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 I wish we alway be there – KALIX

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MessageSujet: I wish we alway be there – KALIX   I wish we alway be there – KALIX Icon_minitimeSam 7 Avr - 16:49

I wish we alway be there – KALIX 120407060047792784
Il reste peu d'espaces vert, au Capitole. Au fil des années se sont construits de multiples bâtiments, immeubles impressionnants. Les dalles grises et des pelouses verdoyantes créées en laboratoire ont remplacé ces anciens coins de nature, les vieux parcs, ceux avec de vrais arbres, où l'herbe sentait la terre et la pluie. Ces endroits ont disparu, pour la plupart, et il n'y a que peux de lieux qui ont gardé un semblant de normalité. C'était la chose qui m'avait le plus manqué en arrivant ici. J'aimais mon district, le Neuf, j'aimais cette sensation d'appartenir à quelque chose, j'aimais cette électricité qui régnait là bas. Dès fois j'y repense, lorsque je suis sobre, je me revois avec ma mère, mes amis. Je réfléchis, à la Moisson, qui aurait pu m'emporter mais qui ne l'a pas fait. Que ce serait-il passé sinon ? Le grand Juge Esperanzza aurait-il réagit ? Se serait-il montré clément à mon égard ? Moi qui était encore pur, et dont les aspirations ne se résumaient pas à la défonce et aux fêtes ? M'aurait-il laissé crever comme un chien dans une arène ? Oui, sûrement.

Un vent frais balaya mes pensées. J'avais menée Alix dans ces montagnes, je l'avais éloignée de tout ça, de cet ambiance putride et perverse, de l'alcool, et de la drogue. Je voulais une journée normale, quelque chose de saint. Je me sentais mal, ce jour là. Mal, à cause de tout ça, mal parce que ce spleen intense arrivait toujours à me rattraper. J'en avais marre de cette vie, mal de son insignifiance. Et pourtant, je ne pouvais me résoudre à la quitter. Mon corps s'était habitué à l'alcool et en demandait toujours plus, je déconnais, et je le savais. Je me détestait. Je détestait ce que le Capitole avait fait de moi. Mais je n'étais pas seul, je n'étais plus seul, je l'avais elle, et elle était comme mois. Détruite, brisée. Alix. La seule personne pour laquelle j'aurais pu me battre, la seule sans laquelle je ne pourrais survivre. Elle était tout, et rien à la fois. Un regard suffisait pour nous comprendre. C'était comme ça. Je n'avais jamais eu de réels amis jusqu'ici, la plupart ne le côtoyais que pour les fêtes, et les seules femmes qu'il voyait, hé bien... oui, vous vous en doutez. Bref, ses fréquentations étaient maigres, leurs discussions encore plus.

Avec elle, c'était différent. Elle était toujours de la partie lorsque je souhaitait faire des choses incongrues, toujours là à m'ouvrir aux petits matins, toujours libre pour moi. Bizarrement, elle faisait partie des rares filles avec qui je n'avais pas couché. On avait faillit, pourtant, lors de notre première rencontre. On était bien éméchés tout les deux. Aha. C'était bien.

Kyle était assis, le dos contre un arbre. Ses jambes restaient étendues devant lui, et la jeune fille y avait posé la tête. D'une main légère il jouait avec une de ses mèches de cheveux. Ils étaient doux, soyeux. Le soleil lui brûlait le visage. Sa voix grave et suave résonnait dans le silence.

"-J'arrive pas à comprendre comment j'ai pu tomber aussi bas Alix, j'passe ma vie à boire et à me détruire, j'entraîne tout ce que je touche dans ma chute, j'arrive pas à m'arrêter. J'ai toujours besoin de plus, ça m'fais peur."

Ses doigts glissèrent sur le front de la jeune fille, doucement. Il avait le regard perdu dans le vague. Tout allait trop vite, il n'était jamais assez conscient pour s'en rendre compte, jamais assez sobre pour stopper la machine. On lui présentait un verre ? Il le buvait. Quelqu'un laissait traîner des pilules sur une table ? Il les prenait, sans chercher à savoir leur composition et leurs effets. Il était comme ça. Terrible. C'était un drogué, un alcoolique finit. Les médicaments qui lui avaient été prescrits avait engendré une accoutumance, et au fil du temps n'arrivaient même plus à calmer ces tremblements. Il se sentait trop mal. A force de jouer avec le feu et les dangers, il avait finit par se détruire de l'intérieur, mais malgré toute sa volonté, il n'arrivait pas à s'en sortir.

"-Si tu n'étais pas là, j'imagine que ce serait encore pire, t'es mon repère Alix, la seule chose à laquelle je puisse me raccrocher. Enfin, tu vois quoi."

Le garçon de seize ans tira de sa poche un tube de pilule et en avala une. C'était ses médicaments. Il en avait besoin, et espérait que la jeune fille n'avait rien vu.
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MessageSujet: Re: I wish we alway be there – KALIX   I wish we alway be there – KALIX Icon_minitimeDim 8 Avr - 1:13



❝YOU ARE MY SUNSHINE, MY ONLY SUNSHINE❞


.................Alix observait le ciel de ses yeux bleus humides. Il était si bleu, dénué de tout nuage, d’oiseaux ou d’avions. Il était pure, inébranlable. Le calme qui régnait dans le parc l’apaisait doucement. Elle n’avait que très peu de moments de paix comme celui-ci en ce moment ; c’était la folie au Capitole. Deux tributs venaient d’être choisis dans chaque district : la machine de guerre était en route. Son père, le président Snow, était encore plus absent que d’ordinaire et, elle et son frère, passaient le plus clair de leur temps assis sur l’immense sofa qui décorait le salon à lire des livres sur la mythologie ou à parler de la pluie et du beau temps. Combien de temps ce manège sordide allait-il encore durer ? Combien de vies devraient encore être retirées avant qu’enfin quelqu’un se décide à mettre un terme aux Jeux ? La jeune fille sentit son estomac se soulever. Elle se remémora leurs sourires tristes et leurs yeux remplis de larmes, à l’annonce de leurs noms. Même les carrières tremblaient discrètement en montant sur l’estrade. Ils n’étaient que des enfants, des enfants prêts à se battre à mort. A s’entretuer pour une miche de paix et des années de malheur pendant que chaque jour, de plus en plus de personnes s’engraisser sans aucune gêne bien au chaud dans leur siège, au Capitole.
Compte tenu de son statut social et du rang prestigieux de sa famille, Alix n’eut jamais aucune occasion de faire part de son mécontentement et de son dégout pour les Hunger Games à son père ou à sa mère. Elle avait déjà essayé pourtant, en faisant préalablement part à son frère adoré, Nox. Mais celui-ci s’était immédiatement braqué, la traitant pratiquement de folle ou d’inculte. « Tu ne comprends pas. » On lui avait répété cette phrase depuis sa plus tendre enfance… mais au fond, elle avait la triste impression de tout comprendre cependant. Quand elle voyait son sourire figé à l’écran et ses yeux éteints, Alix comprenait que sa vie n’appartenait pas au Capitole et ses paillettes. Elle rêvait d’évasion, de liberté, d’égalité… une bien triste utopie dans ce monde de brutes.
Puis finalement, elle avait rencontré Kyle. Sa vie s’était éclairée d’un coup, elle avait retrouvé la lueur de l’espoir et ses yeux s’étaient remis à pétiller quand il était là. Il ne ressemblait en rien aux habitants de la capitale, il ne portait aucun maquillage ni de froufrous ridicules. Sa peau était incroyablement douce et agréablement hâlée, tranchant avec celle de la fille du président blanche et laiteuse, quasi translucide. Il venait du district numéro Neuf et était venu aménager avec son père, un « ami de la famille », le Juge Esperanzza. Ses grands yeux bruns avaient immédiatement ensorcelé la pauvre petite, qui ne rêvait plus que de ses bras. Ils étaient rapidement devenus amis, et avaient goûté à la dangereuse ivresse de la vie capitolienne ensemble. Ils étaient inséparables, au grand damne de leurs parents respectifs, qui n’appréciaient guère leur proximité sans limites. La journée, ils faisaient les 400 coups et vaquaient à leurs occupations, alors que le soir Kyle venait la rejoindre dans son lit ; la plupart du temps après avoir passé un moment en charmante compagnie. Ils dormaient l’un contre l’autre, leurs poings serrés comme si leurs vies en dépendaient, comme si chaque seconde ils risquaient d’être séparés. Alix était tombée éperdument amoureuse de son meilleur ami, tentant par tous les moyens de le rendre jaloux et d’éveiller de quelconques sentiments amoureux qu’il garderait en réserve. Mais jamais ils n’étaient allés plus loin… pas encore.

La tête sur les jambes de Kyle, Alix fixait le bleu du ciel, étudiant chaque parcelle de celui-ci. Les deux jeunes gens avaient l’habitude de passer d’interminables journées, une bouteille entre les mains, allongés l’un contre l’autre, à parler de tout et de n’importe quoi. Surtout du future. Comme s’ils pouvaient en avoir un…
« J'arrive pas à comprendre comment j'ai pu tomber aussi bas Alix, j'passe ma vie à boire et à me détruire, j'entraîne tout ce que je touche dans ma chute, j'arrive pas à m'arrêter. J'ai toujours besoin de plus, ça m'fais peur. » La jeune fille leva les yeux vers son ami. Ils étaient parfaitement sobres tous les deux, alors que d’habitude le moindre flacon faisait l’affaire. Le liquide alcoolisé brûlait sa gorge et lui arrachait de terribles grimaces, mais elle prenait tout doucement l’habitude, cachant des bouteilles d’alcool fort sous son lit, à l’abri des nombreux Muets qui rangeaient sa chambre chaque jour. Kyle était atrocement pâle, il n’avait vraiment pas l’air en grande forme. Ses mains vagabondaient délicatement dans la chevelure de la jeune brune, traçant des lignes invisibles contre son front. Alix aimait sa tendresse torturée et ses caresses langoureuses. Elle aimait cette douce ambigüité entre eux, vacillant entre amour fou et amitié incontrôlable. Ils se ressemblaient tellement. Ils ne faisaient qu’un.
« Je sais ce que tu ressens… si ça te gêne, on peut essayer d’aller un petit peu moins fort sur la bouteille prochainement ! » dit-elle après un instant. Elle lui adressa un petit sourire timide, consciente que dans le fond, Kyle n’était pas prêt de changer. Il avait pris goût à la démesure et à la luxure de la vie au Capitole. Il goûtait chaque alcool, chaque nouvelle pilule, chaque nouvelle drogue. Le fils du Juge vivait à 100 à l’heure, se moquant des répercussions de ses actes ou des dommages collatéraux. Comme le cœur brisé d’Alix, par exemple. Il secoua la tête et reprit « Si tu n'étais pas là, j'imagine que ce serait encore pire, t'es mon repère Alix, la seule chose à laquelle je puisse me raccrocher. Enfin, tu vois quoi. » Alix ferma les yeux et se releva doucement. Elle s’accorda une petite minute de réflexion, pesant bien chaque mot de son ami et amour secret, prenant en compte qu’il était sûrement en manque et qu’il avait l’habitude de lui dire des mots doux et de lui faire d’innombrables promesses sur l’oreiller. Il était sa bouée de sauvetage, son port d’attache. Sans lui, Alix serait déjà partie loin, dans un district, pour vivre la grande aventure, loin de sa vie maudite et de sa destinée au gouvernement. « Tu… tu ne mesures pas ce que tu dis Kyle. Tu as pleins d’autres choses… ne dis pas ça… » Lui murmura-t-elle en effleurant délicatement sa joue de la main.

Sans un mot de plus, elle s’installa à ses côtés, pressant son bras contre le sien. La chaleur de son corps, la réconfortait, la berçait. Ils étaient seuls, face au monde ; filant le parfait bonheur dans leur petite bulle intouchable. Le retour à la réalité sera plus que douloureux, la jeune fille le savait… mais pour le moment, elle avait envie de rêver, de se permettre de faire des projets et d’imaginer sa vie comme elle l’entendait. « Avec Kyle ? » elle leva les yeux vers lui en rougissant.
« Tu as déjà pensé à ce que tu feras de ta vie, plus tard ? Si tu vas te marier… du nombre d’enfants que tu veux avoir ! Et de leurs prénoms… du nom de ton futur chien, et de l’endroit où tu vieilliras…» elle se pinça furtivement les lèvres « Je sais que ça peut paraitre atrocement con mais… j’y pense souvent moi !» Elle le fixa avec intensité, redoutant le moment où il éclaterait de rire en la prenant dans ses bras, mettant fin à cette conversation futile et embarrassante. Mais il n’en fit rien, portant rapidement une main à sa bouche, comme s’il venait de prendre une poignée de pilules.


Dernière édition par Z. Alix Snow le Sam 14 Avr - 17:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: I wish we alway be there – KALIX   I wish we alway be there – KALIX Icon_minitimeDim 8 Avr - 22:42

I wish we alway be there – KALIX 120407060047792784
Il avait fermé les yeux. Elle lui proposait d'arrêter, de se calmer. Il avait envie de dire oui, de tout stopper. De retrouver l'ancien Kyle, celui qui pouvait encore rêver d'une existence normale, vraie. Tout aurait été plus simple. Mais non. Il en était incapable, ses doigts le brûlaient de sortir une quelconque substance illicite. Il ne pouvait pas, il n'y arriverait pas. Impossible. Les paradis artificiels étaient les seuls à le sortir de l'affreuse réalité. Il détestait le dire, mais sa faiblesse était trop grande, son manque de courage aussi. Il sourit. Alix était-elle réellement prête à baisser sa consommation pour lui ? Il n'arrivait pas à savoir si l'aurait été capable du même exploit à sa place. Sûrement pas. Ou peut être ? Il était heureux avec elle.

C'était une sensation étrange, quelque chose de rare, d'éphémère. Quelque chose qu'il pouvait briser en un instant. Il savait si bien le faire. Il aurait pu prendre son visage entre ses mains et l'embrasser, faire glisser ses doigts sur sa peau et la traiter comme toutes les autres. La prendre pour la jeter. La détruire en quelques secondes. Oui, il aurait pu. Ca aurait été plus facile, il n'aurait pas eut à lui dire au revoir plus tard, pas à se cacher lorsque les tremblements se feraient plus brutaux, et plus fréquents. Il n'aurait pas eut à la faire souffrir. A se faire souffrir. Il se serait préservé, lui, mais elle aussi. Il se rendait compte à chaque minute passée en sa compagnie, que ce qu'il faisait était pervers. Il lui cachait sa fin, pourtant si proche. Il lui cachait une partie de sa vie, par honte. Il ne souhaitait pas voir apparaître dans ses yeux cette lueur de pitié qui animait ceux de ses médecins et infirmiers. La lueur qui veut dire "Ho comme c'est triste, il a à peine seize ans, et il sait déjà qu'il va mourir". Non, il ne pouvait pas. Pas maintenant.

Il la sentit s'installer à ses côtés, puis ce fut sa main, sur sa joue. Il aimait ce contact doux. Il aimait sa présence. Il l'aimait elle. Mais cet amour était si différent des autres, qu'il se demandait si l'on pouvait l’appeler amour. De toute façon, ça ne changeait rien. Elle était son alter ego féminin, et la perdre ne ferait qu'accentuer son malheur. Il était déjà perdu dans la spirale infernale de la drogue et l'auto destruction. Pourquoi s'enfoncer encore plus ? Elle lui parlait. Sa voix résonnait délicieusement dans sa tête, le ramenant à la réalité. Elle parlait futur, il entendait sa mort. Les temps qu'elle citait, il avait peur de ne pas les vivre. Cette peur était trop forte et trop violente. Il ne pouvait se projeter dans le temps, c'était impossible. Ses médecins lui disaient chaque jour qu'il pourrait vivre vieux s'il arrêter de se détruire, mais à quoi bon ? il finirait dans un établissement spécialisé, shooté aux médicaments, l'air vide, le corps frétillant. Cette vision ne faisait que le poursuivre, le dégoûter.

Il se tourna vers elle, affichant encore et toujours ce même sourire charmeur. Il étudia la question, chassant de ses idées son futur préposé. Elle avait évoqué le mariage, et les enfants. L'image de mini lui courant dans un salon lui sauta au yeux, suivie d'adolescents sombres et violents, copies intactes de lui même. Jamais. Il ne serait pas un bon père. Son influence néfaste rendrait sa progéniture terrible, il les ferait souffrir, et une femme ? Serait-il capable un jour d'une quelconque fidélité ? Arriverait-il un jour à ne vivre qu'aux côtés d'une même et unique femme ? Il n'arrivait pas à l'imaginer. Alors, prudemment il commença :

"C'est pas stupide. J'y pense aussi, des fois. Enfin, c'est le genre de questions existentielles que je me pose quand je suis plus très stone, le soir dans mon lit. J'ai du mal à m'imaginer marié. C'est vrai, tu me connais, je suis plus enclin à sauter sur tout ce qui bouge." Il rit. "De toute façon, y'a qu'avec toi que je me sentirais bien. Pour ce qui est des gosses, si je vivais autre part j'aimerai en avoir. Mais c'est impossible. T'as vu comment je suis ? tu m'imagines avec un enfant ? Sérieusement. J'en ferais des junkys, comme toi et moi. Non. Panem n'est pas un endroit pour les enfants. L'influence du Capitole est trop forte."

Il marqua une pause et s'humidifia les lèvres.

"Je ne veux pas faire vivre aux gens que j'aime ce que je vis en ce moment."

Sans compter sa maladie, qui grâce à l'hérédité et à sa chance merveilleuse, se transmettrait à son fils, ou sa fille. Jamais.

"Et toi ? Dis moi tout, tout, touuuut."

Il s''était mis à quatre pattes face à elle et affichait un sourire espiègle.
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MessageSujet: Re: I wish we alway be there – KALIX   I wish we alway be there – KALIX Icon_minitimeSam 14 Avr - 17:23


.................Alix regardait autour d’elle, passait d’un arbre après l’autre, le détaillant sans mots. Elle n’aimait pas tellement parler d’avenir, encore moins avec Kyle. Elle savait pertinemment qu’il ne partageait pas sa vision des choses, ni ses sentiments et qu’il exécrait tout ce qui avait un rapport avec la famille et les enfants. Elle, venait d’une famille à l’origine unie et aimante, qui petit à petit s’était laissée étouffer sous l’ambition dévorante de son père puis par son pouvoir. Les deux enfants Snow avaient l’habitude de passer leurs journées ensemble, seuls, partageant tout… Maintenant ils se parlaient à peine. Alix avait envie de se sentir aimer, de construire sa propre famille qu’elle chérirait plus que tout et cela pour toujours. « C'est pas stupide. J'y pense aussi, des fois. Enfin, c'est le genre de questions existentielles que je me pose quand je suis plus très stone, le soir dans mon lit. J'ai du mal à m'imaginer marié. C'est vrai, tu me connais, je suis plus enclin à sauter sur tout ce qui bouge. »

Kyle se mit à rire doucement, laissant négligemment sa tête tomber en arrière. Il prenait à la rigolade la raison même pour laquelle Alix se refusait à lui avouer ses sentiments, et continuait à se torturer l’esprit en couchant avec n’importe quel homme de bonne famille, espérant le rendre jaloux. Il trouvait cela « drôle », il en riait aux éclats même. Quel abrutis fini…
« De toute façon, y'a qu'avec toi que je me sentirais bien. Pour ce qui est des gosses, si je vivais autre part j'aimerai en avoir. Mais c'est impossible. T'as vu comment je suis ? Tu m'imagines avec un enfant ? Sérieusement. J'en ferais des junkys, comme toi et moi. Non. Panem n'est pas un endroit pour les enfants. L'influence du Capitole est trop forte ! » Alix lui jeta un regard en coin, peu convaincue par son discours sur l’actuel gouvernement et les dangers de celui-ci. Encore moins par son problème de drogues. Le jeune Esperanzza ne se souciait que très rarement de la politique du pays et de ses conséquences sur les districts, bien qu’il ne fût pas originaire du Capitole. Il semblait penser constamment à autre chose, une chose beaucoup plus importante que la mort d’une vingtaine de jeunes enfants chaque année sur les écrans de télévision et la torture endurée par de pauvres gens crevant la faim. Il pouvait lui sortir ce discours pourri sous tous les angles, elle n’y croyait absolument pas. Elle le connaissait trop bien pour cela. Puis, il devait assurément se douter que son envie de défonce ne durerait pas pendant des années et qu'il arrêterait très rapidement en vieillissant. Non? « Ne me prend pas pour une idiote Kyle… tu sais que je déteste ça. Dis plutôt que tu n’as pas envie de t’emmerder avec une bande de gamins collants et une femme trop chiante, n’est-ce pas ? » lui dit-elle avec un grand sourire cruel. C’était forcément ça… il n’était juste pas encore prêt, à presque dix-huit ans, à s’engager avec quelqu’un et à songer à fonder une famille. Il était sûrement encore trop jeune, trop immature pour elle.
« Je ne veux pas faire vivre aux gens que j'aime ce que je vis en ce moment. » La jeune fille releva brusquement la tête, confrontant son regard à celui de son meilleur ami, visiblement perdu dans ses pensées. De quoi pouvait-il bien parler ? En vivant au Capitole, il assurait à ses futures progénitures un futur tranquille, loin de la famine et des Hunger Games. Ils vivraient heureux, dans un luxe infini, iraient dans les plus grandes écoles avec tous les « fils de » et les « filles de ». Il ne pouvait pas se permettre de dire tout cela, à moins que… Son cœur se serra. A moins qu’il envisageait vraiment de finir sa vie avec elle et de l’emmener vivre avec lui, dans son district d’origine. Ils vivraient cachés, sous une fausse identité, des paillettes et de la crédulité des capitoliens. Il avait peur pour leurs enfants, il s’imaginait déjà le cœur lourd, les emmenant sur la place publique le jour de la Moisson. Alix attrapa doucement sa main mais il se déroba rapidement et se mis à quatre pattes face à elle, un sourire amusé sur son visage. « Non, il n’avait visiblement pas pensé à cela. » se dit-elle avec peine. La fille Snow secoua sa chevelure brune, qu’elle ramena en chignon sur le dessus de sa tête. Quelques mèches rebelles s’étaient échappées et lui retombées dans la nuque. « Et toi ? Dis moi tout, tout, touuuut. » lui susurra-t-il d’une voix guillerette. En guise de réponse, elle lui jeta un regard mauvais et attrapa un paquet de cigarette dans son sac, à côté d’elle. Elle en alluma une et se concentra sur la couleur rose du filtre, cherchant un moyen d’échapper à cette conversation gênante. Devait-elle être honnête avec lui, comme il venait de l’être avec elle ? Ne risquait-elle pas de le perdre encore plus en lui avouant ses rêves les plus fous ? Après tout, il avait été clair et ses agissements ne laissent entrevoir une quelconque chance pour elle de gagner son cœur. Ils étaient meilleurs amis, point à la ligne.

Il s’écoula une bonne dizaine de minutes quand Alix entreprit enfin de lui répondre. Elle se mordit les lèvres puis écrasa sa cigarette contre le tronc. Kyle s’était allongé devant elle, sa tête posé sur ses jambes. Elle passa sa main dans ses cheveux d’ébène, y mettant tout l’amour, la tendresse et le désir qu’elle ressentait pour lui. Elle avait mal au cœur rien que de l’imaginer avec une autre. « Tu veux vraiment savoir Kyle ?... » lui demanda-t-elle enfin, après de nombreuses minutes d’hésitation. « Très bien… » elle prit une longue inspiration et se concentra sur les yeux du jeune homme « J’aimerais me marier avec un homme que j’aime vraiment… Tu sais, le genre d’amour qui te donne la force de vivre, qui te consume totalement et te rend fou... J’ai envie de mourir d’amour pour cette personne, de lui confier mes plus lourds secrets et de partager le restant de mes jours à ses côtés. Je rêve du grand mariage de princesse, avec la longue robe blanche et la traine de cinquante mètre, dans les profondeurs d’une forêt ou en bordure de plage... Je sais que tout cela est dégoulinant de romantisme, mais j’ai envie de vivre cet amour dévastateur et incontrôlable… » Elle était de plus en plus gênée, fermant ses yeux pour ne plus voir la surprise dans le regard de son amour secret, celui qui pensait la connaitre et n’imaginait peut-être pas de telles choses. « Puis… j’aimerais avoir un fils. Pourquoi pas un fils unique, qui ressemblerait comme deux gouttes d’eau à son père. Mais avec mes yeux ! J’aimerais l’appeler Malo aussi… ça veut dire Otage de la Lumière… »

Elle s’arrêta soudainement et porta une main à ses lèvres. Elle en avait beaucoup trop dit, elle s’était confiée comme une gamine pré-pubère qui croyait encore vainement au prince charmant et à la possibilité de vivre un conte de fées. Mais de là où elle venait, il était quasi impossible de se marier d’amour et encore moins d’avoir un enfant. Elle avait beaucoup trop de responsabilité, et son enfant finirait par être la risée de tous, en étant le petit fils d’un meurtrier… Pire encore, si les rebelles prenaient le pouvoir, elle ne donnait pas cher de sa vie… alors voir son propre enfant mourir pour une cause qui n’est pas la sienne, c’est du pure égoïsme. Elle s’accrocha à l’arbre derrière et se remonta tant bien que mal. Sa tête lui tournait affreusement et ses pensées lui donnaient la nausée. Elle en avait marre de faire semblant, de jouer à cache-cache avec un gamin dévergondé du Capitole, qui ne voulait même pas d’elle. Elle n’aspirait qu’à une seule chose : rentrer chez elle et pleurer sous sa douche. « Bref. Tu ne préfères pas rentrer ? » demanda-t-elle d’une voix sèche.
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MessageSujet: Re: I wish we alway be there – KALIX   I wish we alway be there – KALIX Icon_minitimeMar 24 Avr - 19:39

I wish we alway be there – KALIX 120407060047792784
Alix parlait, Kyle sentait ses doigts glisser dans ses mèches noires. Ses mains fines, caressants, son front avec douceur. Il aimait ce contact, ça le rassurait. Personne n'avait jamais été comme ça avec lui, pas même sa mère. Elle ne faisait pas partie de cette catégorie de femme qu'on peut appeler "maman". Elle n'avait pas cette fibre maternelle, celle qui aurait poussée n'importe qui à retenir son fils, à l'empêcher de partir vers ces contrées lointaines que sont le Capitole. Elle l'aurait protégé, sinon, préservé de l'horreur, de tout ce luxe, elle l'aurait empêché, l'aurait gardé pur. Sauvant le peu de joie de vivre qui l'habitait encore. A la place, elle l'avait laissé voler de ses propres ailes et il s'était cassé la gueule. Violemment, même. L'alcool l'avait bouffé et laissé comme mort. Il n'était plus que l'ombre de lui même. Un fantôme. C'est ça. Sans compter la drogue, les longues nuits sans dormir, les médicaments, et le rythme singulier du Capitole.

Le problème, dans cette cité, c'est qu'elle vous envoûte, sans que vous y preniez garde. Le luxe, le "tout à porté de main", tout ça, ça devient une habitude, on ne s'en rend pas compte tout de suite, c'est comme la cigarette. Tout va bien, jusqu'au moment où on se rend compte qu'on ne peut plus s'en passer. C'est la que ça devient dur. Dangereux même. C'est à ce moment qu'on commence les conneries. On se sent invincible. On saute des immeubles pour se faire renvoyer en l'air grâce aux champs magnétiques, les jeunes de seize ans boivent tellement d'alcool que leurs foies prennent l'allure de ceux des ivrognes. Ils se piquent à tout va, baisent chaque soirs des personnes différentes. Cette génération est fichue, c'est la déchéance totale.

Les gosses de riches s'auto détruisent, ils jouent la comédie pour faire croire à leur bonheur. C'est pitoyable. Quoique assez malheureux, en regardant bien. Ils ont tout pour leur bonheur, pourtant. Mais leurs vies dégoulinent d'argent, d'amis superficiels et vautours, de fêtes tout les soirs, témoins de leur dépravation. C'est pathétique. Et dire qu'à un moment ils étaient jeunes, candides et innocents, jouant avec des peluches et non avec les cœurs. A quel moment est ce que ça change ? A quel âge tout bascule ? Quand est ce que l'on s’aperçoit que tout est foutu ? Que notre vie, sans commencer encore, est à jeter ? Non mais sincèrement ?

C'était ça, ces pensées qui défilaient en boucle dans la tête du garçon. Il ne voyait aucun scénario positif, aucun. Dans le meilleur des cas, l'enfant vivrait quelques années heureux, et puis sa vie bousculerait, il perdrait son père, et se retrouverait seul. Aurait-il la force d'affronter tout ça ? Ou tomberait-il comme lui ? Le pire dans tout ça, c'était la possibilité, même infime, qu'il puisse lui refiler sa maladie. Cette idée l'emplissait d'effroi, il trouvait ça trop injuste, trop ignoble.

Alix continuait à parler, à évoquer la vie qu'elle rêvait de mener. Le garçon l'écoutait, la tête sur ses jambes. Il fixait le ciel d'un air hagard. Il aimait le son de sa voix, elle était comme une douce berceuse. Harmonieuse, belle comme l'histoire qu'elle lui contait. Qui n'en avait jamais rêvé ? Une histoire d'amour, vraie, pure. Pas comme celles qu'on peut voir ici, faussées par les apparences. Il sourit. Que faire d'autre ?

"Quelqu'un comme moi, hein ?" Il lui adressa un clin d'œil.

Sa voix s'envola avec le vent. Il était pensif. Alix seule arrivait à le comprendre, il aimait à penser qu'il arrivait lui aussi à lire dans son esprit comme dans un livre ouvert. Mais, cette fois ci, il ne s'attendait pas à de telles révélations. Pas de sa part. Elle avait sa fierté, comme lui, et ne s'était jamais attardée à de tels propos. Est t'est ce une marque de confiance ? Il le supposait.

"C'est joli, Malo."

Une image d'Alix, un enfant dans les bras lui parvint, et il se demanda comment leur relation aurait-elle évoluée quand elle en sera là. Serait il... mort ? Il espérait que non. Il sentit la jeune brune se raidir, et elle se dégagea. La tête du garçon reposa au sol, et il la regarda se lever. Il fit de même, et du se cramponner à elle pour tenir. Elle lui proposa de rentrer, et il grimaça. Ils étaient bien, ici, loin de tout. C'était agréable, un semblant de tranquillité.

"Où voulez vous allez miss Snow ?"

Il se força à sourire, et lui prit la main. Comme si ce moment de magie faisait maintenant partie du passé, Kyle sortie une petite bouteille d'alcool de sa poche et en bu une rasade. Il la tendit ensuite à son amie.

"Vodka ?"
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MessageSujet: Re: I wish we alway be there – KALIX   I wish we alway be there – KALIX Icon_minitimeDim 20 Mai - 12:56



YOU'LL FIND US CHASING THE SUN.

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Kyle n’avait pas pipé mots pendant tout son long discours. Alix en avait l’habitude maintenant… elle parlait souvent dans le vent, espérant que ses paroles atteindraient un jour le roc solide et glacé qui devait servir de cœur à son meilleure ami et confident, ces temps-ci. Il avait tellement changé… ou alors c’était elle ? Elle ne savait plus. « C'est joli, Malo. » Elle n’osait pas le regarder, affronter le vide dans son regard qui trahissait son manque d’intérêt profond. Peut-être interprétait-elle mal les choses, mais elle ne supportait plus de vivre en vain dans un monde empli de rêves irréalisables. Kyle et elle étaient condamnés à rester de simples amis ; incluant le « plus si affinités » bien entendu. Comment faire autrement, dans un monde où tout n’est qu’illusoire ? Kyle attrapa son bras en se relevant, son contact la paralysa d’un seul coup et elle sentit une douce chaleur s’immiscer en elle. Elle avait beau lutter, se faire une raison, mettre des mots sur des sentiments qu’elle ne contrôlait plus : elle avait terriblement envie que ce soit lui. Il lui adressa son éternel sourire charmeur et la petite chaleur s’affola subitement. Qu’est-ce qu’elle risquait après tout ? Elle n’avait qu’à tout lui avouer ! « Où voulez vous allez miss Snow ? » Sa bouche se referma aussi tôt. Aucun d’eux n’était prêt à endosser autant de responsabilités d’un coup. Peut-être que s’ils ne venaient pas tous les deux de cet univers pourri de l’intérieur qu’était le Capitole, ils pourraient être vraiment ensemble… Un couple, un vrai. Avec des petits mots doux et du romantisme à deux balles. Pourquoi était-elle tellement à fleur de peau ces derniers temps ? Comment pouvait-elle en vouloir à ce garçon qu’elle avait connu comme ça quelque temps auparavant… ? Il était ainsi, elle l’avait toujours su ! Alors pourquoi se tuait-elle à la tâche en essayant de le rendre meilleur ? De le changer en ce QU’ELLE désirait qu’il soit? C’était tout simplement stupide… suicidaire.

Kyle l’a sorti subitement de ces pensées douloureuses, lui tendant fièrement une petite fiole contenant le précieux liquide transparent dont le jeune homme ne se séparait jamais. Elle avait l’habitude de boire avec lui, de se bourrer la gueule à en finir minable, atterrissant indéniablement dans son lit et buvant ses paroles comme si la fin du monde était proche. Mais pas cette fois. « Vodka ? » La simple vue du flacon lui donna la nausée, et d’une seule main, elle envoya valser le précieux alcool qui termina sa course quelques mètres plus loin, entièrement déversé sur le sol. « Tu pouvais pas t’en empêcher hein ? C’était plus fort que toi Kyle ! » Son visage se déforma sous la colère, elle n’arrivait même plus à reprendre son souffle tellement elle était bouleversée. Ses mains tremblaient légèrement, comme à chaque fois qu’une émotion un peu trop intense la prenait ; comme par exemple le désir, la peur, l’excitation ou la colère. Une immense et intarissable colère. Cette vie était injuste, elle ne la supportait plus. Son père était l’être humain le plus ignoble sur cette Terre, son grand frère et mentor rêvait de gloire et devenait fou à lier ; sans oublier l’homme dont elle était secrètement amoureuse qui était un jeune soulard immature. Elle avait sûrement gagné au gros lot en naissant dix-huit ans plus tôt. Cela ne faisait aucun doute. « Même ici, NOTRE cachette, NOTRE échappatoire… Cet endroit si pur et magnifique… Même ça tu ne le respectes pas ! » Les larmes montent une nouvelle fois à ses yeux, elle se met à renifler bruyamment. Elle est tellement à fleur de peau en ce moment… Les nerfs constamment en pelote et le cœur meurtri. « Je me livre à toi, je te dis exactement tout ce que je ressens et ce dont je rêve et toi tu balaye ça avec une gorgée de Vodka ? » Elle le repousse violemment, mettant le peu de force physique lui restant dans ce geste désespéré. « Tu sais ce que j’en pense de ton putain d’alcool moi ? Je m’en contre fou. Tu entends Kyle ? Je n’ai pas besoin de ça pour vivre moi ! Tu n’as donc aucune humanité ? Tu es prêt à vivre 24 heures sur 24 en état d’ébriété profond ? … Bon sang mais réveille toi un peu. Ça me dépasse ! » Elle le regarde en hochant la tête, attendant en silence une réponse qui ne viendra sûrement jamais. Pourquoi accordait-elle autant d’importance à tout cela ? Après tout, ils n’avaient même pas vingt ans, ils avaient encore « la vie devant eux »… Mais tout cela ne tournait pas rond. Alix était à la limite de l’explosion ; une vraie bombe à retardement qui bouillonnait de l’intérieur. Ces derniers temps, elle avait tout encaissé, sans rien dire, avec le sourire. Une petite courbette par ci, un petit sourire par là. Elle avait rencontré la gagnante des Jeux, avait vu cette lueur de dégout et de détresse dans son regard. Il lui manquait quelque chose… Peut-être était-ce la foi… Peut-être avait-elle besoin de croire en quelque chose ! De mettre tout ses efforts, ses espoirs et sa colère à la contribution de quelque chose ou de quelqu’un en qui elle croirait vraiment ! Mais en quoi pouvait-on encore croire de nos jours ? En la vie ? En l’humanité et ses progrès ? Certainement pas, quand on voyait des enfants pré-pubères se trancher la gorge pour un malheureux bout de pain en direct live à la télévision, devant des infâmes créatures, la gueule grande ouverte et la panse bien remplie. Pourquoi ? Pourquoi les gens réduisaient-ils leur existence à cette horreur ? Pouvait-elle croire en la religion alors ? Encore moins… si un Dieu existait vraiment, cela ferait perpète qu’il aurait mis fin à toutes ces guerres et ces exécutions massives et injustifiées. L’Amour… ? Ses yeux rencontrèrent ceux de Kyle, perplexes. Non, elle ne pouvait pas croire en l’amour ; l’amour était la pire des faiblesses. L’amour détruisait les hommes et les femmes de tout âge.

Alix se mordit la lèvre inférieure et porta une main à son front bouillant. « Désolée… je ne sais pas ce qu’il m’a prit Kyle. Je pense que je suis un peu fatiguée… je n’ai pas beaucoup dormi dernièrement… Ce n’était pas la peine de faire tout un plat de cette histoire, mais tu me connais… je n’arrive jamais à m’en empêcher ! Une vraie Drama Queen ! » Elle lui adressa un sourire forcé, sans éclats et se pressa de récupérer la fiole maintenant vide. « Je t’en rachèterai une en chemin » lui dit-elle en la lui tendant. Elle voulait le prendre dans ses bras, le couvrir de baisers en lui murmurant toutes les belles choses qu’on pouvait lire dans les romans d’amour pour adolescentes en chaleur… Mais elle ne pouvait pas. Elle devait conserver son masque d’impassibilité habituel et alimenter le désir qui la consumait en secret. Elle était Alix Zelda Snow, fille du président en exercice à Panem. Elle était riche à millions ; rien ne pouvait lui résister ou lui être refuser. Rien, mais peut-être pas l’amour en tout cas. « Me regarde pas comme ça Esperanzza ! C’est pas comme si j’allais te passer la corde au cou tout de suite ! » ajouta-t-elle avec un rire forcé, essayant de détendre l’atmosphère.
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