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J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Vide
MessageSujet: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeJeu 19 Juil - 20:59



seven devils all around you,
see they were there when i
woke up this morning, i'll be
dead before the day is done
Tel un spectre, je marchais parmi les provisions sans savoir où aller. Mon souffle formait d'étranges et délicates volutes lorsqu'il s'échappait de ma bouche. Que devais-je faire ? La part des choses. Me délester de toutes ces pensées déplaisantes et ces flashs visuels et auditifs qui m'entravaient. Je ne pouvais clairement réfléchir si toutes ces maudites réminiscences me harassaient. Le râle qu'avait émis la petite fille quand je l'avais égorgée... La douleur lancinante de mon épaule blessée... Je ne pouvais progresser si je continuais à songer à cela. Je ne devais me concentrer que sur une idée : retrouver Viha. C'était mon but. Je ne devais penser à rien d'autre.

Je venais de sortir de la corne, et dardais un regard perdu aux alentours. A l'instar d'une bonne douzaine de tributs, les carrières semblaient s'être volatilisés – à moins qu'ils ne fussent toujours à l'intérieur de la corne et que je ne les eusse pas remarqués. Les autres adolescents fouillaient parmi les vivres sans oser parler ou relever les yeux de leur butin. Cette année, il n'y avait pas beaucoup d'âmes belliqueuses. Si je devais tuer l'un de ces tributs, ç'allait être plutôt difficile. Les derniers concurrents, enfin, n'en étaient plus réellement. Ils gisaient au sol, parfois entiers, parfois disloqués. Des cadavres. Je ne cherchai pas à les compter et, dégoûté, me précipitai de l'autre côté de la corne d'abondance, là où Viha devait être. Je trottinais sans pouvoir courir, mes vêtements m'empêchant de me déplacer aussi aisément que je l'aurais souhaité. Blythe ne m'avait pas poursuivi. Cela me laissait sceptique. Où étaient donc les tributs du Un et du Deux ? Rencontraient-ils des problèmes intestins, ou bien avaient-ils découvert quelque chose plus intéressant que les provisions de la corne d'abondance ? Ne pas savoir ce qu'ils pouvaient manigancer aurait dû me paniquer mais, plutôt que cela, j'étais rassuré qu'ils ne fussent pas près de moi. Je me permis donc de m'arrêter quelques secondes lorsque j'arrivai du côté de la corne que je n'avais pas encore observé.

Ici, c'était le même spectacle qu'ailleurs, à l'exception près qu'une tribut aux longs cheveux bruns était accroupie sur un corps. Je la reconnus aussitôt. Viha. Je me précipitai vers elle. Cependant, sur mon chemin, je tombai sur une longue épée que je ramassai après quelques instants de réflexion. Ce n'était pas le genre d'armes que j'affectionnais, mais c'était fichtrement plus effrayant que mes couteaux et que le poignard nouvellement acquis que j'avais rangé à ma ceinture ! Cette nouvelle acquisition me rappela que, lors des précédents Hunger Games, des trousses de secours avaient été mises à la disposition des tributs. Cette année, c'était peut-être la même chose, et il me semblait avoir le temps de m'en assurer. Je fouillai les divers objets de mon bras valide et tombai sur ce que je convoitais. J'accrochai la trousse de secours à ma taille, en songeant qu'elle allait rapidement m'être utile, car je sentais désormais le sang chaud dégouliner le long de mon bras et coller à mes vêtements. Cette sensation était presque aussi désagréable que la morsure du froid sur mon visage, mais je devais m'y accommoder. Une fois relevé, je me dirigeai vers la tribut du Onze qui n'afférait toujours sur le corps inerte d'un jeune homme. Que fabriquait-elle ? «Viha ! » je la hélai d'une voix rassurée.

En m'approchant, je m'aperçus qu'elle avait ramassé un arc, un carquois et une hache. Le cadavre qu'elle dépouillait avait subi des blessures dont la jeune femme semblait être l'instigatrice. Je restai un instant méfiant. S'était-elle transformée en tueuse acharnée, elle aussi ? Non. C'était la Viha que j'avais toujours connue et qui ne vivait que pour gagner les Jeux. Je n'avais rien à craindre d'elle. J'avais confiance. Toutefois, le garçon qu'elle avait tué me rappelait bien quelqu'un. Et son nom me revint rapidement en mémoire : Aloysius, le garçon du Quatre. Merde, elle avait tué le cousin de Sagitta ; de notre alliée ! « Tu... Tu as...? Oh... Beark... » fis-je en la voyant retirer une flèche de l'œil du mort. Ça me donnait presque envie de vomir. Était-elle obligée de se comporter comme une barbare ? Il y avait bien d'autres manières de tuer quelqu'un, bon sang ! J'étais désormais arrivé à sa hauteur, et je la dardais avec dégoût. Elle me répugnait, mais nonobstant ce spectacle écœurant qu'elle orchestrait sous mes yeux, je devais la presser. « Bon, il faut filer d'ici. On a des armes et j'ai de la nourriture. Partons vers la forêt, Sagitta doit déjà y être arrivée. » Je jetai un rapide coup d'œil vers la corne d'abondance, d'où les carrières pouvaient surgir à tout moment. Soudain, je me rappelai d'une chose. Merde, les lunettes de vision nocturne ! Tant pis, désormais, j'étais trop loin des provisions pour y retourner. Et de toute façon, d'autres tributs devaient s'en être emparés avant moi...

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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeJeu 19 Juil - 23:32


Je travaillais. J’étais concentre. Rien au monde n’avait le pouvoir de me sortir de ma bulle. Je devais ramasser tout ce dont j’avais besoin et partir; laisser le capitole ramasser le corps et sentir une certaine joie m’envahir quand le coup de canon annonçant la mort du tribut du quatre allait retentir. J’arrachai la flèche que je lui avais plantée dans l’œil. Je ne pouvais pas me permettre de gaspiller, ni de laisser un objet d’une telle valeur à la portée de n’importe qui. J’étais enfin prête à partir. C’est là que je remarquai Ezea, derrière moi. Il était peut-être présent depuis un moment déjà. Il m’avait peut-être parlé. Il aurait pu me tuer, je ne l’aurais jamais su. « Ezea. » Je le regardais un moment. A première vue, il avait l’air assez en forme, mais tout comme moi, ses blessures étaient peut-être cachées par nos vêtements épais. Il se mit à parler de Sagitta et de la foret. Je n’avais rien contre un peu de bois - Je pourrais modifier cet arc pour en faire un lance-pierre géant – mais cette fille risquait de poser problème. Je me mis en marche, dans une direction que je croyais être la bonne.

Je ne fis pas deux pas avant que mon pied blessé m’arrête. La douleur, au repos, était supportable, mais dès que je bougeais, c’était comme si on martelait de coups. « Ce connard, il m’a broyé le pied. J’ai pris son écharpe et j’ai immobilisé mes orteils avec. Mais putain. » Je repris ma route avançant lentement, tentant d’amortir chaque pas le plus possible. « Toi, ça été? » Il allait me dire que oui, je le sentais déjà. Il avait sur le dos un énorme sac, une trousse à la taille et une épée. Un bon butin. Il devait s’être battu pour. « T’en a vu beaucoup tomber où? » Je demandais, avec détachement. Depuis toujours, la mort était pour moi qu’un évènement normal, rien de plus. Les hunger games, qu’un jeu. Dans mon esprit, il devait en être de même pour Ezea – Nous avions été élevés d’une façon similaire et avions vécus des épreuves difficiles, tous les deux. Je continuais à me trainer à ses côtés, laissant mon pieds glisser sur le sol pour éviter de le soulever. « On va mettre des jours à arriver à la foret, à ce rythme. » Je m’arrêtais, le regardant. Il était hors de question qu’il me laisse là, il devait en être conscient. Autrement, il risquait de se retrouver comme le garçon du quatre. Pas d’amis aux Hunger Games.
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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeVen 20 Juil - 13:56



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La placidité que conservait Viha en dépouillant ce cadavre était un réel mystère pour moi. N'avait-elle donc aucun cœur ? Aucune conscience ? « Ce connard, il m’a broyé le pied. J’ai pris son écharpe et j’ai immobilisé mes orteils avec. Mais putain. » Je soupirai en l'observant d'un œil morne, puis glissai à mi-voix : « Toujours aussi aimable... » Je ne pus cependant empêcher une fâcheuse constatation de se frayer un chemin dans mes esprit : entre nous deux, elle était celle qui avait le plus de chances de gagner ces Jeux. Elle avait tous les attributs d'un bon vainqueur. Le sang froid, la hargne, l'intelligence, la perfidie. C'était presque... Une carrière. A vrai dire, les rôles semblaient être inversés entre elle et Sagitta.

Viha, après avoir dérobé son blouson au mort et lui avoir volé quelques autres vêtements, se mit en marche à mes côtés en direction de la forêt. Cela devait faire une bonne dizaine de minutes que les Jeux avaient commencé, et il n'y avait aucun tribut dans notre champ de vision. « Toi, ça été ? » me demanda-t-elle comme si elle venait de faire quelque chose de totalement normal, voire d'assez amusant. Je la toisai avec désespoir, puis décidai d'oublier l'épisode de la flèche dans l'œil. Pour l'instant. « Les carrières me sont tombés dessus. Le mec du Deux avait un arc et m'a envoyé une flèche dans l'épaule. Mais ça va, la blessure semble pas super profonde. » Il allait tout de même falloir que je soigne ma plaie avant qu'elle ne s'infecte. Je notai cela dans un coin mon esprit avant de me concentrer sur la progression vers la forêt. Marcher dans la neige n'était malheureusement pas une simple affaire. Mes bottes s'enfonçaient dans l'épaisse couche glaciale avec lourdeur, et chaque pas me prenait deux fois plus de temps qu'une enjambée sur la terre ferme. De plus, il fallait garder le plus de stabilité possible pour éviter de glisser. Une horreur.

Au bout de quelques secondes, la tribut du Onze brisa à nouveau le silence « T’en as vu beaucoup tomber ou ? » Parler des victimes de la corne d'abondance aurait peut-être dû m'amuser, mais ce n'était pourtant pas un sujet que je trouvais plaisant. Mon amie, elle, semblait pourtant s'en contreficher largement. Je fis fi de mon exaspération et lui offris une réponse sincère bien que déplaisante. « J'ai achevé la fillette du Cinq que la carrière du Deux avait sacrément amochée... Mais sinon, je n'ai pas vu grand chose. Et toi ? Tu penses qu'il y a déjà eu beaucoup de morts ? » Les coups de canon n'allaient sans doute pas tarder à résonner, mais en attendant, il était distrayant d'établir des pronostics. Je misais sur cinq ou six morts. C'était un taux assez faible comparé aux autres années, mais les tributs avaient quasiment tous fui à l'approche de la corne d'abondance.

Je poursuivais ma marche vers la forêt, en essayant de ralentir pour rester à la hauteur de Viha qui trainait son pied comme un boulet. Elle semblait être sacrément amochée. Finalement, elle s'arrêta sans préavis et me lança un regard tacite. « On va mettre des jours à arriver à la forêt, à ce rythme. » Je soupirai et la dardai avec lassitude. J'avais compris ce qu'elle espérait de moi. Elle n'était vraiment pas douée pour formuler des demandes avec délicatesse. « Bon, je vois. » Je réajustai le gros sac sur mon épaule et rangeai mon épée aux côtés du poignard et des couteaux, à ma ceinture. Puis, sans demander son avis à Viha, je plaçai mes mains à sa taille, la soulevai et la jetai en travers de mes épaules, tels les sacs de pommes de terre que je transportais au Onze. Bien qu'elle fût très légère, mon épaule blessée accusa le coup avec douleur. Je serrai cependant les dents avec détermination. Tant pis, c'était une épreuve nécessaire, je ne devais pas faiblir. « T'es quand même un sacré fardeau. » grognai-je, un rien amusé, en reprenant ma marche à une allure plus rapide. La position n'était pas excessivement confortable. Mon cou était légèrement tordu sous le poids de ma co-tribut, qui essayait quant à elle de se placer avec un peu plus de tenue. Son visage était tout près du mien, et elle m'observait sans ciller, ce qui était assez gênant. « Au fait, t'es au courant que le tribut que t'as charcuté, c'est le cousin de Sagitta ? »
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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeSam 21 Juil - 21:05

On parlait presque normalement. J’essayais, dans ma tête, de résumer le tout. Nous étions dans une arène faite de neige et de glace. inspiration Snow. Nous avions des armes en bonnes quantité, nous savions nous battre… et tuer. La victoire était à notre portée. « Tu penses qu'il y a déjà eu beaucoup de morts ? » Bientôt, on allait annoncer combien de gens étaient tombés à la corne. J’avais l’impression qu’il y en aurait peu. Les carrières avaient l’air moins fort que les années précédentes, et les autres, plus craintifs. « Il y en a eu deux, pour sûr. Mais non, je pense que la météo va en tuer plus que le bain de sang. » Dis-je en avançant lentement. Ce pied blessé allait causer ma perte, j’en étais persuadée. Je continuai tout de même, me plaignant du temps qu’on allait mettre à atteindre notre but. Ezea avait compris. Il s’arrêta pour ajuster son équipement et me pris sur son épaule de travers. Mon père avait l’habitude de nous prendre, mon frère et moi, de cette façon, plus jeune. Il devait être rassuré, à la maison, que je sois accompagnée du petit Skeibury. « T'es quand même un sacré fardeau. » Je me radis, sur le coup, avant de me mettre a sourire. « moques toi, vas-y. Je vais gagner ces jeux, Zea. Je gagne toujours. » Des frissons parcoururent mon corps en entier. Je ne lui avait pas parlé comme ça depuis deux vies. Il se mit à avancer plus rapidement, me ramenant à l’ordre. « Au fait, t'es au courant que le tribut que t'as charcuté, c'est le cousin de Sagitta ? » Durant un court moment, j’eus envie de verser des larmes de crocodile, puis, dût m’empêcher de rire de façon tout à fait incontrôlable. Tentant de rester sérieuse, je dis; « Oui. Je le sais. C’est une bonne chose qu’il soit mort, tant pour nous que pour elle. C’était un boulet. Si un de nous souhaite gagner, les autres doivent mourir, et je suis a peu près certaine qu’elle, ou que tu n’aurais pas voulu le tuer. » Je soupirais « Des gens doivent mourir pour que d’autres vivent. Zea. » Je pris une flèches de mon carquois. Je ne devais pas me mettre à penser à cela ici. Maman était partie. Elle n’allait pas revenir. Je devais gagner. Je devais gagner.
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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeSam 21 Juil - 22:11



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Ç'aurait pu être un jeu. Porter Viha sur mon dos en essayant d'aller le plus vite possible... Faire fi des conditions météorologiques et se concentrer sur le but ultime : la victoire... Oui. On aurait pu jouer à ça, dans le district Onze. Mais le Jeu dans lequel nous nous trouvions avait des règles bien plus perverses ; des règles que des enfants n'auraient pu imaginer. Pourtant, c'était ce que nous étions, des enfants. C'était ce qu'était la fillette du Cinq qui venait de mourir. Mais peu importe, nous étions contraints à jouer. « Moque-toi, vas-y. Je vais gagner ces jeux, Zea. Je gagne toujours. » Son ton mutin me tira un léger sourire. L'atmosphère tendue qui nous entourait depuis notre entrée dans l'arène semblait s'être subitement adoucie. Je lui jetai un coup d'œil complice, et fus heureux de constater que c'était toujours l'adolescente intrépide du Onze qui me parlait. Ces prunelles... C'étaient celles qui avaient bercé mon enfance. Celles qui, même à travers le temps, n'avaient pas changé. Un souvenir me revint en mémoire, que je décidai de partager avec une certaine mélancolie : « Comme quand on était petits, tu te rappelles ? Quand on jouait aux Hunger Games... Tu gagnais toujours car tu étais la plus rapide. » C'était le temps où tout allait encore bien. Le temps où nous étions encore innocents, et où les Hunger Games étaient synonyme d'amusement. Nous n'étions pas encore en âge de participer à la moisson, alors nous nous affrontions armés de bouts de bois et de rires insouciants. L'idée que nous pouvions un jour nous retrouver opposés l'un à l'autre dans une course à la vie ne nous avait même pas effleurés. Ça n'aurait pas eu de sens... Et pourtant, quelques années plus tard, nous nous retrouvions dans l'arène des Jeux de la Faim. Viha allait peut-être gagner, comme jadis. Ou peut-être allais-je lui voler des une victoire bien plus déterminante... « Si tu gagnes ces Jeux, tu sais, ça me fera vraiment plaisir. Bon, je ne serai plus là pour m'en apercevoir, fis-je avec un petit rire, mais... Tu comprends, notre amitié vaut plus que toutes ces histoires avec le Capitole et le Treize. On vaut mieux que ça. » Ma voix s'était dotée d'une détermination teintée de tristesse. J'aimais Viha. Et pourtant, nous vivions nos derniers jours ensemble.

Notre progression vers la forêt me semblait plus aisée lorsque nous discutions. Mon esprit était occupé et ne pouvait se concentrer sur la douleur occasionnée par la blessure de mon épaule. Je fis alors remarquer à Viha qu'elle avait assassiné le cousin de notre seule alliée, ce qui n'était pas très judicieux. « C’est une bonne chose qu’il soit mort, tant pour nous que pour elle. C’était un boulet. » Je fronçai les sourcils à l'entente du terme assez irrespectueux pour un garçon venant de se faire planter une flèche dans l'œil, mais me rassérénai lorsque je compris le sens de sa phrase. « Si un de nous souhaite gagner, les autres doivent mourir, et je suis a peu près certaine qu’elle, ou que tu n’aurais pas voulu le tuer. Des gens doivent mourir pour que d’autres vivent, Zea. » Tout à coup, je fus saisi par une sensation d'abattement mêlé à de l'apaisement. Elle avait raison. Elle avait toujours eu raison. Elle était, malgré ce que je pensais parfois, la plus réfléchie de nous deux. C'était une constatation qui me faisait mal, car cela sous-entendait que je n'étais pas un tribut très compétent. J'avais du mal à tuer. « Tu as raison, Viha. T'es plus intelligente que moi, tu sais. Mais j'ai vraiment du mal à me faire ta réflexion quand je me retrouve face à un autre tribut... Je n'arrive pas à tuer sans que ma conscience me rappelle à l'ordre. Je dois être plus faible que toi. » Je soupirai, avant d'ajouter en lui jetant un regard interrogateur : « Je me demande quand même comment tu parviens à être si insensible. » Elle était humaine, après tout. Et les humains ne sont pas fait pour décimer leurs pairs... Du moins, c'est ce que j'avais toujours pensé.

Soudain, sans prévenir ma co-tribut, je la reposai au sol. « Bon, on s'arrête. Tu veux soigner ta blessure ? » Nous avions passé une sorte de petit colline neigeuse qui nous protégerait des regards inquisiteurs.
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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeSam 21 Juil - 23:35

Tu as quatre ans et demi. Tu n’es pas encore en âge de travailler, donc, tu aides ta maman avec son travail à elle. On te laisse faire comme tu es incroyablement calme et consciente du danger, pour ton âge. Tu couds, assise dans l’embrasure de la porte. Le soleil caresse ta peau, on peut même t’entendre rire. Tu attends que ton père et les voisins rentent du travail. Tu aimes admirer la parade que les travailleurs, revenant des terres, offrent, mais surtout, tu as hâte d’aller jouer. Ton père arrive, puis, vint l’heure de manger. Il est rare que tu ais une assiette aussi remplie devant toi, mais pourtant, tu es incapable d’avaler quoi que ce soit. Un truc a changé. Personne n’ose t’en parler, mais tu peux le sentir. Tu sais qu’au fond, plus rien ne sera jamais pareil. La maison d’à côté est soudainement sombre. Au couché, tu refuses qu’on te raconte une histoire. Tu veux la vérité. Tu veux savoir où les gens vont quand leur maison n’est plus éclairée. On te dit la vérité. Qu’ils meurent et qu’ils ne reviennent plus. On te dit de ne pas être triste. Que tout le monde part un jour. Que tu partiras aussi. Tu t’endors cette nuit-là en imaginant la douleur que la perte d’un proche pourrait te causer. Tu décides de rester seule, toute ta vie. Que personne ne te fera de mal. Tu as dix ans. Ta mère, tout d’un coup, part. Tu ne verses pas une larme. Tu as choisi de ne pas pleurer les morts. Tu les envie, à la place.

Ezea me parlait d’une époque que j’avais presque oublié. A vrai dire, son histoire semblait venir d’une autre vie. La vie avant que ma vision du monde change; la vie dans laquelle j’avais espoir de marier le blond d’à côté. Je ne savais pas si je devais être heureuse ou troublée d’entendre ses souvenirs revenir à la vie. Je choisis de regarder le paysage; la corne qui s’éloignait. « Je vais essayer. Zea. » Pour que je gagne, il devait mourir. Vice versa. Peut-être tentait-il de m’attendrir, pour mieux me tuer plus tard? J’inspirai pour faire disparaitre cette pensée. Il n’aurait pas la force. Il le savait, tout comme moi. Il l’avouait même, en me parlant du garçon du quatre à qui j’avais enlevé la vie. Ça le dérangeait, que je sois capable de tel choses, je le sentais. Pourtant, je faisais seulement ce que j’avais à faire, ce que j’avais toujours fait. « Je ne suis pas plus intelligente que personne. Je vois seulement tout d’une façon différente. On ne peut pas changer le futur des tributs; Nous sommes tous déjà morts. Nos proches ont déjà commencé leur deuil et nos adieux sont faits. Si on se bat, c’est pour revenir à la vie. Allez aux jeux, c’est se sacrifier, dans l’espoir d’un futur un peu meilleur pour nous et nos amis. En enlevant ce qui reste de vie à un tribut, tu ne fais qu’abréger ses souffrances. Peut-être que dans un scénario différent, le mec du quatre aurait pu se rendre plus loin, gagner, maybe; mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Il a rencontré quelqu’un qui voulait gagner. C’est tout. » J’essayais de me racheter, à ses yeux, en disant des choses rassurantes, vraies. Tuer un tribut était un travail facile; presque plus facile que tuer un oiseau. On ne supprimait pas de liberté, on gagnait seulement la sienne. Peu de gens arrivaient à comprendre ça; ils étaient trop faibles, trop effrayés par leurs pseudo remords.

Soudainement, Ezea me posa par terre. J’eus une douleur assez vive dans la jambe, quand mon pied posa le sol, mais je pouvais vivre avec. Je devais vivre avec. Il me demanda si je voulais me soigner, mais je hochai la tête avant qu’il eut fini. « Non, je peux rien faire. J’ai eu un coup. Des bleus, des os cassés, on ne soigne pas ça avec une trousse. Mes orteils sont bien immobiles, c’est tout ce qu’on peut faire. On devrait te soigner toi. Il y a quoi, dans ta trousse? » Je croisai les bras. Nous n’avions pas de temps a perdre. Sa blessure devait être pensée et soignée, autrement, nous n’allions jamais retrouver sa petite amie vivante.
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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeDim 22 Juil - 0:52



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Je posai le sac de provisions au sol et, avant que j'aie le temps de décrocher ma trousse de secours, Viha m'arrêta. « Non, je peux rien faire, me dit-elle avec fermeté. J’ai eu un coup. Des bleus, des os cassés, on ne soigne pas ça avec une trousse. Mes orteils sont bien immobiles, c’est tout ce qu’on peut faire. On devrait te soigner toi. Il y a quoi, dans ta trousse ? » Je ne protestai pas. Elle était grande, et elle s'y connaissait sans doute mieux que moi en médecine. Toutefois, si elle devait traîner son pied de la sorte pendant tous les Jeux, ç'allait être un sacré problème. Mais je ne préférais pas y songer pour l'instant. Je me saisis de la trousse de secours et l'ouvrai avec maladresse. Je décrivis son contenu en même temps que je le découvrais : « Mmmh. Des pansements, de la gaze, des aiguilles, du fil, du coton... Un flacon... » Je pris la petite fiole entre mes doigts et repérai un liquide incolore à l'intérieur. Il n'y en avait pas beaucoup ; juste assez pour appliquer sur deux ou trois blessures. Les Juges n'étaient pas connus pour faire preuve de générosité, et cela se confirmait. « Ce doit être du désinfectant, » conclus-je en lançant la fiole à Viha. Elle la rattrapa avec agilité et se rapprocha de moi. Elle darda un regard méditatif sur le trou qu'avait laissé la flèche dans mon blouson gris. Puis, sans préavis, elle se saisit à deux mains du col de ma doudoune et le déchira brusquement, sans grande difficulté. Le tissu chuinta, grinça, cependant que je fronçai les sourcils avec inquiétude. Ma co-tribut, cependant, semblait totalement sereine, voire concentrée. L'air froid s'était engouffré à l'intérieur de mon blouson, me tirant un léger frisson, mais je décidai de serrer les dents pour ne pas décontenancer Viha. Cette dernière glissa ses mains sous mon chandail noir, et je faillis à nouveau grelotter, mais je me retins. Lorsqu'elle arriva à la hauteur de la plaie, je retins une plainte. Elle tâta quelques secondes sans grande précaution, réveillant la douleur qui s'était tarie. Je régulai ma respiration à nouveau, et tentai de ne penser à rien, comme lors du compte à rebours.

Viha employa les minutes qui suivirent à désinfecter la plaie – la douleur, à ce stade, était cuisante -, puis à la bander à l'aide du rouleau de gaze. Finalement, elle se saisit du fil et des aiguilles et recousit mon blouson. Ses doigts s'activaient avec rapidité et précision. « Tu as appris ça avec ta mère, n'est-ce pas ? » glissai-je avec un petit sourire, cependant que je croisais les bras pour me tenir chaud. L'air semblait se refroidir de plus en plus, si toutefois c'était possible. Une fois que mon amie eut fini, je détendis mon épaule et remarquai avec plaisir que le bandage de Viha était confortable. Mieux ; la douleur s'était apaisée. La tribut du district Onze se révélait être un sacré atout pour moi dans ce début de Jeux. Et qui aurait cru que l'emploi de sa mère lui serait utile dans l'arène ? A cette pensée, je songeai à ma propre génitrice et eus un pincement au cœur. Je glissai ma main dans ma poche et, sentant la photo sous mes doigts, me détendis. « Bon, allez, on devrait se remettre en route avant que les Juges décident de nous faire tomber une mutation génétique dessus ou autre chose du genre. »

Joignant le geste à la parole, je jetai le sac de provisions sur mon dos. Il fut rapidement suivi par Viha, que je remerciai à mi-mots, avec un petit sourire qu'elle saurait interpréter. Je me remis en marche et, au bout d'un certain temps, mon regard fut attiré par les étranges rubans incandescents qui se déployaient dans le ciel. Tantôt vertes, tantôt rouges, ces cascades de lumière insolites flamboyaient avec éclat et grandeur. Bien qu'incongru, ce spectacle était magnifique et imposait une sorte de solennité que je ne savais expliquer. Qu'était-ce donc ? Était-ce un phénomène expérimenté par les laboratoires du Capitole, ou la reproduction d'un réel fait naturel ? Troublé et fasciné, je décidai d'interroger Viha. Après tout, on ne m'avait appris que peu de choses, à l'école. « Dis, tu sais ce que c'est, ce truc bizarre qui flotte dans le ciel ? » Mais à peine avais-je fini de parler que lesdites vagues de lumière avaient disparu. Comme si on avait actionné le bouton « off ». Plop. Plus rien. Seulement la voûte céleste qui déployait un million d'étoiles. Ç'avait été brusque, et je ne pus m'empêcher de m'arrêter une seconde, frustré, comme un enfant à qui l'on vient de dérober une friandise, avant de reprendre ma marche. Je m'apprêtais à maugréer vocalement, mais soudain, un autre phénomène survint. Je me figeai, tous mes sens en alertes, mes poils se dressant sur mon épiderme. Les coups de canon résonnaient.
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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeLun 23 Juil - 1:48

Avant les jeux, je vivais seule avec mon père et mon petit frère. Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour que le départ de ma mère ne les affecte pas, que tout reste comme avant. Je faisais cela depuis tout juste cinq ans. Je réparais des pantalons déchirés, soignait des petits bobos et me prenait des coups de fouet pour eux. Quand papa n’avait pas le temps – surtout en période de récolte – je m’occupais des repas et du ménage, comme une bonne petite mère. C’était normal, et je n’étais pas un cas exceptionnel. Des tas de gens devaient faire la même chose, l’espérance de vie des gens du district étant assez limitée. M’occuper des blessures d’Ezea me rappelait donc un peu la maison, en plus froid. Je passais mon aiguille à travers le tissu de son manteau avec des mouvements fluides, restant bien concentrée sur mes actions. Je tentais de coudre rapidement, mais mon co-tribut n’arrêtait pas de bouger; j’étais sur le point de l’avertir lorsqu’il se mit à parler de ma mère. Il faisait exprès. Je me remis au travail, lui répondant de façon assez sèche. « Pourquoi tu poses des questions quand tu connais la réponse? » Je terminai, coupai le fil avec mes dents et fit un nœud. Petit Zea était toujours petit, malgré son corps qui avait trop grandit. Il reprit son sac, me remercia, et nous étions prêts à repartir. Nous marchâmes un moment dans le silence; ça faisait du bien, c’était relaxant, comparativement au reste de la journée.

Au-dessus de nous, le ciel était étrange, coloré; je n’avais jamais vu quelque chose du genre. C’était comme si des arcs en ciel se battaient contre la nuit pour la faire finir. Ezea aussi avait remarqué, il marchait la tête en l’air depuis un moment déjà. Moi, j’essayais de resté concentrée sur les alentours; avec mon pied en mauvais état, je devais être sans cesse sur mes gardes. C’était d’ailleurs pour cela que je marchais maintenant avec ma hache à la main. « Dis, tu sais ce que c'est, ce truc bizarre qui flotte dans le ciel ? » Me demanda Ezea, après un bon moment, juste avant que, soudainement, elles s’éteignent. « Aucune idée, quelque chose pour faire parler les curieux. » Ezea c’était arrêté; J’allais lui dire de se remettre en marche, mais quelque chose m’en empêchai : les premiers coups de canons des hunger games. Le bain de sang était terminé, déjà. Quelques tributs – peu – étaient déjà tombés. Je pris mon co-tribut par la main. Il devait stresser a mort, peut-être avoir quelques remords, vu qu’un de ces coups étaient pour une jeune fille qu’il avait pour ainsi dire tué. « Te laisses pas distraire, Zea. Ni par les canons ou ces trucs dans le ciel. C’est trop dangereux. Tu auras amplement le temps de penser à ce genre de choses plus tard, là, on doit y aller. » Je me remis en marche. C’était trop facile de rester là, de compter, et de se faire tuer. On devait bouger, ne jamais s’arrêter. Je tirais un peu mon ancien voisin pour m’assurer qu’il me suivait. Il devait recompter les coups dans sa tête. Penser à la fille du quatre. « Le seul moyen de savoir si ta petite amie est vivante, c’est de la trouver, avances. » et nous continuâmes; les prochains coups de canons ne devaient pas être pour nous.
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MessageSujet: Re: J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA    J1 ▷ seven devils all around you ∞ VIZEA  Icon_minitimeLun 23 Juil - 17:52



seven devils all around you,
see they were there when i
woke up this morning, i'll be
dead before the day is done
Six coups. Six tributs avaient déjà été évincés des Hunger Games. Six adolescents, qui avaient tous un passé, une famille, des amis, des souvenirs... Six ombres funestes qui planaient désormais sur l'arène, tout autour de nous. Qui étaient-ils ? Il y avait eu un coup pour la fillette du Cinq, et un pour le cousin de Sagitta. Mais les autres ? Je misais sur la frêle tribut du Sept, ou bien les décérébrés du Neuf. Mais peu importe qui étaient ces morts, je les respectais. Car ils étaient le fruit de l'affreux système dictatorial dans lequel baignait notre pays. De plus, nous étions tous égaux ; et j'allais sans doute subir le même sort qu'eux lors des prochains jours. Ça m'étonnait même qu'on ne m'ait pas encore fait périr sous une avalanche, avec le spectacle que j'avais présenté lors de l'interview ! Viha me rappela à l'ordre, cependant que mon visage était tourné vers les yeux et que l'écho macabre du canon se faisait évanescent. « Te laisse pas distraire, Zea. Ni par les canons ou ces trucs dans le ciel. C’est trop dangereux. Tu auras amplement le temps de penser à ce genre de choses plus tard, là, on doit y aller. » Je souris, légèrement moqueur, puis repris ma marche. « Tu me prends pour un gamin, fis-je, c'est mignon. Mais bon, tu as raison. On devrait accélérer. » Je hâtai le pas, un rien guilleret, préférant oublier le triste présage des coups de canon. Et si Sagitta s'était faite tuer ? Je m'interrogeais. Sa perte m'aurait blessé, sans nul doute. Mais comme l'avait fait remarquer Viha, ç'aurait été un pas de plus vers la victoire... Je m'en voulais d'adopter ce point de vue. Je n'avais pas été élevé comme ça. Mon crédo était le respect – je ne pouvais me réjouir de la mort de quelqu'un. Je ne pouvais me comporter comme un fervent défenseur des Hunger Games. C'était totalement incongru. Je ne savais plus qui croire. Sagitta, ou Viha ? Elles représentaient deux forces opposées qui se partageaient en moi. La rébellion, et la soif de survie.

Mes pas se faisaient de plus en plus lourds sur le sol blanc. L'air glacial mordait mon épiderme. « Le seul moyen de savoir si ta petite amie est vivante, c’est de la trouver. » Je tiquai sur le terme employé. « Ma petite amie ? Tu crois vraiment que j'ai le temps de me faire une petite amie alors que nous sommes dans les Hunger Games ? » Je m'aperçus rapidement que ma question était dénuée de sens. Viha n'était pas aveugle. Elle avait bien remarqué le jeu que Sagitta et moi menions. Je balayai mes précédents propos d'un petit rire, et ajoutai : « Ne réponds pas à cette question. Merci. » Je pinçai les lèvres et lui lançai un regard qu'elle saurait interpréter. Au moins, il y avait des avantages à partager les Hunger Games avec une amie.

Nous dûmes braver le froid pendant ce qui me sembla durer plus d'une heure encore avant d'atteindre la lisière de la forêt. A un moment, un vent violent et glacial était tombé sur l'arène, nous forçant à nous courber pour pouvoir continuer à marcher. Nous devions décupler nos forces pour nous mouvoir, et chaque pas était une épreuve. Les bourrasques semblaient venir de partout et émaner du sol lui-même. La neige collait à nos vêtements et à notre peau, et toute cette tempête faisait un tel vacarme que nous ne parvenions même plus à nous entendre. Heureusement, une fois parvenus au couvert des conifères, nous pûmes nous détendre. Ne restait plus qu'à retrouver Sagitta.


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