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 "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan

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MessageSujet: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitimeVen 27 Avr - 18:10

Regarde ces gens souffrir. Regarde les souffrir. Sans rien faire. Sauf fermer les yeux.

"Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Dans-une-usine-de-textile-en-france-1909

Le District Huit est surement celui qui peut se vanter d'avoir l'activités la plus dangereuse. Si on excepte l'exploitation minière du Douze. Parce que mourir sous une tonne de gravas est bien pire que de se faire écraser les mains par une machine. Mais, dans le Douze, ce sont les adultes qui travaillent à la mine. Les adultes. Pas les enfants. Contrairement au Huit. Puisque dès notre dixième année de vie on est enrôlé pour travailler dans les usines de textiles. Un travail dangereux et ingrat qui nécessite parfois d'avoir des doigt très fin. Comme ceux des enfants. Et justement, il y a peine quelques minutes un enfants vient des se faire écraser la mains par une de ces machine qui file le coton. J'étais en train d'empiler des caisses à l'entrée de l'usine quand il a crié. Ce hurlement a longtemps résonné et toutes les personnes présente se sont arrêtées de travailler pour voir se qui se passait. Un garçon d'une douzaine d'années était couché sur le sol tenant sa main droite qui saignait abondamment. Les gens le regardaient sans rien faire. Certains roulaient même des yeux horrifiés devant sa main réduite à l'état de charpie. "Vous est aveugles ou quoi ? Prenez un morceau de tissu pour éponger le sang. Je vais chercher un guérisseur" Puis, je m'élance, zigzaguant à travers les machines et les ouvriers pour atteindre la sortie.

Une fois dehors, je regarde à gauche, à droite, essayant de me rappeler le chemin le plus court pour atteindre la pharmacie. Qui n'était pas la porte à coté. Tant pis. Je contourne l'usine pour atteindre, une autre, plus petite, avec une échelle adossée sur son mur. Je grimpe dessus et, une fois, sur le toit, je cours. De plus en plus vite. Et une fois au bout, je saute. Pour me raccrocher tout pile à la gouttière de l'immeuble en face. Une fois là haut, tout semble plus près, à portée de main. On est loin de la crasse des rues, du la puanteur des usines. Je m'élance, je saute de toits en toits, de maison en maison. Pour finalement arriver devant la pharmacie. Je reste quelques secondes devant la porte, interdit, sachant les souvenirs terribles que l'odeur des mixtures médicinales vont me rappeler. Puis, je pousse la porte en inspirant un grand coup.
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MessageSujet: Re: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitimeVen 27 Avr - 23:08

"Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Tumblr_m0a7noFSFB1qdyepao1_500

A l’heure où des enfants se tuaient à la tâche dans les usines du district, j’étais tranquillement en train de préparer un baume à base de plante visant à réduire la douleur. Je savais bien qu’il était horrible de penser ainsi, de me dire que je ne pouvais rien faire pour les plus jeunes que moi qui travaillaient sans relâche. Sauf que je n’étais pas un surhomme, je ne pouvais pas sauver tout le monde, je ne pouvais pas nourrir tout le monde. Travaillant à broyer une sorte spécifique de plante dans un mortier, j’écrasais vivement le pilon que je tenais en main sous le regard désapprobateur de mon père. Il lisait sans mal sur mes traits fatigué que je n’étais pas resté sagement dans mon lit la nuit dernière. Je le sentais à son regard qui me glaçait la nuque alors que je tentais véritablement de m’absorber dans mon travail. Une fois la plante écrasé, je mélangeais le contenu à de l’eau, donnant un aspect pâteux, presque liquide à la mixture que je préparais. Pareil baume pouvait se vendre à prix d’or, seulement, personne dans le district n’en avait les moyens si ce n’était les plus riches. Et les plus riches ne travaillaient pas dans les usines, ces derniers ne se blessaient donc pas, ils n’avaient donc pas besoin de ce baume. Dans un sens, ça m’arrangeait, ça me permettait de le donner aux plus pauvres sans avoir à affronter mon père et son ire. Il me fallait juste, recommencer inlassablement la même préparation afin qu’il en reste toujours sur le pauvre présentoir de notre pharmacie dont bien peu de personnes foulait le sol pour acheter grand-chose. Travaillant en arrière-boutique, j’entendis tout de même le carillon de la porte alors que rajoutant quelques ingrédients à ma concoction. Des pas pressés résonnèrent dans la pharmacie, déjà mon père rentrait dans le magasin grondant la personne qui venait de rentrer sans ménagement : « Vas t’en ! On ne peut rien pour toi ici ! » Sans avoir besoin d’en entendre plus, je lâchais ce que j’étais en train de faire. Avec un naturel prouvant mon habitude, j’ attrapais mon sac, toujours prêt au cas où, de guérisseur plein des fournitures de premiers soins dont j’avais besoin presque à chaque fois que je sortais de chez moi. Entrant dans la pharmacie par la porte du fond, je reconnaissais sans mal Frost, ce jeune garçon, pas tellement plus jeune que moi, à qui j’avais du apprendre la mort proche de son père. « Qu’est-ce qui se passe ? » Le regard glacial que me lanca mon père n’eu même pas le don de me glacer le sang, j’étais trop accaparé par l’idée qu’il devait y avoir un problème pour que Frost vienne de lui-même à la pharmacie.

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MessageSujet: Re: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitimeSam 28 Avr - 22:12

Je ne comprend pas pourquoi je suis entrer dans cet endoit. Je savais que ca serait dur mais je n'aurais jamais cru que l'odeur des médicaments rapellerait autant de souvenirs. Ils s'entrechoquaient dans mla tête. Ses yeux. Sa voix. Sa maladie. Sa mort. Encore aujourd'hui je ne peut pas m'empecherr de faire le rapprochement entre l'odeur des médicament et la mort de ma mère. Ces médicaments qui puaient dans toute la maison. Ceux qui n'ont pas put la sauver. Quand le guérisseur arrive dans la pièce, j'ai la gorge nouée. Je l'ouvre pour expliquer la raison de ma présence quand je suis coupé net par sa voix, froide et chargée de menaces. Dans un premier temps, je le regarde avec étonnement puis je comprend. Je n'ai pas vraiment l'air du fils du maire, riche et bien nourri, dans ce pantolon éliminé et cette chemise trop grande pour moi. Avec la crasse et les cernes sous mes yeux, je ressemble au gamin le plus démuni du district. Un gamin qui n'a rien à faire ici vu qu'il ne pourrait meme pas se payer un pansement. J'essaye d'expliquer la raison de ma présence ici mais les mots s'embrouillent dans ma bouche et je ne réussi qu'a émetttre un bruit peu convaincant. Je ne sais pas m'y prendre avec cet homme là, il me fait peur. Alors, je reste là, comme un idiot au milieu de la pièce. Jusqu'a l'arrivée d'Adrayan. J'aime bien Adrayan parce qu'il n'st pas comme son père. Je le vois souvent soigner les gens sans rien leurs demander en échange. C'est lui que je venais chercher. Pas son père. Alors dès qu'il est entré, attendant à peine qu'il aie fini de poser sa question. Je lui explique en deux trois mots la situation. Il a tout de suite compris bien sur. Mais le problème c'est son père. Qui ne nous laissera jamais partir. Je remarque alors le sac qui tend à son épaule. Il a deviné ce qui se passait dès les premiers mots de son père, evidemment. Brave garcon. Ca va faciliter les choses. Je regarde Adrayan. Droit dans les yeux. C'est notre signal, un code secret entre nous. Soudain je bondis par dessus le comptoir de bois en renversant quelques pots au passage, et on s'enfuit par l'arrière-boutique. On continue de courir en riant. Ces moments de bonheur privilégiés sont si rares que je continue à rire pendant un long moment. Mais le temps presse et je suis tenté de raccourcir le voyage en passant par les toits. Seulement je ne sais pas si Adrayan saura suivre le ryhtme, alors je me contente de filer à toute allure vers la filature de coton. Je ne m'arrete qu'une fois devant. Traversant la pièce à grandes enjambées, je me dirige vers le gosse qui tient sa main dans un morceau de tissu crasseux. Je me penche vers lui et essaye d'avoir un sourire rassurant :"Ne t'inquiète pas c'est fini maintenant" Puis je jette un regard angoissé à Adrayan. Je ne veux pas faire peur à l'enfant masi mes yeux ne crient qu'une seule chose, la crainte qu'il ne puisse pas sauver sa main.
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MessageSujet: Re: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitimeSam 12 Mai - 14:20

J’avais l’habitude de la froideur de mon père. Il était froid avec toutes et tous. Plus ils étaient pauvre, plus mon père se révélait être glacial. J’avais l’habitude de l’entendre grommeler des choses sur la racaille de notre district à longueur de journée, il n’empêchait que rares étaient les personnes sans argent qui osaient venir dans notre pharmacie. Surtout à cause de mon père et son manque de compassion reconnu à travers le district. Conscient qu’il se passait quelque chose, sans quoi personne ne serait rentré et ne se serait fait chambrer par mon père, j’attrapais mes affaires, prêt à partir pour aider qui que ce soit. Faisant face à Frost qui, je le savais, ne supportait pas cet endroit, je me doutais que ça devait être grave. Il m’expliqua brièvement, mais déjà je savais que le temps était compté pour la main du pauvre enfant blessé. En un regard, nous étions d’accord sur la marche à suivre. Frost bondit par-dessus le comptoir alors que mon père terrifié reculait en un cri horrifié, mais déjà nous étions dehors, à courir comme de fou. Suivant le fils du maire, courant à perdre haleine, je l’entendais rire conscient qu’il s’agissait d’un de ces rares moment où le jeune garçon semble dégager quelque chose se rapprochant de la joie. A quelques enjambées derrière ce dernier, nous finissons par atteindre l’usine sans trop de mal. Rentrant à la suite de Frost, je découvre le garçon au sol recroquevillé sur le bout de tissus crasseux avec lequel on avait recouvert sa main. Grimaçant face au nid de bactéries dans lequel on avait enfermé la plaie, j’espèrais avoir encore assez de désinfectant et de l’antidouleur aussi. Face aux machines imposantes de l’usine, je me demandais à quel point la blessure de l’enfant pouvait être grave et je craignais énormément pour sa main. « Ne t'inquiète pas c'est fini maintenant. » Regardant l’enfant, je déposais mon sac à côté de ce dernier avant de m’asseoir à côté de lui. Les yeux de mon ami criait l’angoisse qui devait enserrer son esprit. Pourtant, moi, j’étais parfaitement calme, un léger sourire rassurant aux lèvres. Je n’étais pas un surhomme, je ne pouvais pas tout soigner, mais la première chose à faire lorsque la situation était critique, c’était ne pas paniquer. Ne surtout pas paniquer. « Bonjour, je suis Adrayan, je vais m’occuper de ta main, d’accord ? » Attrapant les coins du tissus souillé qui recouvrait la peau de l’enfant, c’est sans broncher que je regardais la main ensanglanté dont la peau était déchiré par endroit et les os certainement broyé. Ouvrant mon sac, je sortais un tissu propre et de l’eau afin de nettoyer la plaie. Avec précaution et dextérité, je rendais à la main une allure humaine, bien que les la chair à vue donnait à son allure quelque chose d’impressionnant. J’allais certainement devoir recoudre en plus de bander et m’assurer qu’il ne se servirait pas de sa main pendant un bon mois, le temps que les os se reforment. Même plus à cause de la famine qui risquait de rendre bien plus complexe la guérison de sa blessure, cette dernière quand même assez grave. « Ca va aller, je vais te donner quelque chose contre la douleur et je vais soigner ta main. Tu as faim aussi ? » Me relevant en m’assurant de ne pas trop bouger sa main, qui à chaque mouvement devait le faire souffrir horriblement. J’allais vers Frost pour lui dire à voix basse : « Ca va aller, mais ça va mettre du temps pour guérir. Si je recouds ça aura l’air guéri, mais il a la main quasiment broyé. Il ne pourra plus rien faire pendant un mois, voir deux ou trois s’il ne mange pas à sa faim. » Et encore, c'était la version optimiste, il y avait d'énorme chance que l'enfant ne recouvre pas entièrement la dextérité de sa main.

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MessageSujet: Re: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitimeMar 3 Juil - 14:00

Je regarde Adrayan opérer avec ses gestes fins et précis. Ça m'impressionne énormément. Moi, je perdrais complètement pied, incapable de savoir quelle décision prendre, paralysé par la peur de se tromper. Mais pas Adrayan visiblement qui déjà entoure la main de garçon d'un bandage si propre qu'il recale le morceau de tissu au rang d'ordure. Puis il se tourne vers moi et mon regard plein d'espoir. Et m'explique la situation à voix basse. Mauvais signe. Quand quelque chose va bien, on préfère le crier à haute voix, enfin, c'est ce que je ferais. Et là, justement, personne ne clame la guérison. Ça risque plutôt de s'aggraver. «S'il ne mange pas à sa faim...» je répète doucement, pour être sûr que le concerné n'entende pas. Puis plus fort :«Il ne mangera pas à sa faim. Personne n'a jamais mangé à sa faim ici.» D'un geste, je désigne l'usine et les gens qui s'y trouve, leur cerne, leur maigreur à faire peur. Les enfants sont eux même obligés de travailler pour pouvoir faire vivre leur famille. Ce qu'il va faire pendant ces mois, ou plutôt ne pas faire, se repercutera sur ce qu'il aura dans son assiette. C'est comme une spirale, plus in descend, plus on s'enfonce. Je sais déjà que j'irais voler de la nourriture. Pour lui. Pour ne pas qu'il meurt de faim. Plus le temps passe et plus la misère du district m'effraie. Elle ne semble pas bien dangereuse quand on se tient loin d'elle, mais plus on se rapproche plus elle grandit et menace. Ça me tuait. Ça me tuait d'autant plus que j'avais l'impression de ne servir à rien. Juste un bibelot fait pour rassurer. Je me sens si fier chaque fois que des petites mains se referme sur un pain que je viens de donner. Mais la satisfaction retombe dans l'heure qui suit, de nouveau face à d'autres enfants affamés. D'autres familles. D'autres personnes. Le district est grand, trop grand pour moi. Trop petit pour la famine. Au début je pouvais encore gérer, j'avais mes priorités. Maintenant... une personne me me semble pas moins importante qu'une autre. Et toute deux meurent de faim. À trop vouloir jouer les héros, on s'y brûle les ailes. Je demande parfois si je ne devrais pas tout arrêté, tout planter là et les laisser se débrouiller pendant que je retourne tranquillement à ma petite vie de bourgeois. Mais je pourrais pas. Je me détesterais. Comment pourrais encore me.regarder dans une glace ? Je me suis enfoncé trop profondément, impossible de faire demi-tour. Adrayan ressent-t-il, la même chose, là maintenant. Chaque fois qu'il soigne une blessure en sachant que son patient ne pourra pas payer. Est ce qu'il en a conscience ? J'essaye de sourir puis je sort un :«Mais je crois qu'on se debrouillera.» entendu. Je tente de rassurer le petit avec un deuxième sourire en me tournant vers lui. Pourtant, intérieurement, j'ai envie de pleurer sur son sort, ce qui ne servirait à rien. Relevons la tête et battons nous, même si le combat est perdu d'avance. Voilà comment il faut penser.

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MessageSujet: Re: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitimeLun 16 Juil - 0:22

On ne peut pas sauver tout le monde. C’est certainement ça le plus dur lorsqu’on se met en tête d’être un soigneur. C’est dur d’assumer la limite de ses fonctions, de se rendre compte qu’à chaque nouveau patient traité, il y en a deux autres qui attendent des soins d’urgences. Pire encore, je devais affronter la famine, mais cette saloperie ne se guéri pas. Ce n’est pas en donnant des médicaments, en faisant des bandages, recousant des plaies que je vais pouvoir l’éradiquer. Non, la famine est une ennemie silencieuse qui s’en prend petit à petit aux gens du district les poussant un peu plus dans la misère. Je peux aider l’enfant assis avec sa main broyée, je peux limiter sa douleur, je peux favoriser sa guérison. Mais une fois que je le laisserais, qu’il rentrera chez lui, qu’il n’aura rien dans son assiette, je ne pourrais rien faire pour l’aider. «Il ne mangera pas à sa faim. Personne n'a jamais mangé à sa faim ici.» Les yeux baissés, je n’ose affronter la vision de tous ces gens malingres et décharnés. J’avais plus de chance qu’eux et plus je donnais, moins j’avais l’impression d’en faire. Je ne pouvais cependant pas donner tout ce que j’avais ou même me priver abusivement, mon père ne me laisserait jamais faire ça. Il était toujours là à veiller au grain, espérant que je n’offres pas un nouveau repas à des galériens. Reposant mes yeux sur l’enfant blessé, j’ai la tristesse de voir un mort en sursis. Si on s’en occupait, qu’on lui donnait de quoi se nourrir pendant quelques mois, est-ce qu’il partagerait avec toute sa famille ? Est-ce qu’il survivrait avec notre aide ou alors est-ce déjà trop tard ? Balayant mes mauvaises pensées, je repose mes yeux sur Frost avant de dire : « Pourtant il le doit… » Je ne finis pas ma phrase histoire de ne pas alarmer l’enfant. Mais s’il ne mange pas à ça faim sa main ne guérira pas, au mieux il pourra travailler en ressentant une douleur insoutenable, ou encore sa main se retrouvera paralysée et il apprendra à travailler sans. C’était triste, mais c’était la réalité et je n’étais pas tout puissant, je ne pouvais pas la changer même si je le voulais. «Mais je crois qu'on se debrouillera.» Le pale sourire de Frost me renvoi au mien à peine plus contrit. J’hochais la tête en regardant mon ami, comme pour lui dire que moi aussi j’allais me battre pour l’enfant blessé. Bien sur, je supportais déjà des familles, je devais penser à Velvet, son frère et sa mère, mais je pouvais faire un effort de plus. Je pouvais toujours essayer. Retournant vers l’enfant, je lui offrais un sourire plus lumineux alors que je me mettais à fouiller dans mon sac. « En attendant, j’ai quelque chose pour toi… tu as été très courageux tu sais ? » En effet, il n’avait pas bronché alors que je nettoyais la plaie qui était plutôt moche. Tombant sur ce que je cherchais, j’attrapais un morceau de pain que j’avais réussi à chiper chez moi une fois la vigilance de mon père tombé. Ce dernier était si fier de pouvoir acheter du pain qu’il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Le tendant à l’enfant, je me relevais ensuite pour me remettre à parler à Frost : « C’est tout ce que je peux pour lui aujourd’hui. Je dois encore le recoudre, mais ici n’est pas le meilleur endroit pour faire ça. »

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MessageSujet: Re: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitimeMer 1 Aoû - 15:12

En fait je vais éditer What a Face
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MessageSujet: Re: "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan   "Vivre pour voir les gens mourir" ft. Adrayan Icon_minitime

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