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 NATALYA ► bow down bitch

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NATALYA ► bow down bitch Vide
MessageSujet: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 12:11


Anastasiya Natalya Viktoria-Milena Romanov
❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞
Bonjour. Vous êtes là pour un reportage ? Très bien, j'ai l'habitude après tout, avec le travail de mes parents. Vous les connaissez sans doute, c'est de leur nom que j'ai hérité. Oui, celui-là même qui sert d'appellation à l'entreprise que ma famille gère, Romanov. Tout le monde le connaît, et on ne manque pas de me vénérer lorsque je le proclame. Mon prénom lui-même a fini par être connu lorsque mes parents m'ont présentée devant tout le monde, lors de la création de leur nouvelle série de bijoux, comme étant leur fille. Ainsi je n'ai même plus besoin de sortir mes prénoms, Anastasiya Natalya Viktoria-Milena, communément appelée Anya, Nat, Vik et Milly par ceux qui ont le bonheur de pouvoir se vanter d'être quelqu'un que l'on pourrait qualifier d'ami pour moi, pour que l'on me reconnaisse et qu'on me lance un regard plein d'envie et d'admiration. Pourtant, je ne suis pas bien vieille, en tous cas pas assez pour assumer d'être si connue dans mon district. Après tout, je n'ai que 18 ans, je suis encore en âge d'être tirée au sort lors de la Moisson, chose que j'attends plus que tout au monde. Ne me croyez pas folle, n'oubliez pas que je suis une habitante du district un, comme vous pouvez vous en douter, il est donc tout sauf étrange que les Jeux m'attirent, que je les admire même, contrairement à bon nombre de personnes dont j'ai eu l'occasion de me moquer. Le fait que mes journées débutent et se terminent dans ce district et pas un autre, c'est la raison pour laquelle l'entreprise de mes parents porte justement sur les bijoux, quoi de plus logique, n'est-ce pas ? Après tout, le district un est basé sur le luxe, bien agréable métier quand je constate celui des autres habitants de Panem. Mais je ne les plains pas, je me réjoui, car le destin m'a choisi pour être née favorisée. Et on ne peut pas non plus dire que je ne fais rien de ma vie, sachant que je participe tout de même au bon fonctionnement de l'entreprise en étant le visage et mannequin officielle de la gamme de bijoux que vendent mes parents. Cela me permet d'accéder à plus d'avantages que je n'aurais pu l'imaginer autrefois, des avantages que je goûte avec joie, tout en narguant mes camarades, en leur donnant la preuve de ma domination dans l'échelle de la vie, je suis en haut de tout le monde, de tout être, et il est temps que mon entourage l'accepte, la plupart l'ayant déjà fait.

On ne peut pas dire que je sois un ange, c'est vrai, je ne compte pas vous mentir. Pourtant, je suis une bonne menteuse, jamais on ne peut être sûr que ce que je dis soit vrai. Mais cette fois-ci, juste pour cette fois, je vais vous révéler la complète réalité, car ma vie n'est pas constituée que de mensonges. Je suis très réellement dominatrice, habituée à être au-dessus de beaucoup, à dédaigner ceux qui ne sont pas à mon niveau. J'aime avoir le contrôle, et je suis aussi manipulatrice que cela est possible. Très jalouse, je ne supporte pas que qui que ce soit me dépasse, et encore plus en beauté. Mais jusqu'à présent je n'ai jamais vu qui que ce soit qui m'égale à ce niveau-là, d'après moi mon physique reste le symbole de la perfection. Bien évidemment que non, je ne suis pas narcissique, ce ne sont pas des idées que je me fais. Trouvez une jeune femme plus magnifique que moi-même, et ensuite vous reviendrez me parler, avec des preuves. Profondément égoïste, je ne penserais jamais à qui que ce soit d'autre que moi-même, et donnerais encore moins à autrui. Je n'ai jamais été sadique, ce n'est pas parce que je suis riche que je suis un monstre tout de même ! En revanche, je suis prête à tout pour obtenir ce que je veux, même si je dois empiéter sur les autres, tant que je réussi, car ma propre réussite reste à mes yeux mille fois plus importante que celle de mes camarades, et à raison ! Cependant, je n'ai pas que des défauts. Enfin, je crois. Rusée comme personne, je saurais toujours trouver une solution à mes problèmes, et attaquer quand on s'y attend le moins. Depuis toute petite, j'ai appris à manifester de l'intelligence et de la force pour me faire accepter par le reste des carrières, car oui j'en suis une, une bonne est pure carrière, et je suis la reine d'entre eux, et ce pas pour ma force, mais parce que je sais les piéger à leur propre jeu. Je ne connais pas le sens du mot perdre et ma nature de leader, ce qui m'a rapidement fait accéder à ce rang, en plus de ma capacité à jouer du point faible de chacun, que je pressens facilement. Autant dire que dans ce groupe de brutes épaisses, diriger est particulièrement agréable, et je sais m'imposer très fortement, assez pour prendre les rênes de tout. Je reste très passionnée par ce que je fais, et très caractérielle, celui qui me dominera n'est pas encore né. Mes parents eux-même ont bien du mal à me donner des ordres.Enfin, même cela, je ne suis pas sûre que ce soit une qualité. Bon, autant ne pas continuer de chercher désespérément, retournons sur mes défauts, la liste est encore longue. Je suis une fille emplie de dédain, et très moqueuse. Gare à faire un faux pas devant moi, vos souvenirs de ce moment vous marquerons à tout jamais, et ce de très mauvaise façon. Il est vrai que j'aime me pavaner, et me montrer plus forte que mon entourage, pour bien prouver que je suis la seule capable de gagner les Hunger Games, c'est bien connu. Jamais personne ne me dépassera, et j'y tiens. Ces jeux, je les apprécie, et les attends fébrilement, en espérant plus que tout au monde faire partie du dernier auquel mon nom pourra être tiré. Et je suis formelle, si jamais je ne suis pas prise, je me porterais volontaire par moi-même, car il est temps de prouver que je ne suis pas qu'une poupée en porcelaine, je suis aussi une femme forte, qui sait se battre, et qui n'attends que de prouver qu'elle a des capacités. Je reste favorable au gouvernement. Après tout, avec le travail de mes parents et le mien, c'est évident n'est-ce pas ? Mes virées professionnelles au Capitole ne m'ont que confortées dans l'idée que Panem est dirigé de façon incroyable.

Après mon caractère, mes pensées, vous tenez encore à apprendre des choses de moi ? Eh bien, je n'ai jamais vu un reportage aussi poussé. Mon physique ? Mais enfin, vous me voyez devant vous ! Bon très bien, de toute façon ça m'est égal, je n'ai rien à faire aujourd'hui. Come vous avez pu le voir, j'ai de longs cheveux blond paille luisants, qui sont, je le répète, tout à fait naturels. De taille plutôt grande, je n'hésite pas à m'allonger encore avec des chaussures à talon coûtant une fortune. Comme toute mannequin qui se respecte, ce sont mes jambes qui font toute ma taille, et leur finesse pourrait donner l'impression que je marche sur des allumettes, menacée de tomber à chaque pas. Pourtant il ne faut pas se fier aux apparences, elles sont emplies de force, tout comme le reste de mon corps fin. Ce qui reste le plus étonnant chez moi, c'est mon regard, d'un bleu céruléen dont on ne peut se détacher. J'en suis très fière et n'hésite pas à en jouer. Ils sont surmontés d'une paire de sourcils fins et fournis juste comme il faut. J'ai un nez légèrement retroussé, qui va très bien avec mon visage ovale, je vous préviens tout de suite ! Ma bouche charnue et rose saumon au naturel est également assez agréable à regarder si je puis dire. Tout ce que je porte me va, ce qui simplifie la tache de mes parents lorsqu'ils me font porter leurs bijoux avec des vêtements luxueux lors de mes séances de mannequinat. J'ai été gâtée par la nature, n'est-ce pas ? En revanche il subsiste un défaut chez moi, juste un petit défaut : une tache de naissance en forme de flèche allant vers le bas, qui demeure cachée sur le haut de ma cuisse. Jusqu'à présent, personne ne l'a jamais vue, mais je ne sais pas ce qui adviendra le jour où on la découvrira. Est-ce qu'on me reniera, on me croira moins belle que je ne le suis ? Je ne le sais pas, et je n'aurais jamais envie de le savoir, car le jeu n'en vaut pas la chandelle, autant ne pas prendre de risques.

about games and relative.
Je ne mourrais pour personne enfin ! Cela est bien connu, seule ma vie m'importe, et celle des autres ne sont qu'accessoires, qui ne méritent pas que je m'en soucie. Quelques fois évidemment, je me suis dis : ❝Et si jamais tu avais un enfant, quelqu'un dont sa vie ne reposerait que sur toi ? Un bébé qui partagerait le même sang que toi ?❞ Eh bien, je ne sais pas trop dans ce cas-là. Si j'avais un enfant, peut-être que je serais prête à sacrifier ma vie pour lui, mais je n'en sais rien. En revanche il est certain que je ne ferais qu'hésiter si il s'agissait de l'existence de mes parents. Mais au moins ils auraient le bénéfice du doute, et peut-être même je ferais passer leur vie avant la mienne, mais rien n'est moins sûr. J'attends encore de le voir pour le croire. Je dis sans doute cela pour avoir bonne conscience, pour me dire que je ne suis pas un monstre, comme on pourrait le penser. Très bien, il est temps que je vous délivre le fond de mon esprit. Mes parents ont déjà fait leur temps, cela est un fait, posez-leur la question, ils répondront sans doute de la même façon que moi. Il est temps que moi je vive, ils m'ont passé le flambeau, et je ne le leur rendrais pas. Ma vie n'appartient qu'à moi, à moi seule, et il est hors de question que je la donne, pas même à un être cher. Seul un enfant sorti de mes propres entrailles pourrait se vanter d'avoir eu l'accord de sa vie en échange de la mienne. Mais même de cela je ne suis pas sûre, si je ne suis pas assez vieille à ce moment-là, si je ne pense pas avoir fait mon temps, il est clair que cet enfant mourra, si cela me permet de vivre.
Eh bien, je m'entraîne encore pour le moment, mais même avant de connaître l'existence des jeux, j'avais un donc tout particulier pour la persuasion. J'ai toujours menti et aimé faire cela, le mensonge est chez moi extrêmement développé et important, tout le monde crois à ce que je dis, tout le temps, à chaque minute, et sans exception. Mon agilité, ma discrétion, mon instinct de survie et ma rapidité se sont également manifestés assez tôt chez moi. Il ne faut pas croire qu'une fille du district un est forcément lourde et concentre toute sa force dans ses poings. Non, bien que j'ai toujours mangé à ma faim, je suis de nature très légère, ce qui est incroyablement favorable à ces capacités. J'aime également à me battre à une ou deux épées, car malgré ma finesse, je tiens tout de même à me battre de façon un minimum féroce. On peut donc dire que j'ai beaucoup de capacités, effectivement, mais vous le verrez bien assez tôt, ce n'est pas toutes seules qu'elles sont apparues, je me suis entraînée toute ma vie, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'arrêter, car il faut encore que je m'améliore, que je développe mes capacités et que je m'en crée d'autres, afin de prouver à quel point je suis supérieure, invincible et sans faiblesses. Jamais plus je ne vivrais la honte, jamais plus, et je compte bien y veiller, même si pour cela je dois sacrifier des plaisirs, des vies, des biens, même si jusqu'à présent je n'ai pas eu à le faire. Tant que l'on sait que je suis prête à tout, et que l'on me craint comme je mérite d'être crainte, que l'on me respecte plus que quiconque.
Des proches qui ont participé aux Jeux ? On peut dire que vous connaissez mal ma famille. Il n'y a pas réellement beaucoup de Romanov qui ont participé aux Jeux, pour la simple et bonne raison que cette famille est basée sur le luxe, et pas sur le combat, contrairement à moi, qui met un pied dans ces deux mondes. Je connais seulement deux personnes qui m'étaient liés par le sang qui y ont participé. Il s'agissait de ma cousine, une certaine ❝Dolce❞. Elle avait tenu quelques jours, avant de se faire tuer par les membres de son groupe, si naïve qu'elle était. La honte de sa mort m'avait tellement envahie que j'ai tout de suite décidé de l'oublier à jamais, et de faire comme si jamais elle n'avait fait partie de ma famille. Le deuxième était mon frère, tout simplement, plus âgé que moi de 20 ans, sachant qu'à cette époque je n'étais pas encore née. C'était durant la cinquante cinquième édition des Hunger Games. Cet imbécile était aussi beau que moi d'après ce que j'avais pu voir lors de mes visionnages des enregistrements. Grand, fort, intelligent, blond, les yeux bleus comme l'océan... Ses capacités et sa beauté le rendaient plus que favorable à gagner, et toutes les filles comptaient le demander en mariage à sa sortie des Jeux, ce qui m'arrangeait très bien, je pourrais utiliser sa chambre à mes propres fins. Mais il avait fait la pire erreur possible, il s'était allié à une fille du district douze, ❝Apple❞. Cette fille, je ne la connaissais pas et ne l'aimait pas. Mais ce n'était pas le cas de mon frère qui, comme un imbécile, est tout de même tombé amoureux d'elle. C'est la raison pour laquelle il est mort, mort pour elle, et je me suis jurée de ne pas faire la même erreur. Tout ce que je sais, c'est que cette fille va payer, payer pour avoir embobiné mon frère et pour être responsable de sa mort, ainsi que de la honte que j'ai dû endurer peu après ma naissance, apprenant de façon très douloureuse le scandale qu'avait propagé son sacrifice, ainsi que le mal que j'ai eu à m'en extirper et à me faire respecter malgré cette histoire plus que malsaine pour ma réputation, que j'entretiens jour et nuit.
Les Jeux, ce sont comme un rendez-vous familial. Tous les Romanov entrent dans notre gigantesque maison pour profiter de notre immense télévision, tout en mangeant comme des rois. J'aime ces moments, mais pas parce que j'ai les moyens de retrouver des membres de la famille, non, loin de là. Tout ce qui m'importe, c'est d'étudier les moindres faits et gestes des concurrents, pour apprendre, me préparer à toute éventualité, m'améliorer. Je veux être sûre de gagner, et prouver à tous mes capacités. Le visionnage des Jeux est donc pour moi un exercice, une leçon que j'aperçois en direct. Jamais je ne raterais une miette de la moindre édition, j'aurais toujours quelque chose à apprendre dans l'une d'elle. Finalement, je pourrais même dire que la présence de ma famille à ces moments est indésirable, car elle m'empêche de me concentrer comme je le devrais, comme je le voudrais. Celui qui osera gaspiller mon attention plus qu'il n'en a le droit, et ce droit est très limité, s'attire mes foudres, et l'assurance que le groupe des carrières ne l'épargnera pas. Il s'agit sans doute de la raison pour laquelle le domaine dans lequel je vis est bien plus calme lors de mon entrée dans une pièce, et j'aime cette sensation de créer la peur sur mon passage, car c'est bien connu, je ne crains rien et est prête à tout lorsque je tiens à quelque chose, particulièrement lorsque la colère m'anime. Bonne raison pour se tenir à carreau lorsque je suis là, autrement les circonstances seront lourdes, extrêmement lourdes, et j'y compterais, on peut en être sûr.
Les vainqueurs des Jeux ont eu de la chance. Ils ont su se montrer féroces et forts, et c'est leur attitude que je dois adopter. En revanche, ils ont des défauts, que j'ai su repérer. Et ces défauts ne les rendent pas aussi parfaits que je m'en suis donnée le but. Ils ont à apprendre, et je me dois d'être parfaite, d'être meilleure qu'eux. Alors au fond, ce sont des rivales n'est-ce pas ? Mais si jamais j'en vois un, sans doute que je me montrerais sympathique avec lui, pour attirer ses bonnes grâces. Le mensonge est la base de la vie, et on peut dire que je vais vite en besogne. En revanche, ceux qui ont gagné en se battant non pas contre l'arène, mais contre ses occupants, les adversaires réels, ceux-là je les respecte profondément, et les envie, sans que cela effrite un minimum mon besoin de les dépasser, de me montrer meilleure qu'eux. Au moins dira-t-on que ma sympathie avec eux sera réelle, et pas un tissu de mensonge. J'espère sincèrement que le jour viendra où moi aussi j'aurais droit à la chance d'avoir ce qu'ils ont eu, vaincre en le méritant, sans que la chance y soit pour quoi que ce soit. Vaincre en tuant lorsqu'il le faut, en sachant faire de l'arène son alliée, en se faisant un groupe de personnes à l'aide de mensonges pour ensuite se retourner contre eux... Tout cela avec mes propres moyens, et je sais que j'en suis capable, je sais que un jour ou l'autre je m'élèverais au rang des vainqueurs méritants, car il s'agit de ma destinée, cela ne fait aucun doute.
N'oubliez pas que je viens du district un, je ne me vois donc pas être insatisfaite de ma vie. Tous les jours j'ai le bénéfice de m'entraîner en vue de l'arrivée des prochains Jeux, tout en étant une mannequin réputée et le visage de l'entreprise de mes propres parents. Ce rôle me permet des virées professionnelles qui sont on ne peut plus agréables. Oui, ma vie est parfaite, je la trouve parfaite, et personne ne pourrait le contredire. Ma richesse et mon statut social me permet d'obtenir tout ce dont j'ai envie, sans attendre. Je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche, et j'en suis heureuse. Il s'agit de la preuve que dès ma naissance, je suis favorisée par tout : la chance, qui me poursuit et que j'accueille avec plaisir d'ailleurs, tout en narguant mes camarades qui ne la trouvent pas aussi souvent que ma petite personne, la malchance, qui elle me fuit comme la peste, sans doute car elle sait que je suis bien trop combattive pour la laisser m'envahir, ainsi que mon statut social, élevé au plus haut, qui m'a rendue riche entre les riches, puissante entre les puissants. Cela n'est-il pas un signe, un signe qui me suivra jusque dans les Hunger Games car cela est clair, tous les détails qui ont fait de ma vie ce qu'elle est, témoignent de ma destinée certaine en tant que vainqueur crainte des Jeux de la Faim.
Les Pacificateurs sont là pour maintenir l'ordre, et malgré le fait que je ne respecte personne, j'approuve leur rôle, ce qu'ils font. Car je sais que leurs actions sont pour le bénéfice du Capitole, et sans Capitole, pas de Jeux, et sans Jeux, je n'ai plus de raison d'exister. On pourrait donc presque dire que leur travail maintient indirectement ma vie, et sans leur en être reconnaissante, je constate tout de même qu'ils me sont utiles, et je ne vais pas à l'encontre de leurs actions. Tout en étant les chevaliers servants du gouvernement, ils sont également les miens, en préservant ma destinée, en préservant ce auquel je tiens le plus au monde. Et je ne vais pas mentir, je me plais à les regarder travailler, rappeler à l'ordre, parfois violemment, les imbéciles. Je suis loin d'être sadique, pourtant mon instinct moqueur ne me pousse qu'à rire de ceux qui oublient les règles, et de les imaginer se faire rembarrer non pas par un Pacificateur, mais par moi. Sans doute que cela doit être encore plus agréable et amusant dans des districts pauvres, lorsque je gagnerais ces prochains Jeux, car j'en suis certaine il n'y a que cela qui puisse arriver, et que je ferais la tournée du vainqueur, je prendrais mon temps pour observer le Pacificateur des districts les moins favorisés, afin de mieux m'amuser intérieurement.
Lorsque la Moisson arrive, je me sens excitée, incroyablement excitée. J'espère de toute mon âme d'être tirée au sort, malheureusement jusqu'à présent, cela ne m'est jamais arrivé. Jamais je n'ai eu le courage de me porter volontaire, et je l'ai payé cher, en voyant toutes ces personnes gagner à une place que j'aurais dû, que j'aurais voulu avoir, je m'effondrais, jalouse et terriblement en colère contre moi-même. C'est donc la raison pour laquelle j'attends cette Moisson de pied ferme, bien décidée à cette fois-ci, me porter volontaire et gagner. Ce n'était pas la peur qui m'avait empêchée de faire ce à quoi j'aspirais plus que tout au monde, seulement en ce temps-là je n'étais pas sûre qu'il s'agissait là de ma destinée, je me demandais encore si il ne s'agissait pas plutôt du mannequinat, pour lequel je suis douée, je dois bien l'admettre. Mais à présent, je le sais et j'en suis sûre, je me suis entraînée toute ma vie pour cela, je suis née avec les conditions pour cela, il est donc temps que je donne au district 1 un vainqueur qu'il n'a plus eu depuis pas mal de temps à présent, et ce sera moi, je compte bien y veiller.


JE VIENS D'UN MILIEU extrêmement favorisé, heureusement, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante, bien trop pour un seul district, mais je m'en réjoui. DU COUP, MON NOM A sept CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE mannequin officielle et visage de la gamme de bijoux de mes parents ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adore cela, il s'agit de toute évidence de ma vocation, après gagner les Jeux. JE SUIS DANS LE premier DISTRICT. AYANT dix huit ans, JE peux encore, grâce au ciel, PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je me suis déjà entraînée, on peut dire que j'attends la prochaine Moisson avec impatience. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
reality is here.

Bonjour, je m'appelle Mouna en vrai mais mon pseudo c'est Tricky Hailee, et ce depuis peu, alors vous ne le rencontrerez pas souvent. Je suis née en France, bien que mes parents soient marocains. J'ai 13 petites années et j'attends encore de découvrir le reste de ma vie. Il est évident que j'ai lu la totalité des tomes Hunger Games, une vraie réussite d'après moi, je l'adore, grande fan. Le forum est pour moi une totale réussite, c'est du bon boulot, et c'est peu de le dire.

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Dernière édition par A. Natalya V-M. Romanov le Lun 6 Mai - 13:27, édité 14 fois
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NATALYA ► bow down bitch Vide
MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 12:12


tell us your story.



le sacrifice honteux
ANNÉE 2290

Il se faisait déjà tard tandis que la jeune femme était posée sur un fauteuil de cuir, un verre de jus de fruit à la main, tout en regardant avec avidité l'écran fixé sur le mur. Ses longs cheveux blonds donnant l'impression d'admirer le spectacle d'un lac d'or en fusion encadraient son visage très droitement, comme si elle avait passé plusieurs heures à arranger ses mèches rebelles pour assurer une coiffure plate, suivant la ligne de ses traits sans le moindre écart. De temps à autre, elle portait son verre à ses lèvres, sans vraiment y porter une quelconque attention. Le temps passait sans qu'elle ne bouge, sans qu'elle esquisse le moindre geste pour partir, ou afin de s'asseoir de façon plus confortable, tendue comme elle était. Soudain, des bruits de pas sur les carreaux de marbre se firent entendre, sans que la jeune femme n'ait l'air d'être surprise. Une main se posa sur son épaule, douce et réconfortante, sans qu'elle ne cilla, les yeux toujours vrillés sur l'écran, qui émettait des faibles bruits de râle. ❝Chérie, tu devrais arrêter de regarder la télévision. Calhen va très bien s'en sortir, sois en sûre. Viens dormir.❞ Ces paroles, pourtant dites faiblement et sur un ton presque enjoué, eurent un effet considérable, car la jeune femme se mit à pleurer, tout d'abord discrètement, jusqu'à éclater en sanglots. L'homme qui se trouvait en sa compagnie abandonna donc les armes et s'éloigna, un dernier regard sur ce qui semblait être sa femme. Mais une voix l'arrêta, une voix peu sûre et trébuchant ici et là. ❝Non, reste avec moi... Je vais dormir dans quelques minutes, laisse-moi juste voir notre fils achever son assaillant.❞ Un sourire se dessina sur les lèvres de son mari, qui s'approcha lentement d'elle, puis le tenu la main, accroupi sur le tapis aux longs poils. Sur l'écran, quelques coups de couteau s'assénèrent dans un corps pantelant, puis un visage malicieux aux cheveux blonds ébouriffés s'affichèrent, devant le regard fier des deux adultes, ses parents. Le jeune garçon sourit, puis envoya un baiser à la caméra, marque d'affection destinée à ces deux spectateurs, qui lui en envoyèrent en retour, sachant pertinemment qu'il ne pouvait le voir. Enfin, la mère et le père partirent d'un même pas vers leur chambre, main dans la main, sans éteindre la télévision, en quête d'un bruit suspect. Sur l'écran un combat faisait de nouveau rage, mais les parents pouvaient dormir tranquilles, leur fils n'y était pas mêlé.

ANNÉE 2290

Le lendemain vit un soleil très présent, pourtant peu de personnes sortaient pour en profiter, la plupart des habitants du district trop occupés à admirer le spectacle que leur offrait leur télévision respective. Le jeune couple en faisait partie, et dirigeaient leur entreprise à distance, par téléphone, tout en vérifiant à chaque minute l'état de santé de leur fils. Ce dernier, contrairement à ses adversaires, n'avait subi que quelques égratignures, sans plus, son bon sens l'ayant mené à jeter ses camarades carrières dans la gueule du loup plutôt que lui-même, ne profitant que des bénéfices de leurs missions. Chaque jour lui voyait un nouveau cadeau de sponsor, son physique de rêve et son sourire malicieux ayant séduit toutes les jeunes femmes du Capitole, au grand bonheur de son père, qui proclamait à qui voulait l'entendre que ce charme indescriptible venait de lui-même. La mère, elle, bien plus en retenue par la faute de sa peur si compréhensible, se contentait de rester durant toute sa journée dans son salon, à regarder les exploits de son enfant sur la télévision tout en passant de temps en temps quelques coups de téléphone lorsque son mari ne pouvait pas assurer telle ou telle tâche au sein de leur entreprise de bijoux de luxe. Tandis qu'elle regardait l'écran avec calme, un verre de thé à la main, Calhen courait dans la forêt, un groupe de tributs à ses trousses. Tout en avançant il riait, comme s'il ne s'agissait que d'un jeu, alors que ses assaillants le poursuivaient des haches à la main, leur regard n'exprimant que la haine. Soudain, à la bordure d'une grotte, il sauta sur une branche, puis escalada un arbre, tandis que ses poursuivants ne comprenaient plus ce qui se passait. Mais l'apparition d'un ours leur remirent les idées en place. Ils tentèrent de s'enfuir, mais l'animal leur sauta dessus, et les dévorèrent vivant, leurs cris pour seule mélodie au sein de l'arène. Calhen, bien installé sur une branche haute, ne regardait pas le spectacle, trop occupé à contempler une jeune fille un peu plus jeune que lui, qui le rejoignait d'arbre en arbre, sans même qu'il songe à s'enfuir. Lorsqu'elle fut à son niveau, il lui sourit tout en lui disant, d'un ton ferme contrastant étrangement avec l'expression de son visage : ❝Qu'est-ce que tu me veux ? Ici c'est pas un terrain de jeu, tu devais t'en aller avant qu'il ne t'arrive malheur.❞ Une gifle brûla alors sa joue, lancée par la nouvelle arrivante. Le jeune garçon la regarda alors, sans la moindre trace de sympathie dans ses yeux, comme pour lui dire de s'en aller sur le champ. Mais l'adolescente feint de ne rien voir, et dit, très détendue : ❝Je te propose de faire alliance. J'ai remarqué que tu ne sais pas chasser, et à moins que tu ne deviennes cannibale, les cadeaux des sponsors ne te suffiront pas. Or, j'ai assez d'expérience derrière moi pour nous procurer de quoi nous nourrir chaque jour. Et je doute que beaucoup de femmes du Capitole survivront si tu meurs, tu es une vraie star pour elles.❞ Plusieurs coups de canon tonitruants se firent entendre, et Calhen fit le compte des tributs dévorés par le mammifère. Soudain, il constata qu'il manquait un coup de canon, et lança un couteau dans un des organes vitaux de celui qui semblait encore vivant. Cette fois-ci, le canon fit un nouveau coup, laissant un jeune garçon heureux de son travail. Puis il se tourna de nouveau vers la jeune fille. ❝Tout d'abord, sache que je ne te fais pas confiance. Alors si tu veux faire alliance avec moi, je te préviens tout de suite. Au moindre coup en douce, je ne donnerais pas chère de ta peau. Quel est ton nom, et ton district ?❞ Semblant ne pas y croire, l'adolescente sursauta à la réponse de son interlocuteur, ce qui fit tanguer la branche sur laquelle les deux jeunes gens étaient assis. ❝Excuse-moi. Bon très bien, de toute façon je ne me vois pas vraiment m'attaquer à toi, tous les sponsors de la Terre se chargeraient de m'achever, de quelque façon que ce soit. Et sinon, je m'appelle Apple, et je viens du district douze. Ah, et aussi ! J'ai quinze ans.❞ Elle tendit une main que Calhen serra. ❝Enchanté. J'imagine que tu connais mon nom, puisque tu sais que la chasse et moi ça a toujours fait trois.❞ Amusée, Apple sourit faiblement, puis s'installa plus confortablement sur la branche, enthousiaste. Elle hésita quelque peu tout d'abord, son attitude timide contrastant avec la gifle qu'elle avait tout d'abord asséné à son allié. Enfin, elle se décida à lâcher plusieurs phrases, d'une voix moins hésitante que le suggéraient ses mains craquant tour à tour chaque doigt. ❝Bien sûr que je connais ton nom ! Tu es Calhen Romanov, seize ans, le favori incontesté des Hunger Games ! Les habitants du Capitole ne jurent que par toi, si bien que les autres tributs sont totalement oubliés.❞ Elle ramena derrière elle une mèche de cheveux derrière son épaule. Son nouvel allié sembla étonné tout d'abord, puis sourit à son tour. Il s'agissait là d'une histoire qui promettait d'être longue, mais la mère du jeune garçon, derrière l'écran, la voyait d'un très mauvais œil, pressentant le pire.

ANNÉE 2290

Quelques jours plus tard, dans l'arène, un énorme tsunami inonda une grande partie des territoires, emportant plusieurs tributs dans la mort, tandis que quelques uns se réfugiaient dans des cavernes d'animaux, après les avoir tués cela va de soit. Calhen et Apple, jouant la stratégie, se cachèrent dans un carré d'herbes hautes qui n'avait pas connu le ravage de l'eau. Ensemble, ils se créèrent un petit nid douillet, tandis que la jeune fille allait de temps en temps chasser ce qu'elle pouvait trouver. Ils cueillirent des baies et s'en firent une grande réserve. Une fois tous les préparatifs nécessaires à leur confort terminés, ils attendirent que l'inondation se calme et se retire. Alors que leurs adversaires se battaient avec les forces des éléments, les deux jeunes gens apprirent à se connaître, et devinrent rapidement de bons amis. Mais la mère du tribut du un, elle, voyait très bien la lueur qui brillait dans leurs yeux. Tout cela était allé bien trop loin, la relation des alliés avait évolué, trop. Leurs rapports s'étaient transformés en amour inavoué, sous le regard désespéré des habitantes du Capitole. Lorsque enfin l'eau disparu des surfaces de l'arène, les adolescents s'enfuirent loin de leur camp tout en riant de bon cœur, afin de ne pas attirer la présence d'adversaires. Pourtant, malgré cette précaution, alors qu'ils couraient le long des champs, un tribut aux muscles plus que développés les attaqua, une épée à la main. Sans hésitation, les deux jeunes gens prirent chacun un couteau effilé, et le lancèrent à tour de rôle sur leur assaillant, qui s'effondra lentement, dans un râle. Calhen ainsi que Apple s'en sortirent avec quelques égratignures, pas assez pour inquiéter réellement qui que ce soit. Pourtant, la mère du jeune garçon se mit à pleurer, pleurer comme personne avant elle, car elle savait. Elle savait que après ce tribut, il ne restait plus qu'un adversaire à exterminer, avant que les deux alliés soient obligés de tuer l'un d'entre eux, afin que quelqu'un rentre enfin chez lui. Alors que les larmes lui faisaient éclater en sanglots, une explosion pulvérisa un énorme carré de terre, à quelques mètres des adolescents. Prenant peur, ils s'enfuirent le plus vite possible, main dans la main. Soudain, une grotte entra dans leur champ de vision, ils se précipitèrent à l'intérieur, pour trébucher sur un corps, qui émit un gémissement. La silhouette se leva, et on perçut l'éclat d'une lance à ses mains. Apple sursauta, et s'empressa d'empoigner son couteau, avant de ressentir une brûlure sur le bras, œuvre du tribut qui s'appliquait si bien à les attaquer. Outré, Calhen sauta sur leur assaillant, et le bourra de coup, de telle façon qu'il lâcha la jeune fille en poussant un cri de douleur. Cependant il en profita pour asséner un coup de lance dans la jambe du tribut du un. Il s'éloigna en titubant, lança un couteau dans la gorge de son adversaire, puis tomba au sol, alors que son alliée pleurait, venant de comprendre la tristesse que ressentait à ce moment la mère de son ami. L'un des deux allait devoir mourir, à présent que tous leurs obstacles étaient exterminés.

ANNÉE 2290

Tandis que Calhen gémit au sol, Apple se précipite vers lui, et le prend dans ses bras, les larmes aux yeux, tout en criant qu'il lui fallait des médicaments. Le jeune garçon, tout en se tordant de douleur, sourit, car il avait comprit, tout comme sa mère et son amie avant lui. Mais il ne semblait pas en avoir peur. Il poussa même un petit rire, sous le regard plein de détresse de l'adolescente. En traînant à terre, le tribut du un tenta de se traîner hors de la grotte, alors que son alliée qui ne l'était plus l'empêchait de faire un quelconque geste. ❝Imbécile ! Ne bouge pas, il y a trop de sang, trop de sang... Arrête ne bouge pas je te dis ! Je t'en supplie.❞ Calhen sourit de nouveau, très sincère... Il repoussa la main d'Apple de sa jambe, et la prit dans la sienne. Il se mit alors à embrasser la paume, alors que les joues de son amie s'enflammaient. Il dit faiblement : ❝Je sais que tu sais. L'un de nous va devoir mourir. Lorsque je partirais de ce monde, promets-moi de te rappeler des moments que l'on a passé ensemble. De la fois où tu m'as giflé. De la fois où j'ai raté une proie facile...❞ Il s'éloigna lentement de la jeune fille, qui tenait plus fort que jamais sa main. Elle pleurait, ses larmes ne se tarissaient pas. D'un geste, Calhen sécha son visage, puis lui déposa un baiser sur la joue. Dans un effort qui lui arracha une grimace, l'adolescent se leva et sortit de la grotte en boitant, en proie à toutes les caméras, le filmant de tous côtés. Pas une seule larme ne coula, il se contenta de porter trois doigts à sa bouche et de les repousser, face aux arbres, tel que Apple le lui avait appris. Cette dernière se précipita vers lui, trébuchant de tous côtés. Elle s'arrêta lorsqu'elle fut aux côtés de son ami, intimidée... Ses yeux étaient rouges, signe qu'elle avait pleuré de plus belle une fois seule dans la grotte. Calhen s'approcha d'elle et lui caressa les cheveux, avant de souffler, ému : ❝Apple, ne m'oublie pas... Je t'aime.❞ Puis avant que l'adolescente ne puisse faire quoi que ce soit, il sortit de sa poche un couteau déjà empli de sang, et l'enfonça dans son ventre. Il s'effondra, dans un râle. Son amie se précipita vers lui, et reposa sa tête sur le torse du jeune garçon, tout en pleurant. Elle marmonna quelques mots que personne ne put entendre pendant plusieurs minutes, puis un coup de canon se fit entendre. Alors, elle hurla de toutes ses forces, en chœur avec la mère du mort récent. Ensemble, elles crièrent, et sans se voir, sans se toucher, sans se connaître, elles ressentaient à ce moment la même douleur dévastatrice. Un hélicoptère vint emmener Apple, qui se débattit de toutes ses forces, frappant tous ceux qui se trouvaient à son niveau. Puis elle s'évanouit. Les jours suivants, tout le district un fut en deuil, et l'entreprise des parents de Calhen cessa de tourner pour quelques temps, ses deux dirigeants bien trop ravagés par la tristesse pour faire quoi que ce soit. Enfin, la Tournée du Vainqueur fut annoncée. Elle se passa plutôt bien, l'histoire triste de l'amour unissant le tribut du un à celle du douze ayant touché le cœur de beaucoup. Cependant, de district en district, la situation se dégrada, et une fois arrivée au un, Apple fut accueillie par un silence froid, des pleurs et des cris de colère. Soudain, emportée par sa tristesse, la mère de Calhen hurla, les larmes inondant ses yeux : ❝Pourquoi ? Pourquoi l'as-tu laissé mourir ? Pourquoi m'as-tu enlevé mon fils, ma raison de vivre ? Pourquoi n'es-tu pas morte, quand il aurait dû vivre !❞ Puis elle s'effondra, et son mari tenta de la soutenir, avec l'aide de quelques camarades. Apple, rongée par le remord et le désespoir, pleura à son tour, et gémit. Son mentor la protégea d'une main et tenta de la réconforter, mais elle le repoussa et cria : ❝Oui, j'aurais dû mourir, je le voulais ! Je voulais mourir, au lieu de lui, car Calhen ne mérite pas la mort, il mérite une vie exceptionnelle ! Croyez-moi, si je pouvais remonter le temps, je le ferais. Mais je ne peux pas, tout ce que je peux faire, c'est me lamenter et pleurer en pensant à lui, car je ne peux pas faire autrement. Je suis triste, triste parce que je l'aimais. Et je suis désolée, désolée que par ma faute votre fils soit mort, car cela aurait dû être moi.❞ Puis elle se retira, en titubant, comme si sa douleur l'empêchait de marcher. Apple devint alors le vainqueur des Jeux la moins appréciée par les districts favorisés, mais quelle importance ? Tout ce qui comptait à ses yeux, c'était sa tristesse, sa tristesse d'avoir perdu l'être qu'elle aimait de tout son cœur, et partir du moment où Calhen était mort, quelque part elle l'était aussi.



la naissance d'une héritière
ANNÉE 2294

Allongée sur un lit d'hôpital, la future mère hurlait, des veines ressortant sur son front. Son mari, ayant obtenu le droit d'assister à l'accouchement, se tenait à côté d'elle, lui serrant la main. Une foulée de sage femmes s'agitaient dans la salle, quelques unes prenant leur temps tandis que d'autres couraient, un dossier apparemment important à la main. Après plusieurs minutes de douleur, de cris, de gifles et tant d'autres, un bébé dont on pouvait déjà apercevoir un duvet blond paille sur le crâne criait entre les mains de sa mère, qui souriait à pleine dent, imitée par son mari, qui remarqua avec fierté : ❝Regarde Briony, elle a la même couleur blonde que moi. Cette fois-ci ce n'est pas du blond or, mais du blond paille, je t'avais bien dis que cette fois-ci la couleur de cheveux serait la mienne.❞ Tout en se tordant de douleur, la mère, rit, amusée. Effectivement, contrairement à Calhen, cette petite avait les cheveux de son père. En pensant à son fils, mort quatre ans auparavant au cours des Hunger Games, suicidé pour le profit de sa bien aimée, Apple, elle laissa quelques larmes couler, puis se reprit lentement. Son mari passa une main dans ses cheveux afin de la réconforter, et elle se calma, séchant ses joues d'un geste, alors qu'une sage femme prenait le bébé dans ses bras pour la laver de tout son sang, à présent qu'elle ne hurlait plus. ❝Viktor, je ne veux pas que notre fille apprenne l'existence de Calhen. Je veux qu'elle ignore tout de lui le plus longtemps possible... Je ne tiens pas à ce que la même histoire qu'avec lui se reproduise... Je n'y survivrais pas, tu le sais. Lorsque j'ai accouché de... lui, je n'avais que seize ans, il était le fruit d'une jeune passion, et l'on s'est marié une année plus tard, alors qu'il était déjà né. Nous n'avions pas d'expérience, lorsqu'il est allé aux Hunger Games nous n'avions que trente-deux ans, je suis persuadée qu'il s'agit de la raison pour laquelle il a fait une telle erreur. Nous ne l'avions pas élevé comme il le fallait, nous ne referons plus la même erreur avec cette fille, je ne pourrais sans doute qu'avoir un nombre limité d'enfants après elle, j'ai trente-six ans. Elle est notre dernière chance.❞ Son mari la prit dans ses bras, puis lui assura qu'il veillerait à ce que leur fille ne connaisse pas l'existence de Calhen, du moins le plus longtemps possible. Suite à cette discussion, le bébé revint entre leurs bras, cette fois-ci bien lavé. Ensemble, ils choisirent le nom de leur fille. Il fut conclu que cette fois-ci, le prénom du bébé serait en accord avec les lointaines origines de son nom de famille, Romanov. Et c'est ainsi qu'elle fut nommée Anastasiya Natalya Viktoria-Milena, un petit bourgeon attendant encore de grandir pour montrer sa force et son invincibilité.

ANNÉE 2294

Tout le domaine fut en fête lors de l'arrivée du couple, leur bébé dans leurs bras. Arrivés en voiture, ce fut le chauffeur qui eut le bonheur de parler de tous les derniers événements aux femmes de chambres et à la cuisinière, qui en retour lui contèrent tous les potins du district. Apparemment la voisine face au domaine avait trompé son mari avec un bijoutier, qui était déjà marié lui-même avec une mannequin travaillant pour lui. Briony, ayant installé sa fille dans un berceau à l'étage, n'entendit rien, cependant son mari s'empressa de lui raconter l'histoire. Elle sourit avec dédain, et marmonna vaguement que cette femme n'avait jamais été fidèle, et que si quelqu'un racontait ses tendances volages à son compagnon elle se retrouverait à la rue sans la moindre pièce, son mari étant à l'origine de toute sa fortune. Soudain, elle demanda à la cuisinière de lui préparer un gâteau au chocolat, pour qu'elle se remette de son accouchement, puis elle monta dans la chambre où elle avait déposé sa fille, qui pleurait doucement. Viktor se précipita derrière elle et, constatant la raison de la venue de sa femme, rit et lança : ❝Eh bien Briony ! Je vois que tu as l'oreille, personne ne l'a entendue pleurer. Tu ne manques pas de ressources.❞ Il eut alors la surprise de voir le regard de la mère de sa fille, glacial et ferme. Dans un pur réflexe, il esquissa un pas en arrière, le sourcil levé comme par interrogation. Ce fut à ce moment que la cuisinière entra dans la pièce. En voyant l'expression de son employeuse, elle eut la même réaction que le mari de cette dernière, puis rougit, embarrassée, posant le gâteau sur une table en bois avant de sortir, la marche à peine plus rapide que la normale. Une fois la porte fermée derrière elle, on entendit des bruits de pas s'éloignant le plus vite possible, comme si quelqu'un courrait. Briony sourit de façon sarcastique, presque maléfique, puis regarda dans les yeux Viktor. ❝Je te l'avais dis, Anastasiya est ma dernière chance, je ferais tout ce qu'il faudra. Et tu devrais en faire autant.❞ Puis elle s'éloigna et sortit à son tour, sa fille sur un bras, tout en veillant à ne pas oublier son gâteau, laissant son mari en plan, bien trop étonné pour parler. Lorsqu'il descendit, il vit sa femme sur le canapé, à discuter avec les femmes de chambre en riant, tout en veillant à regarder son bébé de temps à autre, d'un regard protecteur. Il n'en était pas très sûr auparavant, mais à présent il en était certain, sa fille recevrait une éducation bien trop protectrice. Il doutait que son enfant ait autant de liberté qu'il le voudrait. Mais que pouvait-il faire ? Il s'agissait d'un fait bien connu, les mères s'occupent de tout, tandis que les pères se doivent de ne se mêler de rien. Enfin, cela ne le dérangerait pas trop, il s'occuperait de tout cela plus tard, pour l'instant il n'était pas encore temps de s'inquiéter. Il regarda avec fierté les cheveux de sa fille une nouvelle fois, peut-être que cette fois-ci sa descendance lui ressemblerait autant qu'il l'espérait. Si c'était le cas, la petite Anastasiya en verrait de toutes les couleurs, mais à la fin de toutes ses aventures, ce sera le bonheur et l'épanouissement qui l'attendra. En tous les cas il l'espérait de tout cœur que sa fille n'ait pas le même destin que Calhen.

ANNÉE 2295

Le temps passait et l'amour de Viktor pour sa femme se tarissait. La personne qu'il avait aimé et épousé n'était plus la même, ou tout du moins changeait sensiblement de comportement. Il ne se passait plus une seconde sans que Briony ne soit aux côtés de Anastasiya, ce qui devenait compliquer pour gérer leur entreprise de bijoux de luxe. On aurait presque dit que la mère étouffait son enfant, pourtant encore bébé. Les femmes de chambre elles-même, pourtant extrêmement fidèles à leur employeuse, se mirent à se détacher d'elle, de telle façon que dès que Briony entrait dans une pièce, un silence gêné s'installait. Cette situation ne plaisant absolument pas à Viktor, il se mit à dormir sur le canapé, tandis que sa femme profitait du lit. Au bout d'un certain temps, en manque d'affection, le père alla voir une de ses femmes de chambre. Il s'agissait de celle qui se nommait Regan. Ensemble ils parlèrent plusieurs minutes, riant et parlant des derniers ragots. De temps à autre, Viktor faisait des insinuations douteuses, qui faisaient rougir de plaisir la servante. Enfin, lassé de ce petit jeu de séduction, il passa aux choses sérieuses et l'invita dans plusieurs restaurants. Ils partagèrent une chambre d'hôtel où leurs actions s'y faisaient plus qu'anormales. Tout ce passait très bien, jusqu'à ce que Regan se rende compte qu'elle était enceinte, ce qui éveilla l'attention de Briony qui jusqu'à ce moment était trop occupée à rester aux côtés de sa fille pour remarquer quoi que ce soit. En quelques semaines, l'affaire fut découverte et Regan fut renvoyée. Viktor, désespéré, tenta de la défendre. ❝Non Briony, s'il-te-plaît ! Ce n'était pas sa faute ! Comment va-t-elle faire pour se trouver un nouveau travail si elle est enceinte ?❞ Cela exaspéra énormément la mère d'Anastasiya, qui gifla une fois son mari, puis une autre, elle continua sans que son compagnon n'esquisse le moindre geste, sans qu'il ne pousse le moindre gémissement. Une fois qu'elle eut fini, il lança, malheureux : ❝Maintenant, tu te sens mieux ? Arrête, tu sais très bien que si tu la renvoies, Regan est finie.❞ Les yeux emplis de dédain, elle cracha sur le sol et susurra : ❝Oh crois-moi Viktor, si il n'y avait pas Anastasiya, j'aurais divorcé. Mais je veux assurer une vie normale à notre fille, et le divorce fera scandale. Alors tu as intérêt à te tenir à carreau si tu veux que je t'aime à nouveau.❞ C'est ce que son mari fît, et au bout de plusieurs mois toute cette histoire fut oubliée, sauf pour la pauvre Regan, dont personne n'avait plus entendu parler depuis ce jour.

ANNÉE 2296

Briony, avec le temps, se mit à passer de moins en moins de temps avec sa fille Anastasiya, d'après les conseils de sa cuisinière, la seule à lui être restée réellement fidèle. Suite à ce lent retour à sa personnalité d'antan, son mari fut de nouveau conquis par elle, et son amour retrouva tant de force qu'il se remit à l'inviter au restaurant. Un jour, ils allèrent ensemble dans un établissement nommé Orhen. Leur fille fut à la garde des femmes de chambre, qui avaient une liste de choses à faire pour satisfaire la petite, aussi Briony ne craignait pas trop de s'éloigner de son enfant. Ensemble, le couple s'installa dans la grande salle, moins bondée qu'habituellement, mais cela était normal. La Moisson approchait. Tellement obnubilés par leurs histoires familiales, les Hunger Games avaient pris bien moins d'importance aux yeux des deux parents, et ce encore plus qu'à la mort de Calhen. Aussi ils prirent plaisir à demander les détails des Jeux passés, car ils les avaient bien suivis, mais sans les voir réellement. Les voisins de table qui avaient été questionnés s'empressèrent alors de conter tout ce qui s'était passé ces dernières années aux Jeux de la Faim. Ils rirent, parlèrent, rirent de nouveau, mangeaient puis parlaient, mais pas une seule fois ils ne pleurèrent, quelque soit le dénouement triste de chaque histoire. Et personne ne semblait étonné de leur manque de sensibilité, eux avaient connus pire, bien pire, assez pour que presque rien ne soit à la hauteur pour les faire pleurer. Une fois tout appris, ils retournèrent à leur plat et parlèrent ensemble, le couple plus épanoui que jamais. Soudain, Viktor eut besoin d'aller aux toilettes, et Briony le laissa évasivement quitter la table, bien trop occupée à rire d'une blague exceptionnellement bonne. En souriant, il partit alors, et se dirigea vers les cabines, mais une fois hors de vue de qui que ce soit quelqu'un l'empêcha d'avancer. Ne regardant pas qui était cette personne, il se contenta de la pousser légèrement afin de pouvoir passer, mais la silhouette restait sur place, au prix d'un gros effort d'après les tremblements qui lui suggéraient un état de fatigue extrême. Ainsi étonné, Viktor leva les yeux sur l'être qui lui faisait face, et eut la surprise de reconnaître Regan, un bébé sur le bras. Surpris, il sursauta, puis vérifia d'un coup d'œil autour de lui afin de vérifier que sa femme ne le voyait pas. Une fois cela fait il se tourna vers son ancienne femme de chambre. ❝Que me veux-tu Regan ? Je te préviens, tu dois vite partir avant que Briony te voit, car si elle t'aperçoit tu as peu de chance de t'assurer un avenir, déjà que celui-ci ne me paraît pas bien avantageux.❞ Soudain la jeune femme fondit en sanglots silencieux, sous le regard impuissant de Viktor, qui battait des mains. Une fois ses larmes séchées, elle chuchota à l'intention de son ancien employeur : ❝Un avenir ? Quel avenir ? Je n'en ai pas, et si cela continue ainsi, mon fils non plus. Je vous en prie, prenez-le, je n'ai pas d'autres choix, autrement je ne sais pas ce qui va advenir de lui. Je n'ai rien pour me nourrir et encore moins pour lui. Je vous en supplie...❞ Sa dernière phrase se termina sur un souffle étouffé. Mais Viktor ne pouvait se résoudre à l'aider, jamais il ne pourrait expliquer cela à sa femme. Sincèrement désolé, il la poussa doucement sur le côté tant qu'elle était à bout de forces, et alla aux toilettes comme si de rien était. Lorsqu'il en sortit, Regan était encore là, recroquevillée sur le sol. Il tenta de l'enjamber, mais elle poussa un petit cri impossible à repérer par des personnes se trouvant à plus d'un mètre d'eux. Constatant que la jeune femme s'accrochait à sa jambe, son bébé accroché par un foulard sur le dos, il avança tant bien que mal vers une salle sombre à la porte ouverte, là où ils seraient ni entendus, ni vus. Une fois arrivé, il referma la porte derrière lui puis s'accroupit afin d'être à la hauteur de Regan, encore allongée au sol, les bras toujours accrochés aux jambes de Viktor, qui releva une de ses mèches et lui expliqua très calmement : ❝Regan, comprends-le, je ne peux pas prendre ton... notre... non, ton fils. Je ne peux tout simplement pas, pour la bonne raison que j'ai déjà fais pas vie, et que ni toi ni ton enfant n'en font partie. Je sais, c'est dur à accepter mais maintenant laisse-moi partir.❞ Il tenta de s'en aller mais la jeune femme serra encore plus sa jambe en gémissant : ❝Non je t'en supplie ! Tu pourras faire tout ce que tu veux de ma vie... de mon corps, comme avant.❞ Alors elle se leva difficilement et plaqua ses mains sur le dos de Viktor, qui la repoussa, cette fois-ci violemment. ❝Laisse-moi tranquille, à tout jamais ! Je ne veux plus ni entendre parler de toi, ni de ton fils. Si il en est autrement tu le payeras cher. Adieu.❞ Et il écrasa les mains de Regan lorsqu'elle tenta d'attraper de nouveau ses jambes. Lorsqu'il ferma la porte, il se sentit comme lavé, retiré de toute souillure, car il avait fermé la porte à un passé malheureux.



une enfance trouble
ANNÉE 2297

Peu à peu, la petite Anastasiya grandissait, entourée de tout l'amour dont une enfant aurait besoin, et même de trop. C'est la raison pour laquelle le jour de son entrée à la maternelle fut si difficile. Son père dut la porter sur son épaule pour réussir à la transporter juste devant le grand bâtiment. En le voyant, la petite se battit de plus belle, hurlant et criant, griffant comme personne. En riant, Viktor remarqua, de son ton le plus enjoué possible : ❝Eh bien, si à juste trois ans elle se bat ainsi, je n'ose même pas imaginer quand elle grandira. On devrait prévoir une équipe de gardes du corps juste histoire que cette enfant ne nous tue pas lors d'une de ses colères.❞ Il rit de bon cœur, jusqu'à ce qu'il sente un gros coup de pied venant de sa fille, dirigé directement contre son ventre. Faiblement, il donna la petite à sa femme, et courut derrière un arbre pour vomir son petit déjeuner. Lorsqu'il revint, il riait toujours autant, tandis que Briony, elle, grondait Anastasiya, la mine sévère. ❝Il suffit Anastasiya ! Aller à la maternelle ce n'est pas l'horreur. Si tu n'y vas pas aujourd'hui tu seras privée de dessert et tu mangeras de la sauce aux pois quand moi et ton père on dégustera un des bons petits plats que nous prépare Mrs. Gallower.❞ A la mention de cette punition, la petite abandonna ses tentatives de coups de poings et de pieds, la mine penaude. En souriant, Viktor pensa que sa fille était comme il se l'était imaginée une enfant pleine de ressources qui pense beaucoup aux plaisirs mais qui sait tout de même se battre, malgré sa vie douillette. Oui, cette fillette pourrait faire de belles choses si elle apprenait à frapper les autres, mais pas ses parents. D'ailleurs, à cette pensée il prit Anastasiya dans ses bras et lui dit, d'un ton lent : ❝C'est très bien que tu saches te battre ma petite Anya, tu frappes extrêmement bien. Mais tu peux frapper qui tu veux, mais ni tes parents, ni les femmes de chambre, ni la cuisinière. Est-ce que ça te va ?❞ Si petite et pourtant comprenant tant de choses, elle dit quelques paroles simples mais emplies de sens : ❝D'accord papa.❞ Puis elle émit quelques gazouillements tout à fait adorables, avant de se précipiter dans le bâtiment, sous le regard plus qu'étonné de Briony, qui, une fois sa fille hors de vue, s'approcha de son mari et fit remarquer : ❝Eh bien, tu sais y faire toi ! Alors qu'elle refusait d'y mettre un pied, voilà qu'elle entre d'elle-même au pas de course dans l'enceinte de la maternelle. Je me demande ce qu'elle a dû penser...❞ Mais ils ne se posèrent pas réellement la question. Oui, qu'avait-elle pensé, cette petite, aux paroles de son père ? Le couple l'apprit bien assez tôt, à la suite d'un appel de la directrice. Lorsqu'ils furent sur place, ils apprirent que dès son entrée dans sa salle de classe, Anastasiya s'était directement installée sur une chaise à côté d'une camarade, nommée Lilia. Le cours s'était tout d'abord déroulé normalement, jusqu'à ce que leur fille se mette à bourrer de coups sa voisine qui avait eu le malheur de dire que sa veste était bizarre. Une énorme bagarre avait suivie, laissant la petite Lilia avec une dent en moins, tandis que Anastasiya, elle, s'était vue sa veste découpée et déchirée. Une fois appris tout cela, l'enfant monta sur les genoux de ses parents, et dit : ❝C'est papa qui a dit que je pouvais frapper tout le monde. Sauf lui et maman, nos emplo.. empli.. empoyées et Mrs. Gallower.❞ La directrice, en entendant cela, commença par corriger l'enfant : ❝Employées ma chérie, ce sont des employées.❞ Puis elle se tourna vers le père de la petite, le sourcil levé, tandis que Briony riait silencieusement, cachée par sa main. ❝Est-ce vrai monsieur Romanov ?❞ Très gêné, Viktor prit un air sévère pour bien signifier qu'il ne se laisserait pas intimider car, après tout il était l'un des hommes les plus puissants du district un. ❝Effectivement, mais ce n'était absolument pas ce que j'entendais par là. Maintenant excusez-moi mais j'ai un rendez-vous important, alors à bientôt.❞ Et il sortit du bureau, accompagné de sa femme et de sa fille. On ne reprocha jamais sa conduite à Anastasiya, pensant plutôt à la féliciter pour la dent qu'elle avait arraché à sa camarade. Cette petite était destinée aux Hunger Games, ils en étaient certains.

ANNÉE 2298

Après sa bagarre légendaire avec Lilia, Anastasiya se fit rapidement un nom au sein de la maternelle. Ses longs cheveux blond paille accompagnés de ses yeux bleus étaient bien connus, ils appartenaient à la petite fille qui frappait comme une grande. Pourtant malgré cela elle n'avait pas beaucoup d'amis, et ne savait absolument pas pour quelle raison, son comportement attirant généralement l'attention amicale de beaucoup. Mais même aussi petite qu'elle était, elle sentait que quelque chose les bloquait, quelqu'un, mais quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Cette situation la mena à espérer chaque jour ne plus avoir à aller à la maternelle. Cependant cela n'arrivait jamais, et elle finit par perdre patience. Un beau matin, alors que sa mère lui préparait son petit déjeuner, elle refusa de se lever de son lit devant son père. Tandis que ce dernier tentait de l'en sortir, elle frappait comme elle pouvait, blessant Viktor de part et d'autre. Il finit par perdre patience et lui hurla : ❝Mais c'est pas fini ta comédie ? Qu'est-ce que tu veux à la fin ?❞ Bien trop déterminée pour être intimidée, la fillette ne répondit rien, jusqu'à ce que sa mère s'approche d'elle en lui caressant les cheveux. ❝Ma chérie, qu'est-ce qui t'arrive ? Es-tu malade ?❞ Satisfaite de l'attention que lui portait Briony, elle se décida enfin à se lever de son lit et sauta dans les bras de sa génitrice. ❝Je veux pas aller à l'école maman... Là-bas ils ont bizarres, ils refusent de jouer avec moi... J'ai pas d'amis, pourquoi ?❞ Le couple s'échangea un regard, simple mais lourd de significations. Pourtant, Viktor prit la main de sa fille et tenta maladroitement de la rassurer. ❝Non, tu dois sans doute te faire des idées. Tout le monde veut être ton ami, tu es une petite fille si adorable, Anastasiya.❞ Mais la fillette s'arracha à la prise de ses parents et se réfugia sous sa couette. Prenant bien soin de cacher toutes les parties de son corps, elle mit bien du temps à ranger tous ses cheveux, acharnement que personne ne comprit, et ne comprendra jamais. Au passage, elle cria, sans hésitation mais avec quelques trébuchements dans la voix. ❝D'abord j'ai... j'aime pas Anastasiya ! C'est mi... mieux Natalya. Appelez-moi comme ça.❞ Soucieux de ne pas la vexer, ils l'appelèrent de nouveau, mais cette fois-ci en utilisant l'appellation Natalya. Finalement ils réussirent à l'extirper de sous sa couette, et à l'envoyer à la maternelle, mais au fond ils n'avaient pas gagnés cette bataille. Ils venaient de comprendre que malgré toutes leurs précautions, l'histoire du sacrifice honteux de son frère aîné, mort avant sa naissance, la suivrait, quelque soit l'endroit et le moment.

ANNÉE 2300

Déjà que la maternelle ne lui plaisait pas, les parents de Natalya n'eurent aucun mal à imaginer l'arrivée de la rentrée de la petite à l'école primaire. Durant une grande partie de son temps elle cria, s'énerva, hurla, pleura, frappa, de telle façon que tous ceux habitant sous le même toit qu'elles eurent besoin d'urgence des médicaments contre le mal de tête. Le jour de la rentrée arrivant, sa petite scène habituelle fut décuplée, si bien que Viktor et Briony durent s'y mettre à deux pour mettre leur fille sur leur dos, et l'emmener contre sa volonté jusque devant l'établissement. Les bleus à venir sur leur corps ne manqua pas, et le couple se plaint maintes et maintes fois de ne pas avoir autant de temps qu'ils le voudraient à consacrer à leur entreprise de bijoux de luxe. Lorsque enfin Natalya fut à l'enceinte de l'école, ce fut le concierge qui dû entamer une nouvelle bataille contre la fillette, qui avec le temps frappait mieux que jamais. Qui aurait cru que, contre toute attente, cette enfant se battait à raison, sans le savoir ? A peine se fit-elle emprisonner les poings derrière son dos qu'elle se vit obligée d'entrer dans sa nouvelle salle de classe, cette fois-ci loin d'être aussi enfantine et accueillante que lors de ses journées à la maternelle. Constatant que la maîtresse n'était pas encore arrivée, une petite partie des élèves de sa classe la rejoignirent et lui tirèrent les cheveux, lui pincèrent les joues et lui éraflèrent les bras. Emplie dans l'incompréhension, la petite se battit comme une lionne, mais plus la professeur n'arrivait pas, et plus de nouveaux adversaires s'invitaient. Plusieurs élèves payèrent cher leur affront, et Natalya se préparait à continuer, jusqu'à ce que quelques paroles la paralyse : ❝Alors, c'est toi la sœur de... c'est qui déjà ? ... Calhen ? Mes parents me l'ont dit il y a quelques semaines, tu te rends compte qu'il a fait la honte du district un ? Du coup vous êtes pareils, hein ? Vous êtes pareils, alors il faut qu'on t'empêche de faire la même chose que ton frère.❞ Cette fois-ci la fillette s'arrêta totalement de se battre, et jeta un regard interrogateur à ses camarades. Mais personne n'eut le temps de continuer, car des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Un cri d'alerte traversa la salle, et tout le monde se précipita sur sa chaise, y compris Natalya, qui ne tenait pas à se plaindre de son traitement récent, elle était bien trop fière pour cela. Durant le reste de la journée, les élèves continuèrent de l'embêter, de la pincer, de la narguer... Lorsque la fillette entra chez elle, elle ne dit rien, absolument rien, bien trop choquée par l'évocation d'un frère pour dire quoi que ce soit. Cela ferait trop plaisir à ses assaillants qu'elle se plaigne, elle avait beau être petite elle le comprenait. Aussi décida-t-elle de se montrer forte et de ne rien dire, et lorsqu'elle comprendra toute cette histoire, elle mettra leur raclée à tous ceux qui avaient osés lui faire du mal.

ANNÉE 2301

Plus le temps passait, et plus la situation empirait, Natalya était devenue la proie de son école entière, le tout orchestré par cette imbécile de Lilia qui ne semblait pas avoir oublié la perte de sa dent, plusieurs années auparavant. Une seule personne, ou plutôt deux, semblait ne pas en vouloir à la fillette, une enfant de la même classe qu'elle, qui se nommait Selena. Elle et son frère jumeau, Jasper, protégeaient tant qu'ils le pouvait la petite. Mais elle sentait qu'elle ne pourrait continuer ainsi, à se cacher derrière ses deux seuls amis. Car dépendre de quelqu'un d'autre qu'elle même, quelque soit son degré d'estime pour cette personne, très peu pour elle. Elle avait bien trop de fierté pour cela. Aussi un jour, en rentrant chez elle en compagnie de son père, elle le questionna sur un certain Calhen. Son visage se ferma, éveillant la curiosité de l'enfant. Lorsqu'ils furent tous deux à la maison, elle entendit ses parents discuter longuement, avant de s'approcher d'elle, une cassette à la main. ❝Ma petite Natalya... Je t'ai toujours trouvée trop jeune pour voir ça, j'espérais même que jamais tu ne connaîtrais ton frère mais... Voici qui est Calhen. C'était quatre ans avant ta naissance. Lors des Hunger Games, tu sais, nous t'en avons déjà parlé, ton frère a été tiré au sort. Voilà ce qui c'est passé, et j'espère que tu ne seras pas trop... Choquée. Ne nous en veux pas de t'avoir caché l'existence de Calhen, mais nous ne voulions pas que son histoire se répète.❞ Sans réellement comprendre le sens des paroles de ses parents, la fillette se contenta de prendre la cassette et de la mettre dans une partie de l'unité centrale, tel que Mrs. Gallower le lui avait appris. L'écran fixé au mur diffusa alors ce que l'on appelait les Hunger Games. S'asseyant confortablement sur l'un des canapés, la petite admira le spectacle. Les coulées de sang ne manquèrent pas de la faire sursauter, cela allait de soit, et pourtant pas une seule fois elle ne pleura. Pas une seule fois elle ne dévoila le moindre signe de faiblesse. On le voyait rien qu'à sa tenue, les Jeux étaient faits pour elle, tout comme elle était faite pour les Jeux. Durant plusieurs heures elle regardait l'écran tandis que son entourage la regardait, en quête d'une larme. Mais rien ne se passa, pas même lors de la fin de la cassette, le moment où Calhen avoua à Apple qu'il l'aimait, et qu'il se suicida pour lui laisser la vie sauve. Une fois le visionnage terminé, les parents de Natalya la regardèrent avec anxiété. Lentement, elle se tourna vers eux, et dit, d'une voix déterminée malgré son bas âge : ❝J'ai compris maintenant pourquoi ils m'ont frappés...❞ Briony sursauta à cette évocation, dont ni elle ni son mari n'étaient au courant. Mais la fillette continua : ❝Ce qu'il a fait est totalement nul, il nous a mis la honte au district un ! Mais je ne vais pas payer pour son erreur, non. J'vais me battre moi, et j'vais leur montrer que je suis pas comme lui, je vaux mieux. Ils verront que je suis mille fois meilleure qu'eux et ils vont me laisser tranquille !❞ Malgré l'étonnement qui les avait envahi lors des premières paroles de la petite après avoir vu la vidéo, le reste de ce qu'elle dit les fit sourire, et ils prirent leur enfant dans leur bras, se promettant de faire d'elle la meilleure combattante, afin qu'elle devienne une vainqueur des fameux Hunger Games.



une combattante née
ANNÉE 2302

A partir du moment où Natalya comprit son lien avec Calhen, le temps ne laissa plus place ni aux rires ni aux jeux, car il était temps de passer aux choses sérieuses, temps de prouver que cet homme et elle étaient peut être unis pas les liens du sang, mais que leurs pensées, elles, différaient totalement. Aussi elle s'imposa à elle et ses amis un entraînement très stricte. Selena ne supportant que très mal son rythme de travail, les pauses se multiplièrent, jusqu'à ce qu'il fut conclu que la fillette devrait se réfugier dans la grotte inhabitée pour se reposer sans pénaliser ses amis. Jasper, en revanche, tentant de prendre exemple sur Natalya, tenait bon toute la durée de l'entraînement, ne dévoilant sa fatigue qu'à la toute fin, ce qui engendrait quelques difficultés pour l'accompagner jusque chez lui alors qu'il était déjà à moitié endormi. Louant son courage, Natalya se plaisait à l'appeler son petit chevalier servant, ce qui ne manquait pas de vexer Selena, qui ainsi n'était pas le centre d'autant d'attentions qu'elle n'en aurait voulu. Ce petit jeu continua encore longtemps, si longtemps que la montagne qui accueillait leurs entraînements se vit appelée par tout le district : ❝la montagne de la bande Romanov❞, la bande Romanov incluant Natalya, Jasper et Selena. Pourtant, chaque chose ayant une fin, ce ne fut pas l'entraînement qui se termina, non, ce fut la recherche du respect. Effectivement, un jour d'école, alors que ❝la sœur de Calhen❞ comme l'appelaient si bien d'autres, entrait tout à fait normalement dans le hall de l'école, c'est-à-dire en passant par la loge du concierge, qui ne lui refusait rien, elle eut la surprise de voir qu'elle était attendue par tous les élèves de sa classe. Elle n'eut besoin que d'une fraction de seconde pour comprendre. Aujourd'hui, ils avaient contrôle en histoire, sans doute qu'ils venaient ici pour se défouler de façon injustifiée mais pourtant tellement plus commode que d'attaquer un gamin sans histoire. Elle avait vu juste. Cependant, cette fois-ci elle était déterminée à ne pas se laisser faire, aussi lorsque quelqu'un tenta de lui attraper la jambe elle lui tordit sèchement le bras, tout en assénant des coups de pied au visage de ses assaillants. Le temps passait, sans que qui que ce soit n'aperçoive cette bataille, mais pour une fois cela arrangeait Natalya qui, une fois le combat terminé, découvrit devant elle une masse d'élèves blessés. Elle sourit, puis éleva la voix : ❝Tentez donc de comprendre. Mon frère et moi ne sommes pas pareils, il s'agit d'une évidence. D'autant que je n'ai appris son existence qu'il y a peu. Alors mettez-vous cela en tête, moi et mon frère, c'est deux, mais en revanche moi et le combat, c'est un.❞ Et elle s'éloigna, rejoignant dans la cour de récréation ses amis Jasper et Selena, qui rapidement ne furent plus les seuls. Depuis ce jour, Natalya gagna le respect de sa classe entière, et même la crainte lorsqu'ils comprirent à quel point ses techniques de combat les dépassait, et ses amis se multiplièrent, ou plutôt ses valets, car la fillette ayant un certain instinct de dominatrice, il allait de soit que la règle s'appliquait tout autant à ceux qui avait l'honneur de la fréquenter.

ANNÉE 2304

Au fur et à mesure que Natalya grandissait, ses parents s'inquiétaient... leur fille était-elle une machine de guerre ou la fillette immensément riche ? Durant plusieurs semaines cette question se mit à les titiller. Les Hunger Games à venir avaient-ils totalement écrasés l'idée d'une petite tout ce qu'il y a de plus riche et raffinée ? Bien évidemment, l'enfant était toujours habillée de la meilleure des façons, ce qui se résumait à trois mots : luxueux, cher, raffiné. Et pourtant le doute subsistait. Aussi un soir, devant la télévision, alors que la petite famille venait de finir de dîner, Viktor et Briony se levèrent de leur canapé en tenant leur fille par la main, qui ainsi les suivis sans comprendre. Elle n'eut à attendre que quelques secondes avant que des explications lui soient fournies. ❝Natalya, peux-tu essayer de faire comme la fille à la télévision ?❞ Elle regarda, pour effectivement constater qu'il y avait une jeune femme qui défilait sur un gigantesque podium. Amusée par ce défi, elle se mit au travail en débarrassant le salon de toutes tables, chaises, fauteuils, et ne laissa qu'un canapé destiné à accueillir ses parents au fond de la pièce. Alors, enfin elle se mit à marcher le long des tapis, prenant bien soin de marcher en mettant un pied devant l'autre, à pas réguliers et de façon à dégager une allure de mannequin sans avoir l'air ridicule du haut de ses dix années. Lorsqu'elle eut fini, ses parents étaient bouche bée. Ils la félicitèrent, l'applaudirent sans relâche, jusqu'à ce qu'elle se décide à se coucher. Le lendemain à son réveil, elle eut la surprise de voir une pancarte sur sa porte indiquant : ❝Habille-toi avec ce qu'il y a sur la chaise de ton bureau puis viens nous voir dans le salon❞. Elle ne comprit tout d'abord pas, puis se rappela qu'elle était en week-end. Aussi, sans y faire très attention, elle mit ce qui était déposé sur sa chaise et se précipita dans la salon, où elle fut accueillie par ses parents ainsi qu'un homme, que sa mère lui avait décrit comme étant le conseiller de l'entreprise familiale. ❝Chérie, défile comme hier.❞ Elle s'exécuta, pas par instinct d'obéissance, loin de là, mais parce qu'elle appréciait ses allées sur la tapis. Et ce fut là qu'elle se rendit compte que ses vêtements étaient plus que chic, et qu'il y était inclut un bracelet de saphirs. Pourtant ce qu'elle portait ne la dérangeait pas outre mesure. Lorsqu'elle eut terminé, le petit groupe qui l'entourait se mit à parler silencieusement, sans se faire entendre de Natalya, qui alla dans la salle à manger pour prendre son petit déjeuner. Mais elle n'eut pas le temps de finir son bol de céréales que déjà elle était entraînée dans une voiture noire. En sortant de la machine, elle se trouvait sur une grande plaine. Elle fut entraînée par la main sur une estrade blanche, et dut attendre qu'on lui fournisse des explications. Une énorme foule s'installa devant elle, et au bout de quelques minutes, Briony prit la parole. ❝Bonjour, vous devez sans doute nous connaître, mon mari et moi sommes les Romanov.❞ Une ovation accueilli ses paroles, puis elle continua. ❝Mais nous ne sommes pas les seuls Romanov, et c'est la raison pour laquelle nous vous présentons notre fille, la petite Natalya, de son véritable nom : Anastasiya Natalya Viktoria-Milena Romanov !❞ On applaudit la petite, qui haussa un sourcil. ❝A partir de ce moment, notre fille sera le visage de notre gamme de bijoux, vous comprendrez pourquoi lorsque vous la verrez défiler, mais ce n'est pas pour maintenant.❞ Surprise, la fillette sursauta, et ne prit même pas la peine d'écouter ce que dit par la suite Viktor et Briony. Ce n'était plus le respect et la crainte qu'on lui accorderait, mais le respect, la crainte tous deux renforcés, ainsi que inévitablement, l'envie et l'espoir d'obtenir des privilèges grâce à elle.

ANNÉE 2306

La Moisson. Durant plusieurs années, Natalya n'avait attendu que cela. Après tout, n'était-elle pas la jeune Romanov, la fille crainte de son école, qu'on savait dangereuse et que pourtant l'on voulait connaître ? Aussi se devait-elle de ne pas l'appréhender. Et elle n'eut pas à se forcer pour cela. La Moisson ? Juste une façon d'aller aux Hunger Games. Or, il s'agissait du rêve de l'enfant, une rêve qui pouvait enfin se réaliser, puisqu'elle avait atteint ses douze ans. Cependant, un problème subsistait. Le fait qu'elle était trop jeune était mêlé à ce problème, mais pas de la façon qu'on pourrait croire. N'ayant pas besoin de tesserae, le nom de Natalya de serait inscrit qu'une fois, autrement dit elle n'aurait presque pas de chance d'être choisie. Ce fut avec cette amertume que l'enfant se montra dans la grand-place. Sa robe d'un bleu céruléen incrustée de pierres précieuses, le tout assorti à plusieurs bijoux destinés à faire la promotion de l'entreprise familiale, attirait le regard de beaucoup. Intérieurement, la petite souriait, heureuse d'être le centre de l'attention. La suite fut presque une attente lassée, et lorsqu'elle constata que son nom n'était pas tiré, elle fut énormément déçue, bien qu'elle se fut déjà préparée à cette possibilité plus que probable. Elle se consola en se disant qu'après tout, une année de plus ou de moins, cela ne changerait rien. Lorsqu'une bonne partie de la famille Romanov s'invita chez elle afin de regarder le visionnage des Jeux, elle fut bombardée de questions. ❝As-tu eu peur ? Tu as été soulagée lorsque tu as constaté que tu n'étais pas choisie ? Un de tes amis a-t-il été choisi ?❞ Ce à quoi Natalya répondait très simplement. ❝Non, en fait j'étais surtout lassée de devoir attendre, et un peu amusée en voyant le visage de mon entourage. Non, j'ai été plutôt déçue lorsque je n'ai pas été tirée au sort, j'espérais sincèrement être de ces Hunger Games. Sinon, je pense qu'il doit y avoir une personne que je connais qui est allé aux Jeux, mais on ne peut pas dire que ce soit un ami. Je n'ai pas d'amis, sauf en ce qui concerne Jasper et Selena. Les autres sont plutôt mes serviteurs.❞ Elle déclencha ainsi la surprise générale, et en fut fière. Ses parents lui ébouriffèrent les cheveux, et dirent à leurs invités : ❝On vous avait bien dit que notre fille était une vraie dirigeante ! Elle est spéciale, ça c'est sûr !❞

ANNÉE 2308

Il était évident que Natalya était le symbole du respect et de la crainte, pourtant, il y avait un des avantages à avoir ce statut qu'elle n'avait pas obtenu. Faire partie des carrières, or cela était le rêve de beaucoup d'enfants du district. Mais à quatorze ans, l'adolescente n'était plus une enfant, et était bien décidée à devenir un tribut de carrière. Un soir, alors que Natalya et Jasper s'entraînaient sur leur montagne habituelle tandis que Selena faisait le guet, trop fatiguée pour continuer, ils entendirent des bruits de pas. Tous trois se rejoignirent devant la grotte inhabitée, comme prévu en cas d'urgence, et Jasper se mit à crier sur sa sœur : ❝Mais t'es nulle ou quoi ? On t'avait juste demander de surveiller le terrain et même ça tu n'arrives pas à le faire ?❞ Mais Selena, recroquevillée sur elle-même riposta : ❝Mais arrête ! Ce n'est pas ma faute, si il y a quelqu'un il a dû approcher de l'autre côté ! Je peux pas être partout moi !❞ Fronçant les sourcils, Natalya les réprimanda, essayant de se concentrer sur le ❝plan invasion❞ qu'elle avait imaginé en cas de problème comme celui-là. ❝Arrêtez enfin ! Ce n'est pas le moment de se disputer, on a un problème autrement plus important à régler.❞ Par pure habitude, les deux jeunes gens obéirent et se turent, sans arrêter de se lancer des regards noirs pour autant. Soudain, les trois amis entendirent des craquements d'herbes, puis un groupe d'adolescents costauds fit son apparition. Un sourire sarcastique aux lèvres, Natalya les jaugea, puis lança avec désinvolture : ❝Salut. Vous vous rendez compte que vous marchez sur un terrain où justement vous n'avez pas le droit de mettre les pieds ?❞ Sur le même ton, le plus grand de tous les carrières, Natalya avait deviné qu'il ne pouvait s'agir que de cela, lui répondit : ❝Salut. J'm'appelle Alex. Ah oui ? Et pourquoi on aurait pas le droit d'y mettre les pieds poupée ?❞ Le regard de la jeune fille s'assombrit, et elle tenta d'arrêter ses poings pour éviter une bataille générale. ❝Déjà arrête de m'appeler poupée, tu ne sais rien de moi. Et tu ne peux pas rester sur cette montagne parce qu'elle est déjà à moi et mes amis, et ce depuis longtemps. Donc si tu bouges pas tout de suite je te promets que tu pourras plus marcher pendant un mois.❞ Alex se jeta sur Natalya, qui l'esquiva habilement en le sautant à l'aide d'un salto avant, tout en prenant appui sur ses épaules, afin qu'il s'écrase contre la parois de l'entrée de la grotte. C'est effectivement ce qui arriva. ❝Oups, désolée. Ce sera plutôt pour deux mois que tu pourras pas marcher.❞ Puis elle s'éloigna elle et ses amis, le groupe d'adolescents s'étant écartés pour lui laisser le passage. Mais juste avant de partir, un des leurs l'arrêta par le bras. ❝Attends ! Est-ce que tu veux rester avec nous ?❞ ❝Seulement si l'offre vaut pour Selena et Jasper aussi.❞ Au fond, Natalya les aurait intégrés même si la venue de ses amis était refusée, mais elle se devait de proposer, au moins. ❝Non pas moi.❞ ❝Bon très bien, alors je veux que Selena vienne aussi.❞ Le carrière alla voir ses amis, puis revint en acceptant. Au fur et à mesure des jours, Natalya devint un peu la dirigeante des carrières, prenant les décisions, donnant des conseils, ou plutôt des ordres... Enfin elle avait tous les avantages d'une fille crainte et respectée, et même plus, car elle dirigeait ceux qui l'étaient.



Dernière édition par A. Natalya V-M. Romanov le Jeu 2 Mai - 10:38, édité 25 fois
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 12:43

What a little bitch What a Face I like it.
Bienvenue sur MJ I love you

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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 12:48

Merci beaucoup. Yes, a little bitch. C'est le bien.
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 12:55

Bienvenue NATALYA ► bow down bitch 3920004554
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 12:59

Merci beaucoup.
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 14:11

Bienvenue ! chou
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 16:21

TOI T'ES AU UN C'EST COOL ! NATALYA ► bow down bitch 173490454

Bienvenue ! NATALYA ► bow down bitch 3523041270
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 16:26

Bienvenue ! I love you
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 16:52

Entre bitchy blondes du district un, je sens qu'on ne va pas s'entendre. NATALYA ► bow down bitch 4083136502
Bienvenue à toi et bonne chance pour al fin de ta fiche. I love you
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 17:01

Bienvenue parmi nous I love you
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 19:53

bienvenue ! I love you quel personnage NATALYA ► bow down bitch 4209083858
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 20:15

Merci beaucoup à tous. Et Quartz, c'est clair qu'avec notre caractère notre relation sera plus que dangereuse NATALYA ► bow down bitch 4083136502
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 20:16

Bienvenue I love you
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MessageSujet: Re: NATALYA ► bow down bitch   NATALYA ► bow down bitch Icon_minitimeMar 30 Avr - 21:04

dgjezhyjzeypjeru Candice au Un mais OMFG je sais pas ce qu'il m'a prit de partir en fait NATALYA ► bow down bitch 1682311168
Si je me fais un DC, au Un, réserve-moi un lien NATALYA ► bow down bitch 2124793060
ou sinon tu peux gagner les 77eme Hunger games What a Face
Bienvenue NATALYA ► bow down bitch 4205929361
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