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 Then ... I was broken

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MessageSujet: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeLun 23 Jan - 15:50

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Solveig était assis sur son grand lit, la pièce était faiblement éclairée par les premiers rayons timides du soleil. C’était le matin, il ne faisait pas bien chaud en janvier sur Panem ! Mais ça n’empêchait pas le jeune homme originaire du district 4 de continuer à dormir en simple caleçon. Il n’avait pas jamais été du genre frileux, contrairement à sa fiancée qui elle, s’emmitouflait dans les couvertures et se créait un véritable cocon de chaleur. Toute la nuit, elle était venue se coller contre lui pour récupérer un peu de chaleur entre ses bras, Solveig savait que ces périodes hivernales n’étaient pas forcément les plus agréables pour les habitants de Panem mais lui, il ne souffrait pas tellement du froid ! Du moins pas directement … Cependant, aller se baigner par un temps pareil était désagréable et Solveig était parfois d’humeur maussade en sachant que la baignade lui était déconseillée. En attendant, il devait bien trouver d’autres passe-temps ! Le pêcheur quitta le lit et jeta un dernier regard à la jeune femme endormie sous les draps. Elle s’éveillerait d’ici quelques heures seulement, Lyla n’était pas du genre à se lever aux aurores !

Il attrapa un pantalon noir et un t-shirt marron ainsi qu’une veste noire elle aussi. Ses bottes l’attendaient déjà dans l’entrée mais avant d’aller les chausser et de quitter la demeure, Solveig devait déjeuner. Il n’était pas dans une situation précaire financièrement parlant et contrairement à la majeure partie de Panem, ses repas s’élevaient bel et bien au nombre de trois par jour et étaient assez copieux. Le jeune homme alla s’installer à table et entama son bol de céréales, dégustant ceux-ci en silence. Il faisait calme tout autour de lui, on pouvait simplement entendre le chant des oiseaux au loin. Solveig s’était souvent imaginé ce que devaient ressentir les tributs dans l’arène, destinés à la mort … Ils patientaient en silence que la mort ne les trouve. C’était une vision bien mélancoliques des choses mais finalement pas si éloignée de la vérité !


Solveig abandonna son bol vide et passa ses bottes, il sortit et fut assailli par le vent. Il fallait bien avouer qu’il faisait plutôt froid ce matin … Les températures n’étaient pas clémentes. Le jeune homme savait cependant qui il allait rejoindre, c’était une personne avec qui il savait qu’il s’amuserait ! Retrouver l’innocence de la jeunesse, s’amuser à frôler les limites du raisonnable, narguer le danger, … Il n’y avait qu’une personne dans le district quatre qui jouait à ce petit jeu avec lui, elle s’appelait Dolce-Rocksane Anderson mais personne ne l’appelait comme ça ! Dolce était bien suffisant. Solveig trouvait ça parfois risible ! Il allait retrouver une jeune fille de dix-sept ans pour qu’ils s’amusent à faire la course, sauter d’une falaise ou faire n’importe quoi de stupide pour le plaisir de l’adrénaline. Le pêcheur s’était déjà demandé si c’était normal et la réponse apparaissait clairement que non, du tout ! Pour Dolce, dépasser les limites pour faire enrager ses parents ou juste pour se prouver quelque chose à elle-même, c’était logique à son âge. Pour Solveig par contre … Il avait tout de même déjà vingt-trois ans et aurait dû faire preuve de maturité en tentant de dissuader la belle blonde de faire des bêtises ! À l’inverse, il l’aidait à les accomplir.

« Salut Dolce ! »

Il était arrivé près de chez elle et par chance, elle était sortie à ce moment-là. Franchement, il se voyait mal aller frapper à la porte au risque de tomber nez-à-nez avec la mère ou le père de la demoiselle ! Dolce était une jolie jeune fille mais jamais Solveig ne l’avait vue comme tel. Á vrai dire, il ne se permettrait pas de la trouver belle … Tout d’abord, il était fiancé ! Donc cela signifiait que par respect pour Lyla, il ne devait s’intéresser à aucune autre fille. Ensuite, il avait déjà trompé sa fiancée une fois … L’erreur de sa vie, la montagne insurmontable qu’il n’oublierait jamais. C’était vraiment la pire chose qu’il ait pu faire et il ne souhaitait pas recommencer. Et enfin, Dolce était une amie qu’il considérait plutôt comme une partenaire de faux pas ! Avec elle, aucun jugement … Elle ne le retiendrait pas s’il voulait se jeter d’un pont, elle ne tenterait même pas de l’en dissuader et c’était pour ça qu’il appréciait tant sa compagnie.

« Comment tu vas aujourd’hui ? »

S’il devait trouver un défaut cependant à Dolce, ça serait bien son manque de conversation ! Autant ils pouvaient s’éclater à faire les quatre cents coups ensemble autant dès qu’ils en revenaient à une discussion sérieuse … C’était le creux total. La jeune fille ne se confiait pas à lui ce qui signifiait probablement qu’au fond, ils n’étaient pas si proches que cela. Mais Solveig ne s’arrêtait pas à ça, quand il avait besoin de parler de quelque chose qui lui pesait sur le cœur, Dolce savait l’écouter. Bien sûr, ils ne se verraient pas simplement pour discuter ! Ils s’ennuieraient beaucoup trop vite mais au détour d’une course dans les bois ou d’une énième découverte sous-marine, il arrivait au jeune homme de laisser échapper quelques détails de son passé.

D’elle, il ne connaissait rien pour ainsi dire. Solveig savait deux ou trois petites choses, les rumeurs qui circulaient dans le district sans plus de précisions … Elle ne vivait pas chez ses parents, ça tous le savait. Mis à part ça, le pêcheur avait pu ajouter quelques détails accumulés suite à leurs rencontres comme par exemple le fait qu’elle aime la liberté. Il suffisait de la voir monter aux arbres ou sauter d’un gros rocher à un autre sans la moindre hésitation pour en conclure qu’elle était éprise de liberté. Elle avait un côté mystérieux qu’elle entretenait grâce à son mutisme, Solveig ne parviendrait sûrement jamais à percer sa carapace totalement ! Mais au fond, qui y parviendrait réellement ?


« Une balade en forêt ça te branche ? »

Cette question aurait pu paraître anodine pour n’importe quel autre district mais dans le quatrième, la forêt était un endroit quelque peu redouté ! Là-bas, on risquait à tout moment de tomber sur le corps inanimé d’un pendu ou pire … De se perdre au milieu de ces arbres séculaires aux ombres menaçantes. Les gens du quatrième district de Panem étaient plutôt du côté marin, ils aimaient tout ce qui se rapportait à l’eau ! Plantez-les en pleine forêt et demandez-leur de se repérer sans indications, ils se perdront totalement. Heureusement pour eux, la forêt de ce district n’était pas immense ! Solveig tentait simplement de voir à quel point la petite Dolce était courageuse, il se pencha vers elle avec une lueur espiègle dans le regard. Ce fut dans un murmure quasi-inaudible qu’il lui susurra :

« À moins que tu ne sois terrorisée par la forêt … »

On racontait des tonnes et des tonnes de légendes sur la forêt ! Il y aurait des esprits vengeurs, attendant la première occasion pour sévir … On parlait aussi d’animaux féroces et sans pitié sauf que ça, ça devait probablement être la vérité ! Il y avait tellement peu de chasseurs dans ce coin de Panem que les bêtes sauvages étaient plus ou moins tranquilles. Même les biches, les faons et autres bestioles petites ou grandes, vivaient en paix avec les leurs. La chaîne alimentaire était comme qui dirait plutôt équilibrée … Sans que l’Homme ne vienne une fois de plus tout détruire. Solveig esquissa un sourire plus large en achevant sa phrase sur un ton acerbe :

« … En même temps, je peux le comprendre ! Tu n’es qu’une pauvre petite fille fragile et sans défenses. Mais n’aies pas peur, je serais là pour te protéger ! »

Il partit d’un éclat de rire, Dolce allait probablement répliquer voir même lui asséner un coup de poing dans le bras en guise de réponse mais c’était ça aussi leur amitié … Se charrier l’un l’autre, à la manière d’un frère et d’une sœur.
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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeMar 24 Jan - 7:54

Dolce sentait son cœur battre. Plus fort, plus fort, plus fort. Son pouls s'accélérait, à tel point qu'elle s'imaginait exploser dans les secondes à venir. Mais avant, elle devait arriver quelque part. Elle courait comme jamais encore, dans sa vie faite de nombreuses aventures, elle n'avait couru. Parce qu'elle courait pour plus que sa fierté, ou un stupide record, ou un besoin de liberté. Elle courait pour elle. Améthyste. Celle qui occupait ses pensées et ses rêves depuis des années. Mais ça devenait de plus en plus fréquents, comme une obsession. C'était tout le temps. Dolce traversait la forêt à une vitesse infernale, elle avait un couteau dans la main et ses doigts étaient serrés autour du manche pour être sûre qu'elle ne le perde pas. Et elle courait. Une branche frappa son visage mais elle ne s'arrêta pas. Un liquide chaud se mit à couler sur sa joue, vers ses lèvres, et elle gouta bientôt cette amertume. Celle du sang. Sa joue était profondément entaillée, mais l'adrénaline de la course repoussait la douleur. Elle la sentirait un peu par la suite. Une fois qu'elle aurait mis Améthyste en sécurité. Au loin, elle voyait un rayon de lumière. Une lumière qui avait une signification bien particulière. Elle arrivait vers la fin de cette forêt, et c'était bon signe. Améthyste n'était plus très loin. Elle vit soudain des silhouettes. Et elle accéléra, encore plus. Améthyste n'était pas seule, et ne pas être seule ici, ça voulait dire danger. Dans cet endroit, Améthyste n'était en sécurité qu'avec Dolce. Et pour l'instant, elles étaient séparées. Dolce sauta par dessus un rocher qui lui barrait la route, et atteint la clairière. Améthyste était là, une mutation était face à elle. La brunette hurla quelque chose à Dolce, juste avant que la lance ne vienne transpercer son petit corps. Dolce se rua vers elle. Elle la prit dans ses bras, sentit du sang sur ses mains. Et Améthyste ferma les yeux après un dernier soupir.

Dolce ouvrit les yeux et se redressa d'un coup, haletante. Encore l'un de ces rêves, l'un de ces stupides rêves. Ces derniers temps, avec la tournée du vainqueur et tout, les Jeux étaient devenus une obsession pour Dolce. Et elle en rêvait. Mais chacun de ces rêves impliquait Améthyste, celle qu'elle aimait plus que tout. Et à chaque fois, la brunette finissait poignardée, transpercée, brûlée, dévorée... Dolce était en sueur. Elle tenta de se calmer, força son cœur à reprendre une vitesse de battements normale. Voilà, c'était ça... Dolce regarda sa montre. 2h24. D'un geste lent de fatigue et d'épuisement -ses nuits étaient toutes plus dures les unes que les autres- elle repoussa les draps vers le bas du lit et se leva. La blondinette se dirigea vers sa fenêtre. Elle avait dormi chez ses parents cette nuit. Son regard à présent réveillé se posa sur les maisons des alentours. Dolce s'estimait heureuse, parfois. Elle avait l'air d'une milliardaire comparée à d'autres personnes du coin. Et pourtant le 04 n'était pas le pauvre des districts. C'était dramatique. Mais oui, sa maison était relativement grande pour trois personnes, ils avaient l'eau chaude, de quoi se nourrir, et elle avait un balcon rien à elle, ce qui était important pour Dolce. Elle avait assez d'argent pour s'acheter des cigarettes, ce qui une fois de plus avait son importance. Elle était définitivement chanceuse de ce côté-là.

Qu'allait-elle faire jusqu'au levé du jour ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Ses parents lui avaient demandé de ne pas sortir cette nuit car ils avaient croisé plusieurs pacificateurs dans la journée, et la miss qui avait pour habitude de ne pas suivre les lois ne devait pas prendre trop de risques non plus. Elle avait décidé de suivre leur supplication. Ils étaient ses parents après tout, et ils n'étaient pas du genre à lui imposer des règles et à trop s'inquiéter pour elle. Ils la laissaient faire ce qu'elle voulait. Pour une fois, elle resterait à l'intérieur. Dolce alla prendre une douche. Elle enfila un t-shirt large qu'elle avait piqué à son père, et un jean. Dans l'entrée, elel trouva ses bottes de randonnée et les posa à côté de la porte, histoire de ne pas oublier plus tard que ce sont ces bottes qu'elle avait décidé de porter aujourd'hui. Elle allait sans doute s'aventurer vers l'Est.

Dolce passa plusieurs heures à ne rien faire, et une fois que le soleil eut fait son apparition, elle rassembla des affaires, mit ses bottes, et sortit. Elle coinça une cigarette entre ses lèvres, ferma la porte à clé et sortit son briquet. En se tourna, elle tomba nez-à-nez avec Solveig. « Salut Dolce ! Comment tu vas aujourd’hui ? » Elle haussa les épaules. « Comme d'hab' » répondit-elle d'un ton lassé. Les gens lui posaient toujours cette question, comme si elel avait la tête d'une déprimée, ou celle d'une fille à qui tout sourit. « Une balade en forêt ça te branche ? » Dolce eut cru qu'avec le temps, Solveig la connaissait mieux que ça. Bien sûr que ça la branchait, ça la branche toujours. « À moins que tu ne sois terrorisée par la forêt … … En même temps, je peux le comprendre ! Tu n’es qu’une pauvre petite fille fragile et sans défenses. Mais n’aies pas peur, je serais là pour te protéger ! » Elle lui jeta un regard assassin. Le fait était que Dolce était totalement certaine de pouvoir le mettre au sol très facilement. Solveig, elle l'adorait. Il était vraiment génial et Dolce était heureuse de l'avoir. Il n'essayait pas de lui interdire de sauter des falaises, non, il le faisait avec elle. Dolce avait longtemps fais ses conneries toute seule, mais depuis qu'elle les faisait avec lui, c'était beaucoup plus amusant. Déjà gosse, elle rêvait d'un ami avec qui elle pourrait tenter le Diable, et voilà que Solveig est arrivé. Lorsqu'elle était avec lui, elle se sentait heureuse, et faire l'imbécile en sa compagnie, ça mettait du piquant dans cette vie que Dolce détestait tant. Mais même si elle l’appréciait, rien ne changerait Dolce. Elle restait elle-même, et refuserait d'ailleurs totalement d'avouer un jour qu'elle pouvait avoir la moindre affection pour qui que ce soit, Améthyste mise à part. « Tu sais, parfois, j'ai vraiment l'impression que tu tiens pas à la vie » répondit-elle, à moitié menaçante, avec une teinte de colère. Et pourtant sur le ton de la plaisanterie. Un ton qui ne ressortait pas beaucoup, mais si on la connaissait, on le devinait.

Elle alluma finalement cette cigarette, avala de la fumée, et releva les yeux vers Solveig. Elle croisa son regard. « Tu veux ? » demanda-t-elle soudain. Elle ne l'avait à vrai dire jamais vu fumer, et elle ne savait pas s'il avait déjà essayé ou pas. Mais s'il voulait, elle était là pour lui apprendre les choses de la vie, faire son éducation. Le genre d'éducation que ceux qui l'aimaient profondément et qui s'inquiétaient pour lui ne lui feraient jamais. Elle était là pour ça après tout. Elle lui tendit le paquet de cigarettes, avec un regard insistant. C'était son cadeau de la journée, sa bonne action, un cadeau d'ailleurs ne se refusait pas.
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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeLun 30 Jan - 15:10

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Dolce avait toujours ce petit air blasé au visage, Solveig s’en amusait beaucoup ! Elle n’était finalement qu’une adolescente, elle ne pouvait pas déjà être blasée de la vie. Le jeune homme s’approcha et adressa un large sourire à la demoiselle, elle avait vraiment l’air maussade aujourd’hui ! Au pire, elle ferait la tête deux minutes et puis il parviendrait à la dérider en la charriant ou en la provoquant … Dolce n’était pas trop du genre à distribuer les sourires et avoir l’air de profiter de la vie ! Mais en fait, il s’amusait bien à frôler les limites avec elle. Sauter des cascades en été était vraiment super géant selon Solveig et la jolie blonde devait être la seule à accepter de faire ce genre de stupidités avec lui !

Parfois il se demandait quand même si la famille qui s’occupait de Dolce était au courant de la moitié de tout ce que faisait la jeune fille … Probablement pas ! Et c’était un peu inquiétant parce qu’au fond, Solveig n’était pas toujours avec elle et Dolce pourrait se blesser ou faire une mauvaise chute lorsqu’elle était seule. Le jeune homme y pensait parfois mais s’interdisait d’en faire la remarque à son interlocutrice, elle l’aurait considéré comme un énième adulte qui tentait de la coincer dans une boîte de protection telle une belle poupée de porcelaine. Solveig voulait rester ami avec elle et surtout, ne pas la froisser de peur qu’elle ne se referme. Il l’observa sortir un paquet de cigarettes et un sourire malicieux naquit sur les lèvres du jeune homme du district quatre.


« C’est seulement maintenant que tu t’en rends compte ? T’aurais peut-être dû te faire cette remarque quand on a sauté des falaises tous les deux … »

Solveig secoua la tête d’un air amusé, il vit alors la main de la demoiselle se tendre vers lui alors qu’elle lui proposait une cigarette pour l’accompagner. Le marin répondit à cette provocation de la jeune fille par un sourire énigmatique, avait-il déjà fumé ? Oui, non ? Solveig se réjouissait d’avoir encore des aspects de lui-même qu’il n’avait pas encore dévoilé à Dolce. Leurs jeux ne seraient plus amusants s’ils se connaissaient parfaitement sur tous les domaines. Il en prit une qu’il glissa lentement vers ses lèvres, songeant un instant à ce que dirait Mina si elle l’apercevait à cet instant précis ! Elle le tuerait probablement … Le traiterait d’immature, à coups sûrs.

« T’as du feu chérie ? »

Imitation pourrie des très vieux westerns que Solveig avait pu voir. Il pouffa de rire et commença à marcher tranquillement avec Dolce en direction de la forêt. La cigarette, ce n’était pas son trip ! Lui, il se shootait à l’adrénaline … Pas à autre chose. Mais bon, si la blondinette voulait qu’il joue le jeu, Solveig ne voyait aucun inconvénient à dépasser quelques limites supplémentaires. Il avait toujours eu envie de faire du saut à l’élastique ! Ou une descente en kayak dans un coin sauvage, ça pouvait déchirer ça comme projets. Il se tourna vers la demoiselle, bien décidé à la faire un peu parler parce que le problème avec les gens peu loquaces, c’est qu’on se sent vite seul en leur compagnie.

« Qu’est-ce qu’on pourrait faire aujourd’hui ? »

Les mains dans les poches, il observait les grands arbres face à eux. Là-bas, rares étaient les habitants du district qui s’aventuraient. La forêt c’était un peu leur hantise ! Bien sûr plus les choses étaient interdites plus Solveig avait envie de les tester. Il avait souvent songé à monter au sommet d’un arbre juste pour pouvoir observer tout le district et peut-être même apercevoir des bouts des autres ? Le spectacle devait être hallucinant vu de là-haut ! Et puis, l’escalade de l’arbre devait être vraiment délirante. Solveig venait de trouver ce qu’ils allaient faire aujourd’hui …

« J’ai toujours eu envie d’aller voir la vue qu’on a de là-haut ! T’es partante ? »

Qu’elle le soit ou pas, lui l’était ! Solveig tira une dernière taffe de sa cigarette et la jeta au sol tout en l’écrasant et courant vers le tronc d’arbre le plus proche. Et le voilà qui recommençait à jouer comme un gamin ! Il se souvenait à l’âge de huit ans quand son nouveau jeu consistait à escalader tout et n’importe quoi. Solveig n’avait donc finalement pas grandi au bout du compte, il attrapa une grosse branche solide et se hissa sur la première. Il jeta un regard rapide par-dessus l’épaule à Dolce qui était encore en bas.

« Alors quoi ? Tu vas rester là à me regarder en fumant ta petite cigarette ? Tu veux que je demande à ce qu’on t’apporte un déambulateur ou tu crois que tes vieux os sont encore capable de te porter jusqu’au sommet de cet arbre ? »

Ses vieux os … Elle était plus jeune que lui ! Mais Solveig n’avait pas pu résister à une remarque supplémentaire, juste pour la faire monter à l’arbre elle aussi. Quel intérêt y a-t-il à observer un paysage magnifique si l’on est seul ? Le jeune homme attrapa une seconde branche et commença à grimper, il avait plus ou moins l’habitude de faire ce genre de choses, ses mouvements étaient rapides et souples. L’escalade, c’était son délire ! Par contre, il ignorait totalement si Dolce savait bien monter aux arbres ou si au contraire, elle avait quelques soucis … Solveig avait tellement l’habitude de partir dans des délires irréalisables avec elle qu’il ne prenait même plus la peine de vérifier que tout allait bien pour elle ! Peut-être la croyait-il invincible ? Quoi qu’il en soit, il aurait peut-être dû garder à l’esprit que Dolce n’était qu’une adolescente de dix-sept ans.
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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeMar 31 Jan - 20:46

Il y avait quelque chose de bien précis, à part Améthyste et quelques autres petites choses, qui pourrait mener Dolce à une morte certaine sans qu'elle ne bronche. Et c'était peut-être sa plus grosse faiblesse, sans même qu'elle n'en ait conscience. Elle savait qu'aimer Améthyste pourrait lui valoir quelques dommages, que sa folie était parfois excessive. Mais cette fois, elle n'en avait pas conscience, du moins pas de cette façon là. Celui qui la connaissait, qui était intelligent, rusé, et calme, celui-ci pourrait la tuer sans bouger le petit doigt. Parce qu'il suffisait de la provoquer un peu, de la pousser, de l'inciter à faire quelque chose de totalement dingue. Et elle le ferait en souriant, parce qu'elle avait fini par ne plus se rendre compte de ce qui était dangereux, et à quel point ça l'était. C'était l'arme la plus efficace contre elle. Ça, et Améthyste bien sûr. Mais là, maintenant, à cet instant précis et sans avoir prévu quoi que ce soit, n'importe qui pouvait la tuer avec de simples mots. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'en aurait même pas conscience...

« C’est seulement maintenant que tu t’en rends compte ? T’aurais peut-être dû te faire cette remarque quand on a sauté des falaises tous les deux … » Elle lui adressa un semblant de sourire. En réalité, ses lèvres n'avaient pas bougé, mais on apercevait dans ses yeux une petite lueur qui remplaçait le sourire. Lorsqu'elle faisait quelque chose de dangereux, elle ne voyait pas ça comme quelque chose de dangereux. Tout n'était pas très normal dans sa tête. Son corps s'en rendait compte, car il y avait cette montée d'adrénaline qu'elle aimait tant, ce sentiment de voler, de ne plus toucher la terre. De partir dans l'espace et en même temps, d'être écrasé fortement contre le sol. Comme une rencontre entre l'envol et l’oppression. Quelque chose d'indescriptible et de si jouissif. Ce qu'elle aimait tant. Son corps réagissait au danger, mais pas sa tête. Dans son esprit, sauter d'une falaise ne rimait pas avec danger, ou blessure, ou médecin, ou fracture, ou peur. Juste avec bonheur intense, surexcitation, profond amusement... Le fait que sa remarque sur le fait de tenir à la vie soit liée au fait de sauter d'une falaise lui parut étrange sur le coup. Puis plus tant que ça. Le monde entier trouvait ce genre de choses complètement suicidaires, alors Dolce avait fini par tenter de comprendre le jugement des autres. Et aujourd'hui, elle arrivait plus ou moins à voir un certain rapport, lorsqu'elle ouvrait son esprit et essayait de voir le monde à travers les yeux de son interlocuteur. D'un côté elle était de toute façon fière d'être la seule à penser de cette façon, elle était unique, et ça aussi c'était jouissif.

Il prit la cigarette et leurs regards se croisèrent lorsqu'il lui demanda du feu sur ce ton si... ridicule. Elle entra dans le jeu pendant quelques secondes, lui adressant un regard d'allumeuse, puis se perdit un instant dans un rire rauque. Rire qui fut abrégé, juste avant qu'elle ne lui allume elle-même la cigarette qui se trouvait déjà entre les dents du jeune homme. Ainsi, tous les deux, ils auraient pu passer pour deux excellents amis qui se connaissaient parfaitement depuis des années et des années. Et pourtant, ce n'était pas vraiment ça. Dolce n'avait pas de vrais amis, mise à part Améthyste qui était devenue plus qu'une amie de toute façon. Elle se sentait un peu incapable d'entretenir une relation positive sur le long terme. Le peu de gens qu'elle avait vraiment aimé était mort, ou avait fini par se lasser d'elle, fille provocatrice et arrogante, trop fière et sûre d'elle, et qui surtout, était certaine de partir trop tôt. C'était peut-être pour ça après tout, que personne ne s'attachait à elle. Parce que tout le monde voyait ce qu'elle ne voulait pas voir. Qu'avec ses conneries, elle n'avait aucun avenir. Qu'avant d'avoir eu 25 ans, elel serait partie. Morte et enterrée. Et oubliée.

Ils arrivaient dans la forêt, et Solveig posa la fameuse question qui consistait à s'informer sur leurs projets pour la journée. Dolce haussa simplement les épaules, un peu lassée du district 4. En deux ans, on avait le temps d'explorer tout un district, de tester tout ce qu'il y avait à tester. Elle n'en avait jamais parlé à personne, ni fait la remarque, pas un quelconque sous-entendu. Mais elle était définitivement lassée de ce district. Elle avait tout expérimenté, et elle rêvait d'élargir son territoire. Cependant, les voyages et autres expéditions qu'elles faisait en dehors de son district pouvaient avoir de graves conséquences, et même si ce n'était pas son plus grand problème dans la vie, quitter le district 4 revenait à s'opposer au Capitol. Et sur le moment, Dolce et le peu de raison qu'il lui restait s'étaient mis d'accord pour régler d'abord les problèmes personnels, les problèmes existentiels, ceux qui avait un lien avec Améthyste. Et une fois ceci fait, elle se tournerait vers les problèmes de plus grande échelle, comme le Capitol et en particulier Snow. Parce que comme tout le monde ici, elle avait beaucoup perdu à cause de lui, et tant que Snow existait, elle ne pourrait avoir ce qu'elle cherche désespérément : la liberté.

Entre-temps, Solveig avait trouvé le moyen de grimper à un arbre, et de lancer une autre provocation. La provocation marchait très bien sur Dolce, à tel point que ça en devenait ridicule. A la moindre remarque, elle montait sur ses grands chevaux et répondait par un énième acte ridicule. Et la voilà qui recommençait ses bêtises, posant le pied droit sur une branche et se hissant avec facilité sur les deux prochains mètres. Dolce avait un avantage sur Solveig, qui était son faible poids. Et elle était une fille après tout, plus agile sans aucun doute. Si bien qu'en quelques mouvements, elle était à sa hauteur. Elle s'arrêta pour lui sourire en guise de provocation, tira une dernière fois sur sa cigarette avant de l'écraser contre le tronc et de la jeter au pied de l'arbre. « Tu veux parler de mes vieux os plus jeunes que les tiens ? Fais gaffe, tu te décomposes » répliqua-t-elle. Elle l'aurait bien poussé de l'arbre, mais elle tenait trop à lui pour ses petites escapades, et ne voulait pas le retrouver au lit pendant une semaine. Sur ce, sans lui laisser le temps de réagir, elle se hissa avec facilité sur les prochains mètres. Attrapant branche après branche sans hésiter, s'éloignant du sol pour toucher les étoiles, tentant parfois une pulsion forte sur ses pieds pour atteindre la prochaine branche qui était trop éloignée. Elle devait être à 8 mètres du sol à présent. Elle se hissa encore, posa son pied droit sur une branche, leva le bras pour attraper celle d'au-dessus. Puis, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, elle entendit un craquement sinistre et sentit aussitôt son pied partir. Un geste instinctif força son bras à aller vers cette branche qu'elle aurait voulu atteindre. Sa paume la toucha, mais toucha seulement. Car elle sentit l'écorce passer sous ses doigts, écorchant profondément sa paume par la même occasion. Elle glissait...
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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeVen 3 Fév - 22:10

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C’était ça aussi Panem ! La vie n’était plus comme avant … Avant, ils avaient tous de quoi occuper leurs journées sans même sortir de chez eux. Aujourd’hui, il fallait trouver mieux que ça ! Surtout dans les districts parce que là-bas, il fallait se bouger pour survivre. Solveig n’était pas le plus à plaindre, Dolce non plus d’ailleurs ! Ils avaient la chance d’être nés dans des familles plus aisées que la moyenne et donc, n’avaient jamais manqués de rien. C’était peut-être cette absence de manque qui avait créé en eux ce besoin de dépasser les limites ? Quelque chose les reliait, elle l’adolescente jeune et en pleine découverte de la vie et lui, le jeune homme qui avait parfois l’impression de flotter au lieu de marcher … C’était comme ça pour Solveig, il ne savait pas ce qui le poussait à commettre des actes idiots mais il le faisait quand même !

Et en présence de Dolce, c’était encore pire ! Il agissait comme les petits enfants. Seul, il se comportait de façon correcte et ne tentait pas l’impossible … Mais quand on le mettait en présence d’un individu qui, tout comme lui, prenait un plaisir tout particulier à outrepasser les règles ! Alors là, c’était la catastrophe. Et une fois de plus, Solveig avait entraîné la demoiselle dans un de ses plans foireux. D’abord, elle l’avait regardé monter à l’arbre un instant, sans doute parce que sur le coup, elle croyait qu’il trouverait mieux à lui proposer ! Et puis comme à chaque fois, elle avait répondu à sa provocation et s’était jetée à mains nues sur le tronc pour l’escalader. Mine de rien … Elle avait de la force la petite !

« C’est que tu serais presque musclée ! »

Il esquissa un sourire, la voyant le dépasser tout en lui lançant une vanne. Solveig s’agrippa à une branche plus solide le temps de reprendre son souffle et surtout, de prendre un instant pour tenter de faire ressurgir l’adulte qui était en lui. Le jeune homme s’apprêtait à repartir dans son ascension lorsqu’il entendit un craquement familier, ce bruit … C’était un mauvais signe ! Par réflexe, ses yeux se levèrent et il tendit la main. Ses doigts effleurèrent la peau douce de Dolce et agrippèrent son bras un instant mais elle dégringolait si vite vers le sol que Solveig n’eut pas la possibilité de la retenir. La peau blanchâtre de la demoiselle lui glissa entre les doigts alors qu’il la voyait s’écrouler vers le sol.

« M*rde Dolce ! »

Solveig s’empressa de redescendre, tâchant pour sa part de ne pas chuter pour éviter que les deux ne soient dans un état lamentable. Voilà … Ils avaient voulus jouer aux gros durs, ils avaient voulus frôler les limites et bien de la faute de Solveig, Dolce se retrouvait blessée ! Sa chute ne lui aurait pas brisé le cou ! Surtout qu’il l’avait rattrapée un instant, le temps de ralentir sa descente vers le sol et donc en quelque sorte d’amortir l’impact. Mais tout de même … La jeune fille devait s’être fait bien mal ! Si elle était tombée sur la cheville, à coups sûr, elle se l’était cassée ou si c’était une véritable chanceuse, foulée ! Dans ce cas, qu’elle aille dès maintenant s’acheter un billet de loto car le lendemain elle vivrait au Capitole … Avec une telle dégringolade, si elle ne s’était pas cassé une cheville ou un poignet, elle était fortiche la petite Dolce !

« Alors ça va ? Toujours vivante ? »

Il venait d’arriver au sol, son regard était totalement paniqué mais sa voix se devait neutre. Dolce avait fait une méchante chute et désormais, ils allaient devoir vérifier que tout allait bien chez elle ! Solveig s’approcha, à première vue, aucun os n’avait transpercé sa chair pour venir prendre l’air … C’était déjà une bonne chose ! Il n’y avait pas de sang à terre … À moins que … Le jeune homme s’approcha un peu plus de Dolce et bien qu’il sache qu’elle n’aimerait pas, lui prit le menton pour lui faire tourner la tête à gauche, puis à droite.

« C’est bon, tu ne saignes pas de la tête ! »

Il ôta les doigts du menton de la jeune fille, sachant qu’elle finirait tôt ou tard par lui administrer un coup pour lui faire ôter ses « sales pattes » qui n’étaient là que pour vérifier qu’elle allait bien ! Solveig reprenait peu à peu conscience de la stupidité de son acte. Malgré tout, le sourire espiègle sur ses lèvres, ce ridicule sourire qu’il ne parvenait à effacer … Pourquoi trônait-il encore sur son visage ? Ils avaient expérimenté quelque chose et Dolce en avait payé les conséquences ! Solveig avait pourtant trouvé que leur ascension sur l’arbre était extraordinaire ! Et oui, lui le marin avait adoré grimper à un arbre … Mais où va le monde ?

« Bon ça ne va pas te plaire mais … Si tu t’es foulée ou cassée la cheville, je vais devoir te porter à bras jusqu’au docteur … Et c’est pas la peine de râler ! »

Il la voyait déjà venir, protestant contre le fait qu’il la porte dans les bras tel le prince charmant emmenant sa princesse ! Mais Solveig ne comptait pas la laisser jouer la dure et marcher sur une fracture, elle risquerait de faire pire que mieux … Donc son compte était bon, l’affaire était conclue ! Il allait la prendre à bras et l’emmener au docteur ! Ni une ni deux …
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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeSam 4 Fév - 22:00

« C’est que tu serais presque musclée ! » Elle avait esquissé un sourire. Dolce n'était pas une Carrière pour rien, c'était son job en somme. S'entraîner toute la journée, et se muscler en faisait partie. En la voyant comme ça, on ne pensait pas qu'elle puisse être plus qu'une simple fille. Mais dévêtue, on remarquait ses muscles fins, ses mollets et cuisses, ses bras, ses épaules presque carrés. On considérait souvent que c'était une chance qu'avec ses activités quotidiennes, elle ne soit pas bâtie comme un mec. Elle, elle s'en fichait un peu.

Puis tout était allé si vite, elle était montée sans se rendre compte de la hauteur qu'elle prenait, ou plutôt sans vraiment s'en inquiéter. Elle n'avait pas fait attention à la fragilité des branches, puis il y avait eu ce crac, le frottement de sa paume contre l'écorce, et la sensation de chute. Elle n'eut pas le temps de réagir, non. Lorsqu'elle se sentit partir, son regard concentré chercha un point d'encrage, trouva la main de Solveig. Mais la main passa, laissa une trace de chaleur sur sa peau, sans la retenir. Elle tombait. Dolce sentait le sol venir, et elle ferma les yeux par instinct. Tout ça n'avait duré que quelques dixièmes de secondes.
L'impact fut douloureux, mais elle n'en ressentit pas les effets de suite. Pas la douleur, d'abord un simple freinage brusque. Puis elle se sentit rouler dans les feuilles mortes, sur la terre durcie par le froid de l'hiver. Elle fit quelques roulades, puis s'arrêta enfin. Dolce ouvrit les yeux. Son visage se crispa sous la douleur, mais elle réprima cette tension presque instantanément, considérant cette réaction comme une marque de faiblesse, Elle était trop fière pour montrer qu'elle avait mal, c'était dans sa nature de tout cacher, instinctivement. La souffrance, la tristesse, la peur, même l'amour ou l'amitié. Tout. Sa main se referma sur quelques feuilles mortes qu'elle serra dans son poing pour extérioriser ce qu'elle ressentait. Elle tenta de se relever, de s'appuyer sur ses coudes, mais elle n'alla pas plus loin. Sa cheville lui faisait extrêmement mal. Elle était mal tombée, c'était clair, et cette pauvre cheville avait déjà bien pris au fil des années. De par la situation, la chute, et la douleur, Dolce conclut directement qu'elle était cassée. Sa mâchoire se serra lorsque la douleur se fit aiguë, alors qu'elle avait tenté de bouger son pied. Sa paume était salement amochée aussi, des morceaux de bois étaient restés coincés dans sa chair, et son coude droit était ouvert. Elle fut cependant satisfaite du résultat, ça aurait pu être bien pire. D'un côté, elle était chanceuse, et cela faisait des années qu'elle était censée s'en rendre compte.

« Alors ça va ? Toujours vivante ? » Oh... Elle l'avait oublié, lui. Solveig. La honte. Elle venait de se vautrer, sous les yeux de celui qui était censé l'accompagner pour ses escapades, celui qui devait la croire invincible, pour qu'ils puissent s'amuser. Elle soupira, le sentant s'approcher. Non, non, non. S'il y avait bien quelque chose qu'elle détestait, c'était qu'on s'occupe d'elle et qu'on s'inquiète pour elle. Solveig n'allait pas s'y mettre, il ne devait pas s'y mettre. Elle croisa son regard, et contrairement à sa voix, ses yeux trahissaient cette impression qu'il avait de tout gérer. Il se mit à lui tripoter le visage, et elle ne put s'empêcher de reculer sa tête en lui adressant un regard plein de reproches. « C’est bon, tu ne saignes pas de la tête ! » Elle lui lança un regard noir. Elle s'en serait rendu compte si il avait saigné de la tête. Elle passa ses doigts sur sa joue, d'un geste plein de colère. Elle sentait un chatouillement. Et effectivement, une branche l'avait égratignée au passage, car il y avait un peu de sang sur ses doigts. Rien de bien grave, sans doute une petite estafilade. Son menton était un peu douloureux, et elle se voyait déjà se promener avec un gros bleu dans les prochains jours. Cependant, elle n'avait aucune raison de s'en soucier pour l'instant. Non, son plus grand souci était cette cheville. Et monsieur Follin qui avait l'air de ces personnes qui passaient leur temps à se faire du souci pour la petite Dolce, à s'occuper de ce qui ne les regardait pas, à lui faire la morale, à vouloir lui dicter sa vie et la forcer à faire ce qui "est le mieux pour elle". « Bon ça ne va pas te plaire mais … Si tu t’es foulée ou cassée la cheville, je vais devoir te porter à bras jusqu’au docteur … Et c’est pas la peine de râler ! » Elle n'eut besoin que d'un centième de seconde pour tourner la tête vers lui, complètement choquée par cette idée. Non, il n'y avait pas moyen. C'était hors de question. C'était quoi ce délire ? Dolce préférait de loin rester là, dans la forêt, pendant des jours entiers, et y crever, plutôt que de se faire porter par Solveig. « Très drôle. Ma cheville va très bien, je peux marcher de toute façon » Elle rassembla toute sa force, et se redressa en masquant la douleur déchirante. Elle était à présent debout, répartissait son poids sur ses deux pieds. Ça ne faisait pas si mal... Tant qu'elle ne bougeait pas.
Dolce fit un pas, puis un autre. Ça semblait naturel, si, ça semblait vraiment naturel. Peu de gens se seraient doutés qu'elle était blessée. Cependant, son poing gauche était serré, son corps était tendu, et sa mâchoire fermée, même si elle jouait avec ses traits pour masquer ce réflexe à la douleur. Elle ne tromperait sans doute pas Solveig. Mais jamais elle ne se laisserait transportée comme une malade incapable, comme une gamine faible et sans défenses. Plutôt mourir. Si il faisait ça, si il la forçait, elle savait que dans cet état elle n'aurait pas la force de lui résister bien longtemps. Mais il était clair qu'elle ne se laisserait pas faire, et qu'elle se blesserait encore plus gravement. Et ce serait la faute de Solveig. Dolce ne se laisserait pas faire, elle lui rendrait la tâche bien compliquée. Et s'il réussissait à la porter à destination, elle le lui ferait regretter jusqu'à la fin de sa vie. Elle le haïrait. Il n'avait pas le droit de lui faire ça.
Dolce fit une demi-douzaine de pas supplémentaires, sentant la douleur se faire de plus en plus forte. Ça ne faisait qu'empirer les choses, mais elle ne renoncerait pour rien au monde. Puis, sans qu'elle ne puisse le prédire, elle s'écroula et se retint à un arbre. Gémissement de douleur, presque éteint cependant. Elle reposa sa tête en arrière, contre le tronc de l'arbre. Ferma ses yeux, soupira un bon coup. Elle releva les paupières, et fixa Solveig un moment. Elle le sentait venir, avec sa nouvelle idée de la porter jusqu'au médecin. « Je te jure, que si tu tentes quoi que ce soit, je te tue » lui dit-elle en détachant chaque syllabe. Son ton était glacial, clair. Son regard ne quittait pas celui de Solveig. Il devait comprendre qu’elle était sérieuse. Elle ne laisserait pas tomber. Elle ne baisserait pas les bras. Elle était bien trop fière pour ça.
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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeVen 24 Fév - 22:58

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Dolce et Solveig, Solveig et Dolce. Un duo improbable, un duo qui n’aurait sans doute jamais dû voir le jour ! Mais sincèrement, la vie serait bien moins amusante sans cette jeune fille blonde qu’il appréciait tant. Elle mettait une dose d’adrénaline dans son existence et pour ça, il lui en était reconnaissant. Si Mina apprenait un jour toutes les bêtises qu’ils commettaient quand ils étaient ensemble, elle passerait le pire savon au jeune homme qu’il ait connu de sa vie ! Il n’avait plus dix-sept ans, ce n’était plus un adolescent qui voulait échapper à la dure réalité du monde en faisant tout et n’importe quoi. Mais ça, Solveig ne le comprenait pas … Pire, il ne le concevait pas ! Pour lui, l’amusement faisait partie intégrante de la vie d’un individu et à ses yeux, les actes stupides et irréfléchis qu’ils commettaient avec Dolce, c’était leur façon à eux de s’amuser. Comme deux personnes complètement délurées qui finiront sans l’ombre d’un doute écrasée au fond d’un ravin, les os désarticulés.

Mina et lui n’avaient jamais eu une réelle discussion à propos de leur futur … Du moins pas comme ils le devraient ! L’instant fatidique n’était pas encore arrivé, ils ne s’étaient pas encore assis tous les deux sur le canapé pour décider de leur avenir. Solveig n’en avait à vrai dire aucune envie ! Il ne voulait pas qu’ils se mettent à planifier leur vie comme le ferait deux personnes dont le chemin est tout tracé. Lui, il voulait pouvoir voler de ses propres ailes et décider du jour au lendemain de faire ce que bon lui semblait … Malheureusement, ce n’était pas ça être adulte ! Être adulte – comme le lui répétait quasiment tous les jours son père sur le bateau de pêche – c’était savoir prendre des décisions importantes, savoir se montrer intelligent. Mais être adulte, ça avait aussi une autre connotation … Aux yeux du père de Solveig, être adulte, ça signifiait aussi prendre des engagements ! Des engagements comme un mariage par exemple.


Mais au-delà du mariage, la vision de l’adulte c’était aussi l’enfant … Oui, être adulte ça signifiait selon Monsieur Follin, être capable de s’occuper d’un enfant. Solveig appréhendait ce jour, ce jour où son père viendrait le voir et lui sortirait la question fatidique … Il le sentait, chaque jour, il se rapprochait de plus en plus de cet instant ! Dans le passé, Solveig avait failli réellement devoir devenir adulte au sens large du terme. Parce que oui, Mina était tombée enceinte de lui … Cet évènement avait chamboulé toute sa vie ! Jamais il n’avait espéré devenir père et puis pouf, d’un coup comme ça ! À ses yeux, c’était la plus belle chose qui puisse lui arriver mais voilà, Mina avait perdu l’enfant. Du coup, Solveig s’était retrouvé anéanti. C’était peut-être ça aussi qui le poussait à aller s’amuser à grimper aux arbres et sauter des falaises avec Dolce ? C’était peut-être ça qui l’avait poussé, aujourd’hui, à commettre un acte idiot qui avait mis son amie en danger.

Elle gisait là, devant lui comme une marionnette qui se serait brisée lorsque l’on lui a coupé les fils. Dolce avait beau vouloir faire la dur, se prouver à elle-même qu’elle était forte et incassable ! Mais tout ça, c’était dans sa tête. Solveig arqua un sourcil en remarquant la désagréable attitude de la demoiselle lorsqu’il s’inquiéta pour elle. C’était hallucinant ! Elle se fichait éperdument d’avoir mal ou d’aggraver sa situation, sa fierté ridicule la poussait à refuser toute aide extérieure. Sur le coup, Solveig ne réfléchit même pas au fait que ça soit dû au passé de Dolce … Qu’elle était comme ça, que c’était son caractère et cette carapace qu’elle s’était forgée au fil des années. Non, sur le coup, le jeune homme se dit simplement qu’elle était idiote.

« Bravo ... Je te félicite t’es vraiment intelligente toi quand tu t’y mets ! Eh ben parfois je me dis que sérieusement, t’as de la chance de pas avoir été envoyée aux Hunger Games parce que c’est pas en refusant que ta précieuse fierté soit atteinte que t’arrives à grand-chose ! »

Elle s’était déplacée comme une âme en peine, sérieusement elle faisait pitié à voir ! Traîner la patte comme ça derrière soi, c’était vraiment pas beau à voir. Solveig ne cherchait pas à comprendre les raisons de Dolce, il voulait juste qu’elle accepte son aide ! Il était son ami après tout … Pas juste le seul con du district qui acceptait bêtement de faire toutes ces conneries avec elle, si ? Soudain, il se mangea la réalité en pleine face. Elle se foutait éperdument de lui, à vrai dire elle en avait jamais rien à foutre ! Il était juste là pour décorer, pour meubler quoi … Et pour faire du vent en parlant. Puisque de toute évidence, ils n’étaient pas amis ! Dolce refusait son aide par orgueil mais aussi par manque de confiance. Si elle avait eu confiance en lui, elle aurait su qu’il ne lui aurait jamais reproché ça et que rien n’aurait changé entre eux. Mais Dolce n’était pas son amie, elle était juste la fille qui le tolérait car il était aussi immature qu’un ado de son âge.

« Tu sais, moi je m’en fous ! J’ai plus l’âge d’être envoyé là-bas … Mais toi tu pourrais y être à la prochaine moisson. Sois plus intelligente que ça, réfléchis à ce qu’il se passera si tu continues à t’appuyer sur ta cheville, tu risques d’aggraver ton cas et dans l’arène, tu te feras bouffer comme un agneau parmi les lions ! »

C’était la vérité ! Si elle continuait à s’acharner comme elle le faisait là, elle allait aggraver son cas … Elle perdrait tout, absolument tout. Sa chance d’être carrière, sa chance de survie même ! Elle finirait poignardée dans l’arène, au milieu des autres tributs qui continueront à s’entretuer. Solveig ne voulait pas regarder ce jour-là son écran de télévision et se rappeler que si Dolce n’avait pas pu courir assez vite pour fuir, c’était de sa faute ! Il ne voulait pas voir la jolie blonde se vider de son sang sur la pelouse verdoyante, pousser son dernier soupir, juste parce que mademoiselle avait refusé son aide ! Le jeune homme s’approcha, il ne pourrait pas la soulever … Elle le frapperait, elle se débattrait comme une lionne et finirait par les blesser tous les deux ! Du coup, il se posta à sa droite et tendis le bras vers elle.

« Prends au moins appui sur mon épaule, si ce n’est pas trop blessant pour le précieux orgueil de madame … Bien sûr ! »

Son ton était acerbe après tout, elle l’avait bien cherché !
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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeDim 26 Fév - 16:58

Dolce se sentait d’une impuissance totale dans cet état, et elle était paniquée intérieurement. Elle voulait pouvoir tout contrôler, tout le temps, gérer comme une pro, avoir le contrôle sur la situation. Et lorsqu’elle sentait le contrôle lui glisser entre les doigts, elle perdait de son assurance. Physiquement, elle n’irait pas loin. Sa cheville était salement amochée et la douleur se répandait dans sa jambe, jusqu’à sa hanche. Elle était pitoyable et elle le sentait. Tout autant qu’elle détestait cette impression. Plus que le fait d’avoir mal. La chaleur de la lutte envahissait son corps, quelques gouttes de sueur perlaient sur son front, parcouraient ses tempes, ses joues, son visage. Le trait de crayon qui soulignait ses yeux ne tiendrait pas longtemps. Elle se sentait brûlante. La fièvre. Elle était nauséeuse, et plus les secondes passaient, moins elle se sentait bien.

S’appuyer contre cet arbre fut une bonne chose, son corps se fit plus léger, et elle eut moins le besoin de recracher son repas. Elle respira de façon régulière, se calma. Il fallait trouver un moyen, une solution pour se diriger vers la ville, sans être aidée de Solveig. C’est tout ce qu’elle voulait en cet instant. La seule arme qu’il lui restait, c’était sa langue. Son arrogance et la facilité qu’elle avait pour être méchante. Alors cette réflexion lui vint naturellement, et sur le moment, elle y croyait même. Que si il l’aidait, elle le tuerait. Elle avait tellement peu envie de se faire porter qu’elle était prête à tout. Mais la seconde qui suivit, ses paroles perdirent leur sens dans son esprit. Elle tenait trop à Solveig pour ça. Il aurait pu en faire beaucoup plus, elle n’aurait pas cherché à le tuer. Même si elle détestait montrer de l’affection, ou même admettre qu’elle pouvait apprécier quelqu’un, c’était le cas. Solveig et Dolce, ils se connaissaient plutôt bien maintenant. Ils passaient du temps ensemble, faisaient des conneries et Dolce se sentait même proche de lui, en y réfléchissant bien. Elle n’aurait jamais pu lui faire de mal.

Dolce-Rocksane Anderson était une imbécile qui se pensait invincible et indestructible, et qui pouvait tout faire toute seule. Le problème était que, jusque là, jamais rien ni personne ne lui avait prouvé le contraire. Elle s’en était toujours tirée sans l’aide de personne. Elle n’était ni morte, ni emprisonnée, ni condamnée à un fauteuil pour toute la vie, ce qui était en quelque sorte un miracle. Seulement, avoir grandi sans parents lui avait forgé ce caractère. Sa détermination, son indépendance, son côté débrouillarde. Elle avait clairement besoin de se comporter ainsi, parce que c’est à peu près tout ce qu’elle possédait. C’est ce qui faisait d’elle qui elle était. Elle ne voulait pas être faible, et elle avait un orgueil assez énorme pour son jeune age. Parfois, elle se surprenait à rêver d’une autre vie. Ses parents auraient vécu, elle les aurait connus, elle aurait eu une famille comme celle d’Améthyste. Elle aurait été heureuse, comme Améthyste l’avait été. Elle n’aurait jamais quitté le district 06 et serait toujours avec celle qu’elle aime. Les choses auraient été tellement différentes, tellement mieux. Si seulement le nom de sa mère n’avait pas été pioché cette année-là. Elle aurait pu être une gamine modèle, souriante, heureuse, avec la joie de vivre et un certain optimisme. Elle aurait pu être sociable, avoir plein d’amis. Être aimée. Mais ce n’était pas le cas, et la réalité était bien différente. Parce que sa mère était morte aux Jeux. Son père s’était laissé mourir après ça. Elle avait été « élevée » par une tante folle à lier et à l’age de 10 ans, on lui demandait d’en avoir 15. Les choses n’auraient pas pu être différentes.

« Bravo ... Je te félicite t’es vraiment intelligente toi quand tu t’y mets ! Eh ben parfois je me dis que sérieusement, t’as de la chance de pas avoir été envoyée aux Hunger Games parce que c’est pas en refusant que ta précieuse fierté soit atteinte que t’arrives à grand-chose ! » Elle le regarda. Dolce aurait voulu répondre quelque chose mais elle se contentait de le regarder. L’attitude de Solveig venait de changer, et elle eut un choc à vrai dire. Pourquoi est-ce qu’il haussait le ton ? Elle ne comprenait pas. Tout ça parce qu’elle ne voulait pas être portée ? Des dizaines de choses traversèrent son esprit. Elle aurait voulu lui dire que de toute façon, elle irait aux Jeux, parce qu’elle serait volontaire à la prochaine moisson. Cette décision était prise depuis des mois déjà, mais elle essayait de se convaincre elle-même qu’elle doutait encore. Par peur peut-être. Mais surtout parce que c’était trop dur de faire face à ceux qu’on aime en sachant pertinemment qu’on leur ment chaque fois qu’on dit que tout ira bien. Elle ne pouvait supporter l’idée de leur faire croire que jamais elle ne mettrait les pieds dans l’arène. Alors elle se convainquait elle-même que la décision n’était pas prise. Elle aurait voulu lui dire que de toute façon, si c’est pour crever, autant que ça soit avec fierté. Mais ça non plus, ça ne parvint pas à sortir. Et tout ça elle ne pouvait le dire parce qu’elle tenait à lui, il était son ami, et elle ne voulait pas qu’une stupide dispute casse tout.
« Tu sais, moi je m’en fous ! J’ai plus l’âge d’être envoyé là-bas … Mais toi tu pourrais y être à la prochaine moisson. Sois plus intelligente que ça, réfléchis à ce qu’il se passera si tu continues à t’appuyer sur ta cheville, tu risques d’aggraver ton cas et dans l’arène, tu te feras bouffer comme un agneau parmi les lions ! » Pourrais, non. Sera, oui. Mais ce ne fut qu’un rectification faite mentalement, parce que Dolce était la seule à connaître ce détail. Et de toute façon, il marquait un point. Si sa cheville était bousillée à vie, elle était finie. Ralentie, affaiblie. Morte. Dolce continuait de le fixer sans rien dire. Plus il parlait, et moins elle se sentait d’attaque pour lui répondre. Que pouvait-elle répondre à ça de toute manière ? Il s’inquiétait. Il s’inquiétait pour elle, comme tellement de monde l’avait fait. Améthyste, ses parents, les parents de la jolie brune, des amis. Mais la situation était différente. Ce n’était pas une conversation calme, où son interlocuteur lui demandait de ne pas faire ci ou ça pour sa sécurité. C’était Solveig, son ami d’escapades et de conneries, qui était censé l’encourager dans ses délires, celui qu’elle appréciait parce qu’il ne s’inquiétait pas. C’était Solveig qui pétait un câble, et ça représentait quelque chose pour elle. Ça voulait dire qu’il ne la prenait pas seulement pour une fille qui s’amusait avec lui, mais il tenait à elle. Dolce n’était pas du genre sensible. Elle ne l’avait jamais été et elle n’accordait pas d’importance à l’affection que les gens lui portaient ou ne lui portaient pas. Mais cette fois-ci, sa gorge se serra. Elle ne l’écoutait plus qu’à moitié, mais elle le fixait de ses grands yeux vert pâle. Les traits de son visage s’étaient détendus, et elle avait oublié la douleur. Elle le suivit des yeux lorsqu’il se mit à sa droite et qu’il tendit le bras. Elle n’entendit pas vraiment ce qu’il dit, ou du moins, ne chercha pas à mettre un sens sur ses mots. Puis, après avoir laissé quelques secondes passer, elle ne put se retenir. Elle fit, pour une fois dans sa vie, ce que son cœur lui disait se faire. Elle le serra dans ses bras et se mit à pleurer. Elle ne savait même pas pourquoi. Mais elle se fichait du fait d’avoir l’air idiote, de passer pour une gamine faible et trop émotive. Elle se fichait d’être sensible, pour une fois. Elle avait juste envie de le serrer dans ses bras, parce qu’elle était heureuse qu’il soit là, qu’il existe, qu’il soit son ami. Elle était heureuse d’avoir échoué dans le district 04, et de l’avoir connu. Ces larmes, elle venait du fond de sa personne. Tout ce qui avait été accumulé avec les années, tout. Elle se refusait les larmes, et cette fois, elle explosait. « Je suis tellement heureuse d’être ton amie » murmura-t-elle, sans le lâcher.

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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeJeu 12 Avr - 11:59

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On dit que c’est lorsque l’on perd quelqu’un qu’on s’aperçoit à quel point il était important dans notre vie. Pour Solveig, c’était comme un déclic. Jusqu’à présent, il ne s’était jamais posé de réelle question sur son amitié avec Dolce. Quand ils se voyaient, ils riaient beaucoup et faisaient des conneries mais il n’avait jamais réellement pensé à cette amitié qui les liait maintenant. Et là, en assistant totalement impuissant à la chute de la blonde de l’arbre, il avait compris qu’elle était importante pour lui. C’était aussi simple que ça, quand il l’avait vue grimacer de douleur, il avait eu envie de l’aider et de ne plus jamais voir la souffrance sur ses traits. Solveig n’allait pas pour autant devenir un genre de grand frère surprotecteur qui empêcherait Dolce de faire ce qu’elle aimait … Ce n’était pas lui de se comporter comme ça ! Mais le jeune homme avait réalisé ce qu’il allait endurer quand il la verrait aux Hunger Games, tout du moins si elle était choisie.

L’entêtement de la demoiselle était parvenu à faire enrager Solveig, pas vraiment contre elle, ce n’était pas qu’il était fâché à son égard ! C’était simplement qu’il refusait de la laisser là et de la regarder détruire non seulement sa cheville mais toutes ses chances de survie aux prochains jeux. La chute qu’elle venait de faire avait dû lui faire bien mal et pourtant, elle avalait sa douleur juste par fierté. Solveig en était à la fois stupéfait d’admiration –parce que la plupart des gens se seraient mis à pleurer et à brailler dans tous les sens – et en même temps, sidéré. Dolce avait une sorte de force de caractère qu’il ne parvenait à cerner. Qu’est-ce qui la rendait si dure ? Solveig ne le saurait probablement jamais. Il se plaça donc à ses côtés, lui proposant une alternative cette fois : il ne la porterait pas dans ses bras car c’était bien au-delà de ce qu’elle pouvait humainement envisager ! Mais prendre appui sur son épaule, c’était une option acceptable, non ?


Soudain, elle se jeta dans ses bras. Solveig fut si surpris qu’il en resta figé, les bras légèrement écartés et le corps de Dolce contre le sien. Elle lui paraissait si fragile désormais qu’elle était tout contre lui, le jeune homme entendit ses mots et un sourire se dessina sur ses lèvres. Alors elle aussi le considérait comme un ami ! Dans un monde aussi pourri et désespéré que le leur, ils étaient quand même parvenus à trouver une amitié digne de ce nom. Solveig referma les bras autour d’elle et la serra légèrement. Il savait que ce geste d’occasions seraient rares, à vrai dire, une pensée très sombre traversa son esprit à cet instant : la prochaine étreinte pareille à celle-ci serait peut-être lorsque Dolce partirait aux jeux ? Et le pêcheur chassa tout de suite cette idée de son esprit, il refusait même d’y penser. Il lui répondit à voix basse :

« N’y vas pas Dolce … »

Solveig réalisa que ce n’était pas la chose à dire … Il aurait dû se taire, lui répondre quelque chose de plus cohérent, de plus censé même ! Mais tout ce qui était sorti de sa bouche, c’était son plus grand espoir. Il refusait de l’imaginer partir aux jeux, il ne voulait vraiment pas qu’elle y aille ! Les paroles de Solveig avait été soufflée telle une prière ou une supplique et finalement, il n’était même pas sûr qu’il ait adressé ses mots à Dolce ! Au fond, il avait peut-être adressé ça à quelqu’un d’autre … Quelqu’un qui saurait épargner la demoiselle. Elle était son amie et entre amis, la franchise est de mise ! Solveig connaissait assez bien la jolie blonde pour savoir que dans l’arène, elle ne se laisserait pas faire. Au contraire, elle ferait probablement une véritable hécatombe. Était-elle prête à lutter ? Oui, sans aucuns doutes ! Mais saurait-elle déjouer les plans les plus machiavéliques de certains tributs ? Là demeurait le problème. Dolce était une fille impulsive, comme lorsqu’ils partaient tous les deux sauter du haut d’une falaise. Ils le faisaient sur le coup, se laissant guider par leurs envies du moment. Dans l’arène, si elle faisait ça … Elle ne survivrait pas.

« Allez viens, on va essayer de marcher un peu ! »

Solveig ne parvenait plus à penser à autre chose qu’à la cheville blessée de Dolce et une foule de questions l’assaillaient. Que ferait-il si cette blessure éteignait toutes les chansons de la jolie blonde de survivre dans l’arène ? Après tout, c’était en majeure partie de sa faute si elle était montée à l’arbre ! Il fallait impérativement qu’ils aient une réponse et Solveig espérait sérieusement que tout rentre dans l’ordre. Partir faire des bêtises tout seul … ça le déprimerait. Alors il décida de détendre l’atmosphère, d’essayer de surpasser son propre pessimisme et de faire sourire Dolce. Parce qu’il adorait la voir sourire ! C’était comme si le monde s’éclairait tout autour de lui. Arracher un sourire à la jolie blonde, c’était une délivrance.

« Dès que tu seras remise, on ira faire la course au lac ! J’ai envie de te montrer ce que j’ai appris sur le bateau avec mon père et mon frère … Ils m’ont montré comment nager plus vite, je te cramerai largement ! »

Un sourire se dessina sur ses lèvres, il se fichait éperdument de la surpasser à la nage en ce moment ! Mais éveiller l’esprit de compétition de Dolce donnerait sûrement envie à celle-ci de se rétablir au plus vite pour lui prouver qu’elle pouvait lui mettre sa pâtée même en sortant à peine d’une blessure à la cheville ! Solveig passa un bras autour de la taille de la demoiselle et la laissa place son bras autour de ses épaules, de la sorte, elle pouvait prendre appui sur lui et s’en remettre à lui quand elle devait appuyer sur sa cheville douloureuse. Le jeune homme aurait préféré la porter, pour être sûr que sa cheville ne soit pas fragilisée davantage … Mais il avait bien compris, c’était beaucoup trop en demander ! Et au fond, il comprenait. Elle avait sa fierté et il ne souhaitait pas s’y attaquer, qu’elle accepte son aide était déjà une bonne chose, un grand pas et surtout une réelle preuve de confiance en lui.

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MessageSujet: Re: Then ... I was broken   Then ... I was broken Icon_minitimeLun 16 Avr - 20:54

Dolce détestait à avoir à compter sur les autres. Du moment qu’on dépend de quelqu’un, on est condamné. C’était sa vision des choses. Elle avait le sentiment que si elle accordait sa confiance, elle le regretterait un jour. Le jour où cette personne doit vous laisser, et que vous vous retrouvez seul, vous vous en voulez de ne pas être habitué à cette solitude. Dolce y était habituée, réellement, depuis toujours. Sa tante ne s’était jamais occupée d’elle, et toute petite déjà, elle avait été forcée de se débrouiller pour vivre. Compter sur les autres, c’était mauvais. Ils pouvaient la laisser tomber à tout moment, et la chute faisait mal, elle le savait. Il arrivait un moment dans la vie où les gens doivent se concentrer sur leurs propres problèmes et laisser les autres de côté. Elle ne voulait pas que ça arrive et qu’elle soit abandonnée par ceux qu’elle pensait être des valeurs sûres. Ça ne lui arriverait pas. Elle était habituée à tout faire toute seule, à ne compter sur personne, à ne dépendre de personne. Et elle considérait cela comme la meilleure des forces. Et même si Solveig était son ami, elle ne pouvait pas accepter son aide. Ce n’était plus qu’une question de fierté, c’était plus que ça. Jamais elle n’avait cédé auparavant. Elle n’avait laissé personne l’aider ainsi. Et si elle le faisait une fois, elle craignait de s’y habituer. Elle ne voulait pas qu’après cette fois-ci, elle se sente en sécurité parce qu’une seule fois, Solveig avait été là pour lui donner un coup de main et la tirer de son mauvais pas.

Elle refusait de se faire porter. Ça n’avait rien à voir avec la confiance qu’elle avait en lui, parce qu’après tout ce qu’ils avaient déjà fait tous les deux, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Mais il y avait une différence entre pouvoir et vouloir. Elle aurait aimé qu’il ne soit que le mec qu’elle allait chercher pour faire des choses stupides, comme grimper aux arbres, par exemple. Mais à force de passer du temps avec une personne, on apprenait à la connaître, à partager des choses avec elle. On en apprenait plus sur elle et elle en savait sur nous. On s’habituait à sa présence à nos côtés, et on s’apercevait finalement que les choses seraient différentes si cette personne n’était pas là. Grimper aux arbres et sauter des falaises ne serait pas aussi amusant si Dolce avait à le faire seule. Avec Solveig, c’était plus drôle. Elle s’était attachée à lui alors qu’il n’aurait du n’être que ce type de quelques années de plus qui la suivait dans ses délires. Solveig était devenu son ami, quelqu’un qu’elle appréciait en tant que personne et pas en tant qu’amusement. L’un de ceux qu’elle appréciait vraiment. Et alors qu’il lui crachait au visage ses quatre vérités, la seule chose à laquelle elle pouvait penser était à quel point elle lui était reconnaissante de la supporter jour après jour alors qu’elle devait sans doute être la pire des hypocrites et des garces. De la supporter, de la soutenir, de ne pas la fuir comme les gens aiment le faire. Elle fut submergée par une vague de sentiments, comme si ce qu’elle avait fini par enfouir de façon naturelle remontait à la surface. Et la seule manière pour extérioriser tout ça fut de le prendre dans ses bras. La communication n’était pas parmi les capacités de Dolce, elle était nulle pour s’exprimer. Elle ne pouvait pas utiliser les mots pour ça. Elle était plus tactile, et le serrer fort, ce fut son instinct qui le lui avait dicté. Après tout ce temps, elle avait réussi à se faire quelques amis, de vrais amis. Elle se sentait presque soulagée à cette pensée.

« N’y vas pas Dolce… » Elle savait de quoi il parlait, elle ne s’était pas attendue à ce genre de réponse. Le serrant toujours, elle fixa ses yeux sur l’horizon. Un regard vide, pensif. Le fait était que les gens ne faisaient que lui demander de ne pas se porter volontaire à la moisson, et elle, elle savait qu’elle ne les écouterait pas. Au final, si elle décidait de ne pas répondre à la demande de volontaires, ce serait parce qu’elle l’aurait décidé pour elle-même. Elle ne répondit pas, parce qu’elle s’était rendue compte que Solveig n’attendait pas de réponse. Ça n’avait pas été une question, juste une pensée, une prière récitée dans un murmure. « Allez viens, on va essayer de marcher un peu ! » Elle se détacha de lui et lui adressa un petit sourire, à travers ses traits légèrement tendus. Dolce tenta de faire quelques pas en suivant l’allure de Solveig et en accélérant. Chaque fois qu’elle posait le pied à terre, elle sentait une douleur jusque dans le genou. Dolce n’était pas une experte en matière de médecine, et de toute manière, même si ça avait été extrêmement grave, elle aurait prétendu que ce n’était rien. Elle ne voulait surtout pas avancer au rythme d’une pauvre petite fille blessée qu’il fallait ménager. Même avec une cheville en compote, Dolce restait elle-même. « Dès que tu seras remise, on ira faire la course au lac ! J’ai envie de te montrer ce que j’ai appris sur le bateau avec mon père et mon frère … Ils m’ont montré comment nager plus vite, je te cramerai largement ! » Elle lui sourit, à l’idée de retourner au lac et d’y faire encore plus de conneries. Cependant, elle n’était pas tout à fait d’accord avec lui sur un point. Dolce était bien plus rapide que lui. « C’est bien d’avoir de l’espoir, tu sais. J’t’en veux pas… » lui répondit-elle avec un sourire sarcastique. Puis ses lèvres s’écartèrent et elle lâcha un rire léger et bref. Elle s’arrêta soudain en grimaçant, faisant signe à Solveig. Il lui fallait une petite pause, la douleur se faisant intense. Dolce savait qu’elle guérirait d’une manière ou d’une autre. Elle s’était déjà blessée bon nombre de fois, ce n’était ni la première ni la dernière fois. A chaque fois, elle s’en était remise. Ce sera pareil une fois de plus…
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