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 please, let me get what i want (raven)

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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
△ correspondances : 1696
△ points : 2
△ multicomptes : - j. baÿs-galor
△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: please, let me get what i want (raven)   please, let me get what i want (raven) Icon_minitimeLun 24 Sep - 11:21


if you can trust me so i can be the soldier you're looking for. please, let me get what i want.




flash-back

Les couloirs n'en finissent plus de défiler sous mes yeux, des murs à la couleur d'un blanc laiteux se dressent devant moi et forment des allés, des détours et des impasses que je connais pas encore. Deux hommes à la carrure impressionnantes m'escortent, tout deux armés de fusils et de cette combinaison que je serais reconnaître entre mille et qui défini les soldats du treize. Ils sont anxieux, sans doute après cette attaque perpétuée contre le district par le gouvernement de la capitale, je peux voir la sueur qui perle sur le front de celui qui se tient à ma gauche, tout deux m'accompagne dans les quartiers général du district treize, celui où les grands directeurs se rejoignent pour discuter le sort de pauvre malheureux qui, comme moi, n'ont pas obéit aux ordres qui leur étaient donnés. C'était pourtant si simple, tout ce que j'avais à faire c'était d’amener Avalon à l’infirmerie de repartir à mes activités, tout était simple dans la tête de ceux qui m'avait confiés cette mission, parce qu'à leurs yeux la jeune blonde n'était rien de plus qu'une âme en peine cherchant le réconfort d'un district coupé du monde, si seulement ils avaient su tout ce qu'elle représente à mes yeux alors ils auraient compris que j'avais besoin de cet instant, de sa main dans la mienne et de nos retrouvailles. L'un de mes gardes me pousse vers une porte qui semble blindée, inviolable pour tout ceux qui auraient dans l'envie de l'enfoncer à coups d'épaule ou d'explosifs, le garde transpirant appuie sur un bouton tout en faisant glisser une carte magnétique, la porte s'ouvre sur une pièce circulaire, affublée de télévision et d'écrans diffusant des signes, des cartes de Panem, des plans que je reconnais comme étant des tactiques d'attaques ou de repli. « Soldat Aiden Bregstone, ancien habitant du district neuf, fils du maire de ce même-district et rebelle de surcroît », un homme aux tempes grisonnantes et à la voix raque tiens dans ses mains un dossier, mon dossier, celui qui contient chaque informations sur ma vie depuis ma naissance, ce dossier qui résume à lui-seul tout ce que je suis, tout ce pourquoi je vis, les personnes qui me sont proches et celles que je hais, tout est écrit sur des bouts de papier.

On me pousse à m'asseoir et à tendre l'oreille aux dires de cet homme que je n'ai jamais vu mais qui semble occuper un poste à haute responsabilité dans le gouvernement des sous-terrains. Mes mains sont traversées par des tremblements, infimes, indescriptibles pour quiconque se tient près de moi, je peux sentir mon cœur qui s'emballe et cette moiteur du à la nervosité. « Depuis combien de temps êtes-vous ici soldat ? La boule dans ma gorge n'en finit plus de grossir et je dois prendre quelques minutes avant de pouvoir la faire disparaître en déglutissant, mes mains tremblent de plus belle tandis que mes jambes commencent à mes lâcher, suis-je aussi faible que ça ? « Depuis quelques moi mais.... Je rêve de vous rejoindre depuis longtemps à vrai dire. » Je sais que ma réponse n'est pas celle qu'il aurait voulu entendre et tout ce qu'il attendais de moi c'est une date précise qui pourrait le pousser à me réformer et à supprimer l'abréviation « soldat » qui figure à côté de mon nom dans ce dossier. Sans un bruit je pose mes mains sur la table, les serrant l'une dans l'autre comme pour éviter qu'elles ne se brisent sous les poids des mots de l'homme qui se tient devant moi. J'adresse un bref coup d’œil au reste de l'assemblée, elle n'est constituée que d'homme et, dans l'obscurité de la salle, je crois reconnaître le lieutenant-colonel Abernathy, cet homme d'une trentaine d'années qui figure parmi mes instructeurs et qui semble m'apprécier à ma juste valeur. L'homme au dossier tousse légèrement, comme pour attirer mon attention vers lui, il dépose la brochure jaunâtre concernant ma vie et se lève d'un geste lent et mesuré. « Vous avez du potentiel Bregstone, vous êtes un bon soldat et malgré votre séjour à l'infirmerie vous vous êtes toujours présenté aux entraînements. Cependant.... » Il marque une pause dans son discours tout en faisant le tour de la table, mon cœur ne fait plus la différence entre un battement régulier et l'emballement total, d'une minute à l'autre il risque de lâcher. Je ne veux pas qu'on m'enlève le droit d'être ce que je suis, une rebelle, un être pourvu d'un désir de feu et de vengeance, si jamais ils me le prennent... Je crois que je pourrai en mourir. « Cependant vous semblez ne pas apprécier qu'on vous donne des ordres jeune homme, comme le démontre votre attitude lors d'une, basique, mission qui consistait à rapatrier des rescapés dans les différents infirmerie du district, chose que vous n'avez pas fait avec …. Mademoiselle Sweenage. » Mes yeux se ferment automatiquement, il sait, c'est sur qu'il est au courant, après tout il tenait le dossier concernant ma vie entière je suis sur qu'il a éplucher avec attention toutes les données concernant ma relation avec Avalon. Les tremblements dans ma main ont cessés mais c'est maintenant ma tête qui risque d'exploser, je ne peux pas faire un choix quant bien même il me le demandait, et même si je repartais de cet endroit avec ma mention de soldat barrée au marqueur dans mon dossier, j'avais toujours cette chance de savoir que quelqu'un m'attendais à la sortie, qu'elle serait là même si j'avais perdu mon titre de rebelle, en tout cas je l'espérais. « Je …. Je n'ai pas d'excuses, j'aurai du écouter les ordres et les appliquer mais … Elle était là... Vous comprenez ? Ça faisait des mois qu'on s'était pas vu, elle me croyait mort et je donnais pas cher de sa vie … Mais elle était là … J'ai pas pu faire autrement. » Le reste de la conversation n'est que flou dans mon esprit, je revois le lieutenant Abernathy discuter avec l'homme, j'entends les échos de leur voix sans capter de conversation mais ce dont je me rappel avec précision c'est le regard de l'homme quand le lieutenant-colonel s'est porté garant pour ma personne, ce regard de défaite et cette impression qu'on venait juste de me sauver la vie.

fin


Les mêmes couloirs, les mêmes allées et impasses qui peuplent les sous-terrains du district treize, cela fait maintenant quelques semaine que je me suis réfugié ici après ma torture dans le district deux, après que Julian m'ait sauvé des griffes de ces pacificateurs sans aucun merci qui comptaient mutiler mon corps jusqu'à ce que mort s'en suive. Je déambule dans les couloirs sans me perdre, je sais où mes pas me mènent et où je suis sensé aller. Il y à eu une attaque, quelques semaines plus tôt, les murs poussiéreux du district ont tremblés mais n'ont pas cédés sous le poids des forces armées du Capitol. Les gens parlent, les murmures se font de plus en plus éloquents, on sait maintenant qu'une révolution prend de l'ampleur et que quelques district seraient prêts à participer à l'effort de guerre en se ralliant aux idéaux du président Coin, on parle de soulèvements imminents et quelques district on déjà étaient pris à parti par le gouvernement du treize. Il se dit que les districts onze et dix sont déjà tombés que le neuf devrait être le suivant sur la liste. Je presse le pas, mes jambes accélèrent le mouvement dans les dizaines de couloir que je me dois de traverser pour me rendre aux espaces d'entraînements, là où – d'après les dires de certains soldats – se trouverait le lieutenant-colonel Abernathy, celui-là même qui m'a sauvé des griffes de ceux qui ne voulaient pas me voir reprendre l'uniforme des soldats, c'est grâce à cet homme que je peux fièrement marcher dans les couloirs sans cette peur qu'on ne m'enlève mon titre de rebelle à jamais. Le district neuf, ma maison, mon père, cette terre qui m'a vu grandir moi et tant d'autres, c'est plus qu'un simple devoir, c'est une obligations que de me rendre là-bas afin de protéger ce qui, un jour, à été mien.

Je passe devant les habitations se situant au niveau second du district alors qu'un sourire niais s'affiche sur mon visage en pensant au fait qu'Avalon et moi avons eu le droit à notre propre chez nous, le gouvernement n'a rien trouvé à y redire compte tenu du fait que moins les habitations étaient gâchées et plus nous pourrions recevoir de potentiel soldat. Avalon et moi ne nous sommes vu que très rapidement depuis ces derniers jours, je passe le plus clair de mon temps dans les salles d'entraînements ou bien à courir après les différents soldats de la garnison dans l'espoir de voir nom s'afficher en départ pour le district neuf. À dire vrai je n'ai pas encore mentionné à la jeune femme le fait que je pourrai partir d'ici peu de temps afin de porter secours aux rebelles de mon ancien district, dans le seul but de ne pas l'inquiéter plus qu'elle ne l'est déjà à chaque fois que je quitte notre habitation. Les couloirs s'élargissent et je fais bientôt face à une pièce immense pourvue de tapis posés au sol et de différents ateliers qui ont dans le but de nous muscler et de nous entraîner quant aux dangers que nous serions à même de rencontrer dans le cadre d'une mission. De ma main j'effleure le mur lentement de mes doigts, le bracelet de plastique que je portais jusqu'alors au poignet à disparu sous les mains experte de Billie qui à décréter à ses supérieurs qu'entre elle et moi j'étais sûrement le moins fou des deux et que, pourtant, on la laisser toucher à des instruments coupants. Je souris à cette image tout en continuant mon chemin, passant devant les sacs de frappe et les autres ateliers, me dirigeant à pas de loup vers le secteur où je pourrai trouver le lieutenant Abernathy.

Il se tient là, à quelques mètres de moi, sa stature m'impressionne autant que l'énergie qu'il mets à garder ses soldats en vie. C'est un homme de bien, de vérité et de justice, et le peu que je sache sur lui ne me pousse qu'à cette envie de le connaître encore plus. Je signale ma présence en un raclement de ma gorge et m'avance de nouveau vers lui sans attendre la moindre autorisation, après tout je n'ai jamais été doué pour la patience et encore moins pour retenir de simples règles comme celles de ne jamais dérangé un officier supérieur sans son autorisation. « Lieutenant... Je suis Aiden Bregstone …. mais vous devez sûrement savoir qui je suis. » Un sourire nerveux s'impose sur mes lèvres tandis que mes jambes menacent encore de me lâcher sous le poids de ce cœur qui ne fait que battre de plus en plus vite, un jour il faudra que j'apprenne à maîtriser ce stress qui n’apparaît que quand je suis en face d'une personne qui peut, à elle seule, changer le cours de ma vie. « Je voulais vous remercier, pour l'autre jour. J'ai pas encore eu l'occasion de le faire alors voilà. » Ma voix se fait timide tandis que mon regard s’intensifie, j'ai cette envie de lui faire comprendre que je lu dois bien plus qu'une simple participation à la rébellion, c'est mon existence tout entière qu'il viens de sauver d'une déprime certaine. « Je sais que vous prenez de gros risques en vous portant garent pour moi mais je voulais vous faire savoir que vous n'allez pas le regretter, je me battrais jusqu'au bout. Je suis prêt à donner tout ce que j'ai pour la rébellion, vous pouvez me faire confiance. » D'un geste rapide et mesuré je lui tends la main, comme pour solder ce pacte qui sonne à mes oreilles comme une marque de confiance, en espérant qu'il en fasse de même, en espérant que je n'arrive jamais à le décevoir.
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Raven H. Abernathy
DISTRICT 13
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104
△ points : 1
△ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/01/2012
△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole
△ âge du personnage : trente-six ans
△ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin


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statut: veuf & père célibataire
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please, let me get what i want (raven) Vide
MessageSujet: Re: please, let me get what i want (raven)   please, let me get what i want (raven) Icon_minitimeSam 20 Oct - 20:40

Aiden & Raven
WITH THE STRENGHT OF A WILL AND A CAUSE Ҩ back against the wall and odds with the strength of a will and a cause, your pursuits are called outstanding, you're emotionally complex against the grain of dystopic claims, not the thoughts your actions entertain and you have proved to be a pilot on a cold, cold morn’, one-hundred fifty-five people on board all safe and all rescued from the slowly sinking ship. water warmer than, his head so cool, in that tight bind knew what to do and you have proved to be a real human being and a real hero ...
gifs © barateon & theroguepanda • codage © yumita • musique a real hero, electric youth


Je réalisais encore à peine. Il était là, ce moment que nous avions attendu toute notre vie, dans tout Panem mais plus particulièrement dans nos souterrains, il était enfin là. Soixante-seize ans désormais que les enfants du treize vivaient avec dans leur histoire familiale celle d’aînés décimés par les bombardements, par la répression du Capitole contre un district qui ne supportait plus de crever de faim et de fatigue pour que vive confortablement une minorité. Et aujourd'hui enfin l'occasion s'offrait à nous de rééquilibrer les choses … Alors pourquoi, pourquoi avais-je ce sentiment que quelque chose clochait, que tout allait, peut-être, trop vite ? C'était presque trop facile, je n'avais jamais douté de l'efficacité du treize, du fruit de nos efforts et de la volonté de la Présidente pour faire de notre district pas seulement une armée mais la meilleure des armées, mais tout cela ne me semblait comme trop beau pour être vrai. Et à vrai dire cet espèce de sentiment d'euphorie générale qui grouillait dans le district depuis le début des hostilités fin juillet et auquel seuls les militaires ne prenaient que moyennement part me mettait presque mal à l'aise … Nous n'avions pas gagné, pas encore, il y avait longtemps que nous n'avions pas perdu autant d'hommes en si peu de temps et jamais les chances de ne pas rentrer lorsque nous mettions les pieds hors du district n'avaient été aussi élevées. Nous étions en guerre, pour de bon, c'était la seule chose dont j'étais alors certain, et quand bien même j'avais foi en la cause la peur de ne pas être encore là pour en voir la fin ne m'était jamais apparue aussi forte. Mais la peur n’était pas ce qui suffirait à nous arrêter bien sûr, parce que pour les militaires que nous étions cette révolte c’était autant l’aboutissement d’une carrière que celui d’une vie. Raison pour laquelle c’était avec un regain flagrant de motivation que mon équipe s’entrainait depuis la veille, après une journée de battement bien mérité ayant suivi notre retour de trois jours de mission au district six.
Ils ne savaient pas encore quand, ils ne savaient pas encore combien de temps ils allaient devoir attendre mais ils avaient que nous en étions proche, que LA mission n’allait pas tarder à tomber. Parce que c’était quelque chose que je leur avais promis, et si je ne faisais que rarement des promesses tout simplement parce que je voulais être sûr de pouvoir les tenir, j’étais sûr et certain pour celle-ci … le district sept ne tomberait pas sans nous. Pour eux cela dit, le sept ou un autre cela ne changeait pas grand-chose, mon unité n’étant composée que de natifs du treize, c’était surtout à moi que ce district là en particulier tenait à cœur, au même titre que certains de nos « réfugiés » se tenaient miraculeusement tranquille dans l’espoir de pouvoir participer eux aussi à cette révolte au sein des districts dont ils avaient été chassés, ou qu’ils avaient du quitter. Certains n’auraient pas cette chance, parce qu’on ne s’improvisait pas militaire et qu’ils n’avaient pas les capacités suffisantes en terme de maniement des armes, de condition physique ou de sang-froid, mais quelques uns avaient su faire leurs preuves ou possédaient un potentiel dont notre armée ne pouvait décemment pas se passer, toute aide supplémentaire étant la bienvenue dans la conjoncture actuelle. C’était à peu près les arguments que j’avais de ce fait avancé au Lieutenant-Général Hedges-Carter pour plaider la cause d’un aspirant à qui je n’avais pourtant pratiquement jamais adressé la parole, pas en dehors des salles d’entrainement en tout cas.

ZONE DE COMMANDEMENT GENERALE, DISTRICT TREIZE – 6 JOURS PLUS TÔT

Parce qu’il était l’un de mes supérieurs directs, celui qui quand je lui rendais des comptes rendait directement les siens auprès de la Présidente Coin, je commençais avec le temps à connaitre le personnage. Le Lieutenant-Général Hedges-Carter, la cinquantaine grisonnante et l’air bourru du type qui ne savait pas vraiment comment se comporter en dehors de son carcan de chef militaire, était un homme qui sans être d’une injuste sévérité n’aimait rien de plus que l’ordre et la discipline et acceptait mal le moindre manquement au protocole, quel qu’il soit. Et parce que l’on m’avait souvent reproché, ou tout du moins fait remarqué ma façon d’agir assez similaire je ne pouvais bien sûr pas lui jeter la pierre, même si je n’étais pas sans nier qu’une deuxième chance portait en général largement ses fruits. Et si sa tirade à l’égard de Bregstone « … Cependant vous ne semblez pas apprécier que l’on vous donne des ordres jeune homme, comme le démontre votre attitude lors d’une, basique, mission qui consistait à rapatrier des rescapés dans les différentes infirmeries du district, chose que vous n’avez pas fait avec … mademoiselle Sweenage. » était surtout destinée à lui faire prendre conscience de son erreur et de ce que désobéir aux ordres d’un supérieur restait rarement – jamais à vrai dire – sans conséquences, je savais aussi qu’il s’agissait beaucoup plus de lui foutre la frousse et de lui faire passer l’envie de recommencer, plutôt que d’un désir véritable de le sanctionner de manière irrévocable. « Je … Je n’ai pas d’excuse, j’aurai du écouter les ordres et les appliquer mais … elle était là … vous comprenez ? Ca faisait des mois qu’on ne s’était pas vus, elle me croyait mort et je ne donnais pas cher de sa vie … Mais elle était là … J’ai pas pu faire autrement. » J’avais hoché la tête de manière imperceptible, satisfait de voir que l’adolescent avait au moins eut la présence d’esprit de commencer par dire à Hegdes-Carter ce qu’il voulait entendre : qu’il n’avait aucune excuse, et qu’il avait eut tort. Le chef pourtant semblait dubitatif, allez savoir si c’était le contexte actuel, le « j’ai pas pu faire autrement » qui avait du mal à passer ou bien simplement le fait qu’il s’était levé du pied gauche … quoi qu’il en soit je n’étais pas resté silencieux. Hedges-Carter n’était pas un mauvais bougre au fond, il avait parfois juste besoin qu’on lui tienne un peu tête si l’on espérait faire valoir ses droits ; C’était aussi pour lui une façon de tester lesquels courbaient l’échine à la première remarque et lesquels savaient se remettre en question sans pour autant perdre tous leurs moyens. « Je pense pas qu’une sanction soit nécessaire, il a encore jamais fait parler de lui … » avais-je finalement avancé à voix basse tandis que nous avions laissé le jeune homme à sa réflexion le temps de nous « concerter ». Le supérieur pourtant semblait hésiter « Certes, mais dans l’état actuel des choses nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des recrues qui ne suivent pas les ordres à la lettre, il n’en va pas seulement de leur sécurité mais de l’issue de la guerre. » Certes, et j’étais le premier à ne supporter ni l’insubordination ni la désobéissance, mais en ces temps troublés nous avions également besoin de leaders, et le simple fait qu’il ait pris un temps la tête des rebelles du neuvième district, à un âge aussi jeune, était selon moi une preuve suffisante de sa valeur, en plus de ce que j’avais pu en voir durant les entrainements. « Je pense sincèrement qu’il a compris la leçon. » Je ne brodais pas, sa façon de répondre me laissait vraiment penser qu’il s’était fait avoir une fois mais que désormais il ne prendrait pas le risque de réitérer son erreur. « Et puis ça fait un moment que j’entends parler de ce gamin, il a vraiment du potentiel … » Mes relations avec Julian étaient peut-être un peu fraiches parfois, et j’accrochais sans aucun doute beaucoup plus avec Clay qu’avec lui, mais il n’en demeurait pas moins qu’en tant que chef des rebelles il savait de quoi il parlait, et s’il m’avait vanté les mérites de Bregstone ce n’était certainement pas sans raison. « Vous êtes prêt à en prendre la responsabilité dans ce cas ? L’entière responsabilité j’entends. » J’entendais aussi, si Bregstone ne tenait pas parole c’était moi qui aurait les plus gros ennuis, et je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même … mais j’avais confiance, et si j’apprenais à mes recrues à ne jamais négliger leur instinct ce n’était pas pour ignorer mes propres conseils. « Je suis prêt à me porter garant. Alors oui. » Réponse ferme et définitive, parce que je ne pouvais pas me permettre de montrer le moindre doute. Et finalement Hedges-Carter avait cédé.


Je n’avais pas eut le temps ou l’occasion de recroiser le jeune homme depuis, la mission au district six m’ayant éloigné pratiquement quatre jours, mais je n’avais été nullement étonné de le voir traverser la pièce et lui avait adressé un léger signe de tête pour lui montrer que je l’avais remarqué, avant de tout de même prendre le temps de terminer ce que j’étais en train de dire à deux de mes hommes … Par ailleurs j'avais prévu de prendre à part celui qui était désormais mon second, mais je préférais attendre la fin de la journée pour être sûr de l'avoir seul à seul. Mais en attendant je les avais renvoyé à leurs occupations et n'avait même pas eut le temps de faire signe à Aiden d'approcher que ce dernier s'avançait déjà vers moi, avec un air visiblement déterminé qui je devais bien l'avouer me plaisait, et me confortait dans l'idée que je n'avais pas fait une erreur en insistant pour lui laisser le bénéfice du doute.

    « Lieutenant … Je suis Aiden Bregstone … mais vous devez sûrement savoir qui je suis. » Son air déterminé, finalement, faisait un peu contraste avec la fébrilité que laissait transparaître le ton de sa voix, mais néanmoins j'avais pris le parti de faire comme si je n'avais rien remarqué et j'avais simplement acquiescé d'un signe de tête avant de répondre « Effectivement, on peut quasiment dire que ta réputation te précède. » et je ne parlais pas - uniquement – de ses récents soucis de discipline, qui par ailleurs n'étaient que peu de choses par rapport à d'autres recrues – ou ex-recrues - de son âge. N'ajoutant rien de plus comme pour le forcer à me dire ce qu'il était venu me dire, je n'avais pas eut à attendre longtemps « Je voulais vous remercier, pour l'autre jour. J'ai pas encore eut l'occasion de le faire alors voilà. » Léger signe de tête de ma part à nouveau, l’hésitation dans sa voix jurant toujours autant à côté de son regard déterminé, un peu comme avec la plupart des jeunes recrues tiraillées entre leur idéal de rébellion et la nouvelle discipline demandée par notre armée. « Je sais que vous prenez de gros risques en vous portant garant pour moi mais je voulais vous faire savoir que vous n’allez pas le regretter, je me battrai jusqu’au bout. Je suis prêt à donner tout ce que j’ai pour la rébellion, vous pouvez me faire confiance. » Croisant les bras j’avais jeté un coup d’œil furtif à mon équipe avant de reporter toute mon attention sur Aiden, qui sa phrase terminée avait avancé sa main vers moi, me faisant hésiter peut-être une seconde, pas plus, avant que je ne tende la mienne et lui sert la main en répondant « Ça je le sais, je fais jamais les choses sans raison. T’as vraiment du potentiel, on m’avait pas menti … j’espère vraiment que tu en as conscience. » J’aimais ce genre de personnes, qui savaient ce qu’elles voulaient et ne quittaient jamais leurs objectifs de vue. Les rebelles étaient tous un peu comme ça, mais certains avaient ce « truc en plus » … La chef d’équipe à qui j’avais été assigné au début l’avait, le Lieutenant-Général Hedges-Carter l’avait aussi … et Aiden l’avait, il suffisait de l’observer à l’entrainement. « J’espère que tu as retenu la leçon en tout cas … on ignore pas un ordre, pas sans une raison valable … et surtout, surtout pas quand on n’a pas encore assez de bagage pour prouver sa bonne foi. » Cela pouvait ressembler à un reproche, mais le ton que j’employais sonnait plutôt comme un conseil … Oui, c’était plutôt ça, une façon de lui dire que ce genre de choses passerait peut-être mieux quand il aurait un grade supérieur et qu’il aurait fait ses preuves, mais pas pour le moment. Les recrues se contentaient d’appliquer sans discuter, parce qu’on nous apprenait l’obéissance avant toute autre chose. Marquant un temps d’arrêt j’avais finalement fini par ajouter, sur le ton de la discussion « Alors, j’ai entendu dire que tu venais du neuf ? »

Je ne savais pas trop ce que j’avais l’intention de faire, si parce que j’avais parlé en sa faveur je trouvais légitime d’en apprendre un peu plus à son sujet ou bien si c’était simplement le fait que les « étrangers » - pas que ce soit péjoratif, mais ceux qui n’étaient pas nés au treize étaient toujours un peu à part et nous, natifs de ces souterrains, avions un peu de mal à les comprendre parfois – avaient parfois le mal du pays … et qu’on se le dise, je savais que cela pouvait parfois être un frein ou un handicap.
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Aiden S. Bregstone
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Aiden S. Bregstone
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△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: Re: please, let me get what i want (raven)   please, let me get what i want (raven) Icon_minitimeDim 2 Déc - 15:09

Combien de temps avait-il fallu avant que la guerre n'éclate ? Une, peut-être deux semaines tout au plus. Tout c'était passé à une vitesse phénoménale, les soldats avaient défilés les un après les autres, les annonces c'étaient faites de plus en plus rapprochées dans le temps, toute cette agitation, tout ce bouillonnement avait fini par réveiller en moi des gestes mécaniques, automatisées. Chaque matins je me levais avec cette impression d'avoir quelque chose à accomplir, une boule coincée au plus profond de ma gorge me faisait ressentir cette effervescence, elle dansait à l'intérieur de mon corps, criait au grand jour qu'il était temps, que l'instant décisif était arrivé. Nous l'avions tellement attendu. Voilà des années que nous avions espérés, en silence, qu'une guerre éclate enfin, que ce dictât de violence et de punitions contre les districts cesse à tout jamais. Je les voyais, courir à en perdre haleine dans les couloirs du district treize, parés de leur uniformes de soldat du treize, fiers de porter cet insignes sur leur épaule, prêt à se jeter à corps perdus dans une guerre que nous avions tous du mal à comprendre et qui, pourtant, se trouvait être la seule solution à nos problèmes. Je voulais partir moi aussi, m'élancer à la poursuite de ce rêve pour lequel je m'étais si longtemps entraîné. Un fusil, un couteau ou bien même le simple usage de mes poings, je n'en avais que faire des moyens techniques que le gouvernement du treize pouvait bien mettre en mes mains impatientes, tout le monde ici voulait en découdre une bonne fois pour toute. A genoux, nous voulions les voir suppliants, affligés de constater qu'ils avaient sous-estimer cette puissance grouillante qui vivait sous leur pieds. Cela faisait maintenant quelques jours que l'on avait accepté que je passe les tests, ceux qui détermineraient si oui ou non je pouvais m'avancer au devant des combats. J'étais prêt, autant mentalement que physiquement, mon corps avait repris cette force perdue au cours de mes jours de tortures, mon esprit avait mis plus de temps à se remettre complètement de cet affront. Mentalement instable, voilà comment les médecins m'avaient décrit pendant plusieurs semaines. Instable, c'était ce mot qui m'avait le plus touché. Mon esprit n'avait eu que faire de cette guerre, tout ce qu'il voulait c'était pouvoir s'échapper, un moment, pouvoir retrouver le calme et la plénitude des jours insouciants. Instable. Je ne voulais plus être Aiden l'instable, je voulais être celui qui se plonge dans les batailles parce que c'est la seule chose qui le retient encore à la vie, à l'espoir. Mais ça aurait été mentir, mentir à tout le monde, à moi-même. La guerre ne me retient pas, c'est l'amour qui le fait à sa place.

Ils avaient compris, les dirigeants du district treize, lorsque j'avais comparu devant leur yeux après avoir manqué à mes fonctions. Ils avaient lu dans mes yeux à quel point mon amour pour Avalon pouvait me pousser à faire des choses qu'ils croyaient être stupides. Je suis stupide d'amour, bête de trop aimer, et pourtant je n'aurai échangé cette sensation contre rien au monde, même pas contre une guerre gagnée. Alors ils avaient compris, que ma conception de la guerre n'était pas celle qu'ils avaient, que je pouvais être un bon soldat si seulement on m'enlevait cette idée de la tête, cette sensation incompréhensible pour les gens qui n'ont jamais aimés. Les paroles de cet homme flottait encore dans ma tête, il avait tout de suite deviner que, malgré mon attitude insouciante lorsque j'avais – délibérément – amené Avalon à un autre endroit que l'infirmerie, je n'étais pas l'un de ces fauteurs de trouble qui allait lui causer du soucis à l'avenir. Au contraire, j'avais cette prétention de croire que mon investissement dans la lutte rebelle du district neuf allait leur prouver que je savais me consacrer tout entier à la cause, du moins je l’espérais. La rébellion avait toujours était de leitmotiv me poussant toujours et encore à faire les choses que je croyaient être bonnes pour mon district et pour ses habitants. J'avais, par de nombreuses fois, déjouer les plans des pacificateurs du neuf, empêché des flagellations gratuites et injustes, recruter des jeunes qui – comme moi – c'étaient décidés à être bien plus qu'une simple marionnette dans le jeu destructeur du Capitol.

Je me souviens encore des paroles de lieutenant-colonel Abertnathy, cet homme à l'allure forte et déterminée qui avait osé tenir tête à ses supérieurs, et aux miens par la même occasion. Il avait le visage ferme de quelqu'un qui possède des idées claires et précises, pas le genre à se laisser avoir par de simples paroles. « Je pense pas qu’une sanction soit nécessaire, il a encore jamais fait parler de lui … » Je me souviens avoir relevé la tête pour comprendre, pour pouvoir fixer mon regard dans celui de l'homme qui venait de prendre ma défense alors que rien ne le retenait de me regarder couler et de laisser faire le temps. Et j'ai vu. Il avait la même lueur dans ses yeux, cette lueur que les gens possèdent quand ils ont vu assez de souffrance dans le monde pour la reconnaître à des centaines de mètres. Il y avait ce feu qui brûlait à l'intérieur de ses rétines et qui semblait illuminer l'intégralité de la pièce. Le même feu qui brûle dans les miennes lorsque je ressens ce besoin de vengeance, de guerre et de justice. Ils m'avaient fait sortir pour ne pas que je puisse entendre la suite de leur délibération. Le couloir m'avait accueilli comme un refuge, un abris où leur paroles n'avaient plus d'échos sur ma vie. Je me souviens avoir longuement attendu que quelqu'un prenne enfin le temps de m'expliquer ce qu'il allait advenir de mon futur au sein du district treize. Et puis ils étaient sorti, implacables, et avaient laissé traîner un regard sur mon visage avant de m'expliquer que mes jours n'étaient pas comptés et qu'ils allaient pouvoir me laisser entrer dans l'armée du treize sous protection et garance du lieutenant-colonel qui s'était porté à mon secours. Je me souviens de ma respiration qui avait repris un rythme normal, de ce regard que j'avais posé sur le visage de l'homme qui venait de lier sa vie à la mienne de façon inexpliquée. Il fallait que je me montre fort, que je fasse tout ce qui était en mon pouvoir pour ne pas donner à cet homme de quoi regretter son choix.


Si je tombe, il tombe avec moi. Je n'avais pas le droit à l'erreur, pas même le temps de remettre en doute mes convictions. Il fallait, à tout prix, que cet homme puisse me regarder dans les yeux sans déceler ne serait-ce qu'une seule pointe de lâcheté ou de peur. Alors je traversais la pièce, le pas lourd et déterminé mais cette boule dans mon ventre qui ne semblait pas vouloir me quitter. La peur, cette peur transcendante que l'on à lorsque l'on comprend que notre vie et liée à celle d'un autre, que la moindre erreur de notre part pourrait facilement détruire cette vie. J'avais peur, peur que le lieutenant-colonel Abertnathy ne me juge pas capable d'endosser la responsabilité d'une bataille ou d'une guerre, peur de tomber le masque devant cet homme qui c'était porté garant pour moi alors que rien ne l'avais forcé à mettre sa réputation entre mes mains inexpérimentées. Je m'approchais de lui sans attendre, avec cette précipitation du à mon âge mais aussi à cette crainte qui n'en finissait plus de grandir à l’intérieur de moi. Ma voix c'était faite fébrile lorsque j'avais énoncé mon nom, aussi bien que je raclais la gorge avec force lorsque j'eus fini ma phrase, afin de ne pas laisser transparaître le fait que j'étais aussi apeuré qu'une brebis devant un loup. « Effectivement, on peut quasiment dire que ta réputation te précède. » La boule dans ma gorge pris de plus en plus de place, si bien que j'eus beaucoup de mal à fixer mon regard dans celui du lieutenant. Ma réputation, en moins d'un mois passé dans le district treize j'avais réussi à me créer une réputation qui n'étais pas des plus fameuses. Les gens allaient savoir, ils allaient me reconnaître à chaque instants, à chaque endroit, me montrant du doigt et chuchotant quelque chose sur le fait que j'avais désobéi à un ordre alors que j'avais pas encore posé le pied sur un seul champ de bataille. Je baissais les yeux à l'entente de cette bras, un peu perdu, un peu contrarié de voir que mes faits et gestes allaient être passés à la loupe pendant un certain temps. « Je n'ai jamais voulu de ce genre de réputation, mais maintenant qu'elle est là je vais devoir faire mon possible pour la changer. » Je fixais soudainement mon regard dans le sien, comme pour lui faire comprendre que je pesais chacun de mes mots. Il fallait que je change la donne, que je fasse voir à mes supérieurs qu'ils n'avaient pas eu tord de me confier une arme et de m'envoyer à la guerre. J'étais capable de grande chose, et je ne comptais pas me faire oublier de sitôt.

Je m'élançais alors dans une tirade digne des plus grands raconteurs que l'on pouvait voir dans les écoles des districts. Ma voix c'était élevée, bien que toujours empreinte de frissonnements du à cette peur qui ne voulais pas me quitter. Il fallait qu'il l'entende, que mes mots lui parviennent comme l'eau la plus pure, qu'il comprenne que son engagement allait payer, qu'il faisait confiance à un jeune homme de vingt ans capable de soulever des montagnes rien que pour redonner la paix à la population de Panem. J'avais tendu ma main, fier, implacable, dressée devant lui comme la plus résistante des tours. Son regard c'était échappé, pendant un instant, une fraction de seconde où la panique m'était monté au cœur, et puis il avait serré ma main dans la sienne. « Ça je le sais, je fais jamais les choses sans raison. T’as vraiment du potentiel, on m’avait pas menti … j’espère vraiment que tu en as conscience. » Un sourire, effacé, timide, pris possession de mes lèvres pendant une demi-seconde. Sa voix était forte, déterminée, il n'avait pas peur, loin de là, il avait confiance en ses mots et il croyait au fait que j'allais pouvoir devenir quelqu'un de bien, quelqu'un d'encore meilleur. « Merci monsie.... Lieutenant. Merci de croire assez en moi pour me donner ma chance. Je vous jure que vous ne regretterais pas. » Certaines personnes possédaient ce feu, brûlant, incendiaire, qui prenait place au fin fond de leur corps et qui s'échapper de tant à autres pour prouver au monde que ces gens là ont encore la force de se battre. Je laissais ma main retomber contre mon flanc tandis que j'inspirais une bouffée d'oxygène à plein poumons, enfin libéré de cette peur qui obstruait ma gorge et mon ventre. « J’espère que tu as retenu la leçon en tout cas … on ignore pas un ordre, pas sans une raison valable … et surtout, surtout pas quand on n’a pas encore assez de bagage pour prouver sa bonne foi. » Je hochais la tête, conscient que mon affront se devait d'être réparé sous peu afin de prouver aux dirigeants qu'ils n'avaient pas fait le mauvais choix en me laissant intégrer les rangs de l'armée du treize.

« C'est une erreur qui ne se reproduira plus monsieur. J'ai compris que mon geste n'était pas seulement dangereux pour moi ou pour... la personne que j'accompagnais, c'était aussi un geste égoïste qui aurait pu mal se terminer et entraîner des conséquences que je n'aurai pas imaginées. On ne m'y reprendra plus. » Avalon, elle partageait maintenant mon quotidien dans ce district, il n'y avait plus aucune raisons pour moi de passer mes jours à la chercher et mes nuits à m'inquiéter pour elle. Tout était rentré dans l'ordre, même si je n'étais pas spécialement empreint de regrets quand au fait d'avoir désobéi aux ordres. Nous avions besoins de cet instant, et si c'était à refaire je me jetterai une nouvelle fois dans ses bras sans penser aux conséquences, chose que je ne précisais pas au lieutenant qui se tenait toujours devant moi, après tout il c'était battu pour que je sois là aujourd'hui. « Alors, j’ai entendu dire que tu venais du neuf ? » Je relevais la tête pour pouvoir fixer mon regard dans le sien, heureux de voir que l'homme s'intéressait à ma vie et à mon passé dans mon district natal. « Tout à fait. Je suis le fils du maire de ce district, même si cela peut paraître un peu étrange. Un rebelle fils de maire.» Un léger sourire s'empara de mes lèvres tandis que je croisais mes bras sur ma poitrine, non pas dans un geste de fierté quelconque, simplement pour ne pas laisser voir cette inquiétude soudaine qui me prenait. Mon père, cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu de ses nouvelles que la peur me pris soudainement. « D'autres rebelles du neuf se sont réfugiés ici lieutenant ? A part Kathleen Harper je ne connais personne qui vient de mon district et qui s'est engagés dans la lutte. » Mon esprit se focalisa sur Kathleen, on résidait maintenant dans le même district et pourtant cela faisait des jours que je ne l'avais pas aperçue, elle qui – habituellement – partageait mes repas et ceux de Billie. Un doute s'afficha dans mon esprit tandis que mon regard s'éleva de nouveau vers le visage du lieutenant-colonel Abertnathy, désireux d'en découvrir plus sur les activités que nous allions menées ensemble.

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Raven H. Abernathy
DISTRICT 13
Raven H. Abernathy
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△ à Panem depuis le : 22/01/2012
△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole
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△ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin


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MessageSujet: Re: please, let me get what i want (raven)   please, let me get what i want (raven) Icon_minitimeMar 11 Déc - 0:50

Je ne me souvenais plus avec une précision parfaite de la première fois que j'avais entendu parler d'Aiden Bregstone, mais j'étais quasiment certain que c'était de la bouche de Julian. De qui d'autre de toute façon, il était le plus à même de m'avoir évoqué ce genre de chose. Mais la première fois que j'avais réellement retenu le nom du jeune homme avait été quelques temps plus tard en réalité, sans doute parce que cette soirée là je m'en souvenais encore pratiquement dans les moindre détails ; Ce soir là le treize avait subi une attaque chimique de la part de pacificateurs. Ce soir là j'avais appris que Miléna était toujours en vie. Aiden c'était ce « rebelle du neuf, disparu depuis plusieurs jours et dont on n'a plus aucune nouvelle » pour lequel Coin avait aussi fait la fine bouche, parce que s'il n'en avait tenu qu'à elle jamais aucun homme n'aurait été envoyé pour récupérer ni l'un ni l'autre, parce qu'une vie humaine perdue n'était pour elle qu'un dommage collatéral dont il n'était pas utile de se soucier. S'il n'avait tenu qu'à Coin ni Aiden ni Miléna ne seraient là aujourd'hui, et il était probablement préférable que ni l'un ni l'autre n'en sache jamais rien, même si dans le cas de Miléna j'avais la sensation qu'elle en avait plus ou moins conscience. Fort heureusement malgré ses méthodes parfois un peu excessive la Présidente savait aussi se ranger à l'avis des personnes qui la conseillaient et qui l'entouraient pour prendre ses décisions ; C'était l'une des choses que j'admirais du personnage, sa capacité à avoir compris, contrairement à Snow, qu'un bon dirigeant ne l'était que s'il acceptait l'idée de s'entourer pour diriger. Alma Coin était une femme antipathique au possible, mon avais n'avait jamais été différent à ce sujet, mais pour autant j'admirais ses qualités de dirigeante et les efforts qu'elle mettait dans cette cause qui était la nôtre. Elle permettaient à tous ceux qui se battaient au nom de cette rébellion d'avoir des repères, et de pouvoir se risquer à ce que serait une version de Panem dont elle serait à la tête, une version sans misère, sans jeux, une version où nous habitants du treize ne serions plus forcés de vivre sous terre, cachés comme des criminels.
Je ne me sentais pas mal à l'aise dans ses souterrains, bien au contraire puisque j'y étais né ils me donnaient un sentiment de sécurité et il n'y avait nul part ailleurs où je me sente plus à l'aise qu'ici. Ces couloirs, cette cafétéria, cette immense salle de rassemblement … c'était tout ce que j'avais toujours connu, et à vrai dire parfois la façon de vivre des habitants dans les autres districts me semblait singulière. Chacun mangeait chez soi pour commencer, et puisque les gens ne se croisaient déjà visiblement jamais s'ils ne travaillaient pas ensemble je m'étais toujours demandé à quel moment de la journée ils se rassemblaient … et puis, ici nous ne possédions pour ainsi dire, tout ce que nous avions c'était le district qui nous le cédait, l'appartement, la nourriture, les vêtements, tout appartenait au district, et il n'y avait pas chez nous de notion d'argent. Au treize personne n'était jamais plus riche que son voisin, chacun possédait tout ce dont il avait besoin, ni plus ni moins. Pour toutes ces raisons je savais que j'aurais eut beaucoup de mal à me faire à une existence dans un autre district, avec un mode de vie si différent du nôtre … Mais malgré tout eux ne vivaient pas cachés, eux n'avaient pas besoin d'une arme et de savoir de défendre simplement s'ils voulaient mettre un pied dehors, et pour cela je les enviais aussi parfois. Ils étaient libres, pas de la même manière que nous mais ils étaient libres eux aussi.

Mais pour la liberté que nous avions et pas eux nous étions prêts à nous battre aussi, c'était l'objet de cette rébellion qui après des décennies entières à se faire dans l'ombre arrivait enfin dans la lumière. C'était la raison pour laquelle nous étions tous là, pourquoi au fil des années les espaces d’entraînements du treize n'avaient jamais désempli et le nombre de militaires engagés sous notre commandement pas cessé d'augmenter. Tous ces gens étaient là parce qu'ils avaient l'espoir de faire partie de cette génération qui mettrait fin à la barbarie du Capitole et vengerait à la fois ceux tombés pour leurs convictions, les enfants victimes des jeux et les habitants du treize victimes des bombardement soixante-seize ans plus tôt. C'était cette flamme que j'avais eut la sensation de voir dans les yeux d'Aiden Bregstone la première fois que je l'avais vu, et c'était la raison pour laquelle malgré son jeune âge sa hargne et les éloges que j'avais pu entendre à son sujet avaient fini de me persuader qu'il valait la peine qu'on s'y intéresse et qu'on lui laisse une réelle chance de faire ses preuves parmi les nôtres.

    « Je n'ai jamais voulu de ce genre de réputation, mais maintenant qu'elle est là je vais devoir faire mon possible pour la changer. » avait-il finalement répondu d'un air penaud lorsque j'avais évoqué la réputation qui avait assurément précédé ma rencontre avec lui ; Parce qu'en y repensant c'était bien la première fois que lui et moi avions une réelle discussion. « A vrai dire c'était plutôt dit dans le sens d'un compliment. » avais-je finalement répondu en esquissant un sourire, sans doute dans l'espoir de lui faire comprendre que je n'allais pas le manger. Toutefois le fait qu'il se remette en question me plaisait, il n'y avait rien de pire qu'un soldat qui croyait déjà tout savoir … le tout était de savoir trouver un équilibre entre modestie et bêtise. « Merci monsie... Lieutenant. Merci de croire assez en moi pour me donner ma chance. Je vous jure que vous ne regretterez pas. » avait-il alors bafouiller comme pour définitivement me convaincre que je n'avais pas mal jugé sa personne. Mais à vrai dire je le savais déjà … on ne tenait pas tête à un supérieur comme je l'avais fait avec le Lieutenant-Général Hedges-Carter sans raison valable, sans se fier à cet instinct qui faisait de nous de bons soldats. « Je sais bien. Et puis l'avantage des erreurs c'est qu'on ne les commet qu'une seule fois, pas vrai ?. »

Et puis surtout il n'y avait pas non plus mort d'homme, ce n'était pas comme si Aiden avait commis un crime de lèse-majesté ou porté sérieusement atteinte à l'intégrité du treize. Non, c'était plutôt une histoire de principe, le fait que n'importe quel ordre, même celui qui paraissait le plus futile ou dérisoire devait être respecté, parce que c'est ainsi que fonctionnait l'armée et sa hiérarchie. C'était un petit peu ce qu'il était coutume de faire avec les nouvelles recrues de toute manière, leur donner des ordres pas toujours forcément utiles simplement pour leur apprendre qu'un ordre restait un ordre quelque soit ce sur quoi il portait. Mais enfin chacun voyait midi à sa porte, et à la manière dont il avait tenté de justifier sa conduite envers la jeune fille qu'il était censé escorter avait peut-être fait aussi que je m'étais laissé attendrir … Bah, y'avait bien pire comme pêché que celui là non ? Je ne savais pas vraiment comment s'était terminée toute cette histoire d'ailleurs, ma connaissance des circonstances n'étaient pas allées plus loin que la désobéissance de mon interlocuteur, mais je ne doutais pas que si la demoiselle n'avait présenté aucun souci Aiden n'avait pas du mettre longtemps avant de la retrouver, et avant que ne lui soit à elle attribué une tâche pour le district … Ceux qui n'y vivaient pas se demandaient sans doute ceux que les non-militaires pouvaient bien faire de leurs journées au treize, mais la vérité c'était qu'il y avait largement de quoi s'occuper même lorsqu'on ne portait pas une arme ni n'avait envie de se battre. « C'est une erreur qui ne se reproduira plus monsieur. J'ai compris que mon geste n'était pas seulement dangereux pour moi ou pour … la personne que j'accompagnais, c'était aussi un geste égoïste qui aurait pu mal se terminer et entraîner des conséquences que je n'avais pas imaginé. On ne m'y reprendra plus. » Il avait bien potassé sa leçon, c'était la réflexion que je m'étais faite sans pour autant prendre la peine de répondre quelque chose, me contentant d'un signe de tête approbateur. Je n'avais pas l'intention de rester indéfiniment sur cet incident, à vrai dire il avait l'air assez intelligent pour comprendre les choses tout seul et je n'étais pas là pour lui faire la morale … ce n'était pas mon rôle, et en plus de ça je n'en avais pas spécialement envie. Par contre ce dont j'avais envie, c'était d'en apprendre un peu plus au sujet du jeune homme, plus que les quelques brides décrites par Julian … Faut dire que les conversations avec mon cousin étaient rarement longues.

    « Tout à fait. Je suis le fils du maire de ce district, même si cela peut paraître un peu étrange. Un rebelle fils de maire. » Esquissant un sourire il avait croisé les bras d'un air pensif. Il est vrai que la chose n'était pas commune, la plupart des maires de districts étaient plutôt connus pour leurs liens avec le Capitole ou dans le meilleur des cas pour leur neutralité politique … certains acceptaient de fermer les yeux sur l'activité des rebelles sur leur territoire, mais aucun ne participait réellement. « Maire, chef rebelle … leader de père en fils si je comprends bien. » A mon tour j'avais esquissé un sourire. J'aurais pu rajouter que son père devait être fier de lui, je savais que le mien l'aurait été … mais je savais aussi que si le maire du neuvième district avait été si enclin à la rébellion il aurait sans doute lui-même hérité du poste de chef, et non pas son fils. Alors je n'avais rien rajouté. « D'autres rebelles du neuf se sont réfugiés ici Lieutenant ? A part Kathleen Harper je ne connais personne qui vient de mon district et qui s'est engagé dans la lutte. » J'avais tiqué sur le prénom de Kathleen, et avalé ma salive avec difficulté. Le scrutant quelques instants du coin de l'oeil j'avais tenté de savoir s'il savait … mais j'avais bien vite compris que non. Il ne savait rien, il ne savait pas ce qui était arrivé à la jeune fille et au reste de son équipe. « Hormis ceux arrivés en même temps que 'la personne que tu accompagnais' et la petite Sweenage qui est là depuis cinq ou six ans, pas à ma connaissance … » avais-je d'abord répondu avec prudence. Je ne savais pas si Aiden et Billie se connaissaient, sans doute au moins de nom ou de vue, et depuis le temps qu'il était ici je ne devais rien lui apprendre en disant que cette petite avait été sauvée d'une arène de ces dernières années. « Tu la connaissais bien … ? Kathleen. » j'avais parlé au passé sans m'en rendre compte, et sans vraiment savoir quel impact pourrait avoir la révélation de ce qui était arrivée à la concernée.

Je savais déjà que Miléna ne se remettrait jamais de la mort de Kathleen, encore moins peut-être que de celle de Cray. Elle n'en parlait pas mais je le savais, je savais que depuis qu'elle l'avait appris c'était ce qui hantait son esprit à chaque fois que je la voyais fixant le vide devant elle, perdue dans ses pensées. Jusqu'à ce jour là je n'avais peut-être pas compris l'attachement de Miléna pour cette petite, et de la même manière je ne savais pas du tout si Aiden en était proche ou non … ce que je savais en tout cas, c'était que je commençais à annoncer trop de morts à mon goût, et plus uniquement dans le cadre des missions de mon unité. C'était aussi ça la guerre, celle qui se déroulait enfin, et c'était un des côtés qui ne m'en plaisait pas.
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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
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△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: Re: please, let me get what i want (raven)   please, let me get what i want (raven) Icon_minitimeVen 11 Jan - 17:55

A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. La guerre était lancée, elle avait éclatée dans les districts telle une bombe explosant sans que personne ne s'y attende. Les ravages, les blessés, les destructions matérielles, les morts. Tout ça faisait parti d'une équation mûrement orchestrée et répété par le Capitol mais aussi par les hommes du treize. Je voulais avoir confiance. Par plusieurs fois j'avais essayé de me laisser guider, aveuglement, patiemment, par les ordres auxquels on m'avait demandé d'obéir sans poser la moindre question. Coin et ses sbires, ils ne prêtaient attention qu'à leur propre personne, sans vraiment se soucier des gens qui mourraient, en dehors de ces murs, de ces gens qui meurt pour défendre leur cause, pour libérer des idéaux, pour reprendre ce que les hauts du gouvernement nous on volé. Ils se fichent complètement de nous, et je commence à peine à le réaliser. Pendant longtemps j'avais voulu offrir à mes compagnons du neuf la certitude d'une vie meilleure, d'une sécurité entre les murs du treize. Un chef rebelle se doit de mener ceux qui placent leur vie entre ses mains, je l'avais suffisamment appris à mes dépends. Avalon avait sans doute vu juste lorsqu'elle m'avait supplié de ne pas partir pour le treize, de rester au neuf et de me battre comme je l'avais toujours fait. Je suis un enfant des forêts, l'âme perdue des chemins de chasse. Mon chez moi me manque, et pourtant j'évite d'en parler à Avalon, parce que je sais qu'elle à sacrifiée beaucoup de choses simplement dans le but de me laisser croire qu'elle se sent à l'aise dans les sous-terrains. Je la vois bien, cette lueur dans ses yeux qui essaye de me prouver qu'elle s'adapte, qu'elle fait tout pour ne pas se laisser tomber dans des cauchemars encore plus noirs que ceux qu'elle faisait avant, quand j'étais encore mort. Le lieutenant Abernathy avait sûrement du en affronter, des morts. C'est cette folie qui brûle au fond de ses yeux, le signe d'une vie qui n'a pas était des plus simples. Il à la carrure de ces hommes formatés pour la guerre et pourtant il ne ressemble en rien aux autres soldats qui se regroupent dans le centre d'entraînement. Je n'avais jamais entendu parler de lui avant qu'il ne se porte miraculeusement garant pour moi, et pourtant j'avais ce sentiment étrange de connaître cet homme depuis de nombreuses années, comme un frère aîné que j'avais retrouvé après de trop longues années d'absence. Il était à mes yeux tout ce que je voulais devenir, un homme d'expérience, de convictions, quelqu'un prêt à se vouer corps et âme à ses idées, tout ça pour libérer des gens qui ne connaissent même pas son existence.

C'est un acte de bravoure, et je ne peux le regarder autrement qu'avec les yeux d'un enfant émerveillé. Je ne savais si il partageait mes idées quant à la place, nécessaire ou non, du président Coin, après tout chacun avait encore le droit de penser comme il le voulait, là était toutes les loi de la liberté que je chérissais au plus profond de moi. Le district treize nous avait tout donné, quelque part il était lui-aussi le garant de notre existence. Nos habits, nos repars, les habitations qui nous permettaient de profiter d'un repos mérité, tout cela nous avait été offert comme la plus simple des choses. Le district neuf me manquait, mais pas l'austérité et la pauvreté de nos terres. Ce qui manquait c'était les forêts, les parties de chasse avec Rumer qui avait toujours mis un point d'honneur à me battre à pleine couture et à ramener plus de gibier en un jour que moi en une semaine. Cette partie du district me manquait, tout comme mon père qui était resté là-bas pour assurer ses fonctions de maire. J'évitais le plus possible de penser à mon ancienne vie, il fallait que je me projette dans le futur et non pas que je ressasse sans arrêt les années que j'avais vécues en dehors des sous-terrains du treize. Ils m'avait donné ma chance, cette chance de prouver aux autres, à commencer par le lieutenant Abernathy, qu'un simple fils de maire pouvait faire autre chose que se plaindre à longueur de journées de ces rebelles inefficaces. Pendant longtemps j'avais essayé de comprendre d'où m'était venu cette envie de me défaire de mes chaînes, après tout j'avais toujours vécu bien plus aisément que les autres habitants du neuf. J'aurai pu, baisser les bras et me laisser porter par la conviction de n'avoir rien à craindre, d'être protégé derrière le statu de mon père, et pourtant le jour où le nom de Billie Sweenage était sorti de cette boule j'avais mis un terme à ma vie paisible et simple. L'injustice m'avait toujours touché plus que les autres, sans doute à cause de cette culpabilité qui me rongeait, du regard des gens qui me jugeaient de temps à autre parce que j'étais plus costaud que leurs propres enfants. Il avait du sentir cela, l'homme qui se tenait en face de moi, sans quoi il n'aurait jamais mis sa parole en jeu simplement pour me prendre sous son aile. J'aime penser qu'il à compris, que – quelque part au fond de lui – il sait que je suis prêt à donner bien plus que ma vie pour défendre ce en quoi je crois.

Il parlait de cette réputation qui m'avait suivi à l'instant même où j'avais mis le pied en dehors de la salle de commandement. Les autres soldats avaient commencés à me juger secrètement, posant sur moi des regards inquisiteurs, prêt à se lancer à ma poursuite si jamais l'idée de trahir le treize traversait mon esprit. Je n'avais jamais été du genre à me soucier de l'opinion bien gardée des gens, et pourtant j'attendais avec impatience la réponse du lieutenant, prêt à me répandre en excuse auprès de lui si il le faut. « A vrai dire c'était plutôt dit dans le sens d'un compliment. » L'homme esquissa un sourire tandis que je relevais la tête afin de fixer mes yeux dans les siens. Je ne l'avais pas déçu, ou alors il cachait bien son jeu, mais je voulais croire que ses paroles étaient sincères et qu'il ne c'était pas porté garant pour moi juste pour redorer son blason auprès de Coin. « Vous avez une drôle de façon de faire des compliments lieutenant, mais merci. » Les coins de mes lèvres s'étirèrent dans un sourire que lui adressais sans attendre, heureux d'avoir enfin trouver quelqu'un pour qui mes actions n'étaient pas juste le reflet de mon inconscience et de ma jeunesse encore hyperactive. Je ne pris pas une seconde plus pour le remercier à nouveau, cet homme avait fait pour moi bien plus que n'importe qui depuis que j'étais arrivé au district treize, et il semblait convaincu de ma place au sein de l'armée rebelle. « Je sais bien. Et puis l'avantage des erreurs c'est qu'on ne les commet qu'une seule fois, pas vrai ?. » Je passais une main rapide dans mes cheveux tout en souriant de nouveau. Cette erreur avait sans doute était la plus belle de toute ma vie, et si le temps remontait pour revenir à ce moment précis, alors je ne changerai rien, pas pour tout l'or du monde. « J'ai tiré leçon de cette erreur et maintenant que les choses sont rentrées dans l'ordre il m'est impensable de refaire ce genre de chose, je ne voudrais pas avoir à retourner dans cette salle avec tous ces haut gradés portant un œil attentif à mon cas. Je suis là parce que j'ai envie de changer les choses, pas pour attirer des ennuis à tout le monde. » Je fixais mon regard dans le sien, comme pour lui faire comprendre que mes paroles pesaient lourd dans mon esprit. Certes, Avalon et moi avions eu du temps pour nous retrouver alors que les ordres étaient de l'amenée directement à l'infirmerie, mais j'avais en outre mis en danger plusieurs personnes qui s'étaient sans doute lancées à notre recherche, avec cette peur de ne pas nous retrouver. Cet acte avait pesé dans la balance quant à mon affiliation à l'armée du treize, je le savais pertinemment, et pourtant on m'avait donné une nouvelle chance de prouver que je valais bien plus que mes actions passées.

Un ordre était un ordre, entant que chef rebelle du district neuf je ne l'avais que trop souvent répété à mes compagnons d'armes qui avaient pris un malin plaisir à tester mes valeurs de leader. Certains avaient défiés mes ordres dans le seul but de voir si j'avais les épaules pour supporter d'être celui qui les guideraient, et – même si certaines de leur actions m'avaient énervé au plus haut point – je comprenais à présent l'importance du respect des règles et de lois dans le district treize. Il n'y avait pas mort d'homme, bien au contraire, et pourtant j'avais cette sensation d'avoir remis en cause mon acceptation dans l'armée, si bien que je me devais de prouver à tout le monde que j'étais de taille pour affronter aux autres que de simples pacificateurs perdus dans les bois de mon district natal. A mes dernières paroles le lieutenant Abernathy m'adressa un signe de tête, me prouvant alors qu'il était convaincu par mes dires et que ça n'était pas la peine d'en rajouter plus que ce qui avait déjà été énoncé. C'était un homme des plus droit que je n'avais jamais rencontré, tout dans sa posture mais aussi dans ses paroles indiquaient à quel point il était un homme digne de confiance, ancré dans ses idéaux sans pourtant posséder un esprit étroit, incapable de croire à quoi que se soit qu'il n'avait jamais vu ou entendu. Il avait tout d'un héros, de ces hommes pour lesquels la guerre avait été crée, et – même si j'avais encore bien du mal à mettre mes idées en place – il ressemblait à ce que je voulais être, à ce futur que je voulais voir se déployer devant moi.

Je lui fit part de certains éléments de ma vie, aussi bien parce qu'il l'avait demandé que pour essayer de lui montrer que malgré des années passé dans l'ombre des grands arbres du neuf, j'étais tout à fait prêt à reléguer mon rang de chez rebelle et à accepter de faire parti d'un tout, d'une armée qui avait dédiée sa vie à sauver celle des autres. « Maire, chef rebelle … leader de père en fils si je comprends bien. » Le lieutenant esquissa un sourire que je lui rendis aussitôt, fier de voir que les agissements de mon père ne lui avait pas prêté préjudice au cours des dernières années. Il avait toujours été cet homme fier, indépendant, craignant plus pour la sécurité des habitants de son district que pour la sienne. Mon père était un symbole de courage, de bravoure, il ne n'avait aucunement prêté allégeance au Capitol quand sa nomination fut connue de tous, sans peur et sans crainte. Il avait dans ses yeux ce que je reconnais quelques fois dans les miens, cette lueur qui brille et qui prouve à tout et chacun que les conditions dans lesquelles nous naissons ne définissent pas la personne que nous étions. Il aurai pu, lui aussi, étendre les pieds sous la table de son bureau et fermer les yeux devant l'horreur qui se jouait autours de lui, mais au contraire, il s'était battu corps et âme pour chaque hommes, femmes et enfants du district neuf. Si je devais définir le modèle même du héros, mon père serait sûrement le premier à me venir à l'esprit. « J'espère un jour pouvoir arriver à sa hauteur, c'est un homme de bien, comme vous. » J'adressais au lieutenant un signe de tête sans pour autant insister sur mes mots, après tout je n'avais pas envie que l'idée que je le flatte dans le seul but d'acquérir ma place au sein de l'armée ne lui traverse l'esprit. Mais mes paroles n'étaient pourtant que le reflet de mes pensées, ce pourquoi mes lèvres s'étirèrent dans un sourire timide tandis que je fixai l'homme dans les yeux.

Mes pensées partirent alors sur le fait que je n'avais reconnu aucuns des mes compagnons du neuf au cours des entraînements que j'avais eu la chance de voir dans le district treize. J'avais du mal à me faire à l'idée qu'aucun d'entre eux ne soient venus ici dans l'espoir de trouver un refuge, une aide nécessaire à l'avancée de leur actes, et pourtant cela me réjouissait – quelque part – de penser qu'ils étaient rester au neuf pour assurer la protection de ses habitants, chose que je ne pouvais faire depuis l'endroit où je me trouvais. La rébellion n'allait pas tarder à exploser dans plus en plus de district, et je prenais plaisir à penser que j'aurai gagné la confiance des hauts gradés afin de pouvoir partir défendre les terres qui m'avaient vu grandir, et ainsi retrouver mes frères d'armes rester là-bas. « Hormis ceux arrivés en même temps que 'la personne que tu accompagnais' et la petite Sweenage qui est là depuis cinq ou six ans, pas à ma connaissance … » Avalon et Billie. J'avais eu la chance de pouvoir retrouver cette-dernière au cours d'un repas lors de mes premiers jours dans le treize, et la vue de cette amie retrouvée après six ans d'absence et de certitudes sur ma mort n'avait fait que me réjouir un peu plus. Je hochais la tête en direction du lieutenant tandis que mes pensées se posèrent sur le fait que je n'avais pas révélé à Avalon que sa sœur se trouvait sous le même toit. C'était quelque chose qu'elle devait appréhender seule, quant bien même je regrettais le fait de lui avoir menti, mais je me doutais que les retrouvailles entre les deux Sweenage avaient été marqué de larmes et complicités que je ne pouvais sans doute pas comprendre. « Bien, j'aurai aimé que mes compagnons du neuf soient présent avec moi mais je sais qu'ils veillent sur les habitants en mon absence. » Un nouveau sourire de plaça sur mon visage tandis que l'expression du lieutenant Abernathy avait changée du tout au tout. Son visage était inquiet, bien qu'il soit toujours emprunt à une certaine neutralité qui devait sans doute le posséder la plupart du temps. « Tu la connaissais bien … ? Kathleen. » Sa voix avait changée elle aussi, et le fait qu'il parle de la jeune femme dans un temps passé ne faisait que renforcer mon inquiétude vis-à-vis de l'état de santé de mon ami. Ma mémoire chercha alors un moyen de convaincre que Kath allait bien, essayant de retrouver les derniers instants où je l'avais vue, où j'avais partagé une conversation amicale avec elle. « C'est l'une de mes meilleures amies, nous avons presque grandit ensemble et elle représente beaucoup pour moi … Je sais qu'elle à traversée des moments difficile après … vous savez.. après sa 'mort'... mais elle semble aller mieux maintenant, n'est-ce pas ? » Je levais un regard inquisiteur sur lui, dans l'attente d'une réponse qui viendrais me libérer de cette peur d'apprendre une nouvelle que je n'avais pas du tout envie d'entendre. Le lieutenant Abernathy allait me donner une réponse positive, il allait m'affirmer que Kath se porte mieux que jamais et qu'elle est impatiente d'en découvre. Il fallait qu'il me le dise, il fallait que je sache, peu m'importait le prix.
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Raven H. Abernathy
DISTRICT 13
Raven H. Abernathy
△ correspondances : 2104
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△ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/01/2012
△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole
△ âge du personnage : trente-six ans
△ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin


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MessageSujet: Re: please, let me get what i want (raven)   please, let me get what i want (raven) Icon_minitimeDim 3 Fév - 2:17

Il y avait, et il y aurait sans doute toujours une différence entre les rebelles de Panem et ceux qui grandissaient dans nos murs et ne connaissaient durant leur enfance et leur adolescence que les souterrains qui les avaient vus naître ; Particulièrement chez les jeunes. Au treize peut-être plus qu'ailleurs dans le pays on voyait encore des enfants jouer « à la guerre » dès que leurs parents avaient le dos tourné, parce que les militaires avaient ce statut d'héroïsme et de force que Coin aimait rappeler à chacune de ses élocutions, sans doute par fierté d'être à la tête de toutes ces personnes, et peut-être aussi parce qu'au fond tant que l'on avait pas mis un pied en dehors du treize on ne pouvait pas vraiment comprendre jusqu'où s'étendaient la tyrannie et la cruauté du Président Snow. Pour cette raison j'étais persuadé que les jeunes adultes, voir les adolescents, qui s'engageaient dans la rébellion le faisaient plus en connaissance de causes lorsqu'ils venaient d'un des districts sous le joug du Capitole, parce qu'ils avaient vécu la cruauté du gouvernement, là où la plupart des enfants du treize ne la vivaient qu'à travers les discours de Coin et ce qu'ils apprenaient à l'école ; La plupart de ceux qui avaient vécu les bombardements du district soixante-seize ans plus tôt n'étaient plus là pour en parler, rajouter de la distance à une guerre qui semblait dater d'un autre temps. La motivation du jeune homme que j'avais en face de moi ne me faisait donc aucun doute, parce que sa position de chef malgré son jeune âge et ce que m'en avait dit Julian me suffisait pour avoir un bon pressentiment, et parce que sa détermination transparaissait dans ses actes et dans sa façon de s'exprimer ; Il était un peu impulsif, mais cela ne faisait pas de lui une mauvaise recrue, et surtout il semblait bien décidé à apprendre, et à apprendre de ses erreurs. Rester humble et savoir se remettre en question, c'était certainement une des choses essentielles pour s'en sortir sans perdre trop de plumes quand on faisait le choix de rejoindre notre armée. « Vous avez une drôle de façon de faire des compliments lieutenant, mais merci. » Bien que visiblement perplexe, il m'avait adressé un sourire. Estimant qu'il avait assez cogité à ce sujet et que d'avoir du s'expliquer devant l'intimidant haut-gradé qui l'avait reçu était une punition suffisante j'avais décidé de mettre un point final à tout cela ; Nous avions bien d'autres choses à penser et il n'était pas utile agisse en permanence avec la peur d'une épée de Damoclès au dessus de la tête. Pas sûr que ce soit la meilleure façon d'obtenir sa concentration dans les semaines à venir de toute façon. Il suffisait de voir avec quelle prudence il m'avait répondu, comme s'il craignait qu'un seul mot plus haut que l'autre ne soit un risque de me faire changer d'avis. « J'ai tiré la leçon de cette erreur et maintenant que les choses sont rentrées dans l'ordre il m'est impensable de refaire ce genre de chose, je ne voudrais pas avoir à retourner dans cette salle avec tous ces hauts gradés portant un œil attentif à mon cas. Je suis là parce que j'ai envie changer les choses, pas pour attirer des ennuis à tout le monde. » Acquiesçant d'un signe de tête, je l'avais quitté quelques secondes des yeux, juste le temps de regarder deux de mes hommes revenir sur le pas pour récupérer des affaires oubliées sur un coin de tapis ; Après quoi Aiden et moi restèrent les seuls dans la salle. Me tournant à nouveau vers lui d'un air résolu, j'avais finalement répondu « Alors c'est une affaire réglée. » Et ce n'était pas qu'une expression, puisqu'il avait compris la leçon et que je ne comptais pas ergoter indéfiniment sur le sujet je considérais qu'il était clos, et qu'il n'y aurait pas à revenir dessus.

Reste que j'étais toujours curieux de savoir ce qui avait pu pousser ce jeune homme plutôt qu'un autre à se lancer dans une tâche aussi ardue que celle de diriger la rébellion d'un district ; Outre le fait que cela sous-entendait forcément une certaine force de caractère de sa part, sans quoi il n'aurait pas conservé sa place de chef bien longtemps. Je semblais trouver la réponse à ma question muette lorsque le jeune homme m'affirma être le fils du maire de son district ; Bien que ne me souvenais pas d'avoir un jour rencontré cet homme, d'autant plus que je n'avais que rarement mis les pieds dans le neuvième district, je n'eus pas besoin de renseignement supplémentaire. Savoir se positionner en leader face aux autres ce n'était pas vraiment quelque chose qui s'apprenait, les gens choisissaient leurs dirigeants de par leur carrure et de par le sentiment de sécurité ou de confiance qu'ils savaient transmettre. C'était ainsi que Coin était arrivé à notre tête, et c'était ainsi que le faisaient également le maire de chaque district, pourvu que le Capitole n'y voit pas une menace importante ; Elle était sans doute loin l'époque où chaque maire de district était dans la poche du Président Snow, et fort heureusement la plupart d'entre eux œuvraient avant tout pour la protection de leur population, qu'elle soit dans la rébellion ou dans la neutralité. Et cela, Aiden ne l'avait pas appris non plus, c'était quelque chose qu'il avait dans le sang si l'on pouvait dire, quelque chose auquel son esprit avait été formaté depuis sa naissance ou un peu moins. Son père était un leader, et sans surprise il en était un aussi.

    « J'espère pouvoir un jour arriver à sa hauteur, c'est un homme de bien, comme vous. » En étais-je un ? J'avais la sensation d'être en paix avec ma conscience en faisant toujours ce qui me semblait juste, mais au fond chacun voyait midi à sa porte. Quoi qu'il en soit sa réponse m'avait arraché un sourire, autant pour le compliment qui s'y cachait que pour l'admiration que le jeune homme semblait porter à son paternel et qui me rappelait à ma propre admiration pour le mien. Mon père n'était peut-être pas un militaire, il n'était peut-être qu'un simple menuisier, mais il restait la personne vers laquelle allait toute mon admiration, parce qu'il n'avait jamais flanché devant la moindre de ses convictions et que si cela en faisait quelqu'un de têtu cela en faisait aussi quelqu'un d'entier. « Et comme tous ceux qui décident de ne pas rester les bras croisés dans cette guerre. » avais-je fini par répondre, malgré tout peu à l'aise avec les compliments adressés aussi directement. A cela j'avais ajouté « Ça a du te demander un gros sacrifice de le laisser pour venir ici, et puis vous êtes beaucoup à vous sentir à l'étroit dans ces souterrains … mais ton père doit être fier de toi. » Du moins je le supposais, avec les termes avec lesquels le fils venait de parler de lui je doutais fortement que le maire Bregstone puisse voir d'un mauvais œil la volonté de son fils de se battre pour ses idées.

Et il en fallait, de la foi en notre cause, pour accepter l'idée que sa progéniture mette sa vie en danger de cette façon. C'était l'une des premières choses que l'on apprenait aux recrues lors de la formation pour intégrer l'armée du district treize, ils avaient fait un choix louable certes, mais un choix dangereux, et choisissant cette voie ils acceptaient aussi l'idée qu'à chaque fois qu'ils partaient en mission le risque de ne pas revenir en vie, ou même de ne pas revenir du tout, était réel. Et s'il ne fallait pas obligatoirement se tenir sans peur face à la mort, il fallait au moins savoir maîtriser cette peur, et accepter que sur le terrain sa propre vie n'était pas toujours la chose à sauver en priorité. C'était peut-être cette rigueur dans la notion de vie et de mort qui poussait certains rebelles extérieurs au district treize à nous craindre ou ne pas nous faire confiance, comme si le fait d'être lucides sur la dangerosité de notre métier faisait de nous des kamikazes. Quoi qu'il en soit, et même si c'était loin d'être la seule et unique raison à cela, les membres de notre armée originaires d'un autre district que le treize restaient minoritaires, et ceux qui venaient se réfugier chez nous le faisaient souvent en dernier ressort, lorsqu'ils n'avaient plus un seul endroit où aller s'ils espéraient échapper à la répression ; La plupart étaient activement recherchés par les autorités, c'était la seule raison de leur présence ici. Il en était sans doute de même pour cette fille pour laquelle Aiden avait désobéi, et je savais que Clay et Julian auraient tout donné pour être n'importe où plutôt qu'au treize ; Julian n'avait jamais aimé cet endroit, c'était sans doute même la raison de l'animosité qui subsistait malgré tout entre nous, et si Clay était encore là … peu importe. Je chassais bien vite cette pensée de mon esprit, ce n'était ni l'endroit ni le moment, et continuer de me questionner sur ce qui pouvait bien être arrivé à mon cousin ne serait de toute les façons pas ce qui le ferait réapparaître.
Les volontaires extérieurs étaient en tout cas rares, et quand bien même j'aurais voulu pouvoir répondre autre chose au jeune homme je n'avais pas grand chose à lui apprendre, lui et les deux jeunes femmes arrivées quelques semaines plus tôt étaient les seuls habitants du neuvième district arrivés ici depuis un moment, si l'on ne comptait pas les deux tributs que nous étions parvenues à récupérer. C'était peu, assez pour que le fait qu'il les connaisse toutes les deux me paraissait peu probable, pourtant il semblait avoir tilté au nom de la première, et évoqué lui-même la seconde.

    « Bien, j'aurais aimé que mes compagnons du neuf soient présents avec moi, mais je sais qu'ils veillent sur les habitants en mon absence. » J'avais hoché la tête en signe d'approbation. Pourtant je n'avais pas évoqué la possibilité imminente d'une attaque dans ce district pour la simple et bonne raison que seuls les chefs des unités qui seraient potentiellement concernées avaient été mis au courant, et avaient reçus l'ordre de ne pas en dire mot ; Les hommes ne savaient en général que très peu de temps avant lorsqu'ils partaient quelques part. « On mettra tout en œuvre pour leur donner un coup de main quand le moment sera venu. » avais-je donc simplement répondu, sans rien sous-entendre de plus précis. J'étais de toute façon bien plus perturbé par l'évocation de Kathleen Harper, particulièrement lorsque je vis le sourire s'afficher sur le visage d'Aiden tandis qu'il m'en parlait. La connaissait-il lui aussi ? J'avais posé la question, craignant la réponse mais ayant déjà l'impression de la connaître malgré tout. Sa réponse me donna la chair de poule « C'est l'une de mes meilleures amies, nous avons presque grandit ensemble et elle représente beaucoup pour moi … Je sais qu'elle a traversé des moments difficiles après … vous savez … après sa 'mort' … mais elle semble aller mieux maintenant, n'est-ce pas ? » C'était tellement injuste. Voilà la première chose qui m'était passée par la tête lorsque les paroles du jeune homme m'étaient parvenues. Penser perdre une amie une première fois, la retrouver, et finalement la perdre à nouveau … c'était injuste. Mais c'était le propre de la guerre, au fond, j'avais simplement tendance à l'oublier parfois moi aussi. « C'est … probablement pas à moi de te parler de ça. » avais-je répondu d'un ton hésitant. Probablement pas, c'est vrai, mais il faudrait bien quelqu'un le fasse après tout, j'étais même étonné que la chose ne soit pas déjà parvenue jusqu'à ses oreilles telle une traînée de poudre ; Cela faisait déjà plusieurs semaines. « Elle est partie en mission avec une équipe y'a quelques semaines, et, ils sont tombés dans une embuscade. » Je sentais ma gorge se dessécher à mesure que je formulais mes mots, et je ne savais plus quel ton employer. « On a lancé des recherches, on a essayé, mais on les a pas retrouvé, jusqu'à ce que l'un d'eux réussisse à s'échapper trois semaines plus tard, mais … c'est le seul, à être revenu. Le seul qu'ils ont laissé en vie … » J'avais marqué une nouvelle pause, tant pour le laisser assimiler la nouvelle que parce que je n'avais pas l'impression de pouvoir dire un seul mot de plus sans bafouiller. Je n'avais moi-même jamais réellement côtoyé la jeune femme à vrai dire, mais je voyais déjà tous les jours Miléna tenter de cacher sa tristesse, et maintenant c'était le visage d'Aiden que je voyais se décomposer en comprenant que 'l'une de ses meilleures amies' ne reviendrait plus, et définitivement cette fois-ci. « Je suis désolé. »

Et je l'étais, ce n'était pas uniquement une formule toute faite destiner à combler les blancs dans ce genre de situations, j'étais sincèrement désolé. Parce que la guerre était injuste, elle était impitoyable, et il aurait eut tout le loisir de s'en rendre compte dans les semaines à venir lorsque Coin aurait décidé de lancer de nouvelles offensives. Et je ne me faisais pas d'illusion, Aiden comme le reste des recrues ne risquerait pas moins sa vie qu'un autre, la présidente ne perdrait pas une telle occasion d'utiliser tous les hommes à sa disposition pour frapper un grand coup … La mort il y serait à nouveau confronté bientôt, j'étais simplement désolé qu'il eut fallut qu'il le soit maintenant, et alors qu'il aurait du lui rester quelques courtes semaines de fausse insouciance, et d'impression que la guerre pouvait bien attendre quelques jours de plus.
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