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 I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN

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I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Vide
MessageSujet: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeDim 8 Avr - 11:30



La mort approche. Tu sens ce froid qui engourdit tes membres. Il est temps à présent pour toi de mourir, Constance. Tu as attendu cet instant depuis des années. Tu n’a plus peur à présent. Tu sens comme il serait facile de simplement partir, quitter cette vie, ne plus jamais avoir à souffrir, à pleurer, à regretter. Comme il serait facile de les quitter, de ne plus avoir à les aimer tous les deux avec cette ardeur. Comme il serait facile de simplement partir. La lumière autour de toi est aveuglante, tu la vois, tu la sens. Elle ne te réchauffe pas. Et soudainement tu comprends ce qu’il y a de si particulier ici. Regarder autour de toi. Il n’y a pas d’ombre. C’est une lumière parfaite qui t’entoure. Il n’y a plus d’ombre. Il n’y a plus d’obscurité. Ca y est Constance, tu n’as plus à avoir peur.

Une voix retentit soudainement, elle est calme, glacial. Et pourtant elle est paniquée. Peut-être. Je ne sais pas. À moins qu’il n’y ait plusieurs vieux. Elles m’entourent, et pourtant je suis seule. J’essaie de les rejoindre, mais je n’y arrive pas. Je ne sens plus mon corps. Je crois que je rêve. Je suis dans l’infirmerie, et il n’y a que le vide qui m’entoure. Le vide et ses voix qui retentissent comme des échos autour de moi. Je suis seule. J’ai peur. Je n’aime pas cette sensation. Ma vision est flou, et il me faut un moment pour comprendre qu’il y a devant mes yeux un voile de sueur et de sang. Tu es blessée. Je fronce les sourcils, je ne me souvenais pas être blessée. Je ne souviens de rien. Tu sais ce qu’il s’est passé Constance ? Je vais te le dire. Tu l’as encore perdue. Perdue qui ? Je ne comprends pas. Je suis fatiguée. Je suis tellement fatiguée. Je ferme les yeux un temps, et je tombe. LA sensation de vide qui m’engloutit et tel que je laisse échapper un cris. Un cris qui ne retentit pas dans le silence.

Elle sentait des mains sur elle, autour d’elle. La chaleur qu’elle ressentie fit battre son cœur plus vite. Les voix s’étaient taries, mais un doux chuchotement venait la caressait parfois. C’était une voix familière, mais elle était incapable de se souvenir qui s’était. Pourtant elle se sentait bien, dans ses bras. Comment si son corps savait qu’elle ne risquait plus rien. Elle sentait qu’elle bougeait, mais elle ne savait pas où elle allait. Où on l’emmenait. Elle aurait pu être angoissée, mais il n’en fut rien. Elle était en confiance. Elle essayait de remonter à la surface, mais elle se sentait en bout de course. Elle se souvint de la sensation de la mort qui vous étreint. Elle avait l’impression d’être dans le même état que lorsqu’elle était morte dans les jeux. Sauf que cette fois elle avait conscience qu’on essayait de la sauver. En outre, elle voulait être sauvée, elle ne se souvenait simplement pas pourquoi. Elle entendit le son d’une porte métallique. Un son qui la fit frissonner. Elle se souvenait alors où elle se trouvait. Tout était noir autour d’elle, l’obscurité était revenue. Elle sentie qu’on la déposait. La chaleur la quitta, elle se mit alors à paniquer. Son souffle se coupa un instant. Son cœur sembla arrêter de battre. La douleur se mit à la ronger. Elle ne sentait plus sa jambe droite. Ses poumons la faisaient souffrir. Son visage semblait gonfler. Un goût de sang avait envahit sa bouche. La douleur la ravagea soudainement. Elle tremblait. Elle voulait que cela cesse. Elle voulait que tout cela finisse. Elle voulait … Elle voulait … Mourir. Enfin. Ne plus souffrir.

Mais ce n’était qu’une douleur physique. Elle ne savait pas ce qu’elle avait. Ce qui lui était arrivé. Elle se souvenait. Delilah… Doucement Constance. Dorian… Et l’attaque. Les gaz qui avaient soudainement rendue Delilah folle. Constance l’avait menée à l’infirmerie, pour la sauver, pour être plus apte à l’aider. Elles s’étaient retrouvées dans une salle avec 5 autres personnes. Puis … Delilah l’avait regardée comme si elle ne la reconnaissait pas. Comme si elle était son ennemie. Constance avait compris qu’elle ne pouvait rien faire, et sa claustrophobie l’avait poussée à essayé de sortir. Puis… Trou noir. Elle s’était réveillée seule dans la salle. Et les coups avaient simplement rongés son corps. Elle se souvenait de l’uniforme blanc des pacificateurs. De la douleur, des insultes, des cris, des rires. Et le sang. Soudainement la pièce s’était teintée de rouge. Elle avait essayé de lutter. Mais très vite, la douleur était devenue trop grande. Elle avait cessé de se battre. Elle avait perdu la raison.

Elle ouvrit les yeux, doucement. Elle avait mal, mais elle tâchait de serrer les dents. Elle regardait autour d’elle. Elle ne reconnaissait pas cet endroit, bien qu’elle soit sure de se trouvait dans une des chambres du District Treize. Ce n’était pas la sienne. Pourtant elle ne paniquait pas. Elle semblait incroyablement insensible. Comme si … Comme si elle était sortie d’une longue léthargie. Elle se sentait prête à se battre. Elle se souvint de Delilah, du fait qu’elle soit sans doute quelque part, blessée, ou pire encore. A cette pensée Constance sentit une montée d’adrénaline calmer sa douleur. Puis, un mouvement près d’elle lui fit tourner la tête. Trop violemment. Elle retint bien mal le cris de douleur que ce mouvement simplement arracha. Elle senti du sang couler de son arcade, et doucement elle bougea son bras pour venir sentir l’étendu des dégâts. Sa lèvres et son arcades étaient fendues. Elle devait sans doute avoir des tonnes de bleus, peut être des côtes cassées, et sa jambe semblait en miettes. Mais elle allait incroyablement bien. Pour la première depuis qu’elle s’était portée volontaire pour les jeux, elle sentait véritablement son désire de vivre reprendre le dessus. Elle devait devenir forte. Elle était forte à présent. Elle reconnut la personne à côté d’elle, et elle resta interdite un instant. « Dorian… » L’appela-t-elle, difficilement. Il semblait qu’elle s’était aussi prise des coups dans les cordes vocales. A moins que ses cris ne l’aient privée de sa voix. Elle ne comprenait pas, regardant autour d’elle. Elle était en sécurité. Pourtant le dernier regard que lui avait envoyé … Dorian était plutôt équivoque. « Qu’est-ce que … je fais ici ? » Sa voix n’était pas outragé, ou accusatrice. Elle était simplement curieuse. Constance ne comprenait définitivement rien à ce qu’il se passait.
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MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeDim 8 Avr - 14:59


you fucked my sister !

Tu cours dans les couloirs, tu as mal. L'arme que tu portes à la main est inutile, tu le sais, il y a bien longtemps qu'elle n'a plus de munitions. Mais elle reste dissuasive. Tu ne panique pas, toutes ces affections t'ont quitté depuis longtemps déjà. Tu n'as pas peur pour toi. Tu as peur pour elle. Elles.

Il fait sombre, il ne voit presque rien. Les envahisseurs détruisent les lumières derrière eux pour semer la terreur. Il n'y a pas de lampe pour tout le monde. Dorian n'en a pas, il n'en a plus, il a donné la sienne. Il presse le pas, bifurquant dans un couloir, il connaît les souterrain du 13 par cœur. Gauche, droite, une centaine de mètre tout droit, puis droite à nouveau. Le chemin de l'infirmerie. Il plaque sa main - celle avec laquelle il ne tient pas son arme - sur son épaule qui crache du sang. Une plainte sourde s'échappe de ses lèvres qu'il tente de maintenir fermées malgré la douleur. Il n'ose pas regarder, il sépare sa main de la plaie, plaque sa manche contre son nez pour filtrer l'air, et avance. Le gaz trouble ses sens, corrompt ses pensées et détraque son cerveau. Les coups de feu qui résonnent dans les galeries réveillent en lui les souvenirs de sa mort et un instinct de survie implacable. Une silhouette se dessine devant lui. Ami, ennemi ? Un masque... ennemi.

Il lui assène une coup de crosse sur la nuque, il s'écrase dans un hoquet de stupeur. Bien fait, sale chien. Il saisit son masque et lui arrache sans concession, puis le mets. Avec ça, il n'aurait plus à respirer leurs vapeurs toxiques. Il l'observa à terre, une lueur mesquine dans le regard. Il semble pas vieux, il doit avoir son âge. Quel genre de connard peut décider de participer à une attaque qui consiste à enfumer des femmes et des enfants sous terre ? Réponse : le même genre d'enculer qui cautionne des jeux où on tire au sort des gamins chaque année pour qu'ils aillent d'entre-tuer dans une arène. Il enfila le masque avant de récupérer son arme. Par pure vengeance, il écrasa sa botte sur le visage du type, jubilant intérieurement de le savoir obligé de vivre plusieurs jours avec ça sur sa sale gueule de collabo. "Que le destin te soit favorable, connard !" et dans un éclat de rire un rien flippant, il le quitta.

Au travers du masque, sa respiration était rauque, presque gutturale, et surtout très peu discrète. Il pressa un peu plus sa main sur sa plaie, accélérant ses pas. L'adrénaline le faisait avancer malgré l'épuisement et la douleur. Il avait cherché Delilah, il était retourné là où il avait eu la bêtise de la laisser... la laisser seule avec cette fille.... Elles n'y étaient plus. Il serra les dents, suppliant une quelconque entité supérieure qu'il ne lui arrive rien. Pas maintenant, pas alors qu'il venait de la retrouver, il ne pouvait pas se permettre de faillir à nouveau. Ses pas crissèrent sur le sol alors qu'il s'arrêta devant la porte de l'infirmerie. Elle était ouverte, quelques corps gisaient au sol. Il regarda la scène avec effroi pendant quelques secondes, avant de dévier son regard vers l'une des victimes. Un souffle s'échappa de ses lèvres "Constance...".

Son corps lui hurlait de lâcher ce poids qui le ralentissait et qui lui arrachait l'épaule ; il ne l'écouta pas. Il avait retiré le masque, lui avait plaqué contre le visage, puis avait cherché un abri. Il ignorait d'où lui venait cet instinct de protection vis à vis d'elle, enfin non, il ne l'ignorait pas ; mais il ne le comprenait pas tout à fait. Il referma la porte de la cabine qu'il avait pour chambre, la verrouillant derrière eux. Ils ne pouvaient pas se rendre au rassemblement, pas comme ça. Ils se feraient réduire en charpie au premier ennemi venu. Dorian ne pourrait pas les défendre sans arme. Il se reposa quelques secondes contre la porte, haletant. Il la déposa ensuite sur son lit et retira le masque, la regardant un instant. La vision d'elle embrassant Delilah lui arracha un rictus. Il ne voulait pas s'en souvenir ; il n'avait pas envie de se souvenir d'elle et de leur relation qui, il en était sûre, n'avait pas été aussi idyllique qu'elle ne le prétendait. Pourtant ses mains étaient en feu quand elles effleuraient la jeune femme, il la détestait, mais crevait d'envie de se perdre contre elle. Cette situation ambivalente le perdait d'avantage.

Au fur et à mesure que son corps se refroidissait, la douleur pointa à nouveau son nez. Il perdait beaucoup de sang, et elle elle semblait dans un sale état aussi. Fouillant dans une commode, il en sortit une chemise grise avec laquelle il banda sa blessure pour stopper l’afflux de sang. La voix de Constance venant briser le silence le fit sursauter. "Constance..." il s'approcha d'elle, terminant son bandage improvisé d'un nœud sommaire. "Tu es blessée ne bouge pas." sa voix, bien que calme, était implacable. Il posa sa main sur elle, ses doigts le brûlèrent. Il n'aimait pas cette sensation, celle de s'enflammer à son contacte, elle était douloureusement agréable. Il n'était pas gentil, pire, il était vexé, voir même un peu touché dans son orgueil. Il ne répondit pas à sa question, il la trouvait bête mais mettait ça sur le compte du choc qu'elle avait subit. Il n'avait pas vraiment envie non plus de s'avouer qu'il lui était venu en aide, tout rancunier qu'il était. "On est dans ma chambre..." sa tête le lançait, il avait une envie inexorable de fermer les yeux et de dormir. "En sécurité, j'imagine. Qu'est-ce qui s'est passé ?"
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MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeDim 8 Avr - 19:07

i> Tu aurais dû te laisser mourir finalement. Tu ne crois pas que les choses seront plus dures à présent ? Pourquoi tu souris ? Constance … Que t’arrive-t-il ? Qu’est-ce que tu as ? Cette flamme dans tes yeux… La vie. Tu veux vivre, pauvre folle ! Pourquoi ? Pourquoi est-ce que malgré tout tu veux vivre encore ? Encore un peu… Une dernière fois. Parce que tu n’as pas réussi à faire ce que tu t’étais promis d’accomplir. Cela fait des années pourtant que tu essaie, que tu t’évertue à te battre. Pour eux. Pour lui, celui que tu as aimé plus que tout au monde. Pour elle, que tu aime désespérément. Qu’il est dur d’aimer Constance. Qu’il dur d’aimer et de ne pas réussir à choisir. Pourquoi a-t-il fallu que tu tombe amoureuse de Dorian et de Delilah ? Pourquoi leur es-tu si dévouée … ?

Elle regardait Dorian, il semblait profondément agacé par sa question, pourtant, de tout ce qu’elle aurait pu dire cela lui avait semblé le plus intéressante. Le plus important à cet instant précis. Elle savait où elle se trouvait, dans une des chambres du treize. Elle ne savait pas pourquoi il l’avait sauvé, alors qu’il semblait profondément la détester. Elle ne comprenait pas même pourquoi il la détestait en réalité. Elle ne voulait pas lui poser la question, parce qu’elle ne voulait pas avoir à subir les foudres de Dorian. Quand ils étaient ensemble elle l’avait vu une ou deux en colère. Cela lui avait largement suffit. Il était des plus effrayant quand on l’exaspérait. Et il semblait sur le poids d’exploser à tout instant. Alors Constance avait simplement demandé pourquoi elle se trouvait là. Pas pourquoi il l’avait sauvé, mais pourquoi il l’avait mené là ? Les faits et gestes de Dorian lui semblaient étranges, contradictoires. Comme le fait qu’il vienne près d’elle, la frôlant, avant de se dégager presque violemment. Mais elle était presque certaine qu’il avait aussi ressenti cette chaleur l’envahir, cette décharge électrique éveiller son corps. Elle ne l’avait pas oubliée. Il avait son premier amant, le seul en réalité. Son corps ne l’avait pas oublié. Il était encré en elle. C’était une sensation étrange en réalité, de sentir son corps s’éveillé à son simple contact sans réussir à le réprimer. Le désir qu’elle avait pour lui était toujours présent. « Tu es blessée ne bouge pas. » Blessée. Elle essaya de prendre une longue inspiration et eu l’impression que son corps se décomposait.

Elle ne savait pas quelle était l’étendue des dégâts mais avec la proximité de Dorian elle n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose que son contact brûlant sur sa peau. Elle avait le désir de le serrer contre elle, qu’importe la douleur, elle voulait le sentir vibrant sur sa peau. Elle ne savait pas si cela était dû au choc, à la peur, ou à l’adrénaline, mais elle le désirait ardemment. Elle essaya de se calmer, de ne plus faire cas des battements hiératiques de son corps et de son problème respiratoire. Pendant un instant elle ferma les yeux et un par un elle essaya de faire bouger chaque partie de son corps. Elle commença par ses jambes et se rendit compte que sa jambe gauche était cassée. Quand à sa jambe droite, elle était presque intact, mais elle avait sans doute une entorse à la cheville. Ses hanches la faisaient souffrir mais cela devait sûrement être dûe aux bleus qu’elle devait avoir. Ses problèmes respiratoires ne devaient pas être aidé par les côtes qui étaient cassées, et son épaule droite la lançait. Ses bras semblaient intacts, eux, quoi que quelques contusions la faisaient grimacer. Quant à son visage elle préférait ne pas même y penser. Elle avait encore du sang dans la bouche et c’était assez désagréable. Son visage était plus que sensible. Sa peau était extrasensible et chaque frôlement la rendait folle.

Elle rouvrit les yeux lorsque Dorian se prit la parole. « On est dans ma chambre… » Elle ne répondit rien, mais regarda autour d’elle. C’était… vide. Plutôt étrange comme sensation en outre. Mais Dorian n’avait jamais été un sentimental avec les objets. Sauf peut être avec la chouette qu’ils portaient tous les deux. Il était un soldat – en outre – il n’avait sans doute pas le temps de s’appesantir dans sa chambre. Soudainement, l’image de Dorian dans son uniforme de soldat, fort, viril et l’air décidé se présenta à l’esprit de Constance. Elle se mordit la lèvre pour réprimer un gémissement de plaisir. Cela la surprit. La violence du désir qu’elle ressentait était presque douloureux. Elle n’arrivait pas à se l’expliquer. « En sécurité, j’imagine. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Elle resta interdite pendant un instant et le regarda de nouveau. Il semblait blessé à l’épaule et le tissu qu’il avait utilisé pour se faire un garrot été imbibé de son sang. Elle se demanda ce qui lui était arrivé. En outre, il avait une sale mine, et son regard semblait sur le point de décliner. Mais elle pensait que le contraindre à venir s’allonger près d’elle serait mal pris par le jeune homme. Il lui en voulait. Elle ne savait pas de quoi. Mais il semblait la détester. Elle n’aimait pas cela. Cependant, il lui avait demandé de ne pas bouger, et contrairement à tantôt, elle suivit son ordre.

« Delilah elle… Elle était… Les effets du gaz ont été violents sur elle. Elle n’aurait pas supporté d’être à l’intérieur. Alors nous sommes allées à l’infirmerie. » Elle parlait doucement, parce que sa gorge était très sèche et sa voix déraillée. Elle reprit son souffle un instant. Elle essayait de se souvenir ce qu’il s’était passé. « Ils étaient six… ou cinq… Enfermés. Ils semblaient… dangereux, paniqués. Et après … je sais plus. Je ne sais pas… ce qu’il s’est passé ensuite. Je … » Elle ferma les yeux, et se tendis. Elle avait mal. Elle n’arrivait pas même à dire d’où venait la douleur. Elle avait mal partout. « Des pacificateurs. Je me souviens. J’étais seule… avec eux… et seulement… les coups. Je sais plus. » Tout était flou dans son esprit. Elle évitait le regard de Dorian. Elle ne savait pas où était Delilah. Elle espérait qu’elle allait bien, mais elle en doutait. En outre, pour le moment elle savait qu’elle-même était dans un piteux état. Cependant, la proximité du jeune homme était sur le point de la rendre folle, et comme plus tôt dans la journée, elle cherchait son contact. Alors, avec précaution, doucement, elle leva un bras vers lui, et frôla la blessure qu’il avait à l’épaule. « Dorian… » Elle prononçait son nom comme si c’était la seule chose à laquelle elle pouvait se raccrocher à cet instant. Ce feu qui la dévorait, qui lui faisait oublier la douleur. Sa main continua de monter et s’arrêta vers de la joue du jeune homme. Elle retrouva son regard. Elle frissonna. « J’ai … froid. » Pas le moins du monde, en réalité. Elle voulait seulement le sentir plus près encore.
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MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeLun 9 Avr - 17:53


Tu maudissais cette vie, tu aurais préféré mourir pour de vrai. A quoi bon vivre après une mort, l'esprit ne le tolère pas, le corps ne le tolère pas. A quoi bon vivre une demie vie ? Loin de tous ceux que tu aimes. Cette vie là à un goût de trop peu. Es-tu toujours "toi" ? Celui qu'elles ont connu ? Celui qu'elles ont aimé ?

Il grince des dents, puis s'assoit sur le lit. Il a sommeil. Il met ça sur le compte du gaz et de l'hémorragie. Il a tellement envie de s'allonger, de fermer les yeux, et de se rendre compte au réveil que cette journée n'existe pas. Que tout ça n'est qu'une fabulation de son esprit malade, comme on lui a autrefois répété si souvent. Qu'il n'ait jamais été appelé au jeux, qu'il se réveille avec Delilah à ses côtés, qu'il aille à la mine, qu'il crache sur la porte de la fille Winsdor comme chaque matin... Qu'il n'y ait jamais eu de district 13, qu'il n'y a jamais eu de retrouvailles, qu'il n'a jamais eu de Constance Windsor... Mais tout ça n'était que pure foutaises. Il fermerait les yeux, et se retrouverait au même point. De toute façon il n'était pas question de dormir. Que se serait-il passé si Danny ne l'avait pas incité à la retrouver ce matin là ? Serait-il ici avec elle en cet instant ? L'aurait-il sauvée ? Aurait-il retrouvée sa sœur pour mieux la perdre à nouveau ? Delilah... où pouvait-elle bien être.

Son épaule le lance, il connaît cette douleur, celle d'un objet qui transperce la chair, qui arrache les muscles. Il l'a connue dans l'arène, maintes et maintes fois. Il l'inspecte un instant, vérifiant si la balle est toujours logée dans sa chair. Elle semble être ressortit. Son garrot semble avoir arrêter le sang, mais le tissu gris s'imbibe lentement de rouge. La chambre retombe dans le silence absolut. Elle qui n'était déjà pas bien accueillante devint alors franchement lugubre. La seule chose qui orne le mur est un dessins d'une jeune fille, à côté du lit de Danny. Il est bien le plus sentimental des deux, songe Dorian en silence. Lui n'a rien, si ce n'est ses combinaisons grises, toutes identiques, comme si le district 13 voulaient absorber toute identité propre. Dorian, lui, n'en avait plus depuis longtemps. 3 ans...

Il fuit son regard, comme si un simple regard pouvait réveiller toute la rancœur qu'il avait en lui, mais peut-être aussi autre chose qu'il trouvait plus inquiétant encore. Vivre dans l'obscurité de l'oubli était effrayant, désarmant, mais l'inquiétait moins que de découvrir une sale réalité qu'il n'avait pas envie d’apercevoir. Il avait oublié Constance, pourquoi elle ? Pourquoi pas n'importe qui d'autre ? Qu'est-ce que son esprit avait eu envie d'occulter au point de ne pas laisser une seule trace d'elle dans sa mémoire ?

Il la laissa baragouiner toute seule, l'air dur il fronça les sourcils, regardant droit devant lui. Elle avait abandonnée Delilah. Mais lui aussi. Il grogna légèrement, agacé contre lui même. Il n'avait pas le droit de lui en vouloir, elle n'y était pour rien, il n'aurait jamais dû les laisser seule toutes les deux, il n'avait pas réfléchit. "Il faut qu'on la retrouve, je veux pas qu'il lui arrive quelque chose..." dit-il tout en sachant que cette affirmation insipide était complètement stupide. Il est blessé, mais il aurait pu avoir bien pire. Comme Constance allongée à ses côtés. Elle ne pourra pas marcher et il était hors de question qu'il l'abandonne ici. Ils étaient donc tous les deux bloqués dans cette minuscule chambre grise et peu accueillante. Dans sa tête, les pires scénarios se profilaient, Delilah étaient morte, tuée, battue, traînée à terre... Il ne la reverrait plus jamais. Il venait à peine de la retrouver et on lui enlevait à nouveau ! Non, ça c'était trop injuste.

Levant la main, allongée à ses côté l'air fragile et confuse, elle souffla son nom, frôlant sa peau. Il grimaça un peu quand elle effleura sa plaie, ses caresses laissaient dans leurs sillages une sensation de chaleur apaisante. Elle avait froid, sa petite voix fatiguée résonnait dans sa tête, vrillait son esprit... lui était bouillant. "Constance... arrête à quoi tu jo..." Par réflexe il tourna les yeux sur elle ; il n'aurait pas dû.

Il n'avait pas cherché à retenir l'élan d'ardeur qui l'avait attiré vers elle. Il s'était laissé porté par cet instinct primaire qui l'habitait depuis qu'il l'avait revue. Ce qu'il croyait être "lui", son véritable lui, celui qui était fou de la fille Windsor. Il voulait vider son esprit, et laisser parler ce corps qui semblait la réclamer un peu plus à chaque secondes passer près d'elle. Empressé, fougueux, ses gestes manquaient de douceur. Il ne pouvait pas être délicat car chaque secondes lui semblait être une éternité qu’il trouvait de plus en plus dur à supporter. Pour la deuxième fois de la journée ils partagèrent une étreinte, et pour la première fois depuis trois ans il s’empara de ses lèvres.

Il perd son souffle entre ses lèvres, comme pour se dépêcher de se délecter d'elle avant qu'elle ne disparaisse elle aussi. Abrupt, il caresse son corps, presse le long de ses cuisses, sur son ventre, remonte le long de son cou, traçant de ses doigts des courbes brûlantes. Il se déteste, il se déteste d'abdiquer si facilement face à elle. Il se déteste de préférer se réconforter dans les bras de la Windsor, plutôt que de sauver sa sœur. Son corps, plus fort que son esprit, semble déterminer à réacquérir Constance, "c'est la mienne, celle de personne d'autre. Personne ne l'aura.". Pas même Delilah. Était-ce stupide d'être jaloux d'une personne totalement inconnue ? Peut-être. Peut-être qu'il ne supportait pas l'idée qu'elle puisse être aussi à quelqu'un d'autre, tout simplement. Son lui d'avant n'était peut-être pas définitivement disparu.

Il souffla dans son cou, une plainte sourde filtra ses lèvres quand il bougea son épaule blessée sur laquelle il s'était appuyée. Quand il releva son regard sur elle, l’encre de ses yeux reflétait la seule lumière de la pièce. Ces paillettes dansaient dans ce sombre regard qui ne la lâchait plus. Son regard inquisiteur la fixa un moment, vif et ferme, il se hissa un peu plus sur elle. "Tu es à moi, et à personne d'autre."
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I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Vide
MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeMer 11 Avr - 6:44

Tu as souvent pensé que votre histoire serait éternelle. Tu as mis cette pensée idyllique sur le compte de l’amour irrationnel que tu avais pour lui. Tu as aussi pensé que c’était du fait de ta candeur et de ta jeunesse. Mais avec le temps, et loin de lui, tu as compris que c’était plus que cela encore. Tout vous séparait, et pourtant l’amour que tu lui portais était plus fort que le reste. Tu te fichais des rumeurs, des critiques, ou des hurlements outrés de tes parents. Tout cela n’avait aucune importance face au sourire de Dorian quand tu le rejoignais le matin pour passer une heure dans ses bras avant qu’il n’aille travailler à la mine. Non rien n’avait plus d’importance que son sourire.

Elle le regardait, comme hypnotisait par sa simple présence. Elle avait beau savoir qu’il n’avait pas de souvenir d’elle, elle n’arrivait pas à l’admettre. Sa manière de se tenir, si proche d’elle. De la toucher, de la regarder. Certes, dans son regard se trouvait une lourde par de colère et de rancœur, mais aussi le désire qu’elle avait toujours trouvé en lui. Ce désire qu’il avait pour elle, ce désire qui avait poussé la jeune femme à lui offrir tout ce qu’elle avait. Son cœur, d’abord, puis son corps. En outre, il avait été son unique amant. Avant lui elle ne s’était jamais senti prête à coucher avec un garçon même si ses parents la poussaient dans les bras de tous les fils de riches qui passaient dans leur rue. Après lui, elle n’avait jamais pu se résoudre à l’oublier. Elle n’était pas de ces femmes qui cherchaient le réconfort dans les étreintes des inconnus. Elle n’avait jamais aimé que Dorian, et il en sera sans doute ainsi jusqu’à la fin de ses jours. Tout du moins, toute adolescente qu’elle était, elle aimait le croire. En ce qui concernait les hommes. Elle était égalité incroyablement attirée par les femmes, et plus spécialement par Delilah. Mais la relation qui la liait à Delilah n’avait rien à voir avec ce qu’elle ressentait pour son frère. Tout cela semblait si ambigu que même Constance avait du mal à comprendre comment elle s’était retrouvée à aimer les deux enfants De Massari. Elle était perdue, et elle préférait profiter de ses retrouvailles avec Dorian que se posait des questions qui les mettraient tous les deux – ou tous les trois – mal à l’aise. Elle avait besoin de lui, encore aujourd’hui, avec la même ferveur qu’auparavant. Elle l’aimait avec la même passion, lumineuse, fiévreuse. Il déclenchait un feu ardent dans le creux de ses reins.

Son corps était en morceau, elle n’arrivait pas même à imaginer pouvoir remarcher un jour, ou simplement respirer normalement mais la proximité de Dorian semblait éveiller en elle un sentiment plus fort que la douleur : le désir ardent. Elle n’aspirait qu’à le sentir en elle, sur elle, l’entourant de ses bras, la possédant, comme il l’avait déjà fait. Elle se fichait de savoir si elle passait pour la dernière des salopes, elle en avait simplement le besoin vital. Dorian se trouvait devant elle, ils étaient seuls, blessés, et ils étaient sans doute enfermés là pour longtemps. Elle doutait pouvoir réussir à rester de marbre, alors que l’homme qu’elle aimait le plus au monde se trouvait à côté d’elle. Elle oubliait jusqu’au fait qu’il ignorait tout de ce qu’il s’était passé entre eux. Elle se souvenait parfaitement de la première fois qu’il l’avait fait sienne. Alors qu’ils étaient éperdument amoureux, et qu’ils se cachaient des parents de la jeune femme. Ils n’avaient pas résisté à la tentation de la chaire, et ils avaient fait l’amour passionnément. Cela avait été une expérience des plus plaisantes, mais aussi des plus naturelles pour Constance. La mère de cette dernière était du genre à lui tenir des discours affligeant sur la vertu, sur la nécessité de se préserver pour son mari, ou d’être sure que la première fois ce serait avec un homme bien. Autrement dit, avec un homme capable d’entretenir une femme. Constance avait fait l’amour avec l’homme qu’elle aimait. Et elle avait réitéré l’expérience, à plusieurs reprises. Toujours avec Dorian. Elle avait compris, de plus, que faire l’amour n’était pas forcément quelque chose de sérieux. Elle se souvenait de partie de jambe en l’air où les rires avaient rejoins les halètements et les soupirs. Et alors qu’elle se souvenait de tout cela, le feu qui se trouvait au creux de ses reins enflamma son corps encore. Elle était brûlante de désire. Elle serra les jambes pour tenter de réprimer ses ardeurs, et la douleur la fit grimacer.

Elle essaya de ses concentrer sur les mots de Dorian et non pas seulement sur sa présence à ses côtés, trop proche. « Il faut qu'on la retrouve, je veux pas qu'il lui arrive quelque chose... » Il parlait de Delilah. Constance, pour toute réponse, hocha la tête. Elle non plus ne voulait pas qu’il arrive quoi que ce soit à Delilah, mais elle était réaliste, elle regardait l’épaule de Dorian. Il était dans un sale état et elle encore plus. Il leur faudra du temps avant d’entreprendre quoi que ce soit. Constance doutait que Delilah soit gentiment rentré dans sa chambre pour se cacher. Et quand bien même, si elle avait réellement été frappée par des pacificateurs, alors peut être que Delilah n’avait pas réussi à leur échapper. Dans l’état où elle se trouvait à cause des gaz, c’était chose impossible de croire qu’elle ait pu survivre à une attaque du Capitole. Mais Constance ne devait pas être négative. Elle en avait assez d’être négative. Si Delilah avait réellement été amenée par des pacificateurs, alors c’était simple. Constance prendra le temps qu’il fallait pour se préparer, guérir, s’entraîner, et aller sauver la femme qu’elle aimait. Elle ne laisserait pas Delilah y succomber ou lui échapper. Quelle idée stupide que d’être aller la trouver au district deux !? Pourquoi n’avait-elle pas simplement essayé de la laisser vivre sa vie ? Oublier la mort de son frère et de son amie dans les jeux et avancer ? Peut être que Delilah aurait pu surmonter cela. Peut être qu’elle aurait rencontré quelqu’un… et alors elle aurait survécu, elle aurait été heureuse. Mais non, Constance avait eut l’idée formidable d’être allée la chercher chez elle pour la ramener au district treize. « Nous la retrouverons. » Dit-elle avec toute la force de conviction qu’elle avait en elle. Les yeux pétillons de force et de courage. Elle se sentait forte, elle se sentait prête à tout.

Elle leva alors la main vers lui. Tout se déroula comme dans un rêve. D’abord, elle leva la main et frôla sa blessure, recevant une grimace de douleur en retour. Elle continua son chemin jusqu’à au visage de Dorian, avant de lui dire qu’elle avait froid, d’une voix enrouée par le désire qu’elle n’arrivait plus simplement à réprimer. Elle avait besoin de lui, elle crevait de le sentir si loin d’elle. « Constance… Arrête à quoi tu jo.. » Elle se figea, il tourna son regard vers, et une seconde s’envola vers l’éternité. Avant qu’elle ne se retrouve assailli par un baiser qui lui coupa le souffle par sa force et sa violence. Son cœur battait à tout rompre, elle l’entendait battre dans ses tempes, elle était incapable de respirer, en apnée elle goûtait à ses sensations délicieuses. La douleur ravageait son corps, et le désire l’accueillait dans son sein. Elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’il était en train de se passer. Son esprit semblait perdu, alors que son corps répondait instinctivement à l’ardeur de Dorian. Elle retrouva sa sensation de sa langue jouant avec la sienne, ou la dominant plutôt, exigeant l’entrer à sa bouche, qu’elle lui concéda. Il la possédait. Comme il l’avait fait des dizaines de fois auparavant. Elle sourit contre lui, souffrant de sa violence, ravie de le recevoir si proche.

Elle se souvenait de ses crise de jalousie quand elle accueillait des jeunes hommes du Capitole chez elle, que ses parents voulaient voir entrer dans la famille par son biais. Elle jouait les coquettes avec eux, pour les échauffaient, sans jamais leur permettre de la toucher. Elle le faisait pour ses parents. Mais plus d’une fois, alors qu’elle retrouvait Dorian quand il entrait des Mines, elle s’était retrouvée plongée dans la violence de ses étreintes alors qu’il lui rappelait qu’elle lui appartenait. Qu’elle n’était qu’à lui, à personne d’autre. Il était possessif et jaloux. Elle adorait cela. Et ce baiser avait le goût de son amour. De cette violence. Elle sentait une vague de plaisir la submerger. Elle tremblait de désir et de plaisir. Elle avait la chair de poule, elle avait froid, chaud, elle était malade. Malade d’envie. Elle avait l’impression que Dorian voulait encrer son corps dans le sien. Elle était essoufflée, la tête lui tournait lorsqu’il quitta ses lèvres. Il la dominait, et elle avait passé ses bras autour de son cou, sans s’en rendre compte. Il siffla de douleur, et la fixa d’un regard si brillant d’envie qu’elle en rougit. Cela lui avait manqué. Terriblement manqué. Elle exigea ses lèvres, mais il lui empêchait de faire le moindre mouvement. Il s’approcha d’elle plus encore, et elle perdit son souffle. Son corps cherchait le contact avec le sien. Elle se tendait vers lui en lâchant un gémissement. Une plainte. Une supplication. « Tu es à moi, et à personne d’autre. » Ces mots… Les siens. Exactement les siens. Est-ce qu’il … ? Se souvenait. Elle n’en savait rien. Et en outre, elle n’en avait cure. Ces simples mots eurent l’effet d’une bombe sur elle. Elle était tremblante de désir, elle n’aspirait qu’à satisfaire le besoin d’elle avait de le sentir en elle. Son corps l’exigeait, son état mental aussi. Elle allait devenir folle. « Prends - moi Dorian. » Demanda-t-elle la voix enrouée par son désire ardent, un ordre doucereux, la preuve de son besoin pressant de l’avoir en elle. Elle était sienne. Toujours, à jamais, comme il voulait, tant qu’il l’aidait à contrôler ce feu qui la rongeait. « J’ai besoin de toi… Tellement… Tellement. S’il te plait. S’il te plait, prends-moi » Scanda-t-elle en prenant le visage de Dorian entre ses mains, l’embrassant avec ardeur, passion, et impatience.
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I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Vide
MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeMer 11 Avr - 21:39

Tu ne lui demanderas rien pour tout à l'heure, peut-être parce que quelque soit l'excuse qu'elle te donnera, tu ne seras pas satisfait. Tu ne comprends pas pourquoi elle t'a déçu. Comment peux-t-on se sentir trahi par une étrangère ? Tu penses que ça n'a pas de sens. Tu penses perdre la boule. Car cette Constance là, pas plus que celle que tu aurais dû connaître autrefois, tu ne la connais.

Elle restait un vrai mystère difficile à élucider, une chambre close. Peut-être aussi se rendait-il compte que l'image qu'il s'était fait d'elle au travers des paroles de Dany - qui ne cessait de chanter leurs louanges - était fantasmée, et qu'elle n'était pas idéale ni parfaite. Il ne pouvait qu'en tomber de plus haut. A présent le doute s'était insinué dans son esprit à la vitesse de la poudre qui s'embrase. Il se demanda pour la seconde fois en l'espace d'une minute ce qu'il faisait ici avec elle car ça semblait idiot et contradictoire, mais ça l'était sans doute moins que de l'abandonner là. Il n'était pas question d'excuses ou de pardon, ça n'est pas ce qu'il cherchait, pas plus que les réponses auxquelles ils avaient ardemment cherché les réponses quelques heures plus tôt. Ça n'aurait servit à rien. Objectivement il ne lui en voulait pas. Il se dit qu'elle avait eu raison de passer à autre chose après sa "mort", il n'aurait pas voulu la voir vivre sa vie aux côté d'un fantôme. Ça n'aurait mené nulle part. Mais malgré tout, la rancœur était là. Sans doute parce qu'elle l'avait remplacé par la deuxième personne qu'il chérissait le plus.

Pour la seconde fois de la journée ils les trouva bien proches, d'abord tout à l'heure, et puis maintenant, allongés sur son lit. Il se dit que si cette même fougue l'embrasait à chaque fois qu'il croisait le regard de Constance, ça risquait de poser des problèmes. Il aurait préféré que cette étrange passion soit dévouée à quelqu'un d'autre, une autre femme, une qu'il pourrait aimer sans crainte, une qui ne risquait pas de l'abandonner à chaque instant pour quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre comme Delilah. Il songea alors qu'elle était comme un chat, qui se plaisait à faire croire qu'elle était apprivoisée, tout en gardant un instinct sauvage et indomptable. Insaisissable.

"Il semblerait que je n’arrive pas à me contrôler, quand je suis avec toi." murmura-t-il, ne sachant pas si c’était chose bien ou pas, puisque c’était une première depuis ces trois dernières années. Etait-il légèrement inquiet de se retrouver obnubilé par une fille qu’il ne connaissait finalement qu'à peine ? alors que certaines qu’il voyait depuis son arrivée au 13, n’avaient pas le quart de cette importance à ses yeux. Il n'avait jamais cherché personne, ici. Le district caché de Panem ne laissait, de toute manière, pas de place au sentiments, ni à la séduction. Il avait passé ces trois dernières année à se reconstruire et à s’entraîner pour la guerre, délaissant de ce fait les femmes. Ses relations avec elles s'arrêtaient à l'amitié, si ce n'est un flirt bref auquel il s'empressait de mettre un terme. Une jeune fille lui avait demandé un jour, pourquoi il restait aussi froid avec elle. Il n'avait su répondre, il se pensait comme ça. Alors comment expliquer que face à Constance il s'enflamme, comme attisé par la chaleur qu'elle véhiculait. Comment se faisait-il que tout en elle réveillait ses pulsions les plus primaires ? Aucune idée. Il savait seulement que là, il était prêt à partager avec sa petite allumette bien plus que des baisés volés.

Et lui, il avait l’impression de n’être qu’un fou. Obsédé par une femme souvenir. Une femme sur laquelle il osa même fantasmer. D’un autre côté, c’est elle qui avait commencé - si, si - , elle lui susurrait même des mots osés qui le firent rire légèrement. Dans un sourire non contenu, il s'amusa à passer ses mains sous sa tunique, caressant du bout des doigts ses hanches - peut-être une manière de lui faire comprendre qu'il pouvait la dénuder si le cœur lui en disait -.

La dévorant du regard, papillonnant sur sa nuque, il se mit à écouter ses supplications, songeant un instant à ne plus penser à rien mis à part au plaisir naissant qu’il ressentait, et à cette sensation de chaleur qui venait de le prendre. "Prouve-le". Dégustant son corps de ses lèvres, il déposa dans son cou une marque rouge, signature charnelle, comme pour dire "tu m'appartiens.". Il dévoilait sa peau couverte de blessures, les observant, il s'en empara d'un baiser, comme pour les guérir. Son esprit se déconnecte par intermittence. Il l'embrasse, sa tête s'embrume. Il griffe sa peau, ses pensées s'obscurcissent. Il la déshabille, il surchauffe. Leurs habits se chiffonnent sur le sol, il caresse sa peau, s’empare de son cou, ses lèvres, la dévore toute entière. Fougueux, indocile il souffle son désir, le visage dans son cou. Et alors, embrasés par leurs caresses, ils s'étreignent enfin, liant leurs corps jusqu'à en prendre feu.

Quand il reprit le file de ses pensées, elle reposait sur lui. Il caressait d'une main presque machinale ses longs cheveux blonds. Sa respiration, toujours rauque, s'est pourtant calmée. Il fixe un point invisible, le regard vague. Il ne regarde pas Constance, il n'ose pas. Il se dit qu'à peine il poserait les yeux sur elle qu'elle aurait disparu à nouveau. Il se demande s'ils sont à nouveau deux inconnus, s'ils peuvent agir naturellement où s'ils sont pour toujours condamnés à la bizarrerie d'une relation erratique.

Il plisse les yeux, le feu dans ses entrailles les quitte. Il aime cette sensation, elle ne lui est pas étrangère. Il l'a déjà connue. Il s'est déjà vu avec le même brasier en lui. Il ferme les yeux, fouillant dans les bribes de sa mémoire. "Je crois que j'ai quelque chose... avec toi.", souffle-t-il en brisant le silence. Il ne cille pas, fixant toujours le plafond gris de la chambre sombre et silencieuse. Un souvenir... un vieux souvenir qu'il avait négligé jusque là, parce qu'il le croyait lié à son enfance. Il n'y avait jamais prêté attention, il n'était jamais parvenu à le situer quelque par dans la chronologie mentale qu'il s'était fait de sa vie passée. Ce souvenir ne lui était venu qu'une fois, et avait disparu aussi fugacement qu'il était venu. Il était apparu alors qu'il s'était retrouvé enfermé dans les ténèbres d'un entrepôt du 13. Il se souvint des sons étouffés, comme au travers d'un mur. Dans le noir, - c'est la raison pour laquelle il n'avait su déterminer son âge - il entendait une voix grondante. Elle est grave, tonitruante, différente de celle de son père. Elle semble en colère, mais lui ricane intérieurement. Une autre voix, plus aiguë – celle d'une femme, en avait-il déduit – lui répondait sans faiblir. Enfermé dans son sarcophage, il ne bouge pas, partagé entre crainte et allégresse. "Je suis dans ton armoire... ?"
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MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeVen 13 Avr - 6:44

Tu te souviens de ces histoires, Constance. Celles que l’ont te racontée lorsque tu étais enfant. Récites-les une fois encore. Il était une fois le fils du Ciel et de la Terre, qui avait peur de ne pas devenir roi. Il voulait devenir le seul roi que la terre eut jamais connu. Alors, il dévora son père et il devint un ogre. Les ogres ont besoin de chair et de sang pour vivre. Alors il eut des enfants pour les dévorer. Mais l’un de ses enfants s’enfuit et vécu caché pendant très longtemps. Un jour il eut envie de se venger. Alors il éventra son père et sauva ses frères qui pour le remercier firent de lui leur roi. La seconde génération prit la place de la première… qui avait régnait pendant beaucoup trop longtemps. Et toi, Constance, quand est-ce que tu dévoreras cette enfance qui te permet de rêver encore à un espoir impossible ?

Elle l’aimait. C’était une des rares certitudes qu’elle avait eu dans sa vie. Elle aimait Dorian De Massari. Elle se rattachait à cette unique certitude comme si elle fut capable de la sauver du reste de la réalité, et du monde. Elle voulait y croire, et elle voulait croire qu’elle pouvait se fier à ce simple fait pour le restant de sa vie. Son amour pour Dorian avait été une surprise, certes, mais également un premier pas vers une vie qu’elle n’avait jamais rêvé. Quand elle était enfant, Constance était enfermée dans une bulle dorée où ses parents l’élevaient comme une sorte de princesse, avec des valeurs et des idéaux qui étaient ceux des habitants du Capitole. La beauté, la générosité, mais surtout l’espoir. Constance, pourtant, n’avait jamais réellement compris cette notion d’espoir. Elle était une sorte d’abstraction étrange qu’elle ne pouvait pas s’expliquer, et pourtant ses parents l’utilisaient sans cesse. « Garde espoir » « Ne perds pas espoir » « L’espoir fait vivre. »… mais dans le cœur d’une enfant qui n’avait que des rêves et des jouets, l’espoir n’était en réalité qu’un mot. Elle n’avait pas besoin de l’espoir, elle avait la vie, et la vie qu’elle menait lui avait longtemps suffit. Mais plus tard elle comprit qu’en réalité, sa vie en tant qu’enfant n’était pas fait de réel, mais de rêves. L’enfant vit à travers ses rêves, à travers ses jeux. Sous son masque, le rôle qu’il se donne, sous le masque du joueur, qui lui permet de justifier tous ces actes, jusqu’au meurtre. Rien n’est grave pour un enfant, car – en réalité – rien n’est réel.

Elle avait changé, le jour où elle avait compris qu’elle était mortelle. Ce jour-là, où l’enfant disparaît sous un poids plus lourd que la réalité. Le poids de la mort qui soudainement lui empêche de jouer, de rêver de nouveau. L’adolescence, c’était ce temps où tout se rattachait inexorablement à la mort. Toutes les valeurs de Constance avaient volé en éclats. Cela s’était fait sous le regard des De Massari. Elle aurait pu resté une éternelle enfant, elle aurait pu ne jamais prendre conscience de la mort qui la suivait comme son ombre. Elle aurait pu vivre constamment dans un rêve. Mais elle allait mourir. Elle l’avait compris lorsqu’elle s’était retrouvée devant l’hôtel de ville à douze ans. Quand une fille qu’elle connaissait avait été tiré au sort. Une fille avait qui elle allait à l’école. Elle l’avait compris lorsque cette fille était morte dans les Jeux. Il s’était agi alors d’échapper à cette mort, de vivre. L’adolescence c’est aussi ce moment où toutes les actions prennent plus d’importance, où tout est toujours trop brillant, trop violent, trop horrible. Dorian de Massari avait été comme une braise qui sous le contact de Constance était devenu un brasier ardent. L’amour qu’ils avaient eu l’un pour l’autre n’avait sans doute était qu’une chimère portait par les désirs exacerbés de deux adolescents. Mais quelque part, elle n’avait jamais été aussi vivante que sous son regard et dans ses bras. Cela elle voulait le croire. Cela elle savait que c’était réel. Dans les bras de Dorian, elle échappait à la mort.

« Il semblerait que je n’arrive pas à me contrôler quand je suis avec toi » Elle croisa le regard de Dorian. Est-ce que aujourd’hui ils étaient toujours des adolescents ? A présent qu’ils avaient vu la mort, qu’ils avaient compris que l’important n’était pas la mort au bout du chemin mais le fait qu’ils soient mortels. Est-ce qu’ils avaient toujours uniquement le désire, le besoin vital de vivre de leurs désirs et de leurs passions exacerbés ? Elle l’ignorait, elle ne trouvait aucune logique à ses pensées en fait. La seule chose qui comptait vraiment à cet instant précis c’était le regard qu’il posait sur elle, le désire qu’elle ressentait au creux de ses cuisses, et le fait que Dorian semblait ressentir la même chose. « Alors laisse-toi alors. » Dit-elle pour toute réponse. Elle ne voulait pas qu’il se contrôle. Elle voulait retrouver l’amant qu’elle avait eu des années auparavant. L’homme qu’elle aimait, à qui elle avait offert son corps. L’homme qu’elle avait tenu, nu, contre elle durant des heures. L’homme qui l’avait faite jouir, et qui lui donnait plus de plaisir que n’importe quoi d’autre en ce monde. L’amour, voilà ce qu’elle voulait contre la mort, pour vivre jusqu’à ce que la mort l’emporte. L’amour. Voilà l’unique chose dont elle avait irrémédiablement besoin pour vivre. Que Dorian se souvienne ou pas de ce qu’ils avaient été, il ressentait toujours quelque chose. Elle se raccrochait à cela.

Elle perdait le contrôle alors qu’il se pencha pour l’embrasser encore. Elle n’arrivait plus à penser à quoi que ce soit d’autre que ses mains sur sa peau, sa bouche qui frôlait sa chair, les battements de son cœur contre le sien. Sa respiration roc à son oreille, dans le silence de cette chambre close qui revenait son refuge contre la mort. Elle avait senti la mort l’étreindre aujourd’hui, la peur de disparaître la rendant folle. Elle avait besoin de se sentir vivante, et malgré tous ses efforts elle s’était rendue compte que le seul endroit où elle avait vivante c’était là, dans ses bras. Dorian… Dieu Dorian… elle lui appartenait, bien sur. Et elle n’avait pas le désire d’appartenir à qui que ce soit d’autre. « Prouve-le » Elle déglutit avec difficulté. Elle avait la bouche pâteuse, la tête renversée alors qu’elle sentait son amant la marquait. Elle adorait cela. Elle ne savait pas comme lui prouver qu’elle lui appartenait, alors, à la place, elle se rendit à ses bras, entièrement. Elle le laissa la faire sien malgré les hurlements de douleur de son corps. Malgré le sang de ses plaies ouvertes. Il découvrit son corps meurtri, la soignant de ses baisers et de ses caresses. Elle se laissa aller à sa douceur et à sa passion. Il la rendait folle, docile, forte, passionnée. Elle l’embrassait, éperdue. Elle perdait la raison, n’ayant conscience que de son corps contre le sien. Son corps, leurs corps, alors qu’ils ne faisaient qu’un dans un instant ultime.

Elle respirait calmement en regardant le vide devant elle. Elle se sentait bien malgré la douleur qui torturait son corps. Elle souriait doucement, dessinant des formes abstraites sur le torse de Dorian sur lequel elle avait posé sa tête. Elle écoutait les battements de son cœur et se laissait bercer par le rythme régulier de ses respirations. Elle se sentait bien. Elle ignorait ce à quoi il pensait, car il gardait le sourire depuis un long moment, mais elle avait l’habitude. Dorian n’aimait pas parler après l’amour, c’était une chose qu’elle avait vite découvert avec lui. Il ignorait à quoi il pensait durant ses longs moments de Silence, et cela ne la dérangeait pas. Elle-même n’était pas loquace, elle se contentait du silence apaisant et de son sentiment de satisfaction. « Je crois que j'ai quelque chose... avec toi. » Elle fronça les sourcils. Elle eut du mal à comprendre de quoi il parlait, puis, relevant le regard vers lui, elle le trouva les yeux plissés. Elle comprit alors. Un souvenir. Elle le laissa faire, retenant son souffle. Elle ignorait de quoi il s’agissait, mais elle était incroyablement touchée et ravie en réalité. Il se souvenait d’elle ? « Je suis dans ton armoire… » Elle resta sceptique. Elle le regarda un instant en essayant de se souvenir de ce fait unique. Puis, soudainement, cela la frappa, et elle ne put contenir un rire amusé.

Elle se souvenait de pas mal de fois où Dorian s’était retrouvé dans son placard. Mais une seule fois où elle l’y avait jeté alors qu’ils faisaient joyeusement l’amour dans la chambre – même de la jeune fille. Son père était entré soudainement afin de l’entretenir au sujet d’un garçon du Capitole qu’elle n’avait pas accueilli comme elle l’aurait dû . « Tu te rends compte de la honte que cela va causer sur notre famille ? Enfin qu’est-ce que tu lui reproche à ce garçon ? il était parfait pour toi ! Il était … ». Ayant cachée sa nudité dans un simple peignoir, les cheveux encore ébouriffée par son étreinte avec Dorian et frustrée d’avoir été coupée par son père, elle l’avait simplement foudroyé du regard. « S’il est si parfait que cela, épouse-le toi ! Moi je m’y refuse. » La conversation avait rapidement trouvé son terme, avant que la jeune fille ne fasse sortir son père, ne ferme la porte à clé, et n’aille sortir Dorian de l’obscurité pour continuer leurs étreintes. Un souvenir.

« Mes parents avaient tendance à toujours venir nous … Interrompre. Et comme tu n’étais pas le bienvenue à la maison… le placard est devenu une sorte de second chez toi. » Dit-elle en se collant un peu plus à lui, et en reposant sa joue contre la peau chaude de sa poitrine. « Ca te plaisait de te jouer de mon père comme ca d’ailleurs. Il ne s’est jamais rendu compte de la manière dont tu me dévergondait. » Continua-t-elle d’un ton plus joyeux. Elle se sentait bien, profondément bien. Elle en avait presque oublié la dure réalité qui se trouvait derrière ces murs. Elle ne voulait pas y penser. En réalité, elle n’avait jamais quitté le monde de l’enfance. Et elle voulait continué de rêver.
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I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Vide
MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeDim 15 Avr - 21:51

Pourrez-vous redevenir comme avant ? Pourrez-vous laisser derrière vous toutes ces années ? Celles passées loin l'un de l'autre ? Ces longues années qui sonnent à vos oreilles comme le glas d'un passé révolu ? Et surtout, redeviendras-tu "lui" ? celui qu'elle aime, celui à qui elle s'offre maintenant ? ou est-tu condamné à vivre, "toi" ? l'étranger, l’usurpateur. Tu doutes.

La lumière grésilla, il la fixa, détournant les yeux quand l'aveuglement fût au bord de l'insoutenable. Ses doigts dansaient dans les longs cheveux de Constance ; leur peau étaient redevenue fraîches, comme si toute la chaleur s'en était échappé. Les lumières colorées vacillant devant ses iris lui rappelait ses dernières secondes dans l'arène, quand la vie quittait son corps, s'écrasant douloureusement sur le sol comme un amas de chair sans vie. La douleur qui te perfore le crâne, il s'en souvient encore. Parfois, elle le reprend sans prévenir, sournoise, s'insinue dans son esprit, le terrassant. Il se disait qu'il ne pourrait jamais s'en remettre, que la flèche qui l'avait achevé il y a 3 ans maintenant avait laissé une empreinte indélébile en lui, sous la forme d'une cicatrice brillante le long de sa tempe, et une plus profonde encore. Il se rappela de celle qui l'avait tué, de son visage d'ange, de ses boucles dansantes sur son visage partiellement écorché. De ses yeux fous dont le reflet exprimait tout sauf le regret. Il se souvint d'elle, de l'arbalète qu'elle tenait à la main ; de son visage qu'il n'aurait jamais perçu comme mortel . Elle lui ressemblait tant.

C'était ce qui l'avait trompé, ce qui avait provoqué sa perte. C'était ce physique qui l'avait poussé à ne pas l'abattre dès les premiers instants. Son arme pointée sur elle, il avait renoncé à la tuer pour une raison qui lui échappait jusque là. Sans ses souvenirs de Constance, il n'avait pas été en mesure de comprendre ce choix que son autre lui avait eu, cette décision qui avait engendré sa mort. Seul le sentiment de trahison persistait, comme si, bien que sa mémoire ait été annihilée par le choc, sa rancœur persistait. En renaissant, il s'était juré de ne plus se être dupé, promesse qui s'était peu à peu mué en solitude. Et aujourd'hui, il tenait Constance dans ses bras.

Il avait fallut quelques minutes pour que ses idées redeviennent clairs, pour que le brasier s'éteigne et ne laisse que leur deux cadavres de cendres derrière lui. C'est à l'instant exact où la chaleur torride s'était transformée en tiédeur douceâtre qu'il s'était souvenu. Bien sur... son placard. Lui qui avait imaginé des scénarios rocambolesques découvrit une réalité non moins intéressante. Alors comme ça ses parents désapprouvaient ? Il imagina l'allégresse du Dorian d'avant, de ce qu'il pouvait ressentir en imaginant la fureur des Winsdor se faisant enlever leur fille par un des "de Massari". Ces raclures, ces miteux, ces répugnant voisins qui jetait tant de déshonneur sur le glorieux district 2. Il se souvient de ses rires étouffés dans son placard minuscules ; de son envie soudaine d'en sortir pour crier "j'ai baisé ta fille, connard !!». Il y avait songé, souvent ; il avait cru à cette époque là qu'ils ne tenteraient plus de la marier s'ils avaient su. Qu'ils arrêterait de la vendre en pâture à des inconnus, qu'ils n'essayent plus de "marchander" SA Constance. Il ne l'avait jamais fait. Pourtant, les nombreuses tentatives de ses prétendants le rendait amère de jours en jours ; parfois, il lui reprochait de laisser ses parents lui dicter sa vie. Parfois, il hurlait de rage à la voir se faire tourner autour par un blanc bec du capitole. Puis, bougon, il s'en allait loin de ce spectacle qu'il trouvait plus insupportable chaque jour. Il aurait voulu qu'elle soit à lui, à personne d'autre, et qu'aucun homme, aussi riche et puissant qu'il soit, n'ose se mettre entre eux. Mais plus les mois passaient, plus il se résignait quant à leur futur à tous les deux. Régulièrement, il se rappelait, malgré sa colère, qu'il ne pouvait pas la mettre dans une telle situation ; la vérité c'est qu'il se demandait, au fond, si elle ne serait pas mieux à vivre sa vie avec un riche capitolien, plutôt qu'avec lui. Il n'aurait pu lui promettre le confort auquel elle était habituée, il n'aurait pu lui garantir la sécurité, il n'aurait pu lui offrir les belles choses qu'elle méritait d'avoir. Il n'était qu'un type pauvre qui travaillait dans les carrières. A l'approche de la moisson, il espérait qu'on l'emmène au Capitole, qu'on la marie, et qu'elle n'ait jamais aucune chance d'être tirée aux jeux de la mort. Aucun futur à ses côtés ne pouvait égaler la vie que ses parents voulait pour elle. Et avant même qu'il puisse songé à leur avenir ensembles, il était mort. Avait-elle pleuré sa mort ?

La vision d'elle et de Delilah dans les bras l'une de l'autre lui arracha un haut de cœur. Sa blessure l'élança tout à coup, comme si son cœur s'était brusquement arrêté pour se remettre en marche brusquement. "Delilah...." son sang se glaça, il l'avait totalement oubliée. Il l'avait totalement abandonnée , emporté par par ses désirs égoïstes. Où était-elle maintenant ? En sécurité ? Se demandait-elle pourquoi il ne venait pas la secourir ? Se relevant brutalement, il se sépara de Constance. "je vais la chercher".

Quand il sortit, l'attaque était terminée.. Les couloirs déserts reflétaient les écho de pas et des cris. Il lui avait dit de rester là, et s'était élancé.

Attaque du 13, J + 10.

Delilah avait été enlevée. Il n'avait rien fait pour empêcher ça, il n'avait pas même essayé de la sauver. C'était la rage qui le faisait se lever chaque matin, quand le désespoir lui hurlait de rester dans ce lit pourtant si inconfortable pour toujours. Un feu brûlant de haine le rongeait de jour en jour, il se haïssait d'avoir été si faible. Il avait retrouvé sa sœur, avait presque embrassé l'idée de retrouver sa vie d'autrefois, et avait tout perdu dans la foulée. Dix jours plus tard, il quittait l'infirmerie d'appoint qui avait été montée en urgence. Les blessés étaient nombreux. Sa blessure à lui n'était pas encore guérie, il lui restait encore 4 jours avant de pouvoir songer à reprendre l’entraînement de rééducation. Constance avait été plus amochée que lui mais elle se remettrait également. Le district 13 avait subit des pertes, et c'est la résignation qu'on pouvait lire sur l'ensemble des visages. "Cette guerre était perdue d'avance." disaient certains ; parfois repris par les esprits restés forts, parfois non. "Ca va aller?" il s'était tourné vers Constance après avoir refait son lit qui serait bien vite repris par un autre. Ils n'avaient pas eu beaucoup de temps de se voir depuis la dernière fois "tu sors quand, ils te l'ont dit ?". Il caressa son visage de ses yeux, un regard qui se voulait doux, mais pourtant emplit de remords. Le temps n'était pas aux pleurnicheries, il devait agir. Où que Delilah soit, il irait la chercher ; priant pour qu'elle n'ait pas été torturée, tuée, ou transformée en muette. Son sang ne fit qu'un tour à cette idée, il serra les dents. "On va la retrouver, t'en fais pas"
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MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeMar 17 Avr - 6:46

Est-ce que tu crois vraiment en l’avenir ? Constance, sois réaliste, depuis le jour où ton regard s’est posé sur Dorian et Delilah tu savais que plus rien ne serait pareil. Tu as su que tu ne serais jamais plus la même. Tu as su que la jeune fille bien propre sur elle, gentille, et charmante allait disparaître. Tu allais devenir une fille passionnée, amoureuse. L’énergie qui allait dés lors régir ta vie serait cependant mortelle. Tu as fait un choix ce jour-là. Tu as renié une vie faite d’habitude et d’ennuie, mais qui aurait été longue et laborieuse. Et tu as choisi une vie faite de plaisir, de rire, d’amour, qui serait sans doute bien trop courte. Mais tu auras eu l’impression d’avoir vécu, vraiment. Tu en es morte, Constance. Ne regrettes-tu pas aujourd’hui d’être encore en vie ?

Elle regardait le mur face à elle, leurs ombres y frémissaient, se soulevant sous l’effet de leurs respirations régulières. Elle suivait se mouvement avec un intérêt grandissant. Elle était fascinée par le mouvement de cette forme étrange sur le mur. Elle avait beau savoir qu’il s’agissait de la forme de leurs corps enchevêtrés, il lui semblait percevoir une sorte de monstre immense et presque terrifiant. Il était difforme, étrange, et menaçant, inspirant profondément et lentement. La jeune femme voyait là une sorte de dragon, ou alors un de ces mutants que les juges avaient envoyé parfois dans les jeux. Des mutants … elle était presque ravie de ne pas en avoir croisé, elle aurait été sûre d’en garder le souvenir cuisant et effrayant pour le restant de sa vie. Elle n’aimait pas les monstres, elle était de ces jeunes filles qui avaient peur des histoires d’horreur. Cependant, quand elle en entendait, elle se réfugiait dans les bras de Dorian, et alors elle se sentait beaucoup mieux. Dans ces bras elle savait qu’elle était en sécurité. Cette sensation de béatitude qu’elle ressentait en ce moment-là lui était salvateur. Cela lui avait manqué. Elle soupira, et sourit en fermant les yeux, profitant de la chaleur du corps du jeune homme.

Cette chaleur et sa proximité semblait guérir ses maux. Elle avait mal partout, son corps hurlait au supplice, mais la satisfaction qu’elle ressentait à cet instant lui donnait l’impression qu’elle pourrait être heureuse à nouveau. Avec Dorian. Elle n’avait pas le droit de l’imaginer, elle se l’interdisait. Elle l’avait rêvé, elle en rêvait encore. Il était l’homme de sa vie, celui qui l’avait faite vibrer. Son premier amant. Son premier amour. L’homme pour qui elle aurait renié sa famille, pour qui elle aurait renié son rang, et ses privilèges. Elle serait morte pour lui. Si elle avait pu partir aux jeux à sa place, elle n’avait aucun doute sur le fait qu’elle se serait portée volontaire. Comme elle l’avait fait pour Delilah. Delilah. Elle ouvrit soudainement les yeux, et une vague de culpabilité l’envahit. Elle ignorait où se trouvait sa chère Delilah, elle avait peur d’apprendre qu’elle était …. Morte. Elle ne pouvait pas être morte. Elle ne l’était. Constance le saurait, elle le sentirait. Delilah allait bien. Elle était en vie. C’était tout ce qui comptait pour le moment. Constance essayait d’être réaliste. Elle essaya de bouger, prudemment ses jambes, et la douleur remonta jusqu’à ses tempes qui battaient à la chamade. Elle grimaça sous l’effet de cette violence. Elle ne pourrait sans doute pas partir à la recherche de Delilah. Elle n’était pas même sure d’être encore capable du moindre mouvement. Et ses jeux sexuels avec Dorian n’avaient pas dû arranger son état. Bien qu’elle ne fut pas capable de les regretter.

Elle avait couché avec Dorian. Coucher… ils n’avaient pas fait l’amour n’est-ce pas ? C’était une chose impossible s’il ne se souvenait pas d’elle ? L’idée d’avoir couché avec un inconnu lui traversa l’esprit. Etait-ce ce qu’ils étaient l’un pour l’autre à présent ? deux inconnus qui s’étaient pris du bon temps sous l’effet du désespoir ? Non. Elle ne pouvait simplement pas le voir ainsi. Il avait été tout aussi doux et passionné qu’il ne l’était auparavant. Ses gestes et ses baisers étaient plus pressant, mais pas moins aimant. Tout du moins était-ce l’impression qu’elle avait eut. Il s’agissait toujours de son Dorian, quelque part. Ce garçon qui exaspérait son père, qui rendait sa mère complètement folle, et dont elle était éperdument amoureuse. Ce garçon qui avait remis en doute tout son avenir, tous les projets que ses parents avaient fait pour elle. Jamais elle n’aurait eu envie d’épouser un des fils de riches du Capitole. Jamais elle n’aurait eu envie de vivre dans le luxe et l’exubérance du Capitole. Jamais elle n’aurait voulu devenir superficielle et parfaitement aveugle au monde extérieur. Parce qu’elle était amoureuse de Dorian. Elle avait joué un double jeu durant des années. Parce qu’elle était trop jeune pour quitter ses parents, et parce qu’elle voulait protéger les De Massari des foudres des Windsor. Constance savait que ses parents avaient assez de contact et de connaissance pour détruire la vie des De Massari. Alors elle avait tout fait pour les satisfaire, pour leur faire croire qu’elle était celle qu’ils voulaient qu’elle soit. Dans l’intimité elle était tout autre. Elle était une adolescente qui n’hésitait pas à cacher son petit ami dans un placard ou sous son lit pour cacher ses ébats sexuels. Elle était une adolescente qui sortait le soir une fois que tout le monde dormait pour rejoindre l’homme qu’elle aimait. Elle était la jeune fille qui s’était sacrifiée pour sauver la femme dont elle était tombée amoureuse. Elle devait croire qu’elle était cette Constance-ci. Celle qui faisait tout pour protéger et sauver ceux qu’elle aimait. Elle devait redevenir cette Constance aujourd’hui. Il ne s’agissait plus pour elle de se cacher.

Elle soupira, fatiguée, épuisée mais forte. Elle sentit que le cœur de Dorian battait plus vite sous l’effet d’une vive émotion. Il se tendit, et elle releva à peine le visage, quand il se déroba sous elle, la laissant sceptique. La tête lui tourna sous la rapidité de Dorian. « Delilah… » Elle l’entendit à peine appeler sa sœur. Soudainement elle eut froid, et elle comprit qu’elle se trouvait seule dans le grand lit de Dorian. « Je vais la chercher. » Elle eut envie de le suivre, mais à peine eut-elle esquissait un mouvement qu’elle lâcha un cris de douleur. Elle retomba dans les draps, se tenant la jambe. « Ne bouge pas d’ici. » Crut-elle l’entendre murmurer avant de simplement disparaître. Elle sentit le poids de la peur, de la solitude, et de la douleur la faire sombrer dans les limbes…

    Attaque du 13, J + 10.


Elle se trouvait dans un lit à l’infirmerie du District treize. Elle avait plusieurs pansements, des points de suture au niveau de l’arcade, des bleus, et sa jambe – bien qu’elle n’était pas cassée – avait subi quelques dommages qui étaient en cours de rétablissement. L’entorse à son pied était remis, et elle n’avait plus aussi mal aux côtes. Elle était cependant – encore – sous calmant, et elle avait des séances de kiné pour réapprendre à marcher normalement. Elle avait cependant, une telle rage en elle qu’elle subissait les vagues de douleur sans broncher. La raison en était simple. Delilah avait été enlevée. Quand elle avait appris la nouvelle elle fut si choquée et soulagée qu’elle resta deux jours sans prononcer le moindre mot. Elle avait pris sa décision. Qu’importe où se trouvait Delilah elle devait la sauver. Elle devait la serrer dans ses bras une fois encore, dut-elle en payait le prix fort. Et elle ignorait encore combien ses mots étaient lourd de sens. Elle ignorait s’il y avait d’autres pertes, sans doute y en avait-il. Mais pour elle seule comptait Delilah. Elle ne quittait pas son esprit. Elle avait constamment à l’esprit ses pleurs, ses sourires timides, ses pleurs. Delilah… Elle allait se battre. Elle allait se battre Putain et elle allait faire souffrir l’enfoiré qui aurait osé faire du mal à Delilah. Elle serrait les dents en regardant le plafond de l’infirmerie. Elle ne bougeait pas depuis plusieurs heures. Elle était ici pour deux jours encore. Mais elle pourrait reprendre – ou commencer – l’entraînement dés l’après-midi même. Sous la surveillance de ses médecins. Dans deux jours, elle aura seulement la morphine en moi pour l’aider à tenir. Elle s’en foutait. « Ca va aller ? » la voix de Dorian à côté d’elle la fit sursauter. Elle en oubliait souvent sa présence. Depuis qu’ils avaient couché ensemble il l’avait soigneusement ignorée et évitée. Tout du moins l’avait-elle ressenti ainsi. S’en voulait-il de l’avoir sauté ? Enfoiré. Elle ne devait sans doute pas penser cela, mais elle ne comprenait pas ce qu’il se passait avec Dorian. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle avait affreusement besoin de le sentir près d’elle. « Ca ira. » Répondit-elle. Il fallait que ca aille. Elle devait pouvoir se battre pour Delilah. « Tu sors quand, ils te l’ont dit ? » Son regard se fit caressant sur elle, et elle se sentit rougir.

Elle en avait assez d’être toujours fleur bleue et faible quand il s’agissait de Dorian. Elle s’en voulait presque de vouloir le supplier de venir l’embrasser. D’être … proche d’elle. Elle avait besoin de le sentir proche. Elle se sentait affreusement seule. Comme lors des jeux. Elle se sentait sale, fatiguée, et seule, comme dans les jeux. Elle devait être plus forte que dans l’arène. Cette fois il s’agissait de gagner. « Deux jours. Mais j’ai le droit à un mini-entrainement dés aujourd’hui. Tant que je n’ouvre pas toutes les cicatrices, et que je fais preuve de … prudence. » Elle était en colère. Elle était constamment en colère ces temps-ci. Frustré, en colère, seule. Elle avait tout pour être prête à se battre. A tuer. Pour la première fois de sa vie Constance se sentait prête à arracher la vie à un autre être hurmain. Il lui suffisait d’imaginer le corps inerte de Delilah, couvert de bleu et de sang. Elle serra les poings. « On va la retrouver… » Il lui semblait que Dorian lisait dans ses pensées, et à cette idée elle sourit. « On fera payer tous les enfoirés qui auraient oser lui faire le moindre mal. » Répondit-elle d’une voix froide qui lui était peu commune. Elle sentait son cœur battre à un rythme effréné. Oui, ils allaient tous payer. « Elle vit encore. N’est-ce pas Dorian ? elle est encore en vie, quelque part. On va la sauver. Elle ne peut pas… Elle est vivante. » Elle se raccrocher à cette idée. Parce que si Delilah était morte, alors … Alors elle n’aurait sans doute pas la force de continuer de se battre. Elle n’était pas la plus courageuse entre elles. Elle était la petite fille riche, elle n’était pas la rebelle. Mais elle devait le devenir.

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MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeMer 18 Avr - 22:38

La peur te prends au tripes chaque matin, te tire de ton sommeil chaque nuit. Elle te hante à chaque instants, tapis dans les recoins de ton cerveau; elle surgit arbitrairement et te terrasse d'un coup d'un seul.

Dorian croyait avoir déjà connue la peur. Celle que l'ont connaît quand notre vie menace de s'interrompre douloureusement, de manière imprévisible. Celle que l'on connaît quand on est traqué comme un gibier; celle qui retourne tes entrailles quand tu fais face à ton ennemis mortel. La peur de fermer l’œil, la peur de manger, la peur de boire, la peur de s'arrêter. Toutes ces cauchemars qu'il avait connu lors des jeux de la faim. En se réveillant au 13, il s'était dit que la peur ne le terrasserait plus; qu'il était anesthésié pour le restant de ses jours, comme si le surplus d’horreur l'avait vacciné à tout jamais. Aujourd'hui, coincé sur son lit d'appoint dans une grande salle pleine de blessés, il appréhendait de nouveau la peur. Pas cette angoisse égoïste de la mort, de SA fin; mais celle d'un autre. Il avait peur pour Delilah.

Chaque secondes passées loin d'elle était comme un supplice qui le rongeait peu à peu. Il bouillait de rage de ne pouvoir rien faire pour elle, pour l'instant tout du moins. Frappant sa tête contre son matelas, son cerveau hurlait en silence contre la douleur, l'amertume et la fatigue. Il ne parvint à dormir que lorsqu'on lui donna un peu de morphine, se laissant plonger dans le trouble d'un sommeil sans rêves.

Face à Constance pourtant, il devait rester calme. C'était un combat de chaque instants, mais il lui semblait nécessaire pour qu'elle tienne elle aussi. Elle devait être au moins autant affectée que lui de la disparition de Delilah, et son orgueil lui sommait de paraître fort à ses yeux. Il voulait être son épaule, c'était son rôle, même s'il n'en avait peut-être pas la hardiesse. "On leur fera payer oui... et je suis certain que Delilah voudra participer." Il esquisse un sourire malhabile avant de prendre Constance dans ses bras. Cette promiscuité n'a pas le même impact sur lui que la dernière fois, il l'apaise, simplement.

Attaque du 13, J + 14.

Ces quatre jours avaient de loin surpassé son top 5 des jours insupportables qu'il avait eu à affronter jusque là. Ils avaient même supplanté l'arène - bien qu'il se dit que sa mémoire devait encore lui jouer des tours - dans la catégorie "invivable". Il tournait en rond dans sa chambre, furieux de ne pouvoir se rendre utile, pestant de ne pouvoir s’entraîner à cause de cette *** d'épaule. Il était si faible et si con qu'il avait préféré abandonner sa sœur pour un plaisir fugace. Que ne donnerait-il pas pour revenir en arrière et aller la chercher; ce choix là lui paraissait tellement moins stupide maintenant ! Il n'arrivait plus à comprendre sa décision, celle qui l'avait poussé à rester dans cette chambre plutôt que de faire ce qu'il croyait juste et normal. Croyait-il que c'était sa faute ? Reclus dans sa chambre nuit et jour à ressasser ce qui s'était passé; c'est bien ce qu'il pensait.

Quand l'alarme de réveil du 4ème jours sonna enfin, Dorian était debout depuis longtemps déjà. Il enfila à toute vitesse sa tenue grise, grimaça de douleur à cause de son épaule, et renfrogna son rictus bien vite. Il n’était pas du tout guérit, mais il n’était pas non plus question qu'il passe un jour de plus dans l'inaction. Il alla récupérer son programme tatoué en lettres noires sur son poignet : "entraînement." "Dieu merci." chuchota-t-il, se dépêchant de prendre le chemin qu'il avait arpenté mainte et mainte fois jusque là. Constance était là elle aussi. Il lui adressa un regard en coin, souriant un peu à sa vue. Ils attendaient chacun leurs exercices. Il irait lui parler plus tard. Aujourd'hui, Dorian s’entraînait à l’endurance, son supérieur jugeait qu'il était encore trop tôt pour qu'il porte une arme au vu de sa blessure. Il aurait préféré qu'ils montent une opération pour aller chercher les leurs. Pourquoi attendre ? Chaque minutes était décisive pour eux et ils perdaient leur temps à faire de la course à pieds ! Fulminant, il trouva en lui la force de tenir l’exercice plus longtemps qu'il ne l'aurait cru. Terminant sa course d'obstacles, haletant, il alla s'asseoir quelques instants. Sa respiration se calmait à peine quand Constance vint le rejoindre, il essuya d'un revers de manche la sueur qui perlait sur son front, la regardant alors que ses lèvres s'étirait légèrement. "Pas trop dur ?" Il s'approcha d'elle, voulait la prendre dans ses bras, mais n'en fit rien. Elle avait sans doute l'esprit occupé ailleurs, concentré uniquement sur leur but commun : Delilah.

Attaque du 13, J + 18.

Il apprenait à la redécouvrir chaque jours un peu plus. Ils passaient le plus clair de leur temps ensembles entre l’entraînement et les pauses. Parfois, il venait la rejoindre dans sa chambre le soir, et ces nuits passés tous les deux étaient les seules où il parvenait à fermer l’œil. Même si ses souvenirs ne revenaient pas, il appréciait Constance de plus en plus. Il en venait à penser que quoi qu'il advienne, ils étaient fait pour être ensembles. Une fois Delilah sauvée, il pourrait songer sereinement à se reconstruire avec elle. Pour l'instant, son esprit était accaparé ailleurs. "J'ai entendu parler d'un raid qui se profile...." il susurra, comme si quelqu'un pouvait les entendre, tous les deux enfermés dans sa chambre vide. Danny n'était plus là pour l'habiter, il avait disparu dans l'attaque lui aussi. Dorian ignorait ce qu'il était advenu de lui mais il avait bien du mal à ne pas être fataliste. "Un rebelle au capitole a donné des info, il y aurait des rebelles captif dans un district. Je sais pas quand est-ce qu'ils prévoient d'y faire une descente."

Il n'avait entendu que des rumeurs qui allaient bon train dans la salle d’entraînement. Il avait prié pour trois choses : que Delilah soit là bas, qu'il puisse y aller, et qu'ils reviennent sains et sauf.
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MessageSujet: Re: I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN   I'll Survive. || CONSTANCE&DORIAN Icon_minitimeVen 20 Avr - 6:42

Pour elle. C’est tout ce qu’il te reste à présent. Ce but, ce simple but, unique et séduisant. Celui de pouvoir la sauver. Pourquoi t’obstiner Constance ? Tu sais que tu n’es pas assez forte pour cela, tu sais que tu ne l’as jamais été. Tu as toujours tout fait pour les aider, et regarde le résultat. La seule chose que tu arrive à faire c’est les décevoir. Ne pleure pas petite fille, cela ne te rendrait que plus pathétique face à leur grandeur. Les aimes-tu Constance ? Vraiment ? Alors rends-toi digne d’eux, enfin !

    Attaque du 13, J + 16

Elle fit un pas encore, et retint un rictus de douleur. Elle reprenait le contrôle de son corps. Son entorse était remise, mais sa jambe la faisait encore souffrir. Son médecin du District treize, même s’il l’avait autorisé à reprendre l’entraînement, lui interdisait les exercices d’endurance pour le moment, et pour encore une semaine si ce n’est plus. Mais au moins cela faisait déjà sept jours qu’elle avait le droit de se rendre en salle d’Entraînement, et cinq jours qu’elle avait réinvestis sa chambre. Elle n’aimait pas s’y rendre, principalement parce qu’elle se retrouvait alors devant les draps vides de Delilah. Il était prévu qu’elle rejoigne sa chambre. Elle n’en avait pas eu le temps avant l’attaque du district treize. Alors Constance se retrouvait seule dans sa chambre. Son ancienne colocataire avait changé de district, et avait recruté pour une mission dans le district neuf. La solitude était une véritable hantise pour Constance. C’était bien une des raisons pour laquelle elle n’aimait pas le district rebelle. Elle s’y sentait incroyablement seule depuis son arrivée. Mais les choses avaient quelque peu changées depuis quelques jours. Depuis que Dorian était revenu d’entre les morts.
Depuis sept jours, tous les matins, elle se levait à Quatre heures, elle mettait sa tenue grise, s’attachait les cheveux, et se faisait imprimer son programme sur le bras – chose qu’elle ne faisait pas jusqu’alors. Elle était sortie de sa dépression, elle avait eu le droit de s’entraîner, et le droit de porter une arme. Chose qu’elle n’avait pas faite depuis son retour des jeux. Enfin si… une seule fois, qui avait failli lui être fatale. Depuis sa tentative de suicide, la mort n’avait plus la même horreur sous son regard. Elle semblait presque salvatrice. Mais Constance ne pouvait pas se laisser à la mort, pas alors que Delilah souffrait loin d’elle. Elle devait d’abord la sauver. Elle lui vouait sa vie. Constance Windsor avait dévoué sa vie à Dorain et Delilah depuis le premier jour de leur rencontre. L’amour qu’elle leur portait n’avait pas de limite.
Elle rejoint de ce fait la salle d’entraînement. Elle devait surtout faire de la musculation depuis le début, des exercices qui devaient permettre à son corps de se raffermir, de retrouver la forme athlétique qu’il avait eu jadis. Mais en plus de cela, elle eut le droit de se défouler sur un sac de frappe qui se trouvait dans la salle, sous le regard prudent de son médecin, et des entraîneurs du treize.

    Attaque du 13, J + 18

Quand elle s’entraînait elle était pleinement concentrée dans ses actions, elle se fermait au monde extérieur, aux gens qui pouvaient la regarder, ou l’entourait, et elle frappait. La rage qui bouillonnait en elle la motivait. Des images atroces lui emplissaient l’esprit : Delilah couverte de sang, défigurée, abusée, morte. Elle imaginait le sadisme et le ravissement sur le visage de ses agresseurs. Elle s’imaginait les rires et les cris. Elle s’imaginait les pleurs et les supplications. Et elle se battait, elle frappait plus fort, elle portait des poids plus lourds, elle forçait plus longtemps sur son corps déjà endoloris, elle courait plus longtemps et plus vite, elle lançait plus de couteaux. Elle lançait encore et encore jusqu’à atteindre le cœur de sa cible. Et alors elle recommençait. Elle aimait le contact glacé des lames d’acier. Elle faisait hurler son corps. Mais la douleur physique n’était rien face à son désarroi et sa terreur. La peur de ne pas retrouver Delilah, de ne pas réussir à la sauver. Mais il le fallait. Quand réellement la panique lui enserrait les tripes, elle se tournait alors vers Dorian. Quand le soir elle se réveillait en sursaut, elle quitta sa chambre pour la sienne. Et elle s’endormait dans ses bras.
Elle le retrouvait enfin. Elle sentait que les choses entre eux devenaient plus sereines, plus normale. La manière qu’il avait de la regarder était plus tendre, quant à elle, l’amour qu’elle avait jadis eut pour lui l’enflammait de nouveau. Elle aimait Dorian avait toute la force de son être, et Delilah avec la même ferveur. Il était rare qu’elle ne passa pas une nuit dans les bras de Dorian. Car il n’y avait qu’avec lui qu’elle évitait les cauchemars, et qu’elle arrivait à calmer ses crises d’angoisse. Dans ses bras elle se sentait en sécurité. Elle restait avec lui la majorité du temps. Tant et si bien bien qu’elle se remit à croire que leur amour n’était pas mort. Qu’un jour ils pourront être heureux de nouveau. Après avoir sauvé Delilah. Elle aimait rêver à cet avenir glorieux.

Alors qu’elle se trouvait dans ses bras, dans l’obscurité de sa chambre cherchant à trouver le sommeil après une étreinte plus tendre que celles qu’ils avaient pu échanger jusqu’à présent, il murmura dans le silence de la nuit : « J'ai entendu parler d'un raid qui se profile... » Elle retint son souffle. Ils n’avaient pas beaucoup d’information en ce qui concernait les prochaines missions qui seront profilées pour sauver les rebelles qui se trouvaient dans les districts. Alors la moindre rumeur devenait une véritable bouffée d’espoir. « Un rebelle au capitole a donné des info, il y aurait des rebelles captif dans un district. Je sais pas quand est-ce qu'ils prévoient d'y faire une descente. » Elle s’autorisa un soupir de soulagement. Cela signifiait qu’ils avaient une chance – infime sans doute – pour que Delilah se trouve là-bas et qu’elle soit encore en vie. « Alors tout n’est pas perdu… » chuchota-t-elle pour toute réponse avant de se serrer contre lui et de s’endormir, enivrer par un nouvel espoir et le parfum de Dorian.

    Attaque du 13, J + 24

Elle frappait, les coups étaient encore hésitants, mais elle atteignait souvent sa cible. Elle esquivait, mais parfois les coups l’atteignaient sans qu’elle put rien y faire. Elle n’était pas assez rapide. Mais si elle se battait de la sorte c’était bien pour remédier à cela. Elle tâchait de mettre en pratique ce qu’on lui avait enseigné plus tôt. L’effet de surprise, l’endurance, la précision, la rapidité. Mais Dorian était apparemment meilleur qu’elle à ce jeux-là. Cependant, elle était bien décidé à ne pas le laisser gagner. Sérieux, mais joueurs, ils se tournaient autour comme deux prédateurs, échangeant les coups dans une danse sensuelle et dangereuse. Soudainement, rapidement, il envoya un coup qui la propulsa au sol, où elle le fit tomber à sa suite, avant de le dominer, assise sur ses hanches. « Pas trop dur ? » Demanda-t-elle avec un sourire moqueur, lui rappelant la question qu’il lui avait posé quelques jours auparavant. Au début de leur entraînement.
Ils étaient en sueur, de la salle était quasiment vide. Il ne se trouvait qu’eux, un entraîneur, et un lieutenant qui remplissait des papiers. Couverts de sueur, ils terminaient leur entraînement par quelques échanges de coups amicaux. Cependant, Constance se trouvant bien là où elle se trouvait à cet instant, tourna le visage vers les deux autres personnes présentes dans la salle. « Nous sommes prêts. » Dit-elle, en se levant d’un geste souple, avant d’offrir sa main à Dorian pour l’aider. C’était une affirmation. Ils étaient en forme, physiquement et combatif. Ils avaient soif de vengeance, et surtout ils seraient prêts à aller jusqu’à la mort pour ramener DElilah jusqu’au District Treize. Alors, c’est sans craindre le moindre cauchemars, emplis d’espoirs, qu’ils s’endormirent ensemble ce soir-là.

    Attaque du 13, J + 25

Levés à quatre heures, ils se séparèrent, Constance rejoignant sa chambre discrètement. Elle s’y habilla, attacha ses cheveux, et se fit imprimer son programme de la journée sur le poignet. Cependant elle resta stupéfaite un instant en voyant l’unique mot qui s’imprima sur son bras. Réunion en salle d’observation. Son cœur se mit à battre plus vite, et elle sortie pour déjeuner avant d’aller à cette fameuse réunion. Quand elle rejoignit Dorian, elle remarqua son air déterminé. Elle s’assit en face de lui, et remarqua qu’il arborait également un seul et unique mot sur son poignet. « Le moment est venu alors… » Elle le regarda dans les yeux. Un regard empli de fureur, de hargne, d’excitation, et de motivation. De force. Une force inouïe. « Nous allons la sauver. » Enfin.


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