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 nothing really matters. (pepper.)

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nothing really matters. (pepper.)  Vide
MessageSujet: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeDim 1 Jan - 16:53

    Le vent souffle fort en ce début de mois, les volets des habitations restent clos en cette période de grand froid, peu de personnes s'aventurent en dehors de leur maisons chaudes et couvertes, tu n'as pas croisé grand monde depuis ta sortie de la mairie, et la plupart des gens que tu ne croises ne veulent pas te voir, ils évitent ton regard et se détourne de ton chemin alors que tu marches en leur direction. Cela fait maintenant plus d'une semaine que tu es de retour, que tu parcours de nouveau les rues qui t'ont vu grandir, ces rues où tu a joué, aimé, partagé, perdu tout ce que tu avais de plus cher au monde. Tu n'est pas repassé devant ton ancienne maison, de peur que les vieux fantômes de tes regrets ne se mettent à te pourchasser. La plupart des gens t'ont reconnu puisque tu n'as pas changé depuis la dernière fois où tes pieds ont déambulés dans ces rues, tu t'en souviens comme si c'était hier, n'est pas Karel ? Te souvient-tu des toutes ces insultes que tu as reçu la première fois que tu es rentré, portant ton bel uniforme de pacificateur ? Te rappel-tu des regards méprisant, de la froideur des gens qui n'osaient pas te regarder ? C'est bien là que tu as grandit, et rien ne pourra changer le fait que tout le monde te hait pour être devenu ce monstre à la solde du Capitol. Mais sais-tu toi-même ce que tu es ? Quel genre d'homme est-tu Karel ? Toutes ces questions te font mal à la tête, si bien que tu obligé de baisser le regard devant les habitations qui se dressent à tes côtés. Tes pas te mènent directement la réserve, là où tu était toujours niché avec ta jeune sœur, à regarder tous les produits que l'on pouvait bien vendre dans cet endroit.

    Tout le monde semble t'avoir reconnu, on murmure déjà derrières les roulottes, certains s'esclaffent même de ta présence ici, après tout tu n'est plus chez toi depuis que tu as décidé de t'enrôler parmi les pacificateurs, cette nouvelle à fait beaucoup de bruit dans le deux, après tout tu es censé être fou à lier. « Regarde … C'est le fils Vanderüut … On dit qu'il torture des gens maintenant... » Tu te fiches de savoir ce qu'ils pensent de toi, n'est-ce pas Karel ? Ça n'est pas important tout ça, ils ont toujours argumenter des rumeurs sur toi qui n'était pas vrai, comme celle qui disait que tu avais toi-même frappé ta jeune sœur pour qu'elle devienne plus combative. Ça n'était pas toi, c'était ton père le montre dont ces gens parlent à voix basse, tu n'est pas comme lui, tu es tout le contraire de cet homme qui n'a vécu que pour voir sa famille décimée par les aléas de la vie, cet homme qui t'a forcé à t'entrainer pendant des jours sans manger ni dormir, cet homme qui à envoyé ta sœur à l'échafaud. « Certains disent qu'il mange ses victimes, que c'est un vrai malade. » Ces paroles te heurtent de plein fouet et tu ne sais pas comment contrer les attaques qu'on te lance, tu voudrais pouvoir leur répondre que tu n'es pas comme ça, que tu n'es pas un tortionnaire comme peuvent l'être certains de tes collègues, tu es même l'un des pacificateur les plus humain de l'histoire de Panem, mais ça ils ne le comprendront jamais, parce que tu n'es pas comme eu Karel. Tes pas te mènent vers une vieille dame, que tu connais depuis toujours et qui semble ne pas avoir pris une ride depuis ton départ du district il y a déjà nombre d'années, tu arrives à peine à la regarder dans les yeux par peur qu'elle ne fasse une réplique sanglante concernant ta situation, après tout tu n'as jamais été très à l'aise avec les gens.

    « Cela fait longtemps que je ne t'avais pas vu Karel. Comment vas-tu ? » Les paroles qui sortent de sa bouche te touche au plus profond de cette âme meurtrie que tu te trimballes partout. Un sourire ému et discret s'affiche sur ton visage sans que je ne sache comment il parvenu à s'installer sur tes lèvres, toi qui ne sourit presque jamais. « Je vais. Je ne sais pas comment mais je vais. » C'est à son tour de sourire devant ta réponse, sans se soucier du regard des autres elle t'adresse un sourire des plus vrai comme tu n'en voit presque plus sur le visage des autres. « Alors tant mieux mon petit, tant mieux. » La vieille dame s'occupe de glisser quelques fruits et gâteaux dans une poche en plastique avant de te les tendre dans un geste affectueux qui te ferait presque verser une larme sur ton uniforme d'une blancheur immaculée. « Ne te soucie pas des gens Karel. Ils ne savent pas ce que tu as enduré toute ta vie. » Tu glisses les petites douceurs dans ta poche, adressant un regard empli de reconnaissante à cette vieille femme qui te connait mieux que tu ne te connais toi-même. « Merci. » Tu recommences alors ta course, ne sachant pas où tes pas vont te mener pour ta prochaine escale, tu te contentes de suivre cet instinct qui t'as si souvent servit au cours de tes missions de reconnaissance dans les district rebelles. Ces rebelles, tu ne sais quoi en penser de cela. Sont-ils du côtés des méchants ou des gentils ? Sais-tu déjà comment différencier le bien du mal ? Je n'en suis pas si sûr Karel, après tout tu n'es encore qu'un enfant.

    Sans savoir pourquoi ton regard s'oriente vers l'ancienne maison du docteur maintenant inhabitée et tombant en ruines, des souvenirs malsains et peu plaisant s'initient dans ton esprit, dans ton coeur, si bien qu'il t'es impossible de regarder cette maison ne serait-ce qu'un instant de plus. Qu'est-elle devenue après son départ si précipité ? Où est-elle allée ? Quelle est sa vie maintenant ? Tant de questions se bousculent dans ton esprit, si bien que tu vois obligé de fuir loin de cet endroit qui te rappel que bien trop tous ces moments passés avec elle, se contentant de vivre comme deux adolescent normaux et amoureux l'un de l'autre. Des larmes de mélancolie tombent sur ton uniforme, laissant au passage de grosses éclaboussures sur tes joues d'homme, forgée par le temps et par les cicatrices qui tu ne comptes plus. Il faut que tu t'échappes de cet endroit, de cette vision qui te bouffe le cerveau en te tuant à petit feu. Tes jambes se mettent à courir d'elles-mêmes, tu bouscule quelques personnes sans même t'excuser ou te retourner, tu ne sais pas où aller, où fuir dans de telles circonstances. Les bruits s'accentuent dans ta tête, si bien que tu serait même prêt à te déchirer les tympans pour les chasser, les larmes ont cessées de couler, faisant maintenant place à la colère de devoir supporter ce monde qui ne fait que te pousser toujours plus. Tu voudrais pouvoir enfoncer ton poing dans la tête de quelqu'un, te battre de toutes tes forces contre les gens qui menacent ton métier, contre les gens qui agissent mal envers toi. Mais qui sont ces gens Karel ? Sont-ils vraiment méchant ? Comment sais-tu qu'ils sont contre toi ? Et ces voix dans ta tête qui, comme moi, ne veulent pas se taire. Cherche Karel, cherche un endroit pour laisser exploser ta colère. Tu heurtes de nouveau quelqu'un, son visage te semble familier, si bien que tu n'oses pas frapper sans savoir. Tes nerfs se relâchent peu à peu à mesure que ton cerveau analyse les traits de ce visage que tu sembles connaître. « Toi. » Les larmes ont complétement cessés, tu essayes de reprendre ton calme habituel, celui qui te désignes comme fou. « Que fait-tu ici ? » Le visage féminin te heurte de plein fouet, tu sais qui c'est, n'est-ce pas Karel ?
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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
Pepper-Swann Heavensbee
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△ points : 25
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△ à Panem depuis le : 03/10/2011
△ humeur : go fuck yourself
△ âge du personnage : trente ans
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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeLun 2 Jan - 19:38

nothing really matters. (pepper.)  Tumblr_lwz6qvRN2S1r4kfic
À peine avais-je franchi la frontière du district treize, que mes supérieurs exigeaient déjà mon retour sur le terrain. J'avais passé quelques jours au Capitole afin d'honorer mes obligations de gagnante, et cela n'avait pas été une partie de plaisir, comme à chaque séjour dans notre Capitale. Les larbins de Snow m'avaient reproché d'être bien trop peu présente au Capitole, et ce n'était ''pas normal'' que je passe plus de temps à vagabonder dans les districts. Pensant que des soupçons pesaient sur ma réelle activité, j'avais simplement déclaré que j'exhibais les richesses du Capitole aux yeux des habitants des districts moins aisés. Cette réponse sembla satisfaire les bras droits de Snow, bien que je n'étais moi-même pas rassurée. J'aurais apprécié pouvoir rester quelques jours dans les souterrains du treize, mais je devais avouer que la mission tombait à pic pour sauver ma couverture aux yeux de nos dirigeants. La mission, si l'on pouvait appeler cela ainsi, était très simple, je ne risquais absolument rien. Mais le lieu où je devais me rendre était parfait pour ma ... ''mission'' personnelle. Le district deux. Aimé du Capitole et proche de celui-ci, cela m'offrirait une couverture pour les sbires de Snow. N'ayant aucune envie de passer une minute de plus dans notre Capitale, ce district ferait parfaitement l'affaire. Si je m'y montrais, sourire aux lèvres et bavardant avec les habitants, je serais plus ''Capitoliste'' que jamais. Le district treize avait connu une arrivée massive de nouveaux rebelles ayant faits des jours, voir des semaines, de route afin de nous rejoindre. Ils étaient en sale état. Ce n'était pas cela l'important. L'important était que cette arrivée massive de rebelles signifiait que le bouche à oreille fonctionnait. D'autres se joindraient probablement à notre cause. Si de simples habitants avaient pu découvrir l'existence de la rébellion, le Capitole était forcément au courant. Et le nombre de Pacificateurs devait exploser. Le treize devait savoir. Nous devions savoir à quoi nous attendre et combien de Pacificateurs avaient commencé leur formation. Et par la même occasion, si je parvenais à passer par la réserve afin de renflouer nos stocks de vêtements pour nos nouveaux arrivants, ce ne serait pas plus mal.

Je m'étais donc rendue seule au district deux. Qui se méfierait de moi ? J'étais qu'une simple gagnante, sympathique et aimable aux yeux des pro-Capitole, qui venait quelques jours dans un district riche. Pour une fois, je n'étais pas accompagné de Marvel. Il devait probablement être dans un couloir du treize, complètement bourré. Pour une fois que j'avais besoin de lui (notre ''couple'' aurait encore gagné en crédibilité s'il s'était affiché à mes côtés), il fallait que je me lâche. De toute évidence, c'était une habitude pour lui. J'avais l'impression d'être sa mère, à toujours tenter de le raisonner. Soit, vois le bon côté de la chose, Pepper, tu n'as pas à te préoccuper du fait qu'il soit trop ivre et qu'il risque de faire tomber à plat la couverture sur laquelle nous travaillions depuis trois ans. J'avais commencé par me rendre discrètement aux alentours de La Noix, lieu où se déroulait la formation de Pacificateurs. Cependant, tout le monde semblait être aux entraînements. J'avais attendu une bonne heure, espérant voir la moindre frimousse sortir de cette fameuse montagne. Rien. Bon, tant pis, ce serait pour plus tard. Autant me rendre utile et me diriger vers la fameuse réserve. Cependant, je m'y rendis en traînant des pieds, afin de laisser le temps à mon esprit de trouver une excuse, ou plutôt un prétexte. Et oui, car mes achats ne passeraient pas inaperçu. Une gagnante qui a besoin d'autant de vêtements basiques et peu extravagant ? Il y a quelque chose de louche derrière tout cela. Je cogitais tout en marchant, trouvant des idées toutes plus minables les unes que les autres. ''C'est pour me fondre dans la masse'' - non pas assez logique pour une gagnante. ''C'est pour une soirée déguisée'' - ha, ha, comme si j'avais besoin d'un stock aussi imposant pour une soirée costumée. ''Je vous donne quelques pièces et ça reste entre nous ?'' Hum, ça pourrait marcher, sauf si ...

Je fus coupée nette dans mes pensées par un corps dur venant s'écraser contre moi. Bordel, mine de rien ça fait un mal de chien d'heurter ainsi quelqu'un. « Bon sang ! Vous ne pouvez pas regarder où ... » Sans m'en rendre compte, ma voix était montée d'une octave tandis que j'engueulais presque cette personne qui m'avait malheureusement heurté. Cependant, je n'avais pas terminé ma phrase dès que j'eus relevé la tête face à mon interlocuteur. Je le reconnus immédiatement. « Hum, c'est pas si grave, hein. » dis-je d'une voix plus douce, plus pour moi-même que pour lui. Karel. « Toi. » Je le fixe en silence durant quelques instants. Bien que je sache parfaitement qu'il est de loin l'un des Pacificateurs les plus humains de Panem, je n'ai jamais réussi à être pleinement sereine à ses côtés. Peut-être était-ce le simple fait de connaître sa schizophrénie. « Que fait-tu ici ? » Ses paroles me ramènent dans la réalité et je prends le temps de l'observer plus attentivement. Il n'a pas l'air bien. Essoufflé et les yeux rougis, je me ferais presque du souci pour lui. Non, en réalité je m'en fais, du souci. « Tu vas bien, Karel ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Je marquai une courte pause, réfléchissant quelle réponse je pourrais lui donner. « Je viens faire quelques achats. Rien d'important. Et toi ? Qu'est-ce qui t'amène au district deux ? Tu as des obligations à remplir ? » Chaque rencontre est bonne à prendre pour obtenir le moindre renseignement, surtout avec Karel. Je n'arrivais pas encore à cerner ce garçon. Mais dès l'instant où j'en avais appris plus sur lui, j'étais persuadée d'une chose : il nous le fallait de notre côté. Il ferait un parfait rebelle, notamment grâce à son entraînement de Pacificateur et ses potentiels contacts. Ce garçon était important et précieux pour la cause rebelle.
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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeMar 3 Jan - 14:37

    Tu as cette impression de ne plus être vivant, d'avoir outrepasser les frontières du réel, d'être plongé dans un réalité qui n'est pas la tienne, qui ne sera jamais la tienne puisque tu ne veux pas qu'elle existe. Regarde-là dans les yeux Karel, ne sens-tu pas à quel point cela fait mal de se sentir aussi nu devant une telle personne ? Tu n'aurai jamais du venir ici, ils te l'avaient pourtant répété que tu risquait plus que ta santé mal en remettant les pieds dans cet endroit, ils s'était tous moqués de toi parce que tu n'avais pas réussi à dire non, parce que les ordres restent les ordres, peu importe de qui ils viennent. Tu fera toujours tout ce qu'on dit parce que c'est pour ça que tu es là, que tu poses les pieds sur cette terre froide où les vieux fantômes de ton enfance se précipitent sur toi pour te mettre à terre. Tu n'as pas envie d'être là, encore moins de devoir faire face à cette femme que tu viens malencontreusement de bousculer, tu cherches un moyen de t'enfuir, une porte de secours qui pourrait t'aider à mettre fin à ce cauchemar, mais tu sais bien que tout ça n'est que pûre fantaisie, tu vas devoir faire face Karel, faire face à ses démons, à ses gens qui comme Pepper-Swann Heavensbee, cherche à tirer le meilleur de toi-même sans en demander la permission. « Bon sang ! Vous ne pouvez pas regarder où ...» Tu voudrais profiter de ce moment pour t'enfuir et te pieds se mettent d'eux-même à avancer en adéquation à tes pensées, prend la fuite avant que cela ne se retourne contre toi et que tu ne puisses plus faire marche arrière. Quel idiot à-tu fait en lui adressant la parole, tu aurait du prétexter ne pas être celui qu'elle croit et prendre la poudre d'escampette. « Hum, c'est pas si grave, hein. » L'on refuse que tu bouges Karel, moi et les autres dans ta tête, on te force à rester ici, à faire face, tu n'en sortira que plus grand si tu apprends à regarder les gens dans les yeux plutôt que de les fuir comme un lâche.

    « Tu vas bien, Karel ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Tu essuie le reste de tes larmes avec les manches de ton uniforme, conscient que cela causerait ta perte si on osait raconter à tes supérieurs que tu pleures en public, toi, un pacificateur, tu n'as pas le droit de pleurer Karel, tu m'entends ? Tu n'as pas le droit. « Il ne faut pas que je te parle. » Tu te renfermes un peu plus mais tes pieds refuses toujours de reprendre la route, sans doute parce que nous sommes là, dans ta tête, te forçant à affronter ton destin comme un homme et non comme un simple enfant. « Tu ne m'attires que des ennuis, je n'ai pas envie d'être ennuyé. » Tu sais ce qu'elle compte faire de toi, n'est-ce pas Karel ? Tes yeux se portent une fois de plus sur la jeune femme que tu ne connais que trop, tu essayes de faire bonne figure, de te comporter comme un être humain et non comme le fou que tout le monde voit en toi. Mais c'est tellement dur, de faire taire ses voix dans ta tête que tu es obligé de frotter tes tempes très fortement entre tes doigts, comme pour une mauvaise migraine. Des tremblements s'emparent de tes mains, de tes doigts, tu n'oses plus faire un geste sans que celui-ci ne soit interpréter que comme de la faiblesse. C'est gens, ceux qui racontes toutes sortes de choses mauvaises sur toi, tu peux encore les entendre de là où tu es, si bien que tu as cette folle envie de partir, même si cela signifierait fuir un combat que tu n'as même pas pris la peine de jouer. « Je viens faire quelques achats. Rien d'important. Et toi ? Qu'est-ce qui t'amène au district deux ? Tu as des obligations à remplir ? »

    Tu sers fort tes doigts entre mains, on dirait que tu veux les casses, que tu veux te faire souffrir, tout plutôt que d'avoir à parler avec Pepper. Pourquoi ? Tu ne te souviens pas pourquoi Karel ? C'est elle qui veux t'attirer de l'autre côté, celui de ces rebelles dont tu ignores la cause, les agissement et la volonté. Tu attrapes la jeune femme par le bras, l'entraînant dans un endroit où personne ne pourra vous entendre, ni les gens, ni les fantômes de ton passé qui tu suives à la trace. « Je ne peux pas te parler …. à .. chaque fois je me … » Ça n'est pas très adulte sa Karel, tu bafouilles encore du haut de tes vingt-cinq ans ? Allons reprend toi un peu avant qu'elle ne se mette à rire de nous, une aussi jolie femme ne peux pas rire de nous Karel. « Je suis ici avec ma troupe. On surveille les gens. » Tes yeux se ferment tout seul face à ta bêtise, tu ne veux pas non plus lui dévoiler quels sont les plans des pacificateurs tant que nous y sommes ? Réfléchit un peu Karel. « Tu … Je ne suis pas censé te dire ça ! » Tu t'emportes de toi-même, tapant inutilement du poing dans le béton du mur qui se trouve devant toi. La frustration qui sommeil à l'intérieur se réveil d'un seul coup et tu sais déjà que tu en as trop dit, que tout ça finira par se retourner contre toi quand tu supérieurs l'apprendrons. À croire que les coups de fouets ne te gêne plus, ton corps en est déjà immunisé, comme toutes les autres blessures que tu t'infliges toi-même pour que nous sortions de ta tête. Tu te souviens du jour où tu as enfoncé un clou dans ton cuir chevelu afin de nous forcer à partir ? C'est ainsi que tu es Karel, tu ne fait pas la différence entre les gentils et les méchants, alors comment savoir que Pepper n'est pas de ton côté, du bon côté ? « Que veux-tu de moi Pepper ? Que veux-tu ? » Ton visage s'approche du sien, si bien que tu pourrai déterminer avec certitude le nombre de couleurs différentes qu'il y a dans ses yeux, des larmes de frustration emplissent tes yeux mais tu les dénigre, comme toutes les autres, il faut que tu sois fort Karel, ne te comporte pas comme un enfant.
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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeMer 4 Jan - 18:12

nothing really matters. (pepper.)  Tumblr_lwz6qvRN2S1r4kfic

Je ne comptais pas m'éterniser dans le district deux. Dès que ma présence serait suffisamment remarquée et ma mission accomplie, je filerais le plus rapidement possible. C'était sans compter sur cette rencontre. Les Pacificateurs se déplacent constamment, il est extrêmement dur de mettre la main sur ces derniers. En temps normal, je n'en n'aurais rien à faire, les Pacificateurs n'étant vraiment pas les personnes que j'apprécie le plus. Mais Karel est différent. Bien plus différent que n'importe quel autre gardien de Panem. Violent peut-être, mais pas dans la simple optique de s'amuser. Pas simplement pour être cruel. Et rien que pour ça, il est l'un des Pacificateurs que j'apprécie, peut-être même le seul. Mes supérieurs m'avaient bien fait comprendre que les projets que j'avais pour le jeune homme étaient stupides. J'avais prétexté avoir abandonné, alors qu'il n'en était rien. Je ne pouvais échouer. J'étais et je suis toujours convaincue d'une chose, Karel serait un élément capital de la rébellion. Et je n'abandonnerais pas tant qu'il ne se débarrasserait de cet uniforme afin de nous rejoindre. Karel est perturbé mentalement, soit, il n'en reste pas moins un jeune fort et entraîné à combattre. Exactement ce dont on a besoin dans la rébellion. Encore plus en sachant qu'il pourrait nous éclairer sur les plans des Pacificateurs, sur leurs comportements, sur leurs ressources.

Je m'étais rapidement excusée après avoir reconnu son visage. J'ai beau apprécié le jeune homme, je reste constamment sur mes gardes. Ayant été parfois en contact avec ces personnes fragiles mentalement, je ne savais jamais ce qu'il se passait de leurs têtes. Et je préférais éviter de provoquer tout énervement. Durant mes ''excuses'' ma voix était redescendue, devenant ainsi plus douce. C'est ainsi que j'agis avec Karel. Un enfant dans un corps d'adulte, avec des voix qui dictaient sa conduite. Je n'étais pas douée pour gérer cela. Je me contentais donc de lui parler sans risque de l'énerver, même si cela ne fonctionnait pas toujours. L'essentiel étant que, finalement, il comprenne les projets que j'avais pour lui. Je m'étais attardée plus longtemps sur le visage du jeune homme. Mal. Il va mal, à en croire les dernières larmes qu'il essuye à l'aide de sa manche. « Il ne faut pas que je te parle. » avais-je eu pour seule réponse après m'être inquiétée. Je hausse les épaules avec un léger soupir. Qu'est-ce qui pouvait le mettre dans un état pareil ? Je ne le saurais pas. Du moins, pas venant de lui. « Tu ne m'attires que des ennuis, je n'ai pas envie d'être ennuyé. » Mon estomac se noue à cette annonce. Quels genres d'ennuis lui avais-je attiré ? Pitié, rien de trop grave. Je ne peux pas supporter l'idée d'imaginer Karel face à ses collègues, à cause de moi. Je chasse ses images de mon esprit en reportant mon attention sur le jeune homme, qui s'était mis à trembler. Je ne savais pas comment réagir. « Quels genres d'ennuis ? » demandai-je finalement, bien trop curieuse. Et j'espérais que cette fois, il me donne une réponse. Qui me convienne, ce serait encore mieux.

Je sors enfin de mes pensées, et je reviens à la réalité. Karel tremble, s'agite bizarrement. Sans m'en rendre compte, je ne parviens plus à être détendue. Je n'ai pas peur, je suis juste ... inquiète. Le jeune homme me décroche un sursaut quand il m'attrape par le bras. Il ne s'en rend peut-être pas compte, mais il est doté d'une sacrée force. Pendant un court instant, fermant les yeux, j'imaginais même qu'il me ferait du mal. En rouvrant mes paupières, je remarque simplement que le décor a changé. On s'est éloigné de la foule, là où personne ne pourrait nous entendre. « Je ne peux pas te parler .... à .. chaque fois je me ... » Je suis curieuse de connaître la suite de sa phrase, mais elle ne semble pas venir. À chaque fois tu te quoi Karel ? Je meurs d'envie de savoir. Mais je me retiens. Je me retiens, lui ayant suffisamment posé de questions. « Je suis ici avec ma troupe. On surveille les gens. » Pourquoi ? Une nouvelle fois, je suis curieuse d'en savoir plus, et je dois même me mordiller la lèvre pour ne pas que les mots franchissent ma bouche. De toute manière, il ne me répondrait probablement pas. « Tu ... Je ne suis pas censé te dire ça ! » Il a raison. Mais ce n'est pas comme s'il m'avait révélé des informations importantes. Désormais, je sais simplement que quelques Pacificateurs surveillent le district deux. Probablement à la recherche de potentiels rebelles, mais je ne peux rien assurer. Je sursaute une nouvelle fois quand son poing vient s'abattre contre le mur à mes côtés. C'est mes questions qui le mettent dans un état pareil. « Calme-toi, Karel. Je ne dirais rien. Personne ne saura que tu m'as confié ça. Tu n'auras pas d'ennuis, je te le promets. Calme-toi, s'il te plait. » C'était vrai. Je ne dirais rien. De toute évidence, ces informations ne représentaient rien pour nous. Et bien même que ce soit le cas, je ... je ne voulais pas attirer l'attention sur Karel. Sans réaliser, je tenais dans ma main son poing, le même qui était venu s'abattre contre le béton quelques secondes plus tôt. C'était comme... pour m'assurer qu'il ne recommence pas. Je lâche ce dernier, ne sachant pas comment Karel pourrait réagir face à ce geste. « Que veux-tu de moi Pepper ? Que veux-tu ? » J'esquisse un sourire, avant de le regarder dans les yeux. « Tu le sais très bien. » Je marque une courte pause, m'assurant que personne ne soit dans le coin, avant de regarder à nouveaux les yeux bleus glacés de Karel. « Tu comptes porter l'uniforme de Pacificateurs toute ta vie, Karel ? Te faire traiter ainsi par tes collègues jusqu'à ta mort ? Tu vaux beaucoup plus que ça. Il faut que tu ouvres les yeux. » Entrant dans le vif du sujet rapidement, je croise les bras en attendant une quelconque réaction de la part du jeune homme, espérant simplement qu'il ne se détruise pas une nouvelle fois la main.
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nothing really matters. (pepper.)  Vide
MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeSam 7 Jan - 20:39

Tu es si apeuré que l'on peut entendre ton cœur battre bien plus loin que les frontières du district, tu as sans doute réveillé une dizaine de personne avec ce cœur qui bat trop fort pour toi, tout le monde doit se retourner sur leur passage en te voyant ainsi, avec cette mine déconfite qui ferait peur à n'importe qui. Regarder Mlle Heavensbee, à t-elle l'air apeurée ? Je ne pense pas non, et tu ferait bien de suivre son modèle si tu ne veux pas t'attirer des ennuis Karel, car tout ça reviendra sans doute aux oreilles de tes supérieurs, et si ils apprennent que tu as eut peur, alors tu sais très bien ce qu'il va se passer pour toi, ça sera l'humiliation face à tous les autres pacificateurs, veux-tu vraiment de ça ? Reprend toi, c'est bien, garde ta posture droite et ne baisse jamais les épaules comme si tu portait le poids du monde. Pepper te regarde comme si tu était un animal de foire, un animal blessé et peureux qu'elle se sens le besoin de secourir parce qu'elle pense que tu n'es pas capable de t'aider toi-même, quelle ignorante, ne te laisse pas avoir par son jeu de passe-passe avec tes sentiments, soit plus fort que ça. « Quels genres d'ennuis ? » tu poses ton regard sur elle, un regard empli de colère que tu n'arrives à cacher correctement parce que tu n'es qu'un enfant incapable de résister à quiconque se montrant amicale envers toi, remet toi, elle n'est pas là pour te sauver la mise mais t'embarquer avec elle, et si tu la suit, si tu t'en vas avec elle tu sais ce qu'il va se passer, elle t'abandonnera comme toutes les autres. « Des ennuis qui ne regardent que moi. » Ton ton est plus direct, plus franc et tu commences à comprendre le mécanisme de ce petit jeu que l'on tente toujours de jouer avec toi à cause de ta maladie, le jeu de la compréhension, de l'écoute, ne te laisse pas avoir.

Tu lui attrapes le bras et pendant un instant tu arrives à sentir la peur qui la paralyse de la tête aux pieds, cette peur c'est toi qui l'a déclenché en elle et même si un sentiment de culpabilité t'envahis juste après l'avoir lâché tu sais que c'était ce qu'il fallait faire, tu en as même tiré du plaisir, c'est bien Karel. La colère monte de plus en plus en toi, tu n'arrives à la gérer, elle est bien trop forte pour ton petit esprit étriqué, alors il te faut la montrer à tout le monde cette colère, pour qu'ils comprennent que n'es pas juste un enfant ayant besoin d'aide. Ton poing viens s'écraser dans un bruit sourd sur le béton couvrant le mur en face de toi, cet acte inutile t'arrache un sursaut de douleur qui ne reste pas longtemps, après tout cela fait bien longtemps que tu es habitué à la douleur , elle est devenue ton ami, un peu comme animal craintif que tu aurait réussi à dresser, si bien que tu es maintenant totalement hermétique à ce genre de douleur, ton père t'as bien élevé Karel. « Calme-toi, Karel. Je ne dirais rien. Personne ne saura que tu m'as confié ça. Tu n'auras pas d'ennuis, je te le promets. Calme-toi, s'il te plait. » Tu ne remarques pas de suite que la jeune femme à saisi ton poing dans sa main à elle et qu'elle te maintient comme si elle s'inquiétait réellement de ton état. Elle ferait tout pour t'emmener avec elle, tu me crois n'est-ce pas Karel ? Tu sais que je dis la vérité, après je suis toi et tu es moi. Pepper te lâche la main et tu la laisse retomber mollement contre ton flanc, tu n'as plus envie de taper dans des objets et pour rien au monde tu ne taperai sur une femme, même si l'envie t'as en à pris plusieurs fois tu sais que ta jeune sœur n'accepterais jamais de te savoir ainsi. « Je suis calme maintenant. Il ne faut pas que quiconque soit au courant. Je ne veux pas d'ennuis avec mon unité. … Je ne veux pas. » Tu réagis encore comme un enfant Karel, un enfant incapable de distinguer ce qui est bon pour toi, si seulement tu pouvais me laisser les commandes, je te donnerai tout ce que tu mérites.

Tu reprends pieds quelques peu, essayant de te montrer droit devant Pepper, afin qu'elle ne distingue par ce qu'il se passe dans ta tête et toutes ces inquiétudes qui te traversent. Tu peux entendre tous les bruits étranger à votre conversation, si bien que tu distingue dans la brume des bruits la voix de ton capitaine qui s'approche de vous, tu voudrais pouvoir prévenir la jeune femme mais celle-ci te sort des tes pensées après que tu lui ai demandé ce qu'elle voulait de toi. N'est-ce pas évident Karel ? Tu n'es qu'un imbécile, il te suffit de réfléchir pour savoir ce qu'elle veut de toi, ça n'est pas sir dur que ça. « Tu le sais très bien. » Tu la fixes directement dans les yeux, avec ce regard de chien battu qui te vas si bien, incapable de comprendre les sous-entendus de la jeune femme, impatient de découvrir la suite de son discours. « Tu comptes porter l'uniforme de Pacificateurs toute ta vie, Karel ? Te faire traiter ainsi par tes collègues jusqu'à ta mort ? Tu vaux beaucoup plus que ça. Il faut que tu ouvres les yeux. » La jeune femme croise les bras sur sa poitrine et les tiens restent ballant au côté de tes flancs, incapable de bouger, d'émettre le moindre son, de ressentir la moindre chose. Tu voudrais pouvoir lui répondre et ta bouche commence même à bouger d'elle-même, cependant les mots ne sortent pas et tu peux toujours entendre la voix de ton supérieur qui se rapproche de vous, si bien que tu te retournes vers lui à la minute même où il apparaît devant vous, laissant Pepper en suspens. « Vanderüut, vous ne m'aviez pas dit que vous connaissiez d'aussi belles créatures. » Il à le sourire d'un requin, un requin qui te terrifie car c'est lui qui t'infliges ces horribles humiliations quand tu n'as pas fait ton travail correctement. Tu te postes au garde à vue devant lui, droit comme un piquet prêt à se faire trancher à coups de hâche. « Je viens juste de la rencontre mon capitaine. » Tu sais que tu ne dois pas mentir Karel, tu n'as pas le droit d'agir ainsi, surtout envers cet homme qui se comporte comme un bourreau avec toi, il découvrira tout de suite qui à tu as menti. « J'espère qu'il ne vous importune pas mademoiselle, il est quelques fois très stupide ce petit, comme un enfant immature et abruti, mais il ne faut pas lui en vouloir, tout ça c'est à cause des voix dans sa petite tête. »

Les paroles qu'il vient de prononcer te heurte en plein cœur, la colère recommence à monter en toi et tu souhaites le voir souffrir sous tes coups, tu voudrais pouvoir le frapper avec ta colère au bout de tes poings, lui arracher cette langue qui promulgue tant de paroles que tu hais. Il est une chance que la capitaine fût appelé à ce moment là et qu'il parti, sans quoi tu n'aurai pas retenir la colère de s'exprimer et quelqu'un aurait beaucoup regretté ton geste. Tu te retournes vers la jeune femme qui n'a pas bougé, qui n'a pas fuit, avec ce sentiment qu'elle te comprend peut-être mieux que tu le ne penses. « C'est le seul métier que je connaisse, celui que mon père voulait que je fasse. » Tu frottes de nouveau tes temps avec tes doigts pour essayer d'effacer ces petites voix qui, comme moi, essaye de mener sur un chemin différent. « Je suis désolé de m'être mal comporté avec vous mais je n'ai rien le droit de vous dire. » Tu essayes de te comporter comme un individu normal, un adulte capable de commencer et d'argumenter une discussion, pas comme cet enfant craintif que tu es à chaque fois. « Des fois je suis blessé par ce qu'ils disent de moi mais, eux, ils ne vont pas m'abandonner comme tous les autres. » Tout le monde t'abandonnera Karel, c'est comme ça, tu n'est pas fait pour les relations, tu ne sera jamais fait pour personne.
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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
Pepper-Swann Heavensbee
△ correspondances : 569
△ points : 25
△ multicomptes : alexiane, hunter (leevy)
△ à Panem depuis le : 03/10/2011
△ humeur : go fuck yourself
△ âge du personnage : trente ans
△ occupation : ancienne mentor, reconvertie en fugitive


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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeDim 15 Jan - 21:57

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Qu’importe le temps que ça prendrait, que ce soit des semaines, des mois ou même des années. Je ne peux pas abandonner. Il est hors de question que mes efforts ne servent à rien. Et il est hors de question qu’un élément tel que Karel me file entre les doigts. Oh non. Lorsque la Rébellion serait officiellement mise en marche, je ne veux pas l’avoir dans l’autre camp. Car il représenterait une véritable menace. Il obéit à ses supérieurs, ce que je peux comprendre, mais dieu sait quels seraient les ordres donnés par ces derniers. Des ennuis. Voilà ce qu’il avait dès qu’il parlait avec moi. Pourtant ses ennuis ne devaient pas venir du fait qu’il m’adresse la parole, mais plutôt du contenu de nos conversations. Personne ne pouvait me soupçonner, après tout. J’avais parfois risqué bien plus gros et aucuns soupçons ne pesaient sur ma personne. Ce n’est pas maintenant que cela allait commencer. Dès que ma question franchit mes lèvres, je croise son regard aussi froid qu’empli de colère. Outch, j’aurai pas dû. Mais il est trop tard et désormais j’attends une réponse, celle qui saura me convaincre. « Des ennuis qui ne regardent que moi. » Sa voix brise le silence, mais elle a changé et je sais qu’il est inutile de tenter une négociation ou d’en savoir plus. Encore une fois, j’espère simplement que cela ne soit pas trop grave. Si Karel me voulait du mal, il aurait déjà eu l’occasion de s’exécuter. Nous n’étions pas à notre première rencontre et encore moins à notre première conversation sur le sujet délicat qu’est les rebelles. Je devais le savoir, pourtant, il est donc stupide de sursauter dès qu’il saisit mon bras. Tout comme il est stupide d’imaginer lui parler de mes projets en vue de tous, bravo Pepper, tu n’as pas réfléchi, heureusement que Karel s’est montré plus intelligent. Il ne parvient pas à retenir ses paroles et m'en dit trop, ce qui a pour conséquence de l'énerver assez ... rapidement et violemment. Un nouveau sursaut de me part lorsque j'entends le bruit du poing s'abattant contre le mur. Je déteste que quelqu'un s'inflige cela à lui-même. Saisir son poing fraîchement écrasé contre le mur pour m'assurer qu'il ne recommence pas n'était pas l'idée du siècle. Les personnes fragiles mentalement, comme le district treize en récupère tant depuis quelques semaines, réagissent de façon toujours différente. Et n'étant pas psychologue, je ne peux pas prévoir la réaction qu'aurait eue Karel. Voilà pourquoi ma main lâche rapidement la sienne. Il semble plus calme, et c'est déjà plus agréable de ne pas apercevoir son regard fou. « Je suis calme maintenant. Il ne faut pas que quiconque soit au courant. Je ne veux pas d'ennuis avec mon unité. ... Je ne veux pas. » Il n'en aurait pas. Il a donc si peu confiance en moi pour exprimer une nouvelle fois son désir de ne pas avoir d'ennuis ? Si l'interlocuteur en question s'était avéré être un salopard de Pacificateurs comme Snow sait si bien en créer, je n'aurai pas hésité une seule seconde à faire part de ses quelques informations au treize. Elles peuvent paraître futiles, mais savoir que des Pacificateurs effectuent des surveillances est une annonce des plus précieuses pour nous. « Tu n'en auras pas. Crois-moi, s'il te plait. » Bon, même s'il ne semble avoir strictement aucune confiance en moi, ou alors il la cache bien, je peux m'estimer heureuse qu'il ne goûte pas une nouvelle fois au mur. Tant mieux pour sa main, et rassurant pour moi.

Il était inutile de tourner autour du sujet plus longtemps. Il peut être appelé à tout moment par un supérieur, ou simplement disparaitre parce que les voix dans sa tête se font plus insistantes. Je ne dois pas perdre la moindre minute, j’en suis bien consciente. Autant rentrer dans le vif du sujet plus longtemps, quitte à avoir l'air agressive et impatiente. Je scrute ses lèvres à la recherche du moindre mouvement signifiait qu'il va réponse à mes interrogations. Et justement, c'est à ce moment qu'un homme plus âgé fait son apparition. C'est lorsque Karel se retourne et me laisse sur ma faim que j'aperçois qu'il y a quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui est apparu. J'avais relâché mes gardes, c'était stupide. Je ne m'attendais pas à être coupée dans mon élan. « Vanderüut, vous ne m'aviez pas dit que vous connaissiez d'aussi belles créatures. » J'aperçois la tête de l'homme au-dessus de l'épaule de Karel, qui est toujours planté dos à moi. Sa remarque me décroche un bref sourire. Même venant d'un Pacificateur, un compliment est toujours agréable à entendre. On vient donc ''juste de se rencontrer'' selon Karel. Soit. Je ne dois pas me mêler ses affaires et je me contente d'approuver d'un hochement de tête sous le regard sceptique du supérieur. « J'espère qu'il ne vous importune pas mademoiselle, il est quelques fois très stupide ce petit, comme un enfant immature et abruti, mais il ne faut pas lui en vouloir, tout ça c'est à cause des voix dans sa petite tête. » Je ne peux m'empêcher de soupirer. Je sais que je ne dois pas me mêler de ses affaires, je viens même de le penser, mais je ne peux pas rester insensible face à des paroles ainsi. M'avançant légèrement et me mettant sur la pointe des pieds, j'adresse mon plus beau sourire - et également le plus faux - à l'homme. Reste polie, Pepper-Swann, reste polie. « Sa présence est loin de me déranger, elle est même plutôt agréable. Merci de vous en soucier, mais je suis assez grande pour décider des gens que je fréquente. » dis-je d'une voix nasillarde et douce, que j'utilise principalement au Capitole. Je ne pris pas la peine de lui répondre sur ces dernières paroles. Je ne devais pas l'encourager dans ses propos, aussi ignobles. C'était donc cela que vivait au quotidien Karel ?

Son enfoiré de supérieur daigne enfin nous laisser tranquille. Je le regarde s’éloigner tandis que ma haine envers ses êtres qui se croient supérieurs augmente à nouveau. Dès que je l’aperçois suffisamment loin, je soupire en murmurant, dans le dos du jeune homme : « Désolée. Ce n’était pas mes affaires. » C’est vrai. Je ne devais pas m’en mêler. On ne se refait pas. Karel finit par se retourner et semble enfin prêt à me donner les réponses que j’attendais. « C'est le seul métier que je connaisse, celui que mon père voulait que je fasse. » Il parle au passé. Je suppose que son père est probablement mort. Et bien même qu’il ne le soit pas, il ne devrait plus avoir autorité sur son fils. Infliger ce métier à un gamin me dégoûte. Cela revient à couper son gosse du monde. Les Pacificateurs sont méprisés, du moins intérieurement. Mais Karel vient du district deux. Le district des Pacificateurs, là où le flambeau se passe de père en fils. « Ce n’est pas ce que tu as envie de faire, pourtant, pas vrai ? Qu’est-ce que tu voulais faire comme métier ? » Je demande par curiosité, mais également pour gagner sa confiance. Qu’il sache que je ne suis pas là seulement pour l’attirer du côté des rebelles. Qu’il n’est pas simplement une mission à mes yeux. Il se touche à nouveau les tempes, un geste qu’il a déjà effectué auparavant. « Je suis désolé de m'être mal comporté avec vous mais je n'ai rien le droit de vous dire. » Et voilà qu’il se met à me tutoyer. Je n’arriverais jamais à le cerner, c’est une évidence. « Je comprends, je comprends. » En réalité, j’avais presque oublié qu’il avait mentionné une mission de surveillance. Au final, cela m'importe bien peu. « Des fois je suis blessé par ce qu'ils disent de moi mais, eux, ils ne vont pas m'abandonner comme tous les autres. » C'est donc cela qui le retient. C'est pour cette raison qu'il refuse de quitter le rang des Pacificateurs. La peur d'être abandonnée. Je peux comprendre. À un moment de nos vies, nous sommes tous confrontés à cette peur. Et dans le cas de Karel, c'est une peur encore plus forte. « Je ne t'abandonnerais pas, Karel. Jamais. Et si tu acceptes de me suivre, tu verras que je ne serais pas la seule dans ce cas-là. » Ma réponse est la plus sincère que je puisse lui donner. Il peut compter sur moi. Je suis bien consciente que c'est ... hors de nature que je me retrouve ainsi proche d'un Pacificateur, mais Karel est complètement différent. Bien qu'au départ j'aurai imaginé lui dire ceci par simple prétexte afin de le convaincre de rejoindre nos rangs, ce n'est plus le cas. Je me suis réellement attachée à lui. Surprenant, pas vrai ? « Tu n'es pas à ta place chez les Pacificateurs ! Tu n'as jamais eu envie d'être tranquille ? Que les remarques qui te blessent constamment cessent ? On ne te jugera pas chez les rebelles. On a besoin de gens comme toi. Tu serais quelqu'un de précieux à nos yeux. On ne t'abandonnera pas. Je ne laisserai pas cela arriver. » Je chuchote presque. Sachant que son supérieur n'avait pas hésité à nous importuner et se trouvait peut-être encore dans le coin, je dois être le plus discrète possible. Et il semble que certains Pacificateurs soient dotés d'un radar qui s'active à chaque fois que le mot rebelle est prononcé. « Qu'est-ce qui te retiens encore chez eux à part la peur d'être abandonné ? Dis-le-moi. » Il doit y avoir une autre raison. Autre que cette peur, autre que le fait que c'est le seul métier qu'il connaisse. Ce serait beaucoup plus facile autrement. Beaucoup plus simple de l'attirer de l'autre côté. Il y a probablement une autre raison, et j'ai besoin de savoir laquelle.
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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeJeu 26 Jan - 17:34


Le temps s'écoulait autours de vous, le soleil commençait à décliner sa course le long des murs, décrivant un aura orange de couleurs splendides, couleurs que tu ne verra sûrement plus jamais au cours de cette fiche si cette femme parvient à obtenir ce qu'elle veut de toi. Cela ne semble-t-il pas évident Karel ? Elle ne fera jamais rien pour t'aider, et pourquoi le ferait-elle ? Tu n'es rien à ses yeux, ni amis, ni amant, alors comment peut-tu crois ce qu'elle te raconte obstinément ? Ouvre donc les yeux sombres crétin, il est temps pour toi de repartir d'où tu viens sans un bruit, sans une seule paroles à Pepper qui se force de te faire plonger de l'autre côté. Tu ne sais même pas ce qu'il y a de l'autre côté, tu ignores tout des rebelles à part le fait que les pacificateurs sont là pour les empêcher d'exister. D'ailleurs, le treize n'est sans doute qu'un invention de la part des autres pour essayer de vous faire tomber dans le piège d'une vie meilleure, tout ça n'est qu'une illusion et tu le sais très bien. L'air froid t'engouffres totalement, si bien que tu es parfois obligé de frictionner des mains entres-elles pour ne pas qu'elles s'engourdissent. Comment fait-elle pour ne pas avoir froid alors que même à travers ta combinaison tu sembles grelotter ? Tu chases cette pensée de ta tête en la secouant frénétiquement, après tout là n'est pas le plus important de la conversation, il te faut te concentrer Karel. Si les membres de ton unité découvraient à quel point tu fait l'imbécile, délivrant des paroles et des conversations confidentielles à cette jeune, tu sais que si finira par t'arriver, ce qui t'es déjà arriver plusieurs fois aux cours des derniers voyages. Ils t'enfermeront quelque part dans le noir et tu ne pourra rien faire contre ça, parce que tout seul tu n'est rien de plus qu'un chien battu. « Tu n'en auras pas. Crois-moi, s'il te plait. » Foutaises ! Elle te ment avec obstination et pendant ce temps-là tu joue l'enfant martyr, attaqué et bousculé de toutes part les grands méchants loups. Ton regard se perds sur le visage de Pepper, à la recherche d'une marque de mensonges dans ses paroles. N'est-ce pas une goutte de sueur que je viens de voir s'échapper de son front ? Le stress te gagne peu à peu et tu en oublies même de respirer, ce qui à le don de te faire tousser comme un malade qui aurait trop fumer. « C'est ce que tout le monde me dit … et moi je suis fatigué des fausses promesses. » Ton poing est encore brûlant de ta bêtise, de ton emportement que te caractérise si bien. Pepper à sursauter quand ton poing est venu se figer dans le mur, comme si elle s'inquiétait réellement des tes sentiments et du fait de te avoir ainsi tourmenté. Tu voudrais pouvoir la croire, prendre sa main pour t'enfuir de cette vie que tu ne mérites pas, mais la peur te tiens cloué au sol comme un prisonnier qu'on aurait enchaîné pour son dernier pas vers la mort.

Sa voix te transperce les tympans, criarde et sifflante comme le fredonnement d'un serpent prêt à bondir. Il s'avance vers toi et tu es obligé de te montrer droit et fier devant lui, ne lui adressant pas un regard, comme le veux l'obligation que tu as envers les pacificateurs qui te sont supérieurs, et de très haut. Il parle comme ces hommes avides de femmes et d'argent qui veillent les soirs aux bars, remuant leur langues dans des propos incohérents et sournois, le genre d'homme avec ton poing aimerait bien faire connaissance. Tu n'es qu'un abruti Karel, comme il le dit si bien, un enfant incapable et dérangé. Crois que ce genre de pensées puissent t'aider à te faire accepter parmi leur rang ? Range moi tout de suite ces idées à la con et montre toi fier devant ton supérieur. Pepper se tient toujours dans dos, tu peux sentir sa présence qui te réconforte quelque peu, elle ne s'est pas enfui, ne t'as pas abandonné, et si ce qu'elle disait était vrai ? Si tu méritais réellement une vie meilleure que celle où tout le monde t'insulte et te bouscule ? «Sa présence est loin de me déranger, elle est même plutôt agréable. Merci de vous en soucier, mais je suis assez grande pour décider des gens que je fréquente. » Tu soupire, de délivrance, de surprise également. Pepper-Swann Heavensbee vient-elle de prendre ta défense ? En voilà un garçon chanceux ! Tu devrais plutôt la remercier dès que le moment te sera donné, il ne faudrait tout de même pas que tu passes pour un rustre en plus d'un imbécile. Tu voudrais pouvoir sourire, comme est sans doute en train de le faire la jeune femme, mais cet acte te couterait bien plus cher que tous les autres, alors tu gardes ton insolence pour toi et tu remballes ce rictus méprisant que tu souhaiter accorder à ce connard de supérieur. Il s'en va, te laissant de nouveau seul avec celle qui vient de te défendre aux yeux d'un des plus haut gradés de ton unité, et tu ne peux empêcher un sourire enfantin et quelque peu terrifiant qui se dresse sur ton visage. Te rappel-tu de la dernière fois où tu ris ? Elle est bien loin l'époque des amusement et de l'insouciance, n'est-ce pas Karel ? « Désolée. Ce n’était pas mes affaires. » Ton visage reprend son conditionnement normal, le sourire s'effaçant peu à peu sur tes lèvres gercées par le froid. « Je … » Le mot te reste coincé en travers de la gorge car cela fait bien longtemps que personne ne s'est battu pour toi, n'a pris ta défense envers et contre tous, la dernière se figurant être Violet, cette femme qui t'as abandonné … Elles t'abandonneront toutes Karel. « Merci … Mais vous n'auriez pas dû faire ça … » La réalité reviens de prendre de plein fouet et tu ne peut empêcher une mine déconfite de s'afficher sur ton visage de jeune homme aux délires schizophrènes. Tu te mets à lui parler de ton père, pour éviter que ton poing ne vienne de nouveau frapper le mur qui se tient en face toi, ce père que tu as si souvent détesté au point que tu aurait voulu qu'il meurt plutôt que ta jeune sœur. Combien de fois t'as t-il frappé au sang ? Combien de jours à tu passés coupé de tout, sans eau ni nourriture ? Te rappel-tu du jour où il t'a tranché l'épaule comme punition ? Ce monstre était ton père Karel, et bien qu'il repose aujourd'hui six pieds sous terre, il sera toujours ton père, et il fait parti de toi, peu importe ce que tu peux en penser.

«Ce n’est pas ce que tu as envie de faire, pourtant, pas vrai ? Qu’est-ce que tu voulais faire comme métier ? » Tu relèves la tête pour lui accorder un regard empli de questions. Ce que tu voulais faire ? Tu n'en à aucune idée, n'est-ce pas ? Après tout tu n'as jamais connu rien d'autre que l'entraînement et encore l'entraînement, quoi que tu était plutôt douer une fois installé derrière les fourneaux qu'occupait généralement ta mère. Les souvenirs te remontent en mémoire, les odeurs des plats préparés par ta génitrice et ta jeune sœur, le saveurs différentes que pouvaient t'apporter les plats dressés sur la table, tout ça te replonge dans une enfance qui ne se trouve maintenant que bien trop loin. « J'aurai voulu faire la cuisine, comme maman et Aëlys. Pouvoir mélanger les saveurs et les odeurs, savoir comment préparer …. » Ta voix se coupe d'elle-même. Tu te rend maintenant compte que cette question n'a rien à voir avec le sujet de départ hein Karel ? Elle essaye de te mener en bateau, de te faire dire et n'importe quoi pour que tu oublis qu'il ne faut pas trop lui parler à cette femme-là. Quel imbécile ! Tu viens de te faire avoir comme un enfant, abruti, abruti, abruti. « Pourquoi est-ce que vous me demandez ça ? » Ton regard se fait noir, plus intense et plus apeuré que jamais pourtant tu ne peux t'empêcher de t'excuser auprès de la jeune femme pour ce comportement indigne d'un homme bien élevé. Encore une fois et comme toujours tu passes pour le dindon de la farce, celui qu'on sacrifie avec plaisir. « Je comprends, je comprends. » C'est faux. Elle ne comprends aucunement ce qu'il se passe dans tête, ce qui fait de toi l'homme que tu es elle, te disant ça seulement pour paraître polie envers toi. Ton regard se perds de nouveau dans l'impassibilité du mur qui se trouve en face de toi, essayant de ne pas laisser la colère t'emplir à nouveau comme la première, il te faut garder ton calme Karel. Respire. Et de nouveau tu te remets à parle, de tout, de rien, de cette colère qui te prend à chaque fois que d'autre s'en prennent à toi et que tu ne peux rien faire pour y parer. C'est troublant la facilité que tu as à parlé avec Pepper, comme si c'était l'une des choses les plus naturel du monde, reprend toi Karel, elle n'est pas de ton milieu, elle ne le sera jamais.

« Je ne t'abandonnerais pas, Karel. Jamais. Et si tu acceptes de me suivre, tu verras que je ne serais pas la seule dans ce cas-là. » Ses paroles te tirent de nouveau de tes pensées car leur portées n'ont pas d'égale. Jamais personne ne t'as tenu un discours semblable et cette sensation te réchauffe peu à peu le cœur, comme les premières choses que tu as ressentir avec Violet lorsque vous vous êtes rencontrés. Crois-tu vraiment à ses paroles ? Tu nous laisse tous dans le doute Karel, nous savons quoi répondre à ta place. Alors il ne faut pas répondre, se contenter de ne pas pleurer, ne pas paraître faible et d'écouter ce que la jeune a à te dire. « Tu n'es pas à ta place chez les Pacificateurs ! Tu n'as jamais eu envie d'être tranquille ? Que les remarques qui te blessent constamment cessent ? On ne te jugera pas chez les rebelles. On a besoin de gens comme toi. Tu serais quelqu'un de précieux à nos yeux. On ne t'abandonnera pas. Je ne laisserai pas cela arriver. » Ça te change tes remarques hypocrites et des attaques que tu subit constamment n'est-ce pas ? Elle est indescriptible cette sensation de réconfort qui t'embarque de toutes parts et qui cherche à se hisser dans ton cœur. Tes jambes se mettent à flageller sous le poids des paroles de Pepper, si bien que tu peux te sentir partir en arrière, comme bousculer par des mots que tu n'attendais pas. « Moi … quelqu'un de … précieux ? » Tu n'arrive toujours pas à t'y faire, si bien que l'expression de ton visage peut paraître quelque peu stupide vis-à-vis de la situation dans laquelle tu te trouves. Pour la première fois depuis de nombreuses années tu comprends que quelqu'un t'attends quelque part, que tu pourrait être utile pour des gens, que ta vie compte plus que tu ne le pense. « J'aimerais te croire Pepper … Je … Je veux y croire. » Tes mains se renferment sur ton corps qui s'est soudainement réchauffé au contact de ses paroles, comme un enfant blotti au coin du feu par une longue journée d'hivers. « Comment … Comment t'ont-ils accueillit toi ? » Tu veux savoir, pouvoir être en mesure d'imagier l'accueil qu'ils te réserveront. Tu te fait des idées Karel. Tu es un pacificateur, tu as torturé des femmes, mis feu à des maisons et tué beaucoup d'homme. Comment croit-tu qu'ils vont t'accueillir ? Moi j'ai une idée, et elle n'est pas forcément agréable. « Qu'est-ce qui te retiens encore chez eux à part la peur d'être abandonné ? Dis-le-moi. » Bien sur qu'il y à une raison, et elle ne porte qu'un seul nom. « Violet. » Ton regard se perd de nouveau et tu peux sentir une larme délicate et inattendue s'échapper des tes yeux. Tu pleures Karel. Regarde toi. Tu es pathétique.
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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeSam 4 Fév - 17:48

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Peut-être aurais-je dû abandonner cette idée folle de convaincre Karel de rejoindre le district treize, peut-être que cela m'éviterait d'en venir aux supplications afin qu'ils décident de m'accorder sa confiance. Têtue, je le suis bien trop. J'en ai conscience à ce moment-là. La plupart des soldats du treize auraient abandonnés il y a bien longtemps, fatigué de n'arriver à aucun résultat. Ils n'ont aucune patience et persévérance. Pas comme moi. Depuis quatre ans, j'ai convaincu un bon nombre de citoyens de nous rejoindre, de combattre le Capitole aux côtés du district treize. Pourquoi cela ne marcherait-il pas avec Karel ? La seule chose qui peut m'arrêter, c'est que l'un d'entre nous crève avant. Et je doute que cela soit dans les plans des Pacificateurs se liquider Karel, malgré les voix dans sa tête. Quant à moi ... et bien le treize ne s'est jamais débarrassé de moins malgré les corps sans vie que j'ai laissé aux cours de mes missions, je ne vois donc pas pourquoi il changerait d'avis aujourd'hui. Restait encore la possibilité d'un accident, mais nos entraînements respectifs nous aident à prévoir bon nombre de situations dangereuses. Et donc, vraiment, je ne vois aucune raison qui me pousserait à abandonner mes objectifs. « C'est ce que tout le monde me dit ... et moi je suis fatigué des fausses promesses. » J'ai de la peine pour le jeune homme. J'ai beau être passé par des phases difficiles où mes amis, enfin anciens, n'étaient pas tendres avec moi, surtout après les Jeux, je m'étais reprise en mains. Désormais, je ne prêtais plus attention à leurs paroles, ainsi qu'aux reproches que les chiens de Coin n'hésitaient pas à me balancer en pleine tronche dès que je faisais une minuscule erreur lors d'une mission. J'ai de la peine pour Karel, car il semble être coincé dans ce cycle infernal, à écouter et croire les paroles des gens qui l'entourent. J'aimerai pouvoir le sortir de là, et je pourrais, si seulement il accepte cette proposition que je lui offre à chaque fois que nous nous croisons. Un simple oui, un hochement de tête et je serais libre de lui offrir une vie qui serait certainement meilleure que celle qui l'a aujourd'hui. « Ce n'est pas une fausse promesse. » Je n'arrêterai pas tant qu'il n'acceptera pas de croire en ma bonne volonté. Et s'il le faut, je continuerai à lui dire pendant des heures, que je ne lui fais pas de fausses promesses, et que cela ne sera jamais le cas.

Dès que son supérieur pointe son nez, le comportement de Karel change radicalement. Il n'est pas difficile de comprendre ce qu'il doit subir avec un connard pareil pour lui dicter des ordres. Il arrive que certains Pacificateurs se montrent plutôt ... gentils, bien même que ces deux mots ne vont pas ensemble. C'est le cas de Karel, par exemple, qui malgré ses actes commis, n'est pas le plus menaçant de Panem, loin de là. Mais son supérieur, je peux parier que ce n'est pas un tendre, tout le monde pourrait en être sûr. Il doit probablement compter dans les plus sadiques, ceux qui prennent le plus de plaisir à briser les os, à rouer de coups ainsi qu'à tuer les citoyens qui commettent la moindre effraction. J'en ai des frissons à l'imaginer dans ses oeuvres. Je reporte mon attention sur Karel, bien qu'il me fasse dos. J'aimerai découvrir les expressions qui marquent son visage à l'entente de ses paroles. Blessé, probablement. En colère, certainement. Et sans crier garde, alors que je m'étais jurée de ne plus mêler mon nez dans les affaires des autres, voilà que mes vieilles habitudes reprennent le dessus. Et mes paroles ne semblent, dans un premier temps, ne pas déranger Karel. Je parviens même à capter un sourire aussi sincère que bref s'afficher sur ses lèvres. « Je ... Merci ... Mais vous n'auriez pas dû faire ça ... » Son expression change, mes paroles n'ont pas réussi leur mission, du moins, pas auprès de lui, mais il m'a remerciée, et c'est la seule chose sur laquelle je me focalise, j'en décroche même un sourire à mon tour. La conversation change radicalement dès que son supérieur s'éclipse. « J'aurai voulu faire la cuisine, comme maman et Aëlys. Pouvoir mélanger les saveurs et les odeurs, savoir comment préparer .... » J'écarquille les yeux d'excitation. La cuisine ? Sérieusement ? Karel est encore plus surprenant que ce que je m'étais imaginé. Définitivement, il faut qu'il rejoigne notre cause. Car ... le district treize n'est pas réellement une référence en matière de cuisine. C'est bien le seul bon point que je peux accorder au Capitole. « C'est intéressant comme travail. Il n'est jamais trop tard pour changer de voie. Et puis, je peux être ton cobaye si tu décides d'expérimenter de nouvelles saveurs. » Le ton de ma voix sur la dernière phrase se fait plus léger et je laisse même échapper un rire. « Pourquoi est-ce que vous me demandez ça ? » Son regard se fait menaçant, mais cette fois je ne bouge pas et ne réagit pas, contrairement à ce qui s'est passé quelques instants auparavant que son poing s'est abattu sur le mur. « J'en envie d'en apprendre plus sur toi. » dis-je calmement. Libre à lui d'interpréter ces paroles comme il le souhaite. Soit il le prendrait mal, soit cela passerait sans souci, ce serait l'une des deux extrémités.

Karel m’écoute pendant mon petit discours, et dès que je finis enfin, je m’attarde sur son visage pour guetter la moindre réaction. « Moi … quelqu'un de … précieux ? » Il n’a visiblement pas l’habitude d’entendre de telles paroles. Et pourtant, c’est le cas. Précieux pour ses capacités, mais surtout pour son envie de vengeance qui montera en lui petit à petit. Cette envie de se venger des humiliations subies durant toutes ses années. Il passerait par ce stade tôt ou tard, j’ai assez rencontré de personnes dans le même cas pour le savoir. Et quand cela éclatera, il s’avérera encore plus précieux qu’il l’est actuellement. « Tu peines à y croire. Pourtant, c’est la vérité. Quoi que des collègues ou tes supérieurs en disent. » Et quoi qu’ils en diront si je parviens à mener mon objectif à bout. « J'aimerais te croire Pepper … Je … Je veux y croire. » Il recommence à me tutoyer, signe qui s’apparente à une légère confiance qu’il m’accorde. Cela n’est pas grand-chose, mais je m’en contente. C’est mieux que rien. « Si tu le veux, pourquoi ne le fais-tu pas ? » Je lui accorde un bref sourire, doutant d’obtenir une réponse. « Comment … Comment t'ont-ils accueillit toi ? » Je laisse échapper un soupir de soulagement, ravie d’être parvenue à capter son attention sur les rebelles. Il se monte curieux, pose une question, ce qui un bon début. Malgré tout, je marque un silence de quelques instants, réfléchissant à la réponse la plus sincère que je peux lui donner. « C'était dur au début. Déjà, j'ai dû m'y prendre à plusieurs fois pour qu'ils m'accueillent parmi eux. J'ai tenté d'entrer en contact avec eux, mais ils ne me prenaient pas au sérieux, vu que je passais le plus clair de mon temps à vanter le Capitole. Et puis, il y a eu ... un accident, et ils m'ont enfin pris au sérieux. » Cet accident, le fait que le Capitole fasse exploser la voiture dans laquelle se trouvaient mes parents ainsi que ma petite soeur. Un accident... personne ne pouvait y croire, même les meilleurs chiens de Snow. « Et depuis, c'est plus facile. Ils m'ont accueilli froidement, mais ils le font avec tout le monde. Et dès que tu prouves de quoi tu es capable, tu entres dans leurs bonnes grâces petit à petit. » Il est inutile de lui dire que son accueil serait chaleureux à la seconde où il franchirait la frontière du treize, s'il le fait un jour. J'ai conscience que Karel subit assez de mensonges pour ne pas en rajouter une couche. « Mais avec tes capacités tels que ton entraînement de Pacificateurs, et ta connaissance sur tes collègues, tu pars avec un réel avantage pour être accepté. » Et oui. Par rapport à cet arrivage massif de jeunes gens complètement incompétents, Karel part avec une base solide pour être accepté et apprécié au sein du treize. « Et en plus si tu sais cuisiner, tu es parfait ! » Je laisse échapper un léger rire avant de reprendre mon sérieux. « Et puis tu sais, on fait des belles rencontres là-bas, on crée des amitiés. Tu pourras être toi-même et ils t'accepteront comme tel. » Le district treize est surpeuplé de nouveaux rebelles bien plus dérangés mentalement que le jeune homme. Les séjours en isolements n'ont jamais été aussi fréquents que ces dernières semaines.

Il y a une raison derrière ce refus, j'en suis sûre. Et j'ai besoin de savoir laquelle, afin d'ôter les dernières barrières qui empêchent Karel de songer à un avenir dans le district treize. La question finalement posée, je n'espérais aucune réponse de sa part. Ou du moins, pas si précise. Il s'est déjà montré bien peu loquace sur certains sujets, pourquoi le deviendrait-il maintenant ? « Violet. » Karel me coupe dans mes pensées. Il y a répondu. Je n'en n'espérais pas tant. Des larmes commencent à couler sur ses joues et je comprends que c'est un sujet sensible. Violet. C'est un prénom de jeune femme. Il n'est pas difficile de comprendre qu'un lien bien plus qu'amicale les unis. « Elle compte beaucoup pour toi, cette Violet, pas vrai ? » La question est stupide et je le sais bien, mais j'ai besoin d'une confirmation. « Tu sais, elle pourrait venir avec nous. » Oui, elle le pouvait. Le district treize avait accepté bien des jeunes rebelles ces derniers temps. Alors un de plus ou un de moins, cela ne change pas grand-chose. « Violet pourrait nous être utile. Elle fait quoi comme travail ? » Ma question n'est pas innocente, puisque si je parviens à convaincre Karel de me suivre, emportant par la même occasion Violet avec nous, j'ai besoin de savoir en quoi elle pourrait nous être utile. Même si je ne doute pas une seule seconde qu'elle est probablement plus utile que tous ses pseudos rebelles qui débarquent au treize, sans penser que vu leur état, ils ne sont absolument pas intéressants pour la rébellion.

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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeJeu 9 Fév - 17:29


Qui pouvait t'assurer que la jeune femme n'était pas en train de te mentir ? Après ça ne serait pas la première fois, n'est-ce pas ? On se moque toujours de toi Karel, de ce que tu peux bien ressentir parce que pour les autres tu n'as aucune importances, tu n'est pas de ces hommes qui comptent et qui apportent les bonnes choses. Tu es le messager du mal, de la haine et de la torture. Chaque personnes ici présentes te craint comme la pire des maladies, tu as le droit aux regards noirs de tout ces gens qui ne souhaitent que ta mort, dans une longue et profonde agonie si possible. Alors qui te dit que tous les mots de Pepper-Swann Heavensbee pourront te mettre en tête l'idée que tu vaut plus bien que tu ne le crois ? Rien Karel, tu es seul, tu sera toujours tout seul. Elle semble si enclin à te faire sortir de ta spirale infernale, elle veut t'aider et tu peux le voir sur son visage, pourtant chaque muscles, chaque nerfs de ton corps t'empêchent de faire un pas vers elle, de peur de voir de nouveau tes espoirs et tes attentes brisés par les dires d'un menteur, d'un manipulateur. Tant de chose à faire et si peu de temps. Il faut que tu te reprennes Karel, que tu recommences à penser comme un pacificateur et non pas comme quelqu'un munit d'un cœur ou bien d'émotions. Tu n'est pas censé ressentir quoi que se soit. « Ce n'est pas une fausse promesse. » Elle s'accroche de toute force à cette idée, l'idée que tu rejoindra les rangs des rebelles, que tu pourra trouver la rédemption pour toutes les atrocités que tu as commises au fils des années. C'est la promesse de jours meilleurs, d'une nouvelle vie. Veut-tu vraiment d'une nouvelle vie Karel ? Celle là ne semble pas te plaire en tout cas, je peux le sentir au fin fond de tes tripes, tu ne prend pas plaisir à être pacificateur. « Ça il faudra il m'en persuader. Et je suis très dur à persuader. » Le ton de ta voix n'est pas aussi froid que tu l'aurai prédis, il est même presque joueur, comme une invitation à la jeune femme pour qu'elle en découvre un peu plus sur toi, comme une indication pour lui faire comprendre qu'elle touchait presque à son but. Mais que t'arrivera-t-il une fois dans les rangs des rebelles, hein Karel ? Moi je vais te dire ce qu'ils vont te faire en te voyant débarquer dans ton bel uniforme blanc. Ils vont te mettre en pièce, petits bouts par petits bouts, taillant dans tes chaire tous les pêchés pour lesquels tu sera juger plus que sévèrement. Ça n'est certes pas le bonheur complet de travailler avec une bande de singes, toujours prêt à t'enfoncer à la moindre occasion, mais c'est tout ce que tu connais.

L'apparition de ton sergent mets un point d'honneur à couronner tout ce que tu hais chez ce genre de personne. Il parle mal et très fort, te cri des paroles emplies de haine et de colère, comme lorsque que l'on parle à un enfant. Tu te dresses au garde avant devant lui, les mains le long du corps, sachant pertinemment qu'il ne faut rien répondre dans ce genre de situation et encaisser tout simplement le flot de parole qu'il déverse sur toi. Pourtant c'est la jeune femme qui ne peut s'empêcher de lui répondre sèchement, d'un ton que tu aurait voulu pouvoir entendre sortir de ta bouche, mais tu sais qu'un moindre son de ta part tu finira enfermer dans une pièce, sans eau, sans nourriture et qu'ils continueront de s'acharner sur toi. Alors tu ne dit rien, restant de marbre face à lui, une incroyable envie de rire te prend lorsque que Pepper se mets à lui répondre. Elle n'aurait pas du faire ça. Elle n'aura que des ennuies à trop vouloir te couver, s'apparentant à la mère protectrice que tu n'as jamais eu. Et puis la discussion évolue, s'arrêtant sur tes souvenirs d'enfance qui te remontent en trombe dans la figure. Tous ces instants partagés avec ta jeune sœur avant qu'elle ne soit envoyé à la mort, toutes les choses que vous aviez l'habitude de faire ensemble et qui maintenant ne semble plus être que des souvenirs lointain, comme si ils n'étaient pas les tiens mais ceux que d'autres personnes t'auraient implantés dans l'esprit. Tu n'est pas maître dans ta propre maison Karel, il est peut-être tant que tu comprennes qu'il serait mieux que nous laisser le contrôle. Abandonne toi à nous, laisse nous renvoyer la jeune femme d'où elle vient sans aucun regrets, laisse nous faire de toi le meilleur des pacificateur que Panem n'est jamais connu. « C'est intéressant comme travail. Il n'est jamais trop tard pour changer de voie. Et puis, je peux être ton cobaye si tu décides d'expérimenter de nouvelles saveurs. » N'importe qui d'autre n'aurait rien vu de mesquin et de méchant dans la question posé par la jeune femme, mais toi tu n'es pas n'importe qui Karel, si bien que tu te demandes pourquoi diable Pepper-Swann Heavensbee se questionne-t-elle sur ta vie et sur ce que tu aurait voulu être ? « J'ai envie d'en apprendre plus sur toi. » Tiens, un autre mensonge, ça n'est presque plus étonnant, n'est-ce pas ? Tout ce qu'elle veut c'est pouvoir t'attirer dans son piège et refermer ses grandes griffes sur toi pour te livre en pâtures aux autres qui n'attendent que de se mettre un pacificateur sous la dent. « Je ne suis pas aussi doué que l'était ma sœur, avant qu'elle ne parte aux jeux, mais je sais me débrouiller oui. » Que fait-tu Karel ? Tu te laisses de nouveau emporter par les paroles de la jeune femme ? Ne me dit pas que tu crois à toute les conneries qu'elle raconte ?! Reprend toi bon sang, soit l'homme que ton père aurait voulu que tu soit ! « Il y a des personnes beaucoup plus intéressante que moi, alors pourquoi perdre votre temps ? » Le ton de ta voix s'apparente à celle d'un jeune enfant, soucieux de savoir pourquoi tous les regards sont toujours tournés vers lui. Tu penses être important à ses yeux Karel ? Tu penses qu'elle te voue une quelconque amitié ? Tu es encore plus crétin que je ne le pensais.

Elle à beau te persuader du contraire tu sais très que tu ne vaut pas grand chose, contrairement à d'autres personnes qui pourraient être des atouts majeurs pour la soi-disant rébellion, toi tu ne sert à rien. Tes yeux se font plus tristes encore, comme ceux d'un jeune chiot punit par ses maîtres, et tes mains commencent à s'agiter d'elles-même, s'enfonçant dans tes poches pour en ressortir la seconde d'après. Pourtant la jeune femme semble penser que ta personne est précieuse, qu'il faudrait plus de gens comme toi pour que le monde tourne un peu plus rond ici à Panem. Tu n'en crois pas tes oreilles, toi ? C'est impossible. Tu n'es qu'un bon à rien incapable de chasser les voix de son esprit et de raisonner comme un être humain normal, il doit y avoir une erreur. « Tu peines à y croire. Pourtant, c’est la vérité. Quoi que des collègues ou tes supérieurs en disent. » Tu aimerais pouvoir la croire n'est-ce pas ? Lui dire que tu la remercie pour tout ce qu'elle fait pour toi depuis le début, pour la patience et la force dont elle fait preuve à chaque fois que vous vous croisez. Un sourire bête et nias s'installe sur tes lèvres et tu voudrais pouvoir la prendre dans tes bras, fermer à clé cette peur et cette méfiance que tu éprouves quelques fois envers elle et lui dire que tu es prêt à la suivre. Pourtant tu ne dit rien, encore sous le choc des mots de la jeune femme.  « Si tu le veux, pourquoi ne le fais-tu pas ? » C'est vrai ça Karel ? Pourquoi ne le fait-tu pas ? Ah mais je sais pourquoi. Parce que tu n'es pas capable de supporter le regard des autres, que leurs yeux te tuent à chaque fois et que ça serait du suicide que de s'aventurer parmi les rebelles, voilà pourquoi. « Parce que je ne suis pas sûr de pouvoir le faire. » Tu baisses les yeux sur ton propre corps, incapable de réfléchir une minute de plus à tout ça sans que ton cerveau n'explose. « Et si il n'y avait pas d'autres solutions pour moi ? Si j'étais condamné à faire ce métier toute ma vie ? Je ne pourrai jamais trouver la rédemption après tout ce que j'ai fais. » Ta voix se perd au dernier mot de ta phrase, te laissant les bras ballant avec ces immense sensation que Pepper perd son temps à vouloir t'aider alors que les autres se feront un plaisir de te brûler au fer rouge dès ton arrivée. Les gens perdent de plus en plus leur temps avec toi n'est-ce pas Karel ?

Et puis tu te rappel de l'éditions des jeux remportée par la jeune femme, où elle s'est montré plus qu'inhumaine et où tu vas pût déceler une pointe d'animosité en elle, après tout elle n'était pas si différente que toi, vous êtes même plutôt semblables. « C'était dur au début. Déjà, j'ai dû m'y prendre à plusieurs fois pour qu'ils m'accueillent parmi eux. J'ai tenté d'entrer en contact avec eux, mais ils ne me prenaient pas au sérieux, vu que je passais le plus clair de mon temps à vanter le Capitole. Et puis, il y a eu ... un accident, et ils m'ont enfin pris au sérieux.» Le ton de sa voix à changé, elle avait pût paraître souriante et chaleureuse la première que maintenant sa voix en disait long sur la colère et la tristesse qui s'était emparé d'elle à l'énonciation de ses souvenirs. Tu peux comprendre, tu arrives à comprendre ce ton qui t'es tellement familier et qui sonne parfaitement vrai à tes oreilles, c'est la voix de quelqu'un qui à presque tout perdu, comme toi Karel. « Et depuis, c'est plus facile. Ils m'ont accueilli froidement, mais ils le font avec tout le monde. Et dès que tu prouves de quoi tu es capable, tu entres dans leurs bonnes grâces petit à petit. » Tes yeux cherchent un échappatoire aux larmes qui tu peux sentir monter au creux de tes paupières. Tu voudrais pouvoir tout lui donner maintenant, lui dire que oui, oui tu veux t'engager à ses côtés pour montrer à tout le monde que tu n'es pas qu'un incapable qui ne sait rien faire de plus que brailler et parler à des voix dans sa tête. « Alors il suffit de faire ses preuves ? De montrer de quoi on est capable et on se fera respecter ? C'est tellement …. tellement loin de tout ce que j'ai toujours connu. » Tu t'égares Karel, ces paroles n'ont rien à voir avec le sujet, tu le sais très bien, et puis comment veut-tu avoir les moyens de faire tes preuves parmi eux puisqu'ils ne te donneront même pas la chance de faire un seul pas dans leur monde, ils te tueront à la minute même où tu entrera. « Mais avec tes capacités tels que ton entraînement de Pacificateurs, et ta connaissance sur tes collègues, tu pars avec un réel avantage pour être accepté. » Un sourire timide s'affiche sur ton visage alors que tu sembles boire les paroles de la jeune femme, ça fait du bien n'est-ce pas ? De sentir aussi proche de quelqu'un qui ne cherche pas à se moquer de toi, de pouvoir te reposer sur des paroles qui sonnent vraies et non pas comme des mensonges. Tu en avais presque oublié cette sensation d'être vivant, de pouvoir sentir ton cœur battre autrement que par peur et par colère. « Et en plus si tu sais cuisiner, tu es parfait ! » Ton sourire ne fait que s'intensifier au fils des minutes, à croire que Pepper à enfin réussir à percer ta carapace de colère et de rancœur. « Je trouve aussi que ça n'est pas un atout négligeable … Je pourrai vous être utile, et ça serait sûrement mieux que de torturer des gens qui n'ont rien fait de méchant dans leurs vies.» Ahah, alors te voilà, Karel Sebastiaan Vanderüut, prêt à te joindre à leur cause. Tu me fait tellement pitié Karel, ton propre père doit s'en retourner dans sa tomber et je ne te parle même pas de ta pauvre sœur, qui elle à réussi à redorer le blason familiale, tout le contraire de toi.

Et puis tu te mets à lui parler de Violet, comme ça, sans la moindre raison apparente. Sans doute est-ce la folie qui t'as déjà pris, bien que tu soit le plus fou de tous. Violet, la seule capable de soigner les maux qui te parcourent, la seule qui savait comment s'y prendre pour calmer les voix dans ta tête. Ton regard se perd de nouveau dans le vide du mur se trouvant derrière la jeune femme et tu voudrais pouvoir remonter le temps, revenir à cette période où tu était réellement heureux aux côtés de celle qui possédait ton cœur. Des larmes froides sillonnent tes joues, se perdant dans tes cils, se battant au coin des tes paupières floutées l'eau salé. Tu ne veux pas avoir à repenser à Violet, ça fait trop mal n'est-ce pas ? De savoir qu'elle t'a abandonné la première et qu'elle ne reviendra plus, plus jamais. « Elle compte beaucoup pour toi, cette Violet, pas vrai ? » C'est une question dès plus ordinaire après une telle révélation, pourtant tu la prend comme un coup de couteau de la part de la jeune femme. « Elle est la seule pour qui j'aurai donné ma vie.» Ta voix et sèche, froide et menaçante. Je retrouve là ce bon vieux Karel, tu commences à toucher le fond, c'est bien. « Tu sais, elle pourrait venir avec nous. »  Tes mains viennent boucher tes oreilles, tu ne veux pas entendre un mot de plus de la part de Pepper. Elle ne connait pas Violet, elle ne te connait pas ! Elle n'a pas le droit d'insinuer de telles choses en ta présence Karel ! Elle n'a pas le droit ! « Violet pourrait nous être utile. Elle fait quoi comme travail ? » Tu voudrais qu'elle arrête de parler, qu'elle s'en aille et qu'elle te laisse seule avec toutes ces voix qui parcourent ton esprit. Ça te chauffe, tu brûle au niveau de la gorge et des yeux, les larmes t'envahissent un peu plus et tu ne contrôle plus aucuns gestes, plus aucunes pensées. « Je la hais plus que de raison. Elle m'a abandonné à mon père, elle fuit le district sans jamais me donner la moindre explication, elle m'a laissé tout seul alors que mon père passait son temps à me frapper, à me priver de nourriture et à me force à me battre contre ma propre sœur ! Jamais ! Jamais je ne veux avoir à la croiser de nouveau ! » Si seulement tu pouvais te voir Karel, avec cette expression sur le visage tu ressembles comme deux gouttes d'eau à se père que tu détestes tant. « Je l'aimais ! Je l'aimais et elle m'a abandonné … » Tes genoux fléchissent sous le poids de tout ces souvenirs qui te hantent, tu t'écroules aux pieds de Pepper, prêt à tout pour qu'elle abrège tes souffrances.


Dernière édition par Karel S. Vanderüut le Dim 26 Fév - 10:57, édité 1 fois
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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
Pepper-Swann Heavensbee
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△ multicomptes : alexiane, hunter (leevy)
△ à Panem depuis le : 03/10/2011
△ humeur : go fuck yourself
△ âge du personnage : trente ans
△ occupation : ancienne mentor, reconvertie en fugitive


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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeDim 12 Fév - 19:45

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Honnête. J’ai toujours été quelqu’un d’honnête. Franche, parfois trop même. Et ça m’agace fortement que Karel pense que je ne suis pas sincère avec lui, alors que je fais de mon mieux depuis notre première rencontre. Il y a probablement beaucoup d’agacement de sa part, et je peux le comprendre. Il faut dire que je ne le laisse jamais tranquille, j’en ai conscience. Mais de là à imaginer que je suis capable de lui mentir et de lui faire de fausses promesses, ça me dépasse. Qu’importe, il changera d’avis. « Ça il faudra il m'en persuader. Et je suis très dur à persuader. » Un petit rire m’envahit face à son petit ton joueur. Je ne le connaissais pas ainsi, mais cette facette joueuse du jeune homme n’est pas pour me déplaire. Et c’est à mon tour d’entrer dans son jeu, lui offrant un sourire taquin. « Et bien, je suis prête à relever le défi. J’arriverais à te persuader de ma bonne volonté, et tu découvriras que ce n’était pas une fausse promesse. » Oui, j’y parviendrais. Un jour, il avouerait sa défaite et croirait en ma bonne volonté.

Réagir ainsi face à son supérieur n'était peut-être pas la meilleure des idées. Malgré tout, son regard face à ma réponse des plus désinvoltes valait tout l'or du monde. Je dûs me retenir pour ne pas exploser de rire. Et je suis même prête à parier que Karel avait dû apprécier mon intervention, malgré ses propos qui laissent penser le contraire. La cuisine ? Je n'imaginais pas Karel dans ce domaine, mais pourquoi pas. « Je ne suis pas aussi doué que l'était ma soeur, avant qu'elle ne parte aux jeux, mais je sais me débrouiller oui. » Sa soeur, elle est donc partie aux Jeux. Qu'est-ce que ça doit être de regarder un proche se battre face à la mort depuis la télévision ? Je n'ai jamais vécu cette situation. Aucun de mes proches, si ce n'est River, ont participé aux Jeux. River et moi étions... dans la télévision. C'est de la curiosité morbide, que de se demander qu'as du ressentir Karel en voyant sa soeur projetée dans l'arène. Je secoue légèrement la tête, comme pour tenter de me remettre les idées en place, et enlever cette question déplacée dans ma tête. « Désolée pour ta sœur. » dis-je finalement, bien que j’aurai préféré éviter le sujet. À quelle édition avait-elle participé ? Une chose est sûre, pas à celle que j’avais remportée. « Tu pourrais t’améliorer. Ce serait un bon prétexte pour changer de carrière. » dis-je dans un sourire timide, tandis que je jette un bref coup d’œil à sa main pour voir l’évolution de cette dernière après le coup porté contre le mur. « Il y a des personnes beaucoup plus intéressante que moi, alors pourquoi perdre votre temps ? » Ha ! La voilà, cette question tant attendue. Elle arrive un peu tard, mais il l’a posée. « Tu penses que je perds mon temps avec toi ? Tu es le seul qui pense ça, alors. » Je lui adresse un sourire. Nous n’avons pas la même définition de perte de temps. Pour moi, perdre mon temps revient à me pavaner aux soirées du Capitole alors que je pourrais agir dans les districts. Cela revient également à écouter les avances de ces hommes du Capitole, qui veulent juste se vanter d’avoir mis une gagnante dans leur lit. Sans oublier le confinement dans les souterrains du treize lorsque Coin refuse de m’accorder une mission. Par contre, je ne perds pas mon temps lorsque je tente de convaincre des citoyens de se joindre à notre cause. Karel n’est pas une perte de temps, malgré tout ce qu’il pourrait penser. « Il a sûrement des personnes plus intéressantes que toi. Il y a également des personnes bien plus intéressantes que moi, et alors ? Nous n’avons pas besoin de ces gens. Nous avons besoin de toi. Tu as bien plus de valeurs que ces gens dont tu parles. » Une nouvelle fois, mes lèvres dessinent un sourire, tandis que j’espère que cette fois, il acceptera enfin le fait qu’il est précieux, quoi qu’il en dise.

Il aimerait me croire, mais pourquoi ne parvient-il pas à le faire ? C'est la question qui me brûle les lèvres. « Parce que je ne suis pas sûr de pouvoir le faire. » Et sa réponse ne se fait donc pas tarder. Que veut-il dire pas là ? Je fixe le jeune homme, curieuse comme jamais, attendant avec impatience qu'il me donne une réponse plus complète, ce qu'il ne tarde pas à faire. « Et si il n'y avait pas d'autres solutions pour moi ? Si j'étais condamné à faire ce métier toute ma vie ? Je ne pourrai jamais trouver la rédemption après tout ce que j'ai fais. » Sa dernière phrase me fait l'effet d'un électrochoc. Je suis bien placée pour savoir ce qu'il ressent par rapport à ses actes, même si les morts que j'ai causées sont, à mon avis, bien moins importante que les siennes. « Il y a toujours d'autres solutions ! Et ... tu pourras trouver la rédemption au treize. Tu ne serais pas le premier à avoir du sang sur les mains. » C'est vrai. Entre les rares Pacificateurs qui nous ont rejoint, les tributs sauvés lors de la dernière édition des Jeux, ou encore les quelques gardes du corps assignés aux rebelles en voyage dans les districts qui n'hésitent pas à causer des pertes humaines, le district treize est rempli de ... tueurs, bien même si la plupart ne le font pas avec plaisir. Ce qui est le cas de Karel, du moins, je l'espère. Je n'arrive pas à l'imaginer tuer quelqu'un par simple plaisir. En réalité, il fait son travail, c'est tout. Tout comme j'ai tué par simple instinct de survie. Une obligation, voilà ce que c'était. Une simple obligation. « J'ai tué des gens, je me suis acharnée sur certains au point de les défigurer. Pourtant, j'ai réussi à me pardonner. Parce que j'ai pas eu d'autres choix que de tuer. Et je pense que c'est pareil pour toi, que tu te contentais simplement d'exercer ton travail. » Il est vrai que j'avais accédé à ma rédemption, bien même si cela avait pris du temps. Bons nombres de gagnants succombent à l'appel de l'alcool, aux drogues et à la dépression après leur sortie des Jeux. Je me suis battue dans une arène durant de nombreux jours, simplement par envie de survivre, simplement pour revoir mes proches. Pourquoi sombrer après ? Pourquoi sombrer alors que je m'étais battue comme une folle pour revenir chez moi ? C'est cette idée qui m'avait aidé à tenir durant toutes ses années. Mes pêchés sont toujours là, enfouis en moi, bien réels, mais ils ne valent pas la peine que je me détruise pour eux. Nous vivions désormais en cohabitation. Ce sont juste de vieux amis. « Est-ce que tu prends du plaisir à tuer ? » Je tente de poser la question sur un ton léger, pour ne pas trahir l'inquiétude qui m'envahit. Karel pourrait très bien vivre avec du sang sur les mains, encore faut-il qu'il n'ait jamais pris plaisir à tuer. Et si la réponse qu'il allait me donner s'avère positive ? Je ne dois pas penser ainsi. Bien même si ce serait le cas, j'imagine qu'il n'est pas un sociopathe comme certains tributs fraichement arrivés au treize. Et j'ai cette impression que malgré ses actes, Karel a une âme bien plus pure que la plupart des citoyens de Panem.

Expliquer au jeune homme l’accueil que le district treize m’a réservé n’est pas une tâche facile. Je dois me montrer honnête tout en étant convaincante pour lui permettre de s’imaginer un avenir parmi nous. « Alors il suffit de faire ses preuves ? De montrer de quoi on est capable et on se fera respecter ? C'est tellement …. tellement loin de tout ce que j'ai toujours connu. » Une nouvelle fois, un sourire s’affiche sur mes lèvres. Depuis l’instant où je suis tombée sur lui par hasard, son comportement a beaucoup changé, mais je suis confronté à une réussite. Il s’intéresse à cette vie que je pourrais lui offrir, si seulement il acceptait de me suivre. Et je sais bien que j’approche toujours plus de mon but, et qu’au fond de lui, il est prêt à craquer. De la manipulation de ma part ? Certainement. Beaucoup même, mais le fait est que son sort me préoccupe et que je suis sûre que la vie de Pacificateur n’a aucun intérêt face à celle que je peux lui donner. « Ça te semble bizarre et irréel, pas vrai ? Et pourtant, c’est la vérité. Et je ne doute pas une seule seconde que tu seras capable de faire tes preuves. Ce sera très simple pour toi. » Je suis ravie de deviner un sourire sur son visage et de le découvrir ainsi, pratiquement convaincu par mes paroles. Il est loin du Pacificateur froid et distant qui m'a parlé tout à l'heure, même si j'imagine que ce comportement ne dura pas éternellement. « Je trouve aussi que ça n'est pas un atout négligeable ... Je pourrai vous être utile, et ça serait sûrement mieux que de torturer des gens qui n'ont rien fait de méchant dans leurs vies. » Je suis telle une gamine à la vieille de Noël, complètement excitée par les paroles qu'il vient de m'offrir. Il ose s'imaginer au treize, il s'imagine au treize ! Du moins, d'une certaine façon, mais j'en ai rien à faire, et mon sourire ne quitte plus mon visage. Bordel, ce sentiment d'avoir gagné un round est incroyable. Je l'a savoure, sachant très bien que Karel est lunatique et peut changer d'avis en un clin d'oeil. « Tu n'auras plus à torturer des gens innocents. Je ne peux pas te promettre que tu ne seras plus jamais confronté à ça, mais si c'est le cas, ce ne sera pas des innocents. Loin de là. » dis-je, comme pour le rassurer, pour lui expliquer que plus jamais il ne serait confronté à cette violence gratuite qu'est la torture sur innocents. « Qu'importe ce que tu décides de faire si tu nous rejoints, soit tu te lances dans ta passion pour la cuisine ou tu deviens un entraîneur pour nos soldats, ou je ne sais quoi, tu seras bien plus utile que la plupart des nouveaux qui nous ont rejoints ces derniers mois. » Mon ton se fait plus discret lors de mes dernières paroles, consciente d'en dire trop par rapport à mon rôle de rebelle. Je jette un coup d'oeil discret autour de nous, m'assurant une nouvelle fois que personne n'est dans le coin, surtout pas son supérieur. Je pousse un léger soupir face à ma bêtise d'en avoir trop dit, même si j'ai confiance en Karel.

La conversation dévie sur une jeune femme au prénom plutôt courant à Panem, à tel point qu’il me dit quelque chose. J’ai conscience que je suis bien trop curieuse par rapport à cette personne qui semble avoir compté dans la vie du jeune homme. Mes questions et propositions concernant cette personne qui m’est inconnue s’enchaînent, à tel point que j’en oublie Karel. « Elle est la seule pour qui j'aurai donné ma vie. » Je prends conscience que sa voix a changée, elle est à nouveau froide et peu sympathique. C’est cette même voix qui provoque les frissons qui parcourent ma nuque. Pendant un court instant, j’en viens à envier Karel. Au moins, il avait eu quelqu’un de suffisamment proche de lui pour envisager donner sa propre vie pour cette personne. J’aurai adoré ressentir cette sensation une fois dans ma vie. À vrai dire, cela était arrivé des années auparavant. Sauf que la personne pour qui j’aurai donné ma vie était également celle que j’avais tuée pour ma survie. Mais ceci relève du passé, tout comme semble l’être Violet dans la vie de Karel. J’aimerais pouvoir m’excuser auprès de Karel, m’excuser pour le mal que mes paroles provoquent en lui, m’excuser de le confronter ainsi à son passé. Ses mains viennent boucher ses oreilles, et pourtant je continue mon discours, ne parvenant pas à contrôler les mots qui sortent de ma bouche. Je croise son regard pratiquement noyé sous le fléau de ses larmes, ce qui me fait regretter encore plus mes paroles. « Je la hais plus que de raison. Elle m'a abandonné à mon père, elle fuit le district sans jamais me donner la moindre explication, elle m'a laissé tout seul alors que mon père passait son temps à me frapper, à me priver de nourriture et à me force à me battre contre ma propre sœur ! Jamais ! Jamais je ne veux avoir à la croiser de nouveau ! » C'est à mon tour de retenir un sanglot qui se coince au travers de ma gorge, alors que j'en apprends plus sur le passé du jeune homme. Comme pour certains Pacificateurs, son seul problème est d'être né dans la mauvaise famille. Je n'arrive même pas à imaginer toutes les horreurs qu'il a dûes subir. J'avais bien compris que son enfance n'était pas des plus faciles, mais à ce point... « Je l'aimais ! Je l'aimais et elle m'a abandonné ... » Karel s'écroule à terre, et je reste debout pendant quelques instants, ne sachant guère quel comportement employer dans ce cas-là. Et puis, instinctivement, je m'abaisse à son niveau, mes genoux venant à leur tour heurter le sol. « Je suis désolée. » Je pose ma main sur son épaule, simple geste afin de ne pas paraître froide et détachée, étant donné que ce n'est pas le cas, et que je suis réellement préoccupée par l'état du jeune homme. « Je suis désolée d'avoir fait remonter ces souvenirs à la surface. Ce n'était pas mon intention. » J'essaie de capter son regard, pour lui prouver que malgré ce qu'il pense, je suis sincère avec lui, et que je ne joue pas un rôle. « Et je suis désolée pour la vie que tu as vécue. » Je n'y suis pour rien dans son enfance malheureuse, pourtant je suis prête à tenter n'importe quoi pour faire oublier mes paroles maladroites. Si les rôles étaient inversés, je n'aurai pas supporté que les épreuves du passé me reviennent ainsi en pleine figure. J'aurai détesté que l'on me fasse ça, et pourtant, c'est exactement le comportement que je viens d'avoir avec Karel. Minable. Je suis minable, incapable de trouver les mots justes. « Je suis agaçante, pas vrai ? » dis-je en grimaçant avant de rire nerveusement. « Tu as du courage de supporter mes interventions, de me supporter, depuis tout ce temps. Comment tu fais? » Je laisse échapper un soupir face à ma tentative stupide de changer de sujet, de partir sur une conversation plus légère, quitte à parler de n'importe quoi et donc de mon but. Mais le mal était déjà fait, bravo Pepper-Swann.
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nothing really matters. (pepper.)  Vide
MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeDim 26 Fév - 14:54


Je ne te reconnais plus Karel. Tu as tellement changé en si peu de temps, oubliant les bonne paroles de ton père pour te confesser à d'autres saints, changeant de direction comme le vent i incertain. Tu sembles si différent, plus calme, moins confus, comme si tu luttait de toutes tes forces pour mettre fin à nos paroles, nous, les voix qui courent dans ton esprit et qui te dictent ta conduite et tes paroles. Te rebellerais-tu contre Karel ? Crois-tu être assez fort pour prendre le dessus, pour nous chasser à tout jamais de ta tête ? Et cette jeune femme, qui semble si importante à tes yeux et qui n'a de cesse que de te lancer dans des ambitions de rédemption et de victoire, crois-tu que cette jeune femme tiendra parole et viendra te secourir quand la marée des hommes haineux et en colère contre ton espèce viendra te sauter dessus ? Que de belles paroles et si peu d'action. Pourtant tu t'accordes quelques moments de douceur en adressant à Pepper un sourire enfantin, presque niais, « Et bien, je suis prête à relever le défi. J’arriverais à te persuader de ma bonne volonté, et tu découvriras que ce n’était pas une fausse promesse. » Bizarrement, presque comme une nouvelle sensation qui s'agiterait au fond de ton ventre, tu découvres les joies et les étrangetés du sourire sincère, celui que l'on offre à des amis de longues dates, à une famille aimante et soucieuse, à un amour véritable et vrai. C'est la première fois qu'un tel sourire s'affiche sur ton visage Karel, et ça te fait tout drôle de découvrir cette sensation envoutante comparable à une vague de bonheur intense qui te couvrirai tout entier. Tu te le laisses aller, fermant les yeux un court instant afin de profiter de cette sensation qui court dans tes veines et que tu n'a connu que très peu de fois avec Violet. L'espace d'un instant tu redeviens un enfant, un adolescent éperdu et amoureux, profitant de cette vague de chaleur qui te couvre des pieds à la tête. Tu ouvres les yeux pour découvrir le sourire joueur de Pepper, qui ne fait que renforcer ton idée que finalement, elle n'est peut-être pas si horrible que tu l'a toujours cru. On est en train de te perdre Karel, tu prend plaisir à sourire et c'est le signe que tu commences à grandir, à vouloir apprendre et vivre par toi-même, on te perd. « Je compte sur toi. » Tu ne peut t'empêcher de sourire de nouveau, imbécile, tu n'es qu'un imbécile incapable de prendre les bonnes décision. Déshonneur, trahison, voilà les nouveaux mots qui te décrivent et qui font en retourner ton propre père dans sa tombe.

Les souvenirs d'Aëlys emplissent a mémoire et tuent à petit feu, comme ils l'ont toujours fait. Tu enfouis cette peine à l'intérieur de toi, ne voulant rien laisser paraître devant une jeune femme que tu es maintenant prêt à suivre n'importe où afin d'échapper à la vie que ton père à battit pour toi. Elle restera toujours le meilleur élément de la famille Vanderüut, tu le sais n'est-ce pas ? Ta sœur est la seule à avoir jamais accepté la vie que votre père avait préparé pour vous, la seule à avoir su le rendre fier alors que tu passais ton temps les genoux repliés sur ta poitrine à parler seul comme un illuminé. Mais c'est ce que tu es, hein Karel ? Tu n'es qu'un fou empli de peur qui ne sait pas à quel saint se vouer. Un coup par-ci, un autre par-là, et quel sera le prochain Karel ? Tu vas te joindre aux rebelles et faire comme si de rien n'était ? Délivrer des informations sur tes collègues, te battre aux côtés de gens dont tu as tué la sœur, le père ou encore même l'ami d'enfance ? C'est vraiment la vie que tu veux ? Aëlys serait tellement déçue de ton comportement. « Désolée pour ta sœur. ». Ton regard, qui ne sait pas embrumé de larmes, se pose sur la jeune femme et tu affiches une moue compatissante, sachant très qu'elle à elle-même participer à se massacre et qu'elle en est sorti vivante, contre toute attentes. Vous vous comprenez, d'un seul regard, c'est toujours ce qui arrive avec ceux qui ont connus l'horreur des jeux d'une manière ou d'une autre. « Désolé pour toi. » Tu sais très bien qu'elle dût vivre beaucoup plus d'horreur que ta sœur, tué par un tribut du district un plus entraîné qu'elle au combat. « Tu pourrais t’améliorer. Ce serait un bon prétexte pour changer de carrière. » Son regard se porte sur ta main rougie par le sang mais qui maintenant ne te fait plus aucun mal. Alors c'est ça, la vie ? Avoir des personnes qui se soucient vraiment de ta personne ? C'est étrange, n'est-ce pas Karel ? Tu portes ton poing à tes yeux, déchirant les derniers morceaux de chaire abimées par le coup, nettoyant de tes doigts la plaie qui ne saigne plus depuis un long moment avant de reporter on attention sur la jeune femme. Elle perd son temps avec toi, rien n'est bon à prendre dans un pacificateur schizophrène qui passe son temps à se poser les mauvaises questions. Non mais regarde toi Karel ! La seule émotion que tu donnes aux gens, c'est la pitié. « Tu penses que je perds mon temps avec toi ? Tu es le seul qui pense ça, alors. » Elle à un ton de voix calme et raisonné, le genre de ton qui te rassure et qui te fait croire que tu n'as complètement tord de lui faire confiance. Quelle ironie, n'est-ce pas ? Tu sembles boire ses paroles alors que quelques heures plus tôt tu aurait tout fait pour ne plus avoir à la croiser. Un sourire timide s'affiche de nouveau sur ton visage parce que tu veut ressentir cette sensation de bien-être qui t'as pris tout à l'heure, parce que tu aimes savoir que tu es un être humain comme un autre et non pas la machine de guerre que ton père à élevé. « Je pense que tu mets trop d'entrain à venir me chercher à chaque fois. Pourquoi moi Pepper ? Je n'apporterais rien de plus et il y à des tonnes de gens prêts à te suivre n'importe où. » Tu fini ta phrase par un murmure parce que tu ne veut pas lui dévoiler qu'en fait tu l'envie. Oui, toi Karel tu envie cette femme qui à arracher sa liberté aux dirigeants et qui fait tout pour aider les autres tandis que tu restes dans ton coin à t'apitoyer sur ton sort. Tu vois, tu es encore plus pitoyable que nous le pensions.

« Il a sûrement des personnes plus intéressantes que toi. Il y a également des personnes bien plus intéressantes que moi, et alors ? Nous n’avons pas besoin de ces gens. Nous avons besoin de toi. Tu as bien plus de valeurs que ces gens dont tu parles. » Ses paroles te touchent au plus profond de toi-même, tu ressens une nouvelle vague de chaleur t'envahir, c'est que tu y prendrais même goût à tout ça, hein Karel ?! Quelle belle sensation que de se sentir aimé, apprécié à sa juste valeur et non pas seulement comme un simple pacificateur perdu dans ses pensées, entre rêve et réalité. Tu rend à Pepper un sourire timide avant de baisser les yeux, les pommettes te brûlant légèrement, comme un adolescent rendu timide par l'amour. Alors c'est ça que tu ressens pour elle ?! Karel ! Ne me dit pas que tu es en train de t'attacher à elle plus que de raison ?! Tu n'es qu'un fou, ça n'est pas possible d'être aussi stupide Karel ! Ressaisi toi mon vieux ou tu vas vraiment finir par nous claquer dans les doigts. « Vous avez besoin de moi … Avec ce que je sais … Tout ce que je pourrai vous apprendre …. » Tu ne prend même pas le temps de finir ta phrase que ton esprit s'est déjà égaré au loin, vacillant entre les couloirs, les allées, dessinant avec ton imagination toutes les choses que tu pourrai apprendre aux autres. Tu deviens l'un des leurs. Lentement, impassiblement, tu te transforme peu à peu en ce que Pepper voudrait que tu soit. Tous ces gens que tu tués d'une balle en pleine tête, toutes ces personnes torturés par tes soins, tu penses faire ça pour eux Karel ? Tu penses un jour pouvoir trouver la paix avec toi-même ? « Il y a toujours d'autres solutions ! Et ... tu pourras trouver la rédemption au treize. Tu ne serais pas le premier à avoir du sang sur les mains. » Mais écoute-là donc ! Elle donne tellement de conseils que tu pourrai presque en écrire un livre. Le sang que tu as sur les mains c'est celui de gens qui n'ont pas respectés les règles ! Ton père te l'a toujours appris Karel, des innocents meurent pour que la vie perdure, des gens sont obligés de mourir Karel. « J'en suis conscient oui. Mais le sang que j'ai sur les mains n'est-il pas là pour me rappeler mes erreurs ? » Quelle philosophie ! Tu voilà penseur maintenant ?! On croirait presque que tu regrettes d'avoir ce sang sur le mains Karel, alors que tu avait le choix entre faire et ne pas faire, n'est-ce pas ? Tu as préféré la facilité du mouvement aux paroles que tes collègues auraient pût te lancer si tu n'avais pas tuer autant de personnes. Tu n'est qu'un lâche.

 « J'ai tué des gens, je me suis acharnée sur certains au point de les défigurer. Pourtant, j'ai réussi à me pardonner. Parce que j'ai pas eu d'autres choix que de tuer. Et je pense que c'est pareil pour toi, que tu te contentais simplement d'exercer ton travail. » C'est donc pour ça que tu lui accordes autant de confiance ? Parce qu'elle est comme toi ? Tu arrives à déceler la peine dans ses yeux mais également cette flamme de la lutte, de la bataille qu'elle à dût exercer en elle afin de s'en sortir vivante après les jeux. Pepper-Swann n'était pas seulement cette fille superficielle accroc aux belles choses que le Capitol peut offrir, elle était bien plus qu'une gagnante hautaine et exubérante comme tu en vois plein, c'est même-là tout le contraire. Le regard que tu lui lance se veut empli de sympathie et de compassion, l'un de ces regards que tu n'adresses que très rarement aux autres, ce qui te fait te sentir encore plus proche de la jeune femme que tu ne l'aurait cru. Vous êtes pareils, vous vous baladez avec la même peine pendue aux épaules, les mêmes idéaux et cette même envie de faire de ce monde un endroit beau. « C'est une des raisons pour lesquelles j'ose t'accorder ma confiance Pepper, parce que dans le fond … nous ne sommes pas différent l'un de l'autre. » C'est bien la première fois que tes mots sonnent aussi vrais Karel, j'ai bien l'impression que nous sommes en train de te perdre complètement cette fois-ci. Tu deviens un homme et non plus un petit garçon apeuré qui se confiait aux voix délirantes de son esprit, tu es en train de nous rejeter, de nous pousser dans nos retranchements afin de te délivrer de tout ce mal que nous t'infligeons. Réfléchit un peu Karel, tu n'es rien sans nous, et cette Pepper ne fera que t'apporter d'autres ennuis bien plus grands que tout ceux que tu as connu. Ton regard n'est plus vide, tu arrives à fixer tes yeux plus de deux secondes sur le même point, tes mains sont cessés de s'agiter d'elles-même, on dirait que tu reprend peu à peu possession de ton corps. « Est-ce que tu prends du plaisir à tuer ? » Cette question te choc et tu la prend de plein fouet, tellement que tu esquive un pas vers l'arrière, agrippant ton poing blessé de ta main valide afin de l'empêcher de rencontrer de nouveau le mur. Tu voudrais pouvoir lui crier que non, que tu ne prend pas plaisir à égorger des innocents et à répandre leurs sang sur les murs, mais crier n'entraînerai rien de bon avec tout ces gens autours de vous. « Non … Bien sur que non … » Le ton de voix se veut empli de dégoût envers cette personne qui à osé te poser une telle question. Que lui est-il passé par la tête pour mettre en avant une telle suggestion ? Tu vois bien qu'elle n'est pas aussi prévenante que tu le pensais. « As-tu pris plaisir à tuer tous ces gens ? À les voir souffrir a mesure que tu les tuaient à mains nues ? Ça n'est jamais un plaisir que de prendre la vie à quelqu'un. » Tu voudrais pouvoir changer de sujet, éviter ce genre de conversation qui n'amène jamais rien de bon et qui ne ferai que nuire un peu plus à ta santé mentale déjà bien précaire. Pour la première fois depuis bien longtemps tu n'est pas tiraillé par une soudaine envie de fuir, et c'est là même tout le contraire, tu veut rester auprès d'elle afin d'en apprendre plus sur le fonctionnement du district 13 afin de, peut-être commencer ta nouvelle vie. Alors c'est là que se trouve la fin Karel ? Tu sembles avoir pris ta décision seul, et nous n'aurons de cesse que te pousser à rebrousser chemin afin de ne pas te perdre dans les fausses paroles, rassure toi Karel, nous serons toujours à tes côtés.

« Ça te semble bizarre et irréel, pas vrai ? Et pourtant, c’est la vérité. Et je ne doute pas une seule seconde que tu seras capable de faire tes preuves. Ce sera très simple pour toi. » Elle te rassure, encore et toujours, sur ton adaptation au district, te délivrant le discours que tu voulais entendre, les mots choisi exprès pour te rassurer. Ça n'est que de la comédie Karel, et tu le sais autant que nous. Et tu plonges dans le panneau, comme un enfant. Un sourire se dresse sur ton visage et tu sembles déjà croire que tout te sera acquis facilement, que tout le monde t'accueillera à bras ouverts en chantant et en te serrant dans leurs bras. La vie que tu mèneras à partir de maintenant ne sera plus jamais la tienne, tu sera enrôlé de force dans une rébellion que ton cerveau ne comprend pas, tu apprendras aux autres tout ce que tu sais et un jour, alors que ton esprit se sera débarrassé de nous, tu prendras un immense couteau dans le dos. Belle vie Karel, encore plus pitoyable que celle que tu à vécu jusqu'à maintenant. « D'accord. » Tes propres paroles t'étonnent à tel point que ton sourire s'évanouit, laissant place à une mine ébahit par le mot que tu viens de prononcer. Te voilà damné Karel, félicitations.  « Tu n'auras plus à torturer des gens innocents. Je ne peux pas te promettre que tu ne seras plus jamais confronté à ça, mais si c'est le cas, ce ne sera pas des innocents. Loin de là. » Plus de torture, plus de femmes te suppliant de mettre un terme à leurs souffrance, plus d'hommes qui te cracheront au visage alors que te t'apprête à leur enlever la vie, plus rien de tout ça ne fera parti de ton quotidien et cela t'enchantes au plus haut point, si bien que tu te mets à rire bêtement, comme l'enfant stupide que tu es. « Qu'importe ce que tu décides de faire si tu nous rejoints, soit tu te lances dans ta passion pour la cuisine ou tu deviens un entraîneur pour nos soldats, ou je ne sais quoi, tu seras bien plus utile que la plupart des nouveaux qui nous ont rejoints ces derniers mois. » Le flot de parole qu'elle te déverse ne semble pas attirer ton attention plus que ça, puisque tu restes toujours focaliser sur le fait que tu n'aura plus jamais à enlever la vie à quelqu'un. « Ceux qui sont mauvais doivent payer pour le mal qu'ils ont fait. Je suis prêt à arrêter ce massacre. » Voilà que tu parles comme un soldat maintenant ! C'est bien nouveau tout, hein Karel ? Bientôt tu te fera appeler sergent et des médailles traîneront sur ta poitrine. Si ton père pouvait voir ça, tu sais à quel point il te frapperait rien que pour avoir eu l'idée d'accepter la proposition de Pepper.

Violet. Voilà peut-être l'élément déclencheur que nous attendions, qui sait, tout n'est pas encore perdu pour toi Karel. À l'évocation de ce nom tu peux sentir ton cœur se serrer et ralentir ses palpitations, comme si les souvenirs de cet amour l'avait gelé peu à peu. Elle n'aurait pas dût en parler, jamais, jamais. Personne ne doit en parler sous peine de te rendre encore plus fou que tu ne l'est. Tes mains viennent boucher tes oreilles pour mettre fin à ce supplice, tes yeux se retrouvent noyer sous les larmes tandis que Pepper continue son petit discours sans se soucier une seule minute de l'état dans lequel tu es. Tu vois Karel ! Tu vois comme l'être humain est un lâche ! Quelques minutes plus tôt elle sautait presque de joie à l'idée de te savoir accepter sa proposition et la voilà maintenant qui détruit tout sur son passage, t'abandonnant aux images de Violet et de l'amour que tu ressentais pour elle. Tu lui craches des paroles froides qui font renaitre le vieux Karel de ses cendres. C'est bien ! Continue ! Continue de crier et de pleurer, laisse nous reprendre notre place auprès de toi, afin que tu ne soit plus jamais seul. Tes genoux heurtent le sol froid tandis que les larmes se font de plus en plus présente. Te revoilà, mon vieil ami, te revoilà. « Je suis désolée. » La jeune femme se retrouve à ton niveau et pose délicatement sa main sur ton épaule. Tu n'as pas la force de l'enlever, ni même de l'écouter, tu voudrais pouvoir dormir pendant des années et ne plus avoir à souffrir. Plus de souffrance, plus de douleur, il faut que tout ça s'arrête. « Je suis désolée d'avoir fait remonter ces souvenirs à la surface. Ce n'était pas mon intention. »  Bien sur Karel, bien sur. Il faut que tu te renfermes, comme tu le fait si bien depuis vingt-cinq ans, laisse nous prendre le dessus et ta vie ne sera plus jamais aussi pitoyable, promis. « Et je suis désolée pour la vie que tu as vécue. » . Tes yeux se lancent à la rencontre des siens mais tu ne dit pas un mot, incapable de faire le moindre effort de plus. Les larmes te brouillent la vue mais ça n'est pas dur de déceler le regard inquiet et désolé de Pepper, dont la main se trouve toujours sur ton épaule. « Je suis agaçante, pas vrai ? » Alors là c'est sans doute la meilleure ! Après tout ce temps elle ne s'en rend compte que maintenant ?! Les femmes Karel, toutes les mêmes. « Tu as du courage de supporter mes interventions, de me supporter, depuis tout ce temps. Comment tu fais? »

Instinctivement, comme la jeune femme l'a fait quelques secondes plus tôt, tu places la main posée sur ton épaule sur les battements de ton cœur qui ont ralentis mais qui sont toujours présents, au-dessus de cet uniforme que tu détestes plus que de raison. Que fait-tu Karel ? Ne te laisse pas avoir de nouveau, pitié. « Ne parle plus d'elle en ma présence, sinon ce que tu sens battre sous tes doigts n'aura plus aucune raison de le faire. » Toujours à genoux dans la terre tu sèches tes larmes d'une main, gardant toujours celle de la jeune femme posée sur ta poitrine, essayant de calmer les palpitations de ton cœur nerveux. « Ne t'excuses pas d'un mal que tu n'as pas fait … Mon père est le seul responsable de la vie que je mène. » Ton regard se perd de nouveau et l'on peut sentir que tu tentes de te rebeller de nouveau face à nous Karel, ne fait pas la même erreur deux fois de suite, il y à trop à perdre dans cette histoire. « Tu n'est pas agaçante Pepper-Swann … tu essayes de faire ce qu'il te semble juste … et … c'est quelque chose que je respecte. C'est pour ça que je t'écoute quand tu me parle … parce que j'ai … j'ai l'impression que tu veux me donner une meilleure vie … Tu fait ce qui es juste. » Tes bras retombent ballant contre tes flancs et tu n'as plus la force d'émettre le moindre son, le moindre mot, la fatigue te prend d'un seul coup mais tu arrives à adresser un sourire à la jeune femme. Tu n'es qu'un fou Karel. Tu es perdu, l'enfer t'attend à bras ouvert pour ce que tu viens de faire, pour ce que tu fera par la suite. Damné.



Dernière édition par Karel S. Vanderüut le Sam 3 Mar - 18:08, édité 1 fois
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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
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△ âge du personnage : trente ans
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nothing really matters. (pepper.)  Vide
MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeJeu 1 Mar - 20:24

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Les chances. Elles sont là, bien présentes, et j’arrive même à les effleurer du bout des doigts. Mes chances d’emporter Karel avec moi pour lui offrir une vie meilleure s’agrandissent de minutes en minutes. Ce serait donc aujourd’hui, ce fameux jour que j’ai tant attendu ? Ce jour, où, il accepterait enfin de m'accorder sa confiance et de me suivre ? C'est drôle, j'avais rêvé de ce moment, j'espérais qu'il arriverait le plus tôt possible, mais je pris conscience que malgré tout, je suis surprise que tout se déroule comme je me l'étais imaginé. C'en est presque trop beau pour être vrai. Il faut que j'arrête de me faire des espoirs ainsi, rien n'est encore ... ''conclu'', et tout peut changer d'un moment à l'autre, surtout avec Karel. C'est que je commence à le cerner, au fil de nos rencontres. Rien n'est jamais acquis avec le jeune homme. « Je compte sur toi. » Je lui rends son sourire, véritablement ravie de la tournure qu'a pris notre rencontre. Je peux même ressentir une pointe d'excitation à ses mots, comme si les portes de la Rébellion s'ouvrait enfin à lui, et que ma mission se conclue par une réussite. Une mission, c'était ce qu'il représentait pour moi au début. On m'a toujours dit de ne pas s'attacher aux rebelles que je tente d'amener de notre côté. Mais cela s'est produit avec Karel. Je le considère même comme un ami. Qui aurait pu penser que l'homme qui s'est montré relativement froid quelques temps plus tôt deviendrait joueur ? Ce n'est plus vraiment le même homme, je fais désormais face à Karel, le garçon qui réalise que la vie de Pacificateur n'est pas faite pour lui. Encore une fois, je crois à mes chances, celles qui font qu'il accepterait ma proposition. Pour toute réponse, je lui offre un nouveau sourire, annonçant que je prends son défi au mot, et qu'il doit se préparer à reconnaitre qu'il a eu tort sur ce coup-là. Sérieusement, il ne faut jamais sous-estimez mes capacités, et Karel le découvrira bien assez vite. Je suis tentée de pousser le défi jusqu'au bout, pariant quelque chose que le perdant devra exécuter pour le vainqueur, mais je ne suis pas sûre que Karel soit autant joueur, alors je garde mes idées pour moi.

Puis vient le sujet délicat des Hunger Games, aussi bien pour lui que pour moi. Quel âge avait sa sœur lorsqu’elle fut envoyée aux Jeux ? À quelle édition a-t-elle participé ? Combien de temps a-t-elle tenu ? Et si c’était l’un de mes tributs qui lui avait enlevé la vie ? Mon esprit est envahi par toutes sortes de questions aussi morbides les unes que les autres, et j’ai beau faire de mon mieux pour les sortir de ma tête, elles semblent décidées à y rester. À croire que je suis forcée de cohabiter avec mes souvenirs des Hunger Games et tout ce qui s’en rapprochent. J’aimerai arrêter de me faire ainsi du souci pour sa sœur, sur ces dernières heures. Après tout, je ne l’ai jamais connue. Je ne sais même pas à quoi elle ressemblait. A-t-elle beaucoup souffert ? J'espère que non. Que la personne responsable de sa mort ne lui ait pas infligé ça. Bon sang ! Je ne suis pas foutue de faire preuve d'indifférence, et l'empathie que je ressens pour les autres reprend le dessus. Il faut que je me concentre. Il faut que je me concentre sur mon objectif, à savoir donner envie la vie qu'il mérite à Karel. « Désolé pour toi. » Je secoue brièvement la tête, comme j'ai l'habitude de le faire lorsque les événements me dépassent. J'adresse un timide sourire à Karel, en tentant de retenir les quelques sanglots qui se sont frayés un chemin jusqu'à ma gorge, à la pensée de tant de mauvais souvenirs. Bordel, après dix ans, ça ne devrait pas être si compliqué de parler des Jeux. « C'est gentil. » dis-je pour seule réponse, d'une voix pratiquement inaudible. J'ai envie qu'il sache que ses paroles sont appréciées, même si ça ne semble pas être grand-chose. Jamais personne ne m'avait dit ça, et c'est presque agréable à entendre. Heureusement, le sujet ne tarde pas à dévier sur le travail qu'il avait réellement envie d'exercer. Le sujet des Jeux est donc fini, du moins pour l'instant, et j'en pousse un soupir de soulagement. Cuisiner ? Ce n'était pas vraiment ce que j'imaginais pour lui en me lançant dans cette mission, mais si ça lui plait, alors pourquoi pas. Ce sera d'autant plus utile, en réalité. La conversation étant plus légère que la précédente, je n'hésite pas à faire preuve d'interrogations, de toute manière, en apprendre plus sur lui m'intéresse réellement. Karel nettoie sa main, et j'en ai une légère grimace en repensant que je suis responsable de ça, une nouvelle fois à cause ma grande curiosité. Elle me tuera, un jour.

Je ne perds pas mon temps avec Karel, c'est une évidence, mais lui seule ne semble pas encore la voir. « Je pense que tu mets trop d'entrain à venir me chercher à chaque fois. Pourquoi moi Pepper ? Je n'apporterais rien de plus et il y à des tonnes de gens prêts à te suivre n'importe où. » Il n'a pas tort sur sa dernière phrase. Depuis le message pirate du treize aux derniers Hunger Games, les citoyens qui rêvaient de Rébellion peuvent enfin y mettre leur contribution. Ce n'est pas ce qui manque, les habitants des districts rêvant de faire partie du soulèvement contre le Capitole ou d'intégrer le district treize. Et, dans ce dernier-cas, la plupart du temps, ce sont des adolescents qui désirent fuir leurs districts afin d'échapper à la Moisson. Et, à chaque fois, c'est le même refrain. Ils n'ont pas réellement envie de combattre, mais plutôt de fuir leurs douloureuses inquiétudes à propos du tirage au sort et de l'arène. Je peux comprendre. Mais dans ces cas-là, je ne peux rien faire. Du moins, si ce n'est rester sourde à leur appel, ou leur dire de vive voix qu'ils n'ont pas les aptitudes pour rejoindre notre cause. Je ne peux plus travailler comme je le faisais avant, lorsque j'étais insouciante et que je parvenais à recruter des rebelles, qui eux, avaient réellement envie de se battre contre le Capitole. Mais depuis ce message, il faut redoubler d'efforts pour les recrutements. Entre les espions envoyés par le Capitole pour nous espionner, ou encore les jeunes gens qui pensent se mettre les doigts de pieds en éventail une fois protégé par notre cause, il faut toujours être attentif. C'est pour cette raison que je viens toujours ''chercher'' le jeune homme comme il le dit si bien. J'ai confiance en lui, peut-être est-ce une confiance que j'accorde bien trop vite, mais je reste persuadée qu'elle ne sera jamais brisée. S'il rejoint enfin notre cause, il sera quelqu'un de fiable et nous pourrons toujours compter sur lui. Mais surtout, je ressens ce besoin de le sortir de cette vie qu'il ne mérite pas, de ce travail qui l'emprisonne et de ses répliques sanglantes que lui lancent ses collègues, comme son supérieur a pu le faire quelques instants auparavant. « Bon sang, arrête de te sous-estimer ainsi ! » Je parvins à contrôler mon agacement dû à ses paroles, et à maitriser ma voix pour qu'elle soit douce et calme. « Nous avons besoin de personnes comme toi ! Tu vaux bien plus que la plupart des gens, Karel ! » Et il a cette autre raison... Je ne suis pas sûre de pouvoir lui en parler. Oh, et puis tant pis, il n'a qu'à mal prendre mes paroles, mais au moins je me serais montrée honnête. « Et j'ai envie de te sortir de ça ! De ce travail qui n'est pas fait pour toi, de ces remarques horribles que tes collègues ont sur toi, de tout ça ! » Je m'emportai légèrement sur mes dernières paroles, avant de reprendre rapidement mon calme. J'eus un soupir, dû à mon impulsivité parfois dérangeante, comme dans cette conversation.

Mes phrases pour le convaincre s'enchaînent, formant un discours naturel. Je tente de me montrer le plus honnête possible, je n'ai jamais été douée pour cacher des mensonges de toute manière. Et puis, à quoi cela sert-il de lui mentir ? Si je le faisais, il me détesterait à la minute où il réaliserait que certaines de mes paroles n'étaient pas honnêtes. Raison de plus pour me montrer sincère à chaque question ou chaque parole. « Vous avez besoin de moi ... Avec ce que je sais ... Tout ce que je pourrai vous apprendre .... » Même si ses mots se font hésitants et traînants, je ne peux m'empêcher de sourire comme une idiote, encore une fois en prenant conscience qu'il se laisse peu-à-peu imaginer une vie parmi nous, Nous ne sommes pas encore au stade de l'accord, ou un je ne sais quoi qui signifierait l'abandon de son uniforme de Pacificateur, mais ça s'en rapproche toujours un peu plus. Et, ça me rend presque euphorique. Je me surprends à imaginer Karel tout laisser en plan, ici au district deux, et me suivre jusqu'au treize. Encore quelques efforts, et j'aurai réussi, je serais parvenue à l'aider. « J'en suis conscient oui. Mais le sang que j'ai sur les mains n'est-il pas là pour me rappeler mes erreurs ? » Je prends conscience que c'est un traumatisme important pour Karel. Je peux comprendre. Et je suis peut-être la mieux placée pour le rassurer sur ce point. « Ce sont nos erreurs qui nous font avancer. Ça nous rend plus fort. » J'ai l'impression de me parler à moi-même. J'en viens presque à regretter de m'être autant impliquée personnellement. C'était une mission, une simple mission, et voilà que ça en devient un besoin vital, de sauver Karel de cette vie. À tel point que je viens à lui parler de mon expérience personnelle, des Jeux, alors que c'est une partie que j'ai toujours refusé d'exposer aussi intensément, hormis au Capitole où j'y suis forcée. J'essaie de calmer ma respiration, mes gestes, ma voix, car c'est un sujet qui me fait toujours réagir brusquement, comme si on tentait de m'arracher les entrailles à la pince. « C'est une des raisons pour lesquelles j'ose t'accorder ma confiance Pepper, parce que dans le fond ... nous ne sommes pas différent l'un de l'autre. » À ses paroles, un sourire niais s'affiche sur mes lèvres. À ce moment-là, ce n'est plus Pepper-Swann, la rebelle en mission, mais la jeune femme qui est ravie d'avoir acquis la confiance de quelqu'un. À vrai dire, j'ai un peu de mal à digérer ses paroles. Non pas qu'elles me déplaisent, mais elles me surprennent. J'imaginais bien qu'il ne me détestait pas totalement vu qu'il accepte ma présence à chacune de nos rencontres, mais de là à me faire confiance... Je n'en attendais pas autant. Malgré tout, je ressens une certaine pression, cette peur de le décevoir, d'échouer et que la confiance qu'il porte en moi disparaisse aussi rapidement qu'elle est arrivée. « Tu as raison. Et... tu as également ma confiance, Karel. » ajoutai-je. Ce n'est pas grand-chose, mais j'ai envie qu'il sache que moi aussi, j'ai placé une confiance presque aveugle en lui. Mon sourire stupide ne semble pas décider à quitter mes lèvres. Et puis je repense à ces autres paroles, tellement absorbée par cette confiance acquise que je les avais oubliées. Il a parfaitement raison. Nous ne sommes pas si différent l'un de l'autre. Est-ce pour ça qu'au fil de nos rencontres, je ressens un attachement toujours plus grand pour le jeune homme et que je n'arrive plus à le voir comme une mission personnelle ? Si Coin savait ça, elle me tuerait immédiatement. ''Jamais d'attachements'' et tout le blabla. Cependant, une différence persiste entre nous. J'ai acquis ma liberté alors qu'il n'a pas encore eu cette chance. Mon sourire s'efface peu-à-peu à cette pensée, même si mes yeux remplis d'excitation me trahissent.

Et puis, ma question sort de ma bouche brusquement, je n'arrive pas à la retenir même si je prends conscience qu'elle ne sera pas facile à encaisser pour le jeune homme. Prend-il plaisir à tuer ? Je connais déjà la réponse, et je me maudits déjà. « Non ... Bien sur que non ... » Sa voix a radicalement changé, son attitude aussi, il recule même de quelques pas. Je ferme les yeux, soupirant face à ma bêtise. J'aimerais pouvoir m'excuser, mais rien ne sort de ma bouche, sachant très bien que les mots seront trop faibles face à mon manque de délicatesse. « As-tu pris plaisir à tuer tous ces gens ? À les voir souffrir a mesure que tu les tuaient à mains nues ? Ça n'est jamais un plaisir que de prendre la vie à quelqu'un. » Je n'arrive pas à rouvrir les yeux, préférant garder les paupières closes afin de me calmer. Il faut que j'assume, c'est à cause de ma curiosité maladive et de mon indélicatesse que nous sommes arrivés sur le sujet. Je souffle un bon coup, avant de rouvrir les paupières et de regarder Karel dans les yeux. « C'est ce qui fait de toi quelqu'un de différent, Karel. Tu n'es pas comme tes collègues. Tu mérites mieux. Tu ne prends pas plaisir à tuer, alors pourquoi continuer cette vie-là ? » Je baisse la tête instinctivement, esquivant ses questions sur mon cas. Je n'ai pas de réponses à lui donner, car je ne les connais pas. Dans l'arène, les sentiments ne sont pas les mêmes, les émotions humaines n'existent pas, on s'écarte pour faire de la place au monstre qui dormait en nous. C'est ce qui se passe pour la plupart des tributs, incapable de trouver un repère, et laissant peu-à-peu la place à ces bêtes inhumaines. J'en faisais partie. Je ne connais pas la réponse, car tuer était une question de survie. Il ne s'agissait pas d'un travail, ou d'un moyen de faire régner la loi. Et ces pointes d'excitations que j'ai ressenties, c'est uniquement car la mort d'un adversaire me rapprochait un peu plus d'une potentielle victoire, et d'un retour chez moi. La conversation sur le district treize et sa façon d'y vivre se poursuit, à tel point que cela me semble irréel. Encore une fois, c'est trop facile que cela se passe ainsi. Il y a quelque chose qui cloche. Il faut que je profite de cette sensation qu'il est prêt à se jeter dans les rebelles, car ça ne durera pas. Tout se passe trop bien pour que ce soit réel. Et si les voix dans sa tête recommencent à lui dicter sa conduite ? Il semblait s'en être débarrassé, du moins vu son engouement pour le treize. « D'accord. » Je me fais tellement de souci pour des choses ridicules que j'en oublie presque Karel. Il faut que j'arrête d'être aussi négative, ça ne me réussit pas. Je repense à ces paroles. C'est presque une acceptation, non ? Ça y ressemblait du moins. Ai-je bien entendu ? Je ne parviens pas à cacher ma surprise. J'y suis parvenue ? Non, encore une fois, ce serait bien trop simple. « Ceux qui sont mauvais doivent payer pour le mal qu'ils ont fait. Je suis prêt à arrêter ce massacre. » Je jubile intérieurement et je lui offre mon plus beau sourire. J'en suis presque émue, c'est pour dire. Cela ressemble tellement à une acception que, malgré mes efforts, je ne peux pas cacher ma joie. « C'est pour cette raison que nous avons besoin de toi. » dis-je finalement, un sourire aux lèvres. Je n'ose pas parler de vengeance, car ce n'est peut-être pas sa première motivation.

On dévie sur Violet, cette femme qui fut si importante pour lui. Au fur et à mesure que je parle, je réalise bien que mes paroles ne sont pas faciles à encaisser pour le jeune homme. Quelle idée m'a pris de tenter de s'imaginer Violet rejoindre à son tour les rebelles, alors que je ne l'a connais même pas, et qu'elle semble être un sujet particulièrement difficile à aborder pour Karel ? Je ne réfléchis même pas avant de parler, quelle bonne parleuse je fais ! Il faudrait sérieusement que je pense à m'améliorer de ce côté-là, je crains pas mal. L'attitude de Karel change radicalement, à tel point que je ne sais plus comment réagir et que dire. Je me laisse dépasser, et je ne parviens pas à gérer tout ça. Ils se bouchent les oreilles, ses yeux sont remplis de larmes, et je me sens terriblement mal d'avoir lancé le sujet, à tel point que la seule solution est de parler d'autre chose, n'importe quoi, mais plus de la jeune femme. Mon envie de changer de sujet, d'arrêter d'être la personne responsable de son énervement suite à mes paroles me font faire n'importe quoi, à tel point, que sous le stress, je sors la première chose qui me vient à l'esprit. Et je comprends mon erreur. C'est trop tard, beaucoup trop tard. J'en viens à paniquer, chose qui ne m'arrive que très rarement. Qu'est-ce que j'ai foutu ? Pourquoi j'ai parlé ? J'aurai du me taire, et simplement m'excuser, et ne pas chercher à en faire plus. J'aurai du partir tant qu'il en était encore temps, car au final, je suis comme ses collègues, mes paroles ont un impact désagréable sur sa personne, malgré mes efforts pour que ce ne soient pas le cas. J'aurai dû fuir, quitte à passer pour une faible et une lâche, mais au moins cette culpabilité ne m'aurait pas envahie comme c'est le cas actuellement. J'ai foiré, j'ai tout foiré. Je le savais, je me le suis dit à plusieurs reprises, c'est bien trop d'implication, et il est désormais trop tard pour reculer. Bon sang, il faut que je me calme, je suis en train de perdre pied et ce n’est pas bon, tout n’est peut-être pas encore perdu. Karel m’attrape la main, et j’en ai un nouveau sursaut, persuadé que la colère qui monte en lui va faire ressortir ces gestes de Pacificateur et qu’il va briser les os de ma main comme ses collègues savent si bien le faire. Il faudrait que je me débatte, et pourtant je reste impassible, comme si la confiance que j’ai en Karel est bien plus grande que ce que j’aurai pu imaginer. Je ferme les yeux, attendant d’entendre un craquement brutal, mais au lieu de quoi je sens des battements réguliers, ceux d’un cœur. Je rouvre les yeux, et je découvre que ma main est belle et bien entière, mais également posée sur l’uniforme du jeune homme, au niveau de sa poitrine. Je ne comprends pas réellement ce qui se passe, et je le fixe, attendant des réponses. « Ne parle plus d'elle en ma présence, sinon ce que tu sens battre sous tes doigts n'aura plus aucune raison de le faire. » Je me contente de hocher la tête, toujours surprise par le fait qu’il ne m’ait pas broyé la main comme tant d’autres auraient pu le faire. « Ne t'excuses pas d'un mal que tu n'as pas fait … Mon père est le seul responsable de la vie que je mène. » Les reproches vis-à-vis de moi-même se bousculent dans ma tête. Bordel, qu’est-ce que j’ai fait ?! « Tu n'est pas agaçante Pepper-Swann … tu essayes de faire ce qu'il te semble juste … et … c'est quelque chose que je respecte. C'est pour ça que je t'écoute quand tu me parle … parce que j'ai … j'ai l'impression que tu veux me donner une meilleure vie … Tu fait ce qui es juste. » Sur ces dernières paroles, il lâche ma main, et je me recule doucement. Le sourire qu’il m’adresse me rassure quelque peu, même si je me sens toujours aussi stupide. Je cherche mes mots, des excuses, n’importe quoi, mais je ne parviens pas à parler. Je me contente de tenir ma tête entre mes mains, de poser cette dernière sur mes genoux, et de laisser place à un silence des plus lourds le temps que je réfléchisse. Il faut que je trouve quelque chose à dire, que j'arrive à formuler des excuses. Pourquoi est-ce que j'ai cette foutue impression d'avoir craqué, et d'avoir réduit à néant tous mes efforts ? Ce n'est pas le cas, pourtant. Karel n'a probablement pas supporté mes paroles, mon indélicatesse, mais il ne s'est pas montré brusque avec moi. Il ne m'a frappée, ni même insultée. Il s'est montré ... lui-même. Peut-être que tout n'est pas perdu, et en repensant à ces dernières paroles, je parviens à ravoir une lueur d'espoir. « Excuse-moi. Je ... Je suis pas douée pour changer de sujet. Enfin, quand les choses me dépassent. » dis-je finalement, en relevant la tête et en brisant le silence. « J'ai ... enfin, j'ai vu que mes mots te faisaient du mal, qu'ils t'ont atteints. Et... Enfin, je ... bon sang ! » J'eus un nouveau soupir. Ce n'est pas si dur de formuler des excuses, pourtant ! Et voilà que je perds mes moyens, quel spectacle ridicule j'offre ! Je perds un peu plus mes chances de remonter dans l'estime de Karel et de regagner sa confiance à mesure que je cherche les bonnes paroles. « Je veux pas te faire de mal, tu comprends. J'ai pas envie d'être comme ton supérieur et te rendre malheureux. » Repensant à ces dernières paroles restées sans réponses, je relève complètement la tête, faisant enfin face au regard de Karel, que j'avais pour l'instant préféré éviter. « C'est pas qu'une impression. J'ai vraiment envie de te donner une vie meilleure. Tu sais très bien ce qu'il faut faire pour ça. Simplement accepter, me faire un signe. Il n'est pas trop tard pour oublier tout ça, Karel, pour oublier cet uniforme, et partir. » Cette fois, la balle est dans son camp. Je préfère ne peux plus rien dire, par peur de ne pas réaliser l'ampleur de mes mots assez tôt, comme ce fut le cas quelques instants auparavant.
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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeSam 3 Mar - 18:09


Il n'aura fallu que d'un jour, que d'une seule rencontre pour bousculer totalement l'ordre de ta vie. C'est différent, sans doute parce que Pepper est elle-même différente de toutes les autres, de tout ces gens que tu croises au cours de tes journées, de ceux qui ne te prêtent pas la moindre attention, de ceux qui te descendent constamment, oubliant quelques fois que tu es un être humain, que tu respires, que tu vis. Karel, et si ta vie avait pris un tout autre sens ? Et si tout ça n'était que la stricte vérité ? Nous sommes perdus, pendus aux lèvres de cette jeune femme à qui tu pourrait confier tout, ta confiance, tes espoirs, ta vie. Dire qu'elle n'était qu'une simple inconnue il y à encore quelques temps de cela, c'est étrange, différent. C'est drôle, ce matin tu aurait parier sur une nouvelle journée ordinaire, torturé par tes collègues, affichant un visage fermé, triste et sans sourire. Regarde à présent, toutes les opportunités qui s'offrent à toi. Si ton père pouvait voir ça, tu prendrais immédiatement la racler de ta vie Karel, heureusement pour toi qu'il croupit six pieds sous terre, n'est-ce pas ? Tu offres un sourire timide à la jeune femme, te laissant même aller à quelques traits d'humour qui ne sont pas sans rappel le Karel d'antan, porté par l'amour d'une belle jeune femme, indifférent aux remarques de son propre père, partageant de simples moments de complicité avec sa jeune sœur. Regarde bien Karel, tu vois le sourire de la jeune femme ? Elle pense déjà que tout est gagné, que tu rejoindra en courant les rangs du district treize, peut-être même que tu deviendra docile, normal. N'as-tu jamais penser à cela ? Qu'au fond d'elle Pepper-Swann n'a qu'une envie, t'emmener dans des laboratoires afin de te rendre « normal » ? Le sourire qui s'était affiché sur ton visage disparaît doucement, laissant place à une expression vide tandis qu'elle semble ravie de la tournure des choses. Laisse nous reprendre le dessus Karel, abandonne toi à notre volonté et laisse toi guider. Tu sembles indifférent à nos interrogations, alors nous t'avons vraiment perdu ? Le sourire qui s'affiche sur le visage de la jeune femme te fait réaliser qu'elle maintenant devenue plus qu'une étrangère à tes yeux, tu n'iras pas jusqu'à la considérait comme une amie importante, vu que les seuls amis qu'il te restes peuplent ton esprit, mais c'est une alliée de taille, de confiance et une jeune femme au tempérament solide et fort. Tu sais qu'elle n'abandonnera pas, du moins pas jusqu'à ce que tu lui donnes une réponses, qu'elle soit bonne ou mauvaise, même si une mauvaise ne ferait que renforcer un peu plus son envie de te sortir de là. Te sortir là. Les gens te voient comme un monstre, un être sans cœur, sans pitié et sans remords, sans doute à cause de cet uniforme blanc que tu portes, mais pas elle. Elle veut juste te sortir de là, de cette vie indigne que tu mènes, de ces gens qui ne font que sous-estimer l'homme que tu pourrais être, l'homme que tu es réellement.

La discussion s'emballe et les souvenirs de ta jeune sœur te reviennent par centaines, en plein dans la figure, en plein dans la mémoire, comme une vague de mal-être qui prend place en toi tu peux sentir ce mal-être qui s'initie dans ton esprit. Nous jouons avec ces souvenirs qui te hantent, nous les amplifions pour qu'ils te bouffes de l'intérieur, pour retrouver le Karel que nous connaissons, celui qui essaye de redorer le blason de sa famille. Tu sais qu'elle à vécue la même chose, peut-être de façon encore plus horrible, tu était devant la télévision cette année là pour regarder les tributs se faire tuer les un après les autres. Tu te souviens de ton père qui avait apprécié la vision de la jeune femme qui avait tué de ses propres mains, de ta sœur qui notait dans un carnet chacun de ses faits et gestes, comme un modèle à suivre. Elle ignore, mais cette année là tu n'avait pas apprécié les jeux, pas comme avant, pas comme tous les autres, simplement parce que l'image de la jeune femme te mettait mal à l'aise. C'est sans doute pour ça que tout est différent aujourd'hui, que tu ignores à quel saint te vouer lorsqu'il s'agit de Pepper. Est-elle vraie avec toi ? Qui sait Karel, le destin nous joue bien des tours. Tu vois bien que les souvenirs des jeux n'ont pas entaillés que ta seule mémoire, Pepper semble particulièrement touchée par les images qui lui remontent à la tête, et cela ne fait qu'accentuer l'affection que tu éprouves pour elle, pour la personne qu'elle représente, pour tous les efforts qu'elle fournit afin de t'arracher à cette situation déplorable. « C'est gentil. »  Tu lui accordes un regard compatissant, sans pour autant lui avouer à quel point tu la plaint pour cette vie qui n'a fait que la détruire un peu plus. « C'est sincère. » Tu est peut-être mentalement dérangé mais tu sens bien que la jeune femme ne veut pas s'attarder sur le sujet, si bien que tu ne fit aucune réflexion quand elle te posa des questions sur la vie que tu aurait aimé menée à la place de celle-ci. C'est étrange d'entendre ce genre de réflexion, n'est-ce pas Karel ? C'est bien la première fois que quelqu'un s'intéresse autant à toi, Violet et ta sœur mises à part, mais c'est quelque de chose de différent parce que tu ne connais pas Pepper, du moins pas entièrement. Ça te fait tout drôle à la pointe du cœur, comme une vague de chaleur qui te prend comme ça, par pur hasard et qui sillonne à l'intérieur de ton organe meurtri. Et puis les questions reviennent d'elles-même s'imposer à toi, comme un vieux refrain, une routine que tu ne peux pas oublier, qui te fait douter chaque jours de ta présence sur cette Terre. Tu rends compte Karel ? Chaque nouveau jour de vaut de nouvelles questions, quelle genre de personne es-tu pour ainsi douter de chacun de tes gestes ? Après tout ça n'est pas les rebelles qui manque, tu le sais pertinemment, alors pourquoi toi ? Toi qui ne ferait que nuire à cette cause alors que d'autres sont prêt à mourir pour elle. « Bon sang, arrête de te sous-estimer ainsi ! » Ses paroles ne sont que le reflet de la vérité, tu le sais plus que quiconque, mais ça n'est pas la première ni la dernière fois que tu te sous-estime de la sorte, sans doute à cause de cette enfance qui reste ancrée en toi et qui te rappel chaque jours que non, tu n'as pas le droit d'être comme les autres Karel. « Nous avons besoin de personnes comme toi ! Tu vaux bien plus que la plupart des gens, Karel ! » Malgré les paroles de la jeune femme qui sonnent comme un reproche tu ne peux cacher un sourire timide qui s'affiche sur tes lèvres et qui te rassure quelques peu. Tu es comme les autres ? Vraiment ? Nous qui pensions que tu était au-dessus de tout ça, au-dessus ce ces simples sentiments, c'est décevant Karel.  « Et j'ai envie de te sortir de ça ! De ce travail qui n'est pas fait pour toi, de ces remarques horribles que tes collègues ont sur toi, de tout ça ! » Cette remarque te troubles, tu ne sais pas comment la prendre, si bien qu'une moue dubitative s'affiche sur ton visage et que tu ouvres la bouche d'un air concentré, ne trouvant pas de réponses adéquate aux paroles de la jeune femme. « Je … Je sais que je me sous-estime trop … L'on dit que les coups répétés de mon père n'ont fait qu'aggraver mes difficultés mentales. » Tu rit toi-même de ta dernière phrase, bien heureux de savoir encore comme rire de toi-même, n'avoir pas perdu ce qui te rendait si agréable à vivre autrefois, toutes ces facettes de ta personnalité qui ne sortent que quand tu sens en confiance, le véritable Karel. « Ne me juge pas Pepper, je n'ai jamais appris à être moi-même, à être sur de moi comme vous autres pouvaient l'être. Je sais que cette vie n'est pas faite pour moi mais … » Les mots restent comme bloqués dans a gorge et tu dois fournir un effort surhumain pour arriver à éclaircir tes pensées qui se font de plus en plus imprécises. Nous reprenons le contrôle Karel. « C'est dur … dur d'accepter l'aide des gens en sachant pas ce qu'ils ont réellement derrière la tête …. » Tant de promesses non-tenues, tant de faux espoirs qui n'ont fait que renforcer ton incapacité à te livrer totalement, à réagir comme une personne … normale.

Elle essayes de te convaincre, toujours un peu plus, comme si il s'agissait de quelque chose de vital pour elle, pour la rébellion, comme si tu pouvais réellement apporter quelque chose de nouveau, de différent à cette cause que, pourtant, tu ne comprends pas. Cependant quelque chose en toi agit comme un déclencheur, un déclic qui te fait comprendre que oui, peut-être, il serait raisonnable que quitter cette vie qui n'est pas pour toi, quitter ce monde auquel tu n'appartiens pas. Tes propres paroles te choquent et, même prononcé à voix basse, elles sont le symboles de cette soudaine remise en question. Alors c'est donc fini Karel ? Pour de bon ? Tu nous abandonnes alors que tu as été tant de fois mis à part par les autres ? Tu nous renies nous qui avons toujours été là pour toi ? Tu n'est qu'un lâche, comme l'est cette jeune femme à qui tu vient de donner toutes les raisons du monde pour te détruire. Elle affiche un sourire sincère qui ne fait que renforcer ton impression d'avoir fait quelque chose de juste, d'important. Tu souris à ton tour, comme un idiot, comme un enfant. Tu n'es qu'un enfant. Le sang sur tes mains Karel, pense à ce sang, celui des inconnus, des innocents que tu as descendus d'une balle entre les deux yeux. Qu'en est-il de ce sang maintenant que tu es prêt à tout quitter pour une autre vie ? « Ce sont nos erreurs qui nous font avancer. Ça nous rend plus fort. » Tu hoches la tête, soucieux de lui montrer que tu comprend ses paroles, que sait à quel point elle parle en connaissance de cause. « Il n'y à rien de mieux que d'avancer, du moment que l'on choisi la bonne direction à suivre rien ne peut nous arriver. » Tu te mets à philosopher sur le sens de la vie maintenant Karel ? Moi qui croyait n'avoir à faire qu'au plus simple des abrutis je suis bien surpris de te voir ainsi sortir de telles phrases. Tu es bien trop soucieux pour ne pas avoir remarqué que la respiration de Pepper est saccadée, plus irrégulières que la moyenne, à fermer les yeux tu pourrai même entendre les battements de son cœur éprouver quelques difficultés à battre correctement. Tu ne dit rien, ne voulant envenimer les choses pour la jeune femme alors que tu viens pratiquement de placer ta propres vie entre ses mains. Les paroles que tu lui adresses semble la surprendre et un autre sourire s'affiche sur son visage, sourire qui veut en dire long sur ce qu'elle ressens à l'entente de tes mots, de tes paroles que tu souhaites sincères. « Tu as raison. Et... tu as également ma confiance, Karel. » Vous n'êtes pas différents l'un de l'autre, c'est ça qui fait que votre relation si particulière te semble être des plus normale, banale, alors que n'importe qui d'autre n'aurait jamais acquis ta confiance dans un laps de temps si court. « Tant mieux alors. » Tu lui rend son sourire, non plus comme un fou ou comme un enfant mais comme un homme conscient de ses propres paroles, comme l'être normal que tu as toujours voulu être.

Puis la conversation dans un sens que tu n'aurai jamais soupçonné, les paroles de la jeune femme te choques à tel point que tu recules devant l'intensité de ses mots, troublé par une question comme celle-ci. Prendre plaisir à tuer, toi ? Jamais tu n'a éprouvé autant de colère envers toi-même qu'après avoir enlevé la vie à des êtres humains, composés de sang et de chair, de sentiments et de bonté. Jamais. C'est toujours après ce genre de moment que tu t'adresses des douleurs physiques, tels que les nombreux os cassés de ton corps peuvent l'affirmer. La jeune femme les yeux devant sa propre question, soupirant un grand coup alors que t'expliques, que tu clames ne pas être un monstre comme elle semble le penser. Tu vois Karel, elle ne te considère pas comme quelqu'un de normal. « C'est ce qui fait de toi quelqu'un de différent, Karel. Tu n'es pas comme tes collègues. Tu mérites mieux. Tu ne prends pas plaisir à tuer, alors pourquoi continuer cette vie-là ? »  Une nouvelle qui ne fait que t'abasourdir un peu plus. Trop de questions, elle te poses trop de questions auxquelles tu n'a pas la moindre réponses. Que veut-elle te plus alors que tu lui à déjà accordé tout ce qu'elle voulait. « C'est ce qui fait de moi quelqu'un de bon ? De ne pas avoir pris plaisir à foutre une balle dans le cerveau de ces hommes, femmes et enfants ? Je ne suis pas comme eux parce que je n'ai pas choisi ma vie, on l'a choisi à ma place et je la continu parce que je connais pas d'autre moyen de me faire une place quelque part. » Ce flot de parole que tu déverses semble te prendre tes dernières forces et tu te retrouves haletant à la fin de ta tirade, incapable de dire un mot de plus. Cependant la conversation continu et tu te sens de plus en prêt à faire le pas tant attendu par Pepper, à lui confier que oui, tu souhaites partir avec elle afin d'arrêter tout ça, de mettre un terme à cette vie qui ne fait que te tuer à petit feu. Ça y est, dans un souffle tu accordes une totale confiance à Pepper, t'engageant à la suivre dans le treize afin de devenir quelqu'un de meilleur. C'est fou comme tu as évolué Karel, bientôt tu nous mettras à la porte de ton esprit et tu fera ami-ami avec les rebelles que tu as privé de famille, d'amour. Tu touches le fond, c'est bien. Un sourire immense s'affiche sur le visage de la jeune femme, sourire que tu lui rend immédiatement, de façon plus contrôlée mais qui évoque les mêmes sentiments. « C'est pour cette raison que nous avons besoin de toi. »  Un regard vers les environs te fait dévier de la conversation, tu ne voudrais pas qu'un de tes supérieurs entende la phrase que tu te sens prêt à dire à Pepper, après tout tu ne voudrais pas que la jeune femme se retrouve morte par ta faute. « Je marche avec vous. » Ta voix n'est qu'un souffle dans l'immensité, presque inaudible aux oreilles du monde, mais à celles de la jeune femme. Tu abandonnes à être comme tout le monde, normal.

La conversation qui suit n'est pas de celle que tu aurai voulu entendre, si bien qu'elle te bouscule à l'intérieur, qu'elle te fait du mal au point que tu soit obligé de te boucher les oreilles pour ne plus entendre ce que la femme te sort. Elle ne comprend pas que tu ne veux pas entendre, que tu n'est pas prêt à entendre ce genre de chose, surtout venu d'une personne qui ignore la relation qui t'unit à Violet. Sans est trop pour ton esprit faible, surpasser par tant de paroles qui n'ont rien à faire là, par toutes ces choses qui te rappellent que ta vie d'avant valait bien mieux que celle que tu mènes à présent. C'est dur, n'est-ce pas Karel ? De se rendre compte que la personne à qui l'on viens d'accorder une totale confiance ne fait rien pour vous aider à remonter la pente. Nous t'avions prévenu, te voilà seul face à tout ça maintenant, ne compte plus sur nous pour sortir de là. Tes genoux cèdent sous le poids des mots qui résonnent encore dans ta tête, et tu atteint le sol à une vitesse folle, te laissant porter par tes larmes, par la colère que tu ressens envers Pepper. Tu te saisi de sa main dans un geste brusque qui la fait sursauter, peut-être s'attend-t-elle à ce que tu lui déboites le poignet ? Ça serait tellement facile de disloquer cet os, surtout chez une femme de la carrure de Pepper, pendant un instant cette pensée t'emportes mais tu résiste à cette pulsion animale tout en positionnant la main de la jeune femme sur ta poitrine, à l'endroit exact où se trouve ton cœur battant. Tu aurait dût lui briser le poignet et partir Karel. Tu es faible. Les explications que tu donne à la jeune femme ne sont que le reflet de cette faiblesse qui te gagnes peu à peu, faisant de toi une marionnette pendue à des fils de soies entre les mains de Pepper. Cette-dernière s'est renfermé sur elle-même, comme une coquille, et un silence pesant se faire sentir dans l'atmosphère. Tout deux à terre, comme des faibles, des lâches. Ta respiration est haletante, presque difficile à rependre, mais les larmes ont cessées de couler sur tes joues, laissant tout de même tes yeux teintés de rouge par leur passage.  « Excuse-moi. Je ... Je suis pas douée pour changer de sujet. Enfin, quand les choses me dépassent. » Tu relèves la tête vers la jeune femme qui s'est séparée de son cocon hermétique, lui offrant un regard inquisiteur, bien impatient d'entendre ses prochaines paroles. « J'ai ... enfin, j'ai vu que mes mots te faisaient du mal, qu'ils t'ont atteints. Et... Enfin, je ... bon sang ! » Elle semble si mal à l'aise que cela t'en fait presque mal au cœur. Regarde Karel, regarde la déchéance rebelle dans laquelle Pepper veut te plonger. Sans savoir pourquoi ni comment tes pas t'ont ramenés près de la jeune femme, tu restes là, agenouillé à ses côtés, attendant ses mots. « Je veux pas te faire de mal, tu comprends. J'ai pas envie d'être comme ton supérieur et te rendre malheureux. » Tu prend ses paroles comme un cadeau, une offrande que l'on ne donne que très rarement à une personne comme toi, c'est beau, ça fait du bien. « Tu es loin d'être comme lui … et ta présence ne me rend malheureux Pepper … elle me fait du bien. » Tu voudrais pouvoir la rassurer, lui dire que tout ça se trouve loin derrière vous maintenant, mais une force étrangère t'en empêches, sans doute parce que tu lui en veut toujours d'avoir parler ainsi de Violet. « C'est pas qu'une impression. J'ai vraiment envie de te donner une vie meilleure. Tu sais très bien ce qu'il faut faire pour ça. Simplement accepter, me faire un signe. Il n'est pas trop tard pour oublier tout ça, Karel, pour oublier cet uniforme, et partir. »  Elle à raison, n'est-ce pas Karel ? Tu sais très bien qu'elle à raison, et le regard qu'elle t'accordes ne fait que renforcer cette impression. Alors qu'attend-tu pour te donner à elle sans retenue, pour t'abandonner aux mains du district treize afin de jouer les rebelles. « Je sais oui. » Docilement, presque comme un signe de confiance, tu t'assoies aux côtés de la jeune femme, laissant ta tête retombée face à la pression subite. « Ne penses-tu pas que je serais plus utile ici ? Je veux dire …. entre les rangs des pacificateurs …. avec ce que je sais, ce que j'appendrais …. Je pourrai vous donner une longueur d'avance sur eux … » Ton regard semble vide de sens et, peu à peu, tu redeviens un homme, un vrai. « Jamais ils ne soupçonneront un abruti comme moi. » Tu souris, un peu, conscient que cette forme d'auto-dérision te rapproche un peu plus de l'être humain que du fou. « Laisse moi quelques jours Pepper … pour apprendre à gérer ce qu'il se passe dans ma tête … Je te ferais signe à cet instant. » Tu te relèves d'un geste assuré, le destin tout tracé devant tes yeux, proposant ta main à la jeune femme à qui tu viens de sceller les prochaines années de ta vie.
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Pepper-Swann Heavensbee
DISTRICT 6
Pepper-Swann Heavensbee
△ correspondances : 569
△ points : 25
△ multicomptes : alexiane, hunter (leevy)
△ à Panem depuis le : 03/10/2011
△ humeur : go fuck yourself
△ âge du personnage : trente ans
△ occupation : ancienne mentor, reconvertie en fugitive


can you save me?
statut: célibataire
relationships:


nothing really matters. (pepper.)  Vide
MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeSam 10 Mar - 3:58

nothing really matters. (pepper.)  Tumblr_lwz6qvRN2S1r4kfic

J’en oubliai la raison pour laquelle je suis venue au district deux. Je suis censée être là pour le district treize, pour une soi-disant mission dont l’importance est minime. Ces dernières semaines, on ne m’avait pas confié de missions importantes, et cela m’agaçait. Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à cette mission stupide consistant en un simple repérage chez la source des Pacificateurs. Mission que je n’ai pas effectuée, dû à ma rencontre avec Karel. Je me ferai probablement taper sur les doigts par Coin et ses sbires, mais qu’importe. Mon objectif personnel a une chance de se concrétiser aujourd’hui, et je ne peux pas passer à côté. Nous n’avons jamais autant discuté lors de nos précédentes rencontres. Le jeune homme n’est absolument pas bavard, et généralement, nos rencontres ne duraient qu’une dizaine de minutes. La conversation dévie sur les Jeux, un sujet sensible pour nous deux, à tel point que je me sens très vite mal. Les souvenirs, probablement. L’arène, les tributs, les adversaires, les meurtres, tout me revient rapidement en mémoire. Je murmure une excuse vis-à-vis de sa sœur que je n’ai pourtant pas connue, mais dont le parcours semble tout aussi joyeux que celui de Karel. « C'est sincère. » À nouveau, je lui adresse un sourire, avant de baisser la tête dès que je sens mes yeux devenir embrumés, me sentant presque mal à l’aise, uniquement dû au fait que je ne suis absolument pas habituée à ce genre de paroles. Je n’ai jamais ressenti telle sensation auparavant. Malgré ma gêne, ces paroles me font chaud au cœur. Pour la simple et bonne raison qu’elle sorte de la bouche de quelqu’un de sincère tel que Karel. Je sais très bien qu’il ne ment pas, comme l’ont fait tant d’autres avant. Cependant, il faut dire que mon attitude n’aide en rien pour obtenir une pareille compassion. Foutu Capitole. Foutu couverture. Dès que je suis parvenue à reprendre le dessus sur mes émotions, je relève la tête, et je me montre plutôt sèche avec le jeune homme que semble se sous-estimer. J’aimerai qu’il prenne conscience qu’il a son importance dans notre société, bien plus que d’autres citoyens de Panem. C’est l’idée que j’essaie de lui rentrer en tête, et elle semble se faire un léger chemin, petit-à-petit. « Je … Je sais que je me sous-estime trop … L'on dit que les coups répétés de mon père n'ont fait qu'aggraver mes difficultés mentales. » dit-il, avec un léger rire, ce qui me surprend. Ses difficultés mentales qui se remarquent au gré de ses réactions, à tel point que j’en oublie parfois qu’il en souffre. Et ce n’est pas plus mal, cela m’obligeant à me comporter avec lui comme avec un autre adulte, et à ne pas le prendre en pitié ou en grippe comme le font ses collègues. Ces réactions me dépassent. Mon ventre se tord légèrement en prenant une nouvelle fois conscience de la violence dans laquelle a grandi Karel. Pas étonnant que son père se soit spécialisé chez les Pacificateurs. Je ne doute pas qu’il était l’un des plus craints. Et je parie même qu’il avait un certain goût pour la torture. En pensant à ce que du vivre le jeune homme, je ne parviens pas à l’imiter à et à lui sourire. « Désolée. » balbutiai-je dans un son inaudible, gênée et confuse, ne voulant pas m’apitoyer sur son sort plus longtemps, sous peine de le prendre en pitié et de ne plus me comporter de la même façon avec lui. « Ne me juge pas Pepper, je n'ai jamais appris à être moi-même, à être sur de moi comme vous autres pouvaient l'être. Je sais que cette vie n'est pas faite pour moi mais … » J’ai un léger sourire. S’il savait à quel point je suis incapable d’être sûre de moi, il ne dirait pas cela. Bien que l’image que je donne montre une jeune femme faisant preuve d’une grande confiance en elle, c’est loin d’être le cas. Plus jeune, pourtant, c’était le cas. Issue d’une famille aux moyens quelque peu supérieur au reste du district six, je réussissais brillamment tout ce que j’entreprenais, de mes études à mes relations sociales. Je n’avais jamais eu d’occasion de douter de ma vie parfaite, même si le divorce de mes parents aurait pu agir tel un déclic, ça n’avait pas été le cas. C’était l’arène. Encore une fois, tout se rapportait à cette foutue arène, à ces jeux à la con. Plus que nos instincts primaires, le comportement change également du tout au tout lorsqu’on a la chance de ressortir de cet enfer. Ça aurait dû être le contraire, pourtant. J’aurai dû me sentir plus forte que jamais. Je laisse échapper un soupir, m’exaspérant contre moi-même et mes pensées, alors que je me suis pourtant promise quelques instants auparavant de ne plus, ou du moins de tenter, faire de rapprochement par rapport aux Jeux. Et puis, c’est stupide de faire un parallèle avec Karel, alors que contrairement à lui, j’ai toujours pu être moi-même. Quitte à ne pas avoir confiance en soi, j’ai au moins la chance d’avoir une liberté certaine dans ma vie. Elle pourrait être mieux, elle pourrait également être pire. Hormis mes séjours au Capitole, je peux toujours être moi-même et ne pas porter de masque. Je souffre déjà assez de mes voyages dans notre capitale lorsque je dois paraître celle que je ne suis pas, alors imaginer vivre cette vie chaque seconde de chaque jour, renforce mon sentiment de vouloir protéger Karel. Malgré mes tourmentes, je parviens à sourire lorsque je repense à ces dernières paroles, celle où il avoue enfin que cette vie n’est pas faite pour lui. Bien que je me doutais déjà de la réponse depuis un moment, l’entendre de vive voix est différent, et a un impact plus considérable. Je regarde le jeune homme, impatiente qu’il termine ses propos. « C'est dur … dur d'accepter l'aide des gens en sachant pas ce qu'ils ont réellement derrière la tête …. » Mon sourire disparait subitement, et je me mets à douter comme une débutante. À croire qu’un tel niveau de doute ne fait son apparition qu’en présence de Karel, car il est le seul à pointer du doigt l’impression que je donne, et de m’aider à prendre conscience de l’indélicatesse dont je fais preuve la plupart du temps. « Je peux comprendre. Mais sache que je n'ai jamais été aussi honnête avec quelqu'un que je le suis avec toi, Karel. » Malgré tout, mon esprit cogite de plus en plus. C’est pour cette raison qu’il n’accepte pas mon aide ? Car il imagine que mes intentions ne sont pas si bonnes ? Son comportement m’avait mise sur la voie, ses précédentes paroles également, mais je n’avais pas pris conscience à quel point il doutait de ma personne et de mes bonnes volontés. Non, ça ne peut pas être ça. Sinon, il m’aurait envoyé balader bien assez tôt. Du moins j’ose l’imaginer. Bon sang, ce type à le chic pour me retourner l’esprit. Finalement, ce n’est pas un mal. Mes capacités à rester calme, patiente, à préserver mes émotions, à ne pas me laisser submerger par mes doutes (même si pour le coup, c’est raté), ainsi que d’autres sont ainsi mise à l’épreuve. C’est vraiment pas plus mal.

La Rédemption, le sang sur les mains, les regrets, tout ceci me semble bien trop familier, et je peux comprendre ce ressenti. Malgré les regrets, j’ai réussi à prendre sur moi et à assumer mes actes dorénavant, tout comme les morts de ces hommes durant mes missions, mort qui ne sont jamais innocentes, ou injustes. Peut-être que je le paierais tôt ou tard, mais pour l’instant, je vis plutôt bien avec ces démons, en espérant que je n’en devienne pas folle. Je suis donc bien placé pour comprendre les inquiétudes du jeune homme. « Il n'y à rien de mieux que d'avancer, du moment que l'on choisi la bonne direction à suivre rien ne peut nous arriver. » Sa réflexion me fait sourire, si bien que je n’ai pas l’impression d’avoir à faire avec un homme ayant des difficultés mentales, mais bel et bien à un adulte parfaitement capable d’être logique. « Et aujourd’hui tu as la possibilité de choisir la bonne direction. » ajoutai-je avec un petit sourire, n’oubliant pas mon véritable objectif. Savoir qu’il m’accorde sa confiance est réellement plaisant à entendre, qui n’aimerait pas entendre ça ? À tel point que j’ai presque l’air ridicule et euphorique quand il eut déclaré cette nouvelle. C’est donc naturellement que je confie au jeune homme que c’est également mon cas, sans lui mentir, en toute honnête. Encore une fois, je remarque à quel point nous sommes semblables, car je suis dans le même cas que lui, j’ai beaucoup de peine à faire confiance. Je n’ai même pas confiance en Coin, c’est pour dire. « Tant mieux alors. » répondit-il simplement, réponse qui me suffit amplement, le plus important étant qu’il soit au courant que ma confiance lui est accordée.

Je n'ai jamais posé pareille question à quiconque, car la réponse me parait évidente. Prendre plaisir à tuer des gens ? Ça me semble tellement irréel, même si je suis consciente que la plupart des Pacificateurs ressentent une joie non dissimulée. Quoi que, la mort est une solution bien trop facile, la torture est beaucoup mieux pour ces êtres humains dégoûtants. Malgré tout, je me surpris à changer d'avis pendant un court instant sur ces symboles de la loi, m'imaginant qu'ils en avaient plus comme Karel, et moins de ces sanguinaires brutes. Mais le nombre d'exécution ces derniers mois contredit rapidement mon rêve de voir Panem hors de toute cette violence. Mais Karel n'est pas comme eux, et il ne le sera jamais. « C'est ce qui fait de moi quelqu'un de bon ? De ne pas avoir pris plaisir à foutre une balle dans le cerveau de ces hommes, femmes et enfants ? Je ne suis pas comme eux parce que je n'ai pas choisi ma vie, on l'a choisi à ma place et je la continu parce que je connais pas d'autre moyen de me faire une place quelque part. » Je regrette qu'à moitié ma question, mais c'était nécessaire pour me persuader de ne pas me tromper. Karel s'est légèrement emporté, et je suis désolée d'être à nouveau responsable de cette réaction négative. « Crois-le ou non, oui, c'est ce qui fait de toi quelqu'un de bien. Tu n'as connu que ça, et tu aurais pu t'habituer à cette vie plus qu'il n'en faut. Tu aurais pu prendre goût à cette vie toute tracée pour toi. Et ce n'est pas le cas. » Il avait eu raison sur ces derniers propos, et je m'étais contentée d'acquiescer. Ma voix s'était faite dure et sèche, mais il doit comprendre que je ne le laisserais plus douter de sa capacité à être quelqu'un de bien. « Maintenant, tu as l’occasion d’avoir ta place ailleurs. Saisis-là. » ajoutai-je, plus calmement. Le jeune homme regarde les alentours, certainement pour s’assurer que personne ne traîne dans le coin, signifiant qu’il va me faire une révélation fracassante, ou alors m’envoyer balader en bonne et due forme, bien que je préfère largement la première option. « Je marche avec vous. » J’aurai dû m’y attendre, après tout, je tente de le persuader depuis si longtemps. Mais le choc d’entendre cette acceptation tant désirée me coupe pratiquement le souffle. Un sourire des plus grands et joyeux s’affiche sur mon visage, et je tente de me ressaisir, regardant Karel pour lui faire part de ma joie, mais je n’y arrive pas. Mes lèvres bougent dans le vide, aucun son ne sort de ma bouche, si ce n’est des légers sifflements censés être des débuts de mots, mais qui s’arrêtent avant d’être formé. J’ai pratiquement les larmes aux yeux. C’en devient presque ridicule, tant de joie. J’aimerais pouvoir lui sauter dans les bras, le remercier de me faire autant confiance, mais rien ne serait assez fort pour exprimer mes sentiments. Le silence s’installe peu-à-peu, et j’essaie de réfléchir le plus vite possible, avant qu’il change d’avis en ne me voyant pas réagir. « Je… waouh… enfin, merci Karel. Merci de m’accorder une telle confiance. Je te promets que tout ira bien et que tu t’y feras très vite. Et je serais toujours là pour toi. » Je me laisse enfin aller à respirer, le choc étant passé. Désormais, la mission personnelle que je me fixe et d’être là autant que possible pour Karel, pour son intégration, pour ses questions, pour tout ce qui concerne cette Rébellion qu’un élément fiable et solide vient de rejoindre.

Foutu. Tout est foutu. À la seconde où j’ai balancé ce prénom, parler d’un avenir commun avec cette Violet à Karel, au district treize, tout a changé. J’ai tout foiré. Comme une débutante. Non, même pire. Je n’ai pas été capable de me contrôler, de contrôler mes actes, mes paroles. Je m’en veux terriblement. J’ai conscience que tous les espoirs que je fondais sur Karel, que les phrases qui l’ont embrouillés au fil de nos rencontres, tout a disparu par simple maladresse de ma part. L’envie de partir loin d’ici, de fuir mes responsabilités n’a jamais été aussi forte. Malgré tout, je tente, j’essaie tant bien que mal de rattraper le coup, mais si je sais très bien qu’aucune parole ou geste ne pourra me sauver de cette situation indélicate dans laquelle je me suis fourrée toute seule. Effectivement, rien ne peut me sauver, étant donné que je m’enfonce encore plus dans mes tentatives de m’excuser, de changer de sujet, et de faire en sorte que, à défaut de me suivre dans une nouvelle vie, il ne me déteste pas totalement. J’aimerai me cogner la tête contre les murs, m’endormir et me réveiller lorsque Karel aura disparu, que tout sera terminé, car c’est la seule chose dont j’ai été capable au final, de changer la donne. Le moment d’euphorie ressentit quelques instants auparavant s’est envolé pour laisser placer à une culpabilité si grande qu’elle prend le dessus sur ma raison. C’est fini, il va refuser l’offre que je lui ai faite, et même son acceptation d’auparavant n’y changera rien. Il se retirera, et c’est bien la seule solution qu’il reste. Même lorsqu’il agrippe ma main, j’ai beau tenté de résister, sachant qu’il pourrait probablement me briser l’os d’un geste délicat et précis, mais cette culpabilité m’oblige à me laisser faire, à assumer mes responsabilités, quitte à ce que mon poignet soit hors d’usage pendant quelques semaines. Et la confiance que j’accorde à Karel rejoint le geste de ma culpabilité. Je ne dois pas opposer de résistance, et je ferme les yeux, tentant de me persuader que je l’ai bien mérité. Et pourtant, ce n’est pas des larmes de douleurs roulé sur mes joues que je sens, mais bien les battements d’un cœur. La surprise lorsque je rouvre les yeux est agréable, car non seulement mon poignet est intact, et Karel ne semble pas avoir une quelconque envie d’écraser mon crâne à terre sous la colère, puisqu’elle ne semble pas être le sentiment qui prédomine son esprit. Je le laisse s’exprimer, hochant simplement la tête, tandis que ma main est toujours posée sur son uniforme. Dès que cette dernière est libérée de son emprise, mon premier réflexe est de me reculer, afin de peser mes mots au calme, pour ne pas commettre une nouvelle bourde. Je tente de formuler des excuses, avec plus ou moins de réussites, et dès que je finis de parler, je regarde le jeune homme, guettant la moindre réaction de sa part. « Tu es loin d'être comme lui … et ta présence ne me rend malheureux Pepper … elle me fait du bien. » Malgré ma connerie ? Malgré mon indélicatesse ? Malgré mon talent certain à être toujours collé à ses basques pour le convaincre de joindre la Résistance ? Même si je ne me sens toujours pas sereine dû à mon attitude, j'esquisse un sourire timide. Malgré tout, je suis heureuse de savoir que ma présence n'est pas si affreuse, et qu'elle lui fait même du bien. C'est peut-être ce que j'avais besoin d'entendre, puisque je parviens à reprendre mon calme. « Je sais oui. » Finalement, il ne semble pas être si réticent et donc faire marche ailleurs, ce qui évacue peu-à-peu la pression ressentie. Doucement, il se rapproche afin de s'asseoir à mes côtés, et ce geste me rassure. Il ne me déteste donc pas tant que ça, même si mes paroles l'ont blessé. « Ne penses-tu pas que je serais plus utile ici ? Je veux dire .... entre les rangs des pacificateurs .... avec ce que je sais, ce que j'appendrais .... Je pourrai vous donner une longueur d'avance sur eux ... » Je lui adresse un nouveau sourire, cette fois plus confiant, reprenant le dessus sur les événements antérieurs pour me concentrer sur la proposition de Karel. Cette idée m'avait effleuré l'esprit, mais je m'étais totalement focalisée sur mon désir de le sortir de cette vie, que j'en avais presque oublié qu'il pouvait être beaucoup plus important en y restant, en infiltrant les Pacificateurs à la source. Malgré tout, j'eus un léger moment d'appréhension, à l'idée que l'un de ses collègues parvienne à lui faire à nouveau changer d'avis. Non, c'est utile de m'énerver pour une raison pareille, et puis j'ai confiance en Karel. « Tu as parfaitement raison. Tu peux supporter de rester dans les rangs encore quelques temps ? » J'imagine que la réponse est oui, sachant qu'il s'est habitué à cette vie durant toutes ses années, alors une semaine de plus ... mais je préférais être sûre. « Jamais ils ne soupçonneront un abruti comme moi. » Il sourit légèrement, comme pour se moquer de lui-même. Je lui donne un léger coup de coude, comme si nous étions deux gamins insouciants qui pouffions pour un rien. Je m'accroche à ce court instant de légèreté, comme pour oublier ma boulette d'avant. « Ils se mordront les doigts de t'avoir sous-estimé ! » dis-je à mon tour, sourire aux lèvres. « Laisse moi quelques jours Pepper ... pour apprendre à gérer ce qu'il se passe dans ma tête ... Je te ferais signe à cet instant. » Je prends la main qu'il me propose pour me relever, et, arrivée à son niveau, je lui adresse un sourire assuré. « D'accord, ça marche ... soldat. » dis-je avec un petit rire, cette appellation est toute nouvelle, mais je m'y habituerais vite. Je regarde Karel quelques instants, consciente des sacrifices qu'il fait. « Merci pour tout Karel. » dis-je. J'ai un sourire en pensant que cette fois, je le considère comme un véritable ami, et pourtant c'était mal parti. Je jette un coup d'oeil au temps qui a changé, et je me demande bien combien de temps nous sommes restés à discuter. J'aperçois au loin une silhouette familière, et je recule, instinctivement, comme si un danger guettait. « Je dois te laisser, le cafard se ramène. » dis-je, accompagné d'un signe de la tête pour désigner son supérieur qui semble revenir dans notre direction. « Ça va aller ? » Je m'en veux de l'abandonner à nouveau aux mains de son supérieur à qui j'aurai bien mis mon poing dans la figure auparavant. Malgré tout, je sais qu'il faut que je déguerpisse le plus rapidement possible.
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MessageSujet: Re: nothing really matters. (pepper.)    nothing really matters. (pepper.)  Icon_minitimeSam 31 Mar - 14:41



C'est différent, étrange, impressionnant. Ça en devient irréaliste, presque inquiétant. Pourquoi ? Parce que tu n'aurais jamais pensé en arriver jusque là, pas aujourd'hui, pas maintenant. Ton avenir était déjà tout tracé devant toi, tracé par ton père qui avait mis tant de temps à faire de toi un guerrier, un conquérant. Par ta mère qui t'as tant de fois privé d'amour afin de te renforcer, de faire de toi un dieu parmi les fourmis. Par ta propre sœur qui s'est sacrifié dans l'arène pour te permettre de t'en sortir, qui t'as tant de fois répétée que tu pouvais avoir une vie meilleure. Karel, ne voit-tu pas que les gens se sont pliés en quatre pour t'assurer un futur ? Et toi tu les dénigres en t'appuyant sur les paroles d'une pauvre jeune femme tout aussi perdue que toi. Ça fait peine à voir Karel, crois-moi, tu fait peine à voir. La conversation que tu entretiens avec Pepper dévie sur les jeux, la souffrance que vous avez tout deux ressenti bien que vos souvenirs ne soient pas les mêmes, cette peine qui envahit le visage de la jeune femme à l'instant où elle se remémore ces souvenirs te glace le sang et fait de toi un pantin de plus en plus désarticulé face à la présence de la rebelle. Que va t-il advenir de toi Karel, une fois que tu aura rejoins les rangs des « rebelles » ? Que croit-tu qu'il va se passer ? Une balle dans la tête, des souvenirs marqués à l'encre de chine sur ta peau, et puis plus rien que la mort, le froid et l'obscurité. Ils vont te haïr et te faire payer et pourtant, toi, tu te contentes de sourire à Pepper tout en énumérant quelques mots d'amusement qui ne sont pas sans rappeler celui qui tu était avant, avant d'avoir perdu la tête. Ça va, ça viens, et puis quelques fois ça disparaît pour ne plus laisser que des traces rouges de son passage. C'est comme la pluie après une journée trop chaude, ça se sent. Tu es malade Karel, plus que tu ne voudrais le laisser croire, et pourtant il semble que la jeune femme ait vu clair dans ton jeu, après tout elle te connais depuis pas mal de temps déjà, non ? «Désolée. » sa voix n'est qu'un murmure, un écho dans ton cerveau qui laisse une marque, comme toujours. Elle semble si désorientée, si apeurée parce ce que tu pourrais bien lui faire, c'est dur, n'est-ce pas Karel ? De se rendre compte que les gens nous craignent plus qu'ils nous aiment. « Ça n'est pas de ta faute. » Voilà les seuls mots que tu arrivent à sortir en contrepartie du regard baissé de la jeune femme qui n'ose même plus te lancer le moindre coup d’œil. C'est vrai après tout, ça n'est pas de sa faute si ton père te frappait tout en te couvrant d'injures et d'insultes, ça n'est la faute de personne, n'est-ce pas Karel ?

Certaines personnes naissent avec la tragédie dans le sang, comme toi, comme ta sœur. Alors tu te lances dans des paroles qui ne sonnent que trop vraies à tes oreilles, tu balbuties des phrases à l'attention de Pepper pour qu'elle comprenne à quel point tu voudrais l'aider dans sa quête mais que tout ce que tu es finirai bien par vous rattraper un jour ou l'autre. Tu es inutile Karel, tu ne sais rien faire de tes dix doigts, personne n'a besoin de toi dans ce monde, surtout pas les rebelles. Tu ne fait qu'attirer le mal autours de toi Vanderüut, regarde la réalité en face. L'ambiance c'est soudainement transformée en quelque chose de plus inquiétant, qui te pèse sur les épaules et qui te forces à baisser le regard devant la jeune femme. « Je peux comprendre. Mais sache que je n'ai jamais été aussi honnête avec quelqu'un que je le suis avec toi, Karel. » Étrangement, tu te surprend à relever le regard vers Pepper qui semble ne pas avoir menti sur ses dernières paroles. Son visage sincère, familier, réconfortant, il s'impose à toi comme si tout cela était simple, naturel. C'est étrange, c'est différent, ça fait du bien et ça se répand dans ton cerveau, dans tes muscles qui se relâchent, dans ton sourire qui s'affiche. « C'est gentil .. de m'accorder autant de temps et de bonne volonté. Si les gens pouvaient être plus comme toi …. » Alors le monde serait bien meilleur, n'est-ce pas Karel ? Regarde autours de toi, combien de ces gens ne sont en fait que des tueurs sans scrupules, des traîtres, des personnes infâmes, torturées, égocentrique, des personnes comme toi. Chacun d'entre nous possède sa part d'obscurité, pourtant tu pourrai confier ta propre vie à la jeune femme, simplement parce que c'est elle qui se trouve en face de toi et qu'elle te parle sans se cacher derrière des faux semblants. « Et aujourd’hui tu as la possibilité de choisir la bonne direction. » Cette phrase te fait un drôle d'effet, indescriptible, qui s'écoule le long de ta colonne vertébrale. Qu'est-ce qu'elle en sait du bon chemin elle ! A t-elle mis un seul de ses pieds sur ce chemin ? Regarde-là qui te prodigue de bons conseils sans mettre les avoir effectués pour elle. Ne te laisse pas berner par ses belles paroles Karel.
Puis la question qu'elle te pose ensuite de te fait de la peine, elle te fait mal au fond du cœur sans que tu ne puisses expliquer pourquoi elle te touche autant. Alors il y a des gens qui prennent plaisir à tuer dans ce bas monde ? On dirait presque que ça t'étonne Karel, alors que tu as vu par plusieurs fois tes supérieurs, le sourire aux lèvres, abattant froidement les rebelles et les innocents qui avaient osés faire un peu trop de bruit. Ce plaisir, cette haine contre l'espèce humain, tu ne l'a jamais ressenti, mais il y a un commencement à tout, hein Karel. Tu t'offusques quelques peu de la question que Pepper t'as adressé, mais tu ne prend pas la fuite pour autant, après tout elle connais elle aussi cette sensation qui s'empare de vous lorsque que vous ôter la vie à un être humain. C'est ce qui fait de toi un homme bon Karel ? Tu te berces une nouvelle fois de douces illusions. « Crois-le ou non, oui, c'est ce qui fait de toi quelqu'un de bien. Tu n'as connu que ça, et tu aurais pu t'habituer à cette vie plus qu'il n'en faut. Tu aurais pu prendre goût à cette vie toute tracée pour toi. Et ce n'est pas le cas. » La voix de la jeune femme est plus dure qu'auparavant, elle te fait mal, te transperce par le fait que tu n'as jamais été confronté à une telle chose. Comme un mère qui apprendrai la vie à son enfant Pepper t'apprend à reprendre en main ton avenir et quelque part cela te fait un peu peur. Peur de l'abandon, de nouveau, comme toujours, mais aussi une peur nouvelle, inconnue, cette peur de la voir s'échapper à ta présence, cette peur de la perdre comme tu as perdu ta sœur, cette peur d'être seul. « Maintenant, tu as l’occasion d’avoir ta place ailleurs. Saisis-là. » La jeune femme est plus calme, plus raisonnée et tu bois ces paroles comme si elles étaient la seule manière pour toi de t'en sortir, de faire preuve du courage, pour une fois. « Je ne la laissera pas passer, pas avec tout le mal que tu t'es donné pour venir me chercher alors que je faisais preuve d’animosité et de colère envers toi. Merci Pepper … de ne pas m'avoir abandonné. » Alors c'est donc ça Karel ? Tu décides de prendre cette chance et de tout laisser en plan pour partir avec elle ? Les rebelles, cette nouvelles vie qui te tends les bras comme une vieille amie perdue de vue. Tu reviendras Karel, tu reviendras vers nous en rampant et en suppliant que l'on t'achève pour faire cesser tes souffrances. Tu n'es qu'un enfant. Alors, dans un souffle que l'on pourrait apparenté à un murmure, tu glisses à Pepper les mots qu'elle à toujours voulu entendre sortir de ta bouche. Ton regard fixé droit dans le siens, les mots effleurant tes lèvres comme un souffle de vent d'hivers, tu t'engages pour une rébellion que tu as bien du mal à comprendre mais qui semble plus juste que le monde dans lequel tu as toujours vécu. S'en est fini de Karel, le pacificateur, le bourreau, le fou. À présent tu sera Karel le soldat, le martyr.

« Je… waouh… enfin, merci Karel. Merci de m’accorder une telle confiance. Je te promets que tout ira bien et que tu t’y feras très vite. Et je serais toujours là pour toi. » Ça te fait sourire comme un enfant, comme un ahuri, mais tu te peux t'empêcher de partager le sourire conquis de la jeune femme qui, après tant de temps passer à lutter, à enfin finit par te convaincre que ta vie pouvait être meilleure. Que c'est beau, n'est-ce pas Karel ? De se sentir ainsi libre de penser, de faire, d'agir sans la menace de tes supérieurs et de leurs injures. Ça nous ferait presque pleurer de joie, presque. « Ne me déçois pas Pepper … pas maintenant que je suis avec vous. » Tu t'aventures à quelques sourires, à quelques mots d'esprits qui te font réaliser que le temps est venu, l'instant propice pour commencer une nouvelle vie. Et puis, plus rien. Plus rien que de la souffrance, des mots qui te font mal et qui te brûlent la peau, le cerveau, qui te transpercent de part en part qui font de toi un nouveau pantin de bois dans les mains du destin. Nous reprenons peu à peu le dessus sur ta vie, sur tes pensées et sur cette souffrance que tu voudrais pouvoir cacher aux yeux de tous et qui pourtant explose petit à petit. Violet. Elle était ton Éden avant de devenir ton enfer, elle causera ta perte Karel. Tu voudrais pouvoir t'en prendre à la jeune femme pour avoir prononcer ces mots mais la seule que tu arrives encore à faire c'est de te laisser aller, à genou dans la terre tu évacues tout ce poids qui te pèse depuis trop longtemps sur les épaules et qui te fait de plus en plus mal. C'est bien Karel, tu vas bientôt toucher le fond et nous pourrons alors reprendre note place à tes côtés. Et puis, étrangement, de voir Pepper ainsi touché par ses propres mots te fait réalisé à quel point le fait de te sortir de ta prison compte à ses yeux. Regarde-là, c'est à son tour de ressembler à une enfant apeurée et quelque part, ça te rassure de voir qu'elle tiens autant à ta personne. Amie, alliée. On ne laisse pas tomber une amie, n'est-ce pas Karel ?

Alors tu te précipites vers elle, sans pour autant oser la toucher, et tu lui passes en revue les différents raisons pour lesquelles elle est loin d'avoir perdu ta confiance. Petit à petit, tu creuses ton trou dans l'univers et dans le monde de la jeune femme qui ne t'as jamais laissé en retrait. C'est peut-être ça l'amitié, après tout. Te voilà maintenant fait entièrement soldat de la rébellion, qu'il est beau le nouveau Karel qui se jette dans les bras ouvert de la vérité, directement dans la gueule du loup. Il semblerait que nous n'ayons plus rien à faire ici, maintenant que tu as pris ta décision il sera impossible de te faire changer d'avis. Tu es mort Karel, mort et enterré. « Tu as parfaitement raison. Tu peux supporter de rester dans les rangs encore quelques temps ? » Rien à présent ne pourra te faire dévier de la lutte, de ce que pourquoi tu veut bâtir un monde meilleur, pour toi, pour Pepper, pour ta jeune sœur. « Je l'ai supporté pendant plus de 4 ans, je pense être en mesure de pouvoir le faire une semaine de plus. » Tu raisonnes à présent comme un homme capable de prendre des décisions à haut risque, bravo Karel, il semblerait que ta transformation soit finalement achevée. Tu te moques doucement de toi-même et reçois le geste de la jeune femme comme le plus beau des cadeaux, comme le signe d'une nouvelle amitié, renforcée par des liens que personne ne pourra comprendre. « Ils se mordront les doigts de t'avoir sous-estimé ! » Tu souris, inconsciemment, subitement et tout ça te fait le plus grand bien. Tu reprises à nouveau Karel, cette apnée trop longue à enfin cessée pour laisser place à une bouffée d'air bienveillante qui réanime ton cœur meurtri. « Il n'y à pas de doutes à avoir là-dessus … on va les faire payer Pepper … pour tout. » Voilà qu'elle à réussi à faire de toi un parfait petit soldat, elle doit être fière, n'est-ce pas Karel ? Fière de pouvoir ramener son nouveau jouet au district 13 pour te faire analyser par une tonne de médecins. Pourtant tu donnerai ta vie pour cette personne que tu penses digne de confiance, encore un signe que tu as perdu la tête mon pauvre Karel. C'est dommage, tu aurai pût faire de grandes choses si tu nous avait écoutés. Tu aides la jeune femme à se relever en lui tendant une main qu'elle saisi avec le sourire, persuadée que tu lui appartiens à présent. « D'accord, ça marche ... soldat. » Cette appellation te hérissent les poils et pourtant elle te réjouis au plus profond de toi, comme si c'était la chose la plus normale au monde, si bien que tu adresses même un sourire réconfortant à la jeune femme. « À vos ordres madame. » Tu rentres dans son petit jeu pour lui prouver que tout ça n'est pas un piège de ta part, que tu ne la laisserai pas tomber à la première occasion donnée, que tu n'abandonnera pas. « Merci pour tout Karel. » Et te voilà replongé dans le regard de la jeune Pepper qui t’hypnotise de nouveau, c'est tellement agréable que tu voudrais pouvoir figer ce moment encore un peu, pour ne pas qu'il s'éloigne trop vite. Amoureux Karel ? Après tout ce que tu as vécu comme malheurs en amour tu ne vas pas replonger pour la première femme qui se montre amicale avec toi ? Ce que tu peux être faible. « Je dois te laisser, le cafard se ramène. » Tu décroches ton regard de son visage et regarde sur ta gauche l'un de tes supérieurs qui revient à la charge, sans doute en train de se demander ce que tu peux encore bien faire avec cette femme bien trop belle pour toi. « D'accord. Fait attention surtout Pepper. » Voilà maintenant que tu t'inquiètes pour son sort, quel imbécile oh mais quel imbécile. « Ça va aller ? » Sans la regarder tu la pousses délicatement de la main pour qu'elle prenne conscience qu'il est vraiment tant de partir. Ton regard se fixe de nouveau sur elle et tu lui accordes alors toute ta confiance, en espérant qu'elle en fasse de même. « Tout va très bien se passer, promis … Je te tiens au courant mais pour l'instant tu dois y aller …. Vas-y. » Ta main finie par pousser la jeune femme un peu plus et tu prends les devants sur ton supérieur qui te fixe d'un œil méprisant. Alors te voilà maintenant soldat de la rébellion Karel … il faut que tu te prépares à mourir alors … et dans de grandes souffrances.


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