces jeux on peut s'entraider. Je ne veux pas ta mort, comme je ne veux pas celle d'Eglenver ou des autres tributs. ». Je secouai la tête et avançai d'un pas avant de répondre: Désolée, mais je ne te crois pas. On est dans l'arène ici. La persuasion peut être une arme plus redoutable qu'un poignard -ou une lance. . Avant qu'ils aient le temps de réagir, je m'emparai de l'arme d'Eglenver. Pas parce que je voulais les attaquer, mais pour me protéger et aussi parce qu'elle m'énervait à être aussi insouciante, comme si j'étais une adversaire négligeable. J'avais à présent une lance dans chaque main, et je les pointai en direction des tributs. Vous êtes morts. Dis-je froidement. Vous vous en rendez compte ?! N'importe qui d'autre que moi pourrait facilement enfoncer ces armes dans votre corps, et alors ce serait terminé pour vous. Je parie que même mon alliée Alexiane pourrait le faire, et elle est douce comme tout. Je posai la lance d'Eglenver par terre mais gardai un pied dessus; je voulais leur montrer que j'étais capable d'être dure aussi. Je ne veux la mort de personne, pour moi, c'est la vérité. Je lançai un regard noir à Skyler; il voulait ma mort, je n'en doutais pas. Menteur ! Ses arguments étaient trop beaux, trop semblables à ma façon de penser pour être sincères. Voilà pourquoi je propose ceci: je vais calmement m'en aller, et vous allez me laisser partir. Je ne reviendrai pas. Poursuivis-je. J'attendis la réponse des tributs, la main crispée sur ma lance, prête à m'en servir.
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeJeu 1 Sep - 21:04

TIME IT TOOK US, TO WHERE THE WATER WAS. THAT'S WHAT THE WATER GAVE ME. AND TIME GOES QUICKER, BETWEEN THE TWO OF US. OH, MY LOVE, DON'T FORSAKE ME ; TAKE WHAT THE WATER GAVE ME. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. POCKETS FULL OF STONES. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. ϟ florence welch, what the water gave me.
Malgré ce que pouvaient penser nos spectateurs, mon agacement et mon acerbité n'étaient pas dus au stress ou à la fatigue de l'arène. J'avais toujours été telle que cela naturellement, irritable et mesquine. Je pouvais m'emporter pour un rien, et il ne fallait pas chercher à me faire barrage. Or, Zoé était en train de faire tout ce que je détestais. Cette blondasse commençait sérieusement à me taper sur les nerfs, avec ses airs innocents et candides. « Parce que, espèce d'andouille, je t'ai dit que je ne suis pas une carrière idiote dont le but suprême est de hacher menu tous les tributs qu'elle rencontre ! Je ne suis pas suicidaire non plus, d'ailleurs, et je sais compter: vous êtes deux et je suis seule...pour le moment. » La fin de sa phrase laissa un rictus haineux se graver sur mes traits. Alors, la tribut du quatre ne niait pas être possiblement accompagnée d'un autre tribut. Ou était-ce juste pour nous intimider ? Si elle croyait que Skyler et moi étions d'une nature naïve, elle se mettait le doigt dans l'œil. Personne ne parviendrait à nous berner. Utiliser la première personne du pluriel pour parler de notre duo me réchauffait le cœur, car non, je n'étais pas seule dans cette arène. Il y avait là un garçon prêt à me protéger. Zoé poursuivit sa tirade, sans que je n'aie l'occasion de m'interposer. « Je sais, ce sont les règles du jeu. C'est pour ça qu'on est là ? C'est bien ça le but, non, qu'on s'entretue pour votre plaisir ?! Vous voulez voir du sang et des tripes ?! » Elle s'était adressée à la caméra invisible qui nous suivait en permanence : je le voyais à ses yeux levés vers les hautes branches. Une expression énervée s'était emparée de son visage, qui paraissait bien plus laid tout à coup. Un rire glacé filtra entre mes lèvres, cependant que je toisai la blonde avec raideur. « Et tu crois que t'adresser à tout Panem de cette manière t'aidera à sortir victorieuse des Jeux ? Tu es une belle idiote. » Je préférai finalement me détourner d'elle, et me dirigeai vers Skyler. Assis sur une souche, il me jetait un regard noir qui me fit paraître honteuse. Il était vrai que je ne me montrais pas bien aimable avec la tribut du Quatre. Mais était-ce un réel problème ? Devions-nous nous montrer sympathiques avec tous les autres adolescents de cette arène, alors qu'ils espéraient simplement nous tuer ? Ça me paraissait absurde. Nous aurions dû tuer Zoé Williams, mais je savais que si je faisais cela, Skyler ne me le pardonnerait jamais. « De toute façon, tu as raison. Une alliance avec vous ne m'apportera que des problèmes. Ça me servirait à quoi de devoir supporter un fou boiteux et une harpie pendant toute une journée, sans être sûre de ne pas recevoir de coup de couteau à la première occasion ? De toute façon, qui vous dit que je veux m'allier avec vous ? J'ai eu le malheur de passer par ici, c'est tout. » Je m'étais finalement accroupie aux pieds de Skyler et soignais la blessure de sa jambe. C'est uniquement pour cette raison que je ne lui répondis pas, car je savais que si je le faisais j'entrerais dans une rage sans nom. Elle venait de nous insulter à voix haute, et cela était bien une chose que je détestais. Une fois que j'eus fini de bander le mollet du tribut du Douze, je lui jetai un coup d'œil et il me remercia. Cela avait dû être une torture pour lui car, irritée par les paroles de Zoé, je ne m'étais pas faite très douce. J'espérais que les soins que je lui avais prodigués porteraient leurs fruits, au moins.

Je me relevai, plutôt contente de ce que j'étais parvenue à faire de la blessure de mon ami. Je ne jetai pas même un coup d'oeil à la fille du district Quatre – peut-être comprendrait-elle que je ne voulais pas d'elle ici ? Skyler se releva à son tour, mais ne chancela pas. Cela me fit sourire, alors qu'il sortait de son sac un petit étau fait avec de la peau d'animal. Qu'était-ce ? Il ouvrit l'enveloppe improvisée et en ressortit les restes d'un... lapin cuit. Je devinai aussitôt que c'était de la viande de lapin, car on en mangeait beaucoup au district sept. Combien de lapins avais-je pu tuer, vider, dépecer ? En tant qu'aînée de la famille, on m'avait toujours confié cette tache. Je me demandais où Skyler avait pu tuer cette jolie bête, mais à vrai dire, c'est ce pour quoi nous nous étions séparés la veille... Au moins, cela n'aurait pas été vain. Si ? « On est pas des assassins, mais tu as le droit de ne pas avoir confiance. Si tu veux quelque choses en échange de tes services, j'ai du lapin cuit... Sinon on peut partager nos vivres et se séparer plus tard. » Son amabilité m'impressionnait. Moi qui savais si peu me gérer... Zoé allait peut-être accepter sa proposition et s'adoucir. Mais non, au contraire, elle prit sa voix la plus froide et déclara : « Si, vous êtes des assassins. Tout le monde ici l'est. Moi aussi, je l'avoue. J'ai tué, même si je n'avais aucune envie de le faire. S'il le faut, je recommencerai. Garde ton lapin, Skyler. Tu pourrais en avoir besoin pour reprendre des forces, et je sais parfaitement me procurer de la nourriture toute seule. Mais c'est gentil de me l'avoir proposé. » Elle me répugnait. J'avais franchement envie de me saisir de ma lance et de la chasser comme un vulgaire animal indésirable. Skyler répondit à ma place, bien plus poliment que je ne l'aurais fait. « Si on avait voulu te tuer, on l'aurait déjà fait. J'ai juste la fâcheuse tendance de ne pas calculer et je pense que même dans ces jeux on peut s'entraider. Je ne veux pas ta mort, comme je ne veux pas celle d'Eglenver ou des autres tributs. » Sa remarque me fit chaud au cœur, et j'avais vraiment envie de pouvoir lui dire tout ce que je ressentais pour lui. Seulement cette andouille blonde de Zoé restait plantée là, devant nous, intrusive et gênante. D'ailleurs, elle ne semblait toujours pas adhérer au discours pacifiste du tribut du Douze, malgré toute la bonne volonté qu'il y avait mise. « Désolée, mais je ne te crois pas. On est dans l'arène ici. La persuasion peut être une arme plus redoutable qu'un poignard - ou une lance... » Avant que nous n'ayons le temps de crier gare, elle se saisit de ma lance. Je savais que je n'aurais pas dû la laisser contre cet arbre, il faudrait désormais que je sois plus vigilante. Mais que comptait-elle faire ? Nous tuer tous les deux ? Elle n'y parviendrait pas. Skyler avait des couteaux, et était beaucoup plus fort qu'elle. « Vous êtes morts. » Était-ce une menace ? Cela me donna envie de rire, mais je m'abstins. Elle avait jeté ma lance au sol, et posé un pied dessus. « Vous vous en rendez compte ?! N'importe qui d'autre que moi pourrait facilement enfoncer ces armes dans votre corps, et alors ce serait terminé pour vous. Je parie que même mon alliée Alexiane pourrait le faire, et elle est douce comme tout. Je ne veux la mort de personne, pour moi, c'est la vérité. Voilà pourquoi je propose ceci: je vais calmement m'en aller, et vous allez me laisser partir. Je ne reviendrai pas. » J'aurais sans doute dû acquiescer et la laisser partir. Malheureusement, elle m'avait trop énervée pour que je reste sage. Ses propos m'avaient fait entrer dans une colère que je savais incontrôlable. Je m'avançai vers sa petite silhouette et me plaçai à quelques mètres d'elle, comme pour lui imposer un combat singulier. « Pourquoi avoir fait tout ce cirque, alors ? Un tel théâtre puéril ? Pour prouver à nos spectateurs que tu as quelque chose dans le ventre ? Je serais ravie si les Juges envoyaient quelque chose pour te tuer. Et je festoierai avec bonheur lorsque ta photo sera affichée dans le ciel, connasse ! » Je ne m'étais jamais montrée très distinguée dans mes propos, mais lorsque j'étais énervée, je pouvais proférer les pires grossièretés connues. Je n'avais toujours pas bougé, et murmurai d'une voix glacée, en espaçant chacune des syllabes : « Rends-moi ma lance. » Sauf qu'elle ne bougea pas. Et tout à coup, c'est comme si mes muscles se détendaient et agissaient de leur propre chef. Sans mon autorisation. Je me jetai violemment sur elle, armai mon poing et le fracassai dans la joue opaline de la tribut du Quatre. Elle avait été trop loin. Toute l'agressivité accumulée lors des trois journées passées venait de se déverser dans ce coup. La lance qu'elle avait tenté de pointer vers moi valsa sur le côté sous l'impact, cependant que nous roulions à terre. « Skyler, aide-moi – cette garce va voler mon arme ! » Ce qui était assez comique et improbable, étant donné que je me trouvais sur elle, prête à l'assommer d'autres coups.


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LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Vide
MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeJeu 1 Sep - 22:18


LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Bann6_10
DES LILAS DANS LES BOUQUETS, OUBLIE LE TEMPS DES MUGUETS. MOI JE NE VOIS QUE LES CHRYSANTHÈMES...
« On a prié pour Toi, on en a dessiné des croix A ton nom. On en a brûlé des livres, on a égorgé des enfants, juste de quoi tuer le temps. Mais toi t'as pris différents noms, t'as choisi différents drapeaux. Dis mais pourquoi ? Moi je me souviens de ma mère qui me chantait cette chanson : Alléluia. On en a fait toute une histoire où tu redescendais nous voir, mais t'es pas venu. Nos sanglots pour uniques armes, à combattre pour que nos larmes ne soient pas perdues. De siècle en siècle, de jour en nuit et d'horreur en miséricorde. On T'a attendu. Mais l'espoir n'est pas l'Éternel et mon Dieu que la nuit est belle sur notre plaine perdue » saez.

Les deux jeunes femmes se donnaient en spectacle alors que je restais indifférent à leur querelle. Tout ce qui me gênait c'était qu'Eglenver était en train de retourner Zoé contre nous alors qu'il aurait fallu taire ses craintes. Lorsque la jeune femme du quatre eu fini son speech à la caméra et que mon alliée se soit enfin arrêté de parlé, je lui lançais un regard noir conscient qu'il fallait qu'elle se taise si je voulais rattraper le coup. « De toute façon, tu as raison. Une alliance avec vous ne m'apportera que des problèmes. Ça me servirait à quoi de devoir supporter un fou boiteux et une harpie pendant toute une journée, sans être sûre de ne pas recevoir de coup de couteau à la première occasion ? De toute façon, qui vous dit que je veux m'allier avec vous ? J'ai eu le malheur de passer par ici, c'est tout. » Sur le coup je n'appréciais pas le fait d'être traité de fou boiteux, mais je prenais sur moi pour ne pas lui sauter à la gorge malgré la douleur qui me vrillait la jambe. Je ne deviendrais un animale que lorsque je n'aurai plus la force de contrôler mes pulsions, en attendant j'étais encore maître de moi... Encore un peu. C'est avec plaisir que je me rendais compte que suite à ce que m'avait appliqué Eglenver j'avais déjà moins mal à ma jambe. Pensant pratique, je fis de mon mieux pour arranger la situation allant même jusqu'à lui proposer un peu du lapin que j'avais chassé plus tôt, mais elle refusa me faisant ranger cette provision dans mon sac au vue des forces qu'il nous faudrait garder. Son ton et sa réplique ne me plu pas, néanmoins je tentais de rester un minimum aimable pour ne pas la voir se retourner contre nous. Je la vis avancer d'un pas prêt à bondir s'il le fallait, mais sur le coup je n'eu pas le temps de réagir. « Désolée, mais je ne te crois pas. On est dans l'arène ici. La persuasion peut être une arme plus redoutable qu'un poignard - ou une lance... » La fixant, je réfléchissais au pourcentage de chance que j'aurai de me jeter sur elle sans me faire embrocher par une de ses deux lances, bien peu et je ne pouvais pas jouer de ma chance alors que j'étais déjà salement amoché. C'est pourquoi je restais immobile à la fixé en attendant qu'elle ne rajoute quoique ce soit. « Vous êtes morts. » Je ne su retenir quelques éclats de rire amusé et sèche. Elle se fichait de nous ? J'en avais fortement l'impression, toutefois elle reprit son monologue allant jusqu'à reposer la lance de mon alliée. « Vous vous en rendez compte ?! N'importe qui d'autre que moi pourrait facilement enfoncer ces armes dans votre corps, et alors ce serait terminé pour vous. Je parie que même mon alliée Alexiane pourrait le faire, et elle est douce comme tout. Je ne veux la mort de personne, pour moi, c'est la vérité. Voilà pourquoi je propose ceci: je vais calmement m'en aller, et vous allez me laisser partir. Je ne reviendrai pas. »

Ce fût comme un déclic, une espèce de décharge. Je repensais aux trois jours passé à s'entraîner, aux noms qu'on entend dans les couloirs sans pleinement les capter. Je repensais à Kirsen me souriant, je repensais à Kirsen allongé au sol baignant dans son sang. Une boule vint noué ma gorge alors qu'immobile je fulminais de l'intérieure. Zoé venait de réanimer un volcan presque éteint sans se rendre compte qu'elle allait s'y brûler, c'était certain. « Pourquoi avoir fait tout ce cirque, alors ? Un tel théâtre puéril ? Pour prouver à nos spectateurs que tu as quelque chose dans le ventre ? Je serais ravie si les Juges envoyaient quelque chose pour te tuer. Et je festoierai avec bonheur lorsque ta photo sera affichée dans le ciel, connasse ! » Plonger dans mes souvenirs je ne les écoutais pas se chamailler, j'étais trop loin de ça. Je repensais à ma co-tribut, la douleur et la rage qui avait prit mes membres, je repensais à cette rage qui s'était apaisé et qui ne demandait plus qu'à sortir une bonne fois pour toute. Dans ma tête le prénom de la garce qui avait prise la vie de Kirsen se répétait en boucle avant qu'Eglenver ne me tire de ma léthargie en s'approchant de Zoé lui demandant sa lance. Je la vis se jeter sur la fille du quatre sans avoir d'autre mouvement que de ranger ma nourriture tout en sortant ma seconde arme. Je vis la lance rouler à côté des deux jeunes femmes et je m'approchais de ces dernière attrapant l'arme dont je ne m'étais jamais servi. Je la fis tourner entre mes doigts avant de planter la pointe dans le sol d'un coup sec. « Skyler, aide-moi – cette garce va voler mon arme ! » Mon visage froid ne montrait aucun sentiment alors que je m'approchais encore un peu plus des deux soufflant caustique et glacial « Lâche là tout de suite ou je t'égorge.» Le regard de mon allié fût troublé alors qu'elle devait se demander si je m'adressais à elle ou à Zoé. Plantant mon regard dans celui de la fille du sept je fis rouler mon poignard dans ma main gauche posant l'autre au niveau du poignard à ma ceinture je soufflais : « Tu m'as bien entendue.» Je ne sais si c'est l'hébétude ou la crainte, mais elle se releva me laissant le champ libre. Ma jambe était encore un peu douloureuse, mais malgré la douleur je m'agenouillais attrapant les cheveux de la blonde mon poignard dansant sur son cou sans jamais l'entailler : « Où est elle ?! Tu te vantes d'avoir une allié, j'aimerai bien la voir cette garce, on a quelques comptes à réglé elle et moi.» Mon regard était d'un noir d'encre alors que je me savais bien loin de la douceur et de la sympathie dont je pouvais faire preuve plus tôt. Resserrant ma prise sur ses cheveux je les tirais attendant une réponse de sa part. « J'allais être gentil, je t'aurai laissé partir même... mais tu vois j'ai promis à ton amie de la faire souffrir avant de la tuer. Tu crois que ta mort la peinera ?» Ma mâchoire crispé, mes muscles tendu à leur paroxysme je resserrais ma prise sur le manche de mon arme conscient que mon second poignard était toujours à ma ceinture et que je faisais preuve d'un sadisme sans faille. La douleur change un homme et le désir de vengeance encore plus. Posant le coté lisse de lame sur sa pommette je m'apprêtais à l'enfoncer conscient qu'il me suffirait d'un mouvement sec pour la rendre borgne. Je voulais la faire souffrir, tout comme j'allais faire souffrir tout ceux que j'allais tuer avant de retrouver Alexiane. Je n'avais plus aucun scrupule et la vie ne signifiait plus rien à mes yeux.
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Zoé E. Williams
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△ à Panem depuis le : 23/06/2011
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeVen 2 Sep - 20:10

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M.A. Radmacher

“Ta mort, tu la vois comment ?” Il y a quelques mois, les mutations génétiques et les Pacificateurs arrivaient en tête de ma liste de choses susceptibles de m'arracher à la vie. A présent, je voyais ma mort sur les visages des deux tributs qui me faisaient face. Ce ne serait pas une fin agréable ni rapide; j'étais sûre qu'Eglenver et Skyler se montreraient impitoyables et peut-être même sadiques. Je serrai les poings et me promis qu'ils ne m'auraient pas. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Je ne voulais pas que mes parents me voient souffrir; je voulais leur épargner le sang et l'horreur. Comme j'étais presque certaine de passer à l'écran à ce moment-là, je m'adressai à la caméra et provoquai les spectateurs. J'étais en rogne, j'en voulais terriblement au Capitole de m'obliger à subir ceci, à devoir me demander à chaque instant si je n'allais pas mourir la seconde d'après. Tant pis si les juges envoyaient des mutations génétiques à mes trousses; je mourrai au moins en ayant dit la vérité. Et, qui sait, peut-être les habitants du Capitole allaient-ils apprécier mon audace ? Eglenver eut un rire glacial et déclara: « Et tu crois que t'adresser à tout Panem de cette manière t'aidera à sortir victorieuse des Jeux ? Tu es une belle idiote. » . Cela attissa encore ma colère; je rêvais presque qu'une bestiole charmante surgirait des buissons pour la dévorer. Cette fille était vraiment...insupportable. Etait-elle ainsi avant les Jeux ? Comment Skyler faisait-il pour ne pas l'étrangler ? Moi, en tous cas, j'en avais bien envie. Non, je ne crois pas que cela m'aidera à sortir victorieuse des Jeux. Répondis-je d'une voix glaciale. Mais je pense qu'il y a des choses plus importantes que les Hunger Games ou que ma pauvre peau. Poursuivis-je avec dédain. Mon père était un rebelle, et je l'aurais suivi dans cette voie si je n'avais pas été moissonée. Comme j'allais sûrement mourir dans les jours qui suivraient, je voulais faire ce que je pouvais pour prouver au Capitole que je me battrais jusqu'au bout contre sa tyranie. Mes petits monologues rebelles ne serviraient sans doute pas beaucoup la cause des anti-Capitole, mais je le faisais aussi pour moi. Parce que je voulais rester Zoé Williams jusqu'à la fin, et pas un pantin qui tue comme un animal. Je scrutai les alentours, m'attendant à voir des mutations génétiques, mais tout resta calme. Etrange. Avaient-ils décidé de m'épargner pour le moment ?

Insulter les deux tributs à voix haute n'était sans doute pas la meilleure chose à faire. Mais Eglenver ne s'était pas montrée particulièrement gentille ni délicate envers moi, et cela m'énervait. J'en avais marre d'être la gentille fille qui se prend toutes les insultes sans riposter. Je me raidis, m'attendant à une réplique cinglante de la part de la brunette, mais elle ne répondit pas et continua à soigner Skyler. Celui-ci me dit qu'ils n'étaient pas des assassins et il me proposa même du lapin cuit. Je refusai; qui sait s'ils n'avaient pas enduit ce lapin de poison ? De toute façon, j'avais mes propres provisions. Eglenver me regardait d'un air répugné; et j'eus l'impression qu'elle allait me sauter à la gorge. Je saisis sa lance et la pointai dans sa direction; ma lance à moi restait pointée en direction de Skyler. Il rit, comme si je n'avais pas le pouvoir de le tuer à cet instant. Je posai la lance d'Eglenver par terre; en effet, je ne voulais pas les tuer. C'était stupide, mais après tout ce qu'ils avaient fait...je n'arrivais toujours pas à m'imaginer en train de les transpercer avec mon arme. Quelque chose me dit qu'ils n'allaient pas me laisser partir sans se battre...

Eglenver s'avança vers moi et me dit d'un ton furieux: « Pourquoi avoir fait tout ce cirque, alors ? Un tel théâtre puéril ? Pour prouver à nos spectateurs que tu as quelque chose dans le ventre ? Je serais ravie si les Juges envoyaient quelque chose pour te tuer. Et je festoierai avec bonheur lorsque ta photo sera affichée dans le ciel, connasse ! » Houlà, c'était sérieux. Elle était vraiment fâchée. Je lui répondis calmement, me maîtrisant avec effort: Dis-moi, méprises-tu vraiment les habitants du Capitole ? Parce que là, tu leur ressembles vraiment. Le sang, ça t'amuse ? « Rends-moi ma lance. » M'ordonna-t-elle. Rêve toujours. , pensai-je, mais je me contentai de rester immobile. Soudain, elle me sauta dessus. Sans avertissement. Elle se jeta contre moi et j'eus à peine le temps de voir son poing arrivé qu'il percutait déjà ma joue. Le choc me fit lâcher ma lance; je me retrouvai à terre avec Eglenver au-dessus de moi. A présent, les deux côtés de mon visage étaient amochés, mais je n'avais pas le temps de penser à ça. La douleur n'était pas insupportable, pas aussi atroce que celle que j'avais ressentie lorsque le Cerbère m'avait entaillé le bras, mais je vis noir pendant quelques instants. J'avais violemment heurté le sol, ce qui avait chassé l'air de mes poumons. Sans réfléchir, je levai un pied et abatis brutalement le talon dur de ma botte sur le coccyx d'Eglenver. Je me mis aussitôt à me débattre et à me démener pour tenter de me dégager de son emprise. La gentille Zoé avait disparu, remplacée par un être capable à tout pour survivre. « Skyler, aide-moi – cette garce va voler mon arme ! » S'exclama-t-elle. C'était presque ironique; elle avait réussi à me maîtriser et elle appelait à l'aide ? Je me débattis encore plus fort, lui donnant un coup de poing dans le visage lorsque j'en eus l'occasion. Oeil pour oeil, dent pour dent. Mon bras n'avait pas autant de force que le sien lorsqu'il m'avait frappée, car j'étais couchée sur le dos et ma tête tournait toujours; mais j'eus quand même la satisfaction de voir le sang d'Eglenver sur ma main. Soudain, une voix glaciale ordonna: Lâche-la tout de suite ou je t'égorge. . C'était Skyler. Je me raidis; à qui parlait-il? La brunette semblait penser que l'ordre lui était adressé, car elle me lâcha. Le jeune homme fit rouler son poignard dans sa main gauche. Tu m'as bien entendue. Poursuivit-il d'une voix qui me fit froid dans le dos. Pourquoi ne voulait-il pas qu'elle me tue ? Impossible que ce soit par gentillesse. Il n'y avait qu'une seule autre réponse possible: parce qu'il voulait m'achever lui-même. Cette pensée me glaça. Eglenver se releva, mais j'étais trop sonnée pour me sauver. Skyler s'agenouilla près de moi et m'attrapa par les cheveux. Je lâchai un cri, plus de surprise que de douleur. Il posa son poignard sur ma gorge et me demanda sans douceur: « Où est elle ?! Tu te vantes d'avoir une allié, j'aimerai bien la voir cette garce, on a quelques comptes à réglé elle et moi.». Mes pensées bouillonnaient et je ne saisis pas tout de suite ce qu'il voulait me dire. Lorsque je m'en rendis compte, cela me fit l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Oh...Alexiane... Murmurai-je. C'est elle qui a tué...Kirsen ? Compris-je avec horreur. Je ne sais pas...Nous avons été séparées. Je ne savais même pas si elle était encore vivante...Bafouillai-je. Le regard de Skyler était à la fois impitoyable et un peu fou. Il me dit: « J'allais être gentil, je t'aurai laissé partir même... mais tu vois j'ai promis à ton amie de la faire souffrir avant de la tuer. Tu crois que ta mort la peinera ?» Il posa le côté lisse de sa lame sur ma pomette droite. De nouveau, mon cerveau embrumé par la douleur mit quelques instants à saisir la signification de ce geste. Il n'allait pas me tuer. Il allait faire bien pire. J'allais souffrir pour un crime que je n'avais pas commis. C'est tellement bête...La vengeance. m'entendis-je dire, mais ma voix semblait venir de très loin. Tu te venges sur moi. Qui me vengera ? Et qui te vengera, le jour où tu mourras ? Et Alexiane ? C'est sans fin. . Je fixai le visage de Skyler. Rien de ce que je pouvais dire ne le persuaderait de ne pas me tuer. Alors que j'envisageai pour la première fois vraiment cette possibilité, de mourir de la main de ce tribut, tout mon être se rebella contre cette pensée. Non. C'était impossible. Ma vie ne pouvait pas finir ainsi. Pas maintenant, alors que les oiseaux continuaient à chanter et que le ciel était d'un bleu aveuglant. Pas aujourd'hui, alors que mes parents me regardaient. Pas à cause d'un stupide désir de vengeance. Pas moi, non, pas moi ! Impossible qu'il me torture ici au milieu des arbres et des fleurs. Impossible que la haine dans ses yeux soit la dernière chose que je voie avant de mourir. Mon désir de vivre était plus fort que ma peur. En un cri, j'expulsai tout l'air de mes poumons; j'avais retenu ma respiration pendant les minutes précédentes. Alors, ma main trouva toute seule le poignard de Skyler, celui qui était accroché à sa ceinture. Etonnante, la facilité avec laquelle je lui pris son arme et lui fis une estafilade le long du bras et de l'épaule pour poser la pointe du poignard contre son coeur. C'était aussi facile que de couper une orange – peut-être même plus. Je ne l'avais pas gravement blessé, car je redoutais qu'il décide de me tuer quand même avant de mourir aussi. Pose ton arme par terre et écarte-toi de moi. Ordonnai-je d'une voix étrangement calme. Dans ma tête, je m'entendais encore dire: N'importe qui d'autre que moi pourrait facilement enfoncer ces armes dans votre corps, et alors ce serait terminé pour vous. N'importe qui d'autre que moi pourrait facilement enfoncer ces armes dans votre corps, et alors ce serait terminé pour vous. N'importe qui d'autre que moi... Non, ce n'était plus vrai à présent. Je pourrais le faire, je le sentais. Enfoncer ce poignard dans le coeur de Skyler et le voir mourir. D'une voix sèche, je m'adressai à Eglenver: Recule, et n'essaye pas de m'attaquer, ou ton copain mourra ! . J'espérais de toutes mes forces que Skyler tenait assez à la vie pour me lâcher.
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeVen 2 Sep - 22:09


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DES LILAS DANS LES BOUQUETS, OUBLIE LE TEMPS DES MUGUETS. MOI JE NE VOIS QUE LES CHRYSANTHÈMES...
« On a prié pour Toi, on en a dessiné des croix A ton nom. On en a brûlé des livres, on a égorgé des enfants, juste de quoi tuer le temps. Mais toi t'as pris différents noms, t'as choisi différents drapeaux. Dis mais pourquoi ? Moi je me souviens de ma mère qui me chantait cette chanson : Alléluia. On en a fait toute une histoire où tu redescendais nous voir, mais t'es pas venu. Nos sanglots pour uniques armes, à combattre pour que nos larmes ne soient pas perdues. De siècle en siècle, de jour en nuit et d'horreur en miséricorde. On T'a attendu. Mais l'espoir n'est pas l'Éternel et mon Dieu que la nuit est belle sur notre plaine perdue » saez.

Nous n'étions plus que des âmes en peine marchant sur le même chemin, des morts en sursit qui attendent la faucille pour venir les chercher. Des morts en sursit qui n'ont plus rien à perdre et qui dans cette misère sans fin avaient tout à gagné. J'avais besoin de me venger pour libérer mon âme de la honte, pour libérer mon esprit de cette rancoeur qui me pourrissait le coeur. J'avais mal, oui, j'aurai préféré mourir que de continuer à sentir cela, bien sur. Toutefois, je voulais être sur, je voulais m'assurer que de l'autre côté je n'aurai pas à faire face à mes démons, que je ne reverrais pas le visage de ce garçon, que je pourrai revoir Kirsen sans ressentir une honte sans nom. J'étais cruel, j'étais impitoyable et bien incapable de me contrôler, mais c'était comme ça. Je n'avais d'humain, plus rien que la douleur. Je ne voulais plus avoir rien avoir avec les humaines, leurs remords étaient trop lourd, leur regrets m'étouffaient. Je ne voulais pas de cette pitié qui me liait, me laissant pieds et poings lié. C'était trop pour moi, trop de chose à porté. Il eu suffit à Zoé de prononcer un prénom, le mauvais. Une brise d'été au lourd arrière goût du gel d'hiver. Un prénom que je ne pouvais qu'abhorrer et que la simple évocation arrivait à effacer qui j'étais, le garçon gentil et effacé du district douze. Lorsque Eglenver m'appela à l'aide les mots étaient sortit tout seul, je n'avais plus aucun contrôle sur ma bouche ou sur mes pensées. Je devais faire peur à voir, mon visage livide et rehaussé de couleur par une blessure qui avait déjà commencé à cicatriser, mon regard fou et emplit par les ténèbres qui consumait mon coeur depuis la mort de ma co-tribut. Je n'allais pas lutter, je ne le désirais pas, je n'avais pas la force de lutter contre moi même. Contre ce moi qui réclamait vengeance prêt à mettre à feu et à sang tout ce qui se trouverait en travers de sa route. Je ne me souciais pas de mes remords, je les prendrai en compte plus tard, je ne me souciais pas de mes promesses, ça faisait longtemps que j'étais bien incapable de les tenir. J'avais jeté l'éponge, envoyé mes gants hors des cordes et j'avais décidé de ne plus jouer à la régulière. Ça en était fini du tribut qui voulait sauvé son âme des ténèbres dans lesquels on l'avait plongé, j'étais corrompu jusqu'à la moelle et il était trop tard pour sauver quoique ce soit, le navire avait sombré et enfermé à l'intérieure il ne restait que moi.

« Oh...Alexiane... C'est elle qui a tué... Kirsen ? Je ne sais pas... Nous avons été séparées. Je ne savais même pas si elle était encore vivante... » Sa voix sembla me parvenir comme dans un rêve, un peu trouble et quasiment incompréhensible. Le sang battait à mes tempes et j'étais bien incapable de calmer mon coeur qui hurlait dans ma poitrine. Je voulais vengeance, j'allais l'obtenir, peu importait que j'y perdre un bras, une jambe, j'avais déjà perdu la foi, il ne me restait plus rien pour me guider. Plus rien pour éclairer le chemin jusqu'à mon suaire en toute dignité. J'appliquais la partie lisse de mon couteau sur la pommette de la jeune femme laissant mes instincts bestiales me guider conscient que si je me laissais aller j'allais faire une véritable tuerie en direct. Du sang mélangé aux larmes, le sang qu'elle allait versé, les larmes que je laisserais couler à l'intérieure de mon coeur. J'allais lui faire payer au centuple la perte, j'allais lui faire payer tout ces crimes qu'elle n'avait pas commis. Mon enfance compliqué dans une famille pauvre du douze, j'allais lui faire payer ces années passées sous la terre à trimer pour un Capitole auquel je ne croyais pas. J'allais lui faire payer la déchirure de me retrouver dans ces jeux moi qui n'avait pas vu de rayon de soleil illuminé mon chemin, moi qui suivait un sentir tout droit tracé jusqu'à ma tombe serrant la main de la pluie qui se trouvait au dessus de ma tête tout au long du chemin. « C'est tellement bête... La vengeance. Tu te venges sur moi. Qui me vengera ? Et qui te vengera, le jour où tu mourras ? Et Alexiane ? C'est sans fin. » Un sourire amusé et mauvais étira mes traits. Je la fixais dans les yeux attendant quelques choses, une vulgaire plainte, des suppliques auxquelles je ne répondrais pas, n'importe quoi. Pourtant elle restera silencieuse. J'approchais mon visage du sien la laissant contempler mes traits déformé par la haine et cet abandon de moi avant de répondre : « Je m'en fiche, je ne veux pas qu'on me venge. Je veux juste qu'elle souffre pour ce qu'elle a fait et puis crever. On est tous des morts en sursis, je n'ai aucune envie que quelqu'un me venge, je veux crever une fois qu'elle m'aura supplier de l'épargner et que je ne l'aurai pas écoutée. » Mon sang bouillonnait dans mes veines à cette idée délicieuse. Je n'avais plus de limite, plus rien pour m'arrêter, ça allait être Zoé, puis le prochain tribut que je croiserai jusqu'à atteindre Alexiane. Rien ne pouvait m'arrêter, pas même ma conscience cabossé qui restait à la traîne bien incapable de me retenir.

Son cri me déstabilisa et je n'eu pas le temps de l'empêcher d'attraper le poignard à ma ceinture, je reculais le plus rapidement possible avec ma jambe défectueuse mais Zoé réussit à m'entailler le bras gauche jusqu'à mon épaule. Heureusement pour moi ce n'était que superficielle, je ne pouvais plus me permettre de m'handicaper si je voulais atteindre mon objectif. Je sentis alors la pointe du poignard se poser là où se trouvait mon coeur alors que je posais mes yeux sur la lame d'une propreté morbide qui me renvoyait mon image légèrement déformé. « Pose ton arme par terre et écarte-toi de moi. » La fixant je restais immobile mon poignard toujours dans ma main. Je n'avais pas peur, je ne ressentais pas mon instinct de survie hurler que je devais reculer, je ne sentais absolument rien. Pas de peur, pas de regret, pas de crainte. J'avais toujours la position de force à mes yeux, un avantage infime et dérisoire lorsqu'on savait que de ce point de vue ma seule issue c'était sa mort et la mienne, mais un avantage pour moi quand même. Mon visage déformé dans un rictus d'amusement et de défi je restais immobile alors qu'elle crû bon de s'adresser à Eglenver. « Recule, et n'essaye pas de m'attaquer, ou ton copain mourra ! » Sur le coup je ne pu m'empêcher de rire à cause de l'inanité de sa phrase, l'inanité de ce que nous étions en train de faire. Ma vie était inutile, je ne servais à rien et aucun marionnettiste ne tirait les fils du pantin que j'étais sauf la vengeance qui me poussait à continuer. Sans cette vengeance pour me guider ça ferait longtemps que je me serai laissé crever la bouche ouverte en attendant qu'on ne m'envoit une modification génétique ou un autre tribut pour me tuer. « Pardonne mon hilarité... c'est juste que tu avais l'air tellement sur de ce que tu disais. » La regardant je sentis la lame s'enfoncer un peu dans ma peau alors que mon t-shirt se perçait à l'endroit où elle appliquait sa pression. « Voila, là on dirait vraiment que tu vas me tuer, tu en as l'air capable maintenant. Seul problème, moi j'en ai rien à faire. » Un bruit dans mon dos me fit tourner la tête remarquant Eglenver qui contrairement à moi prenait la scène très à coeur. Soupirant, je lâchais les cheveux de la jeune femme reculant sans pour autant lâcher mon arme. La jeune femme du sept avait raison, je ne pouvais pas mourir ainsi, pas tant que je n'aurai pas atteint tout mes objectifs.
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Zoé E. Williams
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MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeSam 3 Sep - 19:25

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“Courage doesn't always roar. Sometimes courage is the quiet voice at the end of the day saying, 'I will try again tomorrow.'"
M.A. Radmacher

Je croyais avoir souffert assez dans ma vie. Je croyais avoir eu mon compte de blessures, de morts, de haine et de violence. Le malheur me poursuivait sans cesse, mais je l'ignorais en me répétant que tout changerait un jour. Les rebelles finiraient bien par vaincre le Capitole, et alors je serai libre et ma vie m'appartiendrait enfin. J'y croyais dur comme du fer; je refusais de laisser entrer la peur et le doute dans mon coeur. Le jour de la Moisson, le malheur prit une nouvelle forme pour moi. Sans toquer ou annoncer son arrivée, il avait défoncé la porte que j'avais érigée entre lui et moi. Il n'était pas venu seul; le désespoir et l'horreur l'accompagnaient. J'avais péniblement refait surface; je surnageais dans un flot d'émotions toutes plus violentes les unes que les autres. Il y avait celles de ma famille: incrédulité, chagrin infini, peur, ainsi qu'une toute petite poussière d'espoir que je sorte vivante de l'arène. Cet espoir, je le haïssais, car je savais qu'il rendrait ma perte encore plus pénible pour eux. Il y avait les émotions de mes amis: la pitié et l'angoisse de June, la tristesse et la colère de Théo. Nos adieux n'avaient pas besoin de paroles; inutile de se mentir en disant “à bientôt”. Il y avait mes émotions: celles que j'affichais, comme la détermination et la colère, et celles que je gardais pour la fin de la journée, lorsque je sanglottais, le visage enfoui dans l'oreiller. Il fallait que je sois forte, je me le répétais sans cesse. Pourtant, je me savais incapable de survivre dans le monde impitoyable de l'arène. Alors, je faisais semblant. J'inventai un personnage, une nouvelle Zoé Williams, une fille capable de se battre et de tuer, une fille qui ne tremblait pas à l'idée d'entrer dans l'arène, une fille qui ne se laisserait pas faire. Cela marcha remarquablement bien; c'est étrange, comme la voie du mensonge et de la comédie m'aidait à oublier mes peurs. Pourtant, malgré ce rôle que j'avais endossé avec facilité, je ne parvenais toujours pas à tuer. Je l'avais déjà fait, deux fois même, mais c'était différent. Là, je tuais pour sauver ma vie, parce que je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas tout simplement tuer les deux tributs devant moi tant qu'ils ne m'attaquaient pas. Ma pitié et ma gentillesse refaisaient surface, malgré tous mes efforts pour me montrer impitoyable. Je n'avais pas encore assez souffert, pas encore assez subi pour devenir un monstre comme Skyler. Qu'allais-je faire ? Planter ma lance dans son corps ? Ce serait un soulagement, pour lui. J'étais sûre que seule la mort pourrait le délivrer de sa peine et de sa douleur. Et Eglenver, alors ? Qu'allais-je faire d'elle ? Mon hésitation faillit me coûter la vie.

A présent, je me trouvais allongée sur le sol; Skyler était agenouillé à côté de moi. Ce n'était pas pour me soigner, ni même pour me tuer. Il voulait me faire souffrir. Toutes les peines qu'il avait emmagasinées, toutes les déceptions, les tristesses et les colères, il les concentrait sur un seul être: moi. J'étais celle qui allait payer pour tout le mal que le Capitole lui avait fait. Cela aurait pu être n'importe quel autre tribut, mais j'étais là et le seul fait que je vive encore était un crime pour lui. Il aurait pu se défouler en tuant quelques mutations génétiques, ou tout simplement en défiant le Capitole, mais non; c'était moi qu'il voulait entendre crier, mon sang qu'il voulait voir couler, ma vie qu'il voulait ôter. A la première occasion, les victimes se transforment en bourreaux, je ne savais plus qui m'avait appris ça mais cela me semblait vrai. Je ne le suppliai pas, ne pleurai même pas. A quoi bon ? Cela ne ferait qu'accroître son plaisir sadique, et j'étais condamnée de toute façon. « C'est tellement bête... La vengeance. Tu te venges sur moi. Qui me vengera ? Et qui te vengera, le jour où tu mourras ? Et Alexiane ? C'est sans fin. » M'entendis-je dire. Ma voix ne tremblait pas. J'avais l'impression que tout ceci ne me concernait pas; qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre que Skyler allait torturer, de quelqu'un d'autre qui allait mourir. Tout me semblait tellement lointain; c'était peut-être à cause du coup que j'avais reçu sur la tête. Le jeune homme sourit et me regarda dans les yeux. Je lui rendis son regard sans ciller, je fixai ces deux puits béants de haine et de douleur avec l'impression que Skyler était déjà mort, qu'il avait déjà vendu son âme et ne vivait plus que par désir de vengeance. Il approcha son visage du mien et répondit: « Je m'en fiche, je ne veux pas qu'on me venge. Je veux juste qu'elle souffre pour ce qu'elle a fait et puis crever. On est tous des morts en sursis, je n'ai aucune envie que quelqu'un me venge, je veux crever une fois qu'elle m'aura supplier de l'épargner et que je ne l'aurai pas écoutée. ». Il n'avait plus aucune maîtrise de soi, plus de conscience qui le rappelait à l'ordre, plus une once d'humanité. Lui parler ne servirait à rien; il était perdu, déchiré comme une toile d'araignée que des enfants se seraient amusés à détruire et dont seuls quelques fils fragiles pendent encore lamentablement, ballottés par le vent. Ce jeune homme qu'il avait été avant avait disparu; il ne restait plus qu'un animal qui avait enterré Skyler Adkins pour de bon et qui avait pris sa place. Il se fichait de mourir. Mais moi pas.

Il fallait que je vive, pour pouvoir avertir Alexiane et pour la protéger. Il fallait que je vive, pour revoir mes parents, pour papoter avec June jusqu'à pas d'heure, pour embrasser Théo et me chamailler avec mon frère. Oui, il fallait que je vive, même si je devais crever de faim plus tard, même s'il me fallait affronter toutes les mutations génétiques de l'arène, même si j'allais devoir tuer pour ça. Je me fichais du prix à payer, je ne voulais que l'instant présent, je voulais retenir ces secondes qui s'écoulaient impitoyablement, parce qu'elles m'appartenaient. Ce mort vivant, cet être sans coeur n'allait pas me voler ma vie. Qu'il me fasse payer pour des crimes que je n'avais pas commis était d'une injustice criante. Ma colère était cependant moins forte que ma peur. J'étais terrifiée, car il avait posé son poignard sur ma joue. Un seul geste de sa part, et il pouvait me mutiler, apporter des dommages irréversibles à mon visage et à mes yeux. Je n'arrivais pas à imaginer la douleur; je ne voulais pas l'imaginer, je ne méritais pas qu'il m'inflige cela ! Je me rendis compte que je tremblais, et aussi que j'avais retenu ma respiration pendant ces dernières minutes. A présent, mes poumons criaient grâce. Sans réfléchir, je hurlai, alors que la lame de Skyler n'avait même pas entaillé ma peau. Je lâchai tout l'air que j'avais accumulé, le lâchai ma peur et ma colère dans ce cri. Je réussis à attraper le poignard que le jeune homme portait à la ceinture et à lui entailler le bras et l'épaule avant de poser la pointe de la lame contre son coeur. « Pose ton arme par terre et écarte-toi de moi. » M'entendis-je dire d'un ton qui ne me ressemblait pas. Mon coeur battait à toute vitesse; j'eus l'impression que j'allais m'évanouir. Skyler ne bougeait pas. Je compris avec affollement qu'il n'avait pas peur, qu'il se souciait peu d'être tué par moi ou par quelqu'un d'autre. Etait-ce vraiment la seule issue, que je le tue et qu'il me tue avant de mourir ? « Recule, et n'essaye pas de m'attaquer, ou ton copain mourra ! » Ordonnai-je à Eglenver. Skyler eut un rire dément qui me fit l'effet d'une douche froide. « Pardonne mon hilarité... c'est juste que tu avais l'air tellement sur de ce que tu disais. ». Ainsi, c'était la seule voie à suivre. Lui et moi, morts tous les deux. Un calme étrange m'envahit lorsque j'acceptai cette évidence; je savais ce que j'allais faire. J'avais eu peur qu'il me fasse mal, j'avais redouté la douleur; à présent, je ne voulais plus lui donner l'occasion de me faire souffrir. Toutes les cartes étaient dans mes mains: il me suffisait d'enfoncer le poignard dans le coeur de Skyler avant de me suicider. Ainsi, ni lui ni Eglenver pourrait encore me faire du mal et je pourrais au moins choisir ma façon de mourir. Ce serait un geste désespéré, et lâche aussi, mais je m'en fichais. Je me rendis compte que j'avais déjà enfoncé légèrement mon poignard. Si je le retirais, il ne resterait qu'une entaille superficielle, mais je voulais continuer, le pousser jusqu'au bout. « Voila, là on dirait vraiment que tu vas me tuer, tu en as l'air capable maintenant. Seul problème, moi j'en ai rien à faire. »Me dit Skyler, ce qui m'empêcha de le tuer tout de suite. Je sais. Répondis-je simplement. C'est pour ça que je le fais.. Il avait raison; ma mort était déjà inscrite quelque part, j'allais y passer de toute façon. Alors pourquoi essayer d'allonger mon existence misérable ? Je n'avais pas envie de me battre avec Eglenver après avoir tué Skyler. Je fermai les yeux pendant quelques instants; l'abattement qui sourdait du jeune homme m'atteignait aussi, et j'étais au désespoir. Toute ma vie, je m'étais enfoncée de plus en plus dans un marécage sans m'en appercevoir; à présent que seule ma tête dépassait encore, je me rendis compte de la futilité de beaucoup de choses. Mon envie de vivre à tout prix s'était presque éteinte; j'étais prête à accepter mon sort, à tuer Skyler avant de mourir aussi.

Soudain, le jeune homme tourna la tête et je fis de même pour voir ce qui avait retenu son attention. C'était Eglenver; contrairement au tribut du district douze, elle semblait vouloir qu'il vive. Etrange. Comment faisait-elle pour avoir de l'affection pour cet être fragmenté et torturé ? Et lui, attachait-il de l'importance à ce qu'elle ressentait ? Un long soupir s'échappa des lèvres de Skyler, et il me lâcha les cheveux. Il recula sans lâcher son arme et se releva. J'étais abasourdie; les raisons qui l'avaient poussé à m'épargner restaient un mystère pour moi. Pourquoi donc capitulait-il ? Pourquoi ne voulait-il pas mourir ? Soudain, je me rendis compte que je devais saisir ma chance, profiter de l'occasion pour décamper. J'allais vivre ! Malgré tout ce qui s'était passé, malgré le désespoir qui m'habitait désormais, malgré mon fatalisme, je voulais vivre ! La mort m'avait effleurée, elle m'avait chuchoté des mots tendres à l'oreille pour m'amadouer, mais elle ne m'avait pas eue. J'aurais pu sauter de joie; étrange comme je passais d'une émotion à une autre en si peu de temps, et cela à cause d'une seule personne ! Je me relevai, en pointant toujours mon poignard en direction de Skyler, et ramassai mon sac à dos et ma lance au passage. J'espère qu'on ne se croisera plus jamais. Dis-je en plantant le poignard du jeune homme dans un arbre. Je n'avais pas besoin de cette arme, et je n'étais pas cruelle. Tuer Skyler maintenant aurait été non seulement stupide mais aussi suicidaire; je ne pouvais pas oublier sa copine agressive ! C'est pour cette raison, celle-là uniquement, que je ne mis pas fin à sa vie. Pas parce que ma conscience me l'interdisait, ou parce que j'avais peur de le tuer. Ce genre de choses, c'était fini. Je m'éloignais rapidement, mais sans cesser de fixer les deux tributs. Heureusement, je ne trébuchai pas et ne tombai pas non plus. J'eus une grimace et serrai plus fort ma lance avant de me mettre à courir; j'étais Zoé Williams, j'avais regardé la mort dans les yeux et je n'allais plus hésiter à tuer, à présent.
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LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Vide
MessageSujet: Re: LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé}   LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Icon_minitimeSam 3 Sep - 21:45

TIME IT TOOK US, TO WHERE THE WATER WAS. THAT'S WHAT THE WATER GAVE ME. AND TIME GOES QUICKER, BETWEEN THE TWO OF US. OH, MY LOVE, DON'T FORSAKE ME ; TAKE WHAT THE WATER GAVE ME. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. POCKETS FULL OF STONES. LAY ME DOWN. LET THE ONLY SOUND. BE THE OVERFLOW. ϟ florence welch, what the water gave me.
Quelquefois, on peut se sentir hors d'atteinte. Comme si plus rien n'existait d'autre que notre fureur, notre rage, notre désespoir. Et c'était exactement ce que je ressentais à présent. Quand je m'étais jetée sur Zoé, je n'avais pas pensé aux conséquences, voire aux torts que cela pouvait causer à Skyler et à moi. Je l'avais simplement frappée et clouée au sol, par simple besoin de la faire taire. Je m'étais presque sentie inexpugnable ; après tout, je l'avais prise par surprise et ses armes avaient roulé au sol. Mais quand le talon droit de la jeune fille, dur et inflexible, vint cueillir en son centre le bas de mon dos, mes illusions s'effondrèrent. Car non, je n'étais pas forte. Je m'étais battue de nombreuses fois, à la différence que mes adversaires étaient des gosses du district sept tous aussi faibles que moi. Là, c'était différent. J'étais face à une tribut assoiffée de sang, qui désirait me tuer. Non, pire, elle devait me tuer, pour les besoins des Jeux et pour sa propre survie. Nous n'étions pas les protagonistes d'une simple chamaillerie adolescente ; nous évoluions dans le jeu de la mort. Le bruit de son coup de botte sur mon coccyx dura à peine une seconde, mais il se fit sec et efficace. Aussitôt, une affreuse douleur s'empara de l'endroit visé, me faisant pousser un petit cri sourd et m'octroyant une seconde d'attention. Une seconde de trop, car Zoé en profita pour me rendre un coup de poing tout aussi puissant que celui que je venais de lui adresser. Mon visage fut projeté en l'air et je restai quelques secondes sonnée ; des étoiles brillant devant mes yeux. Déjà du sang coulait de ma pommette droite, qui venait tout simplement d'éclater sous le coup de la blonde. Je me repris cependant aussitôt – non, cette garce ne m'aurait pas. Je la plaquai à nouveau au sol, et alors que je m'apprêtais à lui asséner un autre coup de poing, une voix ordonna autoritairement : « Lâche-la tout de suite ou je t'égorge. » J'hésitai une seconde. La voix de Skyler était bizarre, bien plus brutale qu'à l'accoutumée. A qui s'adressait-il ? Avait-il tant d'affection pour moi que, poussé par un désir de protection inexplicable, il voudrait me défendre de la sorte ? Non, ça me semblait trop improbable. De plus, Zoé ne me tenait même pas, car je venais de l'immobiliser. « Tu m'as bien entendu. » répéta-t-il. Je tournai mon visage pour me retrouver face à lui, et une lueur dans son regard me fit vaciller. Il ne plaisantait pas du tout, quelque chose venait de le faire entrer dans une rage contrôlée que je ne comprenais pas. Serait-il prêt à m'égorger pour tuer cette fille de ses propres mains ? Non, réellement, je ne comprenais pas ce qui le motivait à agir de la sorte. Mais, intimidée et craignant trop pour ma vie, je lâchai brutalement Zoé et me reculai jusqu'à un arbre. La douleur de mon coccyx mis en mouvement me décocha un petit cri de douleur, et je découvris avec une pointe de surprise une quantité impressionnante de sang sur mes mains. Était-ce le mien ou celui de Zoé ? Ma joue était endolorie, ce qui ne présageait rien de bon.

J'observai Skyler menacer Zoé de la pointe de ma propre lance comme si ce n'était pas réel. A quoi jouait-il donc ? Pourquoi était-il si enragé, tout à coup ? « Où est elle ?! Tu te vantes d'avoir une alliée, j'aimerai bien la voir cette garce, on a quelques comptes à régler elle et moi. » Je compris en même temps que Zoé, mais m'abstins de tout commentaire. Des larmes avaient envahi mon champ de vision, conséquence des coups que je venais de prendre. Je ne sentais même plus la douleur et, chancelante, m'assis sur la souche qui avait précédemment accueilli Skyler. Je suivis leur conversation avec très peu d'attention, trop désorientée pour parvenir à en comprendre quelque chose. « Oh... Alexiane... C'est elle qui a tué...Kirsen ? Je ne sais pas... Nous avons été séparées. Je ne savais même pas si elle était encore vivante... » Qui était cette tribut dont elle parlait ? Je n'en savais rien. J'avais une violente envie de dormir, à présent, contredite par le spectacle qui s'offrait à moi. La tribut du Quatre venait de prendre le couteau accroché à la ceinture de mon allié et avait tracé une entaille sur tout le bras de Skyler à l'aide de la lame. La vision du sang qui s'écoulait à nouveau me donna la nausée. Trop de sang, trop de douleur, trop d'incompréhension. Soudain, tout devint noir, et je compris un peu trop tard que je venais de m'évanouir.

Quand je revins à moi, les deux tributs étaient toujours dans la même position, sauf que Skyler riait froidement. Quoi ? Il riait ?« Pardonne mon hilarité... c'est juste que tu avais l'air tellement sur de ce que tu disais. Voilà, là on dirait vraiment que tu vas me tuer, tu en as l'air capable maintenant. Seul problème, moi j'en ai rien à faire. » Je me redressai, alerte. J'ignorai avec beaucoup de difficulté la douleur de mon épaule et de mon coccyx, mais décidai de me relever. Quelque chose ne se déroulait pas normalement. Zoé s'apprêtait à le tuer, et lui riait. Oh non ! Il n'allait pas mourir ainsi, tout de même ? Il n'allait pas la laisser le tuer ? C'était tellement … bête ! Je me mis sur pieds, et tentai de parler, mais tout ce qui sortit de ma gorge fut un borborygme aigu. C'est alors que Skyler, se tournant vers moi, se recula, laissant la tribut de Quatre libre de ses mouvements. Elle se remit sur pieds et déclara : « J'espère qu'on ne se croisera plus jamais. » Puis elle s'enfuit. Simplement. J'étais encore trop hébétée par la scène qui venait de se dérouler pour parler. Il me semblait avoir récupéré toutes mes capacités mentales et physiques, mais la fuite de Zoé me laissait perplexe. Je croisai enfin le regard de Skyler et parvins à parler. « Je ne... comprends pas. Pourquoi ne t'es-tu pas reculé tout de suite ? Tu voulais qu'elle te tue ? Et qu'est-ce qui t'a finalement décidé à lui obéir ? » Je me déplaçai en titubant vers lui et tombai finalement dans ses bras sanguinolents. Je ne pleurai pas, ne dis rien, gardai les yeux ouverts. Je ne ressentais rien à part de l'hébétude. C'était très désagréable, car j'avais l'impression de m'être muée en légume. « Skyler, je... j'ai eu tellement peur. Mais pourquoi donc portes-tu si peu d'estime à ta vie ? C'est incompréhensible. »
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LEAVE YOURSELF BEHIND | SKYLER & ZOE | J3 & J4 {arrangé} Vide
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