Scarlett Déa Reaver

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

◭ AGILITÉ ◭ RAPIDITÉ ◭ DISCRÉTION ◭ CAMOUFLAGE ◭ CONNAISSANCE DES PLANTES ◭ CONNAISSANCE EN MÉDECINE ◭ POSE DE PIÈGE ◭ SURVIE ◭
Scar est fine, petite et souple, elle peut facilement grimper aux arbres, sauter, rouler, esquiver, ou quoi que ce soit d'autre très vite. Elle a l'art et la manière de se fondre dans le décors, de rester discrète. Elle connait bien tout ce qui touche la nature, et la médecine puisque sa mère était infirmière. Avec son père elle apprit à poser des pièges, chasser (même si c'est une piètre tireuse) et pouvoir survivre par ses propres moyens.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Ma mort ? Je ne la vois pas vraiment… J’espère qu’elle ne sera pas sanglante, comme dans ces jeux tant diffusés à la télévision. Pour moi, la mort parfaite, c’est ça: Tu es vieilles, très vieille, et tu te reposes dans ton petit fauteuil. Les pieds posés sur un pouf devant la cheminée, une revue sur tes genoux –je parle d’une vraie revue, comme dans l’ancien temps-, et la pensée de tes enfants et petits-enfants heureux, qui ne doivent pas affronter la même vie que toi tu as eu. C’est ça la plus belle mort à mes yeux, et j’espère ne pas trop baver avant de l’avoir. Ou plutôt, pour l’avoir.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Je pourrais mourir pour… mon petit frère et ma petite soeur. Et ma meilleure amie. Ma mère, non. Elle est déjà morte dans ma tête. Et mon père, s’il était en vie, ça serait pareil que maman. Pablo, Anna et Anémone représentent toute ma vie. Si ils n’étaient pas là, ça fait longtemps que moi je ne serais plus des vôtres. Mon pays, ça, je ne sais pas. Il y a des rebelles qui se battent pour nos droits, et je l’approuve totalement. Mais en ce moment, si je voulais aussi protester comme eux, j'crois que ça finirait mal. Et pas que pour moi.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Non. Et heureusement! Aucun de mes proches n'a déjà participé aux Hunger Games. Je me souviens juste de cette fille…  qui était dans mon école. De son visage. Même pas de son nom… Elle était morte, elle aussi, comme les vingt-deux autres tributs. Notre district ne gagne jamais. Je ne sais même plus quand date la dernière fois! Et c’est bien triste… J’espère que personne de mon entourage ne sera sélectionné cette année, et pour les prochaines aussi.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Je les plainds. Et... il me font aussi un peu peur. Ca doit être affreux d'être le gagnant d'un jeu qui consiste à tuer tous les autres! Jamais je ne voudrais être dans leur situation. Tout ce qu'il ont sur la conscience... et le Capitole qui s'amuse de tout ça! Mourir ou vivre, dans ces conditions là, c'est du pareil au même. La vie serait peut-être même pire.

➺ QUE PENSES-TU DE L'ORGANISATION DE PANEM (DISTRICTS/CAPITOLE) ?

Je... je ne crois pas avoir le droit de répondre à une telle question. L'organisation ne me plait absolument pas. Je fais parti d'un des District le plus pauvre... Tout est plus compliqué chez nous. Je déteste le Capitole. Ils vivent heureux sans savoir qu'on meurt pour eux! Ah, non... ils le savent. Et c'est le pire dans l'histoire. Ce sont eux nos assassins.

JE VIENS D'UN MILIEU DÉFAVORISÉ, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE TIENT PLUS DANS LA LÉGENDE. DU COUP, MON NOM A BEAUCOUP DE RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE AGRICULTRICE ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE NE L'AIME PAS. JE SUIS DANS LE 10ÈME DISTRICT. AYANT 17 ANS JE PEUX PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET J'APPRÉHENDE LA PROCHAINE MOISSON, MAIS J’Y SUIS PRÉPARÉE. . ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Musique▲ Le chant de l’oiseau moqueur. Enfin! Mes mains sont fatiguées de devoir sans cesse détacher ces foutues baies. Et mes jambes tellement engourdies… Je saute de ma branche et retombe avec habilité sur mes deux pieds, nez à nez avec Anémone. Elle tire cette éternelle tronche fatiguée. Ça me fait rire ! J’enroule mes bras autour de son cou pour lui embrasser la joue avec tendresse, avant d’attraper un des gros sacs remplis de graines à porter. Ah que c’est bon de se dire que la journée est terminée ! Qu’on peut rentrer chez soi! Mais… ll ne faut pas parler trop vite. Nemo et moi avons encore des tas de choses à faire. Nous marchons, encore et encore, et j’ai l’impression que mes souliers en cuir abimés sont faits de plomb. En passant sur la place du marché, j’arrive à troquer mes misérables pièces durement travaillées dans les champs contre quelques aliments. Une miche de pain, brûlée bien évidement, et deux tomates. Je me régale déjà du repas de ce soir. Ô que ça sera bon ! Mon ventre crie famine depuis que le soleil c’est levé et je n’ai pu le rassasier que de quelques groseilles vivement engloutie pendant le travail. Oui… je sais, c’est interdit. Et je pourrais être gravement punie pour cela si quelqu’un venait à me dénoncer. La flagellation. Ou même condamnation publique ! Je me souviens du sort qu’avait eu Grand Sam. Bien malheureux pour un aussi gentil homme… Mais ne pensons pas à ces choses tristes. Nous n’en avons pas le temps. JE n’en ai pas le temps.
Le chemin habituel pour retourner à la maison, située au niveau des ghettos. Mais ici, tout est ghetto. Sauf la maison du maire et les quelques bâtiment autour de la place publique qui sont destiné aux grandes cérémonies comme… pour la moisson. J’ai la chair de poule rien qu’en y pensant. Et dire que cet événement approche de plus en plus… Et tous ces tessarae qui s’additionnent… Papa, maman, Pablo, Anna, moi. Je les ai tous pris l’année passée, et par chance, je n’ai pas été tirée ! Je remercie encore le ciel pour ça. Ou n’importe qui, qui a eu la bonté divine de me sauver ! Jamais je n’aurais tenu dans l’arène. Pas que je suis faible, mais que nous, le District 10, avons très peu de chance de gagner aux jeux. Ca fait des années qu’on n’a pas eu victoire! Je mourrais, même si je me débrouille assez bien lorsque nous allons chasser avec papa –quand il n’est pas trop saoul–.
En rentrant chez nous, nous retrouvons notre mère affalée dans le canapé. Elle a été malade toute la semaine, et n’a pas l’air de s’en remettre. Papa n’est pas encore rentré, il doit sûrement être en train de dépenser ses quelques sous au bar avec Jimmy. Tout paraît être chaotique, mais non, nous sommes heureuses. Bien plus heureuses quand il n’est pas là.

▲ Papa rentre. L’heure du dîner, nous sommes tous installé autour de la table. Maman, papa, Pablo (qui n’a encore qu’un ans) et moi. Maman nous a fait de la soupe –qui est plus un bouillon, dit en passant– avec les restes de carottes, de céleris et de choux d’hier. La vie me semble si facile en cet instant…  Papa est d’humeur calme, il n’a pas encore haussé la voix depuis son arrivée.  Il prend la miche de pain que j’ai ramené, et la coupe en deux pour y mettre une tomate et manger. Seul. Je dis que ça ne se fait pas de prendre ainsi la nourriture qui devait être partagée pour nous tous.  Il répond qu’il a tous les droits car c’est son chez lui et que si je ne suis pas satisfaite, je n’ai qu’à partir. Je cris injustice. Il s’emporte. Je m’emporte. Les coups partent si vite quand c’est comme ça… Il se lève, et vient prendre mon visage entre ses grosses mains en jurant des mots affreusement blessants dans sa barbe mal rasée. Le lui crache presque au visage. CLAC. La trace rouge de ses doigts sur ma joue. Il me cri dessus toute son autorité. Maman essaye de calmer la situation. Pablo, lui ne comprend pas, mais regarde. Je rage. Il me fait mal. Il me tord presque le cou. Je lui crie aussi dessus, du reste de voix que j’ai. Des larmes embuent mes yeux. Il ne me lâche plus alors… mon regard… posé sur le couteau à ma droite… Je l’attrape, et une seconde plus tard, je le retrouve enfoncé dans la chair de mon père. Il me lâche. Se raidit. Tombe à terre. Un Ô sort de la bouche de la bouche du petit brun, un cri de celle de ma mère, et moi, je n’y crois pas. Ça ne peut être possible. Maman pleure le cadavre de mon père, et me regarde comme… une meurtrière. Ce que je suis? ▼